La conjugaison
La conjugaison est l'ensemble des formes que peut prendre un verbe.
Qu'est-ce que la conjugaison ?
Les groupes
Les modes
Les voix
Lexique de la conjugaison
Règles orthographiques
En fonction du verbe et de son utilisation, des accents, des traits d'union ou des
modifications orthographiques peuvent apparaître. Voici les principales règles pour
ces différents changements.
Les accents é et è
L'accent circonflexe
Le tréma et la cédille
Le trait d'union avec les pronoms en, y et non
Le trait d'union à l'impératif
Le trait d'union à la forme interrogative
La phonétique
Les homophones à/a, et/est, se/ce, etc.
Les accords
L'une des principales difficultés de la conjugaison française est de savoir quand et
avec quoi accorder le verbe. Autant le sujet, l'auxiliaire, la forme que le type de
verbe déterminent cet accord.
Accord avec le sujet
Accord du participe passé
Les auxiliaires avoir et être
Participe passé suivi d'un infinitif (avancé)
Accord avec la forme pronominale (avancé)
Le pronom on (avancé)
Formation des temps
Comment se souvenir de la formation des temps ?
Le futur proche
Formation de l'imparfait et du passé simple
Formation du conditionnel
Formation de l'impératif
Emploi des temps
Quand emploie-t-on les différents temps ?
Le futur
L'imparfait et le passé simple de l'indicatif
Le présent de l'indicatif
L'imparfait du subjonctif (avancé)
Le participe présent et l'adjectif verbal (avancé)
Tableau d'utilisation des temps
Qu'appelle-t-on Conjugaison ?
La conjugaison est l'ensemble des formes que peut prendre un verbe.
Le mode, le temps et la personne déterminent chacune des formes que peut
prendre un verbe.
En français, il existe 4 modes : L'indicatif exprime des actions et des vérités
générales.
Le subjonctif exprime un souhait, une volonté ou un conseil.
Le conditionnel exprime une condition.
L'impératif exprime un ordre.
Chacun de ses modes est subdivisé en temps. On distingue les temps simples des
temps composés. Un temps composé se construit toujours avec un auxiliaire puis
le verbe au participe passé.
Enfin, chaque temps comporte 6 personnes repérées par les pronoms personnels
je, tu, il/elle/on, nous, vous, ils/elles.
Il existe également des formes impersonnelles comme le participe et infinitif. Au
total, pour chaque verbe, il peut exister près d'une centaine de formes possibles.
Mais pas de panique, la plupart se ressemble beaucoup.
LES GROUPES
En français, les verbes peuvent être classés dans trois groupes différents.
✓ PREMIER GROUPE :
Les verbes dont l'Infinitif se termine en -ER sauf ALLER.
Particularité: il est le plus régulier de tous les groupes parce que son unique radical
ne subit pas de modification au cours de la conjugaison:
AIMER: aim-e; aim-ons; aim-ent).
✓ DEUXIÈME GROUPE :
Ceux qui terminent en -IR (ces verbes ont l'infinitif en -IR et le
Participe Présent en -ISSANT).
Il s'agit aussi d'un groupe régulier, puisque tous les verbes qu'il englobe se
conjuguent en utilisant toujours de la même manière leur double radical : l'un pour
les personnes du singulier et l'autre pour les personnes du pluriel : fin-is; finiss-
ons).
✓ TROISIÈME GROUPE :
Appartiennent à ce groupe tous les verbes irréguliers. On peut subdiviser ce
groupe en trois sous-groupes :
1. Les terminés en -IR (comme MOURIR : mour-ant; mour-ons);
2. Les terminés en -OIR (comme RECEVOIR : recev-ant; recev-ons);
3. Les terminés en -RE (comme RENDRE : rend-ant; rend-ons .);
4. ALLER qui, malgré sa terminaison, est du troisième groupe.
Les modes
On appelle mode, la manière dont le verbe exprime l'état ou l'action.
En français, on distingue deux types de mode :
- les modes personnels : ils sont introduits par un pronom personnel, je, tu, il etc.
- les modes impersonnels : tous les modes n'ayant pas de pronom personnel :
l'infinitif, le participe et le gérondif.
Les modes personnels sont au nombre de quatre :
- L'indicatif exprime des actions et des vérités générales.
- Le subjonctif exprime un souhait, une volonté ou un conseil.
- Le conditionnel exprime une condition.
- L'impératif exprime un ordre.
Certaines grammaires tendent à rattacher le conditionnel à l'indicatif et ne le
considèrent pas comme un mode à part entière. C'est vrai que sur la forme et le
sens, on peut le rapprocher de l'indicatif. Pour des raisons de tradition, le
conjugueur présente le conditionnel comme un mode à part entière.
Quant à l'impératif, il comporte une flexion de personne incomplète car il ne se
forme pas avec toutes les personnes. "je", "il" et "ils" sont les grands absents de
l'impératif.
Les modes impersonnels sont au nombre de trois : l'infinitif, le participe et le
gérondif. Ils permettent de conférer au verbe des emplois réservés à d'autres
classes tels que les noms ou les adjectifs.
