Ministère de l’enseignement supérieur et de République de côte d’ivoire
la recherche scientifique
Année Académique 2022-2023 Union-Discipline-Travail
L’action civile de la victime
Niveau : Master 2 de recherche option Privé
Présenté par : Enseignant :
- Radji Samyra Maria
- Boa Sosthène Dr. Adome Blaise
Kouassi
- Detoh Anne-Sophia
SOMMAIRE
Introduction
I- Les conditions de l’action civile de la victime
A- La capacité d’agir
B- L’intérêt à agir
II- Les effets de l’action civile de la victime
A- La réparation
B- Le recours possible en cas de décision défavorable de la
victime
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
INTRODUCTION
L’article 7 alinéa 1 du code de procédure pénal dispose que :
L'action civile en réparation du dommage causé par un crime,
un délit ou une contravention, appartient à tous ceux qui ont
personnellement souffert du dommage directement causé par
l'infraction.
Appartenant à tous ceux qui ont personnellement souffert
dudit dommage, elle peut être exercée, au choix de la victime,
soit en même temps que l’action publique devant les
juridictions répressives, soit en séparément devant les
juridictions civiles
L'action civile a pour objet la réparation du préjudice subi par
la victime de l'infraction. Toutefois, elle présente un caractère
vindicatif. L'action civile est exercée par tous ceux qui ont
personnellement souffert du dommage directement causé par
l'infraction.
Pour engager une action civile, L’on peut saisir le juge
civil de l'affaire au moyen d'une citation de la personne qui a
causé le dommage. Si toutes les parties sont néanmoins
disposées à comparaître volontairement, le juge civil peut être
saisi au moyen d'une requête conjointe des parties.
De ce fait il serait nécessaire de savoir si les conditions
sont réunies (I) et quelles sont les effets (II) engendrée par
l’action civile de la victime.
I- Les conditions de l’action civile de la victime
Le demandeur appelé victime, est une personne physique ou
morale, doit avoir la capacité d'agir (A) : disposer d'une
capacité juridique à agir et de la capacité d'exercer lui-même
l'action (pour l'action civile du mineur non émancipé. Il doit
encore avoir un intérêt à agir (B). L'action appartient à tous
ceux qui ont personnellement souffert du dommage
directement causé par une infraction.
A- La capacité d’agir
La victime doit avoir la capacité à agir : dès lors, un mineur ou
un incapable majeur devra être représenté, une société devra
comparaître par ses organes qualifiés, etc. La capacité à agir
s’apprécie au jour où l’action est introduite. La victime ne doit
pas être sous tutelle (comme par ex. un mineur ou un
incapable majeur : dans ce cas, l’action est exercé par le
représentant légal ou le tuteur).
B- L’intérêt à agir
La victime doit avoir intérêt à agir : en effet, l’art. 7 al. 1 ccp
dispose : « L’action civile en réparation d’un dommage causé
par un crime, un délit ou une contravention appartient à tous
ceux qui ont personnellement souffert du dommage
directement causé par l’infraction ».
Il faudra donc que le préjudice soit :
a. personnel : c'est-à-dire que l'intéressé doit avoir
souffert des faits objets de la poursuite, dans sa
chair, dans ses biens et dans son moral. En d’autres
termes, l’infraction doit engendrer une souffrance
personnelle du demandeur. L’appréciation du
caractère personnel sera établie selon les cas. Pour
les infractions d’intérêt général, il ne peut exister
aucune possibilité de préjudice personnel en ce
qu’elles n’ont aucun caractère privé. Cependant, une
atteinte à l’intérêt collectif peut, elle, toucher des
catégories de personnes et ainsi engendrer une
demande de réparation. C’est ainsi que l’article 8 al.
2 ccp prévoit que les associations légalement
constituées (syndicats, association des
consommateurs, association de droits de
l’homme…) peuvent se constituer partie civile pour
la défense des intérêts collectifs. Elles peuvent
également se constituer partie civile pour la défense
des intérêts individuels des personnes physiques
victimes, conformément à leurs statuts et dans les
conditions prévues par la loi.
b. direct : le préjudice direct est celui qui est uni à
l'infraction par un lien de cause. Le dommage doit
résulter directement de l’infraction poursuivie.
c. et actuel : le préjudice doit exister, il doit être réel. Il
doit exister au moment du déclenchement de
l’action civile. Il peut s’agir de dommage
économique, esthétique, matériel, moral ou
physique. Le dommage éventuel qui ne repose pas
sur des bases solides, n’est pas indemnisable ; en
revanche, la perte d’une chance est un dommage
réparable.
