01 - Chapitre-I-Glucides-24-25
01 - Chapitre-I-Glucides-24-25
Chapitre I. Glucides
I.1. Définition
2. On les appelle aussi hydrates de carbone (en anglais, carbohydrates) en raison de leur formule
élémentaire Cn(H2O)n, où n ≥3 (jusqu’à 9). Les unités de base des glucides sont appelés oses ou
monosaccharides.
3. Les glucides sont les biomolécules les plus abondantes de la planète. Ils jouent au sein des êtres
vivants un nombre de rôles très divers, tant structuraux que métaboliques.
Importance en biologie
a) Eléments de structures :
b) Réserves énergétiques :
d) Place du glucose :
I.2. Classification
1. Par le nombre de carbones de leur squelette (3 : trioses, 4 : tétroses, 5 pentoses, 6 hexoses etc...)
Les glucides sont classés selon le nombre, la nature et la présence ou pas de groupement non
glucidique (aglycone).
2. Les osides: Ce sont des molécules dont l’hydrolyse fournit 2 ou plusieurs molécules d’oses
identiques ou différents.
Holosides
Hétérosides
La projection de Fischer fait clairement apparaître les carbones asymétriques (C*) présents dans la
structure des oses. Dans la représentation de Fischer (à une écriture simplifiée de Reichstein):
La chaîne carbonée la plus longue est verticale et les liaisons sont orientées en dessous du
plan de la feuille,
Les autres substituants non carbonés du C* sont placés à l’horizontale et les liaisons sont
orientés vers le dessus du plan de la feuille
Cela implique deux configurations possibles, non superposables mais images l’une de
l’autre dans un miroir appelées énantiomères.
Les formules chimiques peuvent donner une précision différente sur la composition des molécules.
Les molécules ayant la même formule brute, mais différentes par leur formule développée, sont
désignées comme isomères.
La première différence entre les oses, de même nombre de carbone, porte sur la position du
groupement carbonyle, ce dernier peut se situer en position C1 dans le cas des aldoses ou C2 dans le
cas des cétoses. On appelle ces deux composés : Isomères de fonction.
Les oses peuvent avoir une distribution différente des groupements hydroxyles dans l’espace. On
parle alors de stéréochimie.
Enantiomères:
Diastéréo-isomères:
Les diastéréo-isomères représentent le cas des composés qui ont au moins 2 carbones asymétriques
et qui ne sont pas énantiomères
Epimères:
Deux épimères ne diffèrent entre eux que par la configuration absolue d’un seul carbone
asymétrique, exemple le D-mannose et le D-glucose.
Si le groupement hydroxyle porté par le Cn-1* est situé à droite de l’axe formé par la
molécule en représentation de Fischer : l’ose appartient à la série D.
Si le groupement hydroxyle porté par le Cn-1* est situé à gauche de l’axe formé par la
molécule en représentation de Fischer : l’ose appartient à la série L.
Les quelques rares cas d’oses de la série L sont rencontrés chez les bactéries.
Des réactions chimiques permettent de synthétiser un ose à (n+1) C à partir d’un ose à nC ; c’est la
synthèse de Kiliani-Fischer. L’addition se fait par l’extrémité portant la fonction aldéhyde.
Avant addition, le C1 portant la fonction aldéhyde n’est pas asymétrique et existe sous une
seule configuration.
La formule des oses est présentée sous forme d’une chaine linéaire. Mais cette représentation n’est
pas satisfaisante car elle ne permet pas d’expliquer un certain nombre d’observations.
1. Formation d’acétal
Un aldéhyde ou une cétone vraie fixe deux molécules d'alcool. Cependant, un aldose ou un cétose
ne fixe qu'une seule molécule d'alcool.
2. Coloration de Schiff
Une des propriétés générales des aldéhydes et des cétones est de se colorer avec la fuchsine
décolorée par le réactif de Schiff en donnant un produit de couleur rouge, hors les oses ne se
colorent pas.
3. Mutarotation
La valeur du pouvoir rotatoire d'un ose (mesurée au polarimètre) n'est pas fixée immédiatement ;
elle le devient au bout d'un certain temps. Ce phénomène est lié à l'existence de 2 nouvelles formes
isomériques (anomères) à l’origine de la mutarotation.
