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Synthèse Série 2 Droit Des Sociétés

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SERIE 2 : LES SOCIETES PAR ACTIONS (SA, SAS), LES VALEURS MOBILIERES

SERIE 2 : LES SOCIETES PAR


ACTIONS (SA, SAS), LES VALEURS
MOBILIERES

Partie 1 : La société anonyme


I. La constitution d’une SA
La constitution d’une SA doit répondre aux exigences du droit commun des constitutions de
sociétés. Un certain nombre de précisions s’imposent concernant les conditions de fond
comme les conditions de forme et les formalités de publicité :

A. Les conditions de fond

Il n’est pas nécessaire que les actionnaires (personnes physiques ou morales) d’une société
anonyme aient la capacité requise pour être commerçant. La capacité civile suffit.

Une SA peut valablement être constituée si elle comprend au moins 2 actionnaires


L’exigence d’un nombre minimum de 7 actionnaires est maintenue pour les SA dont les
actions sont admises aux négociations sur un marché réglementé.

Le capital social de la SA doit être au minimum de 37 000 €. Cependant, certaines activités


réglementées peuvent avoir un capital social minimum inférieur ou supérieur.

La SA ne peut recevoir que des apports en numéraire et en nature. Les apports en industrie,
sont interdits dans la SA.

Le montant des actions de numéraire devant être libéré lors de la constitution de la société est
d’au moins la moitié pour chaque action et le surplus devra être libéré en une ou plu‑ sieurs
fois dans un délai maximal de 5 ans à compter de l’immatriculation de la société au RCS.

B. Les conditions de forme et les formalités de publicité

Deux modes de constitution sont envisageables :

- Sans offre au public d’instruments financiers : les fondateurs disposent des


capitaux nécessaires et souscrivent eux‑mêmes la totalité du capital.

- Avec offre au public d’instruments financiers : les fondateurs ne disposent pas des
capitaux nécessaires et s’adressent au public pour placer les titres de souscription.

Par M. Abdallah YAO 1


SERIE 2 : LES SOCIETES PAR ACTIONS (SA, SAS), LES VALEURS MOBILIERES

CHAPITRE I : La gestion des SA

Du point de vue de leur mode de gestion, il existe deux types de sociétés anonymes :

- La société anonyme de type « moniste » ou « classique », gérée par un conseil


d’administration composé d’administrateurs qui désignent parmi eux un président pour
le conseil d’administration. De plus, ils désignent également un directeur général,
chargé de la direction et de la représentation de la société ainsi que, éventuellement,
un à cinq directeurs généraux délégués personnes physiques obligatoirement, ayant
pour mission d’assister le directeur général ;

- La société anonyme de type « dualiste » inspirée du droit allemand, gérée par :


Un directoire, chargé de l’administration et de la direction de la société ;
Un conseil de surveillance, dont le rôle est essentiellement de nommer les membres
du directoire et de contrôler leur gestion.

Ce sont les actionnaires (en AGE, assemblée générale extraordinaire) qui choisissent le type
de gestion qui leur convient, soit moniste (une seule tête, le DG), soit dualiste (une direction
en principe collégiale).

SECTION I : Les SA dotées d’un conseil


d’administration
Le conseil d’administration, organe collégial, est obligatoirement composé d’actionnaires
personnes physiques ou personnes morales, élisant parmi ses membres un président qui doit
obligatoirement être une personne physique.

Le Président peut enfin proposer au conseil la désignation d’un ou plusieurs directeurs


généraux, personnes physiques, qui ne sont pas nécessairement actionnaires de la société.

I. Le conseil d’administration

A. Conditions d’accès aux fonctions d’administrateur

 Qualité d’actionnaire

- Pour être administrateur de la SA, il n’est nécessairement de détenir des actions de la


société, sauf clause contraire prévu dans les statuts.

- L’administrateur peut être une personne physique ou une personne morale.

- Un mineur non émancipé ne peut pas être administrateur. En revanche, un mineur


émancipé peut être administrateur. Le majeur protégé (curatelle ou tutelle) ne doit pas
être nommé administrateur.

 La limitation du nombre de mandats d’administrateurs

- En principe, une personne physique ne peut pas exercer simultanément plus de cinq

Par M. Abdallah YAO 2


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mandats d’administrateur dans des sociétés anonymes ayant leur siège social en
France.

- Toutefois, pour l’application de cette limitation, ne sont pas pris en compte les mandats
d’administrateur exercés par une personne dans des sociétés contrôlées par la SA
dont cette personne est déjà administrateur.

- Une personne morale peut être titulaire d’un nombre illimité de mandats
d’administrateur.

- La nomination à un poste d’administrateur excédentaire n’est pas frappée de


nullité. L’intéressé dispose d’un délai de 3 mois à compter de cette nomination pour se
démettre de l’un de ses mandats. À défaut de régularisation dans ce délai, il est réputé
démissionnaired’office de son dernier mandat.

 Limite d’âge

- Sauf disposition contraire des statuts, le nombre des administrateurs ayant dépassé
l’âge de 70 ans ne peut pas être supérieur au tiers des administrateurs en fonction.

B. Nombre d’administrateurs

- Les statuts déterminent le nombre d’administrateurs dans les limites de loi, c’est-à-dire
3 au moins et 18 au plus de façon durable.

Remarque : Pour une durée maximum de 3 ans à compter de la fusion, en cas de fusion, le
nombre maximum d’administrateurs peut être porté à 24.

C. Nomination des administrateurs et durée du mandat

 Lors de la constitution de la société

- Lorsque la société se constitue sans faire appel public à l’épargne, les premiers
administrateurs sont désignés dans les statuts pour 3 ans.

- Ils sont désignés pour 6 ans par l’assemblée générale constitutive de la SA qui se
constitue en faisant appel public à l’épargne.

 En cours de vie sociale

- Les administrateurs sont nommés par l’assemblée générale ordinaire pour 6 ans
renouvelables, sauf durée plus courte prévue par les statuts.

 Exception au principe de la désignation par l’AGO : la cooptation

- Lorsque le nombre des administrateurs en fonction devient inférieur au minimum


statutaire, le conseil doit, dans un délai de 3 mois à compter de la vacance du siège,
procéder à la nomination d’un nouvel administrateur.

- Cette désignation par cooptation est faite sous condition suspensive d’un agrément de
l’administrateur ainsi désigné à la prochaine assemblée générale ordinaire.

- La cooptation est interdite lorsque le nombre des administrateurs en fonction devient

Par M. Abdallah YAO 3


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inférieur au minimum légal : dans ce cas, seule l’assemblée générale ordinaire peut
compléter le conseil.

 Statut personnel des administrateurs

- Les administrateurs sont des mandataires sociaux qui peuvent percevoir, après
décision de l’assemblée générale ordinaire, une somme annuelle appelée jetons de
présence.

