0% ont trouvé ce document utile (0 vote)
340 vues27 pages

Guide Technique OA Ponts

Transféré par

zazouli.mohamedamine
Copyright
© © All Rights Reserved
Nous prenons très au sérieux les droits relatifs au contenu. Si vous pensez qu’il s’agit de votre contenu, signalez une atteinte au droit d’auteur ici.
Formats disponibles
Téléchargez aux formats PDF, TXT ou lisez en ligne sur Scribd
0% ont trouvé ce document utile (0 vote)
340 vues27 pages

Guide Technique OA Ponts

Transféré par

zazouli.mohamedamine
Copyright
© © All Rights Reserved
Nous prenons très au sérieux les droits relatifs au contenu. Si vous pensez qu’il s’agit de votre contenu, signalez une atteinte au droit d’auteur ici.
Formats disponibles
Téléchargez aux formats PDF, TXT ou lisez en ligne sur Scribd
Vous êtes sur la page 1/ 27

Bachelor Universitaire de Technologie

Génie Civil Construction Durable

Guide technique
Ouvrages d’art

Les ponts
TABLE DES MATIÈRES

TERMINOLOGIE GÉNÉRALE 5

I.1 NOTIONS DE PASSAGE SUPÉRIEUR ET PASSAGE INFÉRIEUR 5


I.2 TRACÉ EN PLAN 5
I.3 PROFIL EN LONG 6
I.4 PROFIL EN TRAVERS 6
I.5 GABARITS ROUTIERS 7
I.5.1 HAUTEURS 7
I.5.2 LARGEURS 8

TABLEAUX DES PORTÉES ET ÉLANCEMENTS 9

TABLEAU DES PRIX DES OUVRAGES D’ART 12

DIFFÉRENTS TYPES DE PONTS 13

I.1 LES PORTIQUES, LES CADRES ET LES OUVRAGES VOUTES 14


I.1.1 PICF 14
I.1.2 PIPO 15
I.1.3 POD 15
I.1.4 MURS EN RETOUR ET MURS EN AILES 16
I.1.5 OUVRAGES VOÛTES ET LES BUSES 16
I.2 PONTS-DALLES 17
I.2.1 PSI-DA ET PSI-DP 17
I.2.2 PSI-DN 19
I.2.3 PSI-BQ 19
I.3 PONTS À POUTRES 20
I.3.1 PRAD 20
I.3.2 PONTS À POUTRELLES ENROBÉES 20
I.3.3 VIPP 21
I.3.4 PSI-OM 21
I.3.5 PONTS À POUTRES TREILLIS 22
I.3.6 BOW-STRING 22
I.3.7 PONTS CANTILEVER 22
I.4 PONTS À CAISSONS 23
I.4.1 VIADUCS À TABLIERS EN VOUSSOIRS BÉTON PRÉCONTRAINT 23
I.4.2 PONT À CAISSON MÉTALLIQUE OU MIXTE 23
I.5 PONTS EN ARCS 24
I.6 PONTS SUSPENDUS 24
I.7 PONTS À HAUBANS 25

TABLE DES FIGURES 26

TABLE DES TABLEAUX 26

BIBLIOGRAPHIE 27

BUT GCCD Table des matières 3


TERMINOLOGIE GÉNÉRALE

I.1 Notions de passage supérieur et passage inférieur


Un PS est un ouvrage passant au-dessus de la voie projetée (elle passe sous le PS) °: Passage Supérieur.
Un PI est un ouvrage passant au-dessous de la voie projetée (elle passe sur le PI) °: Passage Inférieur.

Figure 1°: Passage supérieur et passage inférieur

I.2 Tracé en plan


Le tracé en plan permet de définir géométrie plane de l'ouvrage et
l'axe de la voie portée.
On retrouve des ponts droits, des ponts biais ( = biais géométrique
en grades°: Angle entre l'axe de la voie portée et l'axe des appuis du
pont) et des ponts courbes. Sa valeur est comprise entre 0 et 100
grades.
Si possible, il faut éviter le plus possible les tracés courbes ou
mécaniquement biais en plan (Les biais importants entraînent des
schémas de calculs qui sortent des représentations traditionnelles
du SETRA - Idem pour les ponts courbes avec en plus des
phénomènes de forces centrifuges et de complications de
réalisation).

Figure 2 : Tracé en plan

BUT GCCD Terminologie générale 5


I.3 Profil en long
Le profil en long permet de définir géométrie longitudinale de l'ouvrage et l'axe de la voie portée.
On retrouve des profils plats, qu'il faut éviter pour des raisons d'écoulement d'eau, des profils en pente et
des profils courbe.

