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Psychologie Differentielle Delphin

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INTRODUCTION
0.1. NOTES LIMINAIRES
« La nature a horreur de deux choses : le vide et la différence ».
Si le vide, l’absence, intrigue, suscite peur et appréhension, la différence est généralement
source de bien des maux et des conflits dans les relations humaines. Nous acceptons difficilement de
vivre avec ceux qui ne pensent pas comme nous. Nous nourrissons le secret espoir de transformer le
monde en un univers où tout le monde réfléchit, vit mange, bref se comporte comme tout le monde.
Malgré tous nos efforts pour nier la différence, elle s’impose à tous comme une réalité implacable.
Lorsqu’on observe un groupe d’individus, on remarque beaucoup de points communs. Mais,
on note aussi une variété de différences qui modulent le vécu dans la société. Ainsi, tous n’auront pas
les mêmes goûts, n’apprécieront pas les mêmes couleurs, ne manifesteront pas les mêmes réactions
face aux mêmes stimuli et tutti quanti.
L’étude de la variabilité inter et intra-individuelle est devenue une question de premier plan
dans la plupart des sciences. Au sein de la psychologie, chacun se plaît à reconnaître que les
différences individuelles constituent un phénomène fondamental. L’une des questions que l’on est
alors en droit de se poser est celle de la spécificité et de l’identité de la psychologie différentielle, en
tant que disciple et en tant qu’approche.
Tout phénomène psychologique peut être étudié d’un point de vue général ou d’un point vu
différentiel. L’approche générale se centre sur ce que les individus ont en commun, l’approche
différentielle, sur ce qui les distingue.
Ce cours constitue une introduction aux questions que l’on se pose couramment sur le
fonctionnement des individus dans une perspective différentielle. Il comporte quatre axes
thématiques organisés autour de trois orientations en rapport avec les différences (les fondements
théoriques des différences, l’évaluation ou la saisie des différences et l’explication des différences) :
 Les considérations générales sur la psychologie différentielle
 Les facteurs des différences
 Les différences dans les traits de personnalités
 La distribution des différences et les dues à l’âge
0.2. OBJECTIFS DU COURS
0.2.1. OBJECTIF GÉNÉRAL
La différence est inscrite dans la nature intime de l’être et participe du vécu en société. En
cherchant à familiariser l’étudiant (e) avec les principaux concepts, pratiques et bases théoriques de la

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psychologie différentielle notre objectif à travers ce cours est triple : d’abord sensibiliser sur les
aspects inhérents aux différences interpersonnelles ; ensuite montrer les applications principales de la
psychologie différentielle ; enfin attirer l’attention sur les dérives possibles dans les pratiques et
l’interprétation des différences.
0.2.2. OBJECTIFS SPÉCIFIQUES
Le cours vise à rendre l’étudiant apte à :
 Choisir et appliquer les techniques appropriées pour cerner les différences interpersonnelles ;
 Comprendre et interpréter les résultats de recherche portant sur les différences
interpersonnelles ;
 Expliquer les déterminants des différences individuelles concernant les aptitudes cognitives et
la personnalité ;
 Décrire les différences individuelles dans les aptitudes cognitives ; et
 Décrire les différences entre les groupes.

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CHAPITRE UN : LES CONSIDERATIONS GENERALES SUR LA PSYCHOLOGIE


DIFFERENTIELLE

Tout être humain a deux caractéristiques : il est identique à l’autre et il est différent des
autres.

La psychologie expérimentale, qu’elle prenne pour sujet l’homme ou l’animal, est


essentiellement une psychologie générale : elle cherche des lois générales valables pour l’espèce
humaine tout entière, voire, pour l’ensemble des êtres vivants. Mais, certains groupes d’individus et
même tous les individus ne s’adaptent pas de façon identique à une même variation des conditions du
milieu.

La loi, la relation, vraie dans sa forme générale pour l’espèce entière, se diversifie entre
certaines limites lorsqu’on considère des individus ou des groupes différents.

L’étude de ces variations entre individus ou entre groupe constitue l’objet de la psychologie
différentielle.

L’expérience de Weber, au XIXe siècle, constituait déjà un problème différentiel, puisqu’il


« fut frappé par la constance du rapport (de la plus petite différence perceptible) chez un même
individu, et non par sa variation d’un individu à l’autre ».

1.1. LA PSYCHOLOGIE DIFFÉRENTIELLE


1.1.1. DÉFINITION
La psychologie différentielle est une sous discipline de la psychologie, dont l’objet est
l’étude des différences entre les individus, ou groupes, menée dans une perspective scientifique. Elle
a pour objectif d’analyser les différences entre les individus quant à leur manière de fonctionner, à la
fois au niveau cognitif mais également au niveau conatif (affectif).
1.1.2. DIFFÉRENCIATION PAR RAPPORT AUX AUTRES SOUS-DISCIPLINES DE LA
PSYCHOLOGIE
La psychologie a pour objet la description et explication des conduites, des états, et
processus des individus. Cet objet peut être abordé par des méthodes diverses et en adoptant des
points de vue variés. Les choix de méthodes et de points de vue définissent les grandes sous-
disciplines de la psychologie. La psychologie différentielle est l’une de ces sous-disciplines. Elle tient
son mon du psychologue allemand WILLIAM STERN (1900).

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La psychologie différentielle cherche à expliquer le comportement des individus en


s’appuyant sur des méthodes quantitatives pour étudier ces différences.
La prise en compte de l’individualité la distingue de la psychologie expérimentale qui
privilégie la comparaison de moyennes.
Le choix de méthodes quantitatives la distingue de la psychologie clinique, qui privilégie
l’étude de cas singuliers.
La psychologie différentielle considère que la variabilité interindividuelle est un phénomène
fondamental ; à lors que la psychologie générale s’intéresse à ce que les individus ont en communs.
1.1.3. LA PSYCHOLOGIE DIFFÉRENTIELLE ET D’AUTRES BRANCHES DE LA
PSYCHOLOGIE
La psychologie différentielle entretient des liens étroits avec d’autres branches de la
psychologie, notamment :
1. PSYCHOLOGIE CLINIQUE : La psychologie clinique étudie les cas individuels de manière
détaillée, prolongée et compréhensive sans aucune intention comparative et différentielle au départ
ou délibérée par rapport à d’autres individus. Les résultats de la psychologie clinique nous poussent à
constituer le cas comparativement différentiel et typologique.
Les psychologues cliniciens et différentiels étudient les domaines de la personnalité, mais se
différencient sur l’utilisation faite des tests, car le différentialiste les utilise dans une perspective de
recherche comparative. Le clinicien fait quant à lui une utilisation pratique, relativement personnelle
et individuelle, des tests mis au point en psychométrie.
2. PSYCHOLOGIE COGNITIVE : les psychologues cognitivistes et différentiels ont une
approche similaire « ils comparent des groupes, leur domaine d’étude est celui de la cognition
(traitement de l’information).
Cependant, la psychologie cognitive établit des règles générales de fonctionnement
psychologique, tandis que la psychologie différentielle pointe les différences, et cherche donc à
préciser ces règles générales selon qu’on a affaire à tel ou tel individu ou groupe d’individu.
3. PSYCHOLOGIE COMPAREE : La psychologie différentielle étudie la différence entre les
populations appartenant à la même culture mais par contre la psychologie comparée étudie les mêmes
différences mais entre les individus ou groupe d’individus appartenant à des cultures différentes.
La psychologie comparée, c’est la psychologie différentielle culturelle (inter culturelle), elle
peut encore s’appeler la psychologie inter culturelle ou la psychologie différentielle culturelle.

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4. PSYCHOLOGIE DU DEVELOPPEMENT : Elle étudie l’évolution et analyse des changements


développementaux et les différents facteurs qui interviennent sur l’évolution, et leurs interactions.
Ces changements ont lieu durant toute la vie, de la conception à la mort de l’individu.
Selon la théorie LIFE-SPAN, le développement est un processus continu qui se déroule tout
au long d’une vie. De cette théorie trois axes se dégagent :
 L’ontogenèse : développement de l’individu de sa conception à sa mort ;
 La phylogenèse : développement d’une espèce
 La micro-genèse : développement d’un individu dans une situation particulière (Ex. :
apprentissage de la lecture)
5. PSYCHOLOGIE PARTICULIERE DU GROUPE HUMAIN SPECIFIQUE : La psychologie
différentielle par ailleurs est sous forme de la psychologie spécifique de groupes humains particulière
telle que : la psychologie de l’enfant, des garçons et la psychologie des enfants, des filles, la
psychologie des élèves filles et garçons, la psychologie des adolescents, la psychologie des adultes,
des vieillards, des hommes ou du sexe masculin, la psychologie de la femme ou du sexe féminin, la
psychologie des ouvriers ou des agents, la psychologie des chercheurs scientifiques, la psychologie
des handicapés physiques et mentaux, etc.
6. PSYCHOLOGIE GENERALE : La Psychologie générale étudie les manifestations, les
déterminants, les formes et ses mécanismes généraux du comportement de l’être vivant animé et plus
spécialement l’être humain. Elle cherche à savoir comment de manière générale se comportent tous
les êtres humains et pourquoi ils se comportent ainsi dans telle ou telle autre circonstance ou
situation. La psychologie différentielle par contre cherche à savoir comment d’une manière
particulière se comporte tel ou tel autre individu et pourquoi dans une même situation il se comporte
différemment des autres.
1.1.4. HISTOIRE DE LA PSYCHOLOGIE DIFFÉRENTIELLE
La Psychologie différentielle est branche de la psychologie générale qui se base sur les
différences individuelles que d’ailleurs Alfred BINET avait baptisé en 1896 du nom de la
psychologie individuelle. Mais depuis 1921 que William STERN va la doter de cette appellation
actuelle.
La psychologie différentielle est une réalité communément connue de tout être humain mais
l’orientation d’étude psychologique différentielle prend sa source à partir du siècle dernier (19è
Siècle) dans la conception DARWINIENE sur l’évolution des êtres vivants. En effet, cette
conception ou théorie de l’évolution a poussé son attention sur la loi de la sélection naturelle fondée

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sur les différences individuelles qui caractérisent les membres d’une espèce des êtres vivants à savoir
l’espèce végétale, animale, et humaine. Mais la notion explicite des différences comportementales
individuelles fut apparu au début du 19è siècle lorsqu’un astronaute Allemand du nom de BESSEL,
au cours de ses études sur le temps de réaction de ses collaborateurs, il avait constaté que ses derniers
notaient le passage des étoiles au télescope avec la vitesse différente et que chaque observateur
diffère des autres sur la durée du passage d’une étoile sur le méridien. Il caractérise alors ce
phénomène de l’équation personnelle. On admet alors cette équation personnelle, c'est-à-dire cette
différence des individus devrait être alors une constante qu’il faut tenir compte pour rendre les
résultats comparables. Mais on s’aperçoit bien vite que les différences pouvaient dépendre
certainement des autres conditions.
Plus tard, les psychologues expérimentaux généralisent l’expression équation personnelle en
différence individuelle à tous les domaines de la psychologie. Par ailleurs, le statisticien Belge du
nom de QUETELET jouant un grand rôle dans la création de la psychologie différentielle
quantitative. Il fut en effet le premier a appliqué la loi de la distribution normale ou la courbe de
GAUSS surtout sur le plan anthropométrique et socio-psychologique. En plus les travaux de
QUETELET ont influencé le psychologue Anglais Francis GALTON (1822-1911) qui cousin de
DARWIN et avait abordé d’une manière délibérée, systématique et quantitative l’étude des
différences individuelles des hommes. Il est de ce fait considéré comme le fondateur de la
psychologie différentielle dans sa forme quantitative actuelle (F. GALTON).
1.1.5. ETUDE DES DIFFÉRENCES
A. Pourquoi étudier ces différences ?
Dans le domaine du travail : une meilleure connaissance des différences entre les individus
permet la sélection de profils les plus adaptés à un poste.
Dans le domaine scolaire et la formation : une meilleure connaissance des différences permet
une meilleure adaptation de la formation.
Dans le domaine de l’orientation : permet aux individus de mieux se connaître en terme de
motivation, de personnalité, d’intérêts professionnels et personnels et préparer ainsi leur
orientation professionnelle.
B. Comment étudier les différences ?
Aspects théoriques :
a) Comment recueillir les données : observation standardisée de la variabilité, c’est-à-dire mise
en évidence, choix des différences à étudier fait appel aux étapes suivantes :

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1. Choix théorique du concept à mesurer et définition théorique du phénomène observé ;


2. Construction d’un instrument d’observation (protocole d’expérimentation, comment on va
étudier) ;
3. Constitution d’un échantillon de sujets ;
4. Mesure de la caractéristique et collecte de données ;
5. Transformation des données et application du modèle de mesures.
Description des étapes :
Etape 1 : Le chercheur doit préciser :
- Le caractère qui l’intéresse : on étudie les différences relatives à certaines caractéristiques. Le
chercheur ne s’intéresse pas à toutes les caractéristiques, mais seulement à celles qui
correspondent à la problématique de sa recherche (Ex. : Variabilité de l’intelligence, de
l’anxiété, mémoire de travail, …)
- La signification qu’il veut lui accorder : la plupart des caractéristiques ont des significations
différentes selon le point de vue théorique que l’on adopte.
Etape 2 : Construction d’un instrument d’observation :
a. Choix du dispositif d’observation :
 Entretien (non directif, semi-directif, ou directif, utilisés en psychologie
différentielle) ;
 Observations réalisées sur le terrain ou en situation ;
 Observations réalisées par un tiers qui connaît le sujet
 Instrument d’auto-évaluation (questionnaire et échelles d’attitudes),
 Tests psychologiques.
Le chercheur choisit le dispositif d’observation et les caractéristiques à évaluer en fonction
de ses hypothèses théoriques et en fonction de la population d’étude.
Pour observer et mesurer les différences entre les individus, les compétences, les traits de
personnalité, les intérêts, etc., on utilise traditionnellement des tests mentaux.
Qu’est-ce qu’un test mental ?
On peut retenir deux définitions complémentaires de ce qu’est un test :
1. « On appelle Test mental une situation expérimentale standardisée servant de stimulus à un
comportement. Ce comportement est évalué par une comparaison statistique avec celui
d’autres individus placés dans les mêmes situations, permettant ainsi de classer le sujet
examiné soit quantitativement, soit typologiquement » (Pichot, 1999).

