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230 RDM Co Resistance Des Materiaux

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CPGE - Sciences Industrielles de l'Ingénieur TSI2

Résistance des
Cours
matériaux(RDM)
Professeur: YASSINE FARTOUH v1.1
CPGE - Lycée IBN TIMIYA - MARRAKECH

Yassine FARTOUH
Professeur agrégé en Sciences Industrielles de l'Ingénieur
Ingénierie Mécanique
-SII-IM-
[email protected]

[email protected] D'aprés : Pr.Emmanuel BIGEARD

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CPGE TSI2 - S2I Résistance des matériaux(RDM) Cours

Table des matières

1 Contraintes 4
1.1 Contraintes dans un matériau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.2 État de contrainte en un point (pour information...) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

2 Hypothèses de la résistance des matériaux 5


2.1 Hypothèses géométriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2.2 Hypothèses sur les matériaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2.3 Hypothèse de Bernoulli . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2.4 Hypothèses sur les déformations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2.5 Hypothèse de Saint-Venant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

3 Déformations 7
3.1 Torseur des petits déplacements (pour information...) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
3.2 Petits déplacements d'une section droite par rapport à une autre section droite en RdM 8
3.3 Déformations autour d'un point d'une section droite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

4 Torseur de cohésion 10
4.1 Dénition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
4.2 Détermination du torseur de cohésion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
4.3 Identication des sollicitations simples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
4.4 Synthèse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

5 Contrainte de Traction/Compression 12
5.1 Exemple : pilier d'un bâtiment . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
5.2 Dénition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
5.3 Relation contrainte-eort normal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
5.4 Analyse de la déformation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
5.4.1 Loi de Hooke . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
5.4.2 Expression de la déformation élastique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
5.5 Dimensionnement d'une poutre en traction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
5.5.1 Critère en contrainte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
5.5.2 Critère en déformation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

6 Contrainte de Flexion 15
6.1 Exemple : exion d'un pont . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

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6.2 Dénition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
6.3 Analyse de la déformation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
6.4 Expression de la contrainte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
6.5 Expression de la déformée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
6.6 Moment quadratique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
6.6.1 Dénition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
6.6.2 Exemples de calcul . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
6.6.3 Théorème de Huygens . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
6.7 Dimensionnement d'une poutre en exion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

7 Contrainte de Cisaillement 19
7.1 Exemple : cisaillement d'un boulon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
7.2 Dénition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
7.3 Relation contrainte-eort tranchant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
7.4 Analyse de la déformation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
7.5 Dimensionnement d'une poutre en cisaillement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

8 Contrainte de Torsion 21
8.1 Exemple : barre de torsion du capteur de couple de la DAE . . . . . . . . . . . . . . . 21
8.2 Dénition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
8.3 Hypothèses complémentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
8.4 Déformation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
8.5 Répartition des contraintes dans une section droite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
8.6 Relation entre contrainte, angle unitaire de torsion et moment de torsion . . . . . . . . 23
8.7 Moment quadratique polaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
8.8 Contrainte tangentielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
8.9 Relation déformation-rotation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
8.10 Dimensionnement d'une poutre en torsion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

9 Concentration de contraintes 24
9.1 Description du phénomène . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
9.2 Coecient de concentration des contraintes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
9.3 Dimensionnement d'une poutre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25

10 Rappel de quelques caractéristiques mécaniques de certains matériaux 25

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1 Contraintes

1.1 Contraintes dans un matériau


Soit un solide S soumis à des actions mécaniques extérieures (concentrées ou réparties) dont on
souhaite étudier les eorts internes de cohésion.

On coupe le solide S en deux parties. Considérons un point M entouré par une surface ∆S . Soit


l'eort élémentaire de cohésion ∆ F de SB sur SA , qui s'exerce sur la facette →

n . On appelle contrainte


le vecteur noté T (M, n ) tel que :


− →


− ∆F dF


T (M, n ) = lim = unité usuelle : N · mm−2
∆S→0 ∆S dS

− →
− →
− →

On peut décomposer T (M,− n ) sur les vecteurs n et t ( t est un vecteur unitaire contenu dans le


− →
− →

plan tangent à dS ) sous la forme : T (M,−→n ) = σn . n + τn . t

On appelle :
• σn : contrainte normale
• τn : contrainte tangentielle
On peut exprimer les contraintes normales et tangen-
tielles par :

− − →
→ −
σn = →
− n ) et τn = t · T (M,−
n · T (M,−
→ →
n)

1.2 État de contrainte en un point (pour information...)

