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Fiche Lecture Les Salons Diderot

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Fiche lecture : Les Salons – Diderot

1759 : 1er salon = il est à une exposition au palais du Louvre = les académiciens doivent
exposer, publiquement et gratuitement, chaque année au Palais du Louvre (salon carré =
1er étage) un échantillon de leur production artistique, à partir de 1751, le rythme d'une
exposition tous les deux ans s'impose.

Il écrit à Grimm = pour décrire ce qu'il voit

1) portrait du maréchal d'Estrées = a l'air d'un fou

2) Madame de pompadour = droit et froid avec un visage précieux des mains d'un enfant de treize
ans (est- ce une critique ?) + une robe de satin à fleurs. Il affirme ne pas aimer les peintures de
vêtements à fleurs car elles ne représentent pas la noblesse et ne "papillotent" pas = elles ne sont
pas raffinées et en mouvement. D'après lui un bon peintre ne ferait jamais un sol fleuri ou un
vêtement avec des fleurs. Ces deux portraits et d'autres sont de Van Loo et ils n'intéressent pas
Diderot.

Diderot est en train d'apprendre son métier car il ne sait pas ce qu'est une "annonciation" de
Restout (une annonciation c'est tous les tableaux illustrant l'ange Gabriel que Marie est enceinte,
pour Diderot ces tableaux sont "roide, froide, sans effet"). Il sait qu'un autre peintre Mardochée
n'aime pas la peinture " Amant sortant du palais d'Assuérus".

3) Pour le tableau d'Aman on peut savoir qu'est-ce que ça ressemble si on lit le livret. = "contraire" = Un homme seulement est
à genou, les autres sont debout, aucun personnage intéressant/ principal. Aucune expression, pas de distance entre les
différents plans peu de lumière dans la peinture : (se
moque " Cet artiste use plus d'huile à sa lampe que sur sa palette")

Diff avec Mardochée = "si" = la foule s'ouvre sur l'homme fier qui passe, s'inclinait ou se prosternait et qu'on remarquât un seul
homme debout.

Comparaison : purification de la vierge du même artiste = n'aime pas du tout = "c'est peut-être vous en dire du mal"

4) Mademoiselle Clairon en Médée & Jason de Van Loo : Diderot n'aime pas du tout, c'est
une décoration théâtrale, artificielle et fausse. Trop de couleur. Montre la débilité de
Jason : il sort son épée face à une sorcière dans les airs (donc hors de portée).

Il explique ce que le peintre aurait dû faire : " Il fallait lever au ciel des bras désespérés,
avoir la tête renversée en arrière ; les cheveux hérissés ; une bouche ouverte qui poussât
de longs cris ; des yeux égarés ; puis une petite Médée, courte, roide, engoncée,
surchargée d'étoffes ; une Médée de coulisse [...] pas de désordre et de terreur."

Alors que ce peintre-là représente des enfants morts mais ça ne crée aucun effet, ce
peintre ne pense ni ne sent. (Se moque : "Si c'était un morceau de tapisserie que ce
tableau, il faudrait accorder une pension au teinturier.") Diderot préfère "les baigneuses"
de Van Loo.
5) Baigneuses de Carle Van Loo : description du tableau + une critique : ça aurait été mieux si
l'artiste avait étendus les doigts, la figure aurait été mieux appuyée. Sinon tout lui plait et
surtout les corps. Diderot à 2 fixations : sang tragique et la peau qui devient un objet
érotique. La couleur est bien et les femmes représentées aux côtés des corps principaux ne
causent pas de distractions et sont sans artifices mais éteintes pour qu'on se concentre sur la
scène.

6) Lagrenée = élève de Van Loo à peint


beaucoup de tapisseries et de peintures,
mais notamment "vénus aux forges de
Lemnos demandant à vulcain des armes
pour son fils" = Diderot explique ce qu'il
aurait fait à sa place :

- forges en feu / roches

- vulcain debout avec ses attributs.

- Vénus nue qui touche Vulcain

- travail des cyclopes suspendus mais ils


sont conscients de la manipulation en
cours, ils "sourient ironiquement"

- étincelles partout, les enfants foutent le bordel dans l'atelier. Ce qui empêche un des cyclopes de prendre un des enfants pour
le « baiser ».

Mais à la place c'est une grande toile nue, où il y a des figures oisives et muettes qui se perdent. On ne regarde ni Vénus ni
Vulcain, la seule personne qu'on remarque c'est un homme quelconque qui soulève une poutre ferrée par le bout.

7) Jugement de Pâris - Lagrenée : n'aime pas = la scène devait être un paysage riche et
désert / silencieux que la beauté des déesses devait tenir le spectateur/ juge incertain et on
ne pouvait voir le caractère de Pâris que par un coup de génie. Mais le peintre n'a pas
soupçonné le caractère sublime que la scène pouvait avoir.

8) Jeune Satyre - Lagrenée : couleur et perte de temps.

9) Un retour de chasse / Lapins de Garenne - Chardin : il a


fait d'autres tableaux mais les deux petits tableaux de
"fruits" sont la nature et la vérité, super bien fait au point
qu'ils éveillent l'appétit et qu'on aurait envie de tendre le
bras pour prendre les fruits. Si on était crédule on le ferait car c'est super bien peint, sinon il ne
s'agit pas d'un vrai désir puisqu'il ne s'agit pas d'un vrai fruit. Diderot aimerait que ces tableaux
soient chez Grimm plutôt que chez Trublet. Chardin est un homme d'esprit, il peint d'une
manière qui lui est propre et il a un savoir-faire immense. S'il le pouvait Diderot volerait ou
prendrait l'œuvre avec les fruits.
1761 : nouveau salon annuel = Diderot présente à Mme d'Epinay les idées qu'il a eues lorsqu'il a vu les tableaux. Il affirme bien
avant la moindre présentation que ça sera une critique purement subjective. Mme d'Epinay à un cochon ("Dom Antonio") sur
ses terres à la Chevrette et des "cannetons".

1) portrait du roi : d'après lui il est beau et bien peint, on lui à dit qu'il était très
ressemblant au vrai roi. Description du tableau. Diderot explique ne pas apprécier les
mélanges allégories X réels. Car les êtres réels perdent de leur vérité à côté des êtres
allégoriques. Et eux ils rendent obscure certaines compositions.

EX : publication de la paix de 1749 - Dumont le romain : tous les êtres allégoriques à


gauche et tous les êtres réels à droite. C'est un œuvre très complexe et en deux parties,
Diderot pense que ça a été fait par un "maître".

Gauche : la paix descend du ciel + branche d'olivier + femme symbolique de paris


(symbolique simple et noble
mais elle est du siècle de
César) = générosité MAIS
ange "génie" armé d'une
épée qui menace la discorde
sous les pieds du roi.

Droite : tous les hommes réels, juges, hommes importants en


robes.

