10 Module Léthique Et La Déontologie Du Métier Dinstituteur
10 Module Léthique Et La Déontologie Du Métier Dinstituteur
A court terme, le projet cible l’amélioration des performances des instituteurs adjoints (IA)
qui n’ont pas formellement bénéficié d’une formation initiale au sein d’un CAFOP.
Pour ce faire, Il s’avère donc nécessaire d’explorer les possibilités de formations ouvertes et
à distance (FOAD), tout en cherchant à garantir les conditions de leur efficacité. Pouvant
être réalisé à un coût relativement moindre, ce type de formation constitue pour la Côte
d'Ivoire, une solution particulièrement intéressante, susceptible d’accélérer l’accès de tous
les enfants à une éducation de qualité.
Ce mode de formation nécessite la mise en place d'un nouveau dispositif de formation, de
développement et de production de ressources pédagogiques à travers une plateforme
dédiée.
Ces modules, socle du projet, sont au nombre de dix (10) et relèvent de six (06) domaines
que sont : le Français, les Mathématiques, la Formation scientifique, la Culture
pédagogique, l’EDHC et la Psychopédagogie.
Chaque module est constitué de 3 parties, une phase d’entrée, une phase d’acquisition et
une phase de réinvestissement.
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Une division est composée de tests d’auto-évaluations, de ressources numériques
sous forme de textes très souvent mais aussi, d’images, de sons et de vidéo qui
présentent le contenu de la formation.
Les tests d’auto-évaluation visent à vérifier la maitrise des contenus par l’apprenant.
Aussi, lui faut-il répondre correctement à toutes les activités avant de continuer son
parcours. Cela peut se faire sur plusieurs tentatives et après relecture des ressources
mises à sa disposition.
La phase d’acquisition se termine par un test noté. Ce test comprend des items à
réponse(s) choisie(s) (QCM, QCU, Appariement, Ordonnancement, texte à trou, ou
des items à réponse(s) courte(s). Après seulement avoir soumis son test à correction,
l’apprenant est autorisé à poursuivre son parcours sur l’unité de formation (ou
division) suivante.
Les apprenants sont soumis à la phase de réinvestissement seulement après avoir
parcouru toutes les unités d’apprentissages,
3- La phase de réinvestissement.
Cette phase se résume à une ou des activités de production. Les apprenants sont
invités à mobiliser les compétences acquises au cours du module pour résoudre un
cas pratique, présenter un projet d’action ou un mini mémoire. Cette activité est, de
préférence proposé sous forme de travail de groupe. Cela permet de promouvoir le
travail collaboratif et d’encourager les apprenants à l’utilisation des outils
numériques disponibles à cet effet. Ces activités, pour lesquelles des indications de
correction sont proposées, sont soumises à l’appréciation des tuteurs.
A travers ce document, ils sont soumis à votre appréciation en attendant leur validation au
cours d’un atelier qui se tiendra incessamment.
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EDHC.01
MODULES DE FORMATION DES ENSEIGNANTS
DU PRIMAIRE DE COTE D’IVOIRE
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PREREQUIS
DUREE : 30 min
Objectifs spécifiques :
- Identifier ton rôle dans la communauté.
- Identifier les valeurs de la fonction enseignante.
Lesquels de ces rôles correspondent pour toi à la fonction enseignante. Réponds par vrai ou
faux en mettant une croix dans la bonne colonne :
Voici une liste de vertu l’amour du travail bien fait, l’esprit d’initiative, l’honnêteté, l’impartialité,
l’ordre, la maîtrise de soi, le sens de la responsabilité, la loyauté, le sens des relations humaines,
la tolérance
Fais correspondre aux actions listées dans le tableau les vertus correspondantes.
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14 Œuvrer de façon désintéressée pour le bien commun
15 être attentif aux difficultés des élèves
16 accepter ses élèves dans leur diversité
17 agir dans le sens de la gratuité de l’école
18 Eviter de monnayer ses services
19 connaître ses élèves
Relie chaque vertu dans la liste de gauche au type correspondant dans la liste de droite.
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Division n° : EDHC.01-01
Titre de la division : exercer mes droits d’instituteur
Durée : 1 heures 30 min
Objectif spécifique : connaitre tes droits d’instituteur.
Mots clés : Les droits de l’instituteur- les congés, les permissions- l’absence- l’autorisation
d’absence- la personne juridique- la personne physique- le fonctionnaire- le statut général de
la fonction publique - le cadre éthique et déontologique - les droits statutaires.
Introduction
Dans l’exercice de ton métier, tu as des droits. La connaissance de ces droits est inséparable
de la fonction enseignante. Elle vient approfondir l’idée selon laquelle les besoins
fondamentaux des personnes équivalent à leurs droits et l’incapacité d’exercer ces droits par
ignorance ou par peur est source de frustrations sans compter qu’elle est susceptible de
causer des agitations sociales. Les droits permettent ainsi de maintenir un environnement
social et institutionnel propice à l’enseignement et aux apprentissages des enfants.
A l’issue de cette division qui aborde les différents types de droit garantis par l’Etat à
l’enseignant, tu connaîtras davantage tes droits afin de garantir l’harmonie dans ton
environnement.
Tu vas à présent t’informer sur tes droits en exploitant cette situation. Pour ce faire tu lis les
ressources suivantes :
- Ressource 1 : le Statut Général de la fonction publique, les articles 16 à 22 et les chapitres
IX-X-XIII
- Ressource 2 : intitulée « contenu de base » à la page 2
- Ressource 7 : Constitution de la République de Côte d'Ivoire du 23 juillet 2000
L’éthique peut être définie comme la morale professionnelle. Quant à la déontologie elle est un ensemble
de concepts, de règles et de devoirs définis par les services et mis à la disposition de tout travailleur ou
fonctionnaire pour bien se conduire dans l’exercice de son métier .La fonction d’enseignant ,quant à elle,
impose une déontologie rigoureuse du fait de la nature du matériau (les enfants)sur lequel travaillent
ceux qui l’occupent
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Le droit c’est la faculté d’accomplir une action, de jouir d’une chose, d’y prétendre, de l’exiger. Donc le
droit de l’enseignant est tout ce qu’il peut exiger de l’Etat en contre partie de ce qu’il fait et consent pour
cet Etat.
-Les droits collectifs : ce sont les droits de réunion, d’association, de syndicat, de grève. Ces droits sont
définis par la loi.
-Les droits professionnels : nous avons les droits de protection, de congés ordinaires et spéciaux, de
notation, d’avancement, de salaire et certains avantages sociaux, de respect des procédures disciplinaires,
de distinctions honorifiques, de pension de retraite.
- Les libertés : ce sont les libertés d’opinion, de pensée, d’expression, d’aller et venir, de vie privée
garanties par l’Etat
NB les informations qui suivent seront adaptées aux réalités de l’instituteur du privé
- Les congés
Les congés administratifs et les congés pour raison de santé
NB : Tous ces droits sont reconnus et garantis à l’instituteur par l’Etat dans les limites de la loi
L’obligation ou le devoir est ce à quoi l’on est obligé par la loi, la morale. L’Etat assure à chaque citoyen
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la santé, l’éducation, la sécurité, l’information. Il réalise de grands travaux, routes, barrages,
équipements ; en contrepartie, le citoyen a des devoirs envers l’Etat.
- l’obéissance à la loi ;
- le devoir de réserve ;
- le respect des institutions ;
- la participation aux affaires publiques ;
- l’amour de la patrie.
Définition
La responsabilité est l’obligation de réparer une faute, de remplir une charge, un engagement. Donc un
homme est civilement responsable lorsque la loi le contraint à réparer un dommage causé à autrui. Mais
il n’est pas nécessaire que cet homme soit personnellement l’auteur du dommage. D’après les articles
1383 et 1384 du code civil, on est responsable non seulement du dommage que l’on cause par son propre
fait, mais encore de celui qui est causé par le fait des personnes dont on doit répondre (domestiques,
mineurs, élèves) ou des choses que l’on a sous sa garde.
En dehors du service
En ce qui concerne les instituteurs, les fautes, les imprudences ou négligences évoquées contre eux
comme ayant causé le fait dommage, sont du ressort de leur seule responsabilité.
Pendant le service
Dans le cas où la responsabilité du maître est engagée pendant l’exercice de ses fonctions,
l’administration du maître se substitue à lui. Le maître ne pourra jamais être mis en cause devant les
tribunaux civils par la victime ou ses représentants.
Il en sera ainsi toutes les fois que, pendant la scolarité ou en dehors de la scolarité, dans un but
d’éducation morale ou physique non interdit par les règlements, les enfants ou jeunes confiés ainsi aux
membres de l’enseignement public se trouveront sous la surveillance de ces derniers.
La responsabilité morale
L’enseignant est responsable de tous les élèves mis à sa disposition par l’Etat. Il doit faire régner l’égalité
entre tous les élèves et refuser l’injustice et les discriminations. Il doit aussi accepter un certain nombre
de devoirs imposés par les contraintes de la vie en groupe ou en société en contribuant à la formation
civique et morale des élèves et futurs citoyens.
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L’enseignant, donneur des premières connaissances, doit pratiquer et défendre les valeurs de laïcité
(école laïque) quelque soit ses croyances religieuses philosophiques, politiques syndicaux……
● La responsabilité pédagogique
A ce niveau, l’instituteur a plusieurs missions :
-faire assimiler au mieux à tous les élèves les connaissances prévues par les textes officiels (suivi et
exécution du programme)
-rendre les apprenants aptes à accéder dans les meilleures conditions aux niveaux suivants
-rendre à acquérir leur autonomie à travailler pour tous.
-donner des habitudes du travail
● La responsabilité civile
L’enseignant doit :
- accueillir, surveiller les élèves
- organiser les activités
- faire appliquer le règlement
Cette responsabilité a une plus grande étendue : l’instituteur est :
Responsable des dommages causés personnellement soit
- par son fait (châtiment corporel.)
- par négligence (enfants laissés seuls sans surveillance par punition à la porte de la classe
- par son imprudence(en laissant les objets pointus, en faisant porter des charges pour des tâches à
risques, matériels défaillants d’EPS…)
*responsable des dommages causés par ses élèves dont il a la charge
- blessé par un voisin par un couteau, par un jeu brutal, par accident lors des sorties
La liste n’est pas exhaustive
Toutefois il a la couverture de l’Etat Quand il s’agit de faute professionnelle.
NB : Action récursoire : en cas de faute professionnelle lourde, l’Etat sanctionne lorsque le tribunal
juge qu’il y a faute (c’est l’Etat qui est sanctionné et non l’instituteur .L’Etat, qui a couvert le maître
contre les tiers, pourrait cependant le sanctionner s’il y a de la part du maître : faute professionnelle
L’action récursoire pourra être exercée par l’Etat soit contre les tiers, conformément au droit commun.
● La responsabilité pénale
L’instituteur conserve la responsabilité pénale des faits pour lesquels il est condamné (pour les cas de
délits ou de crimes).
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Activité 1 : Recense tes droits
A partir de la lecture des articles 16 à 22 et les chapitres IX, X et XIII du Statut Général de la
Fonction Publique et de ton vécu, coche les Droits de l’instituteur en tant que fonctionnaire.
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Le droit à la distinction honorifique
Le droit à un cercueil
Le droit au transfert du corps en cas de décès
Parmi les avantages ci-dessous, mets une croix devant ceux auxquels tu as droit.
avantages choix
A Le congé annuel
B Des savons après accouchement
C Les autorisations et permissions spéciales d’absence pour faits familiaux
D Des primes pour le weekend
E Les faveurs pécuniaires de mon Directeur
F Le congé pour couches et allaitement
G Recevoir un 13e salaire
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H La décoration dans les différents ordres
Situation d’évaluation
A l’EPP AGBAN ATTIE, les élèves n’ont pas fait cours aujourd’hui. Les adjoints sont mécontents
de leur directeur qui refuse d’acheminer à l’Inspecteur de l’Enseignement Préscolaire et
Primaire, la demande de congé de leur collègue YABBA qui est enceinte. Pour lui, cette
absence est absurde vu qu’elle supporte encore sa grossesse.
1- Au regard de cette situation, mets une croix devant la catégorie de droits dont relèvent
les congés de maternité de Mademoiselle YABBA :
a/ Droits professionnels O
b/ Droits individuels O
c/ droits collectifs O
a/ 8 semaines
b/ 4semines
c/ 12 semaines
d/ 14 semaines
4- Le refus de faire cours des collègues de Mlle Yabba est- il légal ? Justifie ta réponse
OUI O
NON O
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Numéro de la division : EDHC.01-02
Titre de la division : Mes obligations d’instituteur
Durée : 2 heures 30 min
INTRODUCTION
Les exigences de la hiérarchie sont souvent perçues comme des contraintes. A tort ou à raison,
cela dénote souvent de la méconnaissance des textes.
Il est donc impérieux qu’en plus de tes droits, tu connaisses tes obligations afin d’éviter des
malentendus et les sanctions.
Cette division vise à t’informer sur les obligations qui t’incombent dans l’exercice de ta fonction
sans oublier les sanctions auxquelles tu t’exposes en cas de fautes.
Objectifs spécifiques
- s’informer des obligations, des fautes et des sanctions
- maitriser les procédures des sanctions disciplinaires
- Adopter des comportements conformes aux obligations.
Mots clés
Les obligations_ les sanctions disciplinaires_ les procédures disciplinaires _la comparution _la
réquisition _faute _recours
Activités : Connaître mes obligations
Situation d’apprentissage :
Suite à une urgence familiale, la maîtresse de CE2 a du libérer ses élèves plus tôt que prévu sans
aviser son Directeur et ses collègues. Sur le chemin, une fillette est victime d’un accident. La
maîtresse est tenue pour responsable et mise aux arrêts. Ses collègues, interloqués, décident de
s’informer sur les sanctions qu’ils encourent en cas de non-respect des obligations.
Tu vas à présent t’informer sur tes responsabilités en exploitant cette situation. Pour ce faire tu lis
les ressources suivantes :
- Ressource 1 : Extrait du Statut Général de la fonction publique les articles 23 à 28
- Ressource 3 : LOI n° 95-696 du 7 septembre 1995 relative à l'Enseignement
- Ressource 4 : Extrait du code de travail et du règlement intérieur de la FENEPLACI
- Ressource 5 : Les obligations, sanctions et recours. Extrait de « éléments d’administration
scolaire à l’attention des futurs directeurs des études des écoles maternelles et primaires privées
de côte d’ivoire »
RESSOURCE 4 :
Le travailleur comptant au moins six (6) mois de présence dans l’établissement ou groupe scolaire et touché
par les événements familiaux dûment justifiés bénéficie, dans la limite de cinq (5) jours ouvrables par an, non
déductibles du congé et sans aucune retenue de salaire, d’une permission exceptionnelle pour les cas suivants
se rapportant à la famille légale :
Toute permission de cette nature doit faire l’objet d’une autorisation préalable de la direction de
l’établissement, soit par écrit, soit en présence d’un délégué du personnel.
En cas de force majeure rendant impossible l’autorisation préalable de la direction, la présentation de pièces
justifiant l’absence doit s’effectuer dans les plus brefs délais et, au plus tard, dans les quinze (15) jours qui
suivent la date de l’événement.
Quant aux absences, hormis le cas de force majeure, le personnel de l’établissement ne peut s’absenter sans
autorisation de la direction.
En cas de maladie, l’enseignant ou l’employé doit, dans les soixante-douze (72) heures, faire parvenir un
certificat, délivré par un médecin agrée, à la direction de l’établissement ou groupe scolaire ; le certificat
médical doit justifier de son état de santé et indiquer clairement la durée d’incapacité.
ARTICLE 11 : CONGES
Le droit de jouissance du congé est acquis après une période de service égale à douze (12) mois.
Les conditions de départ en congés sont fixées par la direction de l’établissement en fonction des nécessités
de bonne marche des services.
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ARTICLE 25.6 :
Le congé doit effectivement être pris dans les douze mois après l'embauche ou le retour du précédent congé.
L'ordre et les dates de départ en congé sont fixés par l'employeur compte tenu des nécessités du service et,
dans la mesure du possible, des désirs du salarié.
Chaque salarié doit être informé au moins quinze jours à l'avance de ses dates de congé.
Pour tenir compte des variations saisonnières d'activité, les Conventions Collectives peuvent déterminer les
périodes de l'année pendant lesquelles les travailleurs devront prendre leur congé.
ARTICLE 25.7 :
Avec l'accord du salarié, le congé peut être fractionné à condition que le salarié bénéficie d'un repos d'au
moins quatorze jours consécutifs, jours de repos hebdomadaire ou jours fériés éventuels compris.
Pour les salariés employés hors de leur lieu de recrutement, les délais de route ne sont pas pris en compte
dans la durée minimale de repos ininterrompu.
Ces délais ne viennent augmenter que la plus longue de leurs périodes de congé ainsi fractionné.
ARTICLE 25.8 :
L'employeur doit verser au travailleur, pendant toute la durée du congé, une allocation au moins égale aux
salaires et aux divers éléments de rémunération définis à l'article 31.7.
Cette allocation est versée au travailleur au moment de son départ en congé.
ARTICLE 25. 9 :
Lorsque le contrat de travail prend fin avant que le salarié n'ait pu prendre effectivement ses congés, une
indemnité calculée sur la base des droits à congé acquis au jour de l'expiration du contrat doit lui être versée
à titre de compensation.
ARTICLE 25.10 :
Les travailleurs engagés à l'heure ou à la journée pour une occupation temporaire, perçoivent une indemnité
compensatrice de congé payé en même temps que le salaire acquis, au plus tard à la fin de la dernière journée
de travail.
Cette indemnité est égale au douzième de la rémunération acquise au cours de cette période.
ARTICLE 25.11 :
Les travailleurs des entreprises de travail temporaire visées à l'article 11.4 qui sont appelés à exécuter leur
travail au service d'entreprises utilisatrices perçoivent, à l'issue de chaque mission, Une indemnité
compensatrice de congés payés égale au douzième de la rémunération totale perçue au cours de la mission.
Toutefois, dans le cas où leur mission vient à dépasser douze mois, ils ont droit à des congés effectifs dans
les conditions prévues au présent chapitre.
L'indemnité compensatrice de congés payés ou les congés effectifs, selon le cas, sont à la charge de
l'entreprise de travail temporaire.