Si dans le cadre de la réaction de formation de l’hemiacetal , l’ose est le D-Glucose et l’alcool est
le méthanol, on obtient deux méthyl- D- glucosides différents.
Si on fait réagir le sulfate de méthyle sur un aldohexose (le glucose par ex. réagissant sous sa forme
hydratée), la formule linéaire permet théoriquement de prévoir l’obtention d’un dérivé
heptaméthylé. Or expérimentalement, on n’obtient jamais qu’un dérivé pentaméthylé
La structure cyclique est le résultat d’une réaction de condensation intramoléculaire dans laquelle
une hémiacétalisation interne entre le groupe carbonyle aldéhydique ou cétonique et l’un des
groupes hydroxyle conduisent à la formation d’un pont oxydique.
l’acide périodique HIO4 pour couper la liaison covalente entre deux carbones porteurs de fonction
glycol (C ayant un OH libre). Les carbones porteurs de fonction alcool primaire se transforment en
Biochimie structurale Page 8 sur 24 Par: MEHELLOU Z.
Univ. El Oued –Annexe de Médecine 1ère année Médecine (2024-2025)
aldéhyde formique (HCHO). Tandis que les carbones porteurs de fonction alcool secondaire se
transforment en acide formique (HCOOH).
le cycle est perpendiculaire au plan de la feuille, les liaisons en avant étant épaissies.
le carbone le plus oxydé (fonction hémi-acétalique) est à droite.
la position des groupements hydroxyles est fonction de leur position dans la représentation
de Fischer :
• Les OH se trouvant à droite dans la représentation de Fischer se retrouvent en
dessous du plan du cycle.
• Les OH se trouvant à gauche dans la représentation de Fischer se retrouvent au-
dessus du plan du cycle
-la position par rapport au plan du cycle de la fonction alcool primaire détermine la série :
• Série D pour CH2OH au-dessus du plan.
• Série L pour CH2OH en dessous du plan.
La fonction aldéhyde (ou cétone) n’est donc plus libre mais condensée sous la forme d’un
hémi-acétal (ou hémi-cétal) : on parle de fonction hémi-acétalique (ou hémi-cétalique) : elle
perd ainsi certaines des propriétés spécifiques des aldéhydes (ou cétoniques) mais conserve
ses propriétés réductrices.
La cyclisation fait apparaitre un carbone asymétrique supplémentaire, C1 ou C2.
On obtient ainsi 2 stéréoisomères différents sous forme cyclique pour la même molécule
sous forme linéaire.
Ces deux isomères particuliers sont appelés anomères et sont désignés α ou β.
Le C1 (ou C2) est désigné sous le nom de carbone anomérique.
Les anomères α et β sont des épimères. Leur interconversion est possible, elle passe par la
forme linéaire : forme α ↔ forme linéaire ↔ forme β (l'équilibre entre les formes dépend de
chaque ose, pour le Glc en solution aqueuse, il est 2/3 (~64%) β et 1/3 (~36%) α).
Principaux aldoses
α ou β-D-galactoopyranose α ou β-D-mannopyranose
Principaux cétoses
Dihydroxyacétone α ou β-D-fructofuranose
Solubilité
La présence de plusieurs groupements hydroxyles (OH) confère à la molécule d’ose une solubilité
très importante dans l’eau atteignant les 3 M.
Exemple : la solubilité des molécules de glucose (masse molaire =180g/L) dans l’eau = 3M→ 3 x
180 = 540 g par litre.
La solubilisation des molécules d’oses dans l’eau augmente sa viscosité et transforme la solution en
sirops (solution très visqueuse). Les oses sont peu solubles dans le méthanol ou l’éthanol (formation
de cristaux) et insolubles dans l’éther.
Thermosensibilité
La chaleur peut conduire à la dégradation des oses réducteurs. Le résultat de la dégradation des oses
est la formation de composés aromatiques (après une condensation d’oses et formation de
polymères complexes) et un brunissement accompagné d'une odeur caractéristique du caramel.
Propriétés spectrale
Les oses absorbent les rayonnements du spectre infrarouge, mais n'absorbent pas ceux du spectre
UV ni ceux du spectre visible. C’est pour cette raison qu’ils se présentent généralement sous la
forme de cristaux blancs.