On pourrait croire à une similitude avec Thésée revenant victorieux


après avoir tué le minotaure. Ces références antiques et avec de la
modernité font croire que ce tableau est un composé de deux
pièces rapportées, deux temps différents « une d'aujourd'hui et
l'autre qui fut peinte il y a quelque mille ans ».

Le peintre à eu une bonne idée mais il ne l'a pas poussé assez loin d’après Diderot : l'homme au centre à le corps élevé face à la
discorde, il a les pieds appuyés sur la poitrine de la discorde. Pourquoi l'autre n'a-t-il pas pressé la poitrine ? Pourquoi cette
action ne l'écrase -t- elle pas ? Ne lui tient-elle pas la bouche entrouverte ? Ne me la montre- t- elle pas prête à être étouffer ?

Car vu sa position si elle voulait se secouer assez fort, elle pourrait renverser le roi, les dieux et mettre la
discorde partout.

2) Madelaine dans le désert - Van Loo : critique = veut que ce soit plus austère et selon lui les formes du
corps ne sont pas proportionnées.

3) La lecture - Van Loo : Rien à redire sur les couleurs, le dessin, la disposition des
objets, mais : le visage de l'homme est épais et la gouvernante détruit la
vraisemblance car elle n'est pas capable dans le tableau de faire deux choses à la
fois alors qu'en vrai si.

Comparaison Madelaine de Corrège et Madelaine de Van Loo :

- Corrège : rêverie érotique … mais toujours mieux que celle de Van Loo.
4) Première offrande à l'amour - Van Loo : le peintre est selon lui maudit et hermétique (en
quelque sorte) car il n'est jamais "homme sensible, homme délicat, homme d'esprit" et donc ça
impacte l'œuvre car on ne retrouve aucune réaction du sentiment amoureux " ni crainte, ni
pudeur, ni ingénuité". Donc lorsqu'on voit l'œuvre on ne sait pas ce que c'est. Après il reste
indulgent en expliquant que c'est un sujet dur à retranscrire mais que
d'autres auraient réussit.

5) L'amour menaçant - Van Loo : (description réaliste) : critique = affirme


qu'il y a un manque de vraisemblance car la flèche est mal faite, manque
d'activité et la position est fausse car en vrai on décoche une flèche avec
d'autres mains que celle que fait le chérubin. On voit donc qu'il y a un manque de liberté en peinture, elle
ne peut retranscrire ce que fait la flèche, alors qu'en poésie ils le peuvent, ils sont libres. On oublie
l'allégorie, la métaphore car on est répugné par le physique de la flèche, de la position etc.

6) Pastorales et paysages de boucher : superbes couleurs, variété, richesse


d'objets, idées, le peintre à tout sauf la vérité. La peinture dans son ensemble
est superbe, mais aucune vraisemblance car on voit un berger avec des
vêtements de luxe, des endroits liés avec d'autres alors que on ne voit pas ça en
temps normal. Que fait là cette femme charmante, si bien vêtue, si propre, si
voluptueuse ? Et ces enfants qui jouent et qui dorment sont-ce les siens ? On
sent toute l'absurdité, on ne peut pas quitter le tableau, il nous attache, on y
revient (obsession) c'est comme un "vice agréable. Il y a tant d'imagination,
d'effet, de magie et de facilité". Comparaison de Boucher avec Socrate car ils
ont la même imagination, le même goût, le même style et le même coloris.

7) Décollation de saint jean par le Caravage : « pauvre production »

D’après Diderot le mouvement d’horreur de la fille côté gauche est


faux. Et il lit sur le visage de la fille un discours.

= l’effet du tableau dépend du paysage, du moment du jour, et de la


solitude.

Il reparle du Jugement de Pâris pour montrer toutes les possibilités de


peindre l’œuvre à partir du mythe, pour montrer ce que c’est de
peindre une œuvre d’histoire : savoir imaginer et exécuter des idées, mais il faut aussi savoir réunir 2 conditions : le charme du
paysage et les figures et leurs caractères bien pris.

8) Saint Victor – Deshayes : Il y a des passions bien difficiles à


rendre.

9) Saint André – Deshayes : Diderot affirme que le peintre est un


grand peintre car on souffre comme le personnage, il est
impossible de regarder longtemps sans terreur cette scène
d’inhumanité et de fureur. Et donc il faut soit cramer toutes les
œuvres des grands peintres soit inclure le peintre.
10) Saint benoît – Deshayes : tout est si bien qu’il faudrait l’utiliser pour montrer aux élèves la force et l’unité, il faudrait
conserver la même ordonnance, les mêmes figures et proposer d’exécuter le tableau d’après différentes suppositions qu’on
ferait sur le communiquant.

11) Saint-pierre – Deshayes : La lumière des Deshayes est pâle et blafarde. Alors que celle de son prédécesseur est rougeâtre,
obscure, foncée. (Boucher ?)

12) Sainte Anne faisant lire la Sainte Vierge – Deshayes : il en est choqué qu’il y ait des mains jointes : « chaque peuple a ses
signes de vénération ; et il me semble que l’action de joindre les mains n’est ni des idolâtres anciens, ni des juifs, ni même des
premiers chrétiens. »

- D’après Diderot il affirme à contre-cœur, le goût de Boucher gagne et précisément dans les petites compositions. Si on regarde
l’œuvre Les Caravanes de Deshayes. Selon lui le peintre aurait renoncé à la couleur pour faire comme Boucher. Donc si on
compare le Saint Benoît de Deshayes et le Saint Germain de Vien. A l’origine on penserait qu’ils viennent du même artiste. Mais
dans les détails on remarque Vien peint avec plus de douceur et Deshayes avec plus de nerf. Mais si on les confond c’est parce
qu’ils sont les deux élèves du même prof = Le Sueur. Ils sont devenus des coloristes. Ça se voit car lors des salons d’avant, les
œuvres étaient sombres, ternes et grisâtres.

- Selon lui la couleur est dans un tableau, ce que le style est dans un morceau de littérature. Il y a des auteurs qui ont de
l’exactitude et de la justesse. Et il y a des peintres qui connaissent la nature et qui savent dessiner. Mais dans tous les cas le style
et la couleur sont précieuses et rares dans une œuvre. C’est le style qui permet d’immortaliser l’ouvrage, la couleur d’une
peinture passe et la réputation d’un grand peintre se transmet que si la gravure est de qualité et qu’on peut la conserver. La
gravure enlève des défauts mais elle peut aussi en donner, par exemples lorsqu’on peint des statues on ne pourra jamais les
prendre pour vivantes.

EX : Esther & d’Asuérus – Poussin

- C’est le même morceau gravé par Poilly.

Trois tableaux peint par Challe :


Cléopâtre expirante, Socrate condamné & Un guerrier qui raconte ses aventures.