LES VOIX
La catégorie de la voix permet d'indiquer de quelle manière le sujet prend part à
l'action. On distingue trois types de voix :
La voix active
Lorsque le verbe est à la voix active, le sujet se retrouve le moteur de l'action. C'est
lui qui est véritablement l'agent de cette action.
Le chat mange la souris.
La voix passive
Au contraire, à la voix passive, le sujet devient spectateur de l'action et la subit.
La souris est mangée par le chat.
Grammaticalement, le complément d'objet passe à gauche du verbe et devient le
sujet tandis que le sujet devient à droite le complément d'agent.
Tous les verbes ne peuvent pas se mettre à la voix passive. Seuls les verbes qui sont
transitifs directs peuvent se mettre à la voix passive. Une manière simple de retenir
quels verbes peuvent se mettre à la voix passive est de regarder s'il y a une
préposition après le verbe comme à, de, au, du etc. À ce moment, il n'est pas
possible de mettre le verbe à la voix passive.
De plus, tous les verbes d'état ne peuvent être mis à la voix passive. On appelle
verbe d'état les verbes qui désignent une action effectuées par le sujet : travailler,
manger, marcher, aller, monter etc.
La voix pronominale
La voix pronominale se forme avec le pronom réfléchi personnel "se". En français,
les deux modes privilégiés sont la voix active et la voix passive. Certains
grammairiens classent la voix pronominale dans la voix passive avec un
complément d'agent "se".
Il se promène dans son jardin.
Certains verbes sont conjugués uniquement à la forme pronominale. On parle alors
de verbes essentiellement pronominaux : se méfier, se désister, se souvenir,
s'évanouir...
On parle voix pronominale réfléchie lorsque le sujet et le pronom sont la même
personne. Dans le cas inverse, on parle de voix pronominale réciproque.
il s'est regardé dans la glace. (réfléchi)
Pierre et Paul se sont regardés dans la glace. (réciproque )
Lexique de la conjugaison
Voici un récapitulatif des principaux termes grammaticaux employés dans la
conjugaison.
Mot Définition
Adjectif L'adjectif accompagne un nom et permet de le compléter
(un petit chat). Il s'accorde en genre et en nombre avec le
nom.
Adverbe Mot invariable dont la fonction est de modifier le sens d'un
verbe, d'un nom ou d'un autre adverbe.
Attribut Terme (adjectif, nom, etc.) qualifiant le sujet ou le COD par
l'intermédiaire d'un verbe.
COD Pour Complément d'Objet Direct, il désigne l'être ou la
chose sur lesquels porte l'action. Il se reconnaît en posant
les questions "qui" ou "quoi" après le verbe.
COI Pour Complément d'Objet Indirect, il complète un verbe par
l'intermédiaire d'une préposition à ou de. On le reconnaît
en posant la question "à qui", "à quoi", "de qui", "de quoi"
ou "pour qui".
Complément Le complément circonstanciel complète un verbe. Leur
circonstanciel nombre n'est pas limité dans une phrase. Il permet
d'introduire une indication sur le temps, le lieu, la manière
ou le moyen. On les reconnaît en posant les questions "où",
"quand", "comment", "combien".
Conjonction Une conjonction est un mot permettant d'unifier deux
mots, deux groupes de mots ou deux expressions en les
coordonnant ou en les subordonnant. Les conjonctions de
coordination peuvent se retenir dans cet ordre : mais, où,
et, donc, or, ni, car.
COS Pour Complément d'Objet Second, il se comporte comme
un COI introduit après un COD. Il a la même fonction que le
COI.
défectif Un verbe défectif est un verbe qui ne se conjugue pas à
tous les temps. Sa conjugaison est incomplète.
diphtongue Voyelle unique qui change de timbre au cours de son
émission. En espagnol, les diphtongues impliquent des
changements dans l'orthographe lors de la conjugaison.
élision Suppression, dans l'écriture ou la prononciation, de la
voyelle finale d'un mot devant une voyelle initiale ou un h
muet. On le remplace alors par un apostrophe :
"j'hallucine".
Euphonie Suite harmonieuse de sons dans une phrase.
explétif Se dit d'un mot qui n'est pas nécessaire au sens de la
phrase mais qui sert à lui donner plus de force.
Typiquement le "ne" de la négation à l'oral.
hiatus Juxtaposition de deux voyelles à l'intérieur d'un même mot
(chaos) ou entre deux mots (il alla à Aorte).
homophone Les homophones sont tous les mots qui se prononcent de la
même façon mais dont l'orthographe change.
impersonnel Se dit d'un verbe qui ne se conjugue qu'à la troisième
personne : "il pleut".
intransitif Se dit d'un verbe qui n'est pas suivi d'un complémentd'objet
: COD ou COI.
locution Groupe de mot constituant une unité (lexicale ou
grammaticale).
