LA DÉONTOLOGIE DES FONCTIONNAIRES INTERNATIONAUX

La déontologie c'est le comportement que doivent adopter les fonctionnaires internationaux

PLAN DU COURS

Ière PARTIE : LE LOYALISME

IIeme PARTIE : L'INDÉPENDANCE DU FONCTIONNAIRE INTERNATIONAL

Ce cours exige l'assimilation des Quatre éléments essentiels :

- Notion de déontologie de base

- L'intérêt du cours

- Source d'inspiration

- Le plan du cours

1. Notions deotologique de base

L'étudiant doit découvrir les concepts fondamentaux qui influent sur l'essentiel de la déontologie des
fonctionnaires internationaux. Il s'agit notamment des notions de la déontologie de la fonction publique
des fonctionnaires nationaux et internationaux.

A. Deotologie

Deion= devoir et Logos= science.

Étymologiquement, la deotologie c'est une science du devoir.

Elle est une discipline qui traite des obligations à respecter au sein de toute profession organisée.
Obligation fixant la conduite que doivent tenir, dans leurs rapports réciproques les membres de chaque
profession. Il existe donc une déontologie pour chaque profession ( avocat, médecin, pharmacien,
magistrat, etc.)

La réglementation de la fonction publique interne est différente de celle de la fonction publique

internationale.

Deux phénomènes importants influent sur la fonction publique internationale à savoir :

 La prolifération des organisations internationales et l'augmentation subséquente du nombre des

fonctionnaires internationaux qui les servent. À la fin du 19e siècle, les organisations
internationales s'occupent des administrations des fleuves, des postes, des routes, avec les
fonctionnaires dont les effectifs étaient fort limités.
À partir de 1920, la CDN et actuellement avec l'ONU, les membres des fonctionnaires
internationaux est considérablement accrue. Avec l'interpénétration des activités
 internationales, il est devenu difficile de distinguer les fonctionnaires des services de la
communauté internationale et ceux qui sont au service de l'État.
Les deux Services se confondent parfois au niveau de l'agent. La déontologie des fonctionnaires
internationaux est une discipline qui étudie les devoirs du fonctionnaire international, son
comportement à l'égard d'autres fonctionnaires internationaux de l'organisation qui l'emploie,
des états membres de celles ci, d'autres institutions internationales de son État d'origine et de
l'État d'affectation.
 Fonction publique internationale : elle prend en compte toute activité d'intérêt International
exercée par un corps des fonctionnaires internationaux sur la base des normes administratives.
Le service public international est l'ensemble d'organes et des tâches d'intérêt International.
La différence entre la fonction publique interne et la fonction publique internationale se situe au
niveau des usagers, lesquels sont :
1. Des personnes physiques ou morales pour le droit interne ;
2. Des États pour le droit international.

La différence de régime juridique pour ces deux services publics n'est axé sur la notion de la nature des
intérêts à gérer et non sur la notion d'activité car les activités peuvent être identiques, c'est l'étendue
d'une activité et ses destinataires qui change et se différencie.

Les règles qui régissent cette fonction sont en grande partie tirer du droit, d'où la fonction publique
internationale au sens juridique n'est que la transposition des règles du droit interne à la vie
internationale.

Les trois caractéristiques des personnes

 Le secrétaire général
 Le personnel qui aide à la tâche
 Le personnel de service ( huissier, chauffeur, jardinier, etc.) Ce fonctionnaire c'est une personne
nommée, à un emploi permanent ( qui peut ne pas être parmanent), titulaire dans un grade de
la hiérarchie administrative et soumise à un statut du droit public.

4 éléments le caractérise :

1. La permanence de l'emploi
2. La titularisation dans un grade de la hiérarchie administrative.
3. La participation à un service public
4. Le rattachement à un statut de droit public.