On représente les contraintes existantes


dans un solide autour d'un point M par le ten-
seur des contraintes σ̄¯M .
 
σxx σxy σxz
¯M
σ̄ = σyx σyy σyz 
 

σzx σzy σzz

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Le vecteur contrainte sur une petite surface dS de normale i peut être alors déni par :

− − →

T M,→

¯M . i
i = σ̄

− − →
− →
− →

T M,→

i = σxx . i + σyx . j + σzx . k

q
Avec σxx contrainte normale et σyx 2 + σ 2 la contrainte tangentielle. Le premier indice indique la
zx
normale à la facette considérée, le deuxième est l'axe de projection de la contrainte.


−  → →
− →
−  → →
− −  → →
→ −
σxx = T M,−
i . i σxy = T M,−
i .j σxz = T M,−
i .k

Ces notations sont utilisées dans les logiciels de calculs par éléments nis et seront utiles pour vos
études en école d'ingénieur.

2 Hypothèses de la résistance des matériaux


→ −

Considérons un solide S soumis à des eorts F1 , . . . , Fn , éventuellement à une densité d'eorts PM
et dont on a imposé des déplacements en certains points.
Dans le cas général, on ne peut calculer facilement les conditions de résistance pour n'importe quel
solide. Il est nécessaire d'utiliser un logiciel de calcul pour déterminer les contraintes et les déformations
dans un solide sollicité.
Ceci dit, la majorité des solides rencontrés dans le domaine du génie mécanique ne nécessitent pas
l'élaboration d'un modèle complexe, et les résultats obtenus par le modèle poutre (qui fait l'objet de
ce cours) et le modèle du cas général sont voisins. Pour utiliser ce modèle, il est nécessaire de formuler
un certain nombre d'hypothèses sur ces solides.

2.1 Hypothèses géométriques

On appelle poutre un solide dont une des dimensions caractéristiques est très grandes par rapport
aux deux autres.
• Une poutre est un solide engendré par une surface plane (Σ) dont le centre de gravité G décrit
une courbe appelée ligne moyenne (appelée aussi bre neutre).
• Le rayon de courbure de la ligne moyenne est grand par rapport aux dimensions de la section
droite (Σ).
• La section droite (Σ) peut être variable.
• Les points disposés de façon identique sur les sections droites constituent des lignes appelées
bres.

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• Lorsque la ligne moyenne est une droite, alors la poutre est appelée poutre droite.
• On fera aussi l'hypothèse que les sections droites des poutres étudiées ont un plan de symétrie
et qu'elles sont chargées dans ce plan.

Poutre droite Plan de symétrie

2.2 Hypothèses sur les matériaux


Dans la suite nous ferons l'hypothèse que les poutres sont réalisées dans un matériau continu,
homogène et isotrope :
• Continu : ses propriétés sont des fonctions continues de l'espace, les discontinuités microscopiques
dues à la nature des matériaux de construction (grains, mailles. . .) sont négligées.
• Homogène : ses propriétés physico-chimiques sont identiques en chacun des points de la poutre.
• Isotrope : ses propriétés mécaniques sont identiques dans toutes les directions.

2.3 Hypothèse de Bernoulli


On fera l'hypothèse que les sections droites d'une poutre restent droites après déformation.

2.4 Hypothèses sur les déformations


On fera l'hypothèse que les déformations sont petites par rapport à toutes les dimensions de
la poutre.
Ainsi on assimilera la géométrie en conguration déformée à la géométrie en conguration non
déformée. Les eorts sont donc considérés invariants en dépit de la déformation des poutres.

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2.5 Hypothèse de Saint-Venant


On fera l'hypothèse que les résultats calculés seront valables loin des points d'application des
charges.
L'état des sollicitations dans une région susamment éloignée des points d'application des charges
extérieures appliquées à la poutre ne dépend donc que du torseur associé à ces charges.