Pronom Mot qui remplace le nom. On les catégorise en six classes :
démonstratifs, indéfinis, interrogatifs, personnels,
possessifs et relatifs.
radical Partie invariable d'un mot ou d'un verbe par opposition à la
terminaison.
réciproque Se dit d'un verbe pronominal lorsque le sujet et le pronom
ne sont pas la même personne.
réfléchi Se dit d'un verbe pronominal lorsque le sujet et le pronom
sont la même personne : "il s'est regardé dans la glace".
relatif Se dit d'un mot qui établit une relation entre le nom ou le
pronom et la proposition dite
(subordonnée) relative. "qui, que, quoi, dont, où, lequel,
duquel..." dont des pronoms relatifs.
substantif C'est un synonyme de nom. On dit substantif verbal un nom
qui est dérivé d'un verbe (gare / garer).
terminaison Partie finale d'un mot ou d'un verbe par opposition au
radical. La terminaison porte la marque du sujet, du temps et du
mode dans la conjugaison.
transitif Se dit d'un verbe qui accepte un complément d'objet : COD
ou COI.
Règle générale
On ne met pas d'accent sur une voyelle suivie d'une consonne doublée ou d'un x :
- s'efforcer, examiner...
Sauf dans le cas où l'accent sert à différencier un verbe d'un autre :
- que je crûsse (imparfait du subjonctif du verbe croître)
Verbes avec un e muet
Devant une syllabe contenant un e muet, on écrit è et non é : évènement (note :
événement est l'orthographe la plus répandue) comme avènement, cèdera comme
lèvera, etc.
Exceptions :
a) les préfixes dé- et pré- (dégeler, prévenir, etc.) ;
b) les é initiaux (échelon, édredon, élever, etc.) ;
c) médecin et médecine.
Dans les verbes terminés à l'infinitif par -eler et -eter, le e du radical se change en è
quand la syllabe qui suit contient un e muet : il détèle, il époussète ; il détèlera, etc.
Les noms en -ment s'écrivent comme le verbe.
Exceptions : appeler, jeter et les verbes de leurs familles (y compris interpeller)
redoublent l ou t devant une syllabe contenant un e muet : j'appelle, je jette,
j'appellerai, etc.
Note : Ceci fait partie des modifications orthographiques de 1990, les anciennes
formes sont encore tolérées.
Verbes avec le préfixe "dé"
Lorsqu'un verbe commence par le préfixe dé, il prend normalement un accent :
déranger...
Sauf dans le cas où un s de liaison apparaît. On écrit alors des avec 2 s pour former
le son s :
- dessécher, dessaisir, desservir, dessabler...
Et on écrit dé lorsque l'on entend le son Z :
- désunir, déshabiller, désaccord, déshonneur...
Verbes à la forme interrogative
Lorsque le verbe se termine par un e final, un accent grave apparaît dans la
nouvelle orthographe afin de tenir compte des sonorités. Ainsi écrit-on : puissè-je,
aimè-je...
L'accent circonflexe
L'accent circonflexe peut se placer sur toutes les voyelles sauf le y : â, ê, î, ô et û.
Son rôle est multiple puisqu'il est à la fois historique, il sert également à distinguer
les mots et il fait partie des terminaisons normales de certains temps.
L'accent circonflexe historique
Dans le cas de certains mots, l'accent circonflexe provient de l'évolution de la
langue.
Il remplace souvent le e et le s de certains mots. On retrouve cependant l'ancienne
orthographe dans le dérivé du mot (forêt/forestier) ce qui permet de deviner la
place de l'accent :
- âge s'écrivait autrefois eage
- tête s'écrivait autrefois teste
- forêt, forestier
- vêtement, vestimentaire
- hôpital, hospitalier
- fenêtre, défenestrer
Cette évolution nous viendrait du moyen-âge. À cette époque, le papier était rare
et l'imprimerie n'existait pas. Pour économiser de la place, les moines chargés de
recopier les livres remplaçaient parfois le s de certains mots par un s au-dessus de
la consonne. Au fur et à mesure, le s est devenu un ^ jusqu'à ne plus prononcer le s
de ces mots.
L'accent circonflexe de différenciation
Pour d'autres cas au contraire, l'accent circonflexe permet de faire la différence
entre deux mots. Typiquement, le participe passé de devoir est dû afin de ne pas le
confondre avec l'article du (du pain).
que je crûsse (imparfait du subjonctif du verbe croître)
- crû (participe passé de croître) à distinguer de cru (verbe croire et adjectif)
- le nôtre et le vôtre à distinguer des pronoms possessifs notre et votre
L'accent circonflexe des terminaisons
Lorsque le "i" est suivi d'un "t", on retrouve un accent circonflexe. Par exemple
pour les verbes en aître et oître : il disparaît, il croît...
Note : cette forme tend à progressivement disparaître car l'académie française
recommande de ne plus mettre l'accent circonflexe sur ces verbes : apparaitre, il
apparait, comparaitre, il connait, croitre etc. Mais attention si vous les utilisez,
sachez les justifier!