ARTICLE 25.12 :
En dehors des cas prévus aux articles ci-dessus, est nulle et de nul effet toute convention prévoyant l'octroi
d'une indemnité compensatrice en lieu et place du congé.
Les sanctions disciplinaires suivantes sont prises par la Direction de l’établissement ou groupe scolaire après
que l’enseignant assisté d’un délégué du personnel, aura fourni des explications écrites et/ou verbales,
savoir :
1/ premier avertissement écrit
2/ deuxième avertissement écrit
3/ mise à pied temporaire sans salaire correspondant
4/ licenciement.
Des avertissements écrits peuvent être notifiés au personnel notamment dans les cas suivants :
- retards systématiques constatés à l’arrivée aux heures de cours,
- non accomplissement dans les délais normaux des tâches administratives et pédagogiques
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entraînant des désagréments au niveau de l’ensemble des services de l’établissement ou groupe
scolaire,
- exécution du travail dénotant une mauvaise foi caractérisée,
- abandon de poste, dont la Direction de l’établissement n’a pas eu connaissance,
- refus de participer aux différentes évaluations des élèves pour quelque motif que ce soit,
- inscriptions ou incitations à celles-ci sur les immeubles, meubles ou matériels de l’établissement,
- infractions graves aux règles d’hygiène et de sécurité,
La mise à pied temporaire sera infligée à l’enseignant ou à tout autre employé lorsque l’une des fautes
énumérées ci-dessus présentera, du fait des circonstances, un caractère de gravité plus accentué et également
lorsque l’agent ayant été déjà averti commet, dans le délai de 6 mois, une faute justifiant la même sanction.
Le licenciement avec ou sans préavis sera prononcé conformément aux règles générales applicables en
matière de licenciement et dans les cas prévus par la législation et les règlements en vigueur.
La suppression du salaire pour absence non justifiée ne fait pas obstacle à l’application des sanctions
disciplinaires.
RESSOURCE 5
La responsabilité est l’obligation de réparer une faute, de remplir une charge, un engagement.
Donc un homme est civilement responsable lorsque la loi le contraint à réparer un dommage causé à
autrui. Mais il n’est pas nécessaire que cet homme soit personnellement l’auteur du dommage c’est-à-dire
le coupable. D’après les articles 1383 et 1384 du code civil, on est responsable non seulement du
dommage que l’on cause par son propre fait, mais encore de celui qui est causé par le fait des personnes
dont on doit répondre (domestiques, mineurs, élèves) ou des choses que l’on a sous sa garde.
. A ce sujet la loi n° 95-696 du 07 septembre 1995 relative à l’enseignement, dispose en son article 14:
« Les enseignants sont tenus d'assurer l'ensemble des activités d'apprentissage qui leur sont confiées.
Ils apportent une aide au travail des élèves et des étudiants, en assurent le suivi et procèdent à son
évaluation. Ils jouissent dans l'exercice de leurs fonctions, d'une entière liberté de pensée et
d'expression, dans le strict respect de la liberté de conscience et d'opinion des élèves et des étudiants.
Cette liberté ne doit en aucun cas aller à l'encontre des objectifs assignés aux établissements et des
principes de tolérance et d'objectivité ». Cet article, on le voit bien trace le cadre d’exercice des droits et
devoirs de l’enseignant en général, et de celui beaucoup plus spécifique de l’instituteur. Quels sont donc
les devoirs de l’instituteur ?
- L’obligation d’assurer le service : la première obligation de l’enseignant est d’assurer le service avec loyauté, dignité et
dévouement (la conscience professionnelle). L’enseignant doit occuper l’emploi dans lequel il a été nommé et remplir
personnellement les tâches qui découlent de cet emploi ;
- L’obligation d’obéissance hiérarchique : il doit obéir à ses supérieurs hiérarchiques et exécuter les
ordres qui émanent d’eux. Il doit se conformer aux instructions de son chef. (Vous pouvez dire tout ce
que vous savez, tout ce que vous pensez, soutenir vos thèses jusqu’à leur terme, mais finalement vous
devez vous incliner dès lors que vos propositions ne sont pas retenues). Cependant, l’instituteur peut
refuser d’exécuter un ordre qu’il juge illégal ou dont l’exécution peut compromettre gravement un
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intérêt public ;
- Le devoir de neutralité (ou de laïcité) : l’instruction, par l’exemple qu’il donne à ses élèves doit
éviter toute marque distinctive de nature philosophique, religieuse ou politique qui porte atteinte à la
liberté de conscience des enfants ainsi qu’au rôle éducatif reconnu aux familles. Ce devoir se
rapproche de l’obligation de réserve ;
- L’obligation de suivi des élèves (notation, correction des devoirs et épreuves, participation aux
conseils des maîtres, aux jurys d’examens…), l’obligation de tenir le cahier journal et tous les
registres obligatoires ;
- L’obligation de suivre toutes les actions de formation en vue de s’adapter à de nouvelles fonctions
ou en raison de l’évolution des techniques ou des méthodes pédagogiques ;
- Le devoir d’appliquer le programme officiel ; L’obligation d’obéissance à la loi ; L’obligation de
désintéressement ; le devoir de respect des Institutions ;
- Le devoir de participation aux affaires publiques ;
- L’obligation de probité ;
- L’obligation d’amour de la patrie ;
a- Les Responsabilités
En dehors du service
En ce qui concerne les instituteurs, les fautes, les imprudences ou négligences évoquées contre eux comme
ayant causé le dommage, sont du ressort de leur seule responsabilité.
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Pendant le service
Dans le cas où la responsabilité du maître est engagée pendant l’exercice de ses fonctions, l’administration
du maître se substitue à lui. Le maître ne pourra jamais être mis en cause devant les tribunaux civils par la
victime ou ses représentants.
Il en sera ainsi toutes les fois que, pendant la scolarité ou en dehors de la scolarité, dans un but d’éducation
morale ou physique non interdit par les règlements, les enfants ou jeunes confiés ainsi aux membres de
l’enseignement public se trouveront sous la surveillance de ces derniers.
La responsabilité morale
L’enseignant est responsable de tous les élèves mis à sa disposition par l’Etat. Il doit faire régner l’égalité
entre tous les élèves et refuser l’injustice et les discriminations. Il doit aussi accepter un certain nombre de
devoirs imposés par les contraintes de la vie en groupe ou en société en contribuant à la formation civique et
morale des élèves et futurs citoyens.
L’enseignant, donneur des premières connaissances, doit pratiquer et défendre les valeurs de laïcité (école
laïque) quelque soit ses croyances religieuses philosophiques, politiques, syndicales……
- La responsabilité pédagogique
A ce niveau, l’instituteur a plusieurs missions :
- faire assimiler au mieux à tous les élèves les connaissances prévues par les textes officiels (suivi et exécution du
programme)
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- rendre les apprenants aptes à accéder dans les meilleures conditions aux niveaux suivants
- permettre aux élèves d’acquérir leur autonomie et de travailler pour tous.
- donner des habitudes de travail
- La responsabilité civile
L’enseignant doit :
- accueillir, surveiller les élèves
- organiser les activités
- faire appliquer le règlement
Cette responsabilité a une plus grande étendue :
l’instituteur est responsable des dommages causés personnellement soit :
- par son fait (châtiment corporel...)
- par négligence (enfants laissés seuls sans surveillance par punition à la porte de la classe
- par son imprudence(en laissant les objets pointus, en faisant porter des charges pour des tâches à risques, matériels
défaillants d’EPS…)
l’Instituteur est responsable des dommages causés par les élèves dont il a la charge
- blessé par un voisin par un couteau, par un jeu brutal, par accident lors des sorties
La liste n’est pas exhaustive. Toutefois il a la couverture de l’Etat quand il s’agit de fautes professionnelles.
NB : Action récursoire : en cas de faute professionnelle lourde, l’Etat sanctionne lorsque le tribunal juge
qu’il y a faute (c’est l’Etat qui est sanctionné et non l’instituteur.) L’Etat, qui a couvert le maître contre les
tiers, pourrait cependant le sanctionner s’il y a de la part du maître, faute professionnelle.
- La responsabilité pénale
L’instituteur conserve la responsabilité pénale des faits pour lesquels il est condamné (pour les cas de délits
ou de crimes)
- Le rôle de l’enseignant
L’enseignant assure l’éducation et la formation intellectuelle des enfants. L’Etat a mis sa confiance en ce
citoyen pour assurer cette tâche délicate qui est l’éducation et l’instruction.
Ainsi, l’enseignant doit aider le petit enfant qui deviendra le citoyen ou l’adulte de demain à connaître aussi
ses droits et devoirs. L’enseignant a les mêmes droits et devoirs que tous les autres fonctionnaires, mais sa
fonction d’enseignant l’oblige à être un modèle non seulement pour la société, mais aussi pour les élèves
dont il doit connaître les droits pour mieux les éduquer.
- L’avertissement
- Le blâme 00
- La réduction du traitement dans la limite maximum de 25 % pour une période n’excédant
pas 30 jours.
- L’avertissement
- Le blâme
- Le déplacement d’office
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LA PROCEDURE DISCIPLINAIRE DU 2E DEGRE
La faute commise est constatée ; l’autorité hiérarchique adresse une demande d’explication écrite au
fonctionnaire qui est tenu d’y répondre .Le dossier est ensuite transmise au ministre de tutelle.
L’autorité disciplinaire compétente du ministre de tutelle apprécie les faits, leur gravité et les explications
fournies par le fonctionnaire fautif .Elle établit un rapport motivé qui est transmis avec toutes les pièces du
dossier au ministre de la fonction publique qui le soumet à la commission administrative paritaire de
l’emploi auquel appartient le fonctionnaire .
Il est communiqué au mis en cause, son dossier individuel et tous documents annexes dans lequel il a droit
de prendre notes.
L’avis d la commission de discipline fait l’objet d’un procès-verbal avec une proposition de sanction qui est
donné dans un délai maximum de 3 mois au ministre de la fonction publique .Celui- ci prend enfin la
sanction qu’il juge opportune
2- La procédure de recours
C’est un recours gracieux exercé devant l’autorité hiérarchique qui a initié la procédure (inspecteur,
DREN, préfet…) pour demander le retrait de l’acte ou sa modification (délai de deux mois).
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2-2- le recours juridictionnel.
Il est exercé auprès de la chambre administrative de la cours suprême pour demander l’annulation de la
décision (délai de deux mois).
Cas Obligations
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incombe au maître par rapport à l’acte posé.
Actes Responsabilité
Respecter le genre
Obtenir une permission pour toutes les absences
Inculquer l’amour du travail
Pratiquer et défendre les valeurs laïques
Harceler sexuellement les élèves et ses collègues
Inculquer des méthodes de travail aux enfants
Créer un climat de fraternité à l’école
Exploiter les enfants à des fins lucratives
Confier sa classe à un collègue en cas d’absence
Adopter des comportements dignes et responsables
Exercer des violences physiques sur les élèves
Surveiller les élèves
Activité 3 : Identifie les sanctions et les recours en cas d’abus
Situation d’apprentissage :
Pour deux jours d’absence obtenus pour se rendre au mariage de son fils, le maître de CE2 n’a
regagné la classe que deux semaines après. L’Inspecteur lui notifie une demande d’explication. Il
estime que son Directeur ne l’a pas couvert et une mésentente s’installe. Ses collègues,
conscients de sa faute, décident d’en savoir sur les sanctions auxquelles il s’expose.
Tu vas à présent t’informer sur tes responsabilités en traitant cette situation. Pour ce faire, lis les
ressources suivantes :
- Ressource 2 : Extrait du Statut Général de la fonction publique les articles 29 à 32 et les
chapitres XI et XII
- Ressource 5 : Les obligations, sanctions et recours. Extrait de « éléments d’administration
scolaire à l’attention des futurs directeurs des études des écoles maternelles et primaires privées
de côte d’ivoire »
L’avertissement, le blâme *
Le déplacement d’office * * 1er degré
l’abaissement d’échelon *
la réduction du salaire *
la radiation du tableau d’avancement *
l’exclusion temporaire *
la révocation avec ou sans droits de pension * * 2ème degré
l’abaissement de classe *
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Le ministre de tutelle 1er degré
Le Directeur de l’établissement Publique
Le ministre de la Fonction Publique
Le préfet 2ème degré
Activité 1
Coche la bonne réponse
Activité 2
« Suite à un châtiment corporel infligé par le maitre, l’élève s’en sort avec un certificat
médical notant une incapacité de quinze jours. »
Traite ce cas en répondant aux questions et consignes ci-dessous.
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C /Obligation d’assurer le service
d/ Obligation de probité
e/ Obligation d’obéissance hiérarchique
Activité 3
« Avoir un comportement et une conduite digne et irréprochable vis-à-vis des élèves, de tes
collègues, de ta hiérarchie et de l’environnement scolaire dans lequel tu exerces. Telles sont tes
obligations éthiques et déontologiques ».
PROJET D’ACTIONS
Cas pratique (Activité de groupe)
Votre circonscription est en proie à des crises répétitives. Après analyse, certains de tes collègues
et toi estimez que la maîtrise du cadre éthique et déontologique de l'école et de son
environnement apaiserait ces conflits.
Vous décidez de rédiger un projet d'actions à soumettre à votre Chef.
Rapproche-vous de ton tuteur pour avoir des indications sur le traitement de cette situation.
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LEXIQUE
Absence : Caractère de ce qui n’est pas en un lieu alors que sa présence en ce lieu est
considérée comme normale, comme habituelle. Au plan professionnel, c’est une cessation
temporaire du service. Cette cessation peut être autorisé ou non par la hiérarchie.
Autorisation d’absence : Acte administratif qui permet au travailleur de suspendre
temporairement toute activité pour répondre à un besoin personnel ou collectif
Cadre déontologique : cadre théorique des droits et des devoirs professionnels. La déontologie
apparait donc comme un ensemble de concepts, de règles et de devoirs définis par les services
et mis à la disposition de tout travailleur ou fonctionnaire pour bien se conduire dans l’exercice de
son métier.
Cadre éthique : C’est le cadre moral de l’exercice d’un métier. l’éthique a pour but d’indiquer
comment les hommes doivent se comporter, agir et être, entre eux et envers ce/ceux qui les
entourent.
Comparution : Présentation, sur convocation, devant une juridiction.
Congé : Le congé est la situation de suspension temporaire du service mais qui ne l’interrompt
pas. On distingue : Le congé annuel, les autorisations d’absence.
Les Congés administratifs : autorisations spéciales d’absences et les permissions
spéciales.
Les congés pour raison de santé : Les congés de maladie, les congés de maladie de
longue durée, les congés exceptionnels de maladie et les congés pour couches et
allaitement.
Droits de l’instituteur : c’est ce que l’instituteur peux réclamer à l’Etat en contrepartie de ce qu’il
fait
Droit statutaire : ce qui revient légalement à l’enseignant du fait de son statut de fonctionnaire
Faute : entorse à ce qui est prescris par loi, le règlement.
Fonctionnaire : C’est une personne nommée à titre permanent pour occuper un emploi dans
l’administration centrale de l’Etat, les services extérieurs qui en dépendent et les EPN, et a été
titularisé dans un grade de la hiérarchie administrative.
A la différence du salarié du privé qui est dans une situation contractuelle, le fonctionnaire est vis-
à-vis de l’Etat dans une situation statutaire et réglementaire. (La loi fixe le Statut Général de la
Fonction Publique).
Obligations : Le devoir ou l’obligation est ce à quoi l’on est obligé par la loi, la morale, la
déontologie ou l’éthique.
La responsabilité est l’obligation de réparer une faute, de remplir une charge, un engagement.
Permissions : Ce sont des absences autorisées
Personne juridique : Entité, individu ou groupe social constitué légalement et pouvant ester en
justice - Personne morale c’est-à-dire individu ou groupe social considérés par rapport à leurs
droits et à leurs devoirs sur le plan juridique
Personne physique : individu en tant que responsable juridique. la notion de personne physique
s'oppose à celle de personne morale
Procédure disciplinaire : C’est la procédure de sanction. Elle comporte cinq étapes.
a) Demande d’explication écrite adressée au fonctionnaire fautif par l’autorité
hiérarchique.
b) Saisine de la commission Administrative par le Ministre de la FP après rapport motivé du
Ministre de tutelle relatif au fait reproché à l’agent.
27
c) Communication du dossier individuel au fonctionnaire mis en cause avec tous les autres
documents susceptibles.
d) Comparution devant le conseil de discipline après instruction de l’affaire par le
Rapporteur de la Commission de Discipline. La commission de discipline à un mois après
l’audience pour donner son avis.
e) La décision motivée de sanction : L’avis du Conseil de discipline propose une sanction.
L’autorité compétente prend la sanction qu’elle juge opportune. Cette sanction revêt
la forme de décret, d’arrêté ou de décision selon l’autorité compétente.
PS : Si le fonctionnaire est poursuivi par un tribunal pour un délit, la procédure disciplinaire sera
suspendue jusqu’à la décision dudit tribunal.
Recours : procédure consistant à demander l'annulation, le réexamen ou la modification d'une
décision judiciaire ou d'un acte administratif.
Synonyme: appel, pourvoi
On distingue pour le fonctionnaire deux types de recours :
le recours administratif : C’est un recours gracieux exercé devant l’autorité hiérarchique qui a
initié la procédure (inspecteur, DREN, préfet…) pour demander le retrait de l’acte ou sa
modification (délai de deux mois).
le recours juridictionnel : Il est exercé auprès de la chambre administrative de la cours suprême
pour demander l’annulation de la décision (délai de deux mois).
Réquisition : mise à disposition (de biens ou de personnes) exigée par un service public dans des
circonstances bien définies pour nécessité administrative (caractère discrétionnaire de la
nécessité).
Sanctions disciplinaires : mesure punitive ou coercitive prise à l'encontre d'un contrevenant.
Synonyme: peine
- prendre des sanctions contre un enseignant qui sèche les cours
Statut général de la Fonction Publique : C’est la loi qui régit l’organisation et le fonctionnement de
la Fonction Publique. Celle en vigueur à ce jour est la Loi n° 92-570 du 11 septembre 1992 portant
statut général de la Fonction Publique.