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2. « Un Test est une épreuve strictement définie, dans ses conditions d’application et dans son
mode de notation, qui permet de situer un sujet par rapport à une population elle-même bien
définie, biologiquement et socialement » (Zazzo, 1992).
Ces deux définitions impliquent qu’un test mental ait deux caractéristiques essentielles :
i. Il constitue une méthode standardisée et systématique, différente en cela des observations libres
spontanées qu’on effectue couramment, et à partir desquelles on construit également des
connaissances.
ii. Un Test doit également permettre de comparer statistiquement le résultat d’un individu donné aux
résultats d’autres individus appartenant à la même population de référence, autrement dit, il doit être
étalonné.
Par ailleurs, un Test mental doit présenter certaines qualités métriques (mesure) : il doit être
standardisé, sensible, fidèle et valide.
b. Les qualités principales d’un outil d’observation
La standardisation : l’outil d’observation doit permettre d’uniformiser les procédures
d’application et l’évaluation d’un test, ainsi que l’interprétation des données.
La sensibilité : c’est la finesse discriminatoire, c’est-à-dire la facilité qu’a un instrument de
distinguer les caractéristiques en mesure.
La fidélité : Elle porte sur l’erreur d’une mesure ; un instrument d’observation est fidèle s’il
mesure sans erreur la caractéristique qu’il entend mesurer. On évalue la cohérence des résultats
(corrélations), à 2 dates différentes, sur 2 tests parallèle, par 2 examinateurs différents, …
La validité : C’est la qualité principale et indispensable d’un instrument d’observation. Elle
indique si l’instrument d’observation mesure bien la caractéristique psychologique que l’on entend
mesurer.
Etape 3 : Construction d’un échantillon de sujets :
- Il faut adapter son outil d’observation à la population étudiée (âge, niveau d’étude, type de culture,
…)
- Nécessité de faire un échantillonnage de sujets qui sont représentatifs d’une population donnée.
Etape 4 : Mesure de la caractéristique :
Pour réaliser des analyses statistiques, il nous faudra expliquer les données sous forme numérique.
Etape 5 : Transformation des données et application du modèle de mesure :
Les recherches en psychologie différentielle (tout comme celles des autres disciplines de la
psychologie) s’appuient sur des instruments d’observation.

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CHAPITRE DEUX : LES FACTEURS DES DIFFERENCES

2.1. QUEL EST LE PROBLEME QUE NOUS NOUS POSONS ?

Il s’agit en fait de causes des différences (éthologie), nous cherchons les facteurs qui
expliquent les différences ou les inégalités individuelles. Ces causes sont d’origine héréditaire ou du
milieu.

On a beaucoup utilisé l’intelligence (Q.I) pour étudier les causes de ces différences. Il faut
aussi distinguer la différence entre individu et les différents groupes socioculturels. Ou entre classe
de ce qui est en ville et les ruraux. Bien sûr ; cette différence existe, elles sont établies mais il est
difficile de trouver l’origine de ces différences. Surtout il ne faut pas penser qu’elles sont
héréditaires.

Les deux facteurs qui caractérisent les hommes c'est-à-dire l’hérédité et le milieu sont aussi
appelés respectivement : NATURE et NURTURE (environnement). Tous les deux sont
indispensables au développement de l’être humain. Ainsi on se demande lequel est plus important ?
C’est une question qui n’a pas de sens car sans l’un deux facteurs l’individu ne peut atteindre son
développement, c’est devant une telle étude on exige l’interaction de deux.

2.2. METHODES D’ETUDE

Pour apprécier l’influence du milieu et de l’hérédité sur le comportement, notamment sur


l’intelligence ; on considère plusieurs groupes d’enfants selon leur ressemblance et par rapport au
milieu dans lequel ils sont élevés. Il y a ainsi neuf groupes dont les différences vont du plus faible ou
plus grande :

 Les jumeaux monozygotes élevés ensemble (MZ – EE) ; il y a une différence, elle est due au
milieu ;
 Les jumeaux monozygotes élevés séparément (MZ – ES), on les sépare assez tôt et on les
éleve dans des familles différentes ; la différence sera plus grande que le 1èr cas et elle est due
au milieu ;
 Les jumeaux dizygotes de même sexe élevés ensemble (DZ – S=EE), quand nous parlons des
dizygotes cela veut dire qu’ils ont un bagage héréditaire différent mais ils vivent dans un
même milieu ; la différence sera plus grande du point de vie hérédité et milieu ;
 Les jumeaux dizygotes des sexes différents élevés séparément (DZ –S=ES), la différence sera
encore plus grande ;
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 (FS – EE), des frères et sœurs d’une même famille mais ils sont élevés ensemble, la
différence proviendrait de l’hérédité et du milieu ;
 (FS – ES), frères et sœurs élevés séparément, la différence sera dite au fait ils ont de
l’hérédité différente et le milieu différent ;
 (EA – PA), les enfants adoptifs et parents adoptifs, dans ce cas les enfants sont élevés par les
adultes qui ne sont pas leur parent biologique, s’il y a la ressemblance en Q.I des parents et
enfants adoptifs, cette ressemblance proviendrait de la similitude du milieu à moins
qu’intervienne le placement sélectif ; ce placement survient dans la mesure où les enfants sont
placés chez les parents qui ont les mêmes niveaux d’instruction est semblable à celui de
parent biologique ;
 (PE – EE), des personnes sans liens de parenté approximativement de même âge et ils sont
élevés ensemble dans un foyer d’adoption ou une institution. La ressemblance proviendrait du
hasard excepter les effets d’influence du placement sélectif ;
 (PE – ES), des personnes sans liens de parenté élevées séparément.
2.3. HEREDITE COMME SOURCE DE DIFFERENCES
Le rôle principal dans la transmission des caractères héréditaires revient au noyau cellulaire
grâce aux chromosomes qui se correspondent deux à deux et qui sont formés sous forme des chaînes.
Chacun d’eux ayant un rôle précis à jouer dans le développement de l’individu. La science de
l’hérédité s’appelle la génétique.
La fonction essentielle de l’hérédité pour les êtres vivants est de maintenir l’espèce humaine
c'est-à-dire la ressemblance entre les parents et leurs descendances. Cette transmission des caractères
crée des différences entre deux individus de la même espèce ou entre deux espèces différentes.
2.3.1. PRECISION DES TERMES :

a. HEREDITE : Est la transmission de caractères spécifiques de l’espèce ou des gènes et des


certains caractères particuliers des chromosomes d’une génération à l’autre. La réunion des
chromosomes des parents détermine le caractère des individus à naitre et cette réunion se fait le jour
de la fécondation, ainsi l’hérédité cesse d’agir le jour de la fécondation. Un caractère héréditaire est
donc cela dont l’origine remonte à la construction de 23 paires de chromosomes.

b. CONGENITAL : Ce terme signifie né avec. Il se rapporte aux caractères physiologiques et


psychologiques normaux ou pathologiques que possède l’individu dès sa naissance. Sur le plan
biologique le terme congénital tend à prendre un sens plus limité et s’applique seulement à ceux qui

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existe à la naissance qui a pu être déclenché par un des facteurs ayant agi après la conception, et
avant la naissance.

c. INNE : Réunit les deux, qui signifie qui est apporter en naissant, présent dès la naissance
héréditaire ou congénital qui appartient à la nature d’un être et qui s’oppose à ce qui acquis.

2.3.2. L’ACTION DE L’HEREDITE


L’action de l’hérédité sur un trait de comportement n’est pas facile à déterminer. On se
demande dans quelle mesure l’hérédité et le milieu influencent le développement d’un trait ? Est une
question qui ne peut obtenir une réponse simple et généralisable. La question que nous nous posons
est la suivante : Dans quelle mesure le facteur héréditaire et du milieu conduisent à certains résultats
dans le comportement ? Pour saisir l’action de l’hérédité sur le comportement, nous faisons
remarquer d’abord que cette action est action est indirecte, il n’y a aucun trait psychologique hérité
tel quel.

A travers son contrôle du développement de la structure physique hérédité fixe les limites du
développement du comportement. Cependant, les limites que fixent l’hérédité soit assez large à
l’intérieur de ces limites, l’individu dépend de son milieu. Cette possibilité d’évolution à l’intérieur
des limites d’hérédité est plus vaste chez l’homme que chez l’animal. C’est ce qui fait que l’homme a
une capacité d’adaptation au milieu très élevées.

2.3.3. OBSERVATION RELATIVE A L’INFLUENCE DE l’HEREDITE

Plusieurs études ont été réalisées en vue de voir l’influence de l’hérédité sur la détermination
de la différence inter individuelle. La plupart de ces études se rapportent ou domaine de
l’intelligence.

2.3.3.1. LA RESSEMBLANCE FAMILIALE


Ces études signalent une grande ressemblance entre les membres d’une même famille en ce
qui concerne les traits psychologiques et les aptitudes intellectuelles. Toutefois il convient d’être
prudent dans l’interprétation de ces résultats des individus ayant un patrimoine héréditaire commun
peuvent évoluer dans un milieu plus au moins identique si bien qu’on ne pourrait pas facilement
attribuer leur ressemblance à l’hérédité. Il est aussi vrai que le milieu ne peut être tout à fait identique
d’un individu à l’autre même au sein d’une famille. La famille est un milieu hétérogène pour les
enfants d’une même famille. De ce fait des individus ayant un patrimoine héréditaire commun ne
seront pas rigoureusement identiques ; il y aura de fluctuation au tour d’un type moyen.

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L’une des études importantes dans ce domaine est celle de FRANCIS GALTON dans son
ouvrage ‘Hérédité du génie en 1869’’ ; l’auteur avait collectionné des données concernant certain
milieu, il a ainsi obtenu des informations sur 997 sujets qui étaient tous des hommes éminents en
utilisant la méthode d’étude généalogique de ces hommes, il avait constaté que ces hommes éminents
avaient pour la plupart des ascendants qui étaient des génies. Il est ainsi arrivé à la conclusion selon
laquelle : L’hérédité joue avant tout dans la production des génies.

La conclusion de GALTON était rejetée à caution ; l’influence de l’hérédité n’est pas


évidente, la ressemblance entre les membres d’une famille pouvait tout aussi bien être importante à
l’action du milieu. Les membres sont soumis aux conditions du milieu plus au moins identiques :
Education, contions matérielles…Quoi qu’il en soit ainsi, on peut retenir que si les différences
importantes interviennent au sein d’une famille, elles peuvent aussi confirmer la différence entre les
enfants. En cas de ressemblances entre les membres d’une famille cela peut tenir à une influence
importante de similitude éducative et pas facilement à l’hérédité.