- Ils peuvent, par ailleurs et dans la limite du tiers des administrateurs en fonction, être
en situation de cumul avec un contrat de travail et à condition que le contrat soit conclu
antérieurement au mandat et corresponde à un emploi effectif.

 Révocation des administrateurs

- Ils sont révocables à tout moment par l’assemblée générale ordinaire des actionnaires
même si la révocation n’est pas prévue à l’ordre du jour de l’AGO et sans que cette
révocation ne puisse donner lieu à dommages-intérêts (sauf si la révocation est
abusive).

D. Le cumul des fonctions d’administrateur avec un contrat de travail

En principe, il est interdit à un administrateur en fonctions de conclure un contrat de travail


avec la même SA. Cependant, un salarié peut cumuler son contrat de travail avec un mandat
d’administrateur dans la même SA si les conditions suivantes sont réunies :

- Un emploi effectif
Le contrat de travail doit correspondre à un emploi effectif, c’est‑à‑dire réel, il doit être constaté
antérieurement à la nomination aux fonctions d’administrateur et se maintenir après la
nomination.

- Un lien de subordination
L’intéressé doit, dans l’exercice de ses fonctions salariées, demeurer dans l’état de
subordination qui caractérise le contrat de travail, et ce à l’égard de la société, c’est‑à‑dire
sous son autorité et son contrôle.

- Des fonctions et une rémunération distincte


Les fonctions salariées doivent présenter un caractère technique parfaitement dissociable des
fonctions d’administration de la société. L’administrateur doit percevoir une rémunération en
tant que salarié distincte de celle perçue en tant que dirigeant.

- Une limitation du nombre des administrateurs liés à la société par un contrat de


travail
Le nombre des administrateurs liés à la société par un contrat de travail ne peut dépasser le
tiers des administrateurs en fonctions.

Toutefois, un administrateur en fonctions peut se faire consentir un contrat de travail par la


société anonyme lorsque deux conditions liées à la taille de la société sont réunies :

- D’une part, la SA doit employer moins de 250 salariés ;


- D’autre part, la SA doit avoir soit un chiffre d’affaires n’excédant pas 50 M€, soit un
total du bilan n’excédant pas 43 M€.

Pour que ce cumul soit licite, il faut encore naturellement que les quatre conditions cumulatives

Par M. Abdallah YAO 4


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citées ci‑avant soient réunies.

Par ailleurs, lorsque le cumul entre un mandat d’administrateur et un contrat de travail dans la
même société anonyme est possible, la procédure des conventions réglementées doit
impérativement être respectée lors de la conclusion du contrat de travail.

E. Les pouvoirs du conseil d’administration

 Pouvoirs généraux
À l’égard des tiers, le conseil engage la société même par les actes dépassant les limites de
l’objet social.

 Pouvoirs internes
Le conseil d’administration détermine les orientations de l’activité de la société et veille à leur
mise en œuvre. Sous réserve des pouvoirs expressément attribués aux assemblées
d’actionnaires et dans la limite de l’objet social, il se saisit de toute question intéressant la
bonne marche de la société et règle par ses délibérations les affaires qui la concernent. Le
conseil d’administration procède aux contrôles et vérifications qu’il juge opportun.

 Pouvoirs externes
Dans les rapports avec les tiers, la société est engagée même par les actes du conseil
d’administration qui ne relèvent pas de l’objet social, à moins qu’elle ne prouve que le tiers
savait que l’acte dépassait cet objet ou qu’il ne pouvait l’ignorer compte tenu des
circonstances, étant exclu que la seule publication des statuts suffise à constituer cette preuve

 Pouvoirs spécifiques

- Convocation des assemblées.


- Établissement des comptes sociaux, du rapport de gestion précisant les rémunérations
nominatives des mandataires sociaux.
- Nomination et révocation du président du conseil.
- Nomination et révocation du directeur général.
- Sur proposition du directeur général, nomination et révocation du ou des directeur(s)
général(aux) délégués.
- Désignation par cooptation des administrateurs en cas de vacance d’un siège par
décès ou démission.
- Répartition entre les différents administrateurs des jetons de présence.
- Autorisation des conventions réglementées
- Autorisations des cautions, avals et autres garanties donnés par le directeur général
ou le directeur général délégué au nom de la société.
- Décision de transfert du siège social dans le même département ou un département
limitrophe sous réserve d’une rectification à la prochaine AGO

F. Les délibérations du conseil d’administration

 Convocation

Les statuts déterminent librement les modalités de la convocation qui peut être purement
verbale. En principe, c’est au président qu’il appartient de convoquer le conseil, de sa propre
initiative, ou à la demande du tiers des administrateurs en fonction lorsque le conseil ne s’est
pas réuni depuis deux mois au moins.

Par M. Abdallah YAO 5


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 Conditions de quorum

Le conseil d’administration ne peut valablement délibérer que si la moitié au moins des


administrateurs sont présents. Il s’agit d’une condition d’ordre public.

 Conditions de majorité

Les décisions sont prises à la majorité des membres présents ou représentés. Les statuts
peuvent prévoir des conditions de majorité plus contraignantes. En cas de partage des voix et
sauf disposition contraire des statuts, la voix du président de séance est prépondérante.

 Procès-verbaux

Chaque réunion du conseil d’administration doit faire l’objet d’un procès-verbal conservé dans
un registre spécial coté et paraphé, tenu au siège social.

NOTE SUR LES CONVENTIONS REGLEMENTEES

Le Code de commerce a instauré une procédure de contrôle des conventions conclues par les
dirigeants avec la société lorsque celles-ci ne portent pas sur des opérations courantes
conclues à des conditions normales.

 Que la convention soit conclue directement ou par personne interposée,


 Qu’elle profite directement ou indirectement au dirigeant concerné.

A. Champ D’application

Cette procédure s’applique :

- Aux dirigeants personnes physiques : (administrateurs – directeur général – directeurs


généraux délégués) ;
- Aux représentants permanents des administrateurs personnes morales ;
- Aux actionnaires qui disposent de plus de 10 % des droits de vote.

B. La Procédure

- La convention doit d’abord faire l’objet d’une autorisation du conseil


d’administration, l’administrateur concerné ne devant pas prendre part au vote.
- Le commissaire aux comptes doit être informé des conventions ainsi conclues et
les incorporer dans le rapport spécial qui sera ensuite soumis au vote de l’assemblée.
- Les actionnaires réunis en assemblée générale ordinaire doivent ensuite approuver
ou désapprouver lesdites conventions

Remarque : Si l’assemblée désapprouve une convention conclue et que celle-ci s’avère


préjudiciable à la société, l’administrateur peut être poursuivi et condamné à payer des
dommages et intérêts.