Figure 3°: Types de profil en long

I.4 Profil en travers


Le profil en travers regroupe l'ensemble des éléments qui composent la coupe transversale du tablier.
On retrouve des profils en doubles pentes, ou profils en toits, symétriques ou non, et des profils en pente
uniforme pour les ouvrages courbes.

Figure 4 : Profil en pente unique et en toit

6 Les ponts
I.5 Gabarits routiers
I.5.1 Hauteurs
Afin de pouvoir calculer la valeur du gabarit d'un ouvrage routier, plusieurs définitions doivent être précisées.

Figure 5 : Profil en pente unique et en toit

La hauteur libre (H) (ou tirant d'air) d'un ouvrage existant se définit comme la distance minimale entre tout
point de la chaussée et tout point de la sous face de l'ouvrage ou des équipements qu'elle supporte. Pour
mesurer cette hauteur libre, il n'est pas tenu compte des équipements liés au respect de la limitation de
hauteur (barre de protection des équipements par exemple).
La revanche de protection (Rp) permet d'assurer la protection des équipements. Le CETU recommande que
cette revanche de protection ait une valeur d'au moins 10 cm. En l'absence d'équipement, il n'est toutefois
pas nécessaire de tenir compte de cette revanche.
La revanche dynamique (Rd) (ou revanche de signalisation) permet de tenir compte des mouvements
dynamiques des véhicules en circulation4. Cette revanche, qui constitue une contrainte réglementaire, doit
être au moins égale à 20 ou 30 cm.
Le gabarit caractérise la hauteur statique maximale d'un véhicule,
chargement compris, dont le passage peut être accepté, dans des conditions
normales de circulation, sous l'ouvrage. Cette grandeur est associée au
véhicule.
Le gabarit autorisé (G) (ou gabarit admissible) correspond au gabarit
maximum admis sous l'ouvrage. Il correspond à la hauteur mentionnée sur le Figure 6 : Panneau B12
panneau B12 ainsi que dans le règlement de circulation.

Le gabarit autorisé doit être inférieur ou égal à la hauteur libre de l'ouvrage diminuée des revanches
dynamiques et de protection (G ≤ H – Rd – Rp), arrondi au multiple de 10 cm inférieur.
Pour des raisons d'homogénéisation des ouvrages de hauteur limitée sur le réseau routier national, il y a lieu
de prévoir un gabarit autorisé respectant les valeurs données dans Tableau 1.

Tableau 1 : Gabarits autorisés

BUT GCCD Terminologie générale 7


I.5.2 Largeurs
Il n'y a pas de largeur minimale règlementaire pour une chaussée. Cette valeur doit être retenue en fonction
du type de véhicules circulant ou attendus sur l'itinéraire et des vitesses prévues. Le code de la route a fixé́
les dimensions maximales des véhicules à 2,60 m hors rétroviseurs : ces derniers peuvent faire une saillie de
20 cm au-dessus de 1,90 m.
Les marges de sécurité́ latérales doivent tenir compte des vitesses pratiquées sur l'itinéraire et de ce fait, la
valeur de 3,50 m est usuellement retenue pour les routes principales. La largeur peut être réduite à 3,00 m
dans certains cas (contraintes de site avec réduction de vitesse, trafic poids lourd jugé peu important …).

(1) Garde-corps et/ou dispositif de retenue.


(2) Trottoirs ou bute-roues.
(3) Bande dérasée : surlageur qui supporte le marquage de rive.
Figure 7 : Largeurs

8 Les ponts
BUT GCCD
Portée
Type d'ouvrage 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80 100m 200m
PRAD
PSI-DA
PSI-DP
PSI-DN
Pont Béquille
VIPP
TABLEAUX DES PORTÉES ET ÉLANCEMENTS

béton
PIPO
PICF
Cintre autolanceur
Pont Poussé

Tableau 2 : Portées
Pont en encorbellement

Matériaux de construction
Pont à poutrelles enrobées
Tablier mixte

métal
Dalle orthotrope

Tableaux des portées et élancements


Domaine courant
Domaine exceptionnel

9
L’élancement d’un ouvrage est le rapport suivant :

é
=
é é

Le balancement  d’un ouvrage est le rapport suivant :