On dirait qu’ils ont été peints il y a cent ans, mais la méthode utilisée semble être encore plus veille que celle pour la
couleur. On dirait que c’est une copie d’une œuvre antique.

Socrate : bien peint, très beau, de caractère, de couleur, de simplicité et de lumière. Comment est-il arrivé à Challe de faire une
belle chose ?

Cléopâtre : Critique = ce n’est plus la mort d’une reine mais celle d’une femme qui a vécu un accident. Le peintre avait mal fait
les expressions.

Guerrier : ça serait bien de le voir mais Diderot ne l’a pas vu.


Bénédicité – Chardin : une imitation très fidèle de la nature. Mais le peintre le peint
plus de pieds ou de mains. D’après Diderot le peintre après avoir atterrit parmi les
plus grands il a fait des peintures négligées. Mais c’est un homme d’esprit et
personne ne parle mieux de peinture que lui.

Dans ce salon il y a un tableau qui montre l’étendu la magie des couleurs. Ce tableau
a rependu cette magie dans d’autres œuvres qui sont jointe au dessin, l’invention et
une « extrême vérité ».

Chardin est original dans son genre. Il transmet ceci dans ses peintures ou gravures.
Quand on n’a vu un des ses tableaux on les a tous vus.

EX : si on n’a vu « gouvernante avec ses enfants » on aura vu aussi « Bénédicité ».

Bataille - Casanova = Francisco Giuseppe Casanove (peintre)

Il faut la voir pour comprendre ça a été fait. Comprendre


comment rendre le mouvement, la mêlée, le tumulte d’une
foule d’hommes jetés confusément les uns à travers les
autres ; comment peindre cet homme renversé qui a la tête
fracassée et dont le sang s’échappe entre les doigts de la main
qu’il porte à la blessure.

+ Description. Il apprécie la couleur, la lumière et l’étendue de


la scène. Mais il y a des critiques faites au peintre :

 On reproche au peintre d’avoir donné un peu trop de


fraicheur à ses vêtements.
 On reproche que son atmosphère n’est pas assez
poudreuse.
 Que les petites lumières partielles des sabres, des casques, des fusils et des cuirasses heurtées trop rudement font
papilloter le tout, surtout quand on regarde ce tableau de près.
 Cet effet ressemble à celui du plafond d’une galerie éclairée par la surface d’une eau vacillante.

Mais avec tous ces défauts c’est un grand et beau tableau. Car Diderot arrive à se projeter : « moi qui aime à mettre les choses
en place, je le transporte d’imagination dans un des appartements du château de Postdam ». Casanova est un homme à
imagination, coloriste, tête chaude et hardie, bon poète et grand peintre.

Récapitulatif : très peu d’œuvres mauvaises, quasi toutes excellentes. Mais il faut se rendre compte que les 3/4 des œuvres ne
sont plus produite, et que la France est le seul pays qui protège l’art et en plus qui protège les belles œuvres.

Greuze : peintre français : Sa peinture attire la foule or d’après Diderot c’est un


sujet pathétique (au sens où on se sent gagner l’émotion douce) car ça illustre un
père qui vient de payer la dot de sa fille. La composition est très belle. Il y a un bon
placement des personnages qui produit un enchaînement dans la scène.

Le peintre à bien peint le visage de la fiancée et ses vêtements, ça respecte les


classes sociales, il y a un peu de luxe mais c’est un jour de fiançailles. La fiancée est
très jolie d’après Diderot. Elle est belle sans besoin d’un autre personnage, si elle
avait eu besoin de son fiancé alors elle n’aurait pas été assez descente. Si elle avait
eu besoin de ses parents elle aurait été fausse. Mais non la fiancée tient son futur
époux, c’est la seule marque de tendresse, bonne idée délicate du peintre.

On ne comprend rien qu’en voyant la posture, le visage, ce qu’il se passe individuellement pour les personnages :
 La mère : bonne paysanne, vielle mais en bonne santé. Elle est triste de s’en séparer, mais c’est pour le mieux, sa fille
sera heureuse avec jean. La gaieté et la tendresse sont mêlées dans la physionomie de cette bonne mère.
 La petite sœur : elle est triste de voir partir sa sœur, elle pleure mais ça ne perturbe pas la peinture, au contraire c’est
touchant. Le peintre a du goût et du bon goût à avoir imaginé ça.
 Les deux enfants : sont charmants
 Les deux servantes : semblent dire avec leurs visages « quand est-ce que notre tour viendra »
 Poule et poussins : comparaison à la mère qui a 6-7 enfants. Un trait de poésie ingénieux du peintre.
 Le père : c’est généralement lui qu’on voit en premier. Fait preuve d’une bonne ordonnance.

Opposition : Téniers à peut-être peint des tableaux avec des mœurs plus vraies, mais Greuze à plus d’élégance et de grâce. Les
paysans ne sont pas grossiers comme Flamand ou chimérique comme Boucher. Mais Téniers reste supérieur à Greuze pour la
couleur, le paysage et animaux. On peut reprocher à Greuze de peindre dans plusieurs tableaux le même visage du père. De plus
on n’arrive pas à savoir si cette servante est une servante ou une grande sœur pour la fiancée. Car si c’est une servante elle ne
doit pas être adossé sur la chaise du maître. Si c’est sa sœur alors il faudrait la vêtir comme à un mariage car elle a l’air si
envieuse de sa sœur.

Mais sinon sa composition est pleine d’esprit et de délicatesse, le choix de ses sujets marque de la sensibilité et de bonnes
moeures.

1763 : Nouveau salon annuel, Diderot écrit à Monsieur Grimm.

Pour Diderot, la personne qui a instauré les salons doit être bénie :

 Il a fait reculer de cent ans la décadence de la peinture


 Il a rendu la nation plus instruite et plus difficile dans l’art
 Il permet l’émulation entre les artistes
 Il fait préparer les ordres de la société
 Le plus important : il permet aux hommes de goût de s’amuser et de s’exercer.

D’après lui seul un génie peut produire des arts, et seul le goût général peut perfectionner les artistes.

EX :
Pourquoi de si grands peintres et de si
Pourquoi de si grands musiciens ? Pourquoi de si grands poètes ?
grands sculpteurs ? (chez les Anciens)

La musique faisait partie de


les récompenses et les honneurs combat de poèsies et des couronnes
l'éducation libre, on donnait une lyre
évèillent les talents pour le vainqueur
à tous les enfants nobles.

le peuple a l'habitude de regarder la


nature et à comparer les productions
des arts = jugement redoutable

Par conséquent pour Diderot on devrait reprendre cette méthode et faire « qu’il soit permis d’espérer les mêmes honneurs et
les mêmes récompenses ». Comme ça « nous verrons les beaux-arts s’avancer rapidement à la perfection ».

