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Semestre 2

Macroéconomie

Responsable du cours : Dr Sadik Abdallah


Support de cours :
Manuel de macroéconomie : Cours et
exercices corrigés. Edition 2020
Pour une meilleure utilisation de ce
support, il faudrait faire appel à notre
ouvrage disponible : Edition 2020.
Chapitre 1 : Le cadre conceptuel de la
macroéconomie
Plan du chapitre 1 :
Section 1 : Les objectifs et les problèmes
abordés en macroéconomie.
Section 2 : Le cadre général de la
macroéconomie (La notion de circuit
économique et la comptabilité nationale).
Section 3 : Les données et les variables
utilisées en Macroéconomie.
Mais avant de commencer l’étude du
cadre conceptuel de la macroéconomie,
nous allons d’abord proposer quelques
définitions de la notion de
macroéconomie et ensuite nous allons
nous pencher sur les grands axes de la
pensée macroéconomique.
Introduction
- Quelques définitions du concept de la
macroéconomie :
Définition 1 :
D’après le dictionnaire : la macroéconomie
est la partie de la science économique qui
traite les grandes structures et les
phénomènes économiques globaux.
Définition 2 :
D’un point de vue étymologique, la
macroéconomie provient de trois termes
grecs (macro+oikos+nomos) signifiant la
gestion de la grande maison.
Définition 3 : La macroéconomie est la
branche de la science économique qui
étudie les phénomènes économiques
globaux (agrégation de comportements
individuels) à une échelle nationale ou
internationale.
Définition 4 : la macroéconomie
représente une discipline qui étudie
l’économie dans son ensemble, dans la
mesure où elle va analyser des problèmes
globaux tels que le chômage, l’inflation ou
la croissance économique.
Définition 5 : La macréconomie s'oppose à
la microéconomie qui se focalise sur
l’analyse des facteurs qui peuvent
influencer les décisions des agents
économiques prises au niveau individuel.
- Quelques axes de la pensée
macroéconomique
* Le courant de pensée classique
* Le courant de pensée keynésien
Section 1 : Les objectifs et les
problématiques abordées en
Macroéconomie
A- Les objectifs de la macroéconomie
La Macroéconomie présente deux
objectifs qui concernent l’analyse
économique d’une part, et la politique
économique d’autre part.
* Objectif d’analyse économique
L’analyse macroéconomique essaie
d’expliquer les raisons des principales
déséquilibres macroéconomiques qui
peuvent se manifester par l’apparition de
fléaux nationaux tels que : le chômage,
l’inflation, la récession ou les déficits des
comptes de l’État.
* Objectif de politique économique
B- Les principales problématiques
abordées en Macroéconomie
Les problématiques souvent abordées en
macroéconomie sont au nombre de
quatre : l’inflation, le chômage, la
croissance économique et la politique
économique.
Section 2 : Le cadre général de la
macroéconomie (La notion de circuit
économique et la comptabilité nationale)
A- La notion de circuit économique
En macroéconomie, les relations les
agents économiques sont décrites dans
un schéma qui montre les
interdépendances entre ces AE : Le circuit
économique.
Le principe du circuit économique part du
fait que les agents économiques sont en
relation entre eux par le biais des marchés
qui assurent la rencontre d’une offre et
d’une demande. Cela va engendrer des
échanges de biens et services (produits,
travail, titres ou monnaie) représentés par
des flux réels ou monétaires.
Le schéma général d’un circuit
économique est décrit comme suit :
Exemple de circuit économique à 5 agents
économiques :
B- Rappel sur la comptabilité nationale
marocaine
La comptabilité nationale est une
représentation globale des mouvements
économiques et monétaires représentatifs
de l’activité économique, d’une part, et du
patrimoine économique national, d’autre
part.
Au Maroc, le système de comptabilité
nationale s’inspire de celui instauré par
l’organisation des nations unies.
Pour les besoins de notre cadre
conceptuel, nous allons aborder
uniquement les gents économiques
prévus par la comptabilité nationale
marocaine.
Dans le cadre de la CNM, On recense 5
agents économiques (au Maroc, la notion
utilisée pour désigner un agent
économique est celle de secteur
institutionnel).
Les 5 AE sont :
- Les SQSNF :
- Les IF;
- Les AP;
- Les ménages et les IPSBL;
- Le reste du monde.
Section 3 : Les données et les variables
utilisées en Macroéconomie
Les concepts de croissance économique,
de chômage et d’inflation vont apparaître
le plus souvent dans notre cours, ils
fixent les 3 concepts fondamentaux de la
macroéconomie.
L’objectif de cette section étant d’étudier
comment sont mesurés les différents
indicateurs et variables utilisées en
macroéconomie.
A- La croissance économique
En macroéconomie, La croissance
économique est définit comme étant
l’augmentation du produit intérieur brut.
Avant de calculer le taux de croissance
économique, essayons d’abord de définir
la notion de PIB.
Le PIB est la somme des valeurs ajoutées
marchandes et non marchandes créées
au sein d’une économie au cours d’une
certaine période.
L’expression valeur ajoutée par une
entreprise est donnée par l’équation :