Et enfin à l'imparfait du subjonctif :
- qu'il mangeât
- qu'il eût mangé
- il fût venu
Le tréma
Le tréma peut se placer sur les voyelles a, e, u et i : ä, ë, ü et ï.
Il sert à indiquer que la voyelle qui les précède immédiatement doit être
prononcée séparément.
Sur le « e » de :
- aiguë, ambiguë, exiguë, contiguë, canoë, Israël, Noël...
Sur le « i » de :
- haïr, maïs, ouïe, inouï, coïncider, coïnculper... mais : coincer...
Sur le « u » de :
- capharnaüm...
Le trait d'union avec en
Lorsque en est placé en début de phrase, il n'y a pas de trait d'union avec le verbe :
- en venant
- en marchant
- s'en aller
Par contre, lorsque le pronom en est placé juste après le verbe, on met un trait
d'union entre le verbe et le pronom :
- viens-en au fait
- vends-en un peu
Lorsque le verbe ne se termine pas par un s, on ajoute un s à la fin du verbe afin de
tenir compte des sonorités. On dit qu'il s'agit d'une raison euphonique :
- donnes-en mais donne
- gardes-en un peu mais garde-les
À l'impératif avec le pronom personnel de la seconde personne (toi), le pronom se
change en t' devant le en :
- va-t'en
- convaincs-t'en
Le trait d'union avec y
Avec le pronom y, on retrouve les mêmes règles qu'avec en.
vas-y mais va
- rends-t'y
- allons-y
- nous y allons
Le trait d'union avec non
Lorsque non est suivi par un verbe à l'infinitif, on ajoute un trait d'union avec le
verbe. Si le verbe n'est pas à l'infinitif, il n'y a pas de trait d'union.
- une fin de non-recevoir
- un devoir non achevé
Le trait d'union avec l'impératif
Les pronoms personnels situés après un impératif se joignent à lui et entre eux par
un trait d'union.
allons-nous-en
prête-le-moi
vends-lui-en
La seule exception est avec les pronoms en et y avec toi puisque celui-ci se change
en t'.
- va-t'en
- rends-t'y
Cependant, si ces pronoms personnels se rapportent à un infinitif placé après
l'impératif, les traits d'union disparaissent.
- viens me le dire
- laisse-moi la regarder
Pour déterminer si un pronom personnel se rapporte ou non à l'infinitif, il faut
mettre la phrase a l'infinitif. Les pronoms situés avant le verbe conjugué se
rapportent à celui-ci et seront donc liés par trait d'union à l'impératif.
- viens me le dire (tu viens me le dire)
- laisse-moi la regarder (tu me laisses la regarder)
- regarde-le chanter (tu le regardes chanter)
Le trait d'union dans les questions
Il existe plusieurs façons de poser les questions en français. La plus familière est de
poser la question sur le modèle sujet + verbe + complément. L'intonation de la voix
détermine alors qu'il s'agit d'une question.
Une autre forme, plus soutenue, consiste à faire précéder le verbe de est-ce que +
sujet + verbe + complément.
Enfin, la forme la plus soutenue est celle de l'inversion du sujet. Un trait d'union
apparaît entre le verbe et le sujet qui se retrouve alors à droite du verbe :
verbe + - + sujet + complément. Pour des raison de sonorités, il est possible qu'il t
apparaisse avec la troisième personne du singulier. De même, un accent grave peut
apparaître au présent de l'indicatif lorsque le verbe est terminé par un e.
- Tu viendras ? - Est-ce que tu viendras ? - Viendras-tu ? - Viendra-t-il ? - Puisse-t-il
venir ? -
Puissè-je venir ? (nouvelle orthographe, puis-je est encore admis)
La Phonétique
Une règle simple pour se rappeler de l'orthographe de certaines conjugaisons est
de connaître quelques règles de phonétique de la langue. En effet, certaines lettres
se modifient ou apparaissent afin de conserver le son du verbe à d'autres formes.
Son gue et ge
Une règle simple pour se rappeler de l'orthographe de certaines conjugaisons est
de connaître quelques règles de phonétique de la langue. En effet, certaines lettres
se modifient ou apparaissent afin de conserver le son du verbe à d'autres formes.
Tous les verbes en -guer comme fatiguer par exemple conservent leur u à toutes
les conjugaisons. Quant aux verbes en ger, il faut parfois ajouter un e devant la
terminaison standard afin de conserver le son j devant les voyelles a, o et u
seulement. Le son j n'est pas modifié devant le e et le i.
- je mange, je mangeais
- Elles se blasent ainsi souvent d\'elles-mêmes en fatiguant leurs désirs dans le
vide\" (BALZAC, Illus. perdues, 1843).
Son se et ze
On obtient le son se quand la syllabe commençant par la lettre s se trouve au
début d'un mot suit une autre syllabe se terminant par une consonne.
- servir, danser
On obtient le son se en doublant le s qui se trouve entre deux voyelles (s seul
donnant ze).
- positiver, posséder
Les exceptions concernent surtout les mots créés à partir des préfixes comme déou
re-.