Par M. Abdallah YAO 6


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C. Les Conventions Interdites

Il est interdit à un administrateur, un directeur général, un directeur général délégué ou un


représentant permanent d’un administrateur personne morale de : « Contracter sous quelque
forme que ce soit des emprunts auprès de la société, de se faire consentir par elle un découvert
en compte courant ou autrement, de faire cautionner ou avaliser par elle ses engagements
envers les tiers ».

D. Les Conventions Libres

Sont en revanche libres les « opérations courantes conclues à des conditions normales » ou
encore les conventions conclues entre deux sociétés dont l’une détient, directement ou
indirectement, la totalité du capital de l’autre.

II. LE PRESIDENT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION

 Conditions d’accès aux fonctions de président

- Choix du président
Il est choisi parmi les membres du conseil d’administration et doit donc être actionnaire de la
société. Le président est obligatoirement une personne physique.

- Nombre de mandats
Le président du conseil n’est plus directement touché par les règles limitatives de cumul de
mandats. Il peut avoir autant de mandats de Président que de mandats d’administrateur.

- Limite d’âge
Sauf dispositions contraires dans les statuts, la limite d’âge du président est fixée à 65 ans.

- Révocation du président
Le président est révocable à tout moment par décision du conseil d’administration. Ses
fonctions cessent automatiquement en cas de révocation de son mandat d’administrateur.

Toute nomination ou cessation des fonctions du président du conseil d’administration doit faire
l’objet des formalités de publicité habituelles (JAL, dépôt au greffe du tribunal de commerce,
RCS, Bodacc).

- Les pouvoirs du président


Il organise et dirige les travaux de celui-ci dont il rend compte à l’assemblée générale par le
biais d’un rapport présenté à l’assemblée. Il veille au bon fonctionnement des organes de la
société et s’assure, en particulier, que les administrateurs sont en mesure de remplir leur
mission.

III. LE DIRECTEUR GENERAL

A. Conditions d’accès aux fonctions de directeur général

 Choix du directeur général

Le directeur général est choisi, soit parmi les administrateurs, soit en dehors d’eux. Il n’est pas
obligatoirement actionnaire. En revanche, il ne peut s’agir que d’une personne physique. Il est
désigné par délibération du conseil d’administration.

Par M. Abdallah YAO 7


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 Nombre de mandats

Principe :
Le directeur général ne peut détenir qu’un seul mandat de SA ayant son siège social sur le
territoire français, que la société soit ou non cotée.

Exceptions :
Il peut toutefois accéder à un deuxième mandat dans une société cotée ou non, contrôlée. Il
peut également exercer un autre mandat dans une société non cotée totalement indépendante
de la première.

 Limite d’âge

Sauf disposition contraire dans les statuts, la limite d’âge du directeur général est de 65 ans.

B. Statut personnel du directeur général

Sa situation est identique à celle du président. Il peut également cumuler son mandat social
avec un contrat de travail sous réserve que celui-ci corresponde à un travail effectif dans
l’entreprise.

C. Révocation du directeur général

Le directeur général est révocable par décision du conseil d’administration.


La cessation des fonctions, comme la nomination, doit être publiée dans un JAL du
département du siège social, au RCS et au Bodacc.

D. Le cumul du mandat de directeur général avec un contrat de travail

Le directeur général peut cumuler son mandat de direction avec un contrat de travail dans la
société dès lors que les trois conditions cumulatives suivantes sont réunies :

- Le contrat de travail doit correspondre à un emploi effectif ;

- Le directeur général doit être placé dans un état de subordination à l’égard de la société
(Ce qui est exclu lorsqu’il est actionnaire majoritaire de la société) ;

- Il doit exister une nette distinction entre les fonctions exercées au titre du mandat de
dirigeant et celles exercées au titre du contrat de travail, avec des rémunérations
distinctes.

Il est à noter que la procédure des conventions réglementées doit être respectée lorsque le
contrat de travail est conclu postérieurement à la nomination en tant que directeur général.

E. Pouvoirs du directeur général

- Il est investi des pouvoirs les plus étendus pour agir en toute circonstance au nom de
la société.

- Il exerce ses pouvoirs dans la limite de l’objet social et sous réserve de ceux que la loi
attribue expressément aux assemblées d’actionnaires et au conseil d’administration.

- Il représente la société dans ses rapports avec les tiers.


- La société est engagée même par les actes du directeur général, sauf si elle prouve

Par M. Abdallah YAO 8


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que le tiers savait que l’acte dépassait cet objet ou qu’il ne pouvait l’ignorer compte
tenu des circonstances, étant exclu que la seule publication des statuts suffise à
constituer cette preuve.

- Les dispositions des statuts ou les décisions du conseil d’administration limitant les
pouvoirs du directeur général sont inopposables aux tiers.

IV. LE(S) DIRECTEUR(S) GENERAL(AUX) DELEGUE(S)

A. Conditions d’accès aux fonctions de directeur général délégué

 Choix du directeur général délégué

- Le directeur général délégué est choisi, soit parmi les administrateurs, soit en dehors
d’eux.
- Il n’est pas obligatoirement actionnaire.
- Il ne peut s’agir que d’une personne physique.
- Il est désigné par délibération du conseil d’administration sur proposition du directeur
général.
- Les statuts fixent le nombre maximum de directeurs généraux délégués qui ne peut
dépasser 5.

 Nombre de mandats

Le directeur général délégué n’est pas concerné par les règles de cumul de mandats.

 Limite d’âge

Sauf dispositions contraires dans les statuts, la limite d’âge du directeur général délégué est
fixée à 65 ans.

B. Révocation du directeur général délégué

Le directeur général délégué est révocable par décision du conseil d’administration statuant
sur proposition du directeur général.

C. Pouvoirs du directeur général délégué

Le conseil d’administration détermine, en accord avec le directeur général, l’étendue et la


durée des pouvoirs conférés aux directeurs généraux délégués. Les directeurs généraux
délégués disposent, à l’égard des tiers, des mêmes pouvoirs que le directeur général.

Par M. Abdallah YAO 9


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SECTION II : Les SA dotées


d’un directoire et d’un
conseil de surveillance

La gestion de la société anonyme par un directoire et un conseil de surveillance repose sur la


distinction entre les fonctions de direction et le contrôle de cette direction.

I. LE DIRECTOIRE

A. Conditions d’accès aux fonctions

 Choix des membres

Les membres du directoire, désignés par délibération du conseil de surveillance sont choisis
soit parmi les actionnaires, soit en dehors d’eux. Ils sont nécessairement des personnes
physiques.

 Durée du mandat

Les statuts fixent la durée de leur mandat entre 2 et 6 ans. Dans le silence des statuts, la durée
est de 4 ans.

 Nombre de mandats

- Principe : 1 membre du directoire ne peut détenir qu’un seul mandat de SA ayant son
siège social sur le territoire français que la société soit cotée ou non.