FONCTIONNAIRE INTERNATIONAL

La définition du fonctionnaire international implique l'existence d'un emploi public reconnu comme tel
et ayant en conséquence notamment une existence budgétaire autonome, une nomination régulière à
cet emploi par l'autorité ayant le pouvoir d'y procéder.
Les organisations internationales ont le pouvoir de recruter les fonctionnaires internationaux. l'ONU et
ses institutions spécialisées accomplissent l'essentiel de cette tâche de recrutement.

Le fonctionnaire international est un acteur soustrait aux influences nationales, à l'allégeance étatique
et soumis à un régime juridique particulier et différent de celui du fonctionnaire d'une administration
nationale.

Ce régime peut être contractuel ou institutionnel, c'est à dire conforme au contrat du travail ou à la
charte constitutive de l'organisation.

Le fonctionnaire international exerce une fonction publique au service d'une organisation internationale
interétatique ou d'une manière exclusive et continue et est soumis à un régime juridique particulier de
caractère international. Il se distingue à la fois du représentant de l'État ou d'un fonctionnaire national
car il n'est pas au service d'un État. Il est au service de la communauté des Etats groupés dans une
organisation créée par un accord international et consacre tout son temps à son activité internationale.

Dans un avis consultatif du 11 avril 1949, la cour internationale de justice a déjà proposé une définition :
Est agent International quiconque, fonctionnaire rémunéré ou non, employé à un titre international ou
non, a été chargé par une organisation d'exercer l'une des fonctions de celle -ci. En bref, il s'agit de toute
personne par qui l'organisation agit.

L'exercice d'une activité au sein de l'organisation et qui lui est imputable est le critère déterminant. C'est
l'organisation qui recrute l'agent International, ces sont des fonctions de l'organisation que celui ci
exerce. C'est au nom et pour le compte de l'organisation qu'il agit.

Cette définition, volontairement très large, outre les fonctionnaires internationaux, les personnes aussi
diverses que des membres des juridictions rattachées à l'organisation, travaillent pour le compte et au
nom de l'organisation. Les intermédiaires diplomatiques chargés de tâche de conciliation ou de bons
offices, des consultants et les Experts en mission.

Les éléments à retenir dans cette définition sont :

 Le lien entre l'agent et l'organisation employeur ;

 La stabilité de l'emploi ;
 Le lien fonctionnel et l'allégeance ;
 Le caractère international de l'activité exercée.

La qualité d'une fonctionnaire international doit être réservé à :

 des personnes relevant des organisations interétatiques,

 aux personnes exerçant une fonction et non un métier,
 aux personnes qui assurent un service exclusif auprès d'une organisation internationale,
 aux personnes ne relèvant en rien une administration étatique.

RÉGIME JURIDIQUE
Les fonctionnaires internationaux sont répartis en deux catégories distinctes fondée sur le statut ou le
contrat.

1. Les fonctionnaires statutaires : Il s'agit des fonctionnaires rémunérés, permanents et désignés par le
secrétaire général de l'organisation et qui sont conviés à faire fonctionner un service déterminé.

Leurs droits et obligations sont généralement prévus dans la charte constitutive de l'organisation ainsi
que par les règlements.

L'organisation a le droit de modifier unilatéralement les dispositions dudit statut. Les privilèges et les
immunités diplomatiques prévus par une convention spécifique sont généralement reconnus et
accordés à cette catégorie d'agents internationaux sont :

 Les hauts fonctionnaires de l'organisation attachés au siège de l'organisation, ne peuvent être

détachés. Ils sont indépendants des influences nationales et les autres agents.

Les hauts fonctionnaires internationaux ne répondent de leurs responsabilités que devant le

responsable de l'administration de l'organisation. Ces sont :

 Les fonctionnaires politiques ( les secrétaires généraux des organisations internationales), ils
exercent les fonctions administratives, politiques et diplomatiques.

Les hauts fonctionnaires internationaux sont aidés par un corps, exerçant aussi d'importantes
responsabilités, ils ont des droits plus étendus que ceux des fonctionnaires administratifs, il s'agit de
leurs droits.