- resaler, resurgir, désulfurer
Les homophones
Les homophones sont tous les mots qui se prononcent de la même façon mais dont
l'orthographe change.
En plus des changements orthographiques, ces mots donnent souvent un sens
différent à la phrase.
Les homophones grammaticaux désignent ainsi des mots au son similaire mais de
différente catégorie grammaticale.
- un bal / une balle (homophone)
- il a un collier à son cou. (homophone grammatical)
Accord avec le sujet
A. 1/ Règle générale
En règle générale, le verbe s'accorde en genre et en nombre avec son sujet. Ceci
signifie que le verbe porte la marque du féminin si le sujet est féminin et la marque
du pluriel si le sujet est au pluriel.
Dans le cas où il y a plusieurs sujets, on considère qu'il s'agit d'un pluriel. Pour le
genre, désolé mesdames mais le masculin l'emporte. Il suffit d'un sujet masculin au
milieu de 10 sujets féminins pour que le masculin l'emporte.
Le cheval est blanc.
Le cheval et le mur sont blancs.
Les guitares sont neuves.
La guitare et la sono sont neuves.
La guitare et le violon sont neufs.
B. 2/ Accords difficiles avec un sujet
Lorsque le sujet se compose d'une partie au singulier et d'une partie au pluriel, on
a le choix de l'accord en fonction du sens.
- Le groupe des bleus partira en premier.
- Un petit groupe d'enfants se faufilent au premier rang.
Lorsque le sujet comprend des expressions de quantité comme : peu, beaucoup,
trop, la plupart, assez, combien, l'accord se fait au pluriel. Mais avec un nom au
singulier, l'accord se fait au singulier.
- La plupart des gens font leur course le samedi.
- Trop de pluie inonde les sols.
Lorsque le sujet est un pronom relatif (qui, que, quoi, dont, où, auquel, duquel...),
le verbe être s'accorde avec son antécédent. Si celui-ci est pluriel, l'accord est au
pluriel.
- Il aime les chats qui sont noirs.
- La palette de couleur qui est utilisée est jolie.
C'est, ce sont, c'était, c'étaient : le verbe être s'accorde avec l'attribut du sujet.
Mais avec nous et vous le verbe être reste au singulier.
- Ce sont eux qui ont gagné.
- C'est nous qui avions raison.
C. 3/ Accords difficiles avec plusieurs sujets
Quand les verbes sont à des personnes différentes, le tu l'emporte sur le il . Le je
l'emporte sur le tu. Pour simplifier je puis tu puis il.
- Paul reste.
- Paul et toi restez.
- Paul et moi restons.
- Paul, toi et moi restons.
Avec plusieurs sujets, l'accord se fait au pluriel si les sujets s'additionnent. Avec ou,
il n'y a pas d'addition mais une sélection entre les deux sujets. Avec et, ni, comme,
avec, il y a addition. Attention à la ponctuation pour voir l'addition.
- Le blanc et le noir me vont.
- Ni le blanc ni le noir ne me vont.
- Le blanc ou le noir me va.
- Le blanc comme le noir me vont.
- Le blanc, avec le pull, me va.
D. Accord du participe passé
Emploi Avec être et les Avec Avoir Seul
verbes d'état
Règles d'accord avec le sujet avec le COD si avec le nom dont
celui ci précède le il est épithète (se
verbe comporte comme
un adjectif
qualificatif.)
Exemple elles sont Ils ont gagné : pas Rentrées, les
rentrées, de COD => pas filles se reposent.
elles semblent d'accord
fatiguées Ils ont combattu
toute une armée
Le COD suit le
verbe
=> pas d'accord
Toute l'armée
qu'ils ont
combattue
Le COD est mis
avant le verbe
=> accord
NB : la principale difficulté de l'accord du participe passé consiste à bien repérer les
COD antéposés, surtout les pronoms personnels et relatifs.
Ils nous ont devancés
Les devoirs que tu as faits sont bons.
L'auxiliaire avoir
1. Avoir dans les temps composés
Il existe seulement deux auxiliaires en français : avoir et être.
Avoir s'emploie principalement avec les temps composés : j'ai mangé, il aurait su...
Pour former le temps composé, on conjugue l'auxiliaire avoir et on lui ajoute le
participe passé du verbe.
2. Avoir, pour les verbes d'action
Avoir s'emploie lors de la conjugaison des verbes d'action. Pour les verbes d'état,
on utilise plutôt l'auxiliaire être.
Même si la grande majorité des verbes sont des verbes d'action qui ne se
conjuguent qu'avec l'auxiliaire avoir, certains verbes acceptent les deux auxiliaires
indifféremment en changeant néanmoins de sens.
Avec avoir, les verbes suivants expriment une action alors qu'ils expriment le
résultat de cette même action lorsqu'ils s'emploient avec être.
aborder crever expirer
descendre changer enlaidir
rajeunir vieillir maigrir
... Ex: J'ai descendu le piano.
Je suis descendu.
Cette liste ne se veut pas exhaustive et il existe de nombreux verbes de ce genre.
