MINESEC / OBC COLLÈGE PRIVÉ LAÏC INTERNATIONAL
PYTHAGORE
Durée :3H EXAMENS BLANCS
Coeff: 2 PROB C- D- TI SESSION MAI 2024
ÉPREUVE DE LITTÉRATURE OU
CULTURE GÉNÉRALE
Le candidat traitera l’un des deux sujets au
choix.
SUJET DE TYPE 1 : CONTRACTION DE TEXTE ET DISCUSSION
TEXTE : De la barbarie au barbarisme
De la terre à la vie, un voyage essentiel. Car, la terre donne la vie, elle soutient la vie, la nourrit,
l’entretient et la porte. De sorte que la place de la terre est révélatrice du style et de la valeur de chaque
civilisation.
Le Cameroun n’y déroge pas, où la terre a pris à travers l’Histoire toutes les vies. Un moment on donnait
la terre au vagabond, au passant, au nécessiteux, par générosité parce que cela participait de la classification
sociale, entre les nobles et les autres.
Puis, on a commencé à donner la terre pour héberger un ami venu de loin. Puis alerté l’ ami par tant de
générosité a fait appel à d’autres amis lointains, pour venir cueillir cette manne posée à terre. Il arrivait que
l’on complète la donation par une femme, comme pour bien confirmer que le don de la terre était un projet
filial, pour l’élargissement du cercle de la famille. Cette vision humaniste de la terre était-elle partagée ?
Difficile à dire.
Avec le temps et l’évolution des mœurs, la fourberie a pris possession du système, au plus rusé, on
devrait dire, aux plus rusés. Ils venaient alors en bandes organisées, certains en éclaireurs pour négocier,
d’autres opérateurs, pour financer, et d’autres encore, plus vicieux, pour s’insinuer par les interstices d’une
réglementation manifestement en dessous des enjeux, et ainsi rafler toutes les mises réelles ou imaginaires.
Le résultat se mesure à l’immense contentieux consacrant le triomphe des forces de l’argent sur la
fragilité d’une terre qui se craquelle entre les mains des étourdis qui n’en savent plus mesurer ni la
possession , ni le statut, ni l loi dédiée, ni la valeur. Aujourd’hui, la terre ne sert plus qu’à déchirer les frères,
à diviser les familles, à enflammer les cœurs sur le fil des replis identitaires, autant que des ambitions
hégémoniques. La force est devenue son Dieu, l’argent est sa religion, la ruse son église et le forban son
prêtre.la terre enrage !
Finalement, à quoi cela peut-il servir aujourd’hui d’ajouter du papier aux papiers ? A quoi les premiers,
y compris le célèbre titre foncier ont-ils bien pu servir ? Qui a pu y trouver un refuge sécuritaire ? Difficile
de croire dans ce vaste capharnaüm incandescent qu’un papier de plus soit la solution au flou entretenu.
Comment pourrait-il réussir là où le titre foncier lui-même a échoué avec brio ?
Bref, fidèle à sa vocation, la terre au Cameroun est devenue confirmation d’une gouvernance incertaine,
au service des forts et des forces qui se partagent la manne. Pour les autres, il faudra repasser quand passera
Godot. Comme le dit un proverbe de chez nous, on peut cacher la maladie, mais personne ne songera à
cacher les lamentations de la mort. La terre du Cameroun est devenue une voie d’enfer, et il faut plus qu’un
papier pour y ramener la vie. [Il faut plus qu’une vision pour redonner du sens à une meilleure gestion
humaine et humaniste de la terre] Dire que la barbarie foncière sera désormais résorbée par un barbarisme
administratif… Impressionnant !
D’après Mvambodo, L’Essentiel, 15 février
2024
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1) RÉSUMÉ (9pts)
Le texte ci-dessus compte environ 516 mots. Faites-en un résumé de 125 mots. Une marge de 13
mots en plus ou en moins sera tolérée.
Vous préciserez le nombre exact de mots utilisés à la fin de votre résumé.
2) DISCUSSION
(9pts)
Au vu de nombreux dommages causés par la terre, MVAMBODO, dans son article déclare : « La
terre au Cameroun est devenue une voie d’enfer… »
Discutez ces propos en illustrant d’exemples pertinents tirés de votre observation de la société.
3) Perfectionnement (originalité et présentation) 2pts
SUJET DE TYPE 3 : DISSERTATION
Sujet : Parlant de l’inspiration des œuvres littéraires, Louis Bonald affirme : « La littérature est
l’expression de la société, comme la parole est l’expression de l’homme. »
En vous aidant des œuvres lues ou étudiées, justifiez ce point de vue.
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