230 RDM Co Resistance Des Materiaux
230 RDM Co Resistance Des Materiaux
Résistance des
Cours
matériaux(RDM)
Professeur: YASSINE FARTOUH v1.1
CPGE - Lycée IBN TIMIYA - MARRAKECH
Yassine FARTOUH
Professeur agrégé en Sciences Industrielles de l'Ingénieur
Ingénierie Mécanique
-SII-IM-
[email protected]
1 Contraintes 4
1.1 Contraintes dans un matériau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.2 État de contrainte en un point (pour information...) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
3 Déformations 7
3.1 Torseur des petits déplacements (pour information...) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
3.2 Petits déplacements d'une section droite par rapport à une autre section droite en RdM 8
3.3 Déformations autour d'un point d'une section droite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
4 Torseur de cohésion 10
4.1 Dénition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
4.2 Détermination du torseur de cohésion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
4.3 Identication des sollicitations simples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
4.4 Synthèse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
5 Contrainte de Traction/Compression 12
5.1 Exemple : pilier d'un bâtiment . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
5.2 Dénition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
5.3 Relation contrainte-eort normal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
5.4 Analyse de la déformation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
5.4.1 Loi de Hooke . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
5.4.2 Expression de la déformation élastique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
5.5 Dimensionnement d'une poutre en traction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
5.5.1 Critère en contrainte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
5.5.2 Critère en déformation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
6 Contrainte de Flexion 15
6.1 Exemple : exion d'un pont . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
6.2 Dénition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
6.3 Analyse de la déformation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
6.4 Expression de la contrainte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
6.5 Expression de la déformée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
6.6 Moment quadratique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
6.6.1 Dénition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
6.6.2 Exemples de calcul . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
6.6.3 Théorème de Huygens . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
6.7 Dimensionnement d'une poutre en exion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
7 Contrainte de Cisaillement 19
7.1 Exemple : cisaillement d'un boulon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
7.2 Dénition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
7.3 Relation contrainte-eort tranchant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
7.4 Analyse de la déformation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
7.5 Dimensionnement d'une poutre en cisaillement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
8 Contrainte de Torsion 21
8.1 Exemple : barre de torsion du capteur de couple de la DAE . . . . . . . . . . . . . . . 21
8.2 Dénition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
8.3 Hypothèses complémentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
8.4 Déformation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
8.5 Répartition des contraintes dans une section droite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
8.6 Relation entre contrainte, angle unitaire de torsion et moment de torsion . . . . . . . . 23
8.7 Moment quadratique polaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
8.8 Contrainte tangentielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
8.9 Relation déformation-rotation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
8.10 Dimensionnement d'une poutre en torsion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
9 Concentration de contraintes 24
9.1 Description du phénomène . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
9.2 Coecient de concentration des contraintes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
9.3 Dimensionnement d'une poutre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
1 Contraintes
On coupe le solide S en deux parties. Considérons un point M entouré par une surface ∆S . Soit
→
−
l'eort élémentaire de cohésion ∆ F de SB sur SA , qui s'exerce sur la facette →
−
n . On appelle contrainte
→
−
le vecteur noté T (M, n ) tel que :
−
→
→
− →
−
→
− ∆F dF
−
→
T (M, n ) = lim = unité usuelle : N · mm−2
∆S→0 ∆S dS
→
− →
− →
− →
−
On peut décomposer T (M,− n ) sur les vecteurs n et t ( t est un vecteur unitaire contenu dans le
→
→
− →
− →
−
plan tangent à dS ) sous la forme : T (M,−→n ) = σn . n + τn . t
On appelle :
• σn : contrainte normale
• τn : contrainte tangentielle
On peut exprimer les contraintes normales et tangen-
tielles par :
→
− − →
→ −
σn = →
− n ) et τn = t · T (M,−
n · T (M,−
→ →
n)
→
−
Le vecteur contrainte sur une petite surface dS de normale i peut être alors déni par :
→
− − →
−
T M,→
¯M . i
i = σ̄
→
− − →
− →
− →
−
T M,→
i = σxx . i + σyx . j + σzx . k
q
Avec σxx contrainte normale et σyx 2 + σ 2 la contrainte tangentielle. Le premier indice indique la
zx
normale à la facette considérée, le deuxième est l'axe de projection de la contrainte.
