100% ont trouvé ce document utile (1 vote)
291 vues17 pages

Gestion Techniques Des Spéculations Agricoles

Transféré par

mohamedorou90
Copyright
© © All Rights Reserved
Nous prenons très au sérieux les droits relatifs au contenu. Si vous pensez qu’il s’agit de votre contenu, signalez une atteinte au droit d’auteur ici.
Formats disponibles
Téléchargez aux formats DOCX, PDF, TXT ou lisez en ligne sur Scribd
100% ont trouvé ce document utile (1 vote)
291 vues17 pages

Gestion Techniques Des Spéculations Agricoles

Transféré par

mohamedorou90
Copyright
© © All Rights Reserved
Nous prenons très au sérieux les droits relatifs au contenu. Si vous pensez qu’il s’agit de votre contenu, signalez une atteinte au droit d’auteur ici.
Formats disponibles
Téléchargez aux formats DOCX, PDF, TXT ou lisez en ligne sur Scribd
Vous êtes sur la page 1/ 17

R dan

ORGANISATION ET G ESTION TECHNIQUES DES SPECULATIONS AGRICOLES

Chapitre - 1 : Oganisation technique des spéculations

1-1 : Assolement, succession et rotation culturale

1.1 Définitions :
Assolement : c’est la répartition des cultures dans l’espace en exploitation. La surface
ou parcelle réservée à une culture au cours d’une campagne agricole est appelée sole.
La rotation culturale : c’est une succession ordonnée et rationnelle des cultures sur une
parcelle donnée. Si l’ordre et la nature des cultures ne sont pas conservés, on parle alors
d’une simple succession de cultures sur ladite parcelle
Schéma d’assolement : La succession des cultures ou des groupes de cultures
suivant la rotation s’appelle le schéma de l’assolement. Par exemple, un
assolement à sept soles peut avoir le schéma suivant : 1) Cotonnier, 2) Sorgho,
3) Arachide, 4) Millet à chandelles, 5) Arachide, 6,7) plantes fourragères plus
engrais verts.
Tableau de rotation : Le plan de l’établissement des cultures et des jachères
pour la période de la rotation est appelé tableau de rotation.
5 Exemple d’un tableau de Rotat
6 Rotation culturale en assolement à six soles

S 198 198 198 198 1989 1990


oles 5 6 7 8
I Coto Sorg Arac Mille Arachid Engrai
nnier ho hide t à e s verts
chandelles
II Sorg Arac Mille Arac Engrais Coton
ho hide t à hide verts nier
chandelle
II Arac Mille Arac Engr Cotonni Sorgh
I hide t à hide ais verts er o
chandelles
I Mille Arac Engr Coto Sorgho Arachi
V t à hide ais verts nnier de
chandelles
V Arac Engr Coto Sorg Arachid Millet
R dan

hide ais verts nnier ho e à chandelles


V Engr Coto Sorg Arac Millet à Arachi
I ais verts nnier ho hide chandelles de

Sole (champ) hors rotation. Le maintient des plantes vivaces et annuelles en


assolement au cours de plusieurs années présente de grandes difficultés,
aussi les cultive- t-on hors de l’assolement. Le champ temporairement exploité
hors de l’assolement est appelé Sole (champ) hors rotation. Sous les
tropiques, les jachères prolongées, les terres sous les herbes vivaces, les
bananiers, la canne à sucre, le maïs et sous d’autre cultures peuvent être
considérées comme champ hors rotation.

1.2 Justifications de l’assolement

La pratique de l’assolement est fondée par cinq raisons essentielles :

1) Exploitation équilibrée des éléments fertilisants du sol


2) Exploitation judicieuse des ressources hydriques et minérales du sol : la succession
sur la même parcelle des plantes à enracinement superficiel et les plantes à
enracinement profond permet l’exploitation de toute l’épaisseur du sol pour la
fourniture d’eau et des éléments fertilisants.
3) Lutte contre les parasites animaux et végétaux : la plupart des insectes, des
acariens, des nématodes, des champignons et autres parasites inféodés aux plantes
cultivées leur sont spécifiques. La rotation des cultures permet de rompre le cycle de
développement de ces parasites
4) Lutte contre les herbes sauvages : du point de vue de leur comportement vis-à-vis
des plantes adventices, les plantes cultivées annuelles sont classées en :
- Plantes étouffantes (dont le développement limite le développement des herbes
sauvages)
- Plantes salissantes (qui ne favorisent pas les travaux de désherbage)
- Plantes nettoyantes ou plantes sarclées (dont la culture autorise le travail superficiel
du sol)
5) Gestion rationnelle du travail et limitation des risques d’exploitation : la pratique de
l’assolement permet d’avoir dans l’exploitation agricole des cultures à biologies
différentes
R dan