3 Déformations

3.1 Torseur des petits déplacements (pour information...)

Dans le déplacement d'une section droite, G se


déplace en G′ , M se déplace en M ′ . Deux mouve-
ments peuvent être distingués : une rotation de la
section et une translation du centre G de cette sec-
tion. Ce mouvement peut être caractérisé par deux

− −→
vecteurs : θ et dG .
On note :  
( →
− )  θx dGx 

θ
 
US/R = −→ = θy dGy
G
dG  
θz dGz R
 
G

• θx caractérise la torsion dans le plan (O, →



y ,→
−z ),
• →
− →

θy caractérise la exion dans le plan (O, x , z ),
• θz caractérise la exion dans le plan (O, →
−x ,→

y ),
• dGx caractérise le déplacement du point dans une sollicitation de traction-compression,

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• dGy caractérise le déplacement du point dans une sollicitation de cisaillement pur selon →

y ou de

− →

exion dans le plan (O, x , y ),
• dGz caractérise le déplacement du point dans une sollicitation de cisaillement pur selon →

z ou de

− →

exion dans le plan (O, x , z ).

Compte tenu de l'hypothèse de Bernoulli, on peut considérer que la section se déplace comme un
−−→ −→ −−→ → −
solide, alors dM = dG + M G ∧ θ .
US/R est donc un torseur, appelé torseur de petits déplacements.


Exemple
Pour la barre AB , solide qui se déplace
dans le plan de la position 1 (A1 , B1 ) à la po-
sition 2 (A2 , B2 ), le torseur des petits déplace-
ments de la barre est :

θz →

( )
z −→ −→ −−→
Ce déplacement étant un torseur : dB = dA + BA ∧ θz →


UAB/R = −→ z
A
dA

3.2 Petits déplacements d'une section droite par rapport à une autre section
droite en RdM

Sur une poutre, on va qualier le déplacement de section droite S2 par rapport à une autre section
droite S1 proche de celle étudiée, soit le déplacement S2 /S1 .
Lors de la déformation, S1 passe en S1′ et S2 passe en S2′ . Pour faire apparaître le déplacement
S2 /S1 , il faut ramener S1′ sur S1 (ce qui est, de toute façon vrai, au niveau de l'encastrement).
En RdM, seuls trois types de déplacement peuvent être observés :
• Cas 1 : Allongement sur la normale

( →
− )
n o 0
DepS2 /S1 =
∀M
∆G→−
x

• Cas 2 : Torsion normale au plan de chargement

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∆θz →

( )
n o z
DepS2 /S1 = →

G2 =G′2
0

• Cas 3 : Torsion autour de la bre neutre

∆θx →

( )
n o x
DepS2 /S1 = →

G2 =G′2
0

3.3 Déformations autour d'un point d'une section droite

Dénition
La déformation caractérise l'allongement relatif d'une bre
La déformation autour d'un point d'une section droite est le déplacement du point par rapport à la
section droite précédente, ramenée à la distance dx, dx étant d'une distance caractéristique avant
la déformation.
−−→
−−→ ∆M
La déformation autour d'un point M qui s'est déplacé de ∆M est donc : .
dx
• Cas 1 :
−−→
∆M
= ε.→

x constant ∀M ∈ à la section. ε, sans unité, est appelé allongement unitaire.
dx
• Cas 2 :
−−−→
Pour un point M pris sur la section tel que G M = y.→−
y + z.→
2

z,
−−→ −−→
∆M = ∆G2 − (y.→ −
y + z.→

z ) ∧ ∆θz .→

z = −y.∆θz .→

x
−−→
∆M −y.∆θz
Soit : = ε(y).→

x avec ε(y) =
dx dx
• Cas 3 :
−−−→
Pour un point M pris sur la section tel que G2 M = ρ.→

r,
−−→ −−→ →

∆M = ∆G2 − ρ.→ −r ∧ ∆θx .→

x = ρ.∆θx . t
−−→ →

∆M →
− ρ.∆θx . t
Soit : = γ(ρ). t avec γ(ρ) =
dx dx
γ(ρ) est appelé angle de glissement. Dans une section, il varie avec le rayon du point. Sur la
gure, on voit γ pour ρ = R.