→
− → →
− →
− → →
− − → →
→ −
σxx = T M,−
i . i σxy = T M,−
i .j σxz = T M,−
i .k
Ces notations sont utilisées dans les logiciels de calculs par éléments nis et seront utiles pour vos
études en école d'ingénieur.
−
→ −
→
Considérons un solide S soumis à des eorts F1 , . . . , Fn , éventuellement à une densité d'eorts PM
et dont on a imposé des déplacements en certains points.
Dans le cas général, on ne peut calculer facilement les conditions de résistance pour n'importe quel
solide. Il est nécessaire d'utiliser un logiciel de calcul pour déterminer les contraintes et les déformations
dans un solide sollicité.
Ceci dit, la majorité des solides rencontrés dans le domaine du génie mécanique ne nécessitent pas
l'élaboration d'un modèle complexe, et les résultats obtenus par le modèle poutre (qui fait l'objet de
ce cours) et le modèle du cas général sont voisins. Pour utiliser ce modèle, il est nécessaire de formuler
un certain nombre d'hypothèses sur ces solides.
On appelle poutre un solide dont une des dimensions caractéristiques est très grandes par rapport
aux deux autres.
• Une poutre est un solide engendré par une surface plane (Σ) dont le centre de gravité G décrit
une courbe appelée ligne moyenne (appelée aussi bre neutre).
• Le rayon de courbure de la ligne moyenne est grand par rapport aux dimensions de la section
droite (Σ).
• La section droite (Σ) peut être variable.
• Les points disposés de façon identique sur les sections droites constituent des lignes appelées
bres.
• Lorsque la ligne moyenne est une droite, alors la poutre est appelée poutre droite.
• On fera aussi l'hypothèse que les sections droites des poutres étudiées ont un plan de symétrie
et qu'elles sont chargées dans ce plan.
3 Déformations
• dGy caractérise le déplacement du point dans une sollicitation de cisaillement pur selon →
−
y ou de
→
− →
−
exion dans le plan (O, x , y ),
• dGz caractérise le déplacement du point dans une sollicitation de cisaillement pur selon →
−
z ou de
→
− →
−
exion dans le plan (O, x , z ).
Compte tenu de l'hypothèse de Bernoulli, on peut considérer que la section se déplace comme un
−−→ −→ −−→ → −
solide, alors dM = dG + M G ∧ θ .
US/R est donc un torseur, appelé torseur de petits déplacements.
Exemple
Pour la barre AB , solide qui se déplace
dans le plan de la position 1 (A1 , B1 ) à la po-
sition 2 (A2 , B2 ), le torseur des petits déplace-
ments de la barre est :
θz →
−
( )
z −→ −→ −−→
Ce déplacement étant un torseur : dB = dA + BA ∧ θz →
−
UAB/R = −→ z
A
dA
3.2 Petits déplacements d'une section droite par rapport à une autre section
droite en RdM
Sur une poutre, on va qualier le déplacement de section droite S2 par rapport à une autre section
droite S1 proche de celle étudiée, soit le déplacement S2 /S1 .
Lors de la déformation, S1 passe en S1′ et S2 passe en S2′ . Pour faire apparaître le déplacement
S2 /S1 , il faut ramener S1′ sur S1 (ce qui est, de toute façon vrai, au niveau de l'encastrement).
En RdM, seuls trois types de déplacement peuvent être observés :
• Cas 1 : Allongement sur la normale
( →
− )
n o 0
DepS2 /S1 =
∀M
∆G→−
x
∆θz →
−
( )
n o z
DepS2 /S1 = →
−
G2 =G′2
0
∆θx →
−
( )
n o x
DepS2 /S1 = →
−
G2 =G′2
0
Dénition
La déformation caractérise l'allongement relatif d'une bre
La déformation autour d'un point d'une section droite est le déplacement du point par rapport à la
section droite précédente, ramenée à la distance dx, dx étant d'une distance caractéristique avant
la déformation.