BIBLIOGRAPHIE
ANNE ALLANGBA, Education Civique, NEA, Abidjan-Dakar, 1973.
F.MACAIRE et P. RAYMOND, Notre beau métier, le classiques africaines,
JOSEPH SOLEIL, Le code soleil : Le livre des instituteurs, traité complet des devoirs et des droits des
membres de l’enseignement,
KONAN DAURE, Guide professionnel de l’instituteur, CEDA, 2 ème édition
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L’ETHIQUE ET LA DEONTOLOGIE DU METIER D’INSTITUTEUR
L’éthique peut être définie comme la morale professionnelle. Quant à la déontologie elle est un ensemble de
concepts, de règles et de devoirs définis par les services et mis à la disposition de tout travailleur ou
fonctionnaire pour bien se conduire dans l’exercice de son métier .La fonction d’enseignant ,quant à elle,
impose une déontologie rigoureuse du fait de la nature du matériau (les enfants)sur lequel travaillent ceux
qui l’occupent
Le droit c’est la faculté d’accomplir une action, de jouir d’une chose, d’y prétendre, de l’exiger. Donc le
droit de l’enseignant est tout ce qu’il peut exiger de l’Etat en contre partie de ce qu’il fait et consent pour cet
Etat.
-Les droits collectifs : ce sont les droits de réunion, d’association, de syndicat, de grève. Ces droits sont
définis par la loi.
-Les droits professionnels : nous avons les droits de protection, de congés ordinaires et spéciaux, de
notation, d’avancement, de salaire et certains avantages sociaux, de respect des procédures disciplinaires, de
distinctions honorifiques, de pension de retraite.
- Les libertés : ce sont les libertés d’opinion, de pensée, d’expression, d’aller et venir, de vie privée garanties
par l’Etat
NB les informations qui suivent seront adaptées aux réalités de l’instituteur du privé
- Les congés
Les congés administratifs et les congés pour raison de santé
NB : Tous ces droits sont reconnus et garantis à l’instituteur par l’Etat dans les limites de la loi
L’obligation ou le devoir est ce à quoi l’on est obligé par la loi, la morale. L’Etat assure à chaque citoyen la
santé, l’éducation, la sécurité, l’information. Il réalise de grands travaux, routes, barrages, équipements ; en
contrepartie, le citoyen a des devoirs envers l’Etat.
- l’obéissance à la loi ;
- le devoir de réserve ;
- le respect des institutions ;
- la participation aux affaires publiques ;
- l’amour de la patrie.
Définition
La responsabilité est l’obligation de réparer une faute, de remplir une charge, un engagement. Donc un
homme est civilement responsable lorsque la loi le contraint à réparer un dommage causé à autrui. Mais il
n’est pas nécessaire que cet homme soit personnellement l’auteur du dommage. D’après les articles 1383 et
1384 du code civil, on est responsable non seulement du dommage que l’on cause par son propre fait, mais
encore de celui qui est causé par le fait des personnes dont on doit répondre (domestiques, mineurs, élèves)
ou des choses que l’on a sous sa garde.
En dehors du service
En ce qui concerne les instituteurs, les fautes, les imprudences ou négligences évoquées contre eux comme
ayant causé le fait dommage, sont du ressort de leur seule responsabilité.
Pendant le service
Dans le cas où la responsabilité du maître est engagée pendant l’exercice de ses fonctions, l’administration
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du maître se substitue à lui. Le maître ne pourra jamais être mis en cause devant les tribunaux civils par la
victime ou ses représentants.
Il en sera ainsi toutes les fois que, pendant la scolarité ou en dehors de la scolarité, dans un but d’éducation
morale ou physique non interdit par les règlements, les enfants ou jeunes confiés ainsi aux membres de
l’enseignement public se trouveront sous la surveillance de ces derniers.
La responsabilité morale
L’enseignant est responsable de tous les élèves mis à sa disposition par l’Etat. Il doit faire régner l’égalité
entre tous les élèves et refuser l’injustice et les discriminations. Il doit aussi accepter un certain nombre de
devoirs imposés par les contraintes de la vie en groupe ou en société en contribuant à la formation civique et
morale des élèves et futurs citoyens.
L’enseignant, donneur des premières connaissances, doit pratiquer et défendre les valeurs de laïcité (école
laïque) quelque soit ses croyances religieuses philosophiques, politiques syndicaux……
● La responsabilité pédagogique
A ce niveau, l’instituteur a plusieurs missions :
-faire assimiler au mieux à tous les élèves les connaissances prévues par les textes officiels (suivi et
exécution du programme)
-rendre les apprenants aptes à accéder dans les meilleures conditions aux niveaux suivants
-rendre à acquérir leur autonomie à travailler pour tous.
-donner des habitudes du travail
● La responsabilité civile
L’enseignant doit :
- accueillir, surveiller les élèves
- organiser les activités
- faire appliquer le règlement
Cette responsabilité a une plus grande étendue : l’instituteur est :
Responsable des dommages causés personnellement soit
- par son fait (châtiment corporel.)
- par négligence (enfants laissés seuls sans surveillance par punition à la porte de la classe
- par son imprudence(en laissant les objets pointus, en faisant porter des charges pour des tâches à risques,
matériels défaillants d’EPS…)
*responsable des dommages causés par ses élèves dont il a la charge
- blessé par un voisin par un couteau, par un jeu brutal, par accident lors des sorties
La liste n’est pas exhaustive
Toutefois il a la couverture de l’Etat Quand il s’agit de faute professionnelle.
NB : Action récursoire : en cas de faute professionnelle lourde, l’Etat sanctionne lorsque le tribunal juge
qu’il y a faute (c’est l’Etat qui est sanctionné et non l’instituteur .L’Etat, qui a couvert le maître contre les
tiers, pourrait cependant le sanctionner s’il y a de la part du maître : faute professionnelle
L’action récursoire pourra être exercée par l’Etat soit contre les tiers, conformément au droit commun.
● La responsabilité pénale
L’instituteur conserve la responsabilité pénale des faits pour lesquels il est condamné (pour les cas de délits
ou de crimes).
46
ARTICLE 10 : ABSENCES ET PERMISSIONS
Le travailleur comptant au moins six (6) mois de présence dans l’établissement ou groupe scolaire et touché
par les événements familiaux dûment justifiés bénéficie, dans la limite de cinq (5) jours ouvrables par an,
non déductibles du congé et sans aucune retenue de salaire, d’une permission exceptionnelle pour les cas
suivants se rapportant à la famille légale :
Toute permission de cette nature doit faire l’objet d’une autorisation préalable de la direction de
l’établissement, soit par écrit, soit en présence d’un délégué du personnel.
En cas de force majeure rendant impossible l’autorisation préalable de la direction, la présentation de pièces
justifiant l’absence doit s’effectuer dans les plus brefs délais et, au plus tard, dans les quinze (15) jours qui
suivent la date de l’événement.
Quant aux absences, hormis le cas de force majeure, le personnel de l’établissement ne peut s’absenter sans
autorisation de la direction.
En cas de maladie, l’enseignant ou l’employé doit, dans les soixante-douze (72) heures, faire parvenir un
certificat, délivré par un médecin agrée, à la direction de l’établissement ou groupe scolaire ; le certificat
médical doit justifier de son état de santé et indiquer clairement la durée d’incapacité.
ARTICLE 11 : CONGES
Le droit de jouissance du congé est acquis après une période de service égale à douze (12) mois.
Les conditions de départ en congés sont fixées par la direction de l’établissement en fonction des nécessités
de bonne marche des services.
ARTICLE 25.11 :
Les travailleurs des entreprises de travail temporaire visées à l'article 11.4 qui sont appelés à exécuter leur
travail au service d'entreprises utilisatrices perçoivent, à l'issue de chaque mission, Une indemnité
compensatrice de congés payés égale au douzième de la rémunération totale perçue au cours de la mission.
Toutefois, dans le cas où leur mission vient à dépasser douze mois, ils ont droit à des congés effectifs dans
les conditions prévues au présent chapitre.
L'indemnité compensatrice de congés payés ou les congés effectifs, selon le cas, sont à la charge de
l'entreprise de travail temporaire.
ARTICLE 25.12 :
En dehors des cas prévus aux articles ci-dessus, est nulle et de nul effet toute convention prévoyant l'octroi
d'une indemnité compensatrice en lieu et place du congé.
48
ARTICLE 6 : SANCTIONS DISCIPLINAIRES
Les sanctions disciplinaires suivantes sont prises par la Direction de l’établissement ou groupe scolaire après
que l’enseignant assisté d’un délégué du personnel, aura fourni des explications écrites et/ou verbales,
savoir :
1/ premier avertissement écrit
2/ deuxième avertissement écrit
3/ mise à pied temporaire sans salaire correspondant
4/ licenciement.
Des avertissements écrits peuvent être notifiés au personnel notamment dans les cas suivants :
- retards systématiques constatés à l’arrivée aux heures de cours,
- non accomplissement dans les délais normaux des tâches administratives et pédagogiques
entraînant des désagréments au niveau de l’ensemble des services de l’établissement ou groupe
scolaire,
- exécution du travail dénotant une mauvaise foi caractérisée,
- abandon de poste, dont la Direction de l’établissement n’a pas eu connaissance,
- refus de participer aux différentes évaluations des élèves pour quelque motif que ce soit,
- inscriptions ou incitations à celles-ci sur les immeubles, meubles ou matériels de l’établissement,
- infractions graves aux règles d’hygiène et de sécurité,
La mise à pied temporaire sera infligée à l’enseignant ou à tout autre employé lorsque l’une des fautes
énumérées ci-dessus présentera, du fait des circonstances, un caractère de gravité plus accentué et également
lorsque l’agent ayant été déjà averti commet, dans le délai de 6 mois, une faute justifiant la même sanction.
Le licenciement avec ou sans préavis sera prononcé conformément aux règles générales applicables en
matière de licenciement et dans les cas prévus par la législation et les règlements en vigueur.
La suppression du salaire pour absence non justifiée ne fait pas obstacle à l’application des sanctions
disciplinaires.
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ARTICLE 10 : ABSENCES ET PERMISSIONS
Le travailleur comptant au moins six (6) mois de présence dans l’établissement ou groupe scolaire et touché
par les événements familiaux dûment justifiés bénéficie, dans la limite de cinq (5) jours ouvrables par an,
non déductibles du congé et sans aucune retenue de salaire, d’une permission exceptionnelle pour les cas
suivants se rapportant à la famille légale :
Toute permission de cette nature doit faire l’objet d’une autorisation préalable de la direction de
l’établissement, soit par écrit, soit en présence d’un délégué du personnel.
En cas de force majeure rendant impossible l’autorisation préalable de la direction, la présentation de pièces
justifiant l’absence doit s’effectuer dans les plus brefs délais et, au plus tard, dans les quinze (15) jours qui
suivent la date de l’événement.
Quant aux absences, hormis le cas de force majeure, le personnel de l’établissement ne peut s’absenter sans
autorisation de la direction.
En cas de maladie, l’enseignant ou l’employé doit, dans les soixante-douze (72) heures, faire parvenir un
certificat, délivré par un médecin agrée, à la direction de l’établissement ou groupe scolaire ; le certificat
médical doit justifier de son état de santé et indiquer clairement la durée d’incapacité.
ARTICLE 11 : CONGES
Le droit de jouissance du congé est acquis après une période de service égale à douze (12) mois.
Les conditions de départ en congés sont fixées par la direction de l’établissement en fonction des nécessités
de bonne marche des services.
ARTICLE 25.11 :
Les travailleurs des entreprises de travail temporaire visées à l'article 11.4 qui sont appelés à exécuter leur
travail au service d'entreprises utilisatrices perçoivent, à l'issue de chaque mission, Une indemnité
compensatrice de congés payés égale au douzième de la rémunération totale perçue au cours de la mission.
Toutefois, dans le cas où leur mission vient à dépasser douze mois, ils ont droit à des congés effectifs dans
les conditions prévues au présent chapitre.
L'indemnité compensatrice de congés payés ou les congés effectifs, selon le cas, sont à la charge de
l'entreprise de travail temporaire.
ARTICLE 25.12 :
En dehors des cas prévus aux articles ci-dessus, est nulle et de nul effet toute convention prévoyant l'octroi
d'une indemnité compensatrice en lieu et place du congé.
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ARTICLE 6 : SANCTIONS DISCIPLINAIRES
Les sanctions disciplinaires suivantes sont prises par la Direction de l’établissement ou groupe scolaire après
que l’enseignant assisté d’un délégué du personnel, aura fourni des explications écrites et/ou verbales,
savoir :
1/ premier avertissement écrit
2/ deuxième avertissement écrit
3/ mise à pied temporaire sans salaire correspondant
4/ licenciement.
Des avertissements écrits peuvent être notifiés au personnel notamment dans les cas suivants :
- retards systématiques constatés à l’arrivée aux heures de cours,
- non accomplissement dans les délais normaux des tâches administratives et pédagogiques
entraînant des désagréments au niveau de l’ensemble des services de l’établissement ou groupe
scolaire,
- exécution du travail dénotant une mauvaise foi caractérisée,
- abandon de poste, dont la Direction de l’établissement n’a pas eu connaissance,
- refus de participer aux différentes évaluations des élèves pour quelque motif que ce soit,
- inscriptions ou incitations à celles-ci sur les immeubles, meubles ou matériels de l’établissement,
- infractions graves aux règles d’hygiène et de sécurité,
La mise à pied temporaire sera infligée à l’enseignant ou à tout autre employé lorsque l’une des fautes
énumérées ci-dessus présentera, du fait des circonstances, un caractère de gravité plus accentué et également
lorsque l’agent ayant été déjà averti commet, dans le délai de 6 mois, une faute justifiant la même sanction.
Le licenciement avec ou sans préavis sera prononcé conformément aux règles générales applicables en
matière de licenciement et dans les cas prévus par la législation et les règlements en vigueur.
La suppression du salaire pour absence non justifiée ne fait pas obstacle à l’application des sanctions
disciplinaires.
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Les devoirs ou obligations.
Le devoir ou l’obligation est ce à quoi l’on est obligé par la loi, la morale, la déontologie ou l’éthique.
La responsabilité est l’obligation de réparer une faute, de remplir une charge, un engagement.
Donc un homme est civilement responsable lorsque la loi le contraint à réparer un dommage causé à
autrui. Mais il n’est pas nécessaire que cet homme soit personnellement l’auteur du dommage c’est-à-
dire le coupable. D’après les articles 1383 et 1384 du code civil, on est responsable non seulement du
dommage que l’on cause par son propre fait, mais encore de celui qui est causé par le fait des personnes
dont on doit répondre (domestiques, mineurs, élèves) ou des choses que l’on a sous sa garde.
. A ce sujet la loi n° 95-696 du 07 septembre 1995 relative à l’enseignement, dispose en son article 14:
« Les enseignants sont tenus d'assurer l'ensemble des activités d'apprentissage qui leur sont confiées.
Ils apportent une aide au travail des élèves et des étudiants, en assurent le suivi et procèdent à son
évaluation. Ils jouissent dans l'exercice de leurs fonctions, d'une entière liberté de pensée et
d'expression, dans le strict respect de la liberté de conscience et d'opinion des élèves et des étudiants.
Cette liberté ne doit en aucun cas aller à l'encontre des objectifs assignés aux établissements et des
principes de tolérance et d'objectivité ». Cet article, on le voit bien trace le cadre d’exercice des droits et
devoirs de l’enseignant en général, et de celui beaucoup plus spécifique de l’instituteur. Quels sont donc
les devoirs de l’instituteur ?
- L’obligation d’assurer le service : la première obligation de l’enseignant est d’assurer le service avec loyauté, dignité et
dévouement (la conscience professionnelle). L’enseignant doit occuper l’emploi dans lequel il a été nommé et remplir
personnellement les tâches qui découlent de cet emploi ;
- L’obligation d’obéissance hiérarchique : il doit obéir à ses supérieurs hiérarchiques et exécuter les
ordres qui émanent d’eux. Il doit se conformer aux instructions de son chef. (Vous pouvez dire tout
ce que vous savez, tout ce que vous pensez, soutenir vos thèses jusqu’à leur terme, mais finalement
vous devez vous incliner dès lors que vos propositions ne sont pas retenues). Cependant, l’instituteur
peut refuser d’exécuter un ordre qu’il juge illégal ou dont l’exécution peut compromettre gravement
un intérêt public ;
- Le devoir de neutralité (ou de laïcité) : l’instruction, par l’exemple qu’il donne à ses élèves doit
éviter toute marque distinctive de nature philosophique, religieuse ou politique qui porte atteinte à la
liberté de conscience des enfants ainsi qu’au rôle éducatif reconnu aux familles. Ce devoir se
rapproche de l’obligation de réserve ;
- L’obligation de suivi des élèves (notation, correction des devoirs et épreuves, participation aux
conseils des maîtres, aux jurys d’examens…), l’obligation de tenir le cahier journal et tous les
registres obligatoires ;
- L’obligation de suivre toutes les actions de formation en vue de s’adapter à de nouvelles fonctions
ou en raison de l’évolution des techniques ou des méthodes pédagogiques ;
- Le devoir d’appliquer le programme officiel ; L’obligation d’obéissance à la loi ; L’obligation de
désintéressement ; le devoir de respect des Institutions ;
- Le devoir de participation aux affaires publiques ;
- L’obligation de probité ;
- L’obligation d’amour de la patrie ;
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b- Les Responsabilités
En dehors du service
En ce qui concerne les instituteurs, les fautes, les imprudences ou négligences évoquées contre eux comme
ayant causé le dommage, sont du ressort de leur seule responsabilité.
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Pendant le service
Dans le cas où la responsabilité du maître est engagée pendant l’exercice de ses fonctions, l’administration
du maître se substitue à lui. Le maître ne pourra jamais être mis en cause devant les tribunaux civils par la
victime ou ses représentants.
Il en sera ainsi toutes les fois que, pendant la scolarité ou en dehors de la scolarité, dans un but d’éducation
morale ou physique non interdit par les règlements, les enfants ou jeunes confiés ainsi aux membres de
l’enseignement public se trouveront sous la surveillance de ces derniers.
La responsabilité morale
L’enseignant est responsable de tous les élèves mis à sa disposition par l’Etat. Il doit faire régner l’égalité
entre tous les élèves et refuser l’injustice et les discriminations. Il doit aussi accepter un certain nombre de
devoirs imposés par les contraintes de la vie en groupe ou en société en contribuant à la formation civique et
morale des élèves et futurs citoyens.