Pouvoir sucrant
Ce n’est pas une propriété spécifique des oses, certains AA (la glycine) ont un gout sucré.
- Toute molécule chirale possède la particularité d’être optiquement active ou douée d’un pouvoir
rotatoire. On entend par là, la capacité d’une substance de dévier d’un certain angle la lumière
polarisée. Hormis la dihydroxyacétone, tous les oses possèdent un pouvoir rotatoire du fait de la
présence d'au moins un carbone asymétrique
- La lumière polarisée est une lumière qui présente un seul plan oscillatoire. Cette caractéristique
aide à bien mesurer et suivre l’angle de déviation (α) de cette lumière par les molécules
optiquement actives.
- L'angle α peut être mesuré grâce à un dispositif appelé le polarimètre. Elle est fonction de la
nature de la substance, de sa concentration et de la longueur du trajet optique (cuve polarimétrique).
Il répond à une loi linéaire appelée loi de Biot.
L’angle α de déviation du plan de polarisation de la lumière est donné par la loi de Biot:
α = [α] D20°C. l . C
α : est l’angle de déviation de la lumière polarisée. Il peut être positive (α >0, substance
dextrogyre) comme il peut être négative (α <0, substance lévogyre).
[α] : est le pouvoir rotatoire spécifique du soluté optiquement actif, c’est une constante
caractéristique du soluté mesuré à une température de 20°C en utilisant une longueur d’onde
de lumière polarisée appartenant à la raie spectrale D ou de Balmer (λ=589nm).
Remarques :
1- Dans un mélange d’oses différents, le pouvoir rotatoire est la somme des pouvoirs rotatoires de
chaque ose.
Phénomène de mutarotation
On observe pour chacune des formes mises en solution aqueuse, en fonction du temps, une
évolution du pouvoir rotatoire qui atteint pour chacune des formes la même valeur +52.5°. C’est le
phénomène de mutarotation.
Les dérivés du furfural donnent avec le Phénol / Amines cycliques / Hétérocycles azotés , des
produits dont la coloration est caractéristique de l’ose initial. Cette propriété est utilisée pour doser
les oses:
2. Réduction:
La fonction carbonyle (aldose) est réduite en fonction alcool en donnant des polyalcooles (alditol).
Ceci est réalisé soit par voie chimique (hydrogénation catalytique, Borohydrure de Na (NaBH4) ou
le LiBH4) ou par action enzymatique (réductases). Ex: D-Glucose → D-Glucitol (D-Sorbitol).
3. Oxydation:
l’oxydation douce d’un aldose par voie chimique (les ions Cu, Br ou I en milieu alcalin ou
HNO3 dilué) ou enzymatique conduit à la transformation de la fonction aldéhydique à la fonction
carboxylique qui donne un acide aldonique. Ex: Mannose → Acide mannonique.
Remarques:
• L’oxydation par CuSO4 est le cas de la liqueur de Fehling (en donnant une précipité rouge
brique).
Une oxydation par l'acide nitrique (HNO3) simultanée des deux fonctions terminales de la molécule
donne un diacide carboxylique appelé acide aldarique. Ex: Galactose → Acide galactarique.
Pour un cétose, l’oxydation forte provoque la coupure oxydante du squelette carboné des cétoses.
4. Estérification:
Les fonctions alcooliques peuvent être estérifiées par les acides minéraux ou organiques.
L’acétylation des groupements alcool des oses est possible en présence de l’acide acétique ou de
l’anhydride acétique et la pyridine. Elle conduit au remplacement des OH par des groupements O-
acétyles (O-CO-CH3)
Les fonctions alcooliques des oses peuvent réagir avec les acides minéraux pour donner
naissance aux esters. Exemple :
Esters nitriques, sulfuriques qu’on les rencontre dans divers glucosaminoglycanes des
tissus conjonctifs.
Esters boriques qui résultent de l’estérification de deux fonction alcooliques voisines par
une molécule orthoborique (H3BO4), cet ester utilisé pour la séparation des oses surtout
les oses qui ne migrent pas.
Esters phosphoriques qui sont d’un intérêt biologique particulier, ils sont très abondants
à l’état naturel.