2.3.3.2. ETUDE DES JUMEAUX


Le rôle de l’hérédité a été mis en évidence par l’étude des jumeaux monozygote et
dizygotes. On dispose aussi deux moyens d’évaluer les facteurs dit au milieu et celui de l’hérédité.
Du point de vie technique l’emploi de cette méthode pose un problème fondamental : Comment faire
le diagnostic des jumeaux monozygote ?

A. CONDUITES COGNITIVES : Les ressemblances au test d’intelligence ont été envisagées


comme preuve de l’influence de l’hérédité.

B. CONNAISSANCES SCOLAIRES : Il existe à ce sujet une étude intéressante publié par


HUSSEN en 1967. Le résultat concerne des jumeaux Suédois de 6 ème année d’étude. Le nombre des
paires utilisés varient de 55 à 157 suivant les épreuves et les groupes. Les épreuves sont des tests de
connaissances, les résultats sont présentés dans ce tableau.

Les résultats permettent de constater que les corrélations sont élevées pour les jumeaux
monozygotes ; elles sont aussi élevées chez les jumeaux dizygotes. L’on peut donc dire que les
résultats dans les tests de connaissances scolaires sont aussi influencés par l’hérédité. On trouve
cependant des grandes différences entre les J.DZ en ce qui concerne le domaine arithmétique.
C. LE CARACTERE : Les résultats obtenus sur les caractères sont plus nets que dans le domaine
cognitif. Dans la plupart de cas on trouvera confirmation de la tendance des résultats du domaine
cognitif mais dans certains autres il n’en sera pas ainsi. Prenons deux études à titre d’illustration.

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a. ETUDE DE HURCT 1952 : Sur le pourcentage de concordance de cas chez les jumeaux
monozygote et dizygotes
Chez le monozygote si un membre de la paire est schizophrénie, la probabilité pour que l’autre le soit
est de 86,20%...

b. ETUDE DE CARTER 1935 : Elle a été réalisée sur 55 paires des jumeaux identiques et 44 paires
des mêmes sexes et les traits ont été étudiés par l’inventaire de personnalité de BERNREUTER ; le
coefficient de corrélation de monozygotes est supérieur à ceux de dizygote. Le potentiel héréditaire
est donc responsable de ces traits.

2.4. LE MILIEU COMME SOURCE DE DIFFERENCE

2.4.1. NOTION DU MILIEU

Le rôle du milieu comme source de différence ne fait aucun doute. Le problème fondamental
consiste à définir ce milieu jusqu’à une époque relativement récente ; le milieu était considéré comme
toute influence que subit l’enfant après la naissance.

Mais aujourd’hui on tient compte du milieu prénatal (vie intra utérine) c’est dire que les
éléments congénitaux font partir de ce milieu. Une division importante du milieu devrait s’établir
entre les phases suivantes :

 Pré-natale
 Perinatale
 Post-natale

On peut simplifier la notion du milieu en disant qu’il comprend l’ensemble des aspects
biologiques, sociaux et culturels qui exercent une influence sur le développement à partir de la
conception.

Pour être plus précis, on peut nommer le facteur inclus dans l’environnement : Des
influences biologiques prénatales (les troubles métaboliques chez la mère), les influences subit lors
de la naissance, des maladies, des facteurs hygiéniques, le langage, l’enseignant, la situation
familiale, l’ambiance culturelle…

Pour l’homme moderne, le milieu est associé à la notion de culture. Au sens le plus large,
sur le plan développement du sujet, la culture dans laquelle il évolue ou il est élevé comprend toutes
les caractéristiques du milieu considéré comme œuvre de l’homme :

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 Organisation sociale et politique;


 Activités diverses, cérémonies;
 Langue : communication entre les personnes ;
 Manière d’élever les enfants;
 Activité professionnelle
 Croyance, attitudes, stéréotypes, préjugés;
 Nourriture, habitation;
 Stimulation intellectuelle (publication, revues, livres, journaux…)
 Radio, TV, cinéma, théâtre…

Le milieu est responsable de ressemblances entre les individus. Les membres d’une même
famille ont en commun plusieurs caractéristiques du milieu par exemple : le niveau socio-
économique, les aspects cultures.

Les contacts familiaux donnent l’occasion d’influencer mutuelle. Un autre élément qui
favorise la ressemblance est l’attente sociale ; la société s’étend à ce que les enfants se comportent
d’une certaine manière comme leur parent sur si ceux-ci ont des dons particuliers.

Mais le milieu peut aussi être cause de différence même au sein d’une même famille les
enfants d’une même famille, même élevés ensemble ne sont pas psychologiquement identiques :
L’enfant est vu différemment par ses parents selon qu’il est un garçon, une fille, ainé ou cadet.
L’attitude des parents est différente envers un autre, plusieurs transformations dans la vie familiale
interviennent à des moments différents dans la vie de chaque enfant.

2.4.2. ETUDE DE DIFFERENCE DUE AU MILIEU

Le concept du milieu culturel comporte plusieurs dimensions et il est difficile de le


considéré comme une entité uniforme.

Quelques indications sont néanmoins nécessaires pour voir comment sur le plan
opérationnel on essaie d’étudier l’influence du milieu sur le comportement. Lorsqu’on parle du
milieu social ou culturel, on utilise certains critères qui permettent des distinguer des classes. Ce
terme est employé ici dans un sens purement descriptif définit de façon opérationnelle pour des
critères observables, ces critères peuvent être complexes et même totalisants.

Les nombreuses recherches ont été réalisées sur ce sujet notamment aux Etats Unies. Les
résultats s’expriment souvent en six classes qui sont hiérarchisées d’après les prestiges elles
jouissent : Une première division établit trois classes, supérieure, moyenne, inférieure ; chaque
division est raffinée par une subdivision de chacune de ces classes en deux : supérieure et inférieure.
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Si l’on veut déterminer à laquelle de ces classes appartient un individu ; on est amené à
utiliser des critères plus facilement observables. Ceux-ci sont par exemple les suivants : Activités
professionnelles, origine des ressources, type de maison habitée, type de quartier habité.

Une grande variété des critères de ces genres peut être utilisée concernant autres aspects de
la culture par exemple le niveau ou type d’étude effectué par le sujet lui-même ou par ses parents.
D’autres critères plus précis peuvent être évoqués par exemple : Nombre des pièces dans la maison,
alimentation carnée, le nombre des livres ou des périodiques possédés par la famille…

Plusieurs critères peuvent être combinées en un indice unique et plusieurs de ce genre ont
été proposées et employées. L’emploi de tels indices se justifient par le fait que des corrélations
importantes existent souvent entre les différents critères observables dont d’évoquer quelques-uns.

Parmi ces critères celui de profession semble le plus important car il apporte à lui seul une
part importante de l’information contenue dans les autres. C’est ainsi que dans un grand nombre des
travaux ont utilisés la profession comme variable importante.

Le problème le plus important demeure celui de déceler les effets généraux sur le
développement intellectuel des milieux culturellement différents. Parmi les résultats généraux
concernant l’influence de la culture sur les différences individuelles, on notera que le milieu
culturellement favorisé réussit mieux en moyenne que le milieu culturellement défavorisé.

2.5. L’INTERACTION HEREDITE-MILIEU


Le concept d’interaction signifie que deux variables en présence agissent l’une sur l’autre
d’une façon réciproque. Autrement dit l’effet d’une variable se modifiera en fonction d’une autre
variable.

En rapport avec l’hérédité et le milieu, l’interaction montre qu’un facteur du milieu exercera
une influence différente selon le matériel héréditaire ; la même action du milieu conduira à des
résultats différents selon l’hérédité. De même le facteur héréditaire se manifeste différemment selon
les convictions de l’environnement, une même hérédité se manifestera de façon différente suivent le
milieu ; donc c’est ça l’interaction.

2.5.1. L’INTELLIGENCE COMME FONCTION HEREDITE-MILIEU


L’interaction entre le milieu et l’hérédité était reconnue par ce qui concerne l’intelligence.
Plusieurs études ou recherches ont essayé d’évaluer la part de chacun de deux facteurs dans la

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prestation intellectuelle. Beaucoup de recherches ont conclu que l’hérédité contribue pour 80% et le
milieu pour 20% dans le résultat des tests de l’intelligence selon les auteurs BURT, EYSENCK,
JENSEN mais conclusion semble valable pour l’Europe occidentale et les Etats unies d’Amérique.
Mais il faut noter que ces proportions s’appliquent aux populations entière et non aux individus. On
se pose la question si les conditions changent, le problème de l’hérédité se modifiera comment ? La
réponse c’est de deux façons:

 Si les conditions du milieu deviennent plus uniformes dans une population donnée, le rapport
de l’hérédité augmente ;
 Si la similitude génétique augmente, par croisement consanguin (En anglais inbreding) ; le
rapport de l’hérédité baissera : Selon Anne ANASTASI

Ces résultats sont à prendre avec réserve. Nous savons que l’hérédité et le milieu sont très
complexes à eux-mêmes. Notons que ses études semblent négliger les influences biologiques
prénatales.

Si on est en présence des résultats réalisés par les jumeaux dizygotes et monozygote on peut
savoir à chercher si les prestations mesurées par le test due à l’hérédité ou au milieu ; on calcule à cet
effet le coefficient de corrélation génétique (H).

H= rMZ-rDZ /1-rDZ
Légende : - H : Coefficient de corrélation génétique
-rMZ : corrélation entre le résultat des jumeaux monozygote
-rDZ : corrélation entre le résultat des jumeaux dizygotes
- Si le H se rapproche de l’unité : L’hérédité joue un grand rôle au résultat obtenu.
H Unité = Influence de l’hérédité

- Si H tend vers zéro : L’environnement est le facteur principal dans la prestation

H 0= Influence de l’environnement ou milieu

- En fin si H est au tour du point cinquante : Le comportement mesuré est dû à l’interaction du milieu
et de l’hérédité. H autour de .50= interaction

Exemple de BURT sur le test collectif en comparant les jumeaux monozygote et dizygotes, il a
trouvé les résultats suivants : rmz= .94 rdz=.55
H= .94-.55 /1-.55= .39/.45= .87 le résultat tend vers l’unité : Hérédité

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Etude de CARTER sur l’introversion rmz : .50 rdz :.40


H= .50-.40/1-.40= .10/.60=.10 le résultat tend vers zéro : Milieu
rmz= .68 rdz= .38
H= calculez le facteur qui peut influencer le résultat de cette personne à test.

2.5.2. INTELLIGENCE ET DIFFERENCE RACIALE

Selon le sens commun, l’humanité se divise en race dont les différences se remarquent de
prime abord sur les traits physiques : couleur de la peau, forme de la tête, du visage, les cheveux, les
lèvres, le nez…

Une classification des races a été établit mais leur nombre est arbitraire car il y a continuité
dans les traits physiques. Ce qui est important pour la psychologie différentielle c’est le lien établi
entre la race et les prestations intellectuelles, les degrés de civilisations, les réalisations techniques.
Selon le sens commun, au sommet de cette classification se trouve la race blanche qu’on appelle
caucasienne et en bas la race noire(le jaune, les amérindiens, la race noire). La race noire est
considérée comme la moins développée, pour dire qu’il existe une corrélation entre le développement
et la couleur de la peau.

Deux auteurs éminents émettent les jugements sur la race noire :

DAVID HUME (1711-1776) : dit, je cite « j’inclue à penser le nègre et en général toutes les espèces
de l’homme (car il y a quatre ou cinq autres différences) sont naturellement inférieures aux blancs. Il
n’y a jamais une nation civilisée d’une couleur des peaux autres que la blanche même aucun
n’individu éminent qui que ce soit dans le domaine de l’action ou de l’esprit, aucun industriel
ingénieux parmi eux pas d’art pas de science, une différence aussi uniforme et aussi constante ne
pourrait se produire au cours de tant des siècles et dans tant de pays si la nature n’avait pas dès
l’origine opéré une distinction entre ces lignes d’hommes. En dehors de nos colonies, il y a des
esclaves noirs dispersés dans toute l’Europe et parmi eux on n’a jamais découvert aucune trace
d’ingéniosité, bien qu’il arrive que des gens de basse extraction s’élèvent parmi nous et se distinguent
dans chaque profession ».

ARNOLDE TOYNBEE (1889-1975) : Dit ceci« Lorsque nous classons l’humanité par couleur la
seule des principales races selon cette classification qui n’est fait aucune contribution créatrice à
l’une de nos 21 civilisation est la race noire ».