VA  PT  CI
Avec :

PT : la production totale des biens et


services
CI : la consommation intermédiaire
En matière de calcul du taux de la
croissance économique, il faut distinguer
entre le PIB nominal et le PIB réel.
- Le PIB nominal est la somme des
quantités des produites multipliées par
leurs prix courants.
Cette définition fait apparaître que le PIB
nominal peut croître dans le temps pour
deux raisons : soit la quantité produite de
la plupart des biens s’accroît avec le
temps ou soit le prix de la plupart des
biens et services croît aussi.
Pour mesurer l’évolution de la production
au cours du temps, il faut donc éliminer
cet effet de hausse des prix. C’est
pourquoi on définit le PIB réel comme la
somme des quantités produites
multipliées par un prix constant (et non
pas courant).
Exemple :
Supposons une économie produisant
uniquement des camions :
Années quantités Prix

2009 10 10000
2010 12 12000
2011 13 13000
Qu’en est-il maintenant du calcul du taux
de croissance économique ?
B- Les autres grandes variables
macroéconomiques
a- Le taux de chômage
Au Maroc et pour le Haut commissariat
au Plan, Le taux de chômage exprime la
part des chômeurs dans la population
active âgée de 15 ans et plus.
Ce taux est obtenu par le rapport de
l’effectif des chômeurs à celui des actifs
âgés de 15 ans et plus
Ce taux est obtenu par le rapport de
l’effectif des chômeurs à celui des actifs
âgés de 15 ans et plus.
b- Le taux d’inflation
L’inflation est une hausse entretenue du
niveau général des prix. Le taux d’inflation
est le taux d’accroissement du niveau des
prix.
Les économistes s’intéressent en général
à deux mesures du niveau des prix, le
délateur du PIB et l’indice des prix à la
consommation.
- Le déflateur du PIB
Le déflateur du PIB d’une période t, se
définit comme le rapport du PIB nominal
au PIB réel durant la période t multiplié par
100.
- L’indice des prix à la consommation :
Pour le calcul de l’IPC, nous retenons 2
types d’IPC: L’IPC à pondération constante
ou L’IPC à pondération courante.
C-Les relations entre les variables macro-
économiques
Les relations les plus abordées en
macroéconomie sont celles existantes entre
l’inflation et le chômage et entre le chômage et
la croissance économique.
a- La relation entre l’inflation et le chômage
Cette relation a été fondée par
l’économiste Néo-zélandais Alban William
Phillips en 1958 et dans le cadre de
laquelle, il stipule l’existence d’une
corrélation négative entre le chômage et
l’inflation.
Selon cette relation, les gouvernements
devraient choisir un peu plus d'inflation
pour faire baisser le chômage et,
inversement, accepter davantage de
chômage afin de venir à bout de l'inflation
b-La relation entre la croissance économique et le
chômage
Chapitre 2 : L’analyse macro-
économique classique et néoclassique