1.2 Organisation dans l’espace des cultures en association

1.3.1 Association des cultures

L’association des cultures est pratiquée dans beaucoup de régions tropicales,


particulièrement en Afrique. L’association permet de réaliser à l’échelle de la parcelle le
même principe d’occupation de l’espace que celui mis en œuvre par l’assolement à
l’échelle de l’exploitation entière notamment en ce qui concerne les caractéristiques des
plantes à associer. Ainsi, l’agriculteur pourra envisager dans une même parcelle la
culture des groupes de plantes suivantes :

- Plantes à racines pivotantes à racines fasciculées ;


- Plantes exigeantes et plantes améliorantes
- Plantes d’origine botanique différentes
- Plantes salissantes et plantes étouffantes ;
- Plantes à architectures et cycles végétatif végétatifs différents, dont les organes
aériens ne peuvent se gêner mutuellement et dont les périodes de semis et de
récolte ne coïncident pas

Dans sa mise en œuvre pratique, l’association des cultures peut revêtir plusieurs
formes :

 Culture dérobées : une ou plusieurs espèces végétales sont mises en place dans une
culture préalablement installée, de telle manière que la phase de développement
initiale de ces plantes coïncide avec le stade final du cycle de développement de la
première culture ;
 Culture intercalaire ou row intercropping dans laquelle les lignes d’une espèce
alternent avec les lignes de l’autre espèce dans la même parcelle ;
 Culture en bande alternées ou strip intercropping qui consiste à réaliser dans la
même parcelle des bandes de deux ou plusieurs lignes d’une même espèce, chaque
bande alternant avec les bandes d’une ou de plusieurs autres espèces cultivées ;
 Culture en mélange ou mixte: les pieds de deux ou plusieurs espèces poussent
simultanément dans la même parcelle sans un arrangement spécial particulier

1.3.2 Jachère et friche :

La jachère et la friche sont deux modalités de mise au repos des terres.

La mise en jachère consiste à laisser reposer les parcelles pendant un certain temps sans
leur faire produire une récolte, tout en leur consacrant cependant un certain nombre de
R dan

façons culturales. La durée de la jachère est normalement limitée à une campagne agricole
pour que l’agriculteur puisse l’intégrer dans l’assolement au même titres que les plantes
cultivées.

La jachère en tant que précédent cultural : des conditions climatiques dures lares de grandes
étendues de terres disponibles et un niveau relativement bas de développement des forces
productives dans les pays de l’Afrique tropicale y ont conditionné l’usage des jachères de
longue durée en tant que moyen permettant d’améliorer la fertilité du sol.

Sous les climats secs la jachère vise essentiellement à constituer et à garder dans le sol une
réserve d’eau au profit des cultures qui viendront sur la parcelle après la jachère : la jachère
est alors nue et travaillée. dans la pratique, le sol est labouré aussitôt la dernière récolte
terminée, en vue de favoriser la germination des graines des espèces adventices. Après
germination, un second labour permet d’enfouir les jeunes plants et d’ameublir le sol pour
faciliter l’infiltration et le stockage de l’eau. De plus, dans les régions où les pluies sont rares
et espacées, des façons culturales superficielles répétées sont pratiquées pour réduire les
pertes d’eau par évaporation.

Sous climat humide, la jachère travaillée occasionne l’érosion intense du sol, la couche
arable étant entraînée par les eaux de pluie. L’effet recherché sous climat humide est de
reconstituer le stock d’humus dans le sol tout en limitant l’érosion. Alors pendant la durée de
la jachère le sol est couvert d’une végétation naturelle ou plantée. La couverture végétale
est enfouie grâce à des façons culturales appropriées avant la culture suivante. Si la qualité
de la végétation naturelle n’est pas satisfaisante, une culture d’engrais vert est pratiquée
pour protéger le sol contre l’érosion

1.3.3 La friche : c’est une parcelle qui, après un long cycle d’exploitation sans restitution des
éléments fertilisants, est laissée au repos et abandonnée pour plusieurs années sans porter
aucune culture et sans recevoir aucune façon culturale.

La pratique de la friche contraint l’agriculteur au nomadisme agricole possible seulement si


celui-ci dispose de grandes superficies de terre.