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4 Torseur de cohésion

4.1 Dénition
Considérons une poutre droite S de bre neutre AB . Notons (A, →−x ,→

y ,→

z ) un repère associé à cette
−−→ →

poutre. Soit G le point d'abscisse x tel que AG = x. x . Σ est la section droite d'abscisse x. Coupons
cette poutre droite de manière ctive en deux tronçons S2 et S1 séparés par Σ.

Par convention, on appelle torseur


de cohésion ou torseur des eorts
intérieurs le torseur des actions méca-
niques de S2 sur S1 :

{Tcoh }G(x) = {TS2 →S1 }G(x)



   Z 
 N Mt 
  
 T (M,−

x ) dS 

Avec : {Tcoh }G(x) = Ty Mfy = Z S
−−→ →−


Tz Mfz

 
 GM ∧ T (M,−

x ) dS 

G(x) G(x) S

On appelle, pour une poutre de bre neutre suivant →



x :

• N : eort normal d'axe →−x • M t : moment de torsion autour de →



x
• Ty : eort tranchant selon l'axe →

y • Mfy : moment de exion autour de →−y
• Tz : eort tranchant selon l'axe →

z • Mfz : moment de exion autour de z→

4.2 Détermination du torseur de cohésion


Si on reprend la poutre droite du paragraphe précédent, on peut isoler le tronçon S1 et lui appliquer
le Principe Fondamental de la Statique (en G). On a alors :

{TS2 →S1 }G(x) + {Text→S1 }G(x) = {0} avec : {Tcoh } = {TS2 →S1 } . Soit :

{Tcoh }G(x) = − {Text→S1 }G(x)

De même, si on isole le tronçon S2 et lui appliquer le PFS (en G). On a alors :

{TS1 →S2 }G(x) + {Text→S2 }G(x) = {0} avec : {Tcoh } = {TS2 →S1 } = − {TS1 →S2 } . Soit :

{Tcoh }G(x) = {Text→S2 }G(x)

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4.3 Identication des sollicitations simples

{Tcoh } Désignation Exemple 1 Exemple 2

Traction
 
 N
 0 


0 0

Compression
0 0
 
G

 
 0 0 
Flexion pure
 
0 0
 
0 Mfz
 
G

Flexion
 
 0
 0 


Ty 0

simple
0 Mfz
 
G

 
 0 0
Cisaillement
 

Ty 0
 
0 0
 
G

 
 0 Mt
Torsion
 

0 0
 
0 0
 
G

Table 1  Classication des sollicitations

4.4 Synthèse
Dans le cadre du programme de TSI, nous étudierons les diérents types de sollicitations existant
en les considérant un à un agissant sur une pièce (que l'on modélise par une poutre). Dans la réalité,
les pièces subissent plusieurs types de sollicitations simples en même temps.
On dira qu'une poutre est soumise à des sollicitations composées s'il existe plusieurs sollicitations
simples simultanément sur une section droite. L'étude des sollicitations composées (hors programme)
se fait en utilisant le principe de superposition.

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Combinaison −
→ −
→ −→ −→
N T Mt Mf
de ↓ et de →


→ Traction - - -
N
Compression





rare (les eets de N Cisaillement
T sont prépondérants (plus théorique que - -


devant ceux de T ) pratique)

−→
Torsion-extension rare (les eets de M t
−→
Mt (rare ; ex : serrage sont prépondérants


Torsion -
d'une vis) devant ceux de T )


−→
Mf
Flexion-extension, Flexion simple, Flexion-torsion Flexion pure
ambement exion déviée

Table 2  Synthèse des combinaisons de sollicitations (en gras : sollicitations simples)

5 Contrainte de Traction/Compression

5.1 Exemple : pilier d'un bâtiment


Si on isole un des piliers du Palais Bourbon représenté
ci-contre, celui-ci est sollicité en compression. Si on sup-
pose le pilier d'axe →−
x alors au sein de celui-ci le vecteur
contrainte s'écrit :

− →

T (M,−

x ) = σ. x

5.2 Dénition
Une poutre droite d'axe →−
x est en traction/compression au point G(x) si son torseur de cohésion
exprimé au point G est égal à :
 
 N
 0 

{Tcoh }G(x) = 0 0
 
0 0
 
G(x)

• N est appelé eort normal,


• Si N est positif alors on parle de contrainte de traction,
• Si N est négatif alors on parle de contrainte de compression.