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Il y a d’autres constants :

- Les noirs n’ont jamais inventé un système d’écriture par conséquent, c’est un peuple sans
écriture et sans histoire ;
- Sur le plan technique, les noirs n’ont jamais inventé la roue. A l’ère actuelle on trouve que le
résultat des noirs aux tests est plus bas par rapport à ceux de la population blanche. Par
exemple : Aux USA le QI de noirs est de .15 plus bas que celui de la population blanche. Ceci
est le constant le plus important car plusieurs théories ont tenté d’expliquer cette infériorité
des noirs, elles se ramènent pour la plupart au facteur biologique. Pour ces théories, ces sont
les facteurs biologiques qui sont à la base de la différence.

1°LA THEORIE MONOGENIQUE : Selon cette théorie, tous les êtres humains proviendraient
d’un individu commun. Des différences que nous constatons seront alors à attribuer à la dégradation
de ce qui était uniforme au départ.

2°LA THEORIE POLYGENIQUE : Cette théorie signifie que les êtres humains n’ont pas un
ancêtre commun, ils ont été créé séparément selon la race et chaque race a évolué selon son propre
dynamisme. Cette théorie se concilie difficilement avec les récits bibliques sur l’origine de l’homme.

3°LA THEORIE DE RECAPITULATION : Cette théorie signifie qu’au cour de l’évolution les
races connaissent de retour en arrières ; ainsi par exemple la race noire est à comparer aux enfants
blancs, les mongoles sont à comparés aux adolescents blancs.

4°LA THEORIE EVOLUTIONISTE : Les noirs sont proche de l’être suprême, les blancs sont
loin. Mais des études plus sérieuses commencent avec l’Anthropométrie c'est-à-dire mesure des traits
physiques. Une de ces premières études s’intéresse au crâne et instaure ce qu’on appelle La
craniométrie. Ici il s’agit de voir la capacité crânienne interne. L’hypothèse est la suivante : Plus un
individu a le cerveau volumineux plus il est intelligent. Ces auteurs vont donc chercher à calculer la
moyenne du volume du cerveau selon la race. On trouve que les blancs ont un cerveau plus
volumineux notamment les Allemands 1475 m3 et les blancs 1509 m3 et les noirs 1360 m3 en fin les
hottentots 1229 m3 ; le grand auteur c’est BROCA.

L’ennui avec cette théorie est que certains hommes blancs éminents, savants avaient un
cerveau beaucoup plus petit même inférieur à celui de noirs. L’hypothèse du volume a été
abandonnée en avançant celle de la circonvolution cérébrale. D’autres aspects physiques ont été
évoqués ; un aspect comme la forme du crâne, les noirs ont la forme dolichocéphale par exemple, un

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critère qu’avait essayé de mesurer l’angle du front et de l’oreille ; chez les noirs l’angle est plus petit
et plus grand chez les autres.

2.5.3. L’INTELLIGENCE ET DIFFERENCE RURAUX-URBAINS

Lorsqu’on administre un test d’intelligence, on constante que les sujets du milieu ruraux
réalisent des résultats plus bas que ceux du milieu urbain. Ce constant est un indicateur de
l’importance des facteurs environnementaux à l’intelligence mesurée par le test ; en effet, les
stimulations et les possibilités culturelles de ces sujets différents considérablement et cela conduit
aux différences observées.

Dans beaucoup de recherches sur l’intelligence ont constaté que les différences entre ruraux
et urbains ne sont pas significatives. Ça serait peut-être la différence entre enfants scolarisés et non
scolarisés qui serait la plus importante.

2.5.4. LE PROBLEME DE L’ENVIRONNEMENT DE LA PREMIERE ENFANCE

L’action du milieu sur l’intelligence étant reconnue ; il parait que le sujet devrait être classé
assez tôt dans le milieu jugé favorable pour son développement intellectuel. Le milieu ne peut
efficacement agir sur le sujet ayant dépassé un certain âge. Ce problème à une importance
psychologique et pédagogique considérable mais l’on ne sait pas quel est l’âge maximum au-delà
duquel le milieu ne pourra avoir une influence efficace. A ce sujet BLOOM croit que la stimulation
cognitive avant 8 ans à une influence sur l’intelligence mais son opinion ne repose pas sur une base
scientifique solide.

CHAPITRE TROIS : LES DIFFERENCES DANS LES TRAITS DE PERSONNALITES

Nous avons vu que les hommes et les femmes peuvent se différencier selon les traits de
personnalités. Nous pouvons donc dire que d’une façon générale, les hommes se différent par la
personnalité. Nous pouvons grouper les individus selon la caractéristique commune. Ici on utilise
deux démarches :

- A partir des critères de diverses natures ;

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- A partir d’une variabilité hypothétique constituant une dimension sous-jacente des conduites
observables.

A partir de ces deux démarches on établit des typologies qui résument les ressemblances
entre individus. On peut les former aussi en considérant les types comme critère ou l’on groupe les
sujets apriori en qui concerne les sexes, les races, les milieux socioculturels.

3.1. DEFINITION DE QUELQUES TERMES

a. Le caractère : Il concerne la manière d’être, les dispositions permanentes qui régissent chaque
individu dans ses rapports avec le monde extérieur et avec lui-même et qui donne un style de
réactions propre dans les situations reçues.

C’est à travers les réactions individuelles que le caractère peut être appréhendé en ses traits
permanents. Dans le double sens ou ses réactions représentent à la fois l’action de la situation sur le
sujet qui la subit c'est-à-dire le retentissement et l’action du sujet sur la situation à laquelle il répond
c'est-à-dire les attitudes, les manières de penser et d’agir.

b. Le tempérament : Il est conçu en rapport avec l’humeur général d’un individu. Il concerne la
manière d’être et de réagir en fonction de la totalité humorale ; cette totalité est une harmonie dans
laquelle il peut y avoir une ou plusieurs tendances pré pondérables qui donnent une orientation, une
dynamique propre à chacun. D’une façon générale, on distingue le caractère du tempérament dans le
sens que ce dernier peut varier durant la journée.

c. La personnalité

 La personnalité est considérée comme le pouvoir qu’a un individu de se connaitre et de


s’affirmer comme un sujet et permanant de sa propre vie.
 Dans le sens plus large, le terme personnalité peut se dire du caractère qu’a tous les sujets
humains d’éprouver d’une certaine manière l’unité et la continuité de la vie de sa conscience.
 On peut designer la personnalité comme toute individualité humaine considérée dans sa
totalité à un moment donné et dans le rapport étroit qu’elle soutient avec portion déjà écoulée
de l’histoire qui est la sienne.

d. Les traits de comportement : Ces sont des modes de réactions plus au moins déterminées et
spécifiques d’un individu dans des conditions données.

e. Les types et typologies


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- On appelle type, un modèle idéal réunissant à un haut degré les traits essentiels de tous les objets
des mêmes natures. Exemple : Quand vous voyez un objet avec un bec, des plumes, c’est quel type ?

Sur le plan psychologique : Le type c’est ce qui permet de classer les individus possèdent un ou
plusieurs caractères communs. Cette communauté repose sur les dispositions constitutionnelles de la
nature humaine. Le type c’est ce qui est fondamental et commun à un groupe. Le contenu de la
notion du type diffère à trois points de vie :

 D’abord, on peut utiliser pour comparer les individus d’une ou plusieurs dimensions ;
 Ensuite on peut postuler ou non une discontinuité dans la distribution de ces dimensions au
sein de la population ;
 En fin, on peut considérer que le type doit résulter d’une constatation ou bien qu’il ait un
schéma idéal ou modèle.
- La typologie : La typologie est la méthode de connaissance globale et synthétique de l’individu
comparé aux autres individus à la recherche des types vitaux de constitution ; elle peut se faire soit
d’après l’aspect physique : On parle de la typologie morphologie. Soit d’après les données
physiologiques et humorales (tempérament), soit d’après l’aspect psychologique (caractère).

Cette définition de la typologie montre qu’elle est un concept global qui englobe la
biotypologie ou typologie basée sur l’étude morphologique et la physio typologie de l’individu et les
caractéristiques psychologiques qu’en découlent. Aussi, ce concept englobe la caractérologie qui
s’intéresse aux aspects psychologiques.

3.2. LES TYPOLOGIES


Il existe plusieurs typologies selon le critère utilisé pour placer les individus. Nous allons en
voir quelques-unes. Elles sont généralement classées en trois catégories :

 Il y a d’abord les typologies qui se rapportent à des propriétés générales des extériorisations ;
propriétés qui sont aussi psychologiques et physiologiques que l’on peut dénommer
conduites biologiques ;
 Il y a ensuite celles qui se rapportent à l’orientation de l’extériorisation ou au but visé et que
l’on peut considérer comme le mode d’adaptation au milieu : on les appelle conduites
sociales ;
 Il y a celles enfin qui se rapportent à l’organisation envie de leurs adaptations au but
poursuivit que l’on peut appeler : Conduites intellectuelles.

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Cependant, selon le critère utilisé, nous allons dans ce cours parler de cinq sortes de
typologies.
1. LA TYPOLOGIE MORPHOLOGIQUE : On y classe les individus suivant les
caractéristiques morphologiques et physiques. Ici on utilise les critères taille, le poids, …
2. LA TYPOLOGIE PHYSIOLOGIQUE : La classification des individus est basée sur le
fonctionnement des glandes endocrines et sur le fonctionnement du système nerveux central.
3. LA TYPOLOGIE PSYCHOLOGIQUE : On classe les individus selon les traits
psychologiques simples ou selon des ensembles structurés des traits.
4. LA TYPOLOGIE PSYCHIATRIQUE ET CONSTITUTIONNALISTE : On classe les
individus selon les tendances psychologiques.
5. LA TYPOLOGIE A BASE EXPERIMENTALE : Elles sont tirées de l’utilisation des tests
projectifs de personnalité ou des tests psychométriques ou l’analyse factorielle est plus
utilisée.

3.2.1. LA TYPOLOGIE MORPHO-PHYSIOLOGIQUE

Elles se basent sur la morphologie, la physiologie de l’individu et sur la caractéristique


psychologique qui en découlent. Ces typologies ont été aussi appelé BIO-TYPOLOGIE.
« L’hypothèse de base de ces typologies est que le tempérament représente une manière d’être à la
fois physiologique et clinique (psychologique) en vertu de laquelle les divers individus réagissent à
des causes semblables mais des manières différentes ».

3.2.1.1. TYPOLOGIE D’HYPPOCRATE

C’est une typologie de l’antiquité. Elle classifie les individus selon les humeurs cardinales
de notre organisme : Le sang, la lymphe, le bile, l’atrabile. A partir de ces humeurs on déduit quatre
tempéraments, à savoir : Le sanguin, le lymphatique, le bilieux et le tempérament nerveux. Cette
typologie est aussi appelée QUARTENAIRE. Actuellement les recherches ont ajouté à cette
typologie les mesures générales du point de vue de la taille, des différents segments du corps par
exemple : la tête, le tronc, les membres et même leurs proportions respectives.

3.2.1.2. MORPHO-TYPOLOGIE FRANCAISE

Elle est représentée par deux auteurs SIGAUD et MAC AUDIFFE. Elle se base sur des rapports
d’importance anatomo-physiologiques entre les glands segments corporels qui correspondent au
quatre fonctions fondamentales (confer HYPPOCRATE). Elle distingue quatre types :

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 Un type respiratoire ou sanguin à prédominance cardio-thoracique et présentent des grands


besoins vitaux et sentimentaux ;
 Un type musculaire moteur ou bilieux, chez lequel prédominent les membres. Il est doué de
volonté, d’activité et d’énergie;
 Un type cérébral ou nerveux, prédominance cervico -céphalique, du côté psychologique il
aime la vie de la pensée et les échanges sociaux ;
 Un type digestif, qu’on appelle aussi lymphatique, du côté morphologique, il a plutôt la
prédominance abdomino-pelvienne, du côté psychologique, il est calme, pondéré, centré sur
le besoin végétatif. La morpho-physiologie Française combine ça qui est psychologique et
morphologique.

3.2.1.3. MORPHO-PSYCHOLOGIE ITALIENNE

Elle est représentée par deux auteurs : VIOLA et PENDE. Elle a lié à l’aspect
morphologique (type longiligne et bréviligne) une composante endocrinienne hyper ou hypo
thyroïdienne déterminant deux types sous-groupes (sthénique et asthénique). Ce type dit Italienne
décrit deux types comme nous venons de le dire :

 Le bréviligne : Brady psychique, sthénique ;


 Le longiligne : Lachy psychique, sthénique ou asthénique

La typologie Italienne se réfère donc aux facteurs endocriniens dont dépend la constitution
somatique et psychique.