- Exceptions : il peut accéder à un deuxième mandat dans une société cotée ou non
contrôlée. Il peut également exercer un deuxième mandat dans une société non cotée
totalement indépendante de la première.

 Limite d’âge

Sauf dispositions contraires dans les statuts, la limite d’âge des membres du directoire est
fixée à 65 ans.

B. Statut personnel des membres du directoire

- Les membres du directoire sont des mandataires sociaux. Toutefois, ils peuvent
cumuler leur mandat social avec un contrat de travail dès lors que celui-ci correspond
à un travail effectif dans l’entreprise.

- Le nombre des membres du directoire en situation de cumul de mandat et de contrat


de travail n’est pas limité par la loi. Peu importe par ailleurs que le mandat soit antérieur
au contrat et réciproquement.

C. Révocation des membres du directoire et de leur président

- Elle est prononcée par l’assemblée générale ordinaire. Toutefois si les statuts le
prévoient, le conseil de surveillance peut décider de leur révocation. Elle est
susceptible de donner lieu à dommages et intérêts lorsqu’elle ne repose pas sur de
justes motifs.

Par M. Abdallah YAO 10


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- En revanche, le président du directoire est révocable par décision du conseil de


surveillance. La révocation du président ne saurait donner lieu à dommages et intérêts
(sauf si la révocation est illégitime).

D. Nombre de membres du directoire

Le directoire peut être composé de 2 membres au moins et de 5 membres au maximum. Il doit


être de 7 lorsque les titres de la société sont cotés. Un seul membre peut être désigné lorsque
le capital social est inférieur à 150 000 €. Dans ce cas, il prend le titre de directeur général
unique.

E. Les pouvoirs du directoire et de son président

 Pouvoirs généraux du directoire

- À l’égard des actionnaires


Le directoire est investi des pouvoirs les plus étendus pour agir en toute circonstance au nom
de la société, dans la limite de l’objet social.

- À l’égard des tiers


Le directoire engage la société même par les actes dépassant les limites de l’objet social.

 Pouvoirs spécifiques

Convocation des assemblées.


Sur autorisation du conseil, constitution de cautions, avals et garanties au nom de la société,
cessions totales ou partielles de participations et ventes d’immeubles.

 Les pouvoirs du président du directoire

Le président du directoire ou, le cas échéant, le directeur général unique, représente la société
dans ses rapports avec les tiers. Toutefois, les statuts peuvent habiliter le conseil de
surveillance à attribuer le même pouvoir de représentation à un ou plusieurs autres membres
du directoire qui portent alors le titre de directeurs généraux.

F. Obligations du directoire

Il doit rendre compte de sa gestion au conseil de surveillance auquel il transmet un rapport


trimestriel. Il fait de même à l’égard des actionnaires par le biais de son rapport annuel de
gestion.

G. Les délibérations du directoire

La loi ne prévoit rien sur les modalités matérielles de réunion du directoire. C’est aux statuts
qu’il appartient de fixer les conditions de la convocation, les règles de quorum et de majorité,
les conditions de rédaction et de conservation des procès-verbaux…

Très souvent, le directoire fonctionne selon les modalités matérielles arrêtées d’un commun
accord avec le conseil de surveillance dans un document appelé règlement intérieur.

Par M. Abdallah YAO 11


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II. LE CONSEIL DE SURVEILLANCE

A. L’accès aux fonctions

 Dispositions semblables à celles concernant le CA dans les SA classiques :

La loi a repris les dispositions applicables au conseil d’administration concernant :

- Les conditions d’accès aux fonctions,


- La nomination par l’assemblée générale ordinaire et la cooptation,
- Le caractère collégial de cet organe,
- Le statut personnel des membres du conseil qui peuvent, par ailleurs, depuis la loi
cumuler leur mandat social avec un contrat de travail exactement dans les mêmes
conditions que les administrateurs,
- La limite d’âge,
- Les règles de cumul de mandats

 Disposition différente :

Aucun membre du conseil de surveillance ne peut faire partie du directoire.

B. Les pouvoirs du conseil de surveillance

 Pouvoirs généraux

Le conseil de surveillance exerce le contrôle permanent de la société sur son directoire. Il doit,
dans ce cadre, présenter à l’assemblée générale ordinaire annuelle ses observations sur le
rapport du directoire ainsi que sur les comptes de l’exercice.

 Pouvoirs spécifiques

- Convocation des assemblées

- Nomination des membres du directoire, du président, et fixation de la rémunération de


chacun d’eux.

- Proposition de révocation des membres du directoire à l’assemblée générale ordinaire


(AGO).

- Attribution des pouvoirs de représentation à un ou plusieurs membres du directoire qui


portent alors le nom de directeurs généraux.

- Cooptation des membres du conseil de surveillance.

- Nomination et révocation du président, du vice-président du conseil de surveillance.

- Répartition des jetons de présence.

- Autorisation des conventions entre la société et l’un des membres du conseil de


surveillance, du directoire, ou un actionnaire détenant plus de 10 % des droits de votes.

- Autorisation donnée aux membres du directoire d’accéder à un deuxième mandat.

- Autorisation donnée au directoire d’accorder au nom de la société des cautions, avals


et garanties.

Par M. Abdallah YAO 12


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- Décision de transfert au siège social dans le même département ou un département


limitrophe sous réserve d’un agrément donné par la prochaine assemblée générale
ordinaire.

C. Les délibérations du conseil de surveillance

Les dispositions applicables aux réunions du conseil d’administration sont reprises par le
législateur concernant les réunions du conseil d’administration.

D. Le président et le vice-président du conseil

Élus par le conseil de surveillance et parmi leurs membres, ils doivent nécessairement être
des personnes physiques. Le législateur n’a pas prévu, les concernant, d’autre limite d’âge
que celle concernant les autres membres du conseil de surveillance. Ils sont chargés de
convoquer le conseil de surveillance et d’en diriger les débats.

III. LA RESPONSABILITE DES DIRIGEANTS

Le Code de commerce a prévu un régime uniforme des dirigeants d’entreprise.

A. Responsabilité civile

 Responsabilité des administrateurs (CA) ou membres de directoire et des


présidents ou directeur(s) général(aux)

Ils sont responsables :


- Des fautes commises dans leur gestion,
- Des infractions aux dispositions législatives et réglementaires concernant les SA,
- De la violation des statuts.