L’enseignant, donneur des premières connaissances, doit pratiquer et défendre les valeurs de laïcité (école
laïque) quelque soit ses croyances religieuses philosophiques, politiques, syndicales……
- La responsabilité pédagogique
A ce niveau, l’instituteur a plusieurs missions :
- faire assimiler au mieux à tous les élèves les connaissances prévues par les textes officiels (suivi et exécution du
programme)
- rendre les apprenants aptes à accéder dans les meilleures conditions aux niveaux suivants
- permettre aux élèves d’acquérir leur autonomie et de travailler pour tous.
- donner des habitudes de travail
- La responsabilité civile
L’enseignant doit :
- accueillir, surveiller les élèves
- organiser les activités
- faire appliquer le règlement
Cette responsabilité a une plus grande étendue :
l’instituteur est responsable des dommages causés personnellement soit :
- par son fait (châtiment corporel...)
- par négligence (enfants laissés seuls sans surveillance par punition à la porte de la classe
- par son imprudence(en laissant les objets pointus, en faisant porter des charges pour des tâches à risques, matériels
défaillants d’EPS…)
l’Instituteur est responsable des dommages causés par les élèves dont il a la charge
54
- blessé par un voisin par un couteau, par un jeu brutal, par accident lors des sorties
La liste n’est pas exhaustive. Toutefois il a la couverture de l’Etat quand il s’agit de fautes professionnelles.
NB : Action récursoire : en cas de faute professionnelle lourde, l’Etat sanctionne lorsque le tribunal juge
qu’il y a faute (c’est l’Etat qui est sanctionné et non l’instituteur.) L’Etat, qui a couvert le maître contre les
tiers, pourrait cependant le sanctionner s’il y a de la part du maître, faute professionnelle.
- La responsabilité pénale
L’instituteur conserve la responsabilité pénale des faits pour lesquels il est condamné (pour les cas de délits
ou de crimes)
- Le rôle de l’enseignant
L’enseignant assure l’éducation et la formation intellectuelle des enfants. L’Etat a mis sa confiance en ce
citoyen pour assurer cette tâche délicate qui est l’éducation et l’instruction.
Ainsi, l’enseignant doit aider le petit enfant qui deviendra le citoyen ou l’adulte de demain à connaître aussi
ses droits et devoirs. L’enseignant a les mêmes droits et devoirs que tous les autres fonctionnaires, mais sa
fonction d’enseignant l’oblige à être un modèle non seulement pour la société, mais aussi pour les élèves
dont il doit connaître les droits pour mieux les éduquer.
- L’avertissement
- Le blâme 00
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- La réduction du traitement dans la limite maximum de 25 % pour une période n’excédant
pas 30 jours.
- L’avertissement
- Le blâme
- Le déplacement d’office
La faute commise est constatée ; l’autorité hiérarchique adresse une demande d’explication écrite au
fonctionnaire qui est tenu d’y répondre .Le dossier est ensuite transmise au ministre de tutelle.
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2e étape : SAISINE DE LA COMISSION ADMINISTRATIVE PARITAIRE
L’autorité disciplinaire compétente du ministre de tutelle apprécie les faits, leur gravité et les explications
fournies par le fonctionnaire fautif .Elle établit un rapport motivé qui est transmis avec toutes les pièces
du dossier au ministre de la fonction publique qui le soumet à la commission administrative paritaire de
l’emploi auquel appartient le fonctionnaire .
Il est communiqué au mis en cause, son dossier individuel et tous documents annexes dans lequel il a droit
de prendre notes.
L’avis d la commission de discipline fait l’objet d’un procès-verbal avec une proposition de sanction qui est
donné dans un délai maximum de 3 mois au ministre de la fonction publique .Celui- ci prend enfin la
sanction qu’il juge opportune
4- La procédure de recours
C’est un recours gracieux exercé devant l’autorité hiérarchique qui a initié la procédure (inspecteur,
DREN, préfet…) pour demander le retrait de l’acte ou sa modification (délai de deux mois).
Il est exercé auprès de la chambre administrative de la cours suprême pour demander l’annulation de la
décision (délai de deux mois).
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Les droits individuels et collectifs, droits-libertés et droits-créances :
quelles différences ?
La conception des libertés et droits fondamentaux a changé selon les époques. De manière schématique, on
peut dire que, dans un premier temps, on a favorisé des droits individuels qui étaient des droits-libertés, pour
y ajouter dans un second temps des droits collectifs et des droits-créances.
Les premières déclarations des droits sont inspirées par une philosophie libérale. C’est le cas de la
Déclaration des Droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789 dont la caractéristique majeure est
l’individualisme. Aucune référence n’est faite à des groupes, des associations, des coalitions, pas même à la
famille ou à tel ou tel corps intermédiaire. Les droits énoncés sont des droits individuels. Ce sont aussi des
droits-libertés, c’est-à-dire des droits impliquant une abstention de l’État, sans exiger de sa part une
action positive. De ce point de vue, on a pu dire que la Déclaration était "bourgeoise" dès lors qu’elle
correspondait aux idées individualistes et aux intérêts des nouvelles élites de l’État. Les principes affirmés
dans la Déclaration sont les suivants : la liberté d’opinion et notamment la liberté religieuse (art. 10), la
liberté d’expression (art. 11), une procédure pénale respectueuse des droits de la défense (légalité des délits
et des peines, présomption d’innocence... (art. 7, 8 et 9), l’égalité de droit (et non de fait) devant la loi (art.
6), la séparation des pouvoirs (art. 16), la garantie des droits (art. 16) et le droit de propriété (art. 17).
Cette conception des droits de l’homme a été critiquée, par Marx notamment, pour son caractère formel. Les
droits sont en effet énoncés de manière abstraite sans précisions sur les moyens devant conduire à leur mise
en place. Au-delà des prétendues formules universelles, l’auteur du Capital ne reconnaît que des droits réels
et des intérêts concrets.
À partir du XIXe siècle, mais surtout au XXe siècle, de nouveaux textes accordent une place à la fois aux
droits collectifs et aux droits-créances. Pour s’en tenir à quelques exemples, on peut évoquer le préambule
de la constitution de 1946 et la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948.
Le préambule de la constitution du 27 octobre 1946 donne une place importante aux droits collectifs, c’est-
à-dire aux droits reconnus à une personne juridique plus "large" qu’une personne physique. Ainsi, le
dixième article du préambule énonce que : "La nation assure à l’individu et à la famille les conditions
nécessaires à leur développement". La "famille", être collectif, est donc reconnue par ce texte comme sujet
de droits fondamentaux. Sous une forme un peu différente, la Charte africaine des droits de l’homme et des
peuples, signée en 1981 dans le cadre de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), présente, outre les droits
de la personne, ceux de "la communauté".
Parmi les droits collectifs reconnus dans le préambule à la constitution de 1946, on dénombre le droit d’être
syndiqué, le droit de grève et implicitement, d’autres droits tels que la liberté d’association. En effet, le
préambule fait référence aux "principes reconnus par les lois fondamentales de la République", au nombre
desquels on peut estimer que figure la liberté d’association. C’est ce qu’a confirmé explicitement le Conseil
constitutionnel dans sa décision du 16 juillet 1971.
En outre, le préambule de 1946 énonce des droits-créances, droits qui impliquent une action effective de
l’État et, dans la majeure partie des cas, un engagement important de fonds publics. Ainsi, il reconnaît le
droit, pour chacun, d’obtenir un emploi. Ce droit au travail avait déjà été énoncé par la constitution de la
Deuxième République en 1848. De plus, le préambule reconnaît à tous, " notamment à l’enfant, à la mère,
58
aux vieux travailleurs, la protection de la santé, la sécurité matérielle, le repos et les loisirs ". Ce texte
accompagne les politiques sociales de l’État-providence.
La Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948, résolution adoptée par l’ONU, a elle aussi
mêlé les droits individuels et les droits collectifs, les droits-libertés et les droits-créances. Ainsi, la rédaction
de l’énoncé sur la propriété constitue un compromis parfait entre droit individuel et droit collectif : "Toute
personne, aussi bien seule qu’en collectivité, a droit à la propriété" (art.17 de la Déclaration). On trouve
également dans ce texte des droits-créances, par exemple le droit à la Sécurité sociale. La dichotomie entre
droits-libertés et droits-créances apparaît également dans l’adoption, le 16 décembre 1966 par l’Assemblée
générale de l’ONU, de deux pactes : l’un sur les droits civils et politiques (énonçant majoritairement des
droits-libertés), l’autre sur les droits économiques, sociaux et culturels (énonçant essentiellement des droits-
créances).
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Constitution de la République de Côte d'Ivoire du 23 juillet 2000
PREAMBULE
TITRE PREMIER :DES LIBERTES, DES DROITS ET DES DEVOIRS
CHAPITRE I : DES LIBERTES ET DES DROITS
CHAPITRE II : DES DEVOIRS
TITRE II : DE L'ETAT ET DE LA SOUVERAINETE
TITRE III : DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE ET DU GOUVERNEMENT
TITRE IV :DU PARLEMENT
TITRE V : DES RAPPORTS ENTRE LE POUVOIR EXECUTIF ET LE POUVOIR LEGISLATIF
TITRE VI: DES TRAITES ET ACCORDS INTERNATIONAUX
TITRE VII :DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL
TITRE VIII : DU POUVOIR JUDICIAIRE
TITRE IX : DE LA HAUTE COUR DE JUSTICE
TITRE X : DU CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL
TITRE XI : LE MEDIATEUR DE LA REPUBLIQUE
TITRE XII : DES COLLECTIVITES TERRITORIALES
TITRE XIII : DE L'ASSOCIATION ET DE LA COOPERATION ENTRE ETATS
TITRE XIV : DE LA REVISION
TITRE XV : DES DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FINALES
60
PREAMBULE
Le peuple de Côte d'Ivoire,
Conscient de sa liberté et de son identité nationale, de sa responsabilité devant l'histoire et l'humanité; Conscient
de sa diversité ethnique, culturelle et religieuse, et désireux de bâtir une nation unie solidaire et prospère;
Convaincu que l'union dans le respect de cette diversité assure le progrès économique et le bien-être social ;
Profondément attaché à la légalité constitutionnelle et aux institutions démocratiques, à la dignité de la personne
humaine, aux valeurs culturelles et spirituelles; Proclame son adhésion aux droits et libertés tels que définis dans
la Déclaration universelle des Droits de l'Homme de 1948 et dans la Charte africaine des Droits de l'Homme et
des Peuples de 1981 ; Exprime son attachement aux valeurs démocratiques reconnues à tous, les peuples libres,
notamment :
-Le respect et la protection des libertés fondamentales tant individuelles que collectives,
S'engage à promouvoir l'intégration régionale et sous régionale, en vue de la constitution de l'Unité Africaine, Se
donne librement et solennellement comme loi fondamentale la présente Constitution adoptée par Référendum.
Article 1
L'Etat de Côte d'Ivoire reconnaît les libertés, les droits et devoirs fondamentaux énoncés dans la présente
Constitution et s'engage à prendre des mesures législatives ou réglementaires pour en assurer l'application
effective.
Article 2
Tous les êtres humains naissent libres et égaux devant la loi. Ils jouissent des droits inaliénables que sont le droit
à la vie, à la liberté, à l'épanouissement de leur personnalité et au respect de leur dignité. Les droits de la
personne humaine sont inviolables. Les autorités publiques ont l'obligation d'en assurer le respect, la protection et
la promotion. Toute sanction tendant à la privation de la vie humaine est interdite.
Article 3
Sont interdits et punis par la loi, l'esclavage, le travail forcé, les traitements inhumains et cruels, dégradants et
humiliants, la torture physique ou morale, les violences physiques et les mutilations et toutes les formes
d'avilissement de l'être humain.
Article 4
Le domicile est inviolable. Les atteintes ou restrictions ne peuvent y être apportées que par la loi.
Article 5
Article 6
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L'Etat assure la protection des enfants, des personnes âgées et des personnes handicapées.
Article 7
Tout être humain a droit au développement et au plein épanouissement de sa personnalité dans ses dimensions
matérielle, intellectuelle et spirituelle. L'Etat assure à tous les citoyens l'égal accès à la santé, à l'éducation, à la
culture, à l'information, à la formation professionnelle et à l'emploi. L'Etat a le devoir de sauvegarder et de
promouvoir les valeurs nationales de civilisation ainsi que les traditions culturelles non contraires à la loi et aux
bonnes moeurs.
Article 8
L'Etat et les Collectivités publiques ont le devoir de veiller au développement de la jeunesse. Ils créent les
conditions favorables à son éducation civique et morale et lui assurent la protection contre l'exploitation et
l'abandon moral.
Article 9
Article 10
Chacun a le droit d'exprimer et de diffuser librement ses idées. Toute propagande ayant pour but ou pour effet de
faite prévaloir un groupe social sur un autre, ou d'encourager la haine raciale ou religieuse est interdite.
Article 11
Article 12
Aucun ivoirien ne peut être contraint à l'exil Toute personne persécutée en raison de ses convictions politiques,
religieuses, philosophiques. ou de son appartenance ethnique peut bénéficier du droit d'asile sur le territoire de la
République de Côte d'Ivoire, sous la condition de se conformer aux lois de la République.
Article 13
Les Partis et Groupements politiques se forment et exercent leurs activités librement sous la condition de
respecter les lois de la République, les principes de la souveraineté nationale et de la démocratie. Ils sont égaux
en droits et soumis aux mêmes obligations. Sont interdits les Partis ou Groupements politiques créés sur des
bases régionales, confessionnelles, tribales, ethniques ou raciales.
Article 14
Article 15
Le droit de propriété est garanti à tous. Nul ne doit être privé de sa propriété si ce n'est pour cause d'utilité
publique et sous la condition d'une juste et préalable indemnisation.
Article 16
62
Le droit de tout citoyen à la libre entreprise est garanti dans les limites prévues par la loi.
Article 17
Toute personne a le droit de choisir librement sa profession ou son emploi. L'accès aux emplois publics ou privés
est égal pour tous. Est prohibée toute discrimination dans l'accès ou l'exercice des emplois, fondée sur le sexe,
les opinions politiques, religieuses ou philosophiques.
Article 18
Le droit syndical et le droit de grève sont reconnus aux travailleurs des secteurs public et privé qui les exercent
dans les limites déterminées par la loi.
Article 19
Article 20
Article 21
Nul ne peut être poursuivi, arrêté, gardé à vue ou inculpé, qu'en vertu d'une loi promulguée antérieurement aux
faits qui lui sont reprochés.
Article 22
Nul ne peut être arbitrairement détenu.
Tout prévenu est présumé innocent jusqu'à ce que sa culpabilité ait été établie à la suite d'une procédure lui
offrant les garanties indispensables à sa défense.
Article 23
Toute personne vivant sur le territoire national est tenue de respecter la Constitution, les lois et les règlements de
la République.
Article 24
La défense de la Nation et de l'intégrité du territoire est un devoir pour tout Ivoirien. Elle est assurée
exclusivement par des forces de défense et de sécurité nationales dans les conditions déterminées par la loi.
Article 25
Les biens publics sont inviolables. Toute personne est tenue de les respecter et de les protéger.
Article 26
Tout citoyen, investi d'un mandat public ou chargé d'un emploi public ou d'une mission de service public, a le
devoir de l'accomplir avec conscience, loyauté et probité.
Article 27
La protection de l'environnement et la promotion de la qualité de la vie sont un devoir pour la communauté et pour
chaque personne physique ou morale
L'Etat de Côte d'Ivoire est une République indépendante et souveraine. L'emblème national est le drapeau
tricolore orange, blanc, vert, en bandes verticales et d'égales dimensions. L'hymne de la République est
l'Abidjanaise. La devise de la République est : Union, Discipline, Travail. La langue officielle est le français. La loi
fixe les conditions de promotion et de développement des langues nationales.
Article 30
La République de Côte d'Ivoire est une et indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure à tous l'égalité
devant la loi, sans distinction d'origine, de race, d'ethnie, de sexe et de religion. Elle respecte toutes les
croyances. Son principe est le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple.
Article 31
La souveraineté appartient au peuple. Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s'en attribuer
l'exercice.
Article 32
Le peuple exerce sa souveraineté par la voie du référendum et par ses représentants élus. Les conditions du
recours au référendum et de désignation des représentants du peuple sont déterminées par la présente
Constitution et par une loi organique. Le Conseil constitutionnel contrôle la régularité des opérations du
référendum et de l'élection des représentants du peuple. L'organisation et la supervision du référendum et des
élections sont assurées par une Commission indépendante dans les conditions prévues par la loi.
Article 33
Le suffrage est universel, libre, égal et secret. Sont électeurs dans les conditions déterminées par la loi, tous les
nationaux ivoiriens des deux sexes âgés d'au moins dix huit ans et jouissant de leurs droits civiques et politiques.
Le Président de la République est le Chef de l'Etat. Il incarne l'unité nationale. Il veille au respect de la
Constitution. Il assure la continuité de l'Etat. Il est le garant de l'indépendance nationale, de l'intégrité du territoire,
du respect des engagements internationaux.
Article 35
Le Président de la République est élu pour cinq ans au suffrage universel direct. Il n'est rééligible qu'une fois. Le
candidat à l'élection présidentielle doit être âgé de quarante ans au moins et de soixante quinze ans au plus. Il
doit être ivoirien d'origine, né de père et de mère eux-mêmes ivoiriens d'origine. Il doit n'avoir jamais renoncé à la
nationalité ivoirienne. Il ne doit s'être jamais prévalu d'une autre nationalité. Il doit avoir résidé en Côte d'Ivoire de
façon continue pendant cinq années précédant la date des élections et avoir totalisé dix ans de présence
effective. L'obligation de résidence indiquée au présent article ne s'applique pas aux membres des
représentations diplomatiques et consulaires, aux personnes désignées par l'Etat pour occuper un poste ou
accomplir une mission à l'étranger, aux fonctionnaires internationaux et aux exilés politiques. Le candidat à la
Présidence de la République doit présenter un état complet de bien-être physique et mental dûment constaté par
64
un collège de trois médecins désignés par le Conseil constitutionnel sur une liste proposée par le Conseil de
l'Ordre des Médecins. Ces trois médecins doivent prêter serment devant le Conseil constitutionnel. Il doit être de
bonne moralité et d'une grande probité. Il doit déclarer son patrimoine et en justifier l'origine.