Le système nerveux comprend : Le système nerveux central : organes de la vie des relations
et le système nerveux autonome : organe de la vie végétative. Celui-ci se partage en deux systèmes
antagonistes, le sympathique : avec comme fonction d’accélérer et le parasympathique : avec comme
fonction de ralentir.

Le sympathique et le parasympathique sont en étroit rapport avec les glandes


endocriniennes : Hypophyse, tyroïde, épiphyse…

Système ou au contraire les inhibent. On peut par des manœuvres chimiques ou par des
épreuves pharmacodynamiques déceler chez un individu la prédominance de l’un ou l’autre système
nerveux. Les individus seraient donc sympatico-tonique. Ainsi pour PENDE, le nerf vague est le nerf
de l’épargne tandis que le sympathique est celui de la lutte et de la défense.

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3.2.1.4. LA TYPOLOGIE DE KRETCHNER

C’est Allemand qui a été frappé par des affinités électives des certains types morphologiques pour
des troubles psychiques bien précis. Il est parvenu a élaboré un système complet de caractérologie, il
a fait son étude sur 400 sujets normaux et malades mentaux en utilisant des mesures précises. Il
trouve trois types:

 Le leptosome (asthénique): mince et long


 Le psychique : Ce sont des individus courts et gras trapus
 L’athlétique: fort

Il établit un parallélisme entre ces types et leur constitution psychologique à partir de


corrélation entre le domaine psychologique et le domaine morphologique. Il arrive ainsi à proposer
trois types à tendance pathologique à laquelle il serait prédisposé.

- Le leptosome schizoïde : il est grand et mince et a tendance schizothyme ; du point de vie


psychologique ces sont des gens à problème. Il est compliqué, il possède une surface mais
aussi une profondeur. Il vit dans un monde de l’enfance, il ne raisonne pas avec l’entourage, il
est caractérisé par un automatisme, par un manque total de sensibilité en façade, il est hyper
sensible en profondeur. Il a de dispositions pathologiques à souffrir de la schizophrénie.
- La psychique cyclothyme : Elle est gros, court à tendance cyclotine, elle possède deux
versants : Maniaque (exalté) et dépressif (très sensible plongé dans la tristesse, ne s’énerve
pas de sa tristesse) ; du point de vie psychologique, elle bon vivant, aimable, sociable, a des
contacts faciles même quand elle est déprimée, elle raisonne avec l’entourage. Sa
predisposition pathologique c’est la Psychose maniaco-dépressive.
- L’athlétique visqueux : c’est le cas intermédiaire entre deux premières. La prédisposition
pathologique c’est l’épilepsie.

NB : KRETCHNER a décrit un autre type que nous ne voyons pas cette année, c’est l’hystériode.

3.2.2.5. TYPOLOGIE DE SHELDON

Elle part de l’embryologie. Les catégories classiques de l’embryologie sont :

 Endomorphe (VISCEROTOME) : qui provient de l’endoderme, une couche interne de


l’embryon qui correspond au système digestif. L’endomorphe c’est l’individu qui se

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caractérise par la prédominance du tronc sur les membres, la hanche forte, le contour arrondi
et mou, il peu des muscles.
 Mésomorphe (SOMATOTONE) : il dérive du mésoderme c'est-à-dire nue couche
intermédiaire de l’embryon qui correspond au squelette, muscles et sang. Du point de vue
morphologique, il a la robustesse des os, il a une musculature puissante, peu de hanche.
 Ectomorphe (CEREBROTONE) : qui dérive de l’ectoderme c'est-à-dire une couche externe
de l’embryon qui détermine la peau, les poiles, les onglets, le système nerveux, les organes de
sens…Ce sont des individus qui ont des membres très longs, ils ont la cage thoracique et le
bassin plat. Cette classification se ressemble à celle de KRESCHEMER. En effet
l’endomorphe correspond au psychique et le mésomorphe correspond à l’athlétique,
l’ectomorphe au leptosome. A partir de ces trois morphologies, SHELDON élabore un type
mixte composé des trois types :

1° L’endo-viscerotonique : Ces sont des individus qui sont mou dans leurs mouvements, ils sont
relaxés et lents. Ils aiment le confort, ils sont sociables, tolérants, communique facilement. Ils sont
vite contant d’eux-mêmes, ils ont une politesse cérémonieuse.

2° Méso-somatotonique : Ils ont des mouvements sûrs, aventurier, énergétique, ils aiment les
exercices physiques. Ils aiment prendre des risques, ils ont un courage physique, ils sont même
agressifs dans la compétition, ils ont une voix brillante.

3° L’ecto-cerébrotonique : Ils ont des mouvements persévérés, aiment l’intimité, ils sont discrets
dans leurs sentiments, ils ont une hyper intensité mentale, ils ne sont pas très sociables, ils ont une
voix discrète.

SHELDON a utilisé un système de quantification en 3 chiffres allant de 1 à 7 qui expriment la faible


ou la forte appartenance d’un individu à chaque groupe morphologique de sorte que, il a abouti à un
cube somatotype c'est-à-dire le type harmonieux.

1er Endomorphe : donne le degré d’endomorphe ;

2ème mésomorphe : donne le degré de mésomorphe ;

3ème ectomorphe : donne le degré d’ectomorphie ;

Exemple : 257(2 : Endomorphie, 5 : Mesomorphie, 7 : Ectomorphie) : l’individu à une forte


saturation en ectomorphie

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Exemple : 177, 711, 717,111 : sont des cas rares et 159 n’existe pas.

3.2.2. TYPOLOGIES PSYCHOLOGIQUES

Ces types sont celles qui partent des plusieurs dispositions ou fonctions psychologiques pour
arriver à certains types. C’est-à-dire quelles dependent d’un auteur à l’autre.

1. LA TYPOLOGIE DE PFAHLER : Elle utilise 4 dimensions :


- De l’attention : fixe ou papillonnante ;
- La persévérance : forte ou faible ;
- L’émotivité : forte ou faible, dirigé vers le plaisir ou le déplaisir ;
- L’énergie vitale : forte ou faible.

L’auteur arrive ainsi à 12 types.

3.2.2.2. TYPOLOGIE DE HEYMAS et WIERSMA (Ecole Hollandaise)

Elle a été publiée dans des livres : 1er Questionnaire caractérologiques, 2ème livre publié par
LESENNE intitulé, traité de caractérologie. Les auteurs sont partis d’une vaste enquête et ont trouvé
des éléments tels que : l’émotivité, l’activité et le retentissement.

o EMOTIVITE : elle signifie la dépendance du sujet à l’égard de l’objet étant qu’elle est
ébranlée (secouer) plus au moins intense et prolongé dans notre vie organique et
psychologique pour toute événement subit par nous comme contenu d’une perception ou
d’une pensée. Est émotif : celui qui est ébranlé intensivement par des événements minimes.
Est dit non émotif : celui dont l’ébranlement n’a pas cette intensité. E et nE
o ACTIVITE : Elle exprime l’influence du sujet sur l’objet étant qu’elle est non pas pure
action apparente mais énergie dirigée vers la poursuite d’un projet. Est actif : celui qui vit
pour agir, chez qui l’émergence d’un obstacle renforce l’action dans la direction que
l’obstacle vient à couper ; est dit non actif : celui qui agit qu’à corps défendent c'est-à-dire
celui qui agit souvent à contre cœur, que l’obstacle décourage facilement et qui doit faire un
effort pour n’est pas se laisser fermer et ne pas céder à son inertie. A et nA
o RETENTISSEMENT ou Réceptivité : C’est la trace plus au moins durable dans la
conscience dans tout ce qui est perçu. Quand un événement affecte un sujet depuis un long
moment il réapparait dans sa conscience actuelle constitue la fonction secondaire de la

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représentation par contre un événement actuel ou ancien qui ne reste pas d’une façon durable
chez l’individu, il constitue la fonction primaire de la représentation.
Donc les auteurs appellent PRIMAIRE (P), l’individu chez qui les représentations n’ont de
retentissement que tant qu’elle se retrouve dans la conscience centrale. SECONDAIRE (S) : celui à
qui ses retentissements persévèrent même après que les représentations ont disparue de la conscience
centrale. Chez le primaire le présent domine et refoule le passé tandis que chez le secondaire le passé
existe au point de refouler le présent.
En conclusion, chacun de ses éléments constitue la base présente : deux degrés et chacun de
ces deux degrés associés à un degré de deux autres constituent ou aboutit à huit types
fondamentaux.
 Emotif, Actif, Primaire : EAP : Colérique
 Emotif, Actif, Secondaire : EAS : Passionné
 Emotif, non Actif, Primaire : EnAP : Nerveux
 Emotif, non Actif, Secondaire : EnAS : Sentimental
 Non Emotif, Actif, Primaire : nEAP : Sanguin
 Non Emotif, Actif, Secondaire : nEAS : Flegmatique
 Non Emotif, non Actif, Secondaire : nEnAS : Apathique
 Non Emotif, non Actif, Primaire : nEnAP : Amorphe

LE COLERIQUE : Se caractérise par l’audace et le goût de la liberté ; serviable, compatissant, aime


à sentir la sympathie.

LE PASSIONNE : Il aime l’ordre, il a une intelligence rapide, il aime s’en téter et conclure.

LE NERVEUX : Il est violant, susceptible, méfiant, porté facilement au mensonge, contant de lui.

LE SENTIMENTAL : Grande sensibilité, rêveur, vie rarement le présent, timide.

LE SAGUIN : Adaptation facile, calme, courageux et optimiste.

LE FLEGMATIQUE : Froid, calme, son bonjour est froid, fidèle, ordonné, très propre, il s’isole a
volonté, il a souvent les idées et les arguments.

L’AMORPHE : il fait ce qui lui est imposé, il n’a aucune initiative.

L’APATHIQUE : Toujours égale, aime la solitude, moins compatissant.

3.2.2.3. TYPOLOGIE DE C.G. YUNG (Psychiatre de l’école Suisse)

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Elle est basée sur les constatations des cas pathologiques traités par deux grands médecins
qui sont FREUD et ADLER.

YUNG a constaté que les patients traités par FREUD avaient des problèmes d’ordre sexuel
(libido) ces sont essentiellement des objets extérieurs (des parents et de la société) qui détermine le
comportement du sujet.

Les patients d’ADLER sont dominés par leurs volontés de puissance. Pour ADLER ce qui
compte avant tout c’est l’attitude générale du sujet face aux objets. L’auteur croit que ces deux
médecins reflètent leur propre personnalité dans leurs façons d’aborder les patients. Il distingue ainsi
deux types : L’EXTRAVERTI et L’INTROVERTI.

Pour lui, ADLER serait introverti ; il prête à l’humanité toute entière l’introversion qui le
caractérise alors que FREUD ne voit partout que des extravertis qui le ressemble.

EXTRAVERTI : Tourné vers le dehors, les situations nouvelles le tentent, en général il agit d’abord
puis réfléchit en suite, ses actes sont rapides, il n’hésite pas s’il est normal, il se caractérise par sa
grande adaptabilité. Il s’adapte facilement au monde, il a la facilité d’entrer en contact avec les
autres, il est objectif.

L’INTROVERTI : Tourné vers le dedans, sa tendance est de s’enfuir dans un monde des souvenirs,
il pèse le pour et le contre avant d’agir ce qui ralenti ses activités sa timidité et sa défiance de toute
chose le fait toujours hésiter. Il a donc des difficultés à s’adapter au monde extérieur, il est subjectif.

Dans sa description des types, YUNG pense qu’il existe un introverti et extraverti à l’état
pur ; chacun de nous est plus au moins introverti ou plus au moins extraverti. Pour montrer la
variabilité qui existe entre ces deux types extrêmes, YUNG dit que l’homme dispose de 4 fonctions
principales qui sont : La pensée, le sentiment, la sensation et l’intuition

Les deux premiers sont des fonctions rationnelles mais opposées ; elles sont rationnelles
dans ce sens que l’une porte sur le jugement de valeur sur l’objet. Elles sont opposées parce qu’elles
s’excluent entant que comportement simultané. On peut donc trouver des extravertis sentimentaux,
penseurs, des penseurs qui penchent vers la sensation et de penseurs vers l’intuition. Il y a aussi des
sentimentaux qui penchent vers la sensation et d’autres vers l’intuition. Voici les 8 types de YUNG :

Penseurs Intuitif
Extraverti Empirique 28

Sentimental
29

Une personnalité équilibrée c'est-à-dire harmonieuse est celle qui réussit un équilibre entre les
positions externes.
3.2.2.4. TYPOLOGIE DE SPRANGER
L’auteur donne une typologie qui se fonde sur la préoccupation centrale qui caractérise l’activité d’un
individu. Il distingue 6 grands types:

1. Les théoriciens ou penseurs : il est intellectualiste, sa seule passion c’est le savoir ; il ne vit
que pour les idées, il est savant et individualiste.
2. Le producteur : ce qui importe pour lui c’est l’utile, la science n’est appréciée que pour ses
applications. Il est utilitariste, il est égoïste.
3. L’artiste : Ce qui compte pour lui c’est le beau, il est sensitif, il s’intéresse peu à la science, il
est souvent individualiste.
4. L’homme social : il ne vit que pour les autres ; il est sympathique et bon.
5. Le politique : Besoin d’une vie intense, il a aussi besoin d’affirmation de soi, il a la volonté
de dominer, tout doit servir au pouvoir.
6. L’homme religieux : Dieu est le centre de sa vie, il voit tout en Dieu et Dieu en tout. Les
autres valeurs doivent se subordonner à la valeur suprême.