Introduction :
Étant des libéraux, les classiques et les
néo-classiques supposent que le
mécanisme des prix flexibles assure un
équilibre automatique et instantané de
l’offre et de la demande sur tous les
marchés. La demande globale ne joue pas
un rôle déterminant dans l’économie
nationale.
Les entreprises n’ont pas à se préoccuper
vraiment des débouchés éventuels étant
donné que chaque offre crée sa propre
demande : N’importe quelle quantité peut
être écoulée sur le marché.
La seule préoccupation des producteurs
reste l’efficience productive : produire un
maximum d’output en utilisant d’une
manière efficiente les facteurs de
production.
Le point de départ des deux analyses est
l’offre des facteurs de production. Plus
précisément l’offre du travail étant donné
que le stock du capital est fixe à court
terme.
Section 1 : L’équilibre sur le marché du
travail
A- Le fonctionnement du marché du travail :
Les hypothèses : Les néo-classiques
raisonnent dans un cadre de concurrence
pure et parfaite.
- Le travail est un facteur homogène : Les
individus sont identiques en ce qui
concerne les qualifications et la
productivité. Par voie de conséquence, les
entreprises ne considèrent dans leur
calcul économique que la quantité du
travail et le prix du travail.
- Atomicité : Un grand nombre d’employeurs
et d’employés sur le marché du travail de
telle sorte que personne ne peut
influencer le prix du travail.
- L’information parfaite : Les employeurs et
les employés connaissent toutes les
offres et les demandes d’emploi pour
chaque emploi.
- Détermination de l’équation de demande et
d’offre de travail.
- La fonction de demande de travail
- La fonction d’offre de travail
- Équilibre sur le marché du travail
B-Interprétation néo-classique du chômage :
Chômage volontaire/involontaire.
- Pour les néoclassiques, le chômage est
volontaire.
Le chômage est volontaire lorsque les
individus sont au chômage parce qu’ils
exigent des salaires supérieurs aux
salaires d’équilibre du marché.
Une première explication du chômage par
les classiques est relative aux rigidités
institutionnelles : Syndicalisme, droit du
travail, intervention de l’Etat qui
empêchent le bon fonctionnement du
marché du travail. Il s’agit en fait des
institutions qui limitent la flexibilité des
salaires (Exemple : l’imposition du salaire
minimum).
Section 2 : L’équilibre sur le marché des
biens et services :
A- L’offre globale des biens et services
A- L’offre globale des biens et services
Sous l’hypothèse de la flexibilité des prix,
les facteurs de production sont toujours
en plein emploi.
Le volume des facteurs de production
pleinement employés détermine donc la
production de la Nation. A court terme, la
production globale (PIB) ne dépend que
d’un seul facteur variable par exemple le
travail.
Le PIB est une fonction croissante de L
mais il croît moins vite en raison des
rendements des décroissants.
B- L’équilibre entre l’offre globale et la
demande globale :
Selon les néo-classiques, la préoccupation
majeure des entreprises est une meilleure
utilisation de l’ensemble des facteurs de
production disponibles.
La question qui se pose alors est de savoir
si la demande sera suffisante pour
absorber les biens produits par les
entreprises.
- La loi des débouchés de J.B SAY(1803)
La valeur des biens et services offerts se
transforme en un revenu qui est intégralement
dépensé pour l’achat des biens et services. En
conséquence, la demande globale est
nécessairement égale à l’offre globale.
Autrement dit, on ne doit pas se soucier de la
demande étant donné que chaque offre crée sa
propre demande.
*La fonction d’épargne : Les individus
n’épargnent pas pour le plaisir. Ils n’ont
pas une préférence pour la liquidité.
L’épargne ne dépend que du taux d’intérêt
réel. Autrement dit, l’épargne n’est qu’un
arbitrage entre la consommation actuelle
et future.
S = f(i) avec S’ (i) >0
- La fonction d’investissement : La
demande du capital (biens
d’investissement) est une fonction
décroissante du prix réel du capital (le
taux d’intérêt). Les épargnants et les
investisseurs se rencontrent sur le
marché financier par l’intermédiaire des
banques.
I = f(i) avec I’(i)<0
Section 3 : L’équilibre sur le marché de la
monnaie :
Jusqu’à maintenant on n’a pas introduit la
monnaie. L’introduction de cette dernière
dans le raisonnement augmentera le
réalisme du modèle et permet de
déterminer le niveau général des prix.
A- La demande de monnaie :
Dans l’approche néo-classique
élémentaire, la monnaie ne remplit que le
rôle d’intermédiaire dans les échanges.
Elle n’est pas demandée pour elle-même
mais simplement parce qu’elle facilite les
échanges. Elle est donc demandée pour
remplir la fonction de transaction.
avec Md = f(Y)