 Responsabilité des membres de conseil de surveillance

Aux termes du Code de commerce : « les membres du conseil de surveillance sont


responsables des fautes personnelles commises dans l’exécution de leur mandat. Ils
n’encourent aucune responsabilité en raison des actes de la gestion et de leur résultat. Ils
peuvent être déclarés civilement responsables des délits commis par les membres du
directoire si, en en ayant eu connaissance, ils ne les ont pas révélés à l’assemblée générale.
»

 Délai de prescription de l’action

Selon le Code de commerce « L’action en responsabilité se prescrit par trois ans, à compter
du fait dommageable ou, s’il a été dissimulé, de sa révélation. Toutefois, lorsque le fait est
qualifié crime, l’action se prescrit par 10 ans. »

B. Responsabilité pénale

 Responsabilité des administrateurs (CA) ou membres de directoire et des


présidents ou directeur(s) général(aux)

Aux termes du Code de commerce, les dirigeants sociaux seront punis d’un emprisonnement
de cinq ans et d’une amende de 375 000 € pour les délits suivants :
- Abus des biens ou du crédit de la société,

Par M. Abdallah YAO 13


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- Abus de pouvoirs ou des voix dont ils disposent dans un but contraire aux intérêts de
la société,
- Distribution de dividendes fictifs,
- Présentation de comptes ne donnant pas une image fidèle des comptes de l’exercice.

SECTION III : Les


assemblées générales
d’actionnaires des SA

 Principes clés

- L’assemblée générale est l’organe souverain de la société anonyme.


- Elle détient le pouvoir de nomination et de révocation des organes d’administration de
direction, et de contrôle.
- Elle décide de la distribution des bénéfices et des modifications statutaires.
- Le cas échéant, elle autorise l’accomplissement de certains actes d’administration
lorsque les statuts lui confèrent ce pouvoir.
- Le principe qui s’applique dans les assemblées générales des SA, sauf certaines
exceptions, est celui selon lequel une action donne droit à une voix.

Remarque : Les règles applicables aux assemblées générales d’actionnaires sont les mêmes
pour les deux formes de SA

I. Règles communes Les règles communes à toutes les assemblées


d’actionnaires

A. La convocation

 L’initiative de la convocation

Les assemblées générales sont convoquées par :

- Le conseil d’administration ou le directoire ; en cas de défaillance des organes


compétents : par le commissaire aux comptes,

- Un mandataire de justice désigné à la demande d’un ou plusieurs actionnaires


représentant au moins cinq pour cent du capital social, de tout intéressé et du comité
d’entreprise en cas d’urgence,

- Le liquidateur,

- Le conseil de surveillance dans la SA à directoire.

 Formalités

- Les assemblées générales doivent être convoquées 15 jours au moins avant la date
de la réunion par avis d’insertion dans un journal d’annonces légales ou par lettre
lorsque les actions sont nominatives.

- Lorsque la société fait appel public à l’épargne, la convocation doit également faire
l’objet d’une publication au BALO (Bulletin des annonces légales obligatoires).

Par M. Abdallah YAO 14


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B. La rédaction et la conservation des procès-verbaux

Les assemblées générales d’actionnaires doivent faire l’objet d’un procès-verbal consigné
dans un registre coté, c’est-à-dire numéroté et paraphé, c’est-à-dire revêtu du sceau du greffe
du tribunal de commerce ou du juge d’instance ou encore du maire de la commune dans le
ressort duquel se trouve le siège social. Les actionnaires peuvent, à tout moment, solliciter
communication des procès-verbaux des assemblées des trois derniers exercices.

 Les différentes catégories d’assemblées

 L’assemblée constitutive

Elle n’est obligatoire que lors de la constitution d’une SA faisant appel public à l’épargne.

Compétence :

- Constater que le capital est libéré, soit en totalité, soit du montant exigible ;
- Statuer, le cas échéant, sur l’évaluation des apports en nature ;
- Nommer les administrateurs ou membres du conseil de surveillance et les
commissaires aux comptes ;
- Entériner les actes passés par les actionnaires fondateurs pour le compte de la société
en formation ;
- Approuver les statuts.

Règles de quorum et de majorité :

Le quorum requis est du tiers des actionnaires ayant droit de vote sur première convocation
et du quart sur deuxième convocation.

L’assemblée constitutive statue à la majorité des deux tiers des voix des actionnaires présents
ou représentés.

 L’assemblée générale ordinaire

Compétence :

- Approuver les comptes annuels de la société dans les 6 mois de la clôture de l’exercice,
affecter le résultat, décider de la distribution des bénéfices ;
- Approuver le cas échéant les comptes consolidés ;
- Nommer, révoquer, remplacer les administrateurs ou membres du conseil de
surveillance ;
- Agréer ou non les administrateurs ou membres du conseil de surveillance désignés
par cooptation ;
- Nommer les commissaires aux comptes, renouveler ou non leur mandat ;
- Approuver ou refuser d’approuver les conventions conclues entre la société et ses
organes de direction, et un actionnaire détenant plus de 10 % des droits de vote ;
- Ratifier la décision du conseil d’administration ou de surveillance décidant du transfert
du siège social dans le même département ou un département limitrophe ;
- Décider du paiement de dividendes en actions ;
- Décider de l’émission d’obligations ordinaires ;
- Décider de l’achat de ses propres actions en vue de la régularisation des cours, ainsi
que de l’achat en bourse de ces mêmes actions en vue de les proposer à ses salariés
;
- Statuer sur l’acquisition par la société dans les deux ans de son immatriculation d’un

Par M. Abdallah YAO 15


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bien appartenant à l’un de ses actionnaires et dont la valeur est au moins égale à 10
% du capital social.

Conditions de quorum et de majorité :

- Sur première convocation, les conditions sont remplies si les actionnaires présents ou
représentés possèdent au moins le cinquième des actions ayant droit de vote. Les
sociétés ne faisant pas appel public à l’épargne peuvent prévoir un quorum plus élevé.

- Sur deuxième convocation, aucun quorum n’est requis.

- L’assemblée générale ordinaire statue à la majorité des voix dont disposent les
actionnaires présents ou représentés.

 Les assemblées générales extraordinaires

Compétence :

L’assemblée générale extraordinaire est seule compétente pour modifier les dispositions
statutaires.

Conditions de quorum et de majorité

- Sur première convocation, les conditions de quorum sont remplies si les actionnaires
présents ou représentés possèdent au moins le quart des actions ayant droit de vote.

- Sur deuxième convocation, le quorum requis est du cinquième sauf dispositions


contraires des statuts prévoyant un quorum plus élevé pour les sociétés ne faisant pas
appel public à l’épargne.

- L’assemblée générale extraordinaire statue à la majorité des deux tiers des voix dont
disposent les actionnaires présents ou représentés.

 Les assemblées spéciales

Compétence :

- La décision d’une assemblée générale de modifier les droits relatifs à une catégorie
d’actions n’est définitive qu’après approbation par l’assemblée spéciale des
actionnaires de cette catégorie.

- Constituent par exemple une « catégorie spéciale d’actions », les actions à vote double
qui peuvent être créées dans les statuts ou par assemblée générale extraordinaire
postérieure au profit de tous les actionnaires titulaires de titres nominatifs depuis deux
ans au moins et intégralement libérés.