é
=
é

= balancement

Tableau 3 : Portées, élancements et balancements 1

10 Les ponts
Tableau 4 : Portées, élancements et balancements 2

BUT GCCD Tableaux des portées et élancements 11


TABLEAU DES PRIX DES OUVRAGES D’ART

Nb d’ouvrages réalisés
Type de pont Coût
(Pour l’année 2006)
PICF avec fondations superficielles 2350 €/m2 21
PICF avec fondations profondes 3200 €/m2 1
Cadre plusieurs travées 2100 €/m2 2
PIPO 2000 €/m2 16
PRAD avec fondations superficielles 1500 €/m2 3
PRAD avec fondations profondes 2500 €/m2 5
PSI-DA 1600 €/m2 12
PSI-DP avec fondations superficielles 1600 €/m2 23
PSI-DP avec fondations profondes 2100 €/m2 10
Dalle Orthotrope 3200 €/m2
Pont -mixte / bi-poutre 2250 €/m2
Pont mixte / Quadri-poutre 3100 €/m2
Caisson en béton Précontraint 2900 €/m2
Caisson métallique 2500 €/m2
Pont en Arc 3600 €/m2
Tableau 5 : Prix des Ouvrages d’Art

Plus-values liées à la mise en œuvre d'une structure métallique lancée ou béton précontraint poussée :
 Pont BP ou métal poussé d'un côté : 0% ;
 Pont poussé des 2 côtés : +5% ;
 Pont poussé à hauteur variable : +10% (tracé droit) ;
 Pont construit par encorbellement successif hauteur constante : +15% ;
 Pont construit par encorbellement successif hauteur variable : +25% ;
 Pont métallique en courbe : +10%.

12 Les ponts
DIFFÉRENTS TYPES DE PONTS
La disposition des appuis et la nature du tablier d'un ouvrage d'art dépendent de nombreux facteurs dont
l'importance varie selon les données du projet : Grandeur et profondeur de la brèche, données
géotechniques, servitudes des voies franchies, dégagement d'un gabarit, tracé de la voie projetée, conditions
d'exploitation de cette voie, procédés de construction et de montage envisagés, etc.
Entre les culées, le tablier est porté, selon les cas :
 Par le dessous par des piles (Ponts-dalles ou à poutres) ou des pilettes (Arc Inférieur). Système
porteur sur appuis inférieurs rigides Le tablier est en appui sur des piles. Cette disposition classique
donne l'immense famille des ponts-dalles ou des ponts à poutres, à travées indépendantes ou
continues, de petites et moyennes portées ;
 Par le dessus au moyen de câbles et de pylônes, mais également de suspentes et d'un arc supérieur,
par exemple : Système porteur par suspension souple. Au-delà d'une certaine distance entre appuis
(environ 200 m), ou pour des brèches profondes qui nécessiteraient des piles trop hautes, le tablier
sera plus économiquement porté par un arc, ou accroché à une structure haubanée ou suspendue
(câbles). Les appuis passent du dessous au-dessus. D'un système d'appuis fixes et écartés, on passe
à un système d'appuis élastiques et rapprochés. Les différentes variations sur ces deux modes de
portage donnent les ponts en arc, les ponts suspendus et les ponts haubanés.
Voici les différents types de ponts par ordre de grandeur géométrique, et suivant la liste proposée :

Les portiques, cadres et ouvrages voûtes :


PICF, PIPO, POD, buse,

Les Ponts-dalles :
PSI-DA, PSI-DP, PS-BQ,

Les ponts à poutres :


PSI-PBA, PRAD, VIPP, PSI-OM, Poutrelles enrobées,
Poutres treillis, Bow-string, Cantilever,

Les ponts à caissons :


Viaduc à voussoirs BP, Orthotrope métal, Caisson mixte
métal/béton,

Les arcs

Les ponts suspendus

Les ponts haubanés

BUT GCCD Différents types de ponts 13


I.1 Les portiques, les cadres et les ouvrages voutes
Ce sont des ouvrages en béton armé qui conviennent parfaitement pour des passages inférieurs de faibles
portées.
Ils ont un aspect rectangulaire et sont complétés par des murs en aile ou des murs en retour permettant le
maintien des terres et des remblais supérieurs.
Avantages :
 Structures monolithiques assez robustes,
 Stabilité des piédroits aux efforts horizontaux du fait de leur encastrement dans la traverse
(meilleure répartition des moments dans les tabliers que dans un cas isostatique),
 Une grande facilité d’entretien (pas d'appareil d'appui, pas de joint de chaussée).
Inconvénients :
 Grande hyperstaticité qui les rends sensibles aux déformations telles que les tassements de sol,
 Leur aspect esthétique (0.5 < rapport "harmonieux" entre la hauteur et la largeur < 0,7).