En raison des pressions démographiques et de l’insuffisance des terres les agriculteurs des
régions tropicales sont amenés à réduire le temps de repos des terres en friche et à assister
par conséquent à la chute du capital de fertilité des sols et leur dégradation progressive

1.4 Pratique de l’assolement :

Dans la pratique, le type d’assolement qui convient à une situation particulièrement dépend
du type de climat, du type de sol et de la spécialité économique de la région (région
R dan

céréalière, région cotonnière, etc). La pratique de l’assolement est nécessairement associée


à l’apport de la fumure organique et minérale devant suppléer à l’absence de longues
périodes de repos des terres et permettre d’envisager en tête d’assolement la culture la plus
exigeante, laquelle bénéficie, la première, de l’effet de la fumure.

Le rôle fondamental des techniciens de l’agriculture est celui d’assister les agriculteurs dans
leurs processus de décision et non de définir ce que doivent être ces décisions. Les
programmes doivent alors être élaborés par la base et le sommet doit aider à la réalisation
des différents projets (SEBILOTTE, 1987). De nos jours, les contraintes et les besoins des
populations ont connu de profondes mutations mais les concepts et les méthodes
d’approche de travail n’ont pas évolués en conséquence à cause du sous-développement.

Chapitre-2 : Gestion technique des soles

Les opérations de mise en état du sol sont : le défrichage (ou déboisement) et les
labours (ameublissement du sol, hersage etc)

2.1 Les défrichements

Les technologies à mettre en œuvres en matière de défrichement ou de


déboisement varient suivant les zones climatiques.

Dans les zones subhumides et semis -arides, caractérisées par les volumes limités
de matière végétale sur le terrain, le défrichement se réduit à l’abattage des arbustes au
cours de la saison sèche et à leur débitage en bois de feu ou bois à charbon, et en perches
et piquets particulièrement utiles dans les périmètres agricoles.

Si l’utilisation de moyens mécaniques est envisagée pour la suite du travail du sol, le


défrichement doit être complété par essouchement. Dans le cas contraire l’essouchement ne
s’impose pas ; l’agriculteur doit préserver quelques arbustes (25- 40) pouvant fournir de
l’ombrage, des perches et des piquets, et contribué à réduire la vitesse du vent au niveau
des parcelles. Même en situation de défrichement intégral pour les besoins de la culture
mécanisée, l’agriculteur a plus grand intérêt à laisser des arbustes autour des parcelles.

La pratique traditionnelle de l’incinération des abattis doit être évitée si la végétation


herbacée n’est pas particulièrement abondante. Au cas ou l’incinération s’impose, les feux
allumés doivent être soigneusement contrôlés aux fins d’épargner les herbes tendues et
feuilles qui, laissées à même le sol ou enfouies, constitue un bon paillis dont la
décomposition lente contribue à l’enrichissement du sol en humus. En zone humide, le
R dan

déboisement est une opération plus difficile pouvant être exécutée avec incinération ou sans
incinération.

2.2 Avantages et inconvénients des deux méthodes de défrichement


Le défrichement avec incinération est la méthode la plus simple. Les cendres
végétales provenant du brûlis apportent au sol un peu de potasse et de chaux. Cependant, il
présente de graves inconvénients. En particulier il entraîne un important gaspillage de
matière organique perdu pour les plantes cultivées, et livre le sol dénudé à l’action du soleil
et à toutes les formes d’érosions.

Le défrichement sans incinération est plus difficile à exécuter. Il demande beaucoup


plus de temps et revient plus cher. Mais le sol est protégé du soleil et de l’érosion et
bénéficie de l’apport de matière organique issue de la décomposition des haltes.

Une méthode mixte peut réunir les avantages des deux méthodes sans en avoir
tous les inconvénients. Elle consiste à déblayer sommairement le terrain par un léger
flambage à feu couvrant avant le dessèchement des abattis. Seuls quelques menus
éléments subissent l’action du feu.

Le reste du matériel végétal non brûlé est rassemblé en andains dans les interlignes
et dans les espaces de séparation. La méthode mérite une attention particulière, car les feux
accidentels ou ceux allumés par les chasseurs peuvent anéantir tous les efforts consentis
pour préserver la matière organique.

2.2 Les labours

Le labour consiste à retourner le sol par bandes successives sur une plus ou moins
grande profondeur. Le labour se justifie par quatre effets fondamentaux.

1) Le retournement du sol qui permet de ramener à la surface les couches


inférieures qui, exposées aux agents atmosphériques, subissent des modifications
profondes favorables à la physiques, à la chimie et à la biologie du sol. De même le
retournement du sol remet en profondeur les couches superficielles appauvries par la
culture précédente et colonisée par les semences des plantes adventices qui entrent des
lors en dormance.