3. Accord du participe passé suivi d'un infinitif
Lorsque le participe passé est suivi immédiatement par un infinitif, il faut se poser
la question de qui fait l'action indiquée par l'infinitif. Si le sujet fait l'action du
participe passé, alors on l'accorde.
La personne que j'ai entendue parler (c'est la personne qui parle)
La chanson que j'ai entendu chanter (la chanson est chantée)
4. Fait et laissé
Les cas d'accord de fait et laissé suivis par un infinitif prêtent souvent à confusion.
C'est pourquoi, l'académie française recommande dans la réforme de 1990 de les
considérer comme invariables lorsqu'ils sont suivis d'un infinitif avec l'auxiliaire
avoir ou dans la forme pronominale.
Elles se sont fait prendre
Elle s'est laissé séduire
Je les ai fait venir
La lettre que j'ai fait partir
5. Eu à, donné à
Ces participes passés suivis d'un infinitif s'accordent si le nom (ou le pronom) qui
précède est senti comme le COD du participe :
Les problèmes qu'il a eu à résoudre (il a eu quoi ? à résoudre des problèmes)
L’auto qu'on lui avait donnée à réparer (on lui avait donné quoi ? une auto à
réparer)
Le verbe à l'infinitif peut aussi être sous-entendu :
- - j'ai fait tous les efforts que j'ai pu... (que j'ai pu faire)
Accord de la forme pronominale
Le participe passé des verbes pronominaux suit une règle d'accord différente de
celle de l'auxiliaire être même si la forme pronominale est formée avec être.
1/ Accord avec le sujet
Les verbes pronominaux de sens passif ou neutre n'ayant pas de complément
d'objet COD ou COI se conjuguent avec le sujet.
Les verbes essentiellement pronominaux c'est-à-dire ne se conjuguant qu'à la
forme pronominale (s'enfuir) se conjuguent avec le sujet.
- nous nous sommes méfiés. (verbe essentiellement pronominal)
- la guitare s'est vendue facilement. (verbe de sens passif)
- ils se sont aperçus du problème. (verbe de sens neutre)
2/ Verbes de sens réfléchi et de sens réciproque
On accorde le participe passé avec le complément d'objet direct (COD) si celui-ci
est placé avant le verbe (comme pour les verbes conjugués avec avoir).
Le COD peut être le pronom réfléchi ou un autre mot de la phrase.
En général, on reconnaît un COD en se posant la question quoi ? Ces verbes sont
dits transitifs.
Si le complément qui suit est un complément d'objet indirect (COI), comme avec
avoir, il n'y a pas d'accord.
Les COI sont introduits par des prépositions comme à, de, par etc. Ces verbes sont
dits intransitifs. ils se sont habillés. (verbe de sens réfléchi)
Nous nous sommes rencontrés. (verbe de sens réciproque)
Voici les vêtements qu'il s'est achetés. ( accord avec vêtements, COD placé avant le
verbe)
Ils se sont acheté des vêtements. (COD après le verbe : pas d'accord°)
Ils se sont plu. (verbe intransitif, pas d'accord)
Les secondes se sont succédé.( verbe intransitif, pas d'accord)
3/ Verbes pronominaux suivis d'un infinitif
On accorde le participe passé avec le COD placé avant le verbe si le COD fait
l'action exprimée par l'infinitif (comme avec l'auxiliaire avoir)
Nous nous sommes entendus chanter à la radio.
===> infinitif : action faite par le COD chanter, accord
Nous nous sommes vu féliciter par le moniteur.
===> infinitif : l'action est portée sur voir, pas d'accord
Accord avec le pronom on
L'accord avec le pronom on dépend largement de ce à quoi il se rapporte.
Lorsque on = tout le monde, les gens en général, on remplace le il et est de la
troisième personne du singulier. On notera que cet usage de on est soutenu.
- Dans ce pays on dîne à 20h.
- On dit que de tous les peuples de la Gaulle les belges sont les plus braves.
On peut également se mettre à la place de nous. L'accord se fait alors comme si le
on était de la première personne du pluriel avec les participes passés. Cet emploi
de on se fait à l'oral. On préfère largement utiliser le on à la place du nous à l'oral.
- on est allés à la plage hier, j'en suis encore fatigué.
- on est rentrés tard cette nuit.
Dans un sens proche de l'ironie, on peut également se mettre à la place de tu et
vous. Il remplace alors une deuxième personne.
- C'est à cette heure-ci qu'on arrive.
- Alors, on n'a pas fait aujourd'hui ?
Enfin, le tableau ne serait pas complet si on ne remplaçait pas le je.
L'accord est alors comme la première personne.
- Deux secondes, on arrive.
- On fait ce qu'on peut.
Dans toutes les conjugaisons de on, la marque de la personne se fait uniquement
sur le participe passé. Le verbe ou l'auxiliaire est toujours à la troisième personne
du singulier.
Le futur proche
Le futur proche n'est pas à proprement parler un temps du futur. Voilà pourquoi il
ne figure pas dans la liste des conjugaisons. Il s'agit plutôt d'une tournure de
phrase.