B- L’offre de monnaie :
Pour les néoclassiques, l’offre de monnaie
est une constante fixé par el
gouvernement (banque centrale)
C- L’équilibre monétaire :
L’équilibre est atteint sur le marché
monétaire lorsque l’offre de monnaie est
égale à la demande de monnaie.
Chapitre 3 : L’analyse keynésienne
Nous classons, par pure commodité, sous
le label ‘approche keynésienne’ toute
analyse qui part du fait qu’on ne peut pas
faire confiance aux mécanismes des prix
pour rétablir l’équilibre sur les marchés
comme le prétend la théorie classique et
néoclassique.
Le point de départ de l’analyse : Une
logique de la demande. L’approche
keynésienne met en cause alors les
postulats de l’analyse classique. Ainsi, les
prix ne sont plus flexibles mais rigide à
court terme. Par voie de conséquence, les
entreprises ne peuvent pas garantir
d’écouler la totalité de la production.
Chaque offre ne crée plus sa propre
demande. C’est désormais la demande
effective à laquelle les producteurs
s’attendent à confronter qui détermine
l’offre.
Section 1 : Les déterminants de la
demande globale :
A-La fonction de consommation
keynésienne :
Selon KEYNES, la consommation est une
fonction croissante du revenu disponible.
La loi psychologique fondamentale de
KEYNES : A mesure que le revenu
augmente, la consommation augmente
mais moins vite que l’augmentation du
revenu. C’est ce qui explique une
propension marginale et moyenne à
consommer inférieurs à 1.
B- La fonction d’épargne :
L’épargne est la partie du revenu
disponible non consommée.
La différence par rapport à l’approche néo-
classique est claire. Dans cette dernière,
l’épargne dépend du taux d’intérêt.
Pour les classiques, l’épargne est un
arbitrage entre la consommation présente
et future. A l’opposé, dans la conception
keynésienne, l’épargne est un résidu de
revenu une fois les agents ont consommé
une partie de leur revenu.
C- La fonction d’investissement :
L’investissement est une fonction
décroissante du taux d’intérêt réel.
KEYNES est d’accord avec les néo-
classiques sur ce point.
Quant à la décision d’investissement, elle
dépend de deux critères : Le bénéfice
actualisé et l’efficacité marginale du
capital (le taux de rendement interne).
D- La demande extérieure :
Alors que la fonction d’investissement et
de consommation constituent les
composantes de la demande intérieure,
les exportations constituent la demande
extérieure.
Pour des prix donnés, on peut donc
considérer les exportations comme
exogène par rapport à l’équilibre
économique national.
A l’opposé, les importations dépendent du
niveau de l’activité économique nationale.
Autrement dit les agents résidents ont une
certaine propension à importer.
Section 2 : L’équilibre sur le marché des
biens et services :
Dans une économie fermée sans
intervention étatique, l’équilibre est
donnée par l’équation :
Selon la conception néo-classique le taux
d’intérêt réel permet d’assurer cet
équilibre. A l’opposé, dans la conception
keynésienne, l’épargne et l’investissement
dépendent des facteurs différents :
L’épargne est décidée par les ménages en
fonction du revenu disponible.
L’investissement est décidé par les
entreprises en fonction du taux d’intérêt et
les anticipations de la demande.
Remarque :
- L’équilibre économique keynésien est un
équilibre de sous emploi.
- La notion d’écart inflationniste
Dans une économie ouverte sans
intervention étatique, l’équilibre devient :
B- Les effets multiplicateurs et la politique
budgétaire:
L’analyse keynésienne du marché des biens et
services conduit à la conclusion suivante :
l’intervention de l’Etat est nécessaire pour
stimuler la demande globale en situation de
sous-emploi et freiner la demande globale en
cas d’inflation. De telles politiques économiques
sont justifiées par les effets multiplicateurs sur
l’activité économique.
B1- Le multiplicateur de l’investissement :
Lorsque les entreprises investissent, elles
distribuent les revenus aux agents qui ont
participé à la production. Ces derniers
consacrent une partie de leurs revenus à
la consommation.
Ce qui va augmenter la production sous
l’effet de la consommation. Des revenus
supplémentaires vont être distribués…etc.
Il apparaît donc que l’effet de
l’investissement sur la production est plus
important que l’effet initial.
Des revenus supplémentaires vont être
distribués…etc. Il apparaît donc que l’effet
de l’investissement sur la production est
plus important que l’effet initial.
Calculons le multiplicateur de
l’investissement dans le cas d’une
économie fermée sans intervention de
l’Etat:
Calculons le multiplicateur de
l’investissement dans le cas d’une
économie fermée sans intervention de
l’Etat :
Calculons maintenant le multiplicateur en
économie ouverte :
L’introduction de l’Etat :