I.1.1 PICF
Passage Inférieur à Cadre Fermé : Ces cadres sont totalement fermés, généralement à cause d'une portance
médiocre du terrain les accueillant. Il est possible, dans un cas de sol vraiment trop compressible, d'effectuer
une substitution de terrain par purge et mise en place d'un remblai compacté.
Ils se composent :
 D'un radier de fondation avec goussets inférieurs,
 De deux piédroits verticaux, encastrés dans le radier et dans la traverse, faisant office de piles et de
soutènement,
 D'une traverse, qui fait office de tablier, avec goussets supérieurs, permettant d'obtenir un
élancement important (épaisseur mini de la traverse = 30 cm),
 De murs en ailes ou en retour, pour le maintien des terres et des remblais.
Domaine d’emploi :
Les PICF simples couvrent des ouvertures allant de 3 à 12 m environ et sont utilisés généralement pour :
 Les petits ouvrages hydrauliques,
 Les petits ouvrages sous remblais (ouvrages hydrauliques ou passages faunes par exemple),
 De très hauts remblais.

Figure 8 : PICF

14 Les ponts
I.1.2 PIPO
Passage Inférieur à Portique Ouvert : Ces cadres sont ouverts en partie basse, leur forme est donc en U
renversé.
Ils se composent :
 De semelles superficielles ou de fondations profondes (1 ou 2 files de pieux par piédroit) selon les
caractéristiques du sol,
 De deux piédroits verticaux, encastrés dans la traverse, faisant office de piles et de soutènement,
 D'une traverse, qui fait office de tablier, avec goussets supérieurs, permettant d'obtenir un
élancement important (épaisseur mini de la traverse = 30 cm),
 De murs en ailes ou en retour, pour le maintien des terres et des remblais.

Figure 9 : PIPO

I.1.3 POD
Lorsque l’ouverture est plus importante que précédemment, il est possible de réaliser un portique double,
dont la conception est assez voisine de celle d’un portique simple.
Les Portiques Ouverts Doubles sont constitués d’un portique ouvert dans lequel est créé un appui
intermédiaire sous traverse.
Les piédroits, fondés sur pieux ou sur semelles filantes, sont prolongés par des murs en aile ou en retour,
indépendants du portique.
L’appui intermédiaire est constitué d’un voile ou de poteaux fondés sur semelle ou sur pieux (similaire à une
pile).

Figure 10 : POD

BUT GCCD Différents types de ponts 15


I.1.4 Murs en retour et murs en ailes
La fonction du mur est d’assurer le soutènement des remblais situés derrière et en continuité des piédroits.
L’angle qu’il fait avec l’axe de la voie portée permet de distinguer les murs en aile et les murs de retour :
 Les murs en retour, en forme de T inversé sur semelle, ou plus fréquemment suspendus aux
piédroits, sont disposés dans le prolongement du bord libre du tablier. Ils suivent la géométrie de la
voie portée,
 Les murs en aile, en forme de T inversé, sont composés d’un voile vertical de hauteur variable
encastré sur une semelle. Ils suivent plus ou moins le tracé de la voie inférieure.
Leur longueur et leur pente inférieure sont données par la forme et la pente naturelle des talus. La partie
inférieure du mur doit être systématiquement enterrée d'au moins 50 cm.
Dans le cas général, sauf pour les sols de très mauvaise portance, les murs sont fondés superficiellement, si
leur longueur reste inférieure à 9 m. Le niveau des semelles doit être choisi indépendamment de celui des
fondations de l’ouvrage (pressions et tassements différents sous les différents ouvrages).
En partie supérieure, l’épaisseur minimale des murs est généralement de 25 à 30 cm afin de permettre leur
bétonnage correct.

Figure 11 : Mur en retour, mur en aile et murs spéciaux.

I.1.5 Ouvrages voûtes et les buses


Ces ouvrages sont constitués d’une voûte en béton armé articulée ou encastrée sur deux piédroits. La voûte
a une épaisseur de l’ordre de 20 à 30 cm. On retrouve également des ouvrages métalliques.
Ils sont fondés en fonction des caractéristiques du sol, soit sur un radier général soit sur des semelles, des
longrines ou des semelles sur pieux sous chaque piédroit.

Figure 12 : Ouvrages voûtes et buses

Les buses en béton sont soit coulées en place soit entièrement préfabriquées.
Ces types d’éléments autorisent des cadences de pose élevées et des portées inférieures à 8,00m.

16 Les ponts
I.2 Ponts-dalles
On retrouve dans cette catégorie les ponts classiques composés d'un tablier, de 2 culées et d'une ou
plusieurs piles : PSI-DA, PSI-DP, PSI-DN, PS-BQ.

I.2.1 PSI-DA et PSI-DP


Ces ouvrages sont identiques, qu'ils soient Passages Supérieurs ou Passages Inférieurs. La seule différence
est la position de la voie projetée :
 Soit elle passe sous l'ouvrage et on parle alors d'un PS,
 Soit elle passe dessus et alors on a un PI.