Le futur proche se construit avec aller + infinitif. Il permet d'exprimer :
- un événement sur le point de se produire
- quelque chose que l'on va immédiatement faire.
- un projet ou des prévisions
Exemples :
Je vais souffler les bougies.
Il va bientôt arriver.
Les copains vont faire une drôle de tête.
Formation de l'imparfait et du passé simple
I/ L'imparfait :
Tous les verbes ont la même terminaison à l'imparfait sans exception : -ais, -ais, - it,
-ions, -iez, -aient
1° groupe 2° groupe 3° groupe
j'aimais je finissais je venais
tu aimais tu finissais tu venais
il aimait il finissait il venait
nous aimions nous finissions nous venions
vous aimiez vous finissiez vous veniez
ils aimaient ils finissaient ils venaient
Remarques : certains verbes subissent une modification de radical
dire je disais paraître je paraissais
boire je buvais coudre je cousais
écrire j'écrivais faire je faisais
fuir je fuyais comprendre je comprenais
voir je voyais éteindre j'éteignais
Attention : Ne pas confondre présent et imparfait pour les verbes en -ier, -yer, -
gner, -illier
Présent Imparfait
nous crions nous criions
vous criez vous criiez
II/ Le passé simple :
Selon la voyelle de terminaison, on distingue trois types de passé simple :
Passé simple en -a pour les verbes du 1° groupe : il aima
Passé simple en -i pour les verbes du 2° groupe et pour certains verbes du 3°
groupe : elle finit, elle fit
Passé simple en -u pour certains verbes du 3° groupe : elle put
Aimer finir Pouvoir
j'aimai je finis je pus
tu aimas tu finis tu pus
il aima il finit il put
nous aimâmes nous finîmes nous pûmes
vous aimâtes vous finîtes vous pûtes
ils aimèrent ils finirent ils purent
Remarques : Les verbes tenir et venir ainsi que leurs composés ont un passé simple
en -in :
je tins je vins
tu tins tu vins
il tint il vint
nous tînmes nous vînmes
vous tîntes vous vîntes
ils tinrent ils vinrent
Attention : ne pas confondre le passé simple du verbe être (je fus) avec celui du
verbe faire (je fis)
Formation du conditionnel
Le conditionnel existe sous trois temps : le présent, le passé première forme et le
passé deuxième forme.
1. 1/ Le conditionnel présent
Le conditionnel présent est formé comme le futur simple, mais avec les
terminaisons de l'imparfait. On retrouve ainsi toutes les irrégularités et les
exceptions du futur.
Par exemple, le verbe aller au futur : J'irai. Le verbe aller au conditionnel : J'irais.
Personne Terminaison
Je Radical + ais
Tu Radical + ais
Il/Elle/On Radical + ait
Nous Radical + ions
Vous Radical + iez
Ils/Elles Radical + aient
Le conditionnel présent peut servir à :
✓ Donner une information incertaine, non confirmée.
D’après moi, il serait sur le point de partir.
✓ Exprimer un futur dans le passé
Il dit (présent) qu’il viendra (futur) avec nous.
Il a déclaré (passé) qu’il viendrait (conditionnel) avec nous.
✓ Faire des hypothèses, exprimer une éventualité
Travailler dans le secteur médical me conviendrait.
✓ Demander poliment, proposer, exprimer un souhait, conseiller
Pourriez-vous m’indiquer l'heure, s’il vous plaît.
J’aimerais beaucoup faire du cheval.
2. 2/ Le conditionnel passé
Le conditionnel passé première forme se forme en prenant l'auxiliaire adéquat au
conditionnel présent + participe passé. Il s'agit de la forme la plus souvent utilisée.
Le conditionnel passé deuxième forme se forme en prenant l'auxiliaire adéquat à
l'imparfait du subjonctif + participe passé. Cette forme est plus utilisée à l'écrit. Il
s'agit d'une forme de langage très soutenue.
Voici quand utiliser le conditionnel passé :
•Donner une information incertaine, non confirmée.
Il aurait demandé à changer de classe.
•Exprimer l’irréel du passé (le regret)
J’aurais dû travailler davantage pour réussir mes examens.
•Evoquer une action antérieure à une autre action au conditionnel présent.
Il a dit qu'il viendrait (conditionnel) dès qu'il aurait terminé (conditionnel passé) ses
devoirs.
Formation de l'impératif
L'impératif existe sous deux temps : le présent et le passé. On ne s'étendra pas
davantage sur l'impératif passé car personnellement, je ne l'ai jamais vraiment
beaucoup rencontré. Disons simplement qu'il se forme avec l'auxiliaire être et
avoir.
(Aie rangé tes affaires quand j'arrive).
La principale caractéristique de l'impératif est de n'exister qu'aux personnes :
tu, nous et vous. Il permet d'exprimer un ordre, donner un conseil ou faire une
suggestion.