Article 36
L'élection du Président de la République est acquise à la majorité absolue des suffrages exprimés. Si celle ci
n'est pas obtenue, il est procédé à un second tour, quinze jours après la proclamation des résultats du premier
tour. Seuls peuvent s'y présenter les deux candidats ayant recueilli le plus grand nombre de suffrages au premier
tour. La convocation des électeurs est faite par décret en Conseil des ministres. Le premier tour du scrutin a lieu
dans le courant du mois d'octobre de la cinquième année du mandat du Président de la République.
Article 37
Si dans les sept jours précédant la date limite du dépôt de présentation des candidatures, une des personnes
ayant, moins de trente jours avant cette date, annoncé publiquement sa décision d'être candidate, décède ou se
trouve empêchée, le Conseil constitutionnel peut décider du report de l'élection. Si avant le premier tour, un des
candidats décède ou se trouve empêché, le Conseil constitutionnel prononce le report de l'élection. En cas de
décès ou d'empêchement de l'un des deux candidats arrivés en tête à l'issue du premier tour, le Conseil
constitutionnel décide de la reprise de l'ensemble des opérations électorales.
Article 38
Article 39
Les pouvoirs du Président de la République en exercice expirent à la date de prise de fonction du Président élu,
laquelle a lieu dès la prestation de serment. Dans les quarante huit heures de la proclamation définitive des
résultats, le Président de la République élu prête serment devant le Conseil constitutionnel réuni en audience
solennelle. La formule du serment est:
" Devant le peuple souverain de Côte d'Ivoire, je jure solennellement et sur l'honneur de respecter et de défendre
fidèlement la Constitution, de protéger les Droits et Libertés des citoyens, de remplir consciencieusement les
devoirs de ma charge dans l'intérêt supérieur de la Nation. Que le peuple me retire sa confiance et que je subisse
la rigueur des lois, si je trahis mon serment ".
Article 40
En cas de vacance de la Présidence de la République par décès, démission, empêchement absolu, l'intérim du
Président de la République est assuré par le Président de l'Assemblée nationale. pour une période de quarante
cinq jours à quatre vingt dix jours au cours de laquelle il fait procéder à l'élection du nouveau Président de la
République.
L'empêchement absolu est constaté sans délai par le Conseil Constitutionnel saisi à cette fin par une requête du
Gouvernement, approuvée à la majorité de ses membres. Les dispositions des alinéas premier et 5 de l'article 38
s'appliquent en cas d'intérim. Le Président de l'Assemblée nationale, assurant l'intérim du Président de la
République ne peut faire usage des articles 41 alinéas 2 et 4, 43, et 124 de la Constitution. En cas de décès, de
démission ou d'empêchement absolu du Président de l'Assemblée nationale, alors que survient la vacance de la
65
République, l'intérim du Président de la République est assuré, dans les mêmes conditions, par le Premier Vice-
Président de l'Assemblée Nationale.
Article 41
Le Président de la République est détenteur exclusif du pouvoir exécutif. Il nomme le Premier Ministre, Chef du
Gouvernement, qui est responsable devant lui. Il met fin à ses fonctions. Le Premier Ministre anime et coordonne
l'action gouvernementale. Sur proposition du Premier Ministre, le Président de la République nomme les autres
membres du Gouvernement et détermine leurs, attributions. Il met fin à leurs fonctions dans les mêmes
conditions.
Article 42
Le Président de la République a l'initiative des lois, concurremment avec les membres de l'Assemblée nationale.
Il assure la promulgation des lois dans les quinze jours qui suivent la transmission qui lui en est faite par le
Président de l'Assemblée nationale. Ce délai est réduit à cinq jours en cas d'urgence, Une loi non promulguée par
le Président de la République jusqu'à l'expiration des délais prévus au présent article est déclarée exécutoire par
le Conseil constitutionnel saisi par le Président de I'Assemblée nationale, si elle est conforme à la Constitution. Le
Président de la République peut, avant l'expiration de ces délais, demander à l'Assemblée nationale une seconde
délibération de la loi ou de certains de ses articles. Cette seconde délibération ne peut être refusée.
Il peut également, dans les mêmes délais, demander et obtenir de plein droit que cette délibération n'ait lieu que
lors de la session ordinaire suivant la session au cours de laquelle le texte a été adopté en première lecture. Le
vote pour cette seconde délibération est acquis à la majorité des deux tiers des membres présents de
l'Assemblée nationale.
Article 43
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référendum a conclu à l'adoption du texte, le Président de la République le promulgue dans les délais prévus à
l'article précédent.
Article 44
Le Président de la République assure l'exécution des lois et des décisions de justice. Il prend les règlements
applicables à l'ensemble du territoire de la République.
Article 45
Le Président de la République accrédite les Ambassadeurs et les envoyés extraordinaires auprès des puissances
étrangères; les ambassadeurs et les envoyés extraordinaires des puissances étrangères sont accrédités auprès
de lui.
Article 46
Le Président de la République est le chef de l'administration. Il nomme aux emplois civils et militaires.
Article 47
Le Président de la République est le Chef suprême des Armées. Il préside le Conseil supérieur de la Défense.
Article 48
Lorsque les Institutions de la République, l'indépendance de la Nation, l'intégrité de son territoire ou l'exécution de
ses engagements internationaux sont menacées d'une manière grave et immédiate, et que le fonctionnement
régulier des pouvoirs publics constitutionnels est interrompu, le Président de la République prend les mesures
exceptionnelles exigées par ces circonstances après consultation obligatoire du Président de l'Assemblée
nationale et de celui du Conseil constitutionnel. Il en informe la Nation par message. L'Assemblée nationale se
réunit de plein droit.
Article 49
Article 50
Article 51
Le Président de la République préside le Conseil des ministres. Le Conseil des ministres délibère obligatoirement
:
- Des nominations aux emplois supérieurs de l'Etat, dont la liste est établie par la loi.
Article 52
Les projets de loi, d'ordonnance et de décret réglementaire peuvent être soumis au Conseil constitutionnel pour
avis, avant d'être examinés en Conseil des ministres.
Article 53
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Le Président de la République peut, par décret, déléguer certains de ses pouvoirs aux membres du
Gouvernement. Le Premier Ministre supplée le Président de la République lorsque celui-ci est hors du territoire
national. Dans ce cas, le Président de la République peut, par décret, lui déléguer la présidence du Conseil des
ministres, sur un ordre du jour précis. Le Président de la République peut déléguer, par décret, certains de ses
pouvoirs au Premier Ministre ou au membre du Gouvernement qui assure l'intérim de celui-ci. Cette délégation de
pouvoirs doit être limitée dans le temps et porter sur une matière ou un objet précis.
Article 54
Les fonctions de Président de la République sont incompatibles avec l'exercice de tout mandat parlementaire, de
tout emploi public, de toute activité professionnelle et de toute fonction de dirigeant de Parti Politique.
Article 55
Lors de son entrée en fonction et à la fin de celle-ci, le Président de la République est tenu de produire une
déclaration authentique de son patrimoine devant la Cour des Comptes. Durant l'exercice de ses fonctions, le
Président de la République ne peut, par lui-même, ni par personne interposée, rien acquérir ou louer qui
appartienne au domaine de l'Etat et des Collectivités publiques, sauf autorisation préalable de la Cour des
comptes dans les conditions fixées par la loi. Le Président de la République ne peut soumissionner aux marchés
de l'Etat et des Collectivités publiques.
Article 56
Les fonctions de membres du Gouvernement sont incompatibles avec l'exercice de tout emploi et de toute activité
professionnelle. Le parlementaire nommé membre du Gouvernement ne peut siéger à l'Assemblée nationale,
pendant la durée de ses fonctions ministérielles. Les dispositions des alinéas 2 et 3 de l'article précédent
s'appliquent aux membres du Gouvernement pendant la durée de leurs fonctions.
Article 57
Le Président de la République communique avec l'Assemblée nationale, soit directement, soit par des messages
qu'il fait lire par le Président de l'Assemblée nationale. Ces communications ne donnent lieu à aucun débat.
TITRE IV : DU PARLEMENT
Article 58
Le Parlement est constitué par une chambre unique dite Assemblée nationale dont les membres portent le titre
de député. Les députés sont élus au suffrage universel direct.
Article 59
Les pouvoirs de l'Assemblée nationale expirent à la fin de la deuxième session ordinaire de la dernière année de
son mandat. Les élections ont lieu vingt jours au moins et cinquante jours au plus avant l'expiration des pouvoirs
de l'Assemblée nationale. La loi fixe le nombre des membres de l'Assemblée nationale, les conditions d'éligibilité,
le régime des inéligibilités et incompatibilités, les modalités de scrutin, les conditions dans lesquelles il y a lieu
d'organiser de nouvelles élections en cas de vacance de siège de députés.
Article 60
Le Conseil constitutionnel statue sur l'éligibilité des candidats, la régularité et la validité des élections des députés
à l'Assemblée nationale.
68
Article 61
L'Assemblée nationale vote la loi et consent l'impôt.
Article 62
Chaque année, l'Assemblée nationale se réunit de plein droit en deux sessions ordinaires. La première session
s'ouvre le dernier mercredi d'avril sa durée ne peut excéder trois mois. La deuxième session commence le
premier mercredi d'octobre et prend fin le troisième vendredi de décembre.
Article 63
L'Assemblée nationale est convoquée en session extraordinaire par son Président sur un ordre du jour déterminé,
à la demande du Président de la République ou à celle de la majorité absolue des députés. Les sessions
extraordinaires sont closes sitôt l'ordre du jour épuisé.
Article 64
Le compte rendu intégral des débats de l'Assemblée nationale est publié au Journal officiel des débats.
L'Assemblée Nationale peut siéger en comité à huis-clos à la demande du Président de la République ou du tiers
des députés.
Article 65
Le Président de l'Assemblée nationale est élu pour la durée de la législature. Le Président de l'Assemblée
nationale et le Premier Vice-Président sont soumis aux mêmes conditions d'éligibilité que le Président de la
République.
Article 66
Chaque député est le représentant de la Nation entière. Tout mandat impératif est nul. Le droit de vote des
députés est personnel. Toutefois, la délégation de vote est permise lorsqu'un député est absent pour cause de
maladie, pour exécution d'un mandat ou d'une mission à lui confié par le Gouvernement ou l'Assemblée nationale
ou pour remplir ses obligations militaires ou pour tout autre motif justifié. Nul ne peut recevoir, pour un scrutin,
plus d'une délégation de vote.
Article 67
Aucun député ne peut être poursuivi, recherché, arrêté, détenu ou jugé à l'occasion des opinions ou des votes
émis par lui dans l'exercice de ses fonctions.
Article 68
Aucun député ne peut, pendant la durée des sessions, être poursuivi ou arrêté en matière criminelle ou
correctionnelle qu'avec l'autorisation de l'Assemblée nationale, sauf le cas de flagrant délit. Aucun député ne
peut, hors session. être arrêté qu'avec l'autorisation du Bureau de l'Assemblée nationale, sauf les cas de flagrant
délit, de poursuites autorisées ou de condamnations définitives. La détention ou la poursuite d'un député est
suspendue si l'Assemblée nationale le requiert.
Article 69
Les députés perçoivent une indemnité dont le montant est fixé par la loi.
Article 70
L'Assemblée nationale établit son règlement. Avant leur entrée en vigueur, le règlement et ses modifications
ultérieures sont soumis au Conseil constitutionnel qui se prononce sur leur conformité à la Constitution. Le
Conseil constitutionnel statue dans un délai de quinze jours.
69
TITRE V : DES RAPPORTS ENTRE LE POUVOIR EXECUTIF ET LE
POUVOIR LEGISLATIF
Article 71
L'Assemblée nationale détient le pouvoir législatif. Elle vote seule la loi. La loi fixe les règles concernant :
- La citoyenneté, les droits civiques et les garanties fondamentales accordées aux citoyens pour l'exercice des
libertés publiques;
- La nationalité, l'état et la capacité des personnes, les régimes matrimoniaux, les successions et les libéralités;
- La procédure selon laquelle les coutumes sont constatées et mises en harmonie avec les principes
fondamentaux de la Constitution;
- La détermination des crimes et délits ainsi que des peines qui leur sont applicables, la procédure pénale,
l'amnistie;
- L'organisation des tribunaux judiciaires et administratifs et la procédure suivie devant ces Juridictions;
-Du régime de la propriété, des droits réels et des obligations civiles et commerciales;
- De la mutualité et de l'épargne;
- De la protection de l'environnement;
- De l'organisation de la production;
Les lois de Finances déterminent les ressources et les charges de l'Etat. Des lois de programme fixent les
objectifs de l'action économique et sociale de l'Etat. Sont des lois organiques celles qui ont pour objet de régir les
différentes Institutions, structures et systèmes prévus ou qualifiés comme tels par la Constitution. Les lois
auxquelles la Constitution confère le caractère de lois organiques sont votées et modifiées dans les conditions
suivantes:
Le projet ou la proposition n'est soumis à la délibération et au vote de l'Assemblée nationale qu'à l'expiration d'un
délai de quinze jours après son dépôt.
Le texte ne peut être adopté par l'Assemblée nationale qu'à la majorité des 2/3 de ses membres. Les lois
organiques ne peuvent être promulguées qu'après la déclaration par le Conseil constitutionnel de leur conformité
à la Constitution.
Article 72
Les matières autres que celles qui sont du domaine de la loi relèvent du domaine réglementaire. Les textes de
forme législative intervenus en ces matières antérieurement à l'entrée en vigueur de la présente Constitution,
peuvent être modifiés par décret pris après avis du Conseil constitutionnel.
Article 73
Article 74
L'état de siège est décrété en Conseil des ministres. L'Assemblée nationale se réunit alors de plein droit si elle
n'est en session. La prorogation de l'état de siège au-delà de quinze jours ne peut être autorisée que par
l'Assemblée nationale, à la majorité simple des députés.
Article 75
Le Président de la République peut, pour l'exécution de son programme, demander à l'Assemblée nationale
l'autorisation de prendre par ordonnance, pendant un délai limité, des mesures qui sont normalement du domaine
de la loi. Les ordonnances sont prises en Conseil des ministres après avis éventuel du Conseil constitutionnel.
Elles entrent en vigueur dès leur publication mais, deviennent caduques si le projet de loi de ratification n'est pas
déposé devant l'Assemblée nationale avant la date fixée par la loi d'habilitation. A l'expiration du délai mentionné
au premier alinéa du présent article, les ordonnances ne peuvent plus être modifiées que par la loi dans leurs
dispositions qui sont du domaine législatif.
Article 76
Les propositions et amendements qui ne sont pas du domaine de la loi sont irrecevables. L'irrecevabilité est
prononcée par le Président de l'Assemblée nationale. En cas de contestation, le Conseil constitutionnel, saisi par
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le Président de la République ou par un quart au moins des députés, statue dans un délai de quinze jours à
compter de sa saisine.
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Article 77
Les lois peuvent, avant leur promulgation, être déférées au Conseil constitutionnel par le Président de
l'Assemblée nationale ou par un dixième au moins des députés ou par les groupes parlementaires. Les
associations de défense des Droits de l'Homme légalement constituées peuvent également déférer au Conseil
constitutionnel les lois relatives aux libertés publiques. Le Conseil constitutionnel statue dans un délai de quinze
jours à compter de sa saisine.
Article 78
Les députés ont le droit d'amendement. Les propositions et amendements déposés par les membres de
l'Assemblée nationale ne sont pas recevables lorsque leur adoption aurait pour conséquence soit une diminution
des ressources publiques, soit la création ou l'aggravation d'une charge publique, à moins qu'ils ne soient
accompagnés d'une proposition d'augmentation de recettes ou d'économies équivalentes.
Article 79
L'Assemblée nationale vote le projet de loi de finances dans les conditions déterminées par la loi.
Article 80
L'Assemblée nationale est saisie du projet de loi de Finances dès l'ouverture de la session d'octobre. Le projet de
loi de Finances doit prévoir les recettes nécessaires à la couverture intégrale des dépenses. L'Assemblée
nationale vote le budget en équilibre. Si l'Assemblée nationale ne s'est pas prononcée dans un délai de soixante
dix jours, le projet de loi peut être mis en vigueur par ordonnance. Le Président de la République saisit pour
ratification l'Assemblée nationale convoquée en session extraordinaire dans un délai de quinze jours. Si
l'Assemblée nationale n'a pas voté le budget à la fin de cette session extraordinaire, le budget est établi
définitivement par ordonnance. Si le projet de loi de Finances n'a pu être déposé en temps utile pour être
promulgué avant le début de l'exercice, le Président de la République demande d'urgence à l'Assemblée
nationale, l'autorisation de reprendre le budget de l'année précédente par douzième provisoire.
Article 81
L'Assemblée nationale règle les comptes de la Nation selon les modalités prévues par la loi de Finances. Le
projet de loi de règlement doit être déposé sur le Bureau de l'Assemblée nationale un an au plus tard après
l'exécution du budget.
Article 82
Les moyens d'information de l'Assemblée nationale à l'égard de l'action gouvernementale sont la question orale,
la question écrite, la commission d'enquête. Pendant la durée d'une session ordinaire, une séance par mois est
réservée en priorité aux questions des députés et aux réponses du Président de la République. Le Président de
la République peut déléguer au Chef du Gouvernement et aux ministres le pouvoir de répondre aux questions
des députés. En la circonstance, l'Assemblée nationale peut prendre une résolution pour faire des
recommandations au Gouvernement.
Article 83
Les membres du Gouvernement ont accès aux commissions de l'Assemblée nationale. Ils sont entendus à la
demande des commissions. Ils peuvent se faire assister par des commissaires du Gouvernement.
Article 85
Les Traités de paix, les Traités ou Accords relatifs à l'organisation internationale, ceux qui modifient les lois
internes de l'Etat ne peuvent être ratifiés qu'à la suite d'une loi.