Conditions de quorum et de majorité :

- Sur première convocation, les conditions de quorum sont remplies si les actionnaires
présents ou représentés possèdent au moins le tiers des actions ayant droit de vote.

- Sur deuxième convocation, le quorum requis est du cinquième.

L’assemblée générale spéciale statue à la majorité des deux tiers des voix dont disposent les
actionnaires présents ou représentés.

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SECTION IV : Les modifications du


capital social dans les SA
Gage des créanciers sociaux, le capital social, fixé dans les statuts devrait être intangible. En
réalité, les opérations de modification du capital social dans les SA sont fréquentes.
Les modifications du capital social dans les SA peuvent être des augmentations, des
réductions et exceptionnellement un amortissement.

I. L’AUGMENTATION DU CAPITAL SOCIAL

Une augmentation de son capital social peut avoir diverses raisons. Il peut s’agir de :
- Faire rentrer des capitaux nouveaux,
- Disposer d’un bien nécessaire à l’activité sociale,
- Convertir des titres de créance

A. Les règles communes

Le capital social peut être augmenté, soit par émission d’actions nouvelles, soit par élévation
du montant nominal des actions existantes.

 La décision d’augmentation du capital

L’AGE est seule compétente en matière d’augmentation de capital, sauf à déléguer cette
compétence ou ce pouvoir au conseil d’administration ou au directoire.

- Délégation de compétence : dans un délai de 26 mois, le conseil d’administration ou


le directoire a compétence pour décider une augmentation de capital.

- Délégation de pouvoir : dans un délai de 5 ans, le conseil d’administration ou le


directoire a le pouvoir de fixer les modalités de l’émission de titres d’une augmentation
de capital décidée par l’AGE.

 La prime d’émission

Les actions peuvent être émises à leur montant nominal majoré d’une prime d’émission.
La prime d’émission a pour but d’égaliser les droits des actionnaires anciens et nouveaux
lorsqu’il existe des réserves ou des plus‑values d’actifs apparentes ou occultes.
La prime d’émission correspond au droit d’entrée à payer pour acquérir une action nouvelle.

Toute augmentation du capital social de la société constituant une modification des statuts,
doit faire l’objet des mesures de publicité habituelles.

B. L’augmentation du capital par un apport en numéraire

Le capital social doit être entièrement libéré avant tout émission d’action nouvelle par apport
en numéraire.

Toute augmentation de capital en numéraire ouvre aux actionnaires, proportionnellement au


montant de leurs actions, un droit de préférence à la souscription des actions nouvelles.

On distingue deux types de souscriptions :

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- Les souscriptions à titre irréductible


- Les souscriptions à titre réductible

C. L’augmentation du capital par un apport en nature


L’augmentation du capital social par apports en nature peut être réalisée même si
le capitalancien n’est pas intégralement libéré.

 L’intervention d’un commissaire aux apports

Le principe est celui de l’intervention obligatoire d’un commissaire aux apports.


Toutefois, dans deux hypothèses et sous conditions, le D ou CA peuvent décider de ne pas
recourir à un commissaire auxapports.

- Première hypothèse : l’apport en nature consiste en des valeurs mobilières ayant déjà
fait l’objet d’une évaluation récente sur les marchés financiers.
Deux conditions doivent être respectées pour que la SA bénéficie de la dispense de
commissaire aux apports :

o D’une part, l’apport en nature doit correspondre à des valeurs mobilières ou à


des instruments du marché monétaire ;

o D’autre part, ces biens apportés doivent être évalués par les actionnaires au «
prix moyen pondéré auquel ils ont été négociés sur un ou plusieurs marchés
réglementés » au cours des 3 mois précédant l’apport.

- Seconde hypothèse : l’apport en nature correspond à tout bien autre que des valeurs
mobilières ou des instruments du marché monétaire, et ayant fait l’objet d’une
évaluation « à sa juste valeur » par un commissaire aux apports dans les 6 mois
précédant l’apport actuel.

II. LA REDUCTION DU CAPITAL SOCIAL

A. La réduction du capital social pour cause de pertes

Lorsqu’à la clôture d’un exercice, les comptes annuels font apparaître que les capitaux propres
sont devenus inférieurs à plus de la moitié du capital, le conseil d’administration doit, dans les
quatre mois qui suivent l’assemblée générale ordinaire d’approbation des comptes, convoquer
à nouveau les actionnaires qui doivent statuer sur la dissolution éventuelle de la société.

 L’assemblée générale des actionnaires doit statuer aux conditions de quorum et de


majorité de l’assemblée générale extraordinaire.

 Si la dissolution est écartée, la société doit :

- Reconstituer ses capitaux propres dans le délai de 2 ans à compter du jour où les
actionnaires ont constaté les pertes survenues, Il est fréquent qu’une réduction du
capital destinée à apurer les pertes soit suivie immédiatement d’une augmentation de
capital : on parle alors de « coup d’accordéon ».

La publicité de l’opération se fait selon les modalités habituelles : insertion dans un journal
d’annonces légales, dépôt au greffe du tribunal de commerce des actes en deux exemplaires,
inscription modificative au RCS, insertion au Bodacc à la diligence du greffier du tribunal de
commerce du lieu du siège social.

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B. La réduction du capital social en l’absence de perte : le remboursement des


actionnaires

Lorsque la dimension de la société et le volume de son activité ne justifient plus le montant du


capital social, celui-ci peut être réduit par voie de distribution aux actionnaires d’une partie de
l’actif.

C. Achat par la société de ses propres actions dans le cadre d’une réduction de
capital

En principe, cet achat est interdit. Cependant, il peut être autorisé par l’AGE qui a décidé une
réduction du capital à la condition d’être suivi d’une annulation des titres achetés.

Dans tous les cas, le projet de réduction du capital doit être communiqué au CAC. Celui-ci
établit un rapport à l’endroit des actionnaires en précisant les causes et les conditions de
l’opération.

D. Protection des créanciers

Si la réduction du capital est motivée par des pertes, les créanciers de la société ne peuvent
pas s’opposer.

Si la réduction n’est pas motivée par des pertes, le représentant de la masse des obligataires
et les créanciers sociaux dont la créance est née antérieurement à la date du dépôt au greffe
du procès-verbal de la délibération de l’assemblée peuvent former opposition à la décision
devant le tribunal de commerce. Le tribunal peut alors, soit rejeter l’opposition, soit ordonner
la constitution de garanties si la société en offre et si elles sont jugées suffisantes, soit ordonner
le remboursement des créances.

III. L’AMORTISSEMENT DU CAPITAL

L’amortissement du capital social est une opération par laquelle la société rembourse aux
actionnaires tout ou partie du montant nominal de leurs actions à titre d’avance sur le produit
de la liquidation future de la société.