En général, l’impératif est identique au présent de l'indicatif à l'exception près qu'il
n'a pas de sujet. La seule règle par rapport au présent est la disparition du s final de
la deuxième personne pour tous les verbes se terminant par un e (verbe en -er y
compris aller et certains verbes du troisième groupe comme cueillir).
Sauf devant en et y où l'on garde le s pour une raison de sonorité (voir la note de
grammaire à ce sujet).
- Cueille des fleurs!
- Va te coucher!
- Allons-y!
- Mangez des pommes!
Utilisation du futur
Le futur peut indiquer :
1) une action qui va se produire considérée comme certaine
Je vais aller à la mairie pour me faire une carte d'identité, ils sauront me
renseigner.
On est sûr d'obtenir une réponse.
Remarque : aller suivi par son propre infinitif désigne un futur proche : je vais aller.
2) un ordre
Pendant que je fais le ménage, tu feras la vaisselle.
"Tu feras" signifie "fais" et il s'agit d'un ordre.
Utilisation de l'imparfait et du passé simple
I) L'imparfait :
L'imparfait peut indiquer :
1) une action du passé dont la durée n'est pas définie
Il prenait son bain.
Elle occupait un poste dans l'administration.
2) une action ou un phénomène qui se répète
Le midi, il mangeait dans le parc.
Tous les jours, elle nettoyait les meubles.
3) une description
À l'est de l'étang, c'étaient les bruyères et puis les prairies et les cultures. La ferme
s'élevait presque à l'horizon.
II) Le passé simple :
Le passé simple peut indiquer :
1) une action achevée, par opposition à l'imparfait
Elle était sa femme depuis longtemps quand il lui dit...
2) une action soudaine
Il était dans son bain quand le téléphone se mit à sonner.
Sa vie se passait paisiblement quand soudain, il tomba malade.
On notera que le passé simple ne s'emploie pas à l'oral, seulement à l'écrit.
Formation du conditionnel
Le conditionnel existe sous trois temps : le présent, le passé première forme et le
passé deuxième forme.
3. 1/ Le conditionnel présent
Le conditionnel présent est formé comme le futur simple, mais avec les
terminaisons de l'imparfait. On retrouve ainsi toutes les irrégularités et les
exceptions du futur.
Par exemple, le verbe aller au futur : J'ir-ai. Le verbe aller au conditionnel : J'ir-ais.
Personne Terminaison
Je Radical + ais
Tu Radical + ais
Il/Elle/On Radical + ait
Nous Radical + ions
Vous Radical + iez
Ils/Elles Radical + aient
Le conditionnel présent peut servir à :
✓ Donner une information incertaine, non confirmée.
D’après moi, il serait sur le point de partir.
✓ Exprimer un futur dans le passé
Il dit (présent) qu’il viendra (futur) avec nous.
Il a déclaré (passé) qu’il viendrait (conditionnel) avec nous.
✓ Faire des hypothèses, exprimer une éventualité
Travailler dans le secteur médical me conviendrait.
✓ Demander poliment, proposer, exprimer un souhait, conseiller
Pourriez-vous m’indiquer l'heure, s’il vous plaît.
J’aimerais beaucoup faire du cheval.
4. 2/ Le conditionnel passé
Le conditionnel passé première forme se forme en prenant l'auxiliaire adéquat au
conditionnel présent + participe passé . Il s'agit de la forme la plus souvent utilisée.
Le conditionnel passé deuxième forme se forme en prenant l'auxiliaire adéquat à
l'imparfait du subjonctif + participe passé. Cette forme est plus utilisée à l'écrit. Il
s'agit d'une forme de langage très soutenue.
Voici quand utiliser le conditionnel passé :
• Donner une information incertaine, non confirmée.
Il aurait demandé à changer de classe.
• Exprimer l’irréel du passé (le regret)
J’aurais dû travailler davantage pour réussir mes examens.
• Evoquer une action antérieure à une autre action au conditionnel présent.
Il a dit qu'il viendrait (conditionnel) dès qu'il aurait
Formation de l'impératif
L'impératif existe sous deux temps : le présent et le passé. On ne s'étendra pas
davantage sur l'impératif passé car personnellement, je ne l'ai jamais vraiment
beaucoup rencontré. Disons simplement qu'il se forme avec l'auxiliaire être et
avoir.
(Aie rangé tes affaires quand j'arrive).
La principale caractéristique de l'impératif est de n'exister qu'aux personnes :
tu, nous et vous. Il permet d'exprimer un ordre, donner un conseil ou faire une
suggestion.
En général, l’impératif est identique au présent de l'indicatif à l'exception près ;
qu'il n'a pas de sujet. La seule règle par rapport au présent est la disparition du s
final de la deuxième personne pour tous les verbes se terminant par un e (verbe en
- er y compris aller et certains verbes du troisième groupe comme cueillir). Sauf
devant en et y où l'on garde le s pour une raison de sonorité (voir la note de
grammaire à ce sujet).
- Cueille des fleurs!
- Va te coucher!
- Allons-y!
Utilisation du futur
Le futur peut indiquer :
1) une action qui va se produire considérée comme certaine
Je vais aller à la mairie pour