5. Perméthylation:
La méthylation des oses est une réaction d'ethérification conduisant à l'addition d'un méthyl à
un hydroxyle. La perméthylation conduira à la méthylation de tous les hydroxyles d'un ose. Si le
groupement réducteur de l'ose est libre, il réagira en formant un dérivé O-méthylé. Cependant, en
milieu acide cette liaison est hydrolysée ce qui conduit à la libération du méthyle.
Les transformations enzymatiques d'oses dans les cellules vivantes conduisent à la formation de
dérivés naturels, dont les plus courants sont présentés ici :
Oses désoxydés:
Les oses désoxy (désoxyoses) dérivent des oses par remplacement d'un hydroxyle d'alcool par un
hydrogène. Le représentant principal, le 2-désoxy-D-ribose est un constituant essentiel de l'acide
désoxyribonucléique (ADN). Le L-fucose ose désoxy en 6 de Gal est très fréquent dans la partie
terminale des oligosaccharides de surface.
Oses aminés:
les oses aminés (osamines) dérivent des oses par remplacement d'un hydroxyle d'alcool par une
amine primaire. Les trois oses aminés les plus fréquemment rencontrés en biologie sont la D-
glucosamine (GlcN), la D-mannosamine (ManN) et la D-galactosamine (GalN). Ces oses sont
particulièrement abondants dans les glycoconjugués. Les oses aminés sont souvent trouvés sous
forme N-acétylés.
D-glucosamine (GlcN)
Acides sialiques:
Les acides muramiques et sialiques (neuraminiques) dérivent eux-mêmes des oses aminés par
addition de petits acides organiques (lactique, pyruvique...). Etant dissociés en ions carboxylate aux
valeurs physiologiques de pH, les acides sialiques (en fait leurs ions, sialates ou neuraminates)
contribuent à la charge négative de la surface externe des cellules, où ils sont abondants.
Acide ascorbique:
C’est la vitamine C qui dérive d’un hexose, le glucose. La molécule comporte 6 carbones. Le C1 est
porteur d’une fonction carboxylique formant un ester interne avec le C4. Les C2 et C3 sont porteurs
d’une fonction ène-diol. L’acide ascorbique s’oxyde facilement en acide déhydro-L-ascorbique.
Il participe aux processus d’oxydo-réduction cellulaires et joue un rôle d’antioxydant. Il est utilisé à
ce titre comme additif alimentaire.
Alditols:
Les alditols dérivent des oses parents par réduction. L'un d'entre eux, le glycérol, entre dans la
composition de nombreux lipides.
Acides uroniques:
Les acides uroniques dérivent des oses parents par oxydation. Ces acides sont particulièrement
abondants dans les hétéropolysaccharides végétaux (pectines et hémicelluloses) et les
glycoconjugués des animaux. Chez ces derniers, l'élimination de produits toxiques utilise l'acide D-
glucuronique.
Oses phosphorylés:
Diverses réactions de condensation touchant les alcools ou l'hémiacétal des oses conduisent
également à la formation de dérivés naturels, phosphorylés ou sulfonés. Les dérivés phosphorylés
occupent une place fondamentale dans le métabolisme énergétique de la cellule.
I.5. Osides
Holosides
Un holoside est polymère composé exclusivement d’oses, liés entre eux par des liaisons
glycosidiques, ce type comprend deux classes :
1. Oligosides:
Les oligosides peuvent être classés selon le nombre d’oses liés : disaccharide (n = 2), tri
saccharide (n = 3), tétrasaccharide (n = 4), penta, hexa……..
X : nom du glucide 1
Y : nom du glucide 2
n : numéro de carbone impliqué dans la liaison osidique
Osyl/osido : cela signifie que la fonction hémiacétalique du premier ose est engagée dans la
liason osidique
Ose : cela signifie que la fonction hémiacétalique du dernier ose est libre
Oside : cela signifie que la fonction hémiacétalique du dernier ose est engagée dans la liason
osidique
Pour les cétoses le carbone anomérique est le C2 donc il suffit d’appliquer cette formule générique
en remplaçant 1 par 2
Généralement, il existe deux moyens pour connaitre la nature des cycles et des liaisons, il y a la
perméthylation suivie d’une hydrolyse et l’action de l’acide périodique (périodate). L’anomérie est
déterminée par l’action des enzymes spécifiques.
