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RCI - Loi Relative A La Filiation

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LOI RELATIF A LA FILIATION

__________________________________________

Article 1 :

Tout enfant a droit à l’établissement de sa filiation à l’égard de ses auteurs.

CHAPITRE I : DE LA FILIATION DES ENFANTS DANS LE MARIAGE

Article 2 :
L’enfant conçu pendant le mariage ou né moins de trois cent jours après la dissolution du
mariage, a pour père le mari de sa mère.

Article 3 :

La présomption de paternité établie à l’article précédent ne s’applique pas en cas de


demande, soit de divorce, soit de séparation de corps, à l’enfant né trois cents jours après
l’ordonnance ayant autorisé la résidence séparée et moins de cent quatre-vingt jours après
le rejet définitif de la demande, ou depuis la réconciliation, sauf s’il y a eu réunion de fait
entre les époux.

Article 4 :

Le mari peut désavouer l’enfant conçu pendant le mariage :

1°s’il prouve que pendant le temps qui a couru depuis les trois centièmes jours jusqu’au
cent quatre vingtième jour avant la naissance de cet enfant, il était dans l’impossibilité
physique de cohabiter avec sa femme ;

2°si, selon les données acquises de la science médicale, il est établi qu’il ne peut en être le
père.

Article 5 :

L’enfant né avant le cent quatre vingtième jour du mariage, ne peut être désavoué par le
mari dans les cas suivants :

1°s’il a eu connaissance de la grossesse avant le mariage ;

2°si l’acte de naissance a été établi en sa présence et si cet acte est signé de lui ou contient
sa déclaration qu’il ne sait pas signer ;

3°si l’enfant n’est pas né vivant.

1
Article 6 :

Dans les cas où le mari est autorisé à agir en désaveu, il doit le faire dans les deux mois :

1° de la naissance, s’il se trouve sur les lieux à l’époque de celle-ci ;

2°après son retour, si à la même époque il n’était pas présent ;

3° à compter du jour de la découverte de l’existence de l’enfant, si sa naissance lui a été


cachée.

Article 7 :

Si le mari meurt après avoir initié son action en désaveu, les héritiers ont six mois pour la
reprendre.

Article 8 :

L’action en désaveu est dirigée contre la mère de l’enfant mineur ou, si elle est décédée,
incapable ou présumée absente, contre un tuteur ad hoc désigné par ordonnance du
président du tribunal de la résidence ou du lieu de naissance de l’enfant, à la requête du
mari ou de ses héritiers.

La requête en désignation du tuteur ad hoc doit être présentée dans le délai prévu à l’article
précédent et l’action doit être intentée dans le mois suivant cette désignation, le tout à peine
de forclusion.

La cause est instruite en forme d’urgence et en chambre du conseil. L’ordonnance est


rendue en audience publique après conclusions écrites du ministère public.

Article 9 :

La filiation des enfants nés dans le mariage se prouve par les actes de naissance inscrits
sur les registres de l’état civil.

A défaut de ce titre, la possession d’état d’enfant né dans le mariage suffit.

Article 10 :

La possession d'état s'établit par une réunion suffisante de faits qui indiquent le rapport de
filiation et de parenté entre un individu et la famille à laquelle il prétend appartenir.

Les principaux de ces faits sont :

1°que l'individu a toujours porté le nom du père dont il prétend être l’enfant ;

2
2°que le père l'a traité comme son enfant, et a pourvu, en cette qualité, à son éducation, à
son entretien et à son établissement ;

3°qu'il a été reconnu constamment pour tel dans la société ;

4°qu'il a été reconnu pour tel par la famille.

Article 11 :

Nul ne peut réclamer un état contraire à celui que lui donnent son titre de naissance et la
possession conforme à ce titre.

Et réciproquement, nul ne peut contester l’état de celui qui a une possession conforme à
son titre de naissance.

Article 12 :

À défaut de titre et de possession constante, ou si l’enfant a été inscrit, soit sous de faux
noms, soit né de père et de mère inconnus, la preuve de la filiation peut se faire par témoins.

Néanmoins, cette preuve ne peut être admise que lorsqu’il y a commencement de preuve
par écrit, ou lorsque les présomptions ou indices résultant de faits dès lors constants sont
assez graves pour déterminer l’admission.

Article 13 :

Le commencement de preuve par écrit résulte des titres de famille, des registres et papiers
domestiques du père ou de la mère, des actes publics et mêmes privés émanés d’une partie
engagée dans la contestation, ou qui y aurait intérêt si elle était vivante.

Article 14 :

La preuve contraire peut se faire par tous moyens propres à établir que le réclamant n’est
pas l’enfant de la mère qu’il prétend avoir, ou la maternité prouvée, qu’il n’est pas l’enfant
du mari de la mère.

Article 15 :

Les tribunaux civils sont seuls compétents pour statuer sur les réclamations d’état.

Article 16 :

L’action en réclamation d’état est imprescriptible à l’égard de l’enfant.

Article 17 :

L’action ne peut être intentée par les héritiers de l’enfant qui n’a pas réclamé, qu’autant qu’il
est décédé mineur, ou dans les cinq années après sa majorité.