2) Le labour ameublit le sol et accroît sa porosité. Par voie de conséquence :

- L’infiltration de l’eau est facilitée et l’aptitude du sol à emmagasiner des réserves d’eau
pour la plante est accrue,
R dan

- L’aération de sol est améliorée et l’activité des micro-organismes se trouve stimulé.

- La pénétration des racines est facilitée.

3) Le labour contribue à la destruction et à l’enfouissement des herbes sauvages.

4) Le labour aide à l’enfouissement du fumier et des amendements humiques.

6.3.1. Classification des labours

Les labours peuvent être classés d’après leur profondeur et leur forme

a) Classification d’après la profondeur

- Les labours légers ou superficiels, de 8 à 12cm de profondeur, ils sont préconisés sur les
sols sableux légers. Ils sont utilisés également pour effectuer le déchaumage après une
culture de céréales.

- Les labours moyens ou ordinaires dont la profondeur est comprise entre 12 et 25cm. C’est
le type de labours le plus courant. Ils sont indiqués pour l’enfouissement du fumier.

- Les labours profonds ou labours de déplacement, de plus de 25cm de profondeur.

Ils permettent de retourner le sol sur une grande profondeur et de mélanger la couche sous-
jacente et la couche arable. Les labours profonds sont utilisés surtout pour la mise en culture
des nouvelles terres.

b) D’après leur forme on distingue :

-Le labour à plat, c’est la forme de labour dans laquelle la terre et toujours versée du
même côté, la bande de terre découpée par la charrue étant retournée dans la raie couverte
avec le paysage précédent. Le champ labouré présente un aspect plat, sans aucune raie
vide.

- Le labour en planches ; il consiste à diviser le terrain en planche de 10 à 20mètres


de largeur séparées par une raie vide ou dérayure. Si le terrain est très humide et de pente
modérée, les planches sont orientées dans le sur de la pente pour faciliter l’écoulement des
eaux. Mais en cas de pentes trop fortes, le labour est fait perpendiculairement à la pente
pour éviter les dégâts d’érosions.
R dan

Les planches sont établies soit en adossant, soit en refendant :

* En adossant, le labour commence par le milieu de la planche les deux premiers


bandes sont adossées l’une contre l’autre dans l’axe de la planche. Le labour est fait en
tenant autour de ces deux premières bandes jusqu’à ce que les bords de la planche soient
atteints (voir schéma livre agriculture).

* En refendant, l’opération commence par les bords de la planche et progresse


jusque dans l’axe de celle-ci où se situe la dérayure.

- Le labour en billons : Il correspond à un labour en planches dans lequel les


planches sont étroites, conférant au terrain labouré un aspect bosselé.

Les billons sont séparés les uns des autres par des dérayures.

Dans les pratiques manuelles traditionnelles, notamment dans les régions


tropicales. D’Afrique, le billon est constitué couramment de deux bandes de terres
adossées, exécutés à la houe ou à la daba.

- Le labour en buttes : Il consiste à confectionner sur le terrain des buttes sur le


terrain des buttes ou petits amoncellements de terre meuble, constitués e
plusieurs bandeaux de terre adossée autour d’un axe d’un axe central. C’est
la forme de labour qui offre à la plante le plus volume de terre en système de
cultures tropicaux. Le labour en buttes est souvent réservé aux cultures à
tubercules et racines alimentaires, surtout aux ignames.
 Le pseudo –labour :

C’est un travail superficiel du sol qui consiste à émietter finement la terre en place
sans retourner le sol. Il assure le mélange des éléments de la couche travaillée et la mise en
petits morceaux des matières végétales diverses (couverture herbacée du sol, engrais vert,
chaumes de céréales etc.) Le pseudo labour est recommandé sur les terres légères à la
place de labour proprement, pour limiter les dégâts de l’érosion.

Les appareils de pseudo labour sont les engins rotatifs actionnées par les la prise de
force d’un tracteur. Les deux appareils les plus utilisés dans les régions tropicales sont : le
Rotavator et la fraise rotative.

 L’ameublissement superficiel
R dan

Après le labour, la couche superficielle du sol est constituée de mottes de terre plus
ou moins volumineuses et plus ou moins compactes. Il convient d’émietter ces mottes par la
façon superficielle, de manière à constituer une couche de terre fine, homogène et sans
discontinuité, destinée à recevoir semences.