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5.3 Relation contrainte-eort normal

Répartition des contraintes en traction



   Z 
 N Mt 
  
 T (M,−

x ) dS 

{Tcoh }G(x) = Ty Mfy = S
−−→ →−
Z


Tz Mfz

 
 GM ∧ T (M,−

x ) dS 

G(x) G(x) S

− →

Or : T (M,−
x ) = σ. x avec σ = cste

−−−−→ →

Z Z
Donc : R{T } =coh T (M,−

x ) dS = σ. dS.→

x
S S

En projetant sur →

x :
N
σ=
S
Avec :
• σ : contrainte normale de traction (en MPa)
• N : eort normal (en N).
• S : aire de la section de la pièce (en mm2 )

5.4 Analyse de la déformation


Considérons une poutre droite d'axe →

x :

du
On appelle u(x) la fonction qui donne le déplacement de G(x) et εx = .
dx

5.4.1 Loi de Hooke


L'essai de traction consiste à soumettre une éprouvette normalisée à un eort de traction progres-
sivement croissant, jusqu'à la rupture de l'éprouvette. La machine mesure les eorts appliqués et les

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déformations de l'éprouvette. Les courbes ci-dessous représentent le résultat d'un essai de traction sur
une éprouvette en acier courant.

Dans le domaine élastique, on constate que l'allongement unitaire est proportionnel à la contrainte.
Cette relation de proportionnalité est illustrée par la loi de Hooke :
σ = E.ε

Avec• :σ : contrainte normale de traction (en MPa)


• E : module d'élasticité longitudinal du matériau en N.mm−2 ou MPa.
• ε : allongement unitaire
E correspond à la pente de la droite du domaine élastique de l'essai de traction. On l'appelle
couramment module d'Young.

Matériau E (MPa)
Fontes 60 000 à 160 000
Aciers 200 000
Cuivre 120 000
Aluminium 70 000
Tungstène 400 000

Table 3  Quelques valeurs de E

5.4.2 Expression de la déformation élastique


Sur une longueur L, la déformation totale est :
Z L0
∆L = u(M ) = ε.dx = ε.L0 (car σ = cste)
0

∆L
D'où εx = avec L0 longueur initiale de la poutre.
L0

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N
Ainsi, en réutilisant σ = , on peut déduire la relation liant l'eort normal à la déformation de la
S
poutre selon l'axe →
−x :
∆L N
ε= =
L0 E.S

5.5 Dimensionnement d'une poutre en traction


5.5.1 Critère en contrainte
Pour qu'une pièce résiste aux eorts de traction sans subir de déformation permanente il faut que
la contrainte interne ne dépasse pas la limite élastique Re du matériau.
Pour des raisons de sécurité et compte tenu des hypothèses simplicatrices faites avec les modé-
lisations, la contrainte normale σ doit rester inférieure à une valeur limite appelée limite pratique à
l'extension Rpe (aussi notée σpe ). On considère que c'est la contrainte maximale admissible.
Re N
σmax ≤ = Rpe soit ≤ Rpe
s S

Avec• :s : coecient de sécurité (souvent compris entre 2 et 10, selon le contexte)


• Re : résistance élastique du matériau (en MPa)
• Rpe : résistance pratique à l'extension (en MPa)

5.5.2 Critère en déformation


Le critère en déplacement traduit, moyennant un coecient de sécurité s′ (>1 mais diérent de s),
que le déplacement en un point M (par exemple le point où le déplacement est maximum) doit rester
inférieur à une valeur donnée dépendant des conditions d'utilisation ulim :
ulim
u(M ) ≤
s′

6 Contrainte de Flexion

6.1 Exemple : exion d'un pont


6.2 Dénition
Une poutre droite d'axe →−
x est en exion simple autour de →

z au point G(x) si son torseur de
cohésion exprimé au point G est égal à :
 
 0
 0 

{Tcoh }G(x) = Ty 0
 
0 Mfz
 
G(x)

• T y est appelé eort tranchant (voir Ÿ7.2),


• Mfz est appelé moment échissant,
• Si Ty est nul alors on parle de exion pure.