3
Article 18 :

Les héritiers peuvent suivre cette action lorsqu’elle a été commencée par l’enfant, à moins
qu’il ne s’en fût désisté, formellement, ou qu’il n’eût laissé passer trois années sans
poursuites, à compter du dernier acte de procédure.

CHAPITRE II : DE LA FILIATION DES ENFANTS NES HORS MARIAGE

Article 19 : La filiation des enfants nés hors mariage résulte à l’égard de la mère, du seul
fait de la naissance.

Toutefois, dans le cas où l’acte de naissance ne porte pas l’indication du nom de la mère,
elle est établie par une reconnaissance ou un jugement.

À l’égard du père, la preuve de la filiation ne peut résulter que d’une reconnaissance ou d’un
jugement.

Article 20 : La reconnaissance est faite dans l’acte de naissance.

Toutefois l’acte de naissance portant l’indication du père vaut reconnaissance lorsqu’il est
corroboré par la possession d’état.

La reconnaissance peut être faite par acte authentique. Dans ce cas, l’acte de
reconnaissance est remis à l’officier de l’état civil au moment de l’établissement de l’acte de
naissance.

Article 21 :

Lorsque la reconnaissance est faite après l’établissement de l’acte de naissance, elle est
reçue par l’officier de l’état civil qui saisit préalablement le procureur de la République aux
fins d’y être autorisé.

La reconnaissance par le père ou la mère d’un enfant de plus de 18 ans n’est valable que
du consentement de ce dernier. Ce consentement peut être donné soit oralement, lors de
la déclaration de reconnaissance faite par le père ou la mère, soit reçu séparément par un
officier de l'état civil ou un notaire, lesquels en dressent acte. L'acte de reconnaissance doit,
à peine de nullité, contenir la mention du consentement de l'enfant et des circonstances
dans lesquelles il a été donné.

Article 22 :

La reconnaissance par le père de l’enfant né de sa relation hors mariage doit être précédée
de l’information donnée à l’épouse du projet de reconnaissance. L’acte de reconnaissance,
doit, à peine de nullité, contenir la mention de l’information donnée à l’épouse par acte de
commissaire de Justice

4
Lorsque s’applique la présomption de paternité établie par l’article 2, l’enfant né de la relation
hors mariage de la mère ne peut être reconnu qu’autant qu’il a été antérieurement
désavoué.

Article 23 :

Toute reconnaissance, de même que toute réclamation de la part de l’enfant, peut être
contestée par tous ceux qui y ont intérêt.

Article 24 :

La paternité hors mariage peut être judiciairement déclarée dans le cas :

1° d’enlèvement ou de viol, lorsque la période de l’enlèvement ou du viol se rapporte à


celle de la conception ;
2° de séduction, abus d’autorité, promesse de mariage ou fiançailles suivies de relations
sexuelles dans la période légale de conception ;
3° où il existe des lettres ou quelque autre écrit émanant du père prétendu, propre à établir
la paternité d’une manière non équivoque ;
4° où le père prétendu et la mère ont vécu en état de concubinage notoire pendant la
période légale de conception ;
5° où le père prétendu a pourvu ou participé à l’entretien, à l’éducation et à l’établissement
de l’enfant en qualité de père.

Article 25 :

L’action en recherche de paternité n’est pas fondée si :

1°le père prétendu était, pendant la période légale de conception dans l’impossibilité
physique d’être l’auteur de l’enfant ;

2°les données acquises de la science établissent qu’il ne peut être le père de l’enfant.

Article 26 :

L’action est dirigée contre le père prétendu ou ses héritiers. L’action n’appartient qu’à
l’enfant. Pendant la minorité de l’enfant, la mère même mineure, a seule qualité pour
l’intenter. Si la mère est décédée, incapable ou présumée absente, l’action est exercée par
la personne qui a la garde de l’enfant.

Article 27 :
Dans le cas prévu à l’article 19 alinéa 2, l’action en recherche de maternité est dirigée contre
la mère prétendue ou ses héritiers.
L’action n’appartient qu’à l’enfant. Pendant la minorité de l’enfant, le père a seul qualité pour
l’intenter. Si le père est décédé, incapable ou présumé absent, l’action est exercée par la
personne qui a la garde de l’enfant.

5
L’enfant qui réclame sa mère est tenu de prouver qu'il est identiquement le même que
l'enfant dont elle est accouchée.
Il est admis à faire cette preuve en établissant sa filiation, soit par sa possession constante
d'état d'enfant né hors du mariage à l'égard de la mère prétendue, soit par témoins ou par
tous moyens.

Article 28 :

Lorsqu’une filiation est établie par un acte ou par un jugement, nulle filiation contraire ne
pourra être postérieurement reconnue sans qu’un jugement établisse, préalablement,
l’inexactitude de la première.

CHAPITRE III : DES DISPOSITIONS FINALES

Article 29 :

Le présent projet de loi abroge la loi n°64-377 du 7 octobre 1964 relative à la paternité et à
la filiation, telle que modifiée par la loi n°83-799 du 2 août 1983 et la loi n°64-381 du 7
octobre 1964, relative aux dispositions diverses applicables aux matières régies par la loi
sur la paternité et la filiation.

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