−−→
−−→ ∆M
La déformation autour d'un point M qui s'est déplacé de ∆M est donc : .
dx
• Cas 1 :
−−→
∆M
= ε.→
−
x constant ∀M ∈ à la section. ε, sans unité, est appelé allongement unitaire.
dx
• Cas 2 :
−−−→
Pour un point M pris sur la section tel que G M = y.→−
y + z.→
2
−
z,
−−→ −−→
∆M = ∆G2 − (y.→ −
y + z.→
−
z ) ∧ ∆θz .→
−
z = −y.∆θz .→
−
x
−−→
∆M −y.∆θz
Soit : = ε(y).→
−
x avec ε(y) =
dx dx
• Cas 3 :
−−−→
Pour un point M pris sur la section tel que G2 M = ρ.→
−
r,
−−→ −−→ →
−
∆M = ∆G2 − ρ.→ −r ∧ ∆θx .→
−
x = ρ.∆θx . t
−−→ →
−
∆M →
− ρ.∆θx . t
Soit : = γ(ρ). t avec γ(ρ) =
dx dx
γ(ρ) est appelé angle de glissement. Dans une section, il varie avec le rayon du point. Sur la
gure, on voit γ pour ρ = R.
4 Torseur de cohésion
4.1 Dénition
Considérons une poutre droite S de bre neutre AB . Notons (A, →−x ,→
−
y ,→
−
z ) un repère associé à cette
−−→ →
−
poutre. Soit G le point d'abscisse x tel que AG = x. x . Σ est la section droite d'abscisse x. Coupons
cette poutre droite de manière ctive en deux tronçons S2 et S1 séparés par Σ.
→
−
Z
N Mt
T (M,−
→
x ) dS
Avec : {Tcoh }G(x) = Ty Mfy = Z S
−−→ →−
Tz Mfz
GM ∧ T (M,−
→
x ) dS
G(x) G(x) S
{TS2 →S1 }G(x) + {Text→S1 }G(x) = {0} avec : {Tcoh } = {TS2 →S1 } . Soit :
{TS1 →S2 }G(x) + {Text→S2 }G(x) = {0} avec : {Tcoh } = {TS2 →S1 } = − {TS1 →S2 } . Soit :
Traction
N
0
0 0
Compression
0 0
G
0 0
Flexion pure
0 0
0 Mfz
G
Flexion
0
0
Ty 0
simple
0 Mfz
G
0 0
Cisaillement
Ty 0
0 0
G
0 Mt
Torsion
0 0
0 0
G
4.4 Synthèse
Dans le cadre du programme de TSI, nous étudierons les diérents types de sollicitations existant
en les considérant un à un agissant sur une pièce (que l'on modélise par une poutre). Dans la réalité,
les pièces subissent plusieurs types de sollicitations simples en même temps.
On dira qu'une poutre est soumise à des sollicitations composées s'il existe plusieurs sollicitations
simples simultanément sur une section droite. L'étude des sollicitations composées (hors programme)
se fait en utilisant le principe de superposition.
Combinaison −
→ −
→ −→ −→
N T Mt Mf
de ↓ et de →
−
→ Traction - - -
N
Compression
→
−
−
→
rare (les eets de N Cisaillement
T sont prépondérants (plus théorique que - -
→
−
devant ceux de T ) pratique)
−→
Torsion-extension rare (les eets de M t
−→
Mt (rare ; ex : serrage sont prépondérants
→
−
Torsion -
d'une vis) devant ceux de T )
−
−→
Mf
Flexion-extension, Flexion simple, Flexion-torsion Flexion pure
ambement exion déviée
5 Contrainte de Traction/Compression
5.2 Dénition
Une poutre droite d'axe →−
x est en traction/compression au point G(x) si son torseur de cohésion
exprimé au point G est égal à :
N
0
{Tcoh }G(x) = 0 0
0 0
G(x)
→
−
Z
N Mt
T (M,−
→
x ) dS
{Tcoh }G(x) = Ty Mfy = S
−−→ →−
Z
Tz Mfz
GM ∧ T (M,−
→
x ) dS
G(x) G(x) S
→
− →
−
Or : T (M,−
x ) = σ. x avec σ = cste
→
−−−−→ →
−
Z Z
Donc : R{T } =coh T (M,−
→
x ) dS = σ. dS.→
−
x
S S
En projetant sur →
−
x :
N
σ=
S
Avec :
• σ : contrainte normale de traction (en MPa)
• N : eort normal (en N).
• S : aire de la section de la pièce (en mm2 )
du
On appelle u(x) la fonction qui donne le déplacement de G(x) et εx = .
dx
déformations de l'éprouvette. Les courbes ci-dessous représentent le résultat d'un essai de traction sur
une éprouvette en acier courant.
Dans le domaine élastique, on constate que l'allongement unitaire est proportionnel à la contrainte.
Cette relation de proportionnalité est illustrée par la loi de Hooke :
σ = E.ε
Matériau E (MPa)
Fontes 60 000 à 160 000
Aciers 200 000
Cuivre 120 000
Aluminium 70 000
Tungstène 400 000
∆L
D'où εx = avec L0 longueur initiale de la poutre.