- Les sols labourés à la charrue se présentent en bandes de terre parallèles ;


l’ameublissement superficiel s’effectue perpendiculairement à ces bandes : on
dit que l’ameublissement superficiel est croisé par rapport à la direction du
labour. A l’occasion de cette opération, les engrais minéraux peuvent être
appliqués et enfouis à des faibles profondeurs.
- 3 Quand labourer ?
- La facilité d’exécution du laboure et son efficacité dépendent de l’état du
sol notamment de son humidité. D’une manière générale, les terres légères
peuvent être labourées en tout temps; les terres lourdes sont par contre,
difficiles à travailler lorsqu’elles sont trop sèches ou trop humides. Mais même
sur les terres légères, un labour donné en sol trop sec expose la terre à
l’érosion éolienne. C’est pourquoi il vaut mieux attendre que la terre ait reçu
une pluie importante pour entreprendre le labour (au moins 50mmde pluie si
la saison sèche a été longue).
- Il ne faut cependant pas labourer immédiatement après une forte pluie, ais
attendre que le sol se soit quelque peut asséché, si non la terre colle aux
instruments et donne lieu à des mottes lisses et compactes, successibles de
durcir sous l’effet de l’évaporation, et de se prêter difficilement à tout
ameublissement ultérieur : A défaut d’une expérience personnelle pour
apprécier le moment opportun, les jeunes agriculteurs peuvent se contenter
d’envisager le labour aux moins deux ou trois jours après une bonne pluie.
2.3 Comment exécuter les labours ?
a) Le labour manuel :
Le labour manuel est pratiqué dans les régions tropicales à l’aide d’une bêche, d’une
fourche à bêcher ou d’une pioche à fer large ou houe, sur de petites surfaces (potagers),
ou encore à l’aide des instruments aratoires traditionnels bien adaptés aux conditions
locales (houe, daba, etc.)
Le labour à la bêche : La bêche enfoncée en position légèrement inclinée découpe dans
le sol un bloc de terre que l’on retourne de manière que la couche superficielle du sol se
retrouve au fond de la jauge. La jauge est une ouverture de tranchée large de 30cm
environ de large et dont la longueur est égale à la largeur du terrain à labourer. La
pénétration de la bêche dans le sol est favorisée en aidant du pied (voir livre le potage)
R dan

Au cours de l’exécution de labour à la bêche, les mottes de terre sont prises avec le fer
de bêche et les éléments trop grossiers sont éliminés. Le labour à la bêche trouve sur
application dans les jardins potagers et les pépinières.
Le labour à la houe : Il est appliqué au billonnage et s’exécute en position courbée et à
reculons, l’opérateur ayant au départ le dos tourné au sens de progression du travail. Le
retournement de la bande de sol s’opère d’un côté, dans le sens aller, et du côté opposé,
adossé à la première bande, au cours du paysage retour.
Le sous -solage ou fouillage consiste, après un labour à travailler les couches inférieures.
Le sous-solage a l’avantage de permettre l’allongement des racines en profondeur et
d’augmenter ainsi le volume de terre dont disposent les plantes, sous avoir
l’inconvénient, comme les labours profonds, à ramener du substrat inerte à la surface du
sol.
Le sous - solage s’exécute avec une charrue spéciale, la sous-soleuse, comportant un
bâti portant plusieurs griffes fouillasses.

Chap-3 : Gestion technique des spéculations

3.1 Le semis :

Le semis ou ensemencement consiste à déposer dans le sol en condition favorable à la


germination, les graines ou semences.

3.1.1 Modes de semis :


Suivant le cas l’agriculteur adopte :
- Le semis direct appliqué aux espèces de grande culture (maïs, niébé, mil,
arachide…..)
- Le mode de semis indirect (semis en pépinière suivis du repiquage), qui
s’applique aux espèces maraichères et aux espèces arbustives ou
arborescentes (laitue, poireau, agrumes, manguier, etc.)
Le semis direct : Il peut être manuel comme mécanique.

Le semis direct manuel : Il comprend le semis à la volée (distribution des semences


en vrac), le semis en ligne ou en rayon (dépôt des semences à intervalles réguliers dans
de petits sillons ou lignes ou rayon), le semis en poquets (dépôt de plusieurs graines
ensemble dans les trous ou poquets régulièrement ouverts.)

Le semis direct mécanique : Il permet à l’agriculteur de réaliser des économies de


temps et de main d’œuvre mais il exige au préalable une préparation soigneuse du
terrain (défrichement, essouchement) pour faciliter le passage des semoirs. Les semoirs
sont à traction animale ou mécanique. Les semoirs les plus communs sont les semoirs
en lignes à nombre de rangs d’autant plus élevé que la puissance de traction disponible
est grande
Chaque semoir comprend : la trémie, le distributeur et l’ensemble de mise en terre

2. Le semis indirect : Il est fait de :


R dan

Le semis en pépinière : Il appartient au groupe des semis manuels. Les graines sont
semées à forte densité sur des planches ou dans des containers adaptés dénommés
germoir. Les jeunes plants sont repiqués à écartement plus grand dans une parcelle
consacrée, la pépinière, où des soins intensifs leur sont apportés jusqu’à l’âge requis
pour la mise en terre définitives ou plantation. Le semis en pépinière permet à
l’agriculteur d’éliminer les plants chétifs et de réserver à la plantation les plants
vigoureux, à système racinaire bien développé.