3.2.3. TYPOLOGIE D’INSPIRATION PSYCHIATRIQUE ET CONSTITUTIONNELLE

Comme vous le constaté, ces sont de typologies qui assaillent de classifier les tendances
psycho-pathologiques dans le comportement. Il s’agit essentiellement des pathologies mentales. Les
types les plus connus sont :

29
30

- Hyper-émotif
- Cyclothymique
- Psychasthénique
- Mytho-maniaque
- Schizoïde
- Epileptoïde
- Paranoïaque
- Pervers.

Ces types que nous venons de citer se retrouvent plus au moins dans divers inventaires de
personnalité d’origine Américaine. Par exemple le MMPI mesure 10 types qui sont:

- Hypochondrie (HS)
- Dépression (D)
- Hystérie (HY)
- Déviation psychopathique (Pd)
- Masculinité féminité (Mf)
- Paranoïa (Pa)
- Psychasthénie (Pt)
- Schizophrénie (SC)
- Hypomanie (Ma)
- Introverti social (Si).
 LE TEST DE DIAGNOSTIQUE PULSIONNEL DE SZONDI : Il aboutit à un type de cas
pathologique
 LOMBROSO ET SES DISCIPLES : Ils ont étudié un seul type : le type criminel : c’est un
asocial, amoral, prédisposé à la délinquance. LOMBROSO décrit le criminel du point de
vue physique et physiologique.

3.2.4. TYPOLOGIE A BASE EXPERIMENTALE

Comme nous avions vit au débit la méthode la plus utilisée est l’analyse factorielle. L’unité
d’analyse est le trait qui est considéré comme une caractéristique préexistante et stable des
comportements d’une personne dans une variété des situations. Le facteur s’identifie au type et
explique les différences chez les sujets.

3.2.4.1. LA TYPOLOGIE DE CATTELL

Le premier objectif de l’approche de CATTELL était de recueillir des observations


représentatives de l’ensemble de comportement ce que lui appel : Sphère de la personnalité.

30
31

Il postule que le comportement qui constitue la sphère de la personnalité présentant des


équivalences symboliques au niveau du langage. Grace au mot servant à décrire le comportement, le
chercheur peut couvrir cette sphère de personnalité. CATTELL utilise une liste objective établie par
ALLPORT et ORBDERT, cette liste comprend 4.500 termes de comportement, CATTELL a réduit
cela à 171 en les groupant en synonymes. Le matériel définitif de CATTELL est constitué des
estimations fouillées sur les adultes par rapport aux objectifs conservés sur la liste finale. Au niveau
de l’expérimentation, le matériel de CATTELL est constitué de 3 sources des matériaux :

 1ère source : Les données biographiques : il appelle en anglais « Life record dada » et qu’il
dénomme les données L – R
 2ème source : Sont des données fournies par des réponses à des questionnaires. Il appelle
« questionnaire dada » ces sont des données Q
 3ème source : des données obtenues et par des résultats à des tests objectifs « objectif test
dada » ces sont des données T

Il utilise l’analyse factorielle. Après plusieurs étapes, il arrive à un inventaire de la


personnalité dont le nom est 16 P.F c'est-à-dire sixteen personnality factor inventory.

CATTELL trouve le matériel L – R est préférable aux deux autres sources. Ces dernières
peuvent servir pour valider le résultat. Voici le résultat auquel il est arrivé.

a. Les résultats des données L – R : La première liste comprend 12 traits désignés par une lettre
allant de A à O ; des lettres D, G, et K ne sont pas utilisées par CATTELL. Ces sont les 12
traits primaires. A ces 12 traits primaires il ajoute 4 autres qu’il désigne par le sigle Q1, Q2,
Q3, Q4 ces 4 traits se dégagent des données Q (questionnaire), chaque facteur ou composante
est désigné en terme psychologique dont la valeur descriptive est limitée. Aussi les traits sont
exprimés sous forme de dimension bipolaire c'est-à-dire chaque trait étant séparé par un trait.
Facteur A : Cyclothymie - schizothymie
Avenant - dédaigné, cupide
Serviable - opposant
S’intéresse aux autres - froid, indifférant
Doux, aimable - soupçonner dure
Confiant - soupçonner
Facteur B : Intelligence générale - défiance
Persévérant - manque de persévérance
Intelligent - rustre
Facteur C : Force du moi - tendance aux manifestations névrotiques

31
32

Stabilité émotionnelle - versatile


Calme - émotivité
Paisible - tourmenté
Nous remarquons que le facteur D n’apparait pas dans la version actuelle du 16 PF.
CATTELL estime que c’est un facteur général qui ne peut pas apparaitre dans les études spécifiques.

Facteur E : Dominance - soumission


Sûre de soi - soumis
Indépendant d’esprit - dépendant
Non conformiste - conformiste
Facteur F : Expressive- non expressive
Bavard - silencieux
Animé - déprimé
Expressif - non communicatif
Ces six facteurs sont les plus importants donc les stables.
Le résultat des données Q : 19 facteurs dont 12 sont issues de L – R.
Résultat des données T : le résultat est moins stable.
3.2.4.2. L’APPROCHE D’EYSENCK
L’auteur distingue 3 dimensions : - Extraversion
-Névrotisme
-Psychotisme
On constate qu’il se réfère à YUNG. Chaque dimension se décompose en traits qui eux-
mêmes prennent naissance à des réponses habituelles, lesquels à leurs tours prennent leurs sources
dans les réponses spécifiques.

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33

LE MODELE HIERARCHIQUE DE L’EXTRAVERSION

EXTRAVERSION

Sociabilité Impulsivité Activité Vivacité Excitabilité

Les réponses habituelles / spécifiques


Nous comparons les facteurs utilisés ou analysés factoriellement et la hiérarchie
d’EYSENCK.
1° LE FACTEUR D’ERREUR : Ces sont des actes de réponses à un test à une expérience de la vie
qui peuvent être ou pas une caractéristique d’un individu. Selon EYSENCK ces sont des réponses
spécifiques.
2° LES FACTEURS SPECIFIQUES : Ces sont des actes ou réponses qui tendent à se répéter dans
les circonstances analogues. Selon EYSENCK, ces sont des réponses habituelles.
3° LES FACTEURS DE GROUPES : Appelés aussi facteurs communs ; sont des constructions
théoriques basées sur l’inter corrélations entre facteurs spécifiques ou réponses habituelles : c’est
l’impulsion. Selon EYSECK on les appelés les traits.
4° LES FACTEURS GENERAUX : C’est une organisation du type général basée sur les
corrélations observées entre les facteurs des groupes ou traits. EX: Extraversion.

CHAP IV : LA DISTRIBUTION DES DIFFERENCES DUES A L’AGE


Noter qu’après avoir étudié les différences selon certaines variables et leurs natures ; nous
étudions maintenant comment ces différences se distribuent au sein du groupe. La différence la plus
étudiée en matière a été basée sur l’intelligence.

4.1. DISTRIBUTION DE L’INTELLIGENCE


On a étudié cette distribution grâce à la notion de Q.I, cependant qu’il faut noter que le Q.I
dépend du test qui a été utilisé, c’est pourquoi il faut éclaircir le test et de quel auteur.

Aussi en général on considère que l’âge chronologique de 100 comme celui qui traduit la
moyenne, donc autour de 100 il y a 50% de la population et 50% autres se répartissent de la manière
suivante 25% à gauche et 25% à droite. Notons que ce choix de Q.I de 100 est tout à fait arbitraire.

33
34

4.1.1. DISTRIBUTION DE L’INTELLIGENCE SELON STANFORD-BINET ET


WESCHELER-BELLEVUE
Les deux tests donnent les mêmes pourcentages de la population selon le quotient
intellectuel ; en plus le test de STANFORD de BINET donne la comparaison en quotient intellectuel
pour les âges de 8, 11 ans et 11, 18 ans.

Tableau 1 : DISTRIBUTION DES QUOTIENTS INTELLCTUELS : Mental abilities


(Classification: STANFORD-BINET et WESCHELER-BELLEVE)
CLASSIFICATION % de la Q.I /W-B Q.I Stanford Binet
population 8 -11 ans 11-18 ans
Déficiences mentales 2.2 67 et 70 et 68 et
Débilité légère 6.7 68-79 71-79 69-79
Normale 16.1 79-90 80-91 81-91
Moyenne 50.0 91-110 92-115 92-115
Au-dessus de la moyenne 16.1 111-119 116-125 116-126
Supérieures 6.7 120-127 126-137 127-136
Très supérieures 2.2 128 et plus 138 et plus 137 et Plus

4.1.2. DISTRIBUTION DE L’INTELLIGENCE SELON TERMAN


La distribution de TERMAN comporte une suite de quotient intellectuel allant de 0 à 140
plus. En outre l’auteur calcul l’âge mental que pouvait atteindre un sujet à partir de son quotient
intellectuel initial. En fin pour chaque catégorie intellectuelle, il existe un niveau d’instruction
possible à atteindre.
Tableau 2: catégories d’individus et la possibilité d’éducation
CATEGORIE Q.I F A.M FINAL EDUCATION POSSIBLE
Idiots 0-20 4/10.000 1à 2 Hospices
Imbéciles 20-50 4/1.000 3à7 Ateliers protégés
Débiles 50-70 7/100 7 à 11 Classes spécialisées
Débiles légers et 75-90 18/100 11 à 14 Etude primaire : d’une façon
mal doués incomplète
Normaux 90-110 50/100 15 à 17 Etude primaire complete
Supérieures 110-120 16/100 18 à 19 Etude secondaire, supérieure
Très supérieures
120-140 7 /100 20 à 21 et universitaire
Les génies 140 et 2.2/100 ---------
plus
4.1.3. LES ENFANTS DOUES

TERMAN considère comme génies tous les sujets dont le quotient intellectuel est supérieur
à 140. Ce choix est arbitraire parce que dans d’autres recherches on trouve parfois un grand nombre

34
35

des sujets qui ont un quotient intellectuel supérieur à 140. Selon nous, nous ne pouvons pas les
considérés comme génies. Il serait raisonnable de parler des génies, on se réfère plutôt au concept
social ; un génie serait celui qui possède le talent intellectuel mais aussi celui qui a une créativité, une
certaine flexibilité dans certains domaines comme la musique, l’art, la capacité idéationnelle, il
semble plus sage de considérer une intelligence supérieure comme un simple aspect du génie. Celui
qui avait un quotient intellectuel supérieur à 140 serait peut-être un génie potentiel.

4.1.3.1. LES ENFANTS AVEC UN Q.I SUPERIEUR à 180

On les appelle sur doués. L. HOLLINGWORT a fait plusieurs années entrer de chercher les
enfants surdoués ; en 1942, il en a trouvé 12 en New York. Ces enfants on peut en trouver sur une
population d’un million, il y a qu’un seul.

Voici un exemple : A 10 mois savait articuler les mots, à 14 mois il repère une lettre sur une
machine à écrire ; à 12 mois il épèle les lettres de l’alphabet ; à 16 mois il peut faire ce même travail
au rebours ; à ce même âge il sait distinguer les concepts comme devant, derrière, il résous ainsi
beaucoup de problèmes de classification ; à 30 mois, il copie les objets en couleur comprennent les
blocs utilisés à l’école maternelle ; il pouvait relever une absurdité dans une histoire qu’on lui
rencontre ; en fin il a appris à lire de lui-même au cours de la troisième année.