73
Article 86
Si le Conseil constitutionnel, saisi par le Président de la République, ou par le Président de l'Assemblée nationale
ou par un quart au moins des députés, a déclaré qu'un engagement international comporte une clause contraire à
la Constitution, l'autorisation de le ratifier ne peut intervenir qu'après la révision de la Constitution.
Article 87
Les Traités ou Accords régulièrement ratifiés ont, dès leur publication, une autorité supérieure à celle des lois,
sous réserve, pour chaque Traité ou Accord, de son application par l'autre partie.
Le Conseil constitutionnel est juge de la constitutionnalité des lois. Il est l'organe régulateur du fonctionnement
des pouvoirs publics.
Article 89
- D'un Président;
- De six conseillers dont trois désignés par le Président de la République et trois par le Président de l'Assemblée
nationale.
Le Conseil constitutionnel est renouvelé par moitié tous les trois ans.
Article 90
Le Président du Conseil constitutionnel est nommé par le Président de la République pour une durée de six ans
non renouvelables parmi les personnalités connues pour leur compétence en matière juridique ou administrative.
Avant son entrée en fonction, il prête serment devant le Président de la République, en ces termes : " Je
m'engage à bien et fidèlement remplir ma fonction, à l'exercer en toute indépendance et en toute impartialité dans
le respect de la Constitution, à garder le secret des délibérations et des votes, même après la cessation de mes
fonctions, à ne prendre aucune position publique dans les domaines politique, économique ou social, à ne donner
aucune consultation à titre privé sur les questions relevant de la compétence du Conseil constitutionnel ".
Article 91
Les conseillers sont nommés pour une durée de six ans non renouvelables par le Président de la République
parmi les personnalités connues pour leur compétence en matière juridique ou administrative. Avant leur entrée
en fonction, ils prêtent serment devant le Président du Conseil Constitutionnel, en ces termes : " Je jure de bien et
fidèlement remplir mes fonctions, de les exercer en toute impartialité dans le respect de la Constitution et de
garder le secret des délibérations et des votes, même après la cessation de mes fonctions ".
- Trois conseillers dont deux désignés par le Président de l'Assemblée nationale, nommés pour trois ans par le
Président de la République;
- Trois conseillers dont un désigné parie Président de l'Assemblée nationale, nommés pour six ans par le
Président de la République.
Article 92
Les fonctions de membres du Conseil constitutionnel sont incompatibles avec l'exercice de toute fonction
74
politique, de tout emploi public ou électif et de toute activité professionnelle. En cas de décès, démission ou
empêchement absolu pour quelque cause que ce soit, le Président et les conseillers sont remplacés dans un
délai de huit jours pour la durée des fonctions restant à courir.
Article 93
Aucun membre du Conseil constitutionnel ne peut, pendant la durée de son mandat, être poursuivi, arrêté, détenu
ou jugé en matière criminelle ou correctionnelle qu'avec l'autorisation du Conseil.
Article 94
Le Conseil constitutionnel contrôle la régularité des opérations de référendum et en proclame les résultats. Le
Conseil statue sur :
Article 95
Les engagements internationaux visés à l'article 84 avant leur ratification, les lois organiques avant leur
promulgation, les règlements de l'Assemblée nationale avant leur mise en application, doivent être déférés par le
Président de la République ou le Président de l'Assemblée nationale au Conseil constitutionnel qui se prononce
sur leur conformité à la Constitution. Aux mêmes fins, les lois, avant leur promulgation, peuvent être déférées au
Conseil constitutionnel par le Président de la République, le Président de l'Assemblée nationale, tout groupe
parlementaire ou 1/10e des membres de l'Assemblée nationale. La saisine du Conseil constitutionnel suspend le
délai de promulgation.
Article 96
Tout plaideur peut soulever l'exception d'inconstitutionnalité d'une loi devant toute Juridiction. Les conditions de
saisine du Conseil constitutionnel sont déterminées par la loi.
Article 97
Les projets ou propositions de loi et les projets d'ordonnance peuvent être soumis pour avis au Conseil
constitutionnel.
Article 98
Les décisions du Conseil constitutionnel ne sont susceptibles d'aucun recours. Elles s'imposent aux pouvoirs
publics, à toute autorité administrative, juridictionnelle, militaire et à toute personne physique ou morale.
Article 99
Une disposition déclarée contraire à la Constitution ne peut être promulguée ou mise en application.
Article 100
Une loi organique fixe les règles d'organisation et de fonctionnement du Conseil constitutionnel, la procédure et
les délais qui lui sont impartis pour statuer.
75
Article 102
La Justice est rendue sur toute l'étendue du territoire national au nom du peuple par des Juridictions suprêmes :
Cour de Cassation, Conseil d'Etat, Cour des Comptes, et par des Cours d'Appel et des tribunaux. Des lois
organiques fixent la composition, l'organisation et le fonctionnement de ces juridictions.
Article 103
Les magistrats ne sont soumis, dans l'exercice de leurs fonctions, qu'à l'autorité de la loi. Les magistrats du Siège
sont inamovibles.
Article 104
Article 105
- Six personnalités extérieures à la Magistrature dont trois titulaires et trois suppléants désignés en nombre égal
par le Président de la République et le Président de l'Assemblée nationale;
- Trois magistrats du Siège dont deux titulaires et un suppléant et trois magistrats du Parquet dont deux titulaires
et un suppléant, désignés par leurs pairs. Ces magistrats ne peuvent siéger lorsqu'ils sont concernés par les
délibérations du Conseil.
Article 106
- Fait des propositions pour la nomination des magistrats des Juridictions suprêmes, des premiers présidents des
Cours d'Appel et des Présidents des tribunaux de première instance;
- Donne son avis conforme à la nomination et à la promotion des autres magistrats du siège;
Une loi organique détermine les conditions d'application des dispositions relatives au Conseil supérieur de la
Magistrature.
La Haute Cour de Justice est composée de députés que l'Assemblée nationale élit en son sein, dès la première
session de la législature. Elle est présidée par le Président de la Cour de Cassation. Une loi organique détermine
le nombre de ses membres, ses attributions et les règles de son fonctionnement ainsi que la procédure suivie
devant elle.
76
Article 109
Le Président de la République n'est responsable des actes accomplis dans l'exercice de ses fonctions et traduit
devant la Haute Cour de Justice qu'en cas de haute trahison.
Article 110
La Haute Cour de Justice est compétente pour juger les membres du Gouvernement à raison des faits qualifiés
crimes ou délits commis dans l'exercice de leurs fonctions.
Article 111
La mise en accusation du Président de la République et des membres du Gouvernement est votée au scrutin
secret, par l'Assemblée nationale à la majorité des 2/3 pour le Président de la République, et à la majorité
absolue pour les membres du Gouvernement.
Article 112
La Haute Cour de Justice est liée par la définition des crimes et délits et par la détermination des peines résultant
des lois pénales en vigueur à l'époque des faits compris dans les poursuites.
Le Conseil économique et social donne son avis sur les projets de loi, d'ordonnance ou de décret ainsi que sur
les propositions de loi qui lui sont soumis. Les projets de loi de programme à caractère économique et social lui
sont soumis pour avis. Le Président de la République peut consulter le Conseil économique et social sur tout
problème de caractère économique et social.
Article 114
La composition du Conseil économique et social et les règles de son fonctionnement sont fixés par une loi
organique.
Il est institué un organe de médiation dénommé " Le Médiateur de la République ". Le Médiateur de la
République est une autorité administrative indépendante, investie d'une mission de service public. Il ne reçoit
d'instructions d'aucune autorité.
Le Médiateur de la République est nommé par le Président de la République, pour un mandai de six ans non
renouvelable, après avis du Président de l'Assemblée nationale. Il peut être mis fin à ses fonctions, avant
l'expiration de ce délai, en cas d'empêchement constaté par le Conseil constitutionnel saisi par le Président de la
République.
Article 117
Le Médiateur de la République ne peut être poursuivi, recherché, arrêté, détenu ou jugé à l'occasion des opinions
ou des actes émis par lui dans l'exercice de ses fonctions. Les fonctions de Médiateur de la République sont
incompatibles avec l'exercice de toute fonction politique, de tout autre emploi public et de toute activité
professionnelle.
Article 118
Les attributions, l'organisation et le fonctionnement du Médiateur de la République sont fixés par une loi
organique.
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TITRE XII : DES COLLECTIVITES TERRITORIALES
Article 119
La loi détermine les principes fondamentaux de la libre administration des Collectivités territoriales, de leurs
compétences et de leurs ressources.
Article 120
Article 121
La République de Côte d'Ivoire peut conclure des Accords d'association avec d'autres Etats. Elle accepte de
créer avec ces Etats des Organisations intergouvernementales de gestion commune, de coordination et de libre
coopération.
Article 123
Les Organisations visées à l'article précédant peuvent avoir notamment pour obJet:
78
L'initiative de la révision de la Constitution appartient concurremment au Président de la République et aux
membres de l'Assemblée nationale.
Article 125
Pour être pris en considération, le projet ou la proposition de révision doit être voté par l'Assemblée nationale à la
majorité des 2,13 de ses membres effectivement en fonction.
Article 126
La révision de la Constitution n'est définitive qu'après avoir été approuvée par référendum à la majorité absolue
des suffrages exprimés.
Est obligatoirement soumis au référendum le projet ou la proposition de révision ayant pour objet l'élection du
Président de la République, l'exercice du mandat présidentiel, la vacance de la Présidence de la République et la
procédure de révision de la présente Constitution. Le projet ou la proposition de révision n'est pas présenté au
référendum dans toutes les autres matières lorsque le Président de la République décide de le soumettre à
l'Assemblée nationale. Dans ce cas, le projet ou la proposition de révision n'est adopté que s'il réunit la majorité
des 4/5 des membres de l'Assemblée nationale effectivement en fonction. Le texte portant révision
constitutionnelle approuvé , par référendum ou par voie parlementaire, est promulgué par le Président de la
République.
Article 127
Aucune procédure de révision ne peut être engagée ou poursuivie lorsqu'il est porté atteinte à l'intégrité du
territoire. La forme républicaine et la laïcité de l'Etat ne peuvent faire l'objet d'une révision
Article 129
Le Président de République élu entrera en fonction, et l'Assemblée nationale se réunira dans un délai de six mois
à compter de cette promulgation, Jusqu'à l'entrée en fonction du Président de la République élu, le Président de
la République en exercice et le Gouvernement de transition prennent les mesures nécessaires au fonctionnement
des pouvoirs publics, à la vie de la Nation, à la protection des personnes et des biens et à la sauvegarde des
libertés. Toutefois, le Président de la République assumant la transition ne peut, en aucune façon et sous
quelque forme que ce soit, modifier la Constitution, le Code électoral, la loi relative aux Partis et Groupements
politiques et la loi fixant le régime des associations et de la presse.
Article 130
Jusqu'à la mise en place des autres Institutions, les Institutions établies continuent d'exercer leurs fonctions et
attributions conformément aux lois et règlements en vigueur.
Article 131
Pour les élections de l'an 2000, la Cour suprême exerce les fonctions de contrôle et de vérification dévolues par
la présente Constitution au Conseil constitutionnel dans des conditions fixées par la loi. et reçoit, en audience
solennelle. Le serment du Président de la République.
Article 132
il est accordé l'immunité civile et pénale aux membres du Comité national de Salut public (C.N.S.P.) et à tous les
auteurs des évènements ayant entraîné le changement de régime intervenu le 24 décembre 1999.
79
Article 133
La législation actuellement en vigueur en Côte d'Ivoire reste applicable, sauf l'intervention de textes nouveaux, en
ce qu'elle n'a rien de contraire à la présente Constitution.
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Aux examens et concours pédagogiques
CEAP-CAP(Instituteur)
83
PREMIERE PARTIE : ELEMENTS DE FONCTION PUBLIQUE
A la différence du salarié du privé qui est dans une situation contractuelle, le fonctionnaire est vis-à-vis de l’Etat
dans une situation statutaire et réglementaire. (La loi fixe le Statut Général de la Fonction Publique).
4. Quels sont les trois éléments fondamentaux qui permettent de définir le fonctionnaire ?
- La nomination à titre permanent pour occuper un emploi public
- La titularisation dans un grade de la hiérarchie administrative
- La soumission au Statut Général de la Fonction Publique.
5. Quels sont les autres agents publics qui ne sont pas soumis au statut général de la Fonction Publique ?
- Les magistrats de l’ordre judiciaire
- Les personnels militaires
- Les personnels de la Surété Nationale
- Le corps préfectoral.
6. Qu’est-ce que la nomination ? Quelles en sont les conditions, la forme et les effets ?
Définition : La nomination est l’acte d’attribution d’un emploi permanent dans l’administration
publique.
Conditions : La nomination est subordonnée à l’existence d’un emploi vacant (poste de travail) : On
nomme pour pourvoir un emploi vacant (libre).
La nomination est aussi subordonnée à l’existence d’un poste budgétaire et doit respecter l’ordre du
mérite.
Les formes : par décret en ce qui concerne le Président de la République pour les hautes Fonctions
de l’Administration civile et militaire.
84
Par arrêté ou décision quand il s’agit des Ministres qui ont reçu délégation de pouvoir du Président de la
République.
Les effets : l’Agent entre au service public et reçoit compétence pour accomplir les actes de sa
fonction.
PS : Pour être régulière, les nominations doivent être publiées au JORCI pour ne pas être clandestins,
pour produire effet et ouvrir les délais de recours contentieux.
On distingue quatre catégories désignées dans l’ordre décroissant par les lettres A ; B ; C ; D.
85
C’est la profession exercée par un agent en fonction d’une qualification acquise soit suite à une formation
initiale, soit suite à une formation continue. L’exercice d’une fonction n’exige aucune formation dans aucune
institution. On y accède par choix discrétionnaire de la hiérarchie.
Le fonctionnaire malade peut-être nommé d’un emploi actif à un emploi sédentaire se son grade après avis du
Conseil de Santé.
9. Combien de classes et d’échelons dénombre-t-on dans chaque grade dans l’ordre croissant ?
La deuxième classe, comprenant 4 échelons (1er, 2e, 3e, 4e échelon)
La première classe, comprenant 3 échelons (1er, 2e, 3e échelon)
La classe principale, comprenant 3 échelons (1er, 2e, 3e échelon)
La classe exceptionnelle comprenant 3 échelons (1er, 2e, 3e échelon)
NB : Entre deux échelons normalement quand toutes les conditions sont réunies, il se passe deux ans.
86
2012 : Instituteur 2e classe 3ème échelon (2/3)
L’affectation qui est l’attribution d’un poste de travail à un fonctionnaire conforme à son grade. Elle est
prononcée par la hiérarchie selon la nécessité de service.
La mutation : C’est le changement de poste de travail au cours de la carrière. Elle peut s’accompagner d’un
changement de résidence et parfois de localité. On distingue deux types de mutations :
o La mutation d’office à la discrétion de l’autorité hiérarchique (L’autorité ne justifie pas ses actes)
o La mutation à la demande.
NB : la mutation est toujours subordonnée aux nécessités de service.
La permutation : C’est l’échange de poste de travail entre des fonctionnaires exerçant des fonctions de
même nature et de même niveau.
NB : La permutation est soumise à l’avis favorable de l’autorité compétente.
87
Les positions du fonctionnaire sont les diverses situations régulières et réglementaires (Statutaires) dans
lesquelles il peut se retrouver durant sa carrière.
Il s’agit :
88
NB : Pas de rémunération ; Solde militaire ; Période prise en compte pour l’avancement et la retraite.
10. Qu’est ce que les congés ? Quelles en sont les deux grandes catégories ?
Le congé est la situation de suspension temporaire du service mais qui ne l’interrompt pas. On distingue : Le
congé annuel, les autorisations d’absence.
Participation aux
assemblées Maximum 10 jours/an Avec traitement
syndicales Durée des Assemblées Demande + lettre pour 10 jours
mutualistes, ou séminaire + délai de d’invitation max dans
professionnelles, route éventuel l’année.
d’organismes…
Exercice de mandat
Demande sur Avec traitement
dans une assemblée Durée de la session
papier libre sans cumul
publique
Autorisations spéciales
d’absences Convocation +
Session des organes
Durée de la session demande sur Avec traitement
de la F.P
papier libre
Demande sur
Participation à un Durée des épreuves +
papier libre + Avec traitement
concours ou examen délai de route
convocation
Certificat médical
Repos pour maladie 3 à 15 jours Durée des
mentionnant la Avec traitement
ordinaire risques de contagion
durée de repos
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Certificat médical +
Maladie du conjoint
3 jours demande sur Avec traitement
(e) ou de l’enfant
papier libre
Mariage du
fonctionnaire ou d’un Demande sur
de ses enfants ou 2 jours papier libre + Avec traitement
parents en ligne invitation
directe
Autorités
Type de congés Circonstances Durée Document Exigé
compétente/sanctions
Demande + certificat
6 mos pour 12 médical délivré par Ministre chargé de la
Le congé de Maladie : Impossibilité
mois un médecin de l’adm fonction Publique Traitement
maladie d’exercer des fonctions
consécutifs + Avis du conseil de intégral.
Santé.
Ministre de la Santé.
Pas d’amélioration
Traitement inté les 6
après 6 mois de repos. Avis du Conseil de
36 mois (3 ans) premiers mois.
Nécessité de poursuite Santé
Congés de des soins ½ traitement pour le reste du
maladie de temps
longue durée
Le Ministre de la FP
Pas d’amélioration
après 36 mois Avis du Conseil de Admission d’office à la
Retraite
Santé retraite avec pension
Invalidité
proportionnelle.
Victime d’accident ou
d’une maladie Ministre de la FP intégralité
professionnelle Limité à 60 Avis du Conseil de du traitement +
Congé survenus à l’occasion mois (5ans) Santé remboursement des frais et
exceptionnel ou dans l’exercice de honoraire médicale
ses fonctions
13. Quelles sont les règles communes aux divers congés pour raison de santé ?
Interdiction d’exercer une activité lucrative.
Signaler les changements éventuels de résidence.
La durée de ces congés entre en ligne de compte pour l’avancement et également pour la retraite.
La comparution devant le Conseil de santé sur convocation du Ministre de la FP pour toute évolution de
situation.
La soumission aux visites et examens de contrôle prescrit par le Conseil de Santé dès la reprise d’activité.