Le repiquage : Le succès de cette opération dépend de l’aptitude de l’agriculteur ou du


pépiniériste à respecter une démarche rigoureuse :

- Choisir une journée fraiche (tôt le matin ou mieux en fin d’après midi)
- Arroser abondamment pour faciliter l’extraction des plants
- Identifier les plants à repiquer (jeunes, sains et bien vigoureux)
- A l’extraction, conserver une motte de terre autour des racines
- Habiller les plants (supprimer à l’aide de sécateur les extrémités des racines
et des feuilles pour favoriser la rhizogénèse et limiter la transpiration
- Bien orienter les racines et maintenir le collet au niveau du sol lors de la mise
en terre
- Refermer le trou en assurant un bon contact des racines avec le sol
- Arroser abondamment les plants repiqués
- Assurer un arrosage quotidien

3.2: Entretien après semis ou plantation

1. Lutte contre les mauvaises herbes

1.1 Le sarclage : C’est une opération de nettoyage du sol dont le but est de débarrasser celui-ci
des herbes sauvages ou plantes adventices par les moyens mécaniques

1.2. Autres procédés de lutte : On a les moyens préventifs et les moyens curatifs

i- Les moyens préventifs : Ils consistent essentiellement à :

- Utiliser les semences propres (exemptes de graines d’adventice)


- Ne pas incorporer des résidus de triage et de battage au fumier ou au
compost

ii- Les moyens curatifs :

- Choix d’un assolement judicieux (alternance des plantes salissantes et des


plantes nettoyantes ou étouffantes)
- Emploi de désherbants chimiques (herbicides sélectifs ou totaux)
- NB : à forte dose tous les herbicides perdent leur effet sélectif, il est
nécessaire avant tout usage de consulter les services phytosanitaires

La protection phytosanitaire : Ensemble des opérations agronomique effectuées en vu de


lutter contre les ennemis de nos cultures. Il s’agit notamment : Des maladies des insectes
des acariens, des rongeurs et des champions microscopiques. On distingue essentiellement
R dan

deux méthodes de lutte : Méthode préventive et la méthode curative. Dans toutes ces
méthodes, l’on utilise soit des substances chimiques de synthèse (insecticides, acarides,
fongicides, et autres) soit des substances naturelles (extraits et poudre de plante etc.).De
nos jours, la lute intégré (combinaison des deux méthodes de lutte) et la lutte biologique
(utilisation des insectes prédateurs) sont conseillées

Chapitre-4 : gestion socio-économique de l’entreprise agricole

4.1 : Concept traditionnel de l’entreprise agricole tropicale

Dans les pays tropicaux, la mission principale des paysans était de perpétuer les traditions
établies autour des différentes spéculations et des espaces naturelles à la postérité. La
société était régie par les dispositions suivantes :

- Tous les biens (terres, produits etc.) appartiennent à la collectivité ;


- Pas de revenu salarial pour les services rendus à lui-même ainsi qu’aux autres
intervenants ;
- Pas de vision économique franche dans l’agriculture traditionnelle.

Le seul avantage que présente ce concept est le fait qu’il n’existe pas d’individualisme dans
la société. Mais il faudra remarquer que ce concept ne permet pas une évolution
économique de la société car, il n’existe pas de concurrence ni de dispositions économiques
concrètes et l’on est en présence d’une agriculture de subsistance.

4.2 Nouvelle approche de l’entreprise agricole tropicale

L’entreprise agricole tropicale, d’aujourd’hui et de demain, doit :

- Situer les responsabilités de chaque acteur dans l’exploitation ;


- Déterminer les salaires en tenant compte des attributions de chaque personne, des
charges techniques et administratives, des traitements versés aux agents extérieurs ;
- Déplacer le centre d’intérêt de la collectivité puis créer une entreprise dynamique ;
- Conserver le périmètre agricole et pérenniser les activités (agriculture intensive) car
l’époque est révolue où l’on peut aller de parcelle en parcelle pour pratiquer
l’agriculture à cause du problème démographique.