II- Les effets de l’action civile
L'action civile de la victime désigne le droit pour une personne
victime d'une infraction pénale de demander en justice la
réparation des préjudices subis (A) du fait de cette infraction.
Ces effets peuvent varier surtout en cas de décision
défavorable (B) selon les juridictions.
A- La réparation
L’action en réparation civile, a pour but de donner à la victime
la réparation du dommage causé par l’infraction. On exigera
alors simplement que le dommage présente les caractères
requis en droit civil (certain, direct et personnel. Le juge
répressif est compètent pour indemniser tous les préjudices
résultant des faits objets de la poursuite.
L'effet principal de l'action civile de la victime est la
possibilité pour celle-ci d'obtenir une indemnisation pour les
dommages subis en raison de l'infraction commise contre elle.
Cette indemnisation peut couvrir les pertes financières, les
dommages moraux et physiques, les frais médicaux, les pertes
de revenus, etc.
B- Le recours possible en cas de décision défavorable de la
victime
L’action civile vise à obtenir réparation, dans le cas où la
victime ne peut pas obtenir réparation, elle ne devait pas
pouvoir avoir accès au prétoire pénal. En effet elle n’a aucun
intérêt à agir. Cela relève d’un bon raisonnement, mais ce
n’est pas le cas de la jurisprudence ; elle permet à une victime
qui ne pourra pas obtenir réparation d’être présente devant le
juge répressive correspondant à un intérêt suffisant, qui n’est
donc pas d’obtenir réparation
En sa qualité de victime soigneusement contrôlé, elle a intérêt
à l’accusation. Plus précisément, elle a intérêt à déclencher
une action publique, ou à s’y joindre si elle est déclenchée.
En obtenant une condamnation pénale, la victime peut
également obtenir une reconnaissance de la responsabilité
civile de l'auteur de l'infraction et engager une procédure
civile pour obtenir une indemnisation supplémentaire.
En somme, l'action civile de la victime a pour but de garantir
une réparation complète et juste des préjudices subis, ainsi que
de prévenir de futures infractions en encourageant les auteurs
à assumer leur responsabilité.
CONCLUSION
L'action civile a pour objet la réparation du dommage causé
par l'infraction. Elle est impossible dans certains cas
(diffamation, responsabilité des instituteurs en raison des
dommages causés à ou par un élève).
La victime peut exercer son action civile devant le tribunal
répressif ou devant le tribunal civil. Porter l’action civile
devant les tribunaux répressifs apporte des avantages à la
victime (bénéfice des moyens de recherche de preuves, etc.).
L’exercice de l’action en réparation devant les juridictions
civiles soumet quant à lui la victime aux règles du droit civil et
de procédure civile, ce qui ajoute à la complexité de l'affaire.
Le choix que fait la victime est une décision définitive et
irrévocable. Cette impossibilité de rétractation s'explique par
la nécessaire protection du délinquant, auquel on ne doit pas
nuire en changeant constamment d'avis. Il existe néanmoins
certaines atténuations à cette règle (notamment, possibilité
pour la victime d'opter pour la voie pénale après avoir choisi
la voie civile si elle ne savait pas que les faits étaient
constitutifs d'une infraction). Le changement est donc possible
lorsque cela n'a pas pour effet de nuire au délinquant.
Il est cependant des cas dans lesquels la personne n’a pas de
choix. Ainsi par exemple, elle doit obligatoirement recourir au
civil lorsque l’action publique est éteinte. A l'inverse par
exemple, en cas de diffamation envers des parlementaires ou
des fonctionnaires, la victime devra obligatoirement agir au
pénal.
BIBLIOGRAPHIE
-Lexique des termes juridiques Édition DALLOZ 2020
-LOI N° 2022-192 DU 11 MARS 2022 MODIFIANT LA
LOI N° 2018-975 DU 27 DECEMBRE 2018 PORTANT
CODE DE PROCEDURE PENALE
- Code de procédure pénale français
-Cours de procédure pénale DR. DASSE FRANCINE
-COURS DE PROCEDURE PENALE FRANCAIS