CHAPITRE 4 : La Discipline du Fonctionnaire
2. Quelles sont les actions répressives que peuvent subir les fonctionnaires, leur carrière durant ?
Le manquement à certaines obligations peut entraîner une répression pénale (Action pénale) exercée par les
tribunaux ou une répression disciplinaire (action disciplinaire) exercée par l’administration.
4. Quelle est l’autorité hiérarchique habileté à prendre les sanctions du premier degré ?
91
C’est le Ministre technique dont relève le fonctionnaire, le Préfet de département ou le Directeur de
l’Etablissement Public après une demande d’explication écrite adressée auparavant au fonctionnaire présumé en
faute.
Selon le statut le pouvoir disciplinaire appartient au Ministre chargé de la Fonction Publique qui l’exerce du sur
saisine du Ministre technique ou Directeur de L’EP après communication au fonctionnaire de son dossier et
consultation du conseil de discipline. (Art 75)
2 = Insuffisant
3 = Bon
4 = Très bon
92
5 = Exceptionnel
Obligation de réserve : Respect du principe de loyalisme soumis au devoir de neutralité, éviter les propos
compromettant l’Etat même en dehors des services.
Obligation de probité : être honnête, s’interdire de tirer profit de l’exercice de ses fonctions, éviter les
détournements, les vols la corruption, la concussion, le trafic d’influence.
5. De quels moyens l’Etat dispose-t-il pour empêcher une grève pour quelque motif que ce soit?
L’interdiction pour préserver l’ordre public, la sécurité des biens et des personnes ou l’action
gouvernementale.
La réquisition conformément à la loi du 17 Janvier 1963, les pouvoirs publics peuvent exiger d’une personne
ou d’une collectivité une prestation de service ou la remise d’un bien sans préjudice de contre partie.
7. Quels sont les droits du fonctionnaire attaché à sa qualité. (Les droits professionnels)
a) La rémunération qui est la contre partie du service fait elle comprend :
- Le traitement soumis à la retenu pour pension
- L’indemnité de résidence qui correspond à 15% du traitement.
- Les allocations familiales : 2 500 F par enfant à charge (max 6 enfants)
- Autres indemnités diverses et pensions diverses
b) Avantage sociaux et prestations sociales statutaires
- Le congé annuel (30 jours avec rémunération)
- Le congé pour couches et allaitement
- Les autorisations et permissions spéciales d’absence pour faits familiaux
- La décoration dans les différents ordres (Mérite - National)
- Autres distinctions honorifiques (vivant ou mort)
c) Notation, Avancement, Promotion…
Le Président de la République, Chef de l’Etat et Chef de l’Administration. Il nomme aux emplois civils et
militaires
Le Ministre en charge de la Fonction Publique : Il reçoit les pouvoirs délégués du PR pour la Direction de
l’Administration.
Les Ministres de Tutelles : Ils prennent les décisions individuelles portant sur :
o Les affectations et les mutations ;
o Les notations individuelles
o Les sanctions du 1er degré
Le Ministre en charge des Finances et de l’Economie : Il intervient dans la liquidation des dossiers de solde
et de pension de retraite et leur paiement respectif
Les Préfets de Département et les Directeurs des EPN : Ont pouvoir de noter et de prendre les sanctions de
1er degré pour les Agents de leur localité ou de leur service.
Ce sont :
95
CHAPITRE 8 : La Retraite (Conférer Exposé)
1. Les détournements des deniers publics : C’est le faite de soustraire à son profit de l’argent ou des fonds des
caisses de l’Etat ou tout document y afférent.
2. La Concussion qui est le fait de percevoir (pour un fonctionnaire) à son profit une somme d’argent non due
ou une somme supérieure à celle qui était réellement due.
3. La Corruption : C’est un moyen illicite qu’on emploie pour faire agir quelqu’un (un fonctionnaire) contre son
devoir, contre sa conscience.
4. le trafic d’influence : C’est une action malhonnête par laquelle un individu (un fonctionnaire) pourrait user
pour favoriser certaines personnes ou lui-même moyennant rétribution.
5. Il faut ajouter à ce fléaux le chauvinisme, le népotisme ; le tribalisme et parfois même le racisme. (Conférer
Civisme)
96
97
DEUXIEME PARTIE : LEGISLATION SCOLAIRE
1. Citez quelques actes pénalement répréhensibles pouvant se produire au sein de l’établissement scolaire.
- Homicide et blessures volontaires
- L’avantage illégitime
- Homicide et blessures involontaires
- Dégradation des biens publics
- Relation sexuelle avec un (e) mineur (e) et viol
98
CHAPITRE 2 : La Conscience professionnelle
I. DU MAITRE
1. Registres
- Un registre d’appel
- Un cahier journal
- Un cahier d’observations
99
- Un cahier de matériel
- Un cahier de bibliothèque (s’il y en a)
- Un cahier d’évaluation – roulement
- Un cahier de prise de note (circulaire-notes)
2. Documents (Affichage)
- la répartition mensuelle (hebdo, annuelle)
- l’emploi du temps
- le règlement intérieur
- Le tableau de scolarité
- La liste alphabétique
- Le tableau de chants et poèmes
Les autres sont facultatifs.
II. DU DIRECTEUR
1. Registres
- un registre matricule (élève – maître)
- un cahier d’observations
- un cahier de matériel (mobilier- fourniture- manuel)
- un cahier de visites médicales (élèves- maître)
- un cahier de coopérative
- un cahier de résultats scolaires
- un cahier de bibliothèque
- un cahier de courriers (arrivée- départ)
- un cahier de transmissions
- un cahier de sport –culture etc…
2. Documents
- Les répartitions mensuelles (pas obligatoire)
- Les emplois du temps
- Les tableaux récapitulatifs
- Le règlement intérieur
- Les attributions extra- pédagogiques
1. Définition
Le Conseil des maîtres est l’assemblée des enseignants d’une même école primaire qui sous la présidence du
Directeur d’école ou de son premier adjoint examine les principaux problèmes qui peuvent se poser.
2. Les objectifs
100
Créer un climat d’entente et favoriser la participation tout en instaurant un dialogue entre Directeur
d’école et adjoints d’une part et d’autre part entre les adjoints eux-mêmes.
Coordonner les activités pédagogiques administratives pour la bonne marche de l’école.
3. Composition
Le Directeur de l’école et ses adjoints
4. Réunions
Il se réunit impérativement en début et en fin d’année scolaire et au moins une fois par trimestre et chaque fois
que le directeur le jugera utile ou que les 2/3 des membres en feront la demande.
5. Horaires
Les conseils obligatoires ou réglementaires, tels que le conseil des maîtres, se tiennent en dehors des heures de
classe.
Les conseils occasionnels ou ponctuels peuvent se tenir avant ou après une réaction et durent au plus trente
minutes.
6. Attributions
Le Conseil des maîtres donne son avis :
Activités coopératives.
101
Naissance et conduite d’un projet scolaire d’action éducative.
La lecture dans les différents cours : méthode d’apprentissage, conduite des diverses leçons de lecture et exercices.
7. Déroulement
- Quelques jours avant la réunion, le Directeur établit l’ordre du jour qu’il soumettre aux adjoints au
cours de la réunion. Ceux-ci peuvent y apporter des additifs.
- En début de séance, désigner un rapporteur (tous les adjoints passeront à tour de rôle) qui établira le
compte rendu ou le procès verbal qui sera adressé à l’inspecteur de la circonscription. Il peut en cas de
blocage, proposer un vote. Lorsqu’il y a ballottage, la voix du Directeur compte double et permet de
trancher. Il doit pouvoir chaque fois opérer une synthèse partielle et faire avancer la discussion.
En cas de désaccord sur un problème administratif ou pédagogique soulevé en conseil des maîtres, il faudra
recourir à l’arbitrage de l’autorité hiérarchique : CPS ou IEP.
102
TROISIEME PARTIE : ECM
Chapitre 1 : Civisme
- Le drapeau dont les couleurs sont orange, blanc et vert disposées en bande verticale à partir du mât.
- La devise : Union discipline Travail.
- L’hymne national : L’Abidjanaise
1. Le drapeau
L’on retiendra que :
- L’Orange exprime l’éclat de l’épanouissement national en même temps que elle fait penser aux savanes du
nord.
- Le blanc : signe la paix dans la pureté et l’union des cœurs et qui est le gage de succès.
- Le vert est l’expression de l’espérance dans l’avenir en même temps qu’il rappelle la luxuriante forêt verge
de la Côte d’Ivoire principale source de prospérité nationale.
2. La devise
Voici le sens que l’on pourrait donner aux termes utilisés.
- L’Union : la Côte est formée de près de 60 ethnies, qui ont chacune leurs traditions et leurs dialectes. Il faut
l’union de toutes ces ethnies pour former la nation ivoirienne. Ce qui signifie qu’un Sénoufo doit se sentir
chez lui en pays Agni, de même qu’un Guéré en pays Koulango.
En définitive l’union soutent la nécessité d’un brassage de toutes les ethnies.
- La discipline : elle est nécessaire dans tout groupement. Cette nécessité est d’autant plus grande que le
groupement est plus vaste. La discipline veut que l’ordre soit exécuté.
- Le travail : Le travail découle des deux premiers termes car il faut être uni et discipliné pour réussir le travail.
Dans tous les cas, travailler c’est apporter sa contribution personnelle au travail de l’Etat. Mais il ne suffit pas de
faire un travail, il faut bien le faire.
3. L’hymne national
Il y a lieu de noter que, c’est un chant patriotique qui exprime les vertus d’un pays souverain. Il exprime
l’amour des citoyens pour leur patrie, leur fierté d’être ivoirien c’est-à-dire citoyen de la Côte d’Ivoire, leur volonté
de bâtir la nation dans l’union, la fraternité et la paix. C’est pourquoi tout citoyen ivoirien doit connaître par cœur les
paroles de l’Abidjanaise et adopter une attitude respectueuse chaque fois qu’elle est entonnée.
Les principales vertus exprimées par l’hymne national de Côte d’Ivoire sont :
103
- L’hospitalité
- La dignité
- La fraternité
a) Le chauvinisme
C’est avoir une admiration excessive pour sa patrie. Ce sentiment engendre de l’agressivité dans le langage et dans
les actes.
b) Le tribalisme
C’est un phénomène social aux aspects multiforme que l’on rencontre sur les lieux des intérêts matériels et
politiques. C’est la position de celui qui par sa position politique ou administrative accorde des avantages aux seuls
membres de sa tribu.
c) Le népotisme
La partialité d’un homme à l’égard de ses parents à qui il accorde des faveurs au détriment des membres de
la communauté
d) Le racisme
La doctrine qui affirme la supériorité d’un groupe racial sur les autres.
104
- la liberté de réunion
- la liberté d’association
- la liberté syndicale
- le droit de grève
- le droit à la santé
- le droit à la protection
- le droit à la sécurité
- le droit à l’information
- le droit à l’instruction
Chapitre 2 : Morale
I. LES VERTUS
La vertu est une disposition constante qui porte à faire le bien et à éviter le mal.
Il y a 4 types de vertus.
- Le courage : Il faut du courage pour tout entreprise, toute action à entreprendre et à …demande du courage.
105
- La persévérance : être persévérant c’est être courageux dans l’action de tous les jours et ne pas reculer
devant les difficultés de parcours. La persévérance demande l’action continue jusqu’à l’obtention du
résultat. Elle est soutenue par le courage.
- La modestie : C’est avoir de la mesure pour toute action. Elle est contraire à l’orgueil aux manifestations
bruyantes de ses réussites, c’est avoir également un vrai sentiment de ses propres valeurs.
- L’impartialité : C’est avoir une vue exacte des choses et des évènements. C’est se conformer à la réalité en
se soustrayant des …. Ces extérieures qui peuvent modifier notre manière de voir. C’est observer une justice
en toute chose.
- L’honnêteté : Elle demande un effort sur soi pour dire la vérité en avouant ses fautes ou ses erreurs. C’est
aussi respecter le bien et la pensée d’autrui. L’honnêteté demande en outre une observation (rigoureuse)
scrupuleuse des voies de la morale et de la justice ; c’est ainsi qu’on évitera le vol, l’escroquerie l’abus de
confiance et le mensonge.
- La morale : La vie en société où s’affronte divers intérêts, a besoin de règles … …. l’ordre et la paix.
L’ensemble de ces règles qui indiquent le comportement de chacun constitue la morale.
- L’ordre : C’est le fait de disposer de façon harmonieuse les choses. L’ordre rend la vie agréable et permet à
chacun de gagner du temps (les …en particulier). C’est aussi les règles et les structures qui constituent une
société. Ex : troubler l’ordre public.
- La sobriété : être sobre, c’est manger et boire modérément. Celui qui est sobre n’exagère en rien. Il garde
…de toute chose.
- L’initiative : C’est le fait de proposer le 1er quelque chose. C’est le fait de savoir prendre des décisions
nécessaires (qui conviennent).
- L’esprit de créativité : C’est la capacité d’imaginer des solutions originales et meilleures dans n’importe
quelle situation.
- La bonté : Elle consiste à faire le bien autour de soi sans en attendre en retour une quelconque récompense.
C’est prêter son concours à ceux qui ont besoin d’aide et ceci dans la mesure de nos moyens.
- La charité : recouvrir son prochain d’amour en lui apportant une aide nécessaire et indispensable. La charité
se différencie de la bonté du fait qu’on cherche à faire la charité alors qu’on ne manifeste sa bonté que
lorsqu’elle se présente.
- La justice : C’est rendre à chacun ce qui lui appartient. C’est le respect des droits d’autrui.
- L’obéissance : L’individu doit obéir aux règles par chacun qui aboutira au bonheur de tous. C’est aussi
accepté librement des lois entre les mesures du groupe.
- La discipline : C’est la soumission à des principes ou à des hommes. Elle consiste à respecter les lois sans
qu’on ait besoin de nous l’imposer par la force.
- La solidarité : C’est le sentiment qui poussent à s’accorder une aide mutuelle
- La maîtrise de soi : C’est la domination de soi. C’est le contrôle sur les manifestations de ses émotions.
- La tolérance : C’est le respect de la liberté d’autrui, de ses manières de penser, d’agir, de ses opinions
politiques et religieuses.
- L’objectivité : C’est la qualité de ce qui est objectif, ou il y a absence de partie prie. Elle s’oppose à
subjectivité.
- La courtoisie : C’est le fait pour quelqu’un de se conduire avec une politesse distinguée.
- La discrétion : C’est la retenue intelligente dans la parole et dans les actes. C’est aussi l’aptitude de garder
les secrets et le silence.
106
- La conscience professionnelle : L’amour du travail bienfait. C’est aussi l’application, la régularité et la
ponctualité.
- L’esprit d’équipe et de coopération : C’est l’esprit de sacrifice et de dévouement.
- L’engagement et le sens de la responsabilité : C’est bien le respect de la hiérarchie que la rigueur dans la
gestion du bien public.
C’est une culture de la convivialité et du partage, fondée sur les principes de la liberté, la justice et la démocratie, de
la tolérance et de la solidarité.
C’est une culture qui rejette la violence, qui s’attache à prévenir les conflits à leurs sources et à résoudre les
problèmes par la voie du dialogue et la négociation.
Enfin, c’est une culture qui assure à tous, le plein exercice de tous les droits et les moyens de participer pleinement
développement endogène de la société.
1. La corruption :
Définition : Abus de pouvoir public à des fins personnelles. La corruption a toujours existé. Mais au cours des
dernières décennies elle s’est étendue géographiquement et s’est amplifiée en intensité.
Depuis le milieu des années 70 elle a atteint la quasi-totalité des pays du monde.
A. Causes
- Faiblesse des structures étatiques
- Absence d’une législation adéquate
- Insuffisante capacité de l’appareil judiciaire à s’attaquer à la corruption
- Recherche du gain facile
- Causes structurelles : lourdeur administrative
- Causes culturelles : mentalité traditionnelles de la reconnaissance. On pense qu’il faut forcément
récompenser celui qui fait un travail.
107
B. Conséquences
- Diminution des ressources publiques
- Distorsion dans le jeu de la concurrence
- Renchérissement du coût des prestations et des fournitures.
- Pertes de crédibilité
- Risque de mauvaise prestation
C. Solutions
- Moralisation de la vie publique
- Contrôle suivi de sanction
- Transparence dans la gestion
- Pluralisme politique
- Liberté de la presse
- Indépendance de la justice
2. La pédophilie
Pédophilie = Pedos = enfant et Philie = Amour
C’est donc l’amour de l’enfant, l’amour sexuel porté vers l’enfant. C’est un abus sexuel sur l’enfant. Une exploitation
sexuelle des adultes sur les enfants. C’est la sodomisation d’un enfant par un adulte.
A. Causes
- Psychique : cas d’un adulte malade
- Causes culturelles : cas de mariage précoce
- Causes mystiques : croyances mystiques qui poussent à des crimes rituels
- Causes économiques : c’est un commerce juteux.
B. Conséquences
- Sanitaires : Elles sont physiques et mentales à voir le traumatisme physique et …que peux subir l’enfant.
- Le développement du vice ajouté à la banalisation du sexe.
- Conséquences économiques : tendances à la facilité. Développement d’une véritable mafia à l’échelle
internationale
C. Moyens de lutte
- Répression : sanctionner les coupables à la mesure de leur témérité.
- Sensibilisation de la population : amener les populations à dénoncer les coupables.
- Mises en place de lois pour lutter contre le phénomène de la pédophilie
- La lutte intensifiée contre la pauvreté.
108
CORRECTION DES AUTO-EVALUATIONS
ET INDICATIONS DE CORRECTION POUR TUTEURS
109
PREREQUIS
DUREE : 30 min
Objectifs spécifiques :
- Identifier ton rôle dans la communauté.
- Identifier les valeurs de la fonction enseignante.
Réponses
Explication :
- L’enseignant est une personne chargée de l'éducation physique, intellectuelle et morale des
enfants. C’est donc un éducateur. Il a en charge la construction des profils disciplinaires des
enfants. (Réponse A)
- L’humour peut aider à détendre l’atmosphère de l’apprentissage. C’est une qualité nécessaire
mais pas indispensable. (réponse C)
- l’enseignant peut user de techniques propres à son activité d’enseignant comme dans tous les
domaines ; mais cette aptitude n’en fait pas un technicien, c’est un psychopédagogue.