Trois diholosides existent à l’état libre, leur formule brute est C12H22O11, il s’agit du lactose (lait
animal), du saccharose (végétal) et du thréalose (hémolymphe des insectes, champignons). Les
autres proviennent de l’hydrolyse de polyosides.
Lactose : C'est le sucre du lait des mammifères à une concentration d'environ 50g/L
Saccharose : C’est un diholoside que l’on trouve dans les végétaux. Produit intermédiaire
de la photosynthèse, il est le vecteur glucidique dans les plantes. Il est mis en réserve dans les tiges
de la canne à sucre et dans les racines des betteraves.
2. Polyosides:
Ils sont constitués par l’enchainement de quelques dizaines jusqu’à plusieurs milliers d’oses. On
parle aussi de polysaccharides. Ils remplissent dans la nature deux types de fonctions
principales :
- Réserve énergétique (amidon, glycogène,... dont les oses sont associés par des liaisons
osidiques en position α).
- Rôle structural dans certaines cellules (cellulose, chitine,... dont les oses sont associés par
des liaisons osidiques en position β).
Amidon : C’est un haut polymère insoluble dans l'eau froide bien qu'hydrophile. C'est sous cette
forme condensée que les végétaux accumulent les glucides photosynthétisés. Deux fractions
homogènes peuvent en être extraites :
- L'amylose qui représente 15 à 30% de l'amidon (300 à 1000 résidus de D-glucose, liés par
une liaison glycosidique (α1 – 4) est soluble dans l'eau tiède et cristallise par
refroidissement.
Glycogène : C’est un polyglucose que les animaux mettent en réserve dans le cytosol des
hépatocytes et dans les muscles. Sa structure est celle de l'amylopectine mais plus compacte avec
les différences suivantes :
- les branchements ont lieu tous les 8 à 12 résidus et même de 3 à 5 au centre de la molécule
- la longueur moyenne des chaînes ramifiées est plus courte
Cellulose : Présente chez certaines bactéries, elle est le constituant majeur des fibres de parois
végétales. C'est un polymère linéaire dont la liaison glycosidique est du type : (β1 – 4).
La cellulose représente la moitié du carbone disponible sur terre, mais ne constitue pas une source
de glucose sauf pour les ruminants.
On regroupe sous ce nom des molécules résultant de l'association covalente de glucides avec
d'autres types de molécules et on les désigne très souvent sous le terme de glycoconjugués.
Hétérosides:
Les glycoprotéines (GP) : protéines portant des chaînes glucidiques courtes (1 à 20%)
Glycosaminoglycanes
Les protéoglycanes se présentent comme des protéines solubles ou sécrétées dans la matrice
extracellulaire ou comme des protéines intrinsèques transmembranaires. Dans les protéoglycanes
matriciels,
Les chondroïtines 4- ou 6-sulfate se trouvent dans les cartilages, les tendons, les ligaments
et les parois de l’aorte;
Les kératanes sulfate sont rencontrés dans certaines structures cornées : corne, griffe,
ongle, mais aussi dans la cornée, les cartilages, les os.
Les hyaluronates, d’une masse moléculaire pouvant atteindre 107, jamais liés à des
protéines, donnent les solutions très visqueuses présentes dans le vitré de l’œil et le liquide
synovial des articulations.
Les héparanes sulfate constituent une famille très hétérogène ; l’un de ses membres est
l’héparine, anticoagulant synthétisé par les mastocytes et sécrété dans le sang circulant.
Glycoprotéines
Quatre types d’oses ou de leurs dérivés sont trouvés dans les glycoprotéines :
Glycolipides
Les glycolipides constituent un groupe très hétérogène de glycoconjugués définis par la liaison
covalente de divers glycanes à différents groupes lipidiques.
Les lipopolysaccharides (LPS) sont des constituants de la membrane externe des bactéries gram
négatives. Ainsi, le LPS de Salmonella typhimurium est formé d’un lipide A, glycolipide où six
acides gras sont fixés sur deux résidus glucosamine dont l’un est lié à un oligoside complexe. Ce
dernier est lui-même formé d’un oligoside basal et d’une chaîne O-spécifique, dont la composition
chimique varie d’une souche à l’autre. Certains LPS sont toxiques pour l’Homme et les animaux ;
ils peuvent alors être responsables du syndrome de choc toxique observé lors d’infections par des
bactéries gram-négatives.