L’effet multiplicateur des dépenses


publiques :
Le multiplicateur des impôts :
L’impact d’un budget équilibré :
Les conditions d’efficacité du mécanisme
du multiplicateur :
Section 3 : L’équilibre sur le marché
monétaire

A- L’offre de monnaie :
B- La demande de monnaie selon KEYNES:
C- L’équilibre sur le marché monétaire :
Section 4 : L’interdépendance des marchés
L’analyse keynésienne suppose que les
marchés sont liés. Il n’y donc pas la
dichotomie supposée par la conception
néo-classique.
Section 5 : L’équilibre sur le marché du
travail

A- La demande et l’offre d’emploi :


KEYNES est d’accord avec l’approche néo-
classique à propos de la demande du
travail qui est une fonction décroissante
du salaire réel.
La conception de KEYNES se distingue au
niveau de l’offre du travail. Cette dernière
est une fonction du salaire nominal et non
réel. Les salariés sont victimes d’illusion
monétaire. La seule information à court
terme dont ils disposent est relative au
salaire nominal.
B- L’équilibre du marché du travail
Chapitre 4 : le modèle IS-LM à prix fixes en
économie fermée
Introduction :
Pour déterminer l’équilibre macroéconomique,
nous allons faire appel à un modèle très
développé en macroéconomie : c’est le modèle
IS-LM.
Par rapport à la macroéconomie classique
et néoclassique, le modèle IS-LM apporte
trois hypothèses importantes :
Hypothèse 1 : Les prix sont rigides à court
terme ;
Hypothèse 2 : Les prévisions et
anticipations sur le niveau des variables
futures affectent le niveau des variables
présentes ;
Hypothèse 3 : Le taux d’intérêt est une
variable qui appartient au marché financier.
Le modèle IS-LM, est donc, une synthèse
de deux conceptions que sont l’approche
néoclassique et l’approche keynésienne.
Les contributions du modèle IS-LM sont
doubles :
D’une part, il permet de représenter
l’équilibre d’une économie via deux
marchés, celui des biens et services et
celui de la monnaie.
D’autre part, il représente une approche
synthétique des deux principales
politiques économiques, La politique
budgétaire et la politique monétaire.
Dans le cadre de notre cours, nous allons
décrire le modèle IS-LM de base qui
s’exprime en termes réels et qui est basé
sur un ensemble d’hypothèses que nous
présentons comme suit :
• L’économie est fermée ;
• Les prix sont fixes (et égaux à 1, par
convention) ;
• L’existence de deux marchés : le marché
des biens et services et le marché de la
monnaie.
Section 1 : La relation IS
A-Relation IS avec seulement comme
agents économiques Ménages et
entreprises
B-Relation IS avec intervention des
pouvoirs publics :
Chapitre 5 : La politique économique
La politique économique est l’ensemble
des décisions prises par les autorités
publiques pour atteindre les finalités
qu’elles se sont fixées dans le but
d’améliorer la performance
macroéconomique d’une économie
nationale.
Ces décisions sont mises en œuvres par
le biais d’un ensemble d’outils et
instruments, qui peuvent aussi bien
impliquer la situation économique de
courte période que celle de moyenne et
longue période.
Une panoplie de raisons peut justifier
l’intervention de l’Etat dans le domaine
économique.
Afin d’exposer ces raisons, nous allons
emprunter les fonctions de l’Etat décrites
par l’économiste américain d’origine
allemande Richard Musgrave (1989), ainsi
et pour cet économiste, un Etat remplit 3
fonctions à savoir :
• Une fonction d’allocation des ressources ;
• Une fonction de redistribution des revenus,
en vue de réduire les écarts et inégalités
sociales ;
• Une fonction de régulation ou de
stabilisation, afin de maintenir et
conserver la réalisation des équilibres
macroéconomiques.
Section 1 : Les objectifs et les instruments
de la politique économique
A- Les objectifs d’une politique
économique
Les quatre objectifs sont :
* La croissance : L’objectif de l’Etat est