 Les fonctionnaires internationaux exerçant les fonctions juridictionnelles et chargé de dire le

droit international. Dans l'exercice de leur fonction, ces magistrats sont indépendants et ne sont
pas responsables devant le secrétaire général. Leurs obligations résultent de leur statut.
 Les fonctionnaires administratifs c'est une catégorie qui comprend les fonctionnaires
internationaux au sens étroit du terme. Les droits et obligations étudiés dans le présent cours de
déontologie les concernent particulièrement.

LES FONCTIONNAIRES CONTRACTUELS

Ces sont des agents internationaux qui exercent leurs fonctions occasionnellement ou temporairement
sur la base d'un contrat proposé par l'organisation internationale, à toute personne qui remplie
certaines conditions.

Le contrat simple de ces fonctions est temporaire pour la distinguer des fonctions permanentes.

Les fonctionnaires contractuels sont rémunérés. Ils perçoivent les indemnités précisés par le contrat
signé avec l'organisation. Si celle ci décide d'envoyer les Experts auprès d'un État membre, celui-ci
devient État hôte et l'État d'affectation ou l'État d'accueil. Par cet envoi, cet expert devient un État
contractuel de la fonction publique internationale et sera placé sous un double rattachement :
  D'abord à l'organisation internationale qui l'emploie et l'envoi par coopération ;
 Ensuite à l'État hôte qui doit l'accueillir, l'utiliser et le protéger.

Le mandat de l'expert se termine en principe avec la mission à accomplir ou l'achèvement de la tâche à

exercer. Lorsqu'on recours à lui, consultant ou agent contractuel, il devient un agent occasionnel.

Quand une mission d'un an lui est attribué, il agira en tant qu'agent temporaire.

L'INTÉRÊT DU COURS

Ce cours répond à des préoccupations concrètes, à des nécessités impérieuses de la fonction publique
internationale.

Il y'a plusieurs intérêts à savoir :

 Intérêt didactique
 Intérêt fonctionnel
 Intérêt dialectique.

SOURCES

Les pratiques déontologiques générales des organisations à vocation universelle sont une pratique
déontologique régulière suivies par certaines organisations spéciales régionales.

Les dispositions et règlements d'ordre intérieur des organisations internationales régissent les
comportements des fonctionnaires internationaux.

PREMIÈRE PARTIE : LE LOYALISME DU FONCTIONNAIRE INTERNATIONAL

Il est requis un loyalisme absolu et exclusif à tout agent d'une organisation internationale à l'égard du
celle ci de manière intégrale, spontanée, sans réserve.

Dans tous ses faits et gestes, et avec toute la bonne foi, le fonctionnaire international doit être inspiré
par le désir de servir l'organisation. Devant faire montre de la probité, de droiture et d'honnêteté sans
faille, les fonctionnaire international doit être fidèle à l'organisation internationale qui le recrute.

Cet engagement de fidélité devrait se transformer à un attachement à l'égard de l'organisation. À son

tour, l'organisation internationale a l'obligation de respecter de manière constante ses engagements
envers ses agents, en particulier en ce qui concerne la sécurité de leur intégrité physique et
patrimoniale.
Le fonctionnaire international est rattaché à l'organisation internationale par les dispositions statutaires
ou contractuelles. Ce rattachement constitue le lien d'allégeance auquel il est soumis et qui lui exige à la
fois fidélité et obéissance envers l'organisation.

Les obligations du fonctionnaire international sont : Obligation de retenu, l'obligation de dignité,

l'obligation d'intégrité et l'obligation de s'abstenir à tout acte incompatible.

Jeudi 30 Mai 2024

Le travail doit être personnel et non en groupe, il a l'obligation d'assurer les devoirs de sa charge. Une
charge doit être essentielle, personnelle et effective.

Le travail du fonctionnaire international est dit effectif lorsqu'il est réellement réalisé, normalement
effectué, accompli par l'intéressé lui-même.