(réponse F)
- La fonction enseignante n’est pas compatible avec une activité économique selon la
déontologie de la fonction enseignante. Toutefois, l’enseignant peut mener des activités de
productions scientifiques, littéraires et artistiques sans préjudices. (réponse G)
- Dans son environnement, le maître n’est pas seulement l’encadreur des élèves et l’enseignant
des apprentissages scolaires ; mais il peut être aussi un conseiller, un guide et un animateur de
la vie communautaire pour la cohésion sociale et le progrès de ses concitoyens. (Réponse C)
- L’enseignant est membre de la communauté et il peut être au centre de celle-ci. A ce titre, il
doit être exemplaire à tout point de vue. L’enfant apprend par imitation. Il a donc besoin
d’exemple pour son épanouissement. (Réponse D)
- Les activités du maitre gravitent autour de ses grandes fonctions pédagogiques et
administratives
(réponses H-G-I-J)
- Au sens strict, le maître est chargé de la mise en œuvre des enseignements et des
apprentissages tels que définis par les instructions officielles. (réponse J)
Commentaire
110
- Former l’homme
- Former le travailleur
- Former le citoyen
Ce sont des finalités ambitieuses qui s’inscrivent dans le cadre de l’éducation permanente. Si
l’éducation scolaire n’est pas suffisante pour combler le citoyen, elle demeure néanmoins le
moyen de donner à tous les enfants, quelque soit leur diversité, les possibilités de développer
leurs potentialités.
Un instituteur à le devoir d’enseigner ce qui élève et unit les hommes ; non d’être celui qui divise
et incite à l’intolérance.
Réponses attendues
Actions La vertu
1 Rester fidèle à un engagement loyauté
2 Faire son travail avec dévouement L’amour du travail
bien fait
3 Participer aux actions sociales de sa structure sens des relations
humaines
4 Prendre des décisions sans préjugés L’impartialité
5 Eviter la tricherie L’honnêteté
6 Accepter notre diversité Tolérance
7 Maitriser ses émotions La maîtrise de soi
8 Assumer pleinement les tâches qui nous sont confiées Le sens de la
responsabilité
111
9 Entreprendre une action pour la bonne marche de son Esprit d’initiative
service.
10 être attentif aux difficultés de ses élèves Le sens de la
responsabilité
11 accepter ses élèves dans leur diversité La tolérance
12 Eviter de monnayer ses services Le sens de la
13 connaître ses élèves responsabilité
Réponses attendues
- l’esprit d’initiative
- L’honnêteté
- L’impartialité
- Vertu individuelle - L’ordre
- La maîtrise de soi
EXPLICATIONS ET INFORMATIONS
LES VERTUS
La vertu est une disposition constante qui porte à faire le bien et à éviter le mal.
Il y a 4 types de vertus.
- Les vertus individuelles
- Les vertus sociales
- Les vertus professionnelles
- Les vertus civiques
A. Les Vertus individuelles.
112
Ce sont les principales qualités qu’une personne doit avoir envers elle-même :
- Le courage : C’est l’énergie morale dont on fait preuve face aux difficultés, aux dangers
ou aux souffrances de tous ordres. Toute action à entreprendre demande du courage.
- La persévérance : être persévérant c’est être endurant dans l’action de tous les jours et ne
pas reculer devant les difficultés de parcours. La persévérance demande l’action
continue jusqu’à l’obtention du résultat. Elle est soutenue par le courage.
- La modestie : C’est avoir de la mesure dans toute action. Elle est contraire à l’orgueil, aux
manifestations bruyantes en cas de réussites.
- L’impartialité : C’est ne pas avoir de parti pris, de préférence dans un jugement ou une
évaluation ou une prise de décision concernant quelqu’un d’autre. C’est observer une
justice en toute chose.
- L’honnêteté : c’est la franchise morale ou intellectuelle, le respect des règles morales et
sociales. C’est aussi respecter le bien et la pensée d’autrui. Ainsi on évitera le vol,
l’escroquerie, l’abus de confiance et le mensonge.
- La morale : L’ensemble des règles qui indiquent le bien et le mal dans une société. Elle est
nécessaire pour la vie en société où s’affrontent divers intérêts mais qui a besoin d’ordre et
de paix pour sa cohésion.
- L’ordre : C’est le fait de disposer de façon harmonieuse les choses. C’est aussi la discipline
et l’organisation mises en place dans une société pour le bien de tous. Ne pas les
respecter est ce que traduit l’expression « troubler l’ordre public ».
- La sobriété : C’est faire preuve de mesure en toute chose : celui qui est sobre, n’exagère
en rien.
- L’initiative : C’est l’aptitude à agir par soi-même ou à prendre des décisions nécessaires
sans attendre qu’on vous l’exige ou qu’on vous le commande.
- L’esprit de créativité : C’est la capacité d’innover, de proposer des solutions originales et
meilleures dans n’importe quelle situation.
-
B. Les Vertus Sociales
Les principales qualités qu’un individu doit avoir envers autrui et envers la société.
- La bonté : Elle consiste à faire le bien autour de soi sans en attendre en retour une
quelconque récompense. C’est prêter son concours à ceux qui ont besoin d’aide et ceci
dans la mesure de nos moyens.
- La charité : recouvrir son prochain d’amour en lui apportant une aide nécessaire et
indispensable. La charité se différencie de la bonté du fait qu’on cherche à faire la
charité alors qu’on ne manifeste sa bonté que lorsque l’occasion se présente.
- La justice : C’est rendre à chacun ce qui lui appartient ou qu’il mérite. C’est le respect des
droits d’autrui.
- L’obéissance : c’est le respect des règles et de l’autorité par chacun, ce qui aboutira au
bonheur de tous.
- La discipline : C’est le respect des lois, des règles qui régissent la société ou une structure
scolaire.
- La solidarité : C’est le sentiment qui pousse à s’accorder une aide mutuelle, à s’entraider.
- La maîtrise de soi : C’est avoir le contrôle sur les manifestations de ses émotions, c’est
contenir ses sentiments (éviter de se laisser emporter par ses sentiments).
- La tolérance : C’est le respect de la liberté d’autrui, de ses manières de penser, d’agir, de
ses opinions politiques et religieuses. C’est aussi faire preuve d’indulgence à l’endroit de
l’autre. C’est être disposé à pardonner facilement aux autres.
- L’objectivité : synonyme d’impartialité, c’est juger ou traiter quelqu’un en ne considérant
que la faute commise ou l’élément à apprécier ; sans autres considérations extérieures ou
antérieures qui peuvent être des préjugés. Elle s’oppose à la subjectivité.
- La courtoisie : C’est le fait pour quelqu’un de se conduire avec une politesse aimable,
d’éviter de frustrer son prochain dans les propos ou les actes.
113
- La discrétion : C’est la retenue dans la parole et dans les actes. C’est aussi l’aptitude de
garder les secrets et le silence.
-
C. Les Vertus Professionnelles
Ce sont les principales qualités qu’un individu doit exprimer dans sa profession, dans son métier
pour bien l’exercer.
- La conscience professionnelle : L’amour du travail bien fait. C’est aussi l’application, la
régularité et la ponctualité dans l’exercice de son métier.
- L’esprit d’équipe et de coopération : C’est être disposé à privilégier l’intérêt des autres sur
le sien, c’est s’engager pour la réussite de la cause commune.
- L’engagement et le sens de la responsabilité : C’est avoir constamment à l’esprit la
réussite de la tâche qui t’est confiée, être moralement convaincu qu’en cas d’échec, toi
seul devra rendre compte à l’autorité ou à la communauté.
C’est une culture qui rejette la violence, qui s’attache à prévenir les conflits à leurs sources et à
résoudre les problèmes par la voie du dialogue et la négociation.
Enfin, c’est une culture qui assure à tous, le plein exercice de tous les droits et les moyens de
participer pleinement au développement endogène de la société. »
114
Division n° : 1
Titre de la division : EXERCER MES DROITS D’INSTITUTEUR
Durée : 1 heures 30 min
Objectif spécifique : connaitre tes droits d’instituteur.
Activités : Mes droits en tant qu’instituteur.
NB : les droits professionnels sont octroyés à des individus et à des associations dans le
cadre professionnel.
Réponses
Explication
-Tout arrêt de travail obéit à un préavis (Réponse A)
- Personne n’a le droit de contraindre son camarade à un arrêt de travail article 9 de la
constitution. (réponse B).
- Les libertés de réunion et de manifestation sont garanties par la loi. Article 11 titre premier
de la constitution (Réponse C)
- Perturber les enseignements est interdit par la loi (réponse G).
- Le droit syndical et le droit de grève sont reconnus aux travailleurs des secteurs public et
privé qui les exercent dans les limites déterminées par la loi. Article 18 titre premier de la
constitution (H)
- Tous tes droits sont protégés par la constitution (K)
- Les réunions syndicales ne doivent pas primer sur tes obligations d’assurer les
enseignements aux élèves (L)
Evaluation de la division 1
Durée : 30 min
Parmi les avantages ci-dessous, mets une croix devant ceux auxquels tu as droit.
Réponses attendues
116
A Le congé annuel x
B Des savons après accouchement
C Permissions spéciales d’absence pour faits familiaux x
D Des primes pour le weekend
E Les faveurs pécuniaires de mon Directeur
F Le congé pour couches et allaitement x
G Recevoir un 13e salaire
H La décoration dans les différents ordres x
Explication
Les avantages sociaux sont les droits du fonctionnaire attaché à sa qualité. (Les droits
professionnels)
d) La rémunération qui est la contrepartie du service fait elle comprend :
- Le traitement soumis à la retenu pour pension
- L’indemnité de résidence qui correspond à 15% du traitement.
- Les allocations familiales : 2 500 F par enfant à charge (max 6 enfants)
- Autres indemnités diverses et pensions diverses
e) Avantages sociaux et prestations sociales statutaires
- Le congé annuel (30 jours avec rémunération)
- Le congé pour couches et allaitement
- Les autorisations et permissions spéciales d’absence pour faits familiaux
- La décoration dans les différents ordres (Mérite - National)
- Autres distinctions honorifiques (vivant ou mort)
- Le cercueil et le transfert de la dépouille en cas de décès.
Situation d’évaluation
A l’EPP AGBAN ATTIE, les élèves n’ont pas fait cours aujourd’hui. Les adjoints sont
mécontents de leur directeur qui refuse d’acheminer à l’Inspecteur de l’Enseignement
Préscolaire et Primaire, la demande de congé de leur collègue YABBA qui est enceinte.
Pour lui, cette absence est absurde vu qu’elle supporte encore sa grossesse.
a/ Droits professionnels O
b/ Droits individuels x (le congé est un acte administratif individuel en situation
normale)
c/ droits collectifs O
a/ 8 semaines O
b/ 4semines O
c/ 12 semaines O
d/ 14 semaines x (Six semaines avant l’accouchement et huit semaines après)
117
a/ le directeur d’école O
b/ L’inspecteur de l’enseignement préscolaire et primaire O
c / Le préfet du département ou le sous-préfet X (le préfet de
département est le représentant de la tutelle dans le département, l’Inspecteur de
l’enseignement préscolaire et primaire, supérieur hiérarchique, ne peut donner que
trois jours)
d / Le Directeur Régional du MENET O
4- Le refus de faire cours des collègues de Mlle Yabba est- il légal ? Justifie ta réponse
OUI X (Tout arrêt de travail qui correspond a une grève obéit a une
procédure légale qui n’a pas été respecte)
NON O
118
Numéro de la division : 2
Titre de la division : Mes obligations d’instituteur
Durée : 2 heures 30 min
Activités : Connaître mes obligations
Situation d’apprentissage : Suite à une urgence familiale, la maîtresse de CE2 a du libérer ses
élèves plus tôt que prévu sans aviser son Directeur et ses collègues. Sur le chemin, une fillette est
victime d’un accident. La maîtresse est tenue pour responsable et mise aux arrêts. Ses
collègues, interloqués, décident de s’informer sur les sanctions qu’ils encourent en cas de non-
respect des obligations.
a) Parmi les phrases suivantes, coche celle qui définit l’obligation professionnelle.
Réponse attendue
N° Définitions Action
1 l’obligation professionnelle est l’accomplissement de ses devoirs
2 l’obligation professionnelle est le respect de ses collègues
3 l’obligation professionnelle est ce à quoi l’on est obligé par la déontologie et X
l’éthique.
Explications
- au sens large, l’obligation c’est l’accomplissement de tes devoirs, qu’ils soient familiaux,
religieux ou professionnels etc. (proposition n°1)
- Le respect de tes collègues est une valeur sociale mais pas une obligation professionnelle
(proposition 2)
Réponse attendue
Explication
- être attentif au besoin de ses parents est une obligation familiale et non professionnelle
(proposition n°1)
- reconnaître ses fautes n’est pas une responsabilité exclusivement professionnelle elle aussi
sociale (proposition n°3).
119
a) A partir de la lecture de la ressource 5 page 1, rattache chaque cas à l’obligation qui
convient.
Réponses attendues
Cas Obligations
Réponses attendues
actes Responsabilité
Respecter le genre Responsabilité Morale
Obtenir une permission pour toutes les absences Responsabilité civile
Inculquer l’amour du travail Responsabilité pédagogique
Pratiquer et défendre les valeurs laïques Responsabilité Morale
Harceler sexuellement les élèves et ses collègues Responsabilité pénale
Inculquer des méthodes de travail aux enfants Responsabilité pédagogique
Créer un climat de fraternité à l’école Responsabilité Morale
Exploiter les enfants à des fins lucratives Responsabilité pénale
Confier sa classe à un collègue en cas d’absence Responsabilité civile
Adopter des comportements dignes et Responsabilité Morale
responsables
Exercer des violences physiques sur les élèves Responsabilité pénale
Surveiller les élèves Responsabilité civile
Réponses attendues
L’avertissement, le blâme *
Le déplacement d’office * * 1er dégré
l’abaissement d’échelon *
la réduction du salaire *
la radiation du tableau d’avancement *
l’exclusion temporaire *
la révocation avec ou sans droits de pension * * 2ème dégré
l’abaissement de classe *
Réponses attendues
Le ministre de tutelle 1er degré
Le Directeur de l’établissement Publique
Le ministre de la Fonction Publique
Le préfet 2ème degré
Informations
- Le Chef n’a pas à justifier la sanction infligée à son subalterne, c’est son pouvoir
discrétionnaire. Toutefois, il notifie la faute à son collaborateur pour lui permettre de saisir les
recours éventuels. L’incidence de la faute sur le fonctionnement du service détermine de sa
gravité et seul le Chef l’apprécie.
- Une sanction s’inflige dans le respect de la procédure prescrite. Ici elle est respectée en
occurrence la demande d’explication.
121
EVALUATION DE LA DIVISION 2
Durée : 30 min
réponse attendue
EXERCICE 2
« Suite à un châtiment corporel infligé par le maitre, l’élève s’en sort avec un certificat
médical notant une incapacité de quinze jours. » Traite ce cas en répondant aux
questions et consignes ci-dessous.
Réponses attendues
Exercice 3
*le respect : Eviter les comportements désobligeants envers ses collègues, être poli et
courtois.
*la solidarité : Participer a la vie de la communauté et être sensible aux difficultés/au
bonheur des collègues
*l’esprit d’équipe : Former avec ses collègues un groupe de travail homogène, accepter
l’avis des autres.
*la discrétion : Savoir garder le secret
*la loyauté : Etre dévoué, être fidèle, respecter ses engagements.
l’accueil : Etre disposé à bien recevoir les visiteurs et leur fournir des informations utiles dans la
limite de tes compétences.
la disponibilité : Etre prêt pour le service, être toujours disposer à s’acquitter de ses
obligations.
- vis-à-vis de la hiérarchie :
l’application des instructions officielles : Agir dans le strict respect des décisions prises par la
hiérarchie.
123
2° Trouve des comportements et conduites qui correspondent aux obligations ci-dessus.
124
3° Distingue responsabilité civile et responsabilité pénale du maître à l’aide d’exemples.
Il faut distinguer deux types de fautes : les fautes personnelles et les fautes de service.
Dans le cas d'une faute personnelle, l'enseignant doit répondre lui-même de ses actes
devant les tribunaux et l'administration refuse systématiquement toute protection.
Dans le cas d'une faute de service, l'administration a obligation de protection. L'État désigne
un avocat et prend en charge l'intégralité des frais de justice ainsi que d'éventuelles
condamnations civiles (Responsabilité civile). Cependant, dans le cas d'une condamnation
à une amende pénale, c'est à l'enseignant de supporter cette dernière (responsabilité
pénale).
Explications et informations
L’exercice du métier d’éducateur s'articule autour de deux principes en matière de
responsabilité :
Principe de la responsabilité pour faute de tous les enseignants
Tous les enseignants, privés ou publics, sont responsables des dommages causés par
leurs élèves ou à leurs élèves, s'il est prouvé qu'ils ont commis une faute en relation
avec le dommage.
Principe de substitution de l'État à la responsabilité de l'enseignant
Si l'enseignant est responsable du dommage causé ou subi par l'un de ses élèves, et s'il
s'agit d'un membre de l'enseignement public ou de l'enseignement privé sous contrat
avec l'État, la responsabilité de l'État se substitue à la sienne : en d’autres termes, l’Etat
est responsable à sa place.
SITUATION D’EVALUATION
125
PROJET D’ACTIONS (ACTIVITE TUTORAT)
Votre circonscription est en proie à des crises répétitives. Après analyse, certains de tes
collègues et toi estimez que la maîtrise du cadre éthique et déontologique de l'école et de
son environnement apaiserait ces conflits.
Vous décidez de rédiger un projet d'actions à soumettre à votre Chef.
INDICATIONS DE CORRECTION
1. Identifiez le problème
2. Décrivez le contexte : Les constats et les manifestations du problème
3. Proposez une solution
4. Précisez votre ou vos objectifs
5. Identifiez des stratégies d’actions
6. Identifiez des moyens
Financiers
humains
Matériels
Proposition de contenu
Le problème
2- contexte.
3- Solution
126
La formation des enseignants à leurs droits et obligations
4- objectif
5- stratégies
- Une conférence
- Mise à disposition du personnel du statut général de la fonction publique et d’autres
textes réglementaires régissant l’école
7- activités
8- résultats escomptés
127