d’assurer une croissance forte et durable ;
Dans ce cadre, l’Etat doit encourager
l’augmentation de la production et du
revenu national considéré comme le gage
d’une amélioration du bien être des
individus.
* Le plein emploi : L’Etat dans ce cadre
essaie de lutter contre le chômage. Dans
ce cadre les pouvoirs publics doivent
veiller à l’utilisation de tous les facteurs de
production disponibles, ce qui conduit
souvent au plein emploi du facteur travail
et à une diminution du chômage.
*La stabilité des prix : Dans ce cadre, l’Etat
essaie de limiter l’augmentation
enregistrée par le niveau général des prix,
et tente de maintenir le pouvoir d’achat
des agents économiques à l’abri des
tensions inflationnistes.
* L’équilibre du commerce international : A
ce niveau, il s’agira d’équilibrer les sorties
et les entrées de biens et de services, de
revenus et de capitaux avec le reste du
monde.
Ce carré est qualifié de magique car les
pratiques et les expériences ont démontré
qu’il est difficile de réaliser simultanément
les quatre objectifs.
Afin de réaliser leurs objectifs, les
pouvoirs publics ont souvent recours à
deux types d’instruments d’action.
En matière de politique économique, on
distingue souvent entre les politiques
conjoncturelles dont l’horizon est la
courte période (de quelques mois à deux
ans) et les politiques structurelles dont les
résultats doivent apparaître à moyen et
long terme (plus de deux ans).
Avant d’exposer les principaux moyens
d’action des politiques conjoncturelles et
structurelles. Nous allons d’abord définir
les deux types de politiques économiques
annoncés précédemment.
- Les politiques conjoncturelles : elles sont
un ensemble de mesures visant à réguler
l’activité économique à court terme, afin
de maintenir et garantir une croissance
économique forte dépourvue de
déséquilibres tels que l’inflation, le
chômage ou le déficit du commerce
extérieur. Ces mesures agissent sur la
courte période.
Dans le cadre des politiques
conjoncturelles, on distingue entre celles
qui visent à dynamiser l’économie en
produisant plus et réduire le chômage (les
politiques de relance) et celles qui ciblent
comme objectifs prioritaires la lutte contre
l’inflation et l’amélioration de l’équilibre
externe (les politiques de rigueur).
Pour ce qui est des politiques de relance,
on recense deux types d’instruments : la
relance par la demande des keynésiens et
la relance par l’offre des libéraux.
-Les politiques structurelles : désignent un
arsenal d’instruments qui ont pour objectif
d’influencer les bases et les structures
d’une économie nationale. En d’autres
termes, ces politiques visent la
transformation d’un système économique
en vue d’améliorer son fonctionnement.
Parmi les mesures utilisées, on citera la
politique énergétique, la politique agricole,
la politique de recherche développement
et la politique régional.
Dans le cadre de ce cours, nous allons
aborder uniquement les politiques
conjoncturelles.
Et dans le cadre des politiques
conjoncturelles, nous allons présenter les
plus utilisées à savoir les politiques
budgétaires et les politiques monétaires.
Section 2 : Les politiques budgétaires et
monétaires
Les politiques conjoncturelles ont pour
objectif d’influencer à court terme sur la
situation macroéconomique d’un pays de
manière à corriger les déséquilibres
existants et ceux qui peuvent se produire.
Les deux variantes des politiques
conjoncturelles les plus employées sont la
politique budgétaire et la politique
monétaire.
Les justifications théoriques de ces deux
variantes ont fait l’objet depuis le début
des années 30 d’une panoplie de débats
qui mettent en prise deux écoles de
pensée.
Sur le plan théorique, deux courants de
pensée s’opposent : le courant néo-libéral
et le courant keynésien.
A- La politique budgétaire