MAIS Diderot exclu l’éloquence. Car selon lui la véritable éloquence se montre qu’au milieu des « grands intérêts publics »
puisque l’art de la parole doit jurer à l’orateur les premières dignités de l’Etat. Sans ça l’esprit s’occupe avec des sujets
imaginaires (rhétorique). L’éloquence est liée à la liberté du débat publique (selon la tradition de Cicéron et de Tacite). Tandis
que la rhétorique est un savoir formel et une simple élégance verbale. Donc le salon de peinture est un espace de débat de
substitution.

Diderot en revient aux faits, Grimm lui a demandé une description du salon.

Louis – Michel Van Loo :

 grand artiste + portrait de l’auteur accompagné de sa sœur et travaillant au portrait de son père (description)

Diderot semble faire référence aux conflits des anciens et des modernes lorsqu’il explique qu’il y a plusieurs façons de décrire,
mais qu’il n’y a pas qu’une façon de peindre. Il semble faire parti des Anciens. Selon lui les modernes qui se rabaissent en
comparant leurs œuvres aux Anciens, c’est une façon de juger très étrangLes Anciens sont vus que pour leurs beaux côtés et on
ferme les yeux sur les défauts, alors que les modernes on regarde leurs défauts et on ferme les yeux sur leurs beautés. Diderot
trouve ça illogique de faire des éloges qu’a des artistes morts, alors qu’on pourrait en faire maintenant lorsqu’ils sont encore
vivants.
Diderot est fâché d’observer que parmi toutes les superstitions possibles et imaginable, il n’en existe aucune qui dit que les
morts entendraient sous leur tombe le bien ou le mal qu’on dit sur eux. Mais aussi dû aux conflits des anciens et des modernes,
des œuvres meurent car le conflit se transpose sur la création des peintures à l’aide de produits chimiques créant un problème
de chimie des matériaux.

Ce conflit des matériaux est dû à une manière de faire qui double l’effet du tableau pour le moment et lorsque le peintre a
presque fini son œuvre, il le glace (mettre une couche légère de la couleur et de la teinte qui convient à chaque partie). Cette
couche de couleur est remplie d’huile et en séchant elle jaunie, le tableau s’enfume plus ou moins s’il a été peint avec plus ou
moins de couleurs mélangées (= peindre franchement). Or (l’huile) ça entraîne des tâches jaunes/ noires et la perte d’harmonie
générale dans le tableau. Et si dans le tableau il y a des métaux, c’est à ces endroits que le tableau va souffrir le plus car l’huile
« revivifiera » les métaux.

Pour Diderot un artiste qui n’est pas jaloux et qui veut se donner pour son œuvre doit mettre des parties fragiles sur des plus
résistantes et préparer lui-même sa palette de couleurs en excluant celles qui peuvent se décomposer, raviver le métal, ou
souffrir sur l’œuvre.

EX : comme le sel qui souffre à cause de l’acide de l’air, c’est si puissant que ça ternit les peintures de la porcelaine.

L’art de donner des couleurs (durables) à la peinture est un art mais en plus il est rare, il faudrait bannir la chaux, le sel et utilisé
que des terres pures et bien lavées pour en faire de la peinture.

Il y a deux types de spectateur dans le salon :

gens du homme de
 « Le peuple regarde tout, et ne s’entend à rien. »
monde lettre  Ils ont vu des œuvres, n’y ont pas prêter attention et
donc ne peuvent parler entre eux de ce qu’ils ont vu.
un regard  Contestation singulière entre les artistes et les gens du
dédaigneux et s'en fiche des
distrait sur les portraits monde : pour les gens du monde le mérite principal
oeuvres d’un portrait était de ressembler. Pour les artistes c’est
d’être bien dessiner et d’être bien peint.
s'arrêtent que par
il préfère les
 Mais d’après Diderot on ne doit pas s’ne occuper, le
les portraits dans mérite de ressembler est passager, et c’est le pinceau
grandes
lesquels ils sont
compositions qui éternise le portrait.
présents
 Référence à l’origine de la peinture avec la jeune fille
et la silhouette.
 Conclusion : il faut un portrait ressemblant pour moi mais bien peint pour l’avenir.
 Rien n’est plus rare qu’un beau pinceau. Et rien de plus commun qu’un « barbouilleur » qui fait ressembler.

Boucher :

 Tons de couleurs qui semblent faux au peintre. Lumière et œuvre que le peintre essaye de représenté comme il me
plaît dans une chose qui n’a point de modèle en nature. = vraissemblance
 D’après Diderot boucher n’est pas un bon philosophe car il ignore que dans un lieu autre que le monde si on lui parle de
Dieu que ce soit autre chose que l’homme.

- Perte de temps et abus du talent = car c’est des gens et un cadre peint en brillant. D’après lui avec deux fois moins
d’effort on aurait eu deux fois plus de réussite.
- Mais il faut reconnaître que la bergère fait preuve de vraisemblance, et qu’il y a une délicatesse, une fraicheur et un
charme surprenant. Mais ça signifie le vase et le piédestal ? Que veut dire les branches ?
- Diderot demande s’il faut tout écrire ou tout peindre ? Il répond qu’il ne faut pas car il veut qu’on laisse un part
d’imagination suppléer la peinture. Mais si on dit cela à un homme « corrompu » (jugement pas objectif ?) par la
louange et entêté de son talent il écoutera à peine et il nous laissera parler dans le vide.
- Boucher après son voyage en Italie il faisait des belles peintures et il avait des couleur « forte et vraie. Sa composition
était sage quoique pleine de chaleur, son faire large et grand » Mais maintenant il dédaigne ses tableaux qui sont
pourtant admirables. Il est selon Diderot la « ruine de tous les jeunes élèves en peinture » à peine les élèves savent
tenir un pinceau, ils font des extravagances et n’ont que des défauts.

Deshayes :

 Le plus grand peintre d’église d’après Diderot. Vien est nul dans ce domaine, et
Van Loo est HS.
 L’œuvre la plus belle selon lui serait Le mariage de la vierge, c’est la plus grande
œuvre exposée au salon.
 Tableau où les personnages en imposent et sont nobles, plein
« d’enthousiasme », la vierge est noble, grande, pleine de modestie, drapée
naturellement dans le vrai goût de Raphael.
 Les visages sont beaux et expressifs.
 Vraisemblance avec la religion : « les anges groupés, ils ne peuvent nier leur
légèreté. Ils sont suspendus dans les airs et l’on n’est point surpris qu’ils y
restent »
 Diderot est d’accord avec les critiques qui disent que la gloire qui rempli le haut
du tableau est lourde.
 Il affirme que ce tableau est la preuve que dans le conflits des Anciens &
Modernes, « qu’on me dise après cela que notre mythologique prête moins à la
peinture que celle des Anciens »
 Selon lui dans les peintures d’histoire il faudrait aussi représenter les crimes car
ce sont des belles choses en y montrant bien le sang, la peur, les autels fumants
etc …