Figure 13 : PSI-DA et PSI-DP

Ce sont les types de construction les plus développés et très répandus. Des dossiers pilotes du SETRA
permettent de construire ces structures simples.
 PSI-DA : Passage Supérieur ou Inférieur à Dalle béton Armé. Tablier armé longitudinalement et
transversalement,
 PSI-DP : Passage Supérieur ou Inférieur à Dalle béton Précontraint. Tablier armé transversalement
et précontraint longitudinalement par câbles filants généralement d’un about à l’autre.
Domaine d’emploi :
 PSI autoroutiers, mais aussi ouvrages hydrauliques, ponts-ails, tranchées couvertes, passerelles,
 Dalles armées : 8m < portée < 18m,
 Dalles précontraintes : 18 m < portée < 25 m (30 m),
 Biais et courbure modérés (φ > 70 gon).
Avantages :
 Possibilité de réutiliser coffrages et cintres,
 Simplicité des formes (pas de retombées de poutres, coffrages simples),
 Exécution rapide qui compense le cubage en béton supplémentaire par rapport aux hourdis sur
poutres,
 Minceur, légèreté pour les PSI DP.
Inconvénients :
 Étaiement au sol, donc problème de circulation lorsque l'ouvrage est construit sur une voie en
service,
 Difficultés pour respecter un gabarit, construction en sur-gabarit puis descente à son emplacement
définitif par vérinage par paliers successifs de 20 à 40 mm.

BUT GCCD Différents types de ponts 17


Figure 14 : PSI autoroutier

Les culées des PSI-DA et PSI-DP, sont situées sous chaque extrémité du tablier et assurent la transition entre
la voie sur terre et la voie sur pont et sont des appuis indéformables. Des joints de chaussée sont installés
afin d’absorber les déplacements du tablier dus à sa dilatation et aux effets thermiques.

Deux types de culée sont à distinguer :


 Les culées enterrées, noyées dans les remblais d’accès,
 Les culées remblayées qui assurent le soutènement des terres.

Figure 15 : Culée enterrée et culée remblayée

Les tabliers de PS et PI courants reposent sur des appareils d’appuis en néoprène conçus pour transmettre :
 Les efforts verticaux (poids de l’ouvrage, composante verticale dus aux charges d’exploitation,
 Les efforts horizontaux (dilatations, forces de freinage, d’accélération, centrifuges, etc.).
Les ponts-dalles courants peuvent être constitués de 2 à 5 travées selon les caractéristiques de la voie et le
biais de franchissement.

Les élancements sont stipulés dans le Tableau 6.

Tableau 6 : Élancements conseillés (portée économique en m)

18 Les ponts
I.2.2 PSI-DN

PSI-DN : Passage Supérieur ou Inférieur à


Dalle nervurée.
Tablier armé transversalement et précontraint
longitudinalement par câbles. L’épaisseur du
tablier peut varier en fonction des efforts à
reprendre.
Domaine d’emploi :
Portée courante comprise entre 20 et 50 m.
Avantages :
 Portées plus importantes,
 Critère esthétique,
 Réduction du nombre d’appuis.
Inconvénients :


Figure 16 : Coupe sur PSI-DN

I.2.3 PSI-BQ
PSI-BQ : Passage Supérieur ou Inférieur à Béquilles. Tablier armé transversalement et précontraint
longitudinalement par câbles filants généralement d’un bout à l’autre.
Les Passages Supérieurs à Béquilles sont constitués d’un tablier précontraint (dalle pleine, dalle nervurée ou
caisson pour les grands ouvrages) de hauteur constante ou variable. Ce tablier est une poutre de hauteur
variable dès que la portée centrale est importante (au-delà de 60 mètres).

Figure 17 : PSI-BQ

Les appuis intermédiaires sont constitués de béquilles encastrées dans le tablier, inclinées à environ 50
grades et généralement articulées en pied dans un massif de fondation. Une attention particulière doit être
apportée au type de sol recevant les massifs de fondations.
Domaine d’emploi :
20 m < portée entre têtes des béquilles < 40 m.
Avantages :
 Esthétique,
 Franchissement de brèches importantes sans
appuis intermédiaires.
Inconvénients :
 Nécessite un bon terrain car sensible aux
tassements d’appuis,
 Ne convient qu’à des sols de bonne portance en
raison des poussées exercées par les béquilles. Figure 18 : Pont à béquille

BUT GCCD Différents types de ponts 19


I.3 Ponts à poutres
Ponts dont les réactions d’appuis sont verticales ou quasi-verticales et dont le tablier est composé de poutres
supportant un hourdis béton ou métallique.
Domaine d’emploi : 15 à 50 m environ.
On retrouve dans cette catégorie les ponts composés d'un tablier, de 2 culées et d'une ou plusieurs piles :
PSI-PBA, PRAD, Poutrelles enrobées, VIPP, PSI-OM, Poutres treillis, Bow-string, Cantilever.

