COUPE DU MONDE 2010
Quelques enseignements sur
l’Espagne.
Par Stéphane Meyer
Les points positifs :
L’Espagne a franchi l’obstacle de deux matchs couperets. Malgré la pression, ils ont su gérer les
deux rencontres qui ont finalement tournés en leur faveur.
Le bloc ibérique a gagné en rigueur. Il se replace plus rapidement.
Des séquences offensives très intéressantes (mais par intermittence) dans la possession du ballon,
dans le jeu à 2 et à 3, dans la capacité à jouer vers l’avant, à créer le décalage par des passes en
profondeur dans les intervalles. Lors du 2e but contre le Chili, Iniesta est à l’origine et à la
conclusion d’un enchainement à 3 contre 5 défenseurs (une/deux, appel pour emmener 2 joueurs
adverses, centre en retrait)
Un système en 4-3-3 équilibré.
Néanmoins l’équipe espagnole n’a pas encore maîtrisé un match d’un bout à l’autre, ni semblé
avoir le rayonnement de l’Euro 2008.
Les points d’interrogation :
La fraicheur physique :
L’équipe d’Espagne manque encore de vivacité et de percussion notamment dans les 20 derniers
mètres. Del Bosque a annoncé avant la compétition que la préparation doit permettre d’atteindre un
pic de forme à partir des huitièmes de finale. A confirmer car le facteur physique sera déterminant
pour devenir champion du monde. Pourra- t- elle accélérer quand cela sera nécessaire ?
Eric Bédouet (préparateur physique de Bordeaux) : « L'histoire prouve que les équipes qui vont loin sont celles qui
partent doucement. Faut il encore pouvoir le faire car il y a obligation de passer le premier tour »
Une Villa dépendance ?
Le futur barcelonais est l’atout numéro 1 de la Roya, à la fois percutant et efficace. En attaque, ses
partenaires tardent à confirmer leur talent.
Ce que peut noter son futur adversaire : le Portugal
Une défense qui montre des lacunes :
Les latéraux tout comme Pujol ont été plusieurs fois déséquilibrés par des joueurs vifs et forts
balle au pied. Les couloirs ne sont pas verrouillés notamment coté Capdevilla.
Qu’en sera-t-il face à Ronaldo et consœurs.
Face aux suisses, la défense avait été mise à mal par quelques contres. Elle a également manqué
d’agressivité sur le porteur de balle ce qui a permis au Chili de marquer.
Plusieurs erreurs d’alignement en défense centrale soit sur un jeu à 2 adverse, soit sur un ballon en
profondeur.
Casillas semble encore en plein doute. Pourra t-il se montrer décisif ?
L’Espagne privée du ballon peu être mise en difficulté
Elle a montré peu de choses avant de marquer contre le court du jeu contre le Chili (25e mn) car
elle a été perturbée par un pressing très haut et agressif des chiliens. Conséquences : beaucoup
d’erreurs techniques et des pertes de balles rapides. Elle n’a pas tenu le ballon comme elle aime le
faire préférant jouer long.
L’inconvénient d’une telle stratégie pour l’équipe adverse est qu’elle n’est pas tenable sur un match
entier.
Néanmoins elle peut être très perturbée pas une équipe adverse capable de lui confisquer le ballon.
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Stéphane Meyer