L0
N
Ainsi, en réutilisant σ = , on peut déduire la relation liant l'eort normal à la déformation de la
S
poutre selon l'axe →
−x :
∆L N
ε= =
L0 E.S
6 Contrainte de Flexion
Chaque point P situé à une distance y de la bre moyenne subit (dans l'hypothèse des petits
déplacements) un déplacement suivant →
−
x de : u = −y Θz .
La déformation en P de la bre de direction →
−
x et de cote y est donc :
du dΘz
εx = = −y
dx dx
Avec IGz moment quadratique de la section droite S par rapport à l'axe (G, →
−
z ) (voir 6.6.1).
Démonstration :
dΘz
La contrainte σx qui règne en P dans cette bre vaut : σx = E.εx = −Ey
dx
(On remarque que σx est une fonction linéaire de y .)
Z
On constate que : Mfz = −y σx .dS
S
Z
dΘz dΘz
D'où : Mfz = E 2
y dS = E IG
dx S dx z
Mfz
En reprenant l'expression de la contrainte σx : σx (y) = − y
IG z
Mfy
Par un raisonnement analogue, on trouve que : σx (z) = + z
IGy
La contrainte maximale dans une poutre d'axe →
−
x soumise à une exion d'axe →
−
z est donnée par :
|Mfz |
σmax = ymax
IGz
Z R Z 2π
IGz (S) = y 2 rdrdθ
Z b/2 Z h/2 0 0
IGz (S) = y 2 dydz Z R Z 2π
−b/2 −h/2 IGz (S) = r2 (sin θ)2 rdrdθ
0 0
Re Mfz max
σmax ≤ = Rpe soit ymax ≤ Rpe
s IGz
IG
Le terme est appelé module de résistance en exion dans le plan normal à →
−
z.
v
7 Contrainte de Cisaillement
7.2 Dénition
Une poutre droite d'axe →
−
x est en cisaillement au point G(x) si son torseur de cohésion exprimé au
point G est égal à :
0 0
{Tcoh }G(x) = Ty 0
0 0
G(x)
8 Contrainte de Torsion
8.2 Dénition
Une poutre droite d'axe →
−
x est en torsion au point G(x) si son torseur de cohésion exprimé au point
G est égal à :
0 Mt
{Tcoh }G(x) = 0 0
0 0
G(x)
8.4 Déformation
On constate que :
• Toute section plane et normale à l'axe du cylindre reste plane et normale à l'axe. La distance
entre deux sections droites données reste sensiblement constante.
• Le mouvement d'une section droite est uniquement une rotation autour de son axe et cette
rotation est proportionnelle à sa distance à la section encastrée.
• Ainsi, une génératrice du cylindre (une droite avant déformation) se transforme en une hélice sur
le cylindre.
Des remarques précédentes on peut donc déduire que :
• dans une section droite, il n'y a pas de déformation longitudinale donc de contrainte normale.
Les sections ont seulement un mouvement de rotation sans aucune translation,
• les seules contraintes sont donc des contraintes tangentielles.
En observant l'extrémité de la poutre, on peut considérer pour mieux comprendre que le barreau
se comporte comme une innité de cylindres de rayons variables, tournant les uns par rapport aux
autres. Chaque rotation relative de l'un des cylindres par rapport à l'autre génère donc des contraintes
tangentielles dont la direction est dans le plan tangent aux cylindres.
γ.dx = r.dφ
dφ
ou : γ = r
dx
−−→ →
− →
− →
− −−→
avec : GM = r.→
−
D'où : GM ∧ T (M,−
→ 2
x ) = −r.σx . eθ + Gr θ(x). x er
Z
Soit : M t = Gθ(x) r2 dS
S
9 Concentration de contraintes
Re Rg
σnom ≤ et τnom ≤
k.s k.s
Matériau Module
d'Young E
Module de
Coulomb G
Coecient
de Poisson ν
Limite
d'élasticité Re
Acier 210GPa 80GPa 0, 30 100 à 1000MPa
Fontes 60 à 190GPa 40GPa 0, 27 140 à 680MPa
Alliage d'aluminium 70GPa 32GPa 0, 34 200 à 500MPa
Verre 60GPa 24GPa 0, 24 100MPa
Nylon 1, 4GPa 0, 34 85MPa