 La chasteté de Joseph :
 Ultra voluptueux
 Le peintre a su mettre des traits d’amour sur la femme dans la
défigurer. Et on y décèle de l’imprudence et de la
méchanceté.
 Quand on regarde l'action de la femme, on n'est ni surpris de
son geste ni de son histoire, pourtant Joseph est
complétement troublé. Deshayes à réussi a donné a Joseph un
regard qui montre qu’il hésite à resté ou a partir, et qu’il
demande de l’aide à Dieu. = agonie violente. C’est certes
moins chaste que la véritable histoire mais c’est tellement
plus intéressant.
 Montre vraiment la tentation que représente cette femme. On ne voit pas son corps mais le linge léger le laisse
ressortir, si Joseph avait été placé différemment on aurait pu dire adieu a sa chasteté.
 C’est le tableau préféré de Diderot. Selon lui il n’y a aucun tableau plus séduisant que ça. Il s’en fou des critiques qu’on
peut faire, lui il se tient à son avis et reste têtu.
 Il définit la technique artistique : l’art de sauver un certain nombre de dissonances, d’esquiver les difficultés
supérieures à l’art.

EX : il défie quiconque de peindre le soleil et la lune sans offenser aucun des deux astres. En ayant un bon choix de couleurs.

 « Mais je vous demanderai si leur contour sphérique et rigoureux n’est pas déplaisant ? Si quelques brillants que
l’artiste les fit, ils ne ressembleraient pas à des taches ? […] Je vais peut-être prononcer un blasphème, mais
qu’importe ? C’est qu’à mon avis, ce n’est ni par sa couleur, ni par les astres dont il étincelle pendant la nuit, que le
firmament nous transporte d’admiration »
 « C’est ou je me trompe fort, de l’espace immense qui nous environne, du silence profond qui règne dans cet espace et
d’autres idées accessoires dont les unes tiennent à l’astronomie, j’entends cette astronomie populaire qui se borne à
savoir que ces points étincelants sont des masses prodigieuses, reléguées à des distances prodigieuses, où ils sont les
centres d’une infinité de mondes suspendus sur nos têtes, et d’où le globe que nous habitons serait à peine discerné. »
 « Voilà ou je me trompe fort, les sources principales de notre sensation à l’aspect du firmament ; c’est en effet moitié
physique et moitié religieux. »
 Mais le meilleur tableau, le plus harmonieux, ce n’est pas seulement un tissu de « faussetés » qui se couvrent les unes
sur les autres. La grande magie dans la peinture et de réussir à approcher la nature et faire que tout corresponde ou
pas proportionnellement, avoir un juste équilibre.
 DONC la peinture qu’on voit n’est pas vraie et réelle, c’est la traduction d’un texte.
 La peinture est comme l’art dramatique : la poète a son sujet dont il sent le talent et dont il peut tirer avantage. La
peinture c’est pareil.

Chardin :

- Peintre et coloriste
- Diderot à besoin de se faire faire des yeux pour voir les tableaux des autres, or les tableaux de Chardin sont si bien qu’il
a juste à ouvrir les yeux et regardé.
- Fait des tableaux avec une harmonie des couleurs et des reflets. On croit même qu’au lieu de broyer des couleurs il
peint avec l’objet même.
- La peinture est une magie : Loutherbourg l’explique : que la peinture pour la comprendre il faut s’éloigner : tout se crée
et se reproduit, approchez vous et tout se brouille, s’aplatit et disparait.

Loutherbourg :

 Vraisemblance entre la peinture d’un animal et l’animal


 « S’il ne fallait, pour être artiste, que sentir vivement les beautés de la nature et de l’art […] moi aussi je suis peintre »
 Il est super doué car il réussit à maintenir son génie encore chaud pendant un long travail, il sait adoucir une multitude
de dissonance et sait introduire une harmonie parmi une infinité de chocs fiers et vigoureux qui lie l’ouvrage et la
petitesse de la forme.
 Diderot voudrait les voler.

Vernet :

- « il a volé à la nature son secret : tout ce qu’elle produit, il peut le répéter. »


- Il gère les points de vue et la perspective
- Peintre paysagiste alors que Lorain est peintre d’histoire = l’un est-il moins vrai que l’autre ? = faux

Greuze

 Peinture morale = genre qui plaît à Diderot.


 Dans le tableau chacun a le degré d’intérêt qui convient à l’âge et au caractère.
 « ils font en sorte qu’a trop comprendre ils ne comprennent rien » = ce que répond Diderot face aux objections sur le
paralytique.
 Ils ont fait appel à l’avis d’un docteur pour savoir selon l’œuvre si le paralytique était agonisant et il lui reste environ 3
ans à vivre = beaucoup beaucoup de vraisemblance.
 Les caractères des personnages sont tous uniques.
 L’artiste a de l’esprit et de la sensibilité

Sculptures et gravures

Falconet :

- Diderot pense avoir fait mieux que Falconet lorsqu’il s’agit la composition de ce sujet.

Satire sur le luxe a la façon perse :

Il existe chez Diderot un lien étroit entre sa réflexion sur le luxe et le rapport que celui-ci entretient avec les beaux-
arts. Diderot poursuit le dialogue dans la Satire, moins pour réhabiliter le rôle des beaux-arts que pour dénoncer la
soif immodérée de l’or et interroger le développement des inégalités dans la société, selon une réflexion de nature
proprement politique. La Satire pose quelques problèmes d’interprétation. La Satire reste un texte quelque peu
énigmatique que l’on n’a pas souvent lu et que l’on a peut-être mal lu. De fait, il s’agit d’un curieux dialogue dans
lequel deux voix se distinguent et se recoupent à la fois, se parodient et se répondent, s’accordent et se
contredisent, produisant ainsi un curieux effet de dispersion du discours critique.

Le luxe peut être jugé tantôt innocent tantôt blâmable. Le luxe cesse d’être bénéfique quand il n’est plus innocent,
et qu’il devient pernicieux pour la société civile dès qu’il dépasse un certain degré, Diderot défend l’idée d’un bon et
d’un mauvais luxe.

Le luxe qui caractérise la capitale parisienne et la cour :

- La cour reflète sur les grands et les grands reflètent sur les petits. De là un luxe d’imitation, le plus funeste de
tous : un luxe, ostentation de l’opulence dans un petit nombre, masque de la misère dans presque tous les
autres.
- Une seconde fois après que Diderot ait de nouveau formulé sa théorie des différentes sortes de luxe. Mais le
texte marque ici un changement de plan : cette distinction n’est plus associée aux Etats (ceux dans lesquels
agriculture prospère contre ceux où règne l’industrie), mais aux citoyens des sociétés inégalitaires où le luxe
naît « d’un usage insensé de sa fortune » ; usage dont la cause se trouve être dans « le trop d’importance
attachée à la richesse jointe à une distribution trop inégale de la fortune ».
- Après avoir distingué deux classes de citoyens, les riches et les pauvres, Diderot considère de nouveau deux
sortes de luxe : Dans la première classe, le luxe est une ostentation de la richesse ; dans la seconde, le luxe
est un masque de la misère. Cette ostentation, poussée à l’excès, amène la ruine du riche, et, de là, le peu de
durée des grandes fortunes. Ce masque comble la misère du pauvre.