Cette opération qui n’a d’effet qu’entre la société et les associés. Les actions amorties
deviennent des actions de jouissance qui ne donnent plus droit à remboursement lors de la
liquidation de la société.

À l’égard des tiers, l’opération est sans conséquence : le montant du capital social demeure
inchangé.

Cette décision relève de la compétence de l’AGO, si elle est prévue par les statuts. À défaut
elle relève de l’AGE.

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SECTION IV : Le contrôle des SA


I. LES COMMISSAIRES AUX COMPTES

A. Désignation obligatoire

 Dans les grandes entreprises

Sont tenues de désigner au moins un commissaire aux comptes les sociétés qui dépassent, à
la clôture d’un exercice social, les seuils fixés par décret pour deux des trois critères suivants :

- 4 M€ de CA HT ;
- 8 M€ de total de bilan HT ;
- 50 salariés.

 Dans les petites entreprises

Sont également tenues de désigner un commissaire aux comptes, pour un mandat de trois
exercices, les sociétés dont un ou plusieurs associés représentant au moins le tiers du capital
en font la demande motivée auprès de la société.
Le CAC devra procéder à un audit légal des petites entreprises (ALPE).

B. Mission du CAC

 La mission classique des commissaires aux comptes

- Une obligation de contrôle et de certification (vérifier les documents comptables,


contrôler la conformité de la comptabilité sociale aux règles, certifier que les comptes
annuels sont réguliers et sincères…)

- Une obligation d’information

- Une obligation d’alerte (voir série)

- Une obligation de révélation des faits délictueux

- Une obligation au secret professionnel

 La mission ALPE

II. L’EXPERTISE DE GESTION

Un ou plusieurs actionnaires représentant au moins 5 % du capital social peuvent demander


en justice la désignation d’un ou plusieurs experts chargés de présenter un rapport sur une
ou plusieurs opérations de gestion.

A. La nomination des experts de gestion

Leur demande ne peut pas être portée directement en justice. Ils doivent, préalablement, poser
par écrit une question au président du conseil d’administration ou au directoire,l’interrogation
devant porter sur une ou plusieurs opérations de gestion déterminées.

Par M. Abdallah YAO 20


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Ce n’est qu’à défaut de réponse dans un délai de 1 mois ou à défaut d’éléments de réponse
satisfaisants que les actionnaires pourront alors exercer en justice une demande en vue de la
désignation d’un expert de gestion.
La demande est portée devant le président du tribunal de commerce du lieu du siège social,
par LRAR.

B. La mission des experts de gestion

C’est le président du tribunal de commerce du lieu du siège social qui détermine la mission et
les pouvoirs des experts. Il ne peut les charger d’apprécier la gestion de la société dans son
ensemble, mais seulement une ou plusieurs opérations déterminées.

C. La communication du rapport des experts de gestion

Quel que soit le demandeur, le rapport des experts est adressé à ce demandeur ainsi qu’au
comité social et économique, au commissaire aux comptes, au ministère public, au conseil
d’administration (ou au directoire et au conseil de surveillance) et pour les sociétés dont les
actions sont admises aux négociations sur un marché réglementé à l’AMF.

En pratique, les experts déposent leur rapport au greffe du tribunal de commerce du lieu du
siège social et c’est le greffier qui doit en assurer la communication aux divers organes
énumérés ci‑avant.

Il doit, en outre, être annexé à celui établi par les commissaires aux comptes, s’il en existe
dans la société, en vue de la prochaine assemblée générale et recevoir la même publicité.

SECTION IV : La transformation et la
dissolution des SA
Outre les règles liées à la société, on exige que la SA candidate à la transformation ait au
moins 2 ans d’existence et ait fait approuver par ses actionnaires au moins deux bilans
successifs.

La décision de transformation sera prise par l’assemblée générale extraordinaire sur rapport
du commissaire aux comptes, s’il en existe, attestant que les capitaux propres sont au moins
égaux au capital social. Cette règle n’est pas exigée en cas de transformation en SNC.

Le passage de la forme moniste à la forme dualiste de SA ne constitue pas une transformation.

A. Les règles propres à chaque type de transformation

 Transformation en SNC

La transformation en SNC doit être approuvée à l’unanimité des actionnaires.

 Transformation en société civile

Cette transformation pourra intervenir lorsque la SA aura cessé toute activité et restera
gestionnaire d’un patrimoine immobilier. Elle devra être approuvée à l’unanimité des
actionnaires.

 Transformation en société en commandite

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La décision de transformer la SA en société en commandite, simple ou par actions, doit être


prise par l’assemblée générale extraordinaire aux conditions de quorum et de majorité
habituelles, mais avec l’accord de tous les futurs commandités.

 Transformation en SAS

La transformation d’une SA en SAS nécessite l’accord unanime des actionnaires.

 Transformation en SARL

La transformation se fait sur décision de l’assemblée générale extraordinaire, mais aux


conditions prévues pour la modification des statuts dans la SARL. Il s’agit donc d’une des
majorités prévues par le Code de commerce selon la date de constitution de la société
(majorité des 3/4 ou des 2/3).

B. La dissolution des sociétés anonymes

Outre les causes de dissolution communes à toutes les sociétés, la SA est dissoute si le
nombre des actionnaires devient inférieur à sept, depuis plus d’un an mais le tribunal de
commerce peut permettre la régularisation en accordant un délai de 6 mois.

La société peut aussi être dissoute si le capital social est réduit au-dessous du minimum légal
et qu’il n’est pas régularisé dans le délai d’un an.

Il en va de même si la moitié au moins du capital social de la société est perdu et qu’il n’y a
pas eu régularisation. Dans ce cas, le conseil d’adm. Ou le directoire doit convoquer l’AGE dans
les 4 mois suivant l’approbation des comptes pour décider ou non de la dissolution anticipée.

En l’absence de réunion ou si l’AGE n’a pas pu valablement délibérer, tout intéressé peut
demander la dissolution en justice. Le tribunal peut accorder un délai de 6 mois.

Si lors de la réunion de l’assemblée la dissolution n’est pas prononcée, la société a une


obligation d’apurer les dettes dans un délai de 2ans. Le tribunal peut prononcer la dissolution
si cette obligation n’est pas respectée ou accordé un délai de 6 mois.

Par M. Abdallah YAO 22


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Partie 2 : La société par action simplifiée

I. La constitution d’une SAS

A. Condition de fond

Ces conditions sont pratiquement celles des SA ; le consentement des associés doit être réel
et exempt de vices (erreur, dol, violence).

1. Les associés

Ils sont aussi bien personnes physiques que personnes morales. La SAS peut ne comprendre
qu’un seul associé.

2. Capital Social

La SAS peut être constituée sans capital minimum et avec un capital variable.
Les apports peuvent être effectués soit en nature ou en numéraire. L’apport en industrie est
possible si les actions remises en contrepartie sont inaliénables.