Le résultat de l'exécution doit être tangible, réel et effectif. Travailler effectivement signifie s'acquitter
de ses tâches de façon à produire les effets recherchés, escomptés et attendus.

C'est dans le cas que l'on dit de lui, qu'il apporte à l'organisation une collaboration effective.

L'obligation d'exclusivité. Le fonctionnaire international a le devoir de ponctualité.

Le fonctionnaire international a l'obligation d'obéissance. L'obligation d'obéissance hiérarchique

entraîne plusieurs conséquences sur le plan international. C'est à dire que le chef hiérarchique dans une
organisation internationale est un organe de celle ci. Cet organe peut être collégiale.

Le fonctionnaire international des nations unies doit obéissance à plusieurs chefs. À titre d'exemple : au
président du conseil de sécurité, à celui de l'assemblée générale, au secrétaire général des nations
unies. Cette obéissance au président veut dire que le président est compétent pour donner des
injonctions à ce dernier.

Il ne peut y avoir entre ces trois organes un conflit d'autorité ou de compétences.

La responsabilité du fonctionnaire international est civile. Pour sanctionner un fonctionnaire qui refuse
d'exécuter les ordres du secrétaire général des Nations unies, il faut recourir à tous les organes habilités
de décider, dans la fonction publique internationale.

Le crime commis par un fonctionnaire n'engage pas sa responsabilité pénale, mais plutôt sa
responsabilité civile.

CHAPITRE II. OBLIGATION DE RETENU

Le retenu est une obligation complexe comprenant à la fois la discrétion, la réserve et le tact parmi les
éléments constitutifs. C'est le fait de ne pas dévoiler ce qui constitue pour l'organisation internationale
le secret professionnel.
L'obligation de réserve, c'est le complément du devoir de discrétion. L'obligation de réserve exige que le
fonctionnaire international s'abstienne de tout acte, de tout expression publique d'opinion qui puisse
porter atteinte à la dignité de la fonction et des intérêts de l'organisation internationale.

L'obligation de réserve vient aussi s'ajouter aux devoirs du tact. Du latin tactus, c'est à dire toucher. Le
tact évoque l'idée de délicatesse. Le fonctionnaire international doit avoir un sentiment délicat de
convenance et de la mesure.

Cette réserve s'étend d'une part aux propos tenus par le fonctionnaire international à ses écrits mais
aussi à des faits, gestes et actes. Ainsi le fonctionnaire international ne doit pas favoriser ostensiblement
l'opposition, ni rechercher ... D'ordre économique ou militaire.

Pour être régulier, les conférences de presses et les articles à publier doivent avoir l'autorisation
préalable de l'organisation.

Il ne peut y avoir ni déclaration fracassante ni propos distillé de la presse pour cette obligation, parce
qu'il exerce l'une des plus importantes charges publiques, celle de l'administration internationale. Sauf
autorisation préalable de l'organisation internationale, les déclarations publiques et les publications sont
interdites au fonctionnaire international.

SECTION II. LE DEVOIR DE TACT

Le fonctionnaire international doit avoir un sentiment délicat, de convenance et de la mesure.

Comme on a coutume de le dire, il ne peut pas manquer de tact. Il doit être plus que poli dans ses
relations avec les chefs hiérarchiques. Les convenances et la délicatesse forment ensemble une exigence
fondamentale pour le fonctionnaire international. Il faut qu'il respecte les convenances aliis vernis, se
conformer aux usages de la société, avoir des bonnes manières à l'égard de tout le monde notamment
envers ses collègues et la population du pays d'affectation, agir à propos, se comporter de manière
opportune convenable.

Bref, le fonctionnaire international doit avoir la bienséance, la délicatesse. Il doit adapter son
comportement, ses faits, ses gestes, au savoir vivre, au règles de politesse et de courtoisie.

Il doit être un modèle pour le fonctionnaire national.