Deux voix sont ainsi à l’œuvre dans la Satire : l’une – que l’on qualifierait à tort de voix auctoriale – a le privilège
d’ouvrir le dialogue et de le terminer, voix parfois suffisante, à coup sûr sarcastique, prônant un certain
conformisme et faisant entendre le discours du luxe bien compris ; l’autre, ostensiblement marquée par la
pensée de Rousseau, est violemment critique à l’égard de la société du luxe ; elle se répand dans la dénonciation
des fausses valeurs d’un « peuple qui se prétend civilisé » en évoquant avec nostalgie les temps anciens d’une
vertu républicaine. Cette voix critique, affectée par la déploration et la colère, est largement surreprésentée
dans le dialogue. Elle est celle d’un homme qui, comme il l’avoue lui-même, ne passe pas un jour de sa vie « sans
charger d’imprécation » les instigateurs des charges vénales.

La Satire ne permet pas de dire précisément quelle est la position de Diderot. Bien qu’elle semble opposer de
nouveau les contempteurs et les sectateurs du luxe, le dialogisme du texte empêche que l’on trace une ligne de
partage trop marquée.

Si l’on considère maintenant la succession des répliques dans la Satire, et que l’on s’efforce de suivre les prises
de parole de ces deux voix (celle du pseudo-Diderot, que l’on appellera désormais voix « A », et celle du pseudo-
Rousseau, que l’on qualifiera de voix « B »), on verra que l’apparente symétrie proposée au début du dialogue se
trouble progressivement. L’entretien devient palimpseste, provoquant une forme de dialogisme erratique 46 qui
pourrait bien être délibéré. Diderot refuserait-il d’endosser l’habit trop bien taillé de l’honnête défenseur du luxe
? Force est de constater que dans la Satire contre le luxe, il accorde au personnage disciple de JeanJacques
certains de ses arguments contre le mauvais luxe. Parler de « voix rousseauiste » n'est donc pas véritablement
satisfaisant. Cette expression peut simplement signifier trois choses : la façon dont se construit l'ethos de
l'interlocuteur « B » (un misanthrope bilieux, nostalgique d'un état de nature), : la voix de « B » rappelle souvent
celle de Jean-Jacques, dont elle emprunte les accents, certaines références ou images et une partie de son
argumentaire. La remarque initiale de « A » permet de dessiner le profil particulier de « B ».

Mais lorsque « A » l’incite à « suivre les conseils de Jean-Jacques », c’est-à-dire à se dépouiller et à rentrer au fond
des forêts, « B » paraît au contraire vouloir se conformer à ce modèle :

- ‘’Ce serait bien le mieux. Là du moins il n’y a d’inégalité que celle qu’il a plu à la nature de mettre entre ses
enfants ; et les forêts ne retentissent pas de cette variété de plaintes, que des maux sans nombre arrachent
à l’homme dans ce bienheureux état de société. ‘’
- On comprend donc d’emblée que les positions respectives des interlocuteurs ne seront ni figées, ni fermées :
si « B » apparaîtra bientôt comme le contempteur du luxe, son discours met d’emblée à distance le triple
modèle de la réflexion politique et morale : le modèle mythique (l’âge d’or et la pastorale), le modèle
antique (Sparte et la Rome républicaine), le modèle contractualiste ou rousseauiste (la fiction de l’état de
nature). La suite du dialogue se chargera de compliquer encore davantage la référence à Rousseau. En
faisant tantôt de « A », tantôt de « B », les représentants potentiels de son double point de vue, Diderot
s’amuse à prévenir toute tentative de lecture trop simpliste.

Cette Satire pose une nouvelle fois la question de la voix auctoriale. Où se situe le point de vue de Diderot ? La
vérité qui découle de ce texte est problématique et, dira-t-on plus banalement, dialogique. Les arguments des
interlocuteurs divergent puis convergent, une même idée se déplace, et avec elle, l’éloquence qui l’accompagne.
La position de Diderot ne se semble pas assignable à une voix, elle ne se laisse ni identifier ni enfermer.

Mais dans cette dernière, l’opposition des points de vue est rendue problématique par la difficulté qu’éprouve le
lecteur à assigner une position stable à chacune des voix. La révélation de la double nature du luxe (ou plus
exactement de son double emploi) est ici l’effet d’un mouvement dialectique qui semble résulter simplement de
l’antagonisme des idées défendues par chacun des interlocuteurs. Cependant, les stratégies de brouillage du
discours auctorial, la légère distance ironique et critique qui travaille l’une et l’autre de ces voix, les jeux
intertextuels, et surtout, la confusion introduite par le choix des points de suspension comme seuls marqueurs
de l’interlocution, obligent le lecteur à conclure par lui-même qu’il est vain de vouloir condamner le luxe de
manière absolue dès lors qu’il existe à la fois un bon et un mauvais usage du luxe tout comme un bon et un
mauvais effet. La Satire à la manière de Perse est-elle une satire contre le luxe ou une satire à propos du luxe ?
Une satire du sectateur du luxe ou de son contempteur ? Une autre façon de poser la question – sans la
résoudre pour autant.
https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-02486792/document

Regrets sur ma veille rode de chambre ou avis à ceux qui ont plus de goût que de fortune :
« j’étais le maître absolu de ma veille robe de chambre ; je suis devenu l’esclave de la nouvelle »

Diderot s’en prenait déjà au « luxe de vêtement » qui empêchait son portrait par (Michel) Van Loo d’être ressemblant.

« craignez l’atteinte de la richesse. Que mon exemple vous instruise. La pauvreté a ses franchises ; l’opulence a sa gène »

Réf à Diogène : « j’ai quitté le tonneau où je régnais pour servir sous un tyran »

Ravages du luxe : « tout est désaccordé. Plus d’ensemble, plus d’unité, plus de beauté. »

Il accepte qu’on lui prenne tout sauf un tableau de Vernet qu’il a acquérir. « Si tu anéantis cet ouvrage de l’art, on dira que
tu es un dieu jaloux. »

Pensée détachée sur la peinture

 Du goût

« le talent imite la nature, le goût en inspire le choix » « il ne suffit pas d’avoir du talent, il faut y joindre le goût. »

Peut-on avoir le goût pur quand on a le cœur corrompu ? Est-ce qu’il y a une différence entre le goût qu’on a de l’habitude
de notre classe sociale (éducation) ou celui qui naît « du sentiment honnête ? le goût de l’éducation n’a-t-il pas ses
caprices ? N’y a-t-il pas eu un législateur ? Quel est-il ?