Les mesures de l’intelligence de cet enfant ont donné le résultat suivant : A 6.6 ans il obtient
au test BINET un âge mental de 12.2 ans et en quotient intellectuel de 187 ; une année plus tard on a
réexaminé et son quotient intellectuel dévient de 191. A l’âge de 8.8 ans aux tests de ARMY ALPHA
il obtient 95 points ce qui coïncide avec l’âge de 16 ans le quotient est de 184.

4.1.3.2. AVENIR DES ENFANTS SURDOUES


TERMAN s’est intéressé à ce genre d’étude de follow-up (suivit) ; il a mené cette étude sur
1.300 enfants. C’étaient des enfants dont le Q.I était supérieur à 140, il les a identifiés en 1922 et
1940 puis à 1946 il les a réexaminés.

Conclusion : Ses enfants deviennent des adultes du niveau supérieur. A l’âge de 30 ans ils
gagnaient plus d’argent que la moyenne nationale. Ils étaient tous de professions semblables, parmi
eux 90% sont allés à l’université et 80% ont obtenus les diplômes avec des mentions très supérieures
(honneur, grande distinction, distinction). Malheureusement les statistiques montrent un taux élevé de
décès, de suicide, de la folie, de divorce ; nous pouvons donc les considérés comme inadaptés sur le
plan social.

35
36

4.2. QUELQUES NOTES SUR LA PSYCHOLOGIE DES ADULTES (différence selon les âges)

Nous définissons arbitrairement la période de l’adulte comme la période qui s’échelonne


entre 20 ans à la mort. Cet âge est subdivisé à 3 périodes : Le débit de l’âge adulte (20-40 ans) :
jeunes adultes ; âge d’adulte moyen (40-60 ans) ; la fin de l’âge adulte (60 ans à la mort) : la
vieillesse.

4.2.1 LE DEBIT DE L’AGE ADULTE (20-40 ans)

4.2.1.1 Caractéristique :

- Il a la capacité du choix des options : choix d’un partenaire conjugal, choix de la filière
d’étude supérieure, choix des carrières. Ces choix s’accompagnent d’engagement et de
responsabilités.
- Le débit de l’âge adulte se caractérise par l’acquisition de la maturité psychologique et
physique.

a. Du point de vue psychologique : Les signes de cette maturité sont :

 La capacité d’intimité
 La capacité d’offrir et d’accepter l’amour
 La possibilité de témoigner de l’affection, peut être conscient de ces responsabilités sexuelles
 La capacité de nouer des relations amicales verbales
 La disponibilité pour les autres
 La capacité d’échanger, de s’adapter aux demandes et exigences du monde adulte.

Etre mature c'est-à-dire atteindre la maturité qui ne signifie pas seulement se marier,
travailler ou avoir des enfants. La maturité implique une prise de conscience de ce qu’on est
actuellement, une définition des objectifs à atteindre et une recherche des moyens pour les réaliser.

b. Du point de vie physique : Les signes sont :

La forme du corps qui atteint son perfectionnement


La force du tonnis musculaire atteint son sommet entre 20 à 30 ans
La taille commence à diminuer lentement
L’augmentation de la proportion des tissus adipeux

4.2.1.2. LA PERSONNALITE DU JEUNE ADULTE

36
37

 Personnalité stable, identité personnelle plus définie, plus claire, plus constante et abris des
influences éphémères ;
 Il est moins défensif et moins anxieux dans ses relations sociales, plus flexible et plus sensible
aux comportements verbaux et non verbaux ;
 Il a des intérêts plus approfondis, plus précis et un système de valeur personnelle bien définit ;
 Conscient de ce qui l’est, il se connaît bien, il a une grande maîtrise, il est le grand centre de
sa propre vie.

a. LA SEXUALITE

Les relations sexuelles et les réalisations sexuelles sont toujours les préoccupations
importantes au débit de l’âge adulte. C’est la période de l’affirmation et de l’exaltation de la tendance
de l’intimité et de l’affection.

b. LES HABILETES INTELLECTUELLES

Il y a un progrès dans toutes les sphères de l’activité intellectuelle. L’aptitude verbale, la


mémoire, le traitement de l’information, les habiletés psychomotrices (coordination) atteignent les
meilleures performances. Les capacités d’apprentissage et de mémorisation atteignent leur maturité.
Il y a aussi la créativité qui atteint son sommet.

c. SUR LE PLAN DES ROLES SOCIAUX

Les jeunes adultes commencent à orienter leurs vies, à prendre des décisions concernant la
carrière, le mariage et la famille.

4.2.2. L’AGE ADULTE MOYEN (40-60 ans)

4.2.2.1. Caractéristiques de l’âge adulte moyen

o Acquisition des stratégies pour affronter le changement, les responsabilités et les exigences de
cet âge ; c’est aussi une prise de conscience ;
o L’âge adulte moyen est caractérisé aussi le changement manifeste dans l’apparence physique
et dans le fonctionnement corporel. Chez la femme la ménopause est le signe physiologique
de l’âge adulte moyen ; chez l’homme aucun signe n’est observé.

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38

Les préoccupations concernant l’apparence physique augmentent et peuvent se traduire en


diverses tentatives en vue de maintenir une apparence jeune et attirante. Les individus d’âge adulte
moyen apprennent par ailleurs à compenser toutes les réactions de leurs capacités physiques

4.2.2.2. LA MATURITE A L’AGE ADULTE

La maturité se définit comme la capacité d’affronter avec succès les tâches changeantes et
les responsabilités de l’âge adulte.

A l’âge adulte moyen, cette maturité implique une prise de conscience réaliste des
changements qui surviennent à l’intérieure de soi ainsi que la conscience de ses idéaux, de ses
objectifs de vie. Les femmes développent cette conscience à partir des événements familiaux par
exemple : elles voient les enfants grandir, se marier, mettre au monde.

Les hommes prennent conscience de leurs entrées dans l’âge de l’adulte moyen grâce aux
événements extérieurs à la famille : Les réalisations professionnelles. La classe sociale à une
influence sur la perception de l’âge adulte moyen. En effet pour les adultes d’âge moyen de la classe
supérieure, l’entrée dans la force de l’âge se situe entre 40 ans et 50 ans tandis que pour les classes
inférieures la force de l’âge intervient entre 35 ans et 40 ans. La maturité se manifeste par quelques
traits :

1° L’âge adulte moyen est souvent marqué par une évolution de valeur et un changement dans la
perception du temps ;

2° La maturité à l’âge adulte moyen fait également référence à la capacité d’affronter efficacement
les complexités et les exigences contradictoires de la vie à cette époque ;

3° La maturité à l’âge adulte moyen se traduit en terme de confiance en soi et de compétence, la


capacité de pouvoir de se prendra en charge, aide les individus à affronter efficacement les
événements de la vie ;

4° La maturité à l’âge adulte moyen s’exprime par la conscience plus élevée de ses propres
ressources et limites, d’une confiance dans ses habiletés à contrôler et à diriger les cours de sa vie.

4.2.2.3. LA SIGNIFICATION DE L’AGE ADULTE MOYEN


Accéder ou entrer à l’âge adulte moyen signifie faire partir du groupe d’âge qui dirige la société. Cela
implique le pouvoir, le commandement et la responsabilité. C’est aussi exercé les tâches particulières
qui sont :
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 Maintenir son efficacité professionnelle;


 Maintenir les relations avec les conjoints ;
 Soutenir ses enfants adolescents enfin qu’ils deviennent des adultes responsables ;
 Maintenir ses liens avec les parents âgés ;
 Etablir et maintenir un niveau de vie économique en rapport avec le besoin ;
 Actualiser les responsabilités politiques et sociales ;
 Maintenir les relations d’amitié;
 Poursuivre et développer les loisirs.

4.2.2.4. LA PERSONNALITE DE L’ADULTE MOYEN


Estime de soi et la confiance en soi augmente. Le jeune adulte craint pouvoir tous faire pour
lui-même tandis que l’adulte moyen a une conscience croissante dans les capacités et les ressources
d’autrui pour l’aider. Il y a donc un sentiment de continuité et de stabilisation dans le concept de soi.
Il est plus réaliste dans l’évolution de ses ressources, il prend conscience des changements dans le
fonctionnement intellectuel : lesquels ? Sa mémoire baisse, il a tendance à être distrait.

De même il y a une importance du temps dans la résolution des problèmes. Cependant, les
différences individuelles existent. En effet, certaines variables déterminent la personnalité de l’adulte
moyen, parmi eux nous citerons : l’éducation antérieure, la classe sociale, la santé, l’activité
personnelle et même aussi les stimulations de l’environnement.

4.2.2.5. LES ROLES SOCIAUX DE L’ADULTE MOYEN


a. Du point de vue sexuel : A l’âge adulte moyen, on assiste à une diminution des réponses sexuelle
due à des facteurs psychologiques que physiologiques. La manière dont un homme affrontera ses
changements dans la réponse sexuelle dépend da ses capacités générales d’adaptation au changement
de sa vie, mais également de ses expériences sexuelles passées, de son attitude face au vieillissement,
bref le concept de soi.

b. Du point de vue parental : plusieurs couples doivent encourager les enfants à devenir les adultes
et à apprendre soit de leurs parents âgés. Les années postes parentales peuvent apporter des nouveaux
accomplissements, tout comme elles peuvent apporter des insatisfactions ou des déceptions. Un
nombre croissant des personnes de cet âge choisissent le célibat, d’autres par contre divorcent pour se
remarier.

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c. Du point de vue social : Alors qu’il avance en âge, l’adulte moyen voit sa vie sociale chargée dans
son étendue et dans son contenu. En effet, le modèle d’amitié évolue souvent passant des formes
d’attachement en famille aux amitiés extérieures. Les individus s’impliquent davantage dans les
organisations sociales et politiques. Fréquemment le temps de loisir augmente, permettant aux
individus de participer à des nouvelles activités mais aussi de jouer de satisfactions nouvelles.

4.2.3. LA FIN DE L’AGE ADULTE : 60 ans et plus


Caractéristiques:
- Signifie généralement vivre paisiblement
- Mais elle implique des nouvelles tâches génétiques qui doit être clarifier
- A cet âge l’individu doit accepter sa propre vie, il doit utiliser son expérience pour maîtriser le
changement personnel.

4.2.3.1. LA MATURITE A LAFIN DE L’AGE ADULTE


La signification de la vieillesse se différencie selon les cultures. Dans les cultures Africaines
et Orientales ; la vieillesse signifiera « la sagesse » tandis que dans la culture occidentale la vieillesse
signifie « un outrage à l’existence, un pied dans la tombe ». Les caractéristiques générales de la
maturité à cet âge sont :

- Intégrité du moi, capacité d’accepter son propre cycle de vie, actualisation de soi et
accomplissement ;
- La maîtrise de stress et de changement qui manquent à la fin de la vie ;
- L’espoir, aide à mobiliser les énergies et augmente la capacité d’affronter le changement car
le désespoir de prendre le désir de vivre ;
- La possibilité de pouvoir s’appuyer sur les autres en cas de besoin.

4.2.3.2. LE CHANGEMENT PHYSIQUE CHEZ LES VIEUX


 Il y a modification dans l’apparence physique qui affecte plus les femmes que les hommes ;
 Les modifications sur les fonctionnements quotidiens et sur les facilités d’adaptation de stress
au changement ; ses modifications affectent le système circulatoire, respiratoire et même les 5
sens ;
 La majorité de changement physique angoissante ne sont pas inévitable parce qu’ils sont le
résultat d’un manque d’exercice ou des soins préventives et ne sont nécessairement attachés à
l’avancement en âge.

40
41

4.2.3.3. LA PERSONNALITE DU VIEILLARD


La représentation de soi se modifie, cette modification ait liée moins à l’âge qu’à la santé,
aux stress et aux changements sociaux. Les aspects sociaux, les identités restent stables et constantes.
Les adultes âgés pensent qu’ils sont capables de contrôler leurs vies, ils sont autonomes et cela
comparativement aux âges précédents. Tout cela est discutable.

4.3. LES DIFFERENCES INTELLECTUELLES DUES A L’AGE


Nous savons d’une façon générale que le comportement intellectuel varie au court de la vie.
Il importe donc de connaître la nature et la caractéristique de ces différences. Ici on a utilisé deux
méthodes
1° LA METHODE LONGITIDINALE : Elle consiste à suivre un certain nombre des sujets au
cours de leurs vies pour en tirer des conclusions.
2° LA METHODE TRANSVERSALE : Consiste à prendre les sujets par tranche d’âge. Nous nous
posons dans cette section quatre questions, à savoir :

 Le problème de l’intelligence chez l’adulte ;


 L’apprentissage chez l’adulte;
 L’âge de productivité maximale;
 Le problème de la constance du quotient intellectuel.