I.3.1 PRAD
Ponts PRAD : Ponts à poutres PRécontraintes par Adhérences.
Les PRAD, sont des ouvrages courants (ponts routiers ou autoroutiers, ponts-rails) composés de poutres
précontraintes par fils ou torons adhérents (précontrainte par pré-tension), solidarisées par un hourdis en
béton coulé en place.

Figure 19 : PRAD

L’espacement entre poutres varie entre 0,60 et 1,00 m. Ces éléments sont généralement préfabriqués en
usine. L’épaisseur du hourdis varie entre 18 et 25 cm.
La plupart du temps les travées sont isostatiques ce qui rend le pont peu sensible à d’éventuels tassements
d’appuis.
Domaine d’emploi :
 10 m < portée < 25m (35 m maxi),
 Élancement courant : 1/18 à 1/25.
Avantages :
 Mode de construction sans cintres au sol et sans coffrage de tablier,
 Rapidité et réduction des délais d’exécution car mise en place facile avec grue mobile,
 Préfabrication : bonne qualité, régularité, éléments identiques.
Inconvénients :
 Élancement : épaisseur de tablier important, peu esthétique,
 Multiplicité des joints de dilatation.

I.3.2 Ponts à poutrelles enrobées


Le tablier de ce type de pont est réalisé en béton dont les armatures longitudinales sont des poutrelles
enrobées espacées de 75 cm maximum. La connexion acier-béton est réalisée par adhérence.

Figure 20 : Ponts à poutrelles enrobées

Domaine d’emploi : 8 m < portée < 25 m.

20 Les ponts
I.3.3 VIPP
VIPP : Viaducs à travées Indépendants)
à Poutres Préfabriquées.
Les tabliers des VIPP sont constitués
de poutres précontraintes, par câbles
post-tendus, de hauteur constante,
solidarisées entre elles par des
entretoises d’abouts, au droit des
piles et des culées, et d'une dalle
supérieure en béton armé coulée en
place, ou plus rarement précontrainte
transversalement. Figure 21 : VIPP

Espacement entre poutres compris entre 2,50 et 4,00 m.


Domaine d’emploi :
 30 m < portée < 50m,
 Grands nombres de travées.
Avantages :
 Mode de construction sans cintre au sol et coffrage du tablier,
 Grande simplicité de conception,
 Préfabrication,
 Réduction des délais d’exécution avec mise en place facile à la grue autonome.
Inconvénients :
 Isostatique : nombreux joints, inconfort de roulement,
 Épaisseur importante du tablier (élancement = 1/16 à 1/20, peu esthétique)

I.3.4 PSI-OM
PSI-OM : Passage Supérieur ou Inférieur à Ossature Mixte.
Les PSI-OM sont constitués d’une dalle de couverture de 20 à 30 cm en béton armé (coulée en place ou
prédalles préfabriquées) connectée à 2 poutres métallique (poutres sous chaussée), de manière à former un
ensemble monolithique. Il est généralement à travées continues.
Les poutres sont préfabriquées en usine et transportées sur le site par tronçons de 20 à 30 m de longueur
pour être raboutées par soudage. Les poutres sont solidarisées par des entretoises ou des pièces de pont. La
connexion entre les poutres métalliques et la dalle en béton armé est assurée par des connecteurs
métalliques.

Figure 22 : PSI-OM

BUT GCCD Différents types de ponts 21


I.3.5 Ponts à poutres treillis
Ces ponts sont principalement des
ponts à poutres métalliques
situées de part et d’autre du tablier.
Les premiers grands ponts ont été
réalisés grâce à cette technique.
Aujourd’hui, cette technique de
construction a laissé place à
d’autres méthodes moins
coûteuses et plus simples.
Figure 23 : Ponts à poutres treillis

I.3.6 Bow-string
Les bow-strings sont des ouvrages
composés d’un arc au-dessus du
tablier. Ce type d’ouvrage
particulier permet d’avoir des
réactions d’appuis verticales
(composantes horizontales
reprises par le tablier et équilibrée
par l’arc).
Figure 24 : Bow-string

I.3.7 Ponts cantilever


Un pont cantilever est un ouvrage, à poutres ou à caissons, rendu isostatique au moyen d’articulations. Ce
type d’ouvrage est utilisé lorsque le sol ne possède pas de bonnes caractéristiques et que des risques de
tassements d’appui sont à prévoir. Un tassement vertical n’entraine donc pas d’effet sur les sollicitations du
tablier. La partie centrale est posée sur des consoles comme sur le schéma de principe suivant.