- Le sentiment du beau = résultat d’une longue observation qui dispense de l’analyse


- Le goût est antérieur à la connaissance du jugement.
- Le goût cherche le motif de son jugement, mais il ne le trouve pas, il persiste.
- La nature commune a été le premier modèle de l’art : mais le succès qu’a rencontré une imitation d’une nature moins
commune a créé davantage de choix = le choix le plus rigoureux conduisait à la nécessité de rassembler ou de crée une
œuvre qui rassemble toutes les beautés de la nature.

Mais comment on peut avoir de l’unité entre tant de parties empruntées de différents modèles ?

= grâce au temps

- Tous disent que le goût est antérieur à toutes les règles = mais quasiment personne ne sait pourquoi. Le bon goût est
aussi vieux que le monde. Et le temps l’a juste perfectionné.
- S’excuse auprès d’Aristote car il réfute une de ses idées : « il n’est pas possible de déduire des règles exclusives des
ouvrages les plus parfaits, comme si les moyens de plaire n’étaient pas infinis »
- Les règles ont fait de l’art une routine = sont-elles si utiles ou nuisibles que ça ? = elles servent pour les débutants et
nuisent aux génies.
- Les artistes routiniers et imitateurs sont comparés à des pygmées qui entravent leur croissance.
- Réf à Polygnote et micon qui se sont fait connaitre car ils ont produit des innovations techniques et artistiques en
créant une rupture avec la monochromie « quittèrent le camaïeu ».
- Nous avons bien plus d’idées que de mots, plein de choses sont ressenties mais pas nommées. Et ça dans tous les arts.
Or on ne retient presque rien sans les mots. Mais les mots ne sont pas assez précis pour notre ressenti. = comme un
secret, tu le sais/sens mais tu ne peux rien dire.
- Il y a deux types d’hommes :

Celui qui sent bien mais parle mal (quelques fois dans les rues)

Celui qui sent mal et parle bien (très souvent à la cour)

- « Le sentiment est difficile sur l’expression, il la cherche et cependant ou il balbutie ou il produit d’impatience un éclair
de génie ; cependant cet éclair n’est pas la chose qu’il sent, mais on l’aperçoit à sa lueur. »
- Un mauvais mot peut en faire savoir plus que 10 belles phrases.
- Il faudrait une nation dans laquelle on apprend à dessiner comme on apprend à écrire, on l’emporterait sur tous les
autres arts de goût.
- Inventeur = homme de génie
- Nom pour ceux « qui portent les inventions grossières à ce point de perfection qui nous étonne » = homme de génie
(alors que c’est pas du tout la même fonction)

 De la critique
- Est-ce qu’il existe une école où on apprend à sentir ? Si oui où est-elle ?
- On apprendrait à voir le bien et a fermer les yeux sur le mal.
- Il y a une différence entre un raisonneur et un homme raisonnable : l’homme raisonnable se tait souvent ; et le
raisonneur ne déparle pas.
- « Chacun suit son penchant » = Virgile = Si l’observation de la nature n’est pas le goût dominant, n’en attendez rien qui
vaille. Et suspendez encore votre jugement.
- C’est bête de s’empêcher de prendre du plaisir c’est une occupation débile = c’est celle du critique.
- « Un peintre ancien a dit qu’il était plus agréable de peindre que d’avoir peint. Il y a un fait moderne qui le prouve, c’est
celui d’un artiste qui abandonne à un voleur un tableau fini pour une ébauche. »
- Réf au rat des ville & rat des champs : il existe une « fausse délicatesse » qui est funeste à l’art ou affligeante pour
l’artiste, les juges s’arrêtent inutilement devant une œuvre qu’ils estiment « plus précieuse » car ils sont distraits. C’est
un beau tableau, mais c’est toujours inférieur à ce qu’ils pourront voir ailleurs. Et si c’est le motif qui fait fermer la porte
des cabinets de collectionneur d’art.
- Les artistes doivent s’attendre à la critique peut importe s’ils ont un succès haut ou bas, Il faut être « un peu délicat »
comme ça on ne sera pas blessé par la critique que de la défense de nos amis.

 De la composition et du choix des sujets

- Rien n’est beau sans unité


- Et il n’y a pas d’unité sans subordination (sans qu’on s’y force) ça peut être contradictoire mais en fait l’unité nait de la
subordination des parties qui elles-mêmes naissent de l’harmonie qui suppose cette variété.

EX : il y a entre l’unité et l’uniformité une différence d’une belle mélodie à un son continu.

- C’est la symétrie : elle est l’égalité des parties correspondantes dans un tout.
- Elle est essentielle dans l’architecture mais inutile dans les peintures. Il est impossible d’avoir de la symétrie dans les
peintures car elle est détruite par la variété des actions et des positions du corps. Elle n’existe pas dans une figure
qu’elle soit en vie ou en action.

Vie d’une figure Action d’une figure


= corps en repos =
= une figure est en repos car elle a du mouvement
= elle se prête à se mouvoir

Mouvement ne veut pas dire mouvement comme au 21 e


siècle.

- L’harmonie dans un tableau n’est qu’une faible imitation de l’harmonie de la nature et l’effort est surtout de sauver
cette harmonie, et ça caractérise un bon peintre d’un mauvais, il aura un meilleur savoir faire et une meilleure
technique qui va lui permettre de sauver l’œuvre.
- Si on commande un tableau, plus on le détaille plus on est sûr qu’il sera laid. Même si l’artiste est super habile, l’art
reste borné.
- Diderot préfère l’histoire aux fictions.

EX : un centaure c’est plaisant, un homme avec une tête de cheval c’est atroce. On préfère une sirène, mais une femme tête de
poisson comme dans les Kassos non.

EX : Ovide dans les Métamorphose nous montre plein de monstres, mais alors pourquoi je n’aime pas les voir ?

= Parce que mon imagination voit ce monstre qu’un instant, or la peintre fixe l’image de ce monstre et montre à nos yeux la
difformité. La différence entre « il peut-être » à « il est ».

- Notion de « bien séance » : Horace a dit « que Médée n’égorge pas ses enfants devant le public » et un peintre Rubens :
montre une femme sciant la tête d’un homme. Il faut selon Diderot que la peur qu’on veut montrer soit calmée par des
valeurs morales.
- Il y a donc deux qualités essentielles à l’artiste : la morale et la perspective.
EX : la plus belle pensée ne peut plaire à l’esprit, si l’oreille est blessée. De là la nécessité du dessin et de la couleur.