4.3.1. L’INTELLIGENCE CHEZ LES ADULTES


Plusieurs recherches ont montré que l’intelligence a tendance à s’améliorer jusqu’à
l’adolescence. Pra exemple : Dans le test d’aptitude mentale de TERMAN et MC NEMAR, les
performances s’améliorent jusqu’à 19 ans de sorte qu’on gagne en moyenne par an 7points jusqu’à
10, 11 ans alors que cette moyenne est de 3 points jusqu’à 18, 19 ans.

Les résultats semblables ont été trouvé par d’autres auteurs tels que : TEAGARDEN,
JONES et CONRAD, MILES et MILES, WECHSLER.

La conclusion de ces auteurs est que « La croissance mentale se limite à 19,20 ans » Nous
allons nous référer aux auteurs ci-dessous

JONES et CONRAD ont utilisé le test appelé ARMY ALPHA TEST. Ils ont appliqué à
1991sujets âgés de 10 à 60 ans de 19 villages de la nouvelle Angleterre (actuel USA) JONES, H.E et
CONRAD, HS « THE GROWTH AND DECLINE OF INTELLIGENCE » ‘’a stady of

41
42

homogeneous group between the ages of ten and sixty in’’ Revue genetic psychology monography,
en 1933, 13, 3,223-298.

Une autre recherche a été menée par MILES, C.C. et MILES, W.R., ils ont utilisé le test
appelé « Otis, self-administration, intelligence test » ils l’ont appliqué à 823 sujets âgés de 7 à 14 ans.

Référence. “The correlation of intelligence scores and chronical age from early to late
mature’’ in American journal of psychology, 1932,44-78.

Un troisième chercheur : WESCHELER a utilisé le test appelé ‘’WESCHELER


BELLUVUE INTELLINGENCE SCALE’’ il a appliqué à 670 enfants et 1.081 adultes âgés jusqu’à
79 ans de New York

Ces trois études ont abouti aux résultats suivants :

 L’intelligence décline avec l’âge et cela commence à plus au moins 20 ans ;


 Ce déclin se fait beaucoup plus sentir chez les sujets non instruits que chez les instruis ;
 La courbe du déclin varie avec le type d’habileté mesurée, certaines habiletés augmentent
avec l’âge d’autres déclinent :
L’information générale par exemple a tendance à augmenter plus que le raisonnement
arithmétique (JONES et CONRA).
De même la performance en vocabulaire a tendance à augmenter systématiquement en
15 à 20 ans et une légère augmentation jusqu’à 55 ans.
Le test de performance a une courbe qui décline rapidement ; parce qu’il exige la
vitesse.

4.3.2. EST-CE QU’UN ADULTE PEUT APPRENDRE ?


D’une façon générale, les adultes eux-mêmes disent qu’ils sont incapables d’apprendre une
nouvelle langue, d’acquérir une nouvelle habileté motrice ou une nouvelle méthode de travail.
Cependant, l’observation révèle que les conditions d’apprentissage sont loin d’être capable à différent
niveau d’âge. C’est ainsi que, il s’agit par exemple : du travail exigé pour apprendre des distractions,
de la motivation qui sont très différents selon qu’il s’agit d’un adulte ou d’un jeune.

L’apprentissage des nouvelles capacités est fréquemment assumé négligemment et à moitié


par cœur chez l’adulte. Quand les adultes et les jeunes apprennent sous des conditions comparables
dans une situation expérimentale, les différences entre les deux groupes dans la performance sont

42
43

faibles avec une moyenne de déclin de 1% est observée mais cette moyenne de 1% se fait sentir dans
les exercices qui exigent la mémoire des nombres et des syllabes dépourvues de sens. En outre avec
plus d’intérêts, d’efforts et d’expériences, les adultes ont tendance à faire de bonne performance ;
c’est le cas en sténographie et en dactylographie.

Quand en un nouvel apprentissage, il tient compte de l’apprentissage passée (Pré-requis), il


est normal de s’attendre à ce que les adultes soient handicapés. Cette difficulté tient au fait
d’interférence ou aux problèmes de transfert négatif. Quoi qu’il en soit, il a été prouvé que les adultes
montrent une infériorité dans la capacité d’apprentissage de plusieurs habiletés bien qu’ils soient
moins faibles dans les tests impliquant la signification.

EX : A x M = 3 N x M= C 3 x 4= 2 3 x1= 2

Il s’ensuit en fin que les attitudes et les réactions peuvent avoir la même signification sauf
quand on donne aux adultes un conservatoire du fait que lorsqu’il a entendu une certaine opinion en
général il reste fixer.

Les adultes sont aussi moins susceptibles ou sensibles aux suggestions d’autres personnes
que les jeunes parce qu’ils se référent plus aux effets cumulatifs de l’expérience passée.

4.3.3. QUEL EST L’AGE DE LA PRODUCTIVITE MAXIMALE ?


Il s’agit du travail productif ou créatif dans les domaines tels que les sciences et les arts
(homme de sciences, écrivains, musiciens…). Pour ce qui est des écrivains, il a été montré après
analyse de 101 cas par LEYMAN que le plus productif avait l’âge variant entre 40-50 ans. Pour les
hommes de sciences et les savants entre 25-40 ans. Pour les musiciens l’âge dépend du type des
musiques.

Revenons aux écrivains pour dire que cet âge de productivité maximum arrive plutôt chez
les poètes alors qu’il est tardif chez les écrivains dans les travaux historiques, critiques,
philosophiques et scientifiques. Ces recherches comme celle de LEYMAN ont été critiquées:

 Elles ne montrent pas clairement la monté et la chute des habiletés en général (pas de
courbe) ;
 Elles se sont basées sur les cas très sélectionné et non sur le cas de la population générale ;
 La possibilité selon laquelle l’âge de la productivité maximale ne doit pas coïncider avec
l’âge de la production qualitative meilleur pour chaque individu doit être prise en compte.

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Ainsi à certains âges, la quantité est souvent sacrifiée pour la qualité. C’est la 1 ère
explication liée au problème de la productivité qualitative et quantitative. C’est ainsi que l’étude
d’ADAMS (1945) sur 4.000 hommes des sciences a conclu que l’âge médian de leur chef d’œuvre
est de 43 ans, ce qui est très au-dessus de celui de LEYMAN.
La 2ème explication : Une autre explication de cet âge avancée est le déclin de la motivation,
à cause de la sécurité financière et professionnelle, du développement des autres intérêts qui peuvent
affecter la productivité chez les personnes vieilles.
Ce qui est surtout vrai selon BJORKSTEN (1946) pour le personnel académique, ce qui peut
être changé par une condition meilleur.

4.3.4. LE PROBLEME DE LA CONSTANCE DE Q.I


Nous allons résoudre, parler, clarifier ce problème en l’abordant sous deux questions :
a. La première question est purement empirique c'est-à-dire pratique de la production ; il est
généralement reconnu que l’élève doué sur le plan intellectuel est susceptible de se développer à
l’âge adulte, alors qu’un enfant pauvre intellectuellement peut probablement tomber en dessous
de la moyenne à l’âge adulte. Mais comment et avec quelle précision ses productions peuvent
être faites et à quel moment de la vie individuelle ; ces questions sont les questions pratiques de
la prédiction ;
b. La deuxième question est théorique selon laquelle la constance du Q.I est considérée comme
indice de la régularité du développement mental. Empiriquement le Q.I a été trouvé comme
restant constant durant les années de l’école ce qui rend la production difficile. Pour le sujet
adulte le niveau intellectuel montre une stabilité surtout quand les individus restent dans
l’environnement constant. Généralement il y a deux exceptions rares à la constance du Q.I ; les
changements en Q.I peuvent intervenir quand il y a les changements rigoureux dans la vie des
individus. En suite les tests préscolaires sont les moindre ou sans valeur de prédiction en Q.I
chez les adolescents et chez les adultes.

Ainsi, la valeur prédictive ou la constance des scores en test d’intelligence accroit avec l’âge
auquel le test est administré et décroit quand l’intervalle entre le test et le re-test augmente.
Aussi, ces deux relations s’expliquent par le chevauchement des habiletés à des niveaux
successifs d’âge. En d’autre terme, la performance d’un individu plus âgé se base en partie sur les
habiletés qu’il a manifestées durant son jeune âge, donc du point de vie théorique il n’y a pas de
régularité du point de vie Q.I.
CONCLUSION
A la fin de ce cours, nous pouvons conclure que les différences existent effectivement dans
le comportement des individus.

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A la rigueur on pourrait dire que, celle les différences existent de façon certaine car tout
individu est unique au monde. Les ressemblances seraient semblablement le mode de réaction
présentant des traits communs et n’altérant en rien le comportement de l’individu.

Avant de parler des différences, nous devrions nous intéresser aux méthodes utilisées pour
les mettre en évidence. Les méthodes de la psychologie différentielle sont celles de la psychologie
générale. Elles présentent les mêmes qualités et aussi les mêmes limites. L’essentiel est de savoir les
utilisées à bon escient ; qu’elles doivent être appropriées au problème d’étude et ne pas tirer des
conclusions qu’elle ne permette pas.

Le comportement comme on le sait est un concept difficile à définir de manière univoque. Il


faudrait passer des épreuves pour caractériser un comportement et voir comment elle se manifeste
d’une personne à l’autre. Quelques exemples illustrent cette difficulté. Comment définir le concept
comme l’intelligence, aptitude, caractère, tempérament, créativité, émotivité… il se pose ici un
problème de la validité des instruments utilisés pour étudier ces traits de comportement.

Certaines méthodes ont des limités dans leurs applications en psychologie différentielle,
ainsi par exemple on ne peut pas étudier à volonté l’influence de l’hérédité sur le comportement, on
se limite à en observer les différences. Il n’est pas possible d’étudier cette question par la
manipulation des variables. On ne fait pas l’expérience sur l’hérédité concernant les êtres humains
comme on en fait pour les animaux et les plantes. De même parler des enfants élevés séparément
c’est se limiter à l’observation lorsque les cas se présentent.

Les psychologues n’ont pas d’initiative dans ce domaine. Les principaux thèmes abordés
dans ce cours soulèvent quelques interrogations.

1° INTELLIGENCE : objet des nombreuses études et l’on constate que les différences existent
effectivement sur ce plan. L’étude de l’intelligence se fait généralement au moyen des tests. Dans
notre milieu, il se pose un problème sur l’utilisation des tests. Nous avons très peu des tests adaptés
aux enfants congolais. Beaucoup de tests ont été élaboré à l’étranger. Si l’on voudrait les utilisés en
RDC, il faudrait d’abord les adaptés en suite établir les étalonnages pour interpréter les résultats.

2° LE SEXE : Les différences dues aux sexes existent effectivement mais les exemples que nous
avons donnés de ces différences concernent le milieu occidental ; il y a donc un travail à faire pour
relever les différences dues au sexe dans notre milieu. Nous savons que ce problème est intimement
lié au contexte socioculturel, nous devons donc à ce sujet trouver :

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 Les différences établies;


 Les différences qui ne sont pas stables (ambigües) ;
 Les différences qui en réalité existent mais se sont plutôt des préjugés à propos des tests.

3° LES CLASSES SOCIALES : Il est vrai que les classes sociales produisent des différences dans le
comportement des individus. Le problème pour nous, est de trouver des critères permettant de définir
avec précision et de façon unique les classes sociales. Les critères utilisés en occident sur ce sujet se
révèlent bien fragile lorsqu’ils sont appliqués chez nous.

4° L’AGE : Nous avons vu ce point surtout au dernier chapitre. Les exemples donnés à ce point
concernent le milieu occidental, nous devons essayer de voir ceux qui constituent les caractéristiques
de l’adulte dans notre milieu. L’âge adulte dépend beaucoup de responsabilités que l’individu doit
assumer au sein de la société.

Nous devons également penser à un autre point susceptible de créer des différences dans le
comportement. C’est le problème des ethnies et des tributs. C’est une question délicate à aborder en
raison des préjugés favorables ou défavorables à propos des groupes d’ethnies.

En plus, on pourrait difficilement parler des comportements qui seraient nécessairement


propre à tous les membres d’une ethnie, les différences individuelles existent et ne sont pas
négligeables.

Tous ces termes qui engendrent les différences se présentent d’une manière non homogène
dans notre milieu. Le milieu Congolais est lui-même hétérogène. On peut penser par exemple aux
habitants du milieu urbain et ruraux. Mais comment distinguer les milieux urbains et ruraux ?

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