L’élément fondamental, de l’entreprise agricole tropicale d’aujourd’hui, c’est le capital


foncier ; ce nouveau concept ne laisse pas la place à l’improvisation et à l’empirisme. La
pression démographique a des effets négatifs sur la conservation de la fertilité du sol : non
restitution des éléments fertilisants exportés par les récoltes ; les outils fondamentaux de
travail du sol ne sont plus efficaces sans oublier les adversités naturelles et les facteurs de
dégradation du milieu qui sont particulièrement actifs.
R dan

L’agriculture doit fonder ces actions sur la science, l’art, le bon sens et la raison car
l’entreprise agricole est conçue pour créer de la valeur ajoutée.

4.3 Revenu salarial des agents d’exploitation agricole

a)- Revenu salarial du personnel agricole : On désigne par personnel agricole, toute
personnes physiques dont l’entreprise utilise les services (étrangers, membres de la famille,
autochtones etc.).

le salaire de ces personnes ressources doit être fixé en tenant compte du niveau de vie dans
le milieu considéré ; car il serait erroné de ne pas tenir compte des conditions socio-
économiques et de la prospérité de l’entreprise.

Il est conseillé d’utiliser, le moins possible, les travailleurs saisonniers car ils reviennent en
général plus chers à l’entreprise et aussi, il est difficile de prévoir le montant à allouer à leurs
services.

b)- Revenu salarial de l’exploitant (le créateur de l’entreprise) :

L’exploitant n’est pas le propriétaire exclusif de l’entreprise. Il ne doit donc pas s’approprier
les revenus de la production mais doit se fixer un salaire dans les normes réelles du revenu
total de l’entreprise.

4.4 Spéculations agricoles et choix technologiques :

a)- Spéculation agricole : l’une des œuvres fondamentales dans l’exploitation agricole, c’est
le choix des spéculations en tenant compte des conditions physiques (climat et sol), des
caractères biologiques de la plante (espèce et variété) puis des conditions du milieu, la
disponibilité de la main d’œuvre, les débouchés. L’on ne doit pas oublier la mission
fondamentale de l’agriculteur qui a été de tous les temps, de nourrir les humains et les
animaux. Donc le choix d’une spéculation donnée n’est valable que si elle est techniquement
possible, socialement souhaitable et économiquement rentable

b)- Choix technologique :

en Afrique et dans de nombreux pays tropicaux, c’est un handicap et une situation très
difficile à gérer. Il n’existe pratiquement pas de technologie propre dans ces zones. Toutes
les innovations proviennent de l’étranger (Europe, USA etc.) et sont propres au
développement socio-économique de ces régions ; ce qui fait que leur utilisation cause
R dan

beaucoup de problèmes. Sur ce le transfère de technologie d’une réalité socioculturelle à


une autre ne peut réussir que si les exigences suivantes sont respectées :

- L’utilisation de ces technologies ne doit pas engendrer des problèmes nouveaux,


mais permettre une amélioration significative dans la communauté d’adoption ;
- Les conditions normales d’utilisation doivent respecter les normes socioculturelles en
vigueur dans ce milieu ;
- Les modalités d’acquisition des technologies et les normes d’utilisation doivent tenir
compte du pouvoir économique (pouvoir d’achat moyen et de payement) des
utilisateurs.

En général, les pays tropicaux sont considérés comme des consommateurs de technologie.
Mais ces technologies n’ont pas pu jusque là remplacer même partiellement les pratiques
traditionnelles de production, faute d’inadéquation. La meilleure orientation serait de
chercher à améliorer les techniques existantes sans les changer radicalement.

4.5 Simulation des résultats d’exploitation unitaire des spéculations potentielles

a)- Eléments de gestion technique des spéculations végétales :

Ce sont toutes les opérations et actions menées ou effectuées au cours du déroulement du


processus de gestion des activités d’une exploitation agricole. On distingue :

- Les opérations de mise en état du sol que sont : défrichement, labours,


ameublissements ;
- Achat de matières consommables : engrais, herbicides, pesticide, semences etc. ;
- Les opérations de semis et de récolte (récolte et traitements divers) ;
- Les opérations d’entretien : sarclage, sarclo-buttage, épandage d’engrais, traitements
phytosanitaires et autre ;
- Paiement des salaires des acteurs dans l’exploitation : ouvriers, techniciens,
exploitants etc. ;
- Amortissements des infrastructures et matériels ;
- Provisions pour l’amélioration du capital et des conditions de travail ;
- Frais généraux et fonciers.