- Dans toutes les imitations de la nature il y a deux choses : la technique et la morale, la morale car elle est dans tous les
hommes de goût, et la technique qui n’appartient qu’a l’artiste.
- Et dans ce tableau de nature, il y aura toujours deux qualités : la vérité et l’harmonie.
- Il faut préférer les personnages réels aux symboliques. Car l’allégorie est rarement sublime elle est surtout froide et
obscure.
- Une statue licencieuse peut être plus dangereuse qu’un livre, elle peut détourner des gens de la vertu. Diderot voudrait
que le remord ait un symbole et qu’il soit partout là où un artiste crée.

- La vraisemblance : « si l’intérêt mesure la distance de chacune à l’objet principal, elles seront à leur véritable place. Si
l’intérêt varie leur position, elles auront leur véritable attitude. Si l’intérêt varie leur expression, elles auront leur
véritable caractère. SI l’intérêt varie la distribution des ombres et des lumières, et que chaque figure prenne de la
masse générale la portion relative à leur importance, votre scène sera naturellement éclairée. Si vos lumières et vos
ombres sont larges, et que le passage des unes aux autres soit imperceptible et doux, vous serez harmonieux. »

- La nature peut être sèche mais la peinture ne doit jamais l’être. Ce sont des règles dans l’art et sa pauvreté a distingué
les couleurs (couleurs amies et couleurs ennemies) = il y des coloristes qui ont malgré tout oublié leur distinction.

- Il est dangereux d’imiter les coloristes et de braver le jugement du goût en se fondant que sur ce qu’on voit.

- Il faut être le disciple de l’arc-en ciel, pas son esclave.

- Il y a deux sortes d’enthousiasmes : celui d’âme et celui du métier : sans l’un le concept est froid et sans l’autre
l’exécution est faible. Leur union rend l’ouvrage sublime.

- Toute composition digne d’éloge est une imitation parfaite de la nature, Diderot n’a jamais vu ça, mais ça existe selon
lui.

- L’art a trois unités : De temps = lever ou bien coucher du soleil. De lieux = un temple, une forêt, une chaumière, place
publique. D’action = Christ allant vers la crucifixion ou sortant du tombeau ou se montrant aux pèlerins d’Emmaüs.

- Balance de la composition : « c’est de regarder la largeur du tableau comme un levier, regarder pour nulle la pesanteur
des figures placées sur le point d’appui, établir l’équilibre entre les figures placées sur les bras et augmenter/ diminuer
les efforts de part et d’autre en raison inverse des éloignements. »

- Il est possible de savoir si un peintre a eu besoin d’utiliser un modèle ou s’il a un savoir-faire. On le voit au
positionnement du corps, le moindre mouvement produit des rondeurs là où il est censé avoir des plats et des plats là
où on doit avoir des rondeurs.

- Il y a différent repos : le repos de l’esprit, des couleurs (ternes ou brillantes), des ombres, de l’oeil.

Ordre de dierot pour faire la description d'un tableau : si il


fait autrement c'est que le soit la description est mauvaise,
soit le tableau est mauvais.

le sujet perso autres perso expressions/ coloris / l'impression


principal caractères accessoires d'ensemble

Apparence concave : s’il y a un sujet qui occupe le devant de la scène, alors le fond se terminera en un espace vaste et presque
illimité.

Apparence convexe : s’il y a un paysage qui est le sujet principal, l’espace est nu sur le devant et il occupe et termine le fond.
EX : c’est concave (Rubens – la nuit du Corrège)

- Sans harmonie/ subordination on ne peut regarder l’ensemble de la toile, notre œil est obligé de sautiller dessus.

 De l’antique

- Les exercices (sport) embellissent les corps et rendent la beauté populaire. ( 2 effets secondaire du sport)
- Et donc si c’est honteux d’être un modèle (corporel) pour l’artiste, il ne peindra jamais quelque chose de beau ou très
rarement.
- Question : « il est certain que plus les parties fatiguent, plus les muscles se gonflent et se détachent. Un lutteur de
profession n’a pas le bras droit aussi arrondi, aussi coulant que le bras gauche. Si vous le peignez, corrigerez-vous ce
défaut ? »
- Ce qui plait à Diderot c’est surtout les œuvre où on peut apercevoir des gens souffrir sans se plaindre.
- Diderot pense qu’il est rare de trouver une figure qui n’a qu’un seul et unique caractère, car en effet dans une figure on
peut y voir des multiples émotions comme l’ironie, le cynisme, la brusquerie, la fausse douceur etc … Mais le plus
important pour l’artiste est de montrer la passion dominante, et si bien qu’il faut qu’on n’ait pas besoin de démêler
d’autres passions.
- « Les yeux disent une chose, la bouche en dit une autre, et l’ensemble de la physionomie une troisième »
- Affirme que Raphael à vu le dieu du peintre / « Dieu » car c’est un guide. Tandis que Michel ange a dû voir moise car il
n’est pas ce guide, selon Diderot.
- Il faut du temps pour apprendre à regarder un tableau, et encore plus pour juger une gravure.

 De la grâce, de la négligence et de la simplicité

- Il y a de la grâce dans la personne et dans l’action.


- « Tout ce qui est commun est simple, mais tout ce qui simple n’est pas commun. La simplicité est un des principaux
caractères de la beauté ; elle est essentielle au sublime »
- L’originalité n’exclut pas la simplicité.
- Les raccourcis sont savants mais ils ne sont rarement agréables. Le négligé d’une composition et un gâchis.
- Il y a des nonchalances avec grâces et d’autres sans.
- « Les beaux paysages nous apprennent à connaître la nature, comme un bon portraitiste qui nous apprend à connaître
le visage de notre ami. »
- Il y a des négligences diligentes, elles ont lieu dans tous les beaux-arts ou tous les genres d’imitation. Mais la nature
n’en n’a pas, donc que sont ces négligences ?
- La nature n’est jamais négligée car quelque soit l’objet qu’on veut imiter, « il est comme il doit être et le résultat des
causes dont il a éprouvé les actions. »

 Du naïf et de la peinture

- Naïf pour Diderot = simplicité/ innocence, la vérité et l’originalité d’une enfance heureuse qui n’a point été contrainte.
- Le naïf est essentiel à toutes les productions. Il se retrouve dans tout ce qui est beau. « C’est la chose, la chose pure
sans la moindre altération. »
- « Tout ce qui est vrai n’est pas naïf, mais tout ce qui est naïf est vrai, mais d’une vérité piquante, originale et rare. »
- « La manière est dans les arts ce que l’hypocrisie est dans les mœurs » « tu veux être vrai mais tu ne l’es pas »

 De la beauté

- Au moment où l’artiste pense à l’argent il perd le sentiment du beau

 Des formes bizarres

- … esclavage ???

 Du costume

- Il y a des distinctions dans les vêtements que les artistes ne doivent pas forcément retranscrire ces distinctions. (Selon
Diderot)

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