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6.3 Analyse de la déformation

Chaque point P situé à une distance y de la bre moyenne subit (dans l'hypothèse des petits
déplacements) un déplacement suivant →

x de : u = −y Θz .
La déformation en P de la bre de direction →

x et de cote y est donc :

du dΘz
εx = = −y
dx dx

6.4 Expression de la contrainte


La loi de Hooke a permis de mettre en évidence que la contrainte est proportionnelle à allongement
relatif. Dans le cas de la exion, les contraintes se réduisent essentiellement à des contraintes normales.
On peut donc écrire :
Mfz
σx (y) = − y
IG z

Avec IGz moment quadratique de la section droite S par rapport à l'axe (G, →

z ) (voir Ÿ6.6.1).

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Démonstration :

dΘz
La contrainte σx qui règne en P dans cette bre vaut : σx = E.εx = −Ey
dx
(On remarque que σx est une fonction linéaire de y .)
Z
On constate que : Mfz = −y σx .dS
S
Z
dΘz dΘz
D'où : Mfz = E 2
y dS = E IG
dx S dx z
Mfz
En reprenant l'expression de la contrainte σx : σx (y) = − y
IG z

Mfy
Par un raisonnement analogue, on trouve que : σx (z) = + z
IGy
La contrainte maximale dans une poutre d'axe →

x soumise à une exion d'axe →

z est donnée par :

|Mfz |
σmax = ymax
IGz

6.5 Expression de la déformée


Pour une poutre droite d'axe →

x , on désigne par y(x) la translation d'ensemble suivant →

y de la
dy
section droite (S). La rotation d'ensemble Θz s'écrit alors : Θz = .
dx
dy
Cela conduit, en remplaçant Θz = dans l'expression de Mfz , à l'équation diérentielle de la
dx
déformée :
d2 y
Mfz = E.IGz
dx2
On adopte souvent la notation suivante :
Mfz = E.IGz .y ′′ (x) et Mfy = −E.IGy .z ′′ (x)

6.6 Moment quadratique


6.6.1 Dénition
On appelle moment quadratique de la section droite S par rapport à l'axe (G, → −
z ) la quantité
IGz (S). Il caractérise la raideur de la poutre au échissement. Il est déni par :
Z
IGz (S) = y 2 .dS (en m4 , ou par habitude en mm4 )
S

6.6.2 Exemples de calcul

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Z R Z 2π
IGz (S) = y 2 rdrdθ
Z b/2 Z h/2 0 0
IGz (S) = y 2 dydz Z R Z 2π
−b/2 −h/2 IGz (S) = r2 (sin θ)2 rdrdθ
0 0

bh3 πR4 πD4


IGz (S) = IGz (S) = =
12 4 64

6.6.3 Théorème de Huygens


−−→
Soit M ∈ S tel que GM = yM .→

y + zM .→

z.
On peut alors écrire :
2
IMz (S) = IGz (S) + S.yM

Par analogie, on a aussi :


2
IMy (S) = IGy (S) + S.zM

6.7 Dimensionnement d'une poutre en exion


Critère en contrainte :

Re Mfz max
σmax ≤ = Rpe soit ymax ≤ Rpe
s IGz

On trouve parfois l'expression suivante, en posant v = |ymax | :


IG |Mf |

v Rpe

IG
Le terme est appelé  module de résistance en exion  dans le plan normal à →

z.
v

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7 Contrainte de Cisaillement

7.1 Exemple : cisaillement d'un boulon

Si on suppose le boulon d'axe →



x alors au sein de celui-ci le vecteur contrainte s'écrit :

− →
− →

T (M,−

x ) = τ. t (t =→

y dans cet exemple)

7.2 Dénition
Une poutre droite d'axe →

x est en cisaillement au point G(x) si son torseur de cohésion exprimé au
point G est égal à :
 

 0 0 

{Tcoh }G(x) = Ty 0
 
0 0
 
G(x)

Ty est appelé eort tranchant.