Les apports en nature doivent être évaluées par un commissaire aux apports sauf décision
prise à l’unanimité et si aucun des apports en nature n’excèdent 30 000 euros et si la somme
des apports non évalués n’excède pas la moitié du capital social.

Il est interdit pour la SAS d’offrir ses titres au public, toutefois, elle peut les offrir à un cercle
restreint d’investisseur dont le nombre n’excède pas 150.

B. Conditions de forme et publicité

On applique ici pratiquement les règles de la société anonyme.

II. Fonctionnement de la SAS


A. Organisation de la direction

En dehors de la nécessité de désigner un président, c’est aux associés fondateurs qu’il


appartient d’organiser dans les statuts :
- La création d’un organe collégial de direction,
- La durée de ses fonctions,
- Les règles de quorum et de majorité de cet organe collégial,
- La limite d’âge éventuelle
- Les modalités de cessation des fonctions et la fixation de la rémunération des
dirigeants.
Désormais, il est possible de prévoir dans les statuts la nomination d’un ou plusieurs directeurs
généraux ou directeurs généraux délégués.
Le président peut être une personne physique ou une personne morale. Il peut être désigné
parmi les associés ou en dehors d’eux.

Par M. Abdallah YAO 23


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B. Pouvoirs des dirigeants

Le président représente la société à l’égard des tiers et même au-delà des limites de l’objet
social sauf si le tiers savait que l’acte dépassait cet objet. Les statuts peuvent limiter les
pouvoirs du président mais cette limitation est inopposable aux tiers. Le président peut cumuler
son mandat social avec un contrat de travail si les conditions suivantes sont réunies :
- Le contrat de travail correspond à un emploi effectif ;
- Nette distinction entre la fonction de président et la fonction de salarié ;
- Existence d’un lien de subordination.

Les autres organes de direction (D.G – D.G.D), s’il en existe, peuvent se voir attribuer dans
les statuts le pouvoir de représenter la société à l’égard des tiers. Leur nomination doit être
publiée pour être opposable aux tiers.
Il est également possible de prévoir dans les statuts des organes de contrôle interne (comités
divers).

C. Les décisions collectives

1. Les types de décision

Les décisions suivantes doivent obligatoirement être prises par la collectivité des associés :
- Augmentation, amortissement ou réduction du capital,
- Fusion, scission, apports partiels d’actif,
- Nomination des commissaires aux comptes, sur proposition du président ou d’un autre
organe de direction désigné dans les statuts,
- Approbation des comptes annuels et affectation du résultat,
- Dissolution.
Le fait pour le dirigeant de ne pas consulter les associés pour les cas ci-dessus est puni d’une
amende 7500 euros et de 6 mois d’emprisonnement. Dans tous les autres cas, y compris ceux
impliquant une modification statutaire, les décisions peuvent être prises par le Président seul
ou tout autre organe statutairement prévu.

2. Les conditions de majorité

Les conditions quorum et de la majorité sont librement définies dans les statuts. Mais doivent
être obligatoirement prises à l’unanimité les décisions instaurant ou modifiant :
- Les clauses d’inaliénabilité qui ne peuvent excéder une durée de 10 ans, renouvelable
aux mêmes conditions,
- Les clauses suspendant les droits d’un ou plusieurs associés en cas de changement de
contrôle de ceux-ci.
Le non-respect de ces clauses est sanctionné par la nullité.

3. Les modalités matérielles de la consultation

- La réunion à proprement parler des associés en assemblée n’est pas obligatoire.


- Les statuts peuvent instaurer un procédé de consultation par correspondance ou tout
autre moyen tel que, par exemple, une consultation par visioconférence.
- N’ont par ailleurs pas été transposées aux SAS les règles concernant la convocation et
le droit de communication des actionnaires.

Par M. Abdallah YAO 24


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D. Le contrôle de la SAS

1. Le commissaire aux comptes

Sont tenues de désigner au moins un CAC les SAS qui dépassent, à la clôture d’un exercice
social, deux des trois seuils suivants :
- 4 M euros du total bilan ;
- 8 M euros du chiffre d’affaires hors taxe ;
- 50 salarié permanents.
Lorsque la désignation d’un commissaire aux comptes n’est pas obligatoire, elle peut être
demandée en justice par un ou plusieurs associés représentant au moins le dixième du capital.

2. Les conventions réglementées

Les conventions conclues directement ou par personne interposée (époux, enfants, parents,
concubin, pacsé…) entre la société et son président ou ses autres dirigeants, l’un de ses
actionnaires disposant d’une fraction des droits de vote supérieure à 10 % doivent être
soumises au contrôle des associés de la SAS.

3. L’expertise de gestion

Elle peut être demandée en justice dans les mêmes conditions que dans les SA. Le ministère
public de même que le CSE peuvent directement demander en justice la désignation d’un ou
plusieurs experts chargés de présenter un rapport sur un ou plusieurs aspects de la gestion.

Deux fois par an, les actionnaires peuvent poser des questions au président sur tout fait de
nature à compromettre la continuité de l’exploitation.

4. Quelques clauses pouvant figurer dans les statuts

- Clause d’inaliénabilité : Les statuts de la SAS peuvent prévoir l’interdiction pour les
associés de céder leurs titres pendant une durée déterminée à la seule condition que
celle-ci n’excède pas dix ans.

- Clause d’agrément : les statuts de la SAS peuvent prévoir une clause d’agrément
applicable en cas de cession d’actions, et ce même entre associés. Les statuts de
déterminer l’organe compétent pour statuer sur cet agrément.

- Changement dans le contrôle d’un associé : les statuts peuvent prévoir que tout
changement intervenant dans le contrôle d’une société associée entraîne pour cette
dernière l’obligation d’en informer la SAS.

- Clause d’exclusion : Un associé peut être tenu de céder ses actions et de quitter la
société. L’associé concerné prend part au vote, même majoritaire.

Par M. Abdallah YAO 25


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III. Dissolution et transformation

A. Dissolution
Toutes les causes communes de dissolutions sont applicables à la SAS, sauf la réunion de
toutes les actions dans une même main, car la SAS peut être constituée avec un seul
associé.

Lorsque le montant des capitaux propres est inférieur à la moitié du capital social, le président
ou les autres dirigeants sont obligés dans les quatre mois qui suivent l’approbation des comptes
annuels ayant fait apparaître cette perte de consulter les associés à l’effet de décider s’il y a
lieu à dissolution anticipée de la société. Si cette dissolution est écartée, la société doit, au
plus tard à la clôture du deuxième exercice social suivant ce constat, reconstituer ses capitaux
propres à concurrence de la moitié du capital social. À défaut de régularisation dans ce délai,
la société sera dissoute.

La dissolution de la SAS est soumise aux règles de publicité habituelles.

Par M. Abdallah YAO 26

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