Figure 25 : Pont cantilever

Figure 26 : Forth Bridge – Edimbourg

22 Les ponts
I.4 Ponts à caissons
Les ponts à caissons font partie de la famille des grands ouvrages d’art en béton précontraint ou métalliques
et permettent le passage de profondes brèches.

I.4.1 Viaducs à tabliers en voussoirs béton précontraint


Les voussoirs sont des caissons en béton armé, Lorsqu’un pont est construit à l’avancement, le maintien
reliés entre eux par des câbles de précontrainte. provisoire des voussoirs est réalisé à l’aide de câble de
précontrainte appelés câbles de fléau ancrés sur des
bossages en béton armé.

Figure 27 : Voussoirs en béton armé

Les voussoirs peuvent être mis en place par


poussage ou par encorbellement (pose d’un
voussoir de chaque côté d’une pile dont les poids
s’équilibrent). L’encorbellement permet de
s’affranchir de cintre ou d’échafaudage au sol.
Les voussoirs sont préfabriqués (assemblés à
l’aide de colle) ou coulés en place à l’aide de
coffrage mobile.
Domaine d’emploi :50 m < portée courante <
120 m, la portée de certains ouvrages peut
atteindre 200 m.
Les voussoirs préfabriqués sont liaisonnés entre
eux à l’aide de dentelures sur la hauteur des
âmes et dans le hourdis pour la reprise de l’effort
tranchant.

Figure 28 : Bossage en béton armé Figure 29 : Phasage de réalisation de voussoirs par encorbellement

I.4.2 Pont à caisson métallique ou mixte


Il existe également des tabliers à caisson mixte métal/béton ou des tabliers à caisson orthotrope métal.

BUT GCCD Différents types de ponts 23


I.5 Ponts en arcs
Architecturalement et structurellement, les ponts en arc sont régulièrement construits pour franchir de
grandes portées.

Figure 30 : Ponts en arc

Principe mécanique :
L’arc reçoit les charges du tablier par
l’intermédiaire de pilettes ou suspentes
(suivant la position de l’arc) et les
reportent par compression jusqu’aux
massifs de fondations. Les réactions
d’appui sont dans la continuité de l’arc,
donc obliques. La composante
horizontale de la réaction d’appui
s’appelle la poussée. Figure 31 : Cheminement des charges d'un pont en arc

I.6 Ponts suspendus


Les ponts suspendus sont des ouvrages avec des câbles porteurs principaux auxquels des suspentes
transmettent les efforts du tablier. Ces câbles porteurs passent au sommet de pylônes et sont ancrés dans
des massifs d’ancrage à terre.

Figure 32 : Pont suspendu

Avantages : Inconvénients :
 Franchissement de brèches encaissées,  Massifs d’ancrage imposants,
 Grandes portées,  Prise au vent.
 Esthétique, tablier élancé.

Figure 33 : Pont d'Aquitaine - Bordeaux

24 Les ponts
I.7 Ponts à haubans
Les ponts à haubans sont des ouvrages à pylônes et à mats auxquels des haubans transmettent les réactions
du tablier. Ces haubans métalliques sont ancrés dans ces mâts, qui reprennent donc la majorité des charges
(pas de massifs d’ancrages imposants en culées comme pour les ponts suspendus.

Figure 34 : Pont à haubans

Figure 35 :Différents types d'haubanage (éventail, semi-éventail, en harpe)

Avantages :
 Très grandes portées (plus importantes que les ponts suspendus),
 Grand gabarit de navigation préservé,
 Pas de massifs d’ancrages imposants à terre,
 Tabliers élancés

Inconvénients :
 Prise au vent.

Figure 36 : Viaduc de Millau

BUT GCCD Différents types de ponts 25


TABLE DES FIGURES

Figure 1°: Passage supérieur et passage inférieur _________________________________________________________________ 5