7.3 Relation contrainte-eort tranchant


Dans le cas du cisaillement, la contrainte tangen-
tielle s'écrit :
Ty
τ=
S

Avec• :τ : contrainte tangentielle (en MPa)


• Ty : eort normal (en N).
• S : aire de la section de la pièce (en mm2 )

7.4 Analyse de la déformation


Dans le cas du cisaillement, les déformations sont caractérisées par un glissement des sections droites
les unes par rapport aux autres. Le glissement est mesuré par l'angle γ appelé angle de glissement.

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Lorsque les déformations sont élastiques, la


contrainte de cisaillement τ est proportion- Avec• :τmoy : contrainte tangentielle (en MPa)
nelle à l'angle de glissement γ . Autrement dit • G : module d'élasticité transversal (en
d'après la loi de Hooke : MPa)
• γ : angle de glissement (en rad)
τmoy = G.γ

G est couramment appelé Module de Coulomb. On peut l'exprimer à partir du coecient de


Poisson ν et du module d'Young du matériau :
E
G=
2 (1 + ν)

7.5 Dimensionnement d'une poutre en cisaillement


Critère en contrainte :
Ty Rg Ty
τmax = k et Rpg = soit k ≤ Rpg
S s S

Avec• :S : section de la poutre


• s : coecient de sécurité
• Rg : limite élastique au glissement (pour les aciers, Rg ≃ 0, 7 Re ),
• k : coecient dépendant de la forme de la section ( 34 pour une section circulaire, 3
2 pour une
section rectangulaire.
Cette situation n'est possible qu'au point d'application de l'eort sur la poutre (sinon il y a exion).

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8 Contrainte de Torsion

8.1 Exemple : barre de torsion du capteur de couple de la DAE

8.2 Dénition
Une poutre droite d'axe →

x est en torsion au point G(x) si son torseur de cohésion exprimé au point
G est égal à :
 
 0 Mt 
 
{Tcoh }G(x) = 0 0
 
0 0
 
G(x)

M t est appelé moment de torsion.

8.3 Hypothèses complémentaires


Pour pouvoir étudier la sollicitation élémentaire de torsion, il faut restreindre le cadre d'application.
En eet, l'étude de la torsion présentée ici se limitera au cadre des poutres droites à sections circulaires.
Ainsi, les poutres étudiées sont des cylindres de révolution à base circulaire. Cette restriction est liée
au fait que pour toute section qui n'est pas circulaire, les résultats qui seront présentés sont faux car :
• les sections ne restent pas planes et se gauchissent,
• la contrainte de cisaillement qui est perpendiculaire au rayon vecteur (comme nous le verrons
par la suite) ne peut pas être tangente au contour non circulaire de la section.

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8.4 Déformation

On constate que :
• Toute section plane et normale à l'axe du cylindre reste plane et normale à l'axe. La distance
entre deux sections droites données reste sensiblement constante.
• Le mouvement d'une section droite est uniquement une rotation autour de son axe et cette
rotation est proportionnelle à sa distance à la section encastrée.
• Ainsi, une génératrice du cylindre (une droite avant déformation) se transforme en une hélice sur
le cylindre.
Des remarques précédentes on peut donc déduire que :
• dans une section droite, il n'y a pas de déformation longitudinale donc de contrainte normale.
Les sections ont seulement un mouvement de rotation sans aucune translation,
• les seules contraintes sont donc des contraintes tangentielles.
En observant l'extrémité de la poutre, on peut considérer pour mieux comprendre que le barreau
se comporte comme une innité de cylindres de rayons variables, tournant les uns par rapport aux
autres. Chaque rotation relative de l'un des cylindres par rapport à l'autre génère donc des contraintes
tangentielles dont la direction est dans le plan tangent aux cylindres.

γ étant petit, on peut écrire :

γ.dx = r.dφ


ou : γ = r
dx

On appelle angle unitaire de torsion :



θ(x) =
dx

• θ est exprimé en rad.m−1 ,


• Si le matériau est homogène et isotrope, alors θ(x) est une constante.