En matière de régulation conjoncturelle, le
budget de l’Etat représente l’un des outils
les plus utilisés par les pouvoirs publics
afin d’influencer le fonctionnement
macroéconomique d’un pays.
La politique budgétaire est donc l’action
sur les dépenses et les recettes publiques.
L’action sur les dépenses publiques est
l’expression d’une politique volontaire de
la part de l’Etat. Cette volonté se traduit
généralement par une augmentation des
dépenses de l’Etat ayant pour objectif de
renforcer les infrastructures.
Quant à l’action sur les ressources, elle
vise à couvrir les dépenses publiques et
atteindre des objectifs d’ordre
économique et social
Sur le plan idéologique et théorique, la
politique budgétaire a donné naissance
depuis plusieurs années à plusieurs
controverses entre les libéraux et les
keynésiens.
Le courant libéral essaie de réduire toute
forme d’intervention de l’Etat et place au
premier rang de ses préoccupations le
respect de règle de l’équilibre budgétaire.
Pour ces économistes libéraux, puisque le
budget ne contribue pas fortement à la
croissance économique, le recours aux
impôts devra donc être le plus minimum
possible.
Quant aux keynésiens, l’action sur les
dépenses entraînera automatiquement
l’économie nationale dans le plein emploi
et contribuera en fin de compte à la
création d’une dynamique
macroéconomique au niveau national.
Dans le même ordre d’idées, les
keynésiens précisent que le budget de
l’Etat représente un puissant outil de
relance de l’activité économique, et ce par
le biais des effets multiplicateurs qu’il
exerce sur l’économie.
B- Les politiques monétaires
Généralement, on définit la politique
monétaire comme étant l’ensemble des
actions par lesquelles les autorités
monétaires agissent sur la masse
monétaire (offre de monnaie) dans
l’objectif est d’assurer la stabilité des prix.
Les politiques monétaires ont comme
principal instrument les taux d’intérêts.
L’action des autorités monétaires en
l’occurrence la banque centrale sur les
taux d’intérêts peut être revêtir soit un
caractère direct ou indirect.
Pour le cas de l’action directe, la banque
centrale peut intervenir sur le marché
monétaire (politique de l’open market) en
demandant ou en offrant de la monnaie ce
qui influence automatiquement le taux
d’intérêt.
Pour ce qui est des fondements
théoriques associés à la politique
monétaire, les divergences existent au
niveau de l’objectif qu’il faut assigner à la
politique monétaire.
Ces divergences sont le fait de deux
courants de pensées : les keynésiens et
les monétaristes.
Section 3 : Les politiques monétaires et
budgétaires dans le cadre du modèle IS-
LM
Nous essaierons d’abord de mettre
l’accent sur les politiques budgétaires et
ensuite nous allons nous pencher sur le
cas des politiques monétaires.
A- Les politiques budgétaires et
le modèle IS-LM
B- Les politiques monétaires et le modèle
IS-LM
Chapitre 6 : la croissance économique
Introduction :
La croissance économique est l’un des
problèmes les plus anciens mais aussi les
plus actuels des sciences économiques.
Elle constitue l’un des sujets clés de la
Macroéconomie et de la politique publique.
Elle est un sujet important car elle ne porte
pas seulement sur la compréhension des
causes et la nature de la richesse et la
prospérité des Nations mais aussi elle
conditionne les autres résultats
économiques en termes de chômage, de
pauvreté et les services publics les plus
fondamentaux pour la dignité humaine
(services de soins, d’éducation…etc.).
Sur le plan théorique, une littérature
abondante s’est développée s’intéressant
à différentes questions relatives aux
mécanismes d’accumulation des
richesses et aux déterminants de la
prospérité.
Section 2 : L’analyse théorique de la
croissance économique

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