Figure 2 : Tracé en plan ______________________________________________________________________________________ 5
Figure 3°: Types de profil en long ______________________________________________________________________________ 6
Figure 4 : Profil en pente unique et en toit _______________________________________________________________________ 6
Figure 5 : Profil en pente unique et en toit _______________________________________________________________________ 7
Figure 6 : Panneau B12 ______________________________________________________________________________________ 7
Figure 7 : Largeurs __________________________________________________________________________________________ 8
Figure 8 : PICF ____________________________________________________________________________________________ 14
Figure 9 : PIPO ____________________________________________________________________________________________ 15
Figure 10 : POD ___________________________________________________________________________________________ 15
Figure 11 : Mur en retour, mur en aile et murs spéciaux. __________________________________________________________ 16
Figure 12 : Ouvrages voûtes et buses __________________________________________________________________________ 16
Figure 13 : PSI-DA et PSI-DP _________________________________________________________________________________ 17
Figure 14 : PSI autoroutier __________________________________________________________________________________ 18
Figure 15 : Culée enterrée et culée remblayée ___________________________________________________________________ 18
Figure 16 : Coupe sur PSI-DN ________________________________________________________________________________ 19
Figure 17 : PSI-BQ _________________________________________________________________________________________ 19
Figure 18 : Pont à béquille __________________________________________________________________________________ 19
Figure 19 : PRAD __________________________________________________________________________________________ 20
Figure 20 : Ponts à poutrelles enrobées ________________________________________________________________________ 20
Figure 21 : VIPP ___________________________________________________________________________________________ 21
Figure 22 : PSI-OM_________________________________________________________________________________________ 21
Figure 23 : Ponts à poutres treillis ____________________________________________________________________________ 22
Figure 24 : Bow-string ______________________________________________________________________________________ 22
Figure 25 : Pont cantilever __________________________________________________________________________________ 22
Figure 26 : Forth Bridge – Edimbourg __________________________________________________________________________ 22
Figure 27 : Voussoirs en béton armé __________________________________________________________________________ 23
Figure 28 : Bossage en béton armé ___________________________________________________________________________ 23
Figure 29 : Phasage de réalisation de voussoirs par encorbellement _________________________________________________ 23
Figure 30 : Ponts en arc _____________________________________________________________________________________ 24
Figure 31 : Cheminement des charges d'un pont en arc ___________________________________________________________ 24
Figure 32 : Pont suspendu ___________________________________________________________________________________ 24
Figure 33 : Pont d'Aquitaine - Bordeaux ________________________________________________________________________ 24
Figure 34 : Pont à haubans __________________________________________________________________________________ 25
Figure 35 :Différents types d'haubanage (éventail, semi-éventail, en harpe) __________________________________________ 25
Figure 36 : Viaduc de Millau _________________________________________________________________________________ 25

TABLE DES TABLEAUX


Tableau 1 : Gabarits autorisés ________________________________________________________________________________ 7
Tableau 2 : Portées _________________________________________________________________________________________ 9
Tableau 3 : Portées, élancements et balancements 1 _____________________________________________________________ 10
Tableau 4 : Portées, élancements et balancements 2 _____________________________________________________________ 11
Tableau 5 : Prix des Ouvrages d’Art ___________________________________________________________________________ 12
Tableau 6 : Élancements conseillés (portée économique en m) _____________________________________________________ 18

26 Les ponts
BIBLIOGRAPHIE
Ce guide été rédigé à partir du document de cours de M. Gadioux dispensé à l’ISA BTP d’Anglet dont voici la
bibliographie.

Mme Bernard-Gély - M. Calgaro : Conception des ponts - Techniques de l'Ingénieur


MM. Calgaro - Lacroix : Pathologie et évaluation des ponts existants - Techniques de l'Ingénieur
M. Calgaro : Projet et construction des ponts (Presses de l'ENPC)
M. Mathivat : Cours du CHEC - Ouvrages d'art - Appuis et fondations
M. Mathivat : Cours du CHEC - Ouvrages d'art - Procédés de construction
M. Mathivat : Cours du CHEC - Ouvrages d'art - Conception des culées de ponts
Mme Lawrence : Cours ISA BTP - Les ponts
M Maurel : Cours ISA BTP - Les ponts courants et les cadres
M. Pronost : Cours IUT de Saint-Nazaire : Méthodes et organisations (ETPO)
M. Philipponnat - Hubert : Fondations et ouvrages en terre (Eyrolles)
AFPC – Documents scientifiques et techniques - Appareils d'appui en caoutchouc
CIM BETON : Bétons et ouvrages d'art - Les ponts courants en béton - Tomes 1 et 2
CIM BETON : Les ponts PRAD CIM BETON : Construction moderne – Ouvrages d'art 2002, 2004, 2007 et
2008
Fascicule 62 titre V : Calcul des fondations des ouvrages de génie civil
M. Costet - Sanglerat : Cours pratiques de mécanique des sols - 2. Calcul des ouvrages (Dunod)
M. Sanglerat - Olivari - Cambou : Problèmes pratiques de mécanique des sols et de fondations - 1 (Dunod)
M. Sanglerat - Olivari - Cambou : Problèmes pratiques de mécanique des sols et de fondations - 2 (Dunod)
M. Plumelle : Cours du CHEC - Mécaniques des sols
M. Perchat - Hueber : Cours du CHEC - Béton armé

BUT GCCD Bibliographie 27

Vous aimerez peut-être aussi