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8.5 Répartition des contraintes dans une section droite

D'après la loi de Hooke :


τ = Gγ et γ = rθ(x)

On peut donc en déduire que la contrainte tangentielle


est égale à :
τ = Grθ(x)

8.6 Relation entre contrainte, angle unitaire de torsion et moment de torsion


Z
M t = Gθ(x) r2 dS
S
Démonstration :
−−→ →−
Z
En torsion, on a : GM ∧ T (M,−
→ →

x ) dS = M t. x (Dénition du torseur de cohésion)
S

− →
− →

Or : T (M,−
x ) = σx . x + τ. eθ avec τ = Grθ(x)

−−→ →
− →
− →
− −−→
avec : GM = r.→

 
D'où : GM ∧ T (M,−
→ 2
x ) = −r.σx . eθ + Gr θ(x). x er
Z
Soit : M t = Gθ(x) r2 dS
S

8.7 Moment quadratique polaire


On appelle moment quadratique polaire de la section
droite S en G la quantité :
Z
IG = r2 dS
S

IG s'exprime le plus souvent en mm4 .


L'expression de du moment de torsion devient donc :
M t = Gθ(x)IG

8.8 Contrainte tangentielle


Grâce à la loi de Hooke, on a pu démontrer que : τ = Grθ(x) et donc que la contrainte tangentielle
Mt
est proportionnelle à la distance entre G et M : τ = r.
IG
D'où :
Mt
τmax = Rmax
IG

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8.9 Relation déformation-rotation


dφ τ
A partir de la dénition de θ(x) et de la loi de Hooke, on peut écrire que G = . Or on a vu
dx r
Mt
précédemment que τ = r, d'où :
IG
τ Mt dφ
= =G
r IG dx
Z x2
Mt
Soit : φ(x2 ) − φ(x1 ) = .dx
x1 GIG

Pour une poutre de longueur L, on en déduit que la torsion totale est :


Mt
α = θL avec θ =
GIG

8.10 Dimensionnement d'une poutre en torsion


Critère en contrainte :
Un matériau en cisaillement reste dans son domaine élastique si la contrainte tangentielle reste
inférieure une valeur limite appelée résistance pratique au glissement notée Rpg (en MPa) :
Rg
τmax ≤
s

Avec• :s : coecient de sécurité


• Rg : limite élastique au glissement (pour les aciers, Rg ≃ 0, 5 Re à 0, 7 Re ).

9 Concentration de contraintes

9.1 Description du phénomène


Lorsqu'une poutre possède une discontinuité (de géométrie ou liée un défaut du matériau, comme la
présence d'une bulle par exemple), il se produit un phénomène de  concentration de contraintes . Au
voisinage de la discontinuité, la contrainte maximale est grande devant la contrainte nominale calculée
avec les outils de la RdM.
Exemples

La zone de concentration de contraintes est souvent l'amorçage de ssures de fatigue.

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9.2 Coecient de concentration des contraintes


Considérons une poutre ayant une discontinuité de section. On dénit par le coecient de concen-
σ
tration de contraintes la valeur k = max .
σnom
• σnom est la contrainte nominale calculée avec les outils de la RdM dans la section la plus sollicitée,
• σmax est la contrainte maximale au sein de la discontinuité.
On obtient alors que les contraintes prise en compte pour le dimensionnement d'une poutre sont :

Re Rg
σnom ≤ et τnom ≤
k.s k.s

9.3 Dimensionnement d'une poutre


Exemple de détermination de coecient de
contrainte : une barre dénie par le dessin ci-
contre est soumise en extension à une charge
de 10 000 N.

10 Rappel de quelques caractéristiques mécaniques de certains ma-


tériaux

Matériau Module
d'Young E
Module de
Coulomb G
Coecient
de Poisson ν
Limite
d'élasticité Re
Acier 210GPa 80GPa 0, 30 100 à 1000MPa
Fontes 60 à 190GPa 40GPa 0, 27 140 à 680MPa
Alliage d'aluminium 70GPa 32GPa 0, 34 200 à 500MPa
Verre 60GPa 24GPa 0, 24 100MPa
Nylon 1, 4GPa 0, 34 85MPa

Table 4  Caractéristiques mécaniques de quelques matériaux

[email protected] D'après: M.Emmanuel BIGEARD

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