Tous les éléments précités ont un coût financier que l’on combine lors du calcul des
différentes charges (en fcfa ou autre) dans l’exploitation.

b)- Résultat d’exploitation unitaire (RUE) :


R dan

c’est le bilan net des charges associées à la mise en œuvre de l’unité de base (ha, are, m 2,
etc.) de la spéculation et des recettes enregistrées durant une année civile dans un milieu
socio-économique donné.

Les charges considérées sont celles qui sont quantifiables sur le terrain.

Les recettes englobent la valeur marchande de tous les produits réalisés sur l’unité de
surface (ha, are, m2, etc)

C)- Charge commune d’exploitation (CCE) :

C’est l’ensemble des dépenses qui concernent tout le domaine mis en exploitation. Ce sont
en général : les frais généraux, les frais fonciers, l’amortissement des infrastructures et
matériel, les salaires des acteurs, les provisions pour l’amélioration du capital et des
conditions de travail. Ces charges doivent être supportées globalement par l’ensemble des
recettes effectuées sur toutes les spéculations entretenues sur le domaine.

d)- Charge d’exploitation unitaire (CEU):

Les charges d’exploitation unitaires recouvrent toutes les charges de main-d’œuvre, heures
d’utilisation des machines, achat de matières consommables. Ces charges sont déterminées
sur l’unité de base de l’exploitation unitaire de chacune des spéculations.

e)- Recette générale d’exploitation (RGE) :

c’est la somme des recettes obtenues de la vente des produits de la récolte et des
prestations (location de matériel, travaux effectués aux tierces etc.)

f)- Excédent d’exploitation unitaire (EEU) :

il est égal à la différence entre les recettes d’exploitation unitaire (REU) et les charges
d’exploitation unitaire (CEU). EEU = REU - CEU

4.5 Détermination de la taille minimale de la superficie occupée par une


spéculation donnée dans le domaine en exploitation

Le domaine en exploitation ou périmètre agricole de l’entreprise regroupe les parcelles


occupées par les cultures, les pistes et routes, les bâtiments et installations diverses.

 Dans un périmètre de monoculture, les différentes parcelles sont consacrées à une


même culture ou spéculation ; alors que dans le cas d’un périmètre de polycultures,
les parcelles portent des cultures différentes.
R dan

 Dans les deux cas, la superficie minimale à consacrer à chaque culture ou groupe de
cultures doit être déterminée avec exactitude pour assurer à l’exploitation une
garantie minimale en matière de sécurité économique

a)- Superficie productive et superficie non productive

La superficie productive ou superficie agricole totale est la somme des superficies destinées
aux cultures. Son importance dépend de la nature des spéculations (caractère plus ou moins
intensif) et du niveau des charges d’exploitation commune (CCE).

La superficie non productive regroupe les superficies occupées par les différentes
installations et aménagements (routes, bâtiments, forages etc.). cette superficie dépend de
la taille de l’entreprise et peut varier de 1 à 7 ha dans les petites et moyennes

NB : l’acquisition de tracteur et de matériel agricole lourd n’est envisageable que si les


exploitations sont capables de consommer individuellement ou collectivement un nombre
minimum d’heure d’utilisation chaque année.

b)- Détermination de la superficie productive :

la superficie productive minimale (SPm) d’un périmètre agricole se définit comme le rapport
des charges communes d’exploitation (en unité monétaire/an) aux excédents d’exploitation
unitaire des spéculations.

Exp : cas d’un périmètre de monoculture : SPm = CCE (en FCFA/an/h sa) : EEU
(enfcfa/an/ha)

Exp : cas d’un périmètre de polyculture : il convient, ici, d’hiérarchiser ces spéculations par
rapport aux contraintes (si elles existent) socioéconomiques les plu des importantes de la
région ; Exp : pénurie de terres, de main d’œuvre, étroitesse du marché, chômage etc. ces
contraintes donnent lieu à des coefficients qu’on affecte aux superficies productives
minimales partielles de chaque spéculation retenue dans le périmètre agricole. Pour une
même exploitation agricole, la somme de ces coefficients est égale à l’unité (égal à 1). Voir
TD

En absence de contraintes majeures ou dominantes, on calcul les indices d’excédent


d’exploitation unitaire (K) qui est, le rapport des excédents d’exploitation unitaire de toutes
les spéculations sur le périmètre agricole.
R dan

EX : soient les excédents d’exploitation unitaire de trois spéculations suivantes : maïs =


EEU ; niébé = EEU2 ; tomate = EEU3

Kmaïs = EEU1 : (EEU1 + EEU2 +EEU3)

Et SPmi = Ki (CCE :EEU1)

NB : dans le cas d’espèce, les superficies par les différentes spéculations sont égales. Voir
TD

Vous aimerez peut-être aussi