CHAPITRE III. OBLIGATION DE DIGNITÉ

Dans sa vie professionnelle, le fonctionnaire international est tenu de se conduire en homme

responsable, digne, respectueux de lui même et des autres, décent, fidèle aux intérêts et aux principes
de l'organisation internationale qui l'emploie.

Cette obligation vise toute activité, tout acte et toute expression publique d'opinion susceptible de
porter atteinte à la considération, à l'honneur ou à la réputation de l'organisation internationale. Il
s'étend généralement au comportement du conjoint même des enfants du fonctionnaire international.
L'obligation de bonne conduite dans la vie privée et aussi le respect de soi et l'obligation de bienséance.

CHAPITRE IV: OBLIGATION D'INTÉGRITÉ

Pour accomplir la mission qui leur est impartie par le texte de leur constitution, et que développe la
pratique, les organisations internationales doivent se doter de certains moyens dont principalement les
3 moyens suivant :

 La capacité juridique qui permet à l'organisation internationale d'être titulaire d'un droit et des
devoirs internationaux.
 Des ressources matérielles dont le budget est constitué des contributions versées
périodiquement par les États membres,
 Le personnel ( ensemble des personnes chargées d'assurer le fonctionnement quotidien de
l'organisation). L'activité de l'organisation internationale est consacrée dans le but international,
en vertu duquel elle jouit d'un statut juridique particulier.

Toute organisation internationale possède donc, des intérêts matériels et des principes d'action grâce
auxquels elle doit suivre la réalisation progressive des buts que lui assignent les Etats membres.

Le contenu théorique après la solennité,le fonctionnaire international doit savoir que la personnalité et
le patrimoine de l'organisation doivent être défendus correctement partout où ils peuvent être
menacés. Les responsables de chaque organisation essaient de prendre l'obligation d'intégrité un peu
plus solennelle que les autres. Cette solennité s'aperçoit dans les formes qui l'entourent ou
l'accompagnent.

CHAPITRE V. LES ACTES INCOMPATIBLE

Les chartes constitutives, les statuts et règlements des organisations internationales emploient
fréquemment le terme d'intégrité qui semble pourtant relever plus de l'éthique que du droit.

Les textes de base interdisent tous les actes attentatoires à l'intégrité de l'organisation. Ils cherchent
également à faire reconnaître au fonctionnaire international les plus hautes qualités de compétences,
de rendement et d'intégrité morale et politique. Il s'agit dans ce cas, des personnes qui, comme les
juges, ne doivent en aucun cas être ou se révéler corruptible.

Le fonctionnaire international est tenu de se consacrer exclusivement aux devoirs, aux fonctions qui lui
est interdit et son statut d'exercer d'autres responsabilités, notamment des activités commerciales, les
activités libérales, les fonctions d'entreprises, les postes administratifs, etc. Ils existent aussi des Actes et
activités incompatibles avec le statut du fonctionnaire international.

Les actes incompatibles sont : l'activisme politique, les actes d'espionnage industriel et commercial, les
actes liés au nationalisme.

Le fonctionnaire international est tenu de se consacrer exclusivement aux devoirs de sa profession.

Même si il a du temps libre pour exercer d'autres fonctions, il lui ait interdit d'exercer d'autres
responsabilités en l'occurrence les activités commerciales, certaines professions libérales, les fonctions
d'entreprises, les postes d'administration, etc.

Il existe également les actes et les activités incompatibles avec la situation et le statut du fonctionnaire
international.

1. L'activisme politique

L'interdiction est faite au fonctionnaire international de se livrer à l'activisme politique. C'est pour éviter
notamment des contradictions liées à l'intolérance et à la partialité politique que cette incompatibilité a
été institué sur le plan théorique et consacré par la politique constante des organisations
internationales.

À l'égard de l'activisme politique, le fonctionnaire international doit garder une attitude de neutralité. Il
lui ait demandé de respecter scrupuleusement le devoir de réserve à l'égard des tiers. Il est demandé au
fonctionnaire international de ne pas exercer les fonctions politiques. Cette obligation se justifie dans la
mesure où la plupart des statuts de fonction publique nationale ne sont pas conformes à l'indépendance
du fonctionnaire international vis à vis de l'État d'origine dont il est le national.

En outre, les fonctions politiques n'intéressent certains États membres d'une organisation internationale
et le fonctionnaire international qui exercerait les fonctions politiques pourrait ainsi compromettre
l'intégrité de l'organisation internationale.

Il est vrai que le fonctionnaire international conserve l'exercice de ses droits et devoirs politique.
Néanmoins, dans l'exercice de sa carrière de fonctionnaire international, il lui ait demandé de se répartir
de ses allégeances politiques.

2. L'interdiction de l'espionnage politique

Cette interdiction est faite au fonctionnaire international de manière absolue. L'espionnage politique,
commercial et industriel est particulièrement développé à l'époque de guerres froides entre les pays
membres de l'OTAN et ceux du pacte de Varsovie.

Les organisations internationales sont, de temps en temps entrainées malgré elles dans le mouvement
d'espionnage chargé de défendre par des moyens illicites les intérêts divers d'un pays ou d'un groupe
d'États contre les positions de la partie adverse.

Dans ce jeu dangereux, les organisations internationales ne peuvent être que victimes, leurs chartes
constitutives leurs imposent une indépendance absolue à l'égard des États d'origine ou des États
d'accueil.

Certains fonctionnaires internationaux.

PARTIE IIeme : L'INDÉPENDANCE DU FONCTIONNAIRE INTERNATIONAL

L'une des obligations que contractent un fonctionnaire international lors de son recrutement est
l'engagement de demeurer indépendant. Certaines organisations internationales demandent même aux
candidats retenus de signer un avenant où une déclaration au terme de laquelle il s'engage à respecter
scrupuleusement l'obligation d'indépendance.

Ce formalisme tient au fait qu'il existe un lien obligé, privilégié, un lien naturel, un lien d'allégeance
entre celui qui devient fonctionnaire international et son état d'origine. Ce lien est compatible avec la
qualité de fonctionnaire international à la condition que l'intéressé respecte les engagements vis à vis de
l'organisation internationale :

 L'interdiction de solliciter ou d'accepter d'interdiction d'un gouvernement ou d'une autorité

extérieure à l'organisation internationale.
 L'abstention de tout acte incompatible avec la situation du fonctionnaire international.
 La responsabilité exclusive à l'égard de l'organisation internationale.

Section 1. Le refus de l'agrément gouvernemental

A la commission préparatoire des nations unies, une proposition tendant à subordonner la nomination
d'un fonctionnaire international au consentement de l'État dont il est ressortissant a été repoussée.

Il fut admis que les candidatures du personnel de l'ONU serait agréés par les gouvernements intéressés
et que le secrétaire général pouvait demander des renseignements aux gouvernements ou à des
organisations privées nationales au sujet des candidats

Section 2. Le critère de compétence

Le recrutement du personnel de l'organisation internationale se fait sur base de la compétence. La

convention internationale préconise que l'autorité du pouvoir de nomination devra s'efforcer d'opérer
les recrutements en considération de la seule valeur morale, intellectuelle et technique des candidats.

Section 3. Critère de la répartition géographique

Les postes à pouvoir doivent être repartis équitablement entre les ressortissants des différents États
participant aux activités de l'organisation internationale.

Par répartition équitable, on entend, une répartition aussi proche que possible de celle qui résulterait
d'un calcul mathématique tendant à ce que la promotion des fonctionnaires de chaque nationalité
coïncide avec celle des contributions budgétaires de chaque État membre de l'organisation
internationale.

Section 4. L'interdiction relative aux instructions gouvernementales

Les influences nationales affectent l'activité des organisations internationales de deux garanties:

 Soit en sollicitant les instructions gouvernementales ou de toute autre autorité extérieure à

l'organisation internationale.
  Soit en acceptant des instructions gouvernementales. Le fonctionnaire international n'a pas le
droit de recevoir les injonctions émanant d'une autorité extérieure à l'organisation
internationale. Il en résulte une double interdiction faite au fonctionnaire international d'une
part, de solliciter ou d'accepter les instructions et d'autres part, à tout État d'édicter les
injonctions ou d'influencer le recrutement des fonctionnaires internationaux.

A. Interdiction faite aux gouvernements de donner des instructions aux fonctionnaires internationaux

L'investiture d'un fonctionnaire international l'oblige à prendre ses distances vis à vis des États en
général et, de celui dont il est le ressortissant, en particulier.

C'est une attitude indispensable au bon accomplissement de ses responsabilités et au respect de ses
nombreuses obligations. Les Etats doivent respecter cette condition et éviter toutes formes d'influence.

Le fonctionnaire international ne peut chercher à favoriser un État au détriment d'un autre ou des
autres États membres de l'organisation internationale. Cependant, le caractère fonctionnel de cette
obligation ne doit pas porter atteinte aux sentiments patriotiques ou civiques bien compris. Il vise à
éviter l'exercice du loyalisme à l'égard du gouvernement de l'État d'origine et s'il était originairement
fonctionnaire national l'obligation de réserve qui dérive du loyalisme international devrait lui être
conseillé.

L'interdiction relative aux instructions a été maintes fois une source des conflits, parfois douloureux, qui
ont secoué la fonction publique internationale.

L'indépendance des fonctionnaires internationaux oeuvrant auprès des institutions spécialisées de

l'ONU est solidement protégée notamment par l'accord de siège et les conventions sur les privilèges et
immunités qui leur sont accordés pour garantir le bon exercice de leurs fonctions internationales.

Dans certains cas, l'immunité de juridiction peut être levée et le fonctionnaire international traduit en
justice localement. Tout fonctionnaire international sait qu'il doit, dans son propre intérêt, s'interdire de
poser un acte contraire à son statut.

La femme d'un fonctionnaire international, ses enfants ou ses travailleurs ne peuvent pas être déféré
devant la justice.

La résidence d'un fonctionnaire international n'est pas sujet à une perquisition domiciliaire. Les
correspondances ou la valise d'un fonctionnaire international ne peuvent faire objet de fouille ou d'une
saisie conservatoire.

En cas de suspicion, le fonctionnaire international peut être déféré soit devant le tribunal administratif
des nations unies ( TANU), soit l'extrader vers son pays d'origine.

Comme privilèges, les véhicules appartenant à une organisation internationale ne paie pas d'impôts et
des taxes dans le pays d'accueil.

B.
CHAPITRE III. L'INDÉPENDANCE DU FONCTIONNAIRE INTERNATIONAL À L'ÉGARD DE L'ÉTAT D'ORIGINE

Lors de son recrutement, le fonctionnaire international prend l'engagement de demeurer indépendant

de toute autorité extérieure à l'organisation internationale qui l'engage.

Ce devoir figure parmi les obligations Essentielles et fait l'objet des dispositions réglementaires
rigoureuse.

Ainsi, les membres de l'ONU affirment l'engagement de respecter le caractère exclusivement

International des fonctions du secrétaire général et du personnel et de ne pas chercher à les influencer
dans l'exécution de leur tâche.

L'indépendance du fonctionnaire international souffre dans la pratique des ingérences incessantes des
États depuis le recrutement jusqu'à la loyauté de leurs ressortissants oeuvrant au sein de l'organisation
internationale.

Certains fonctionnaires internationaux prétendent agir au nom du loyalisme Étatique.

Les États doivent s'interdire d'intervenir dans la carrière du fonctionnaire international.

Section 1. La répartition géographique équitable

Certains États se prévalent du taux élevé de leur contribution financière au budget de l'organisation
internationale et imposent le recrutement massif de leurs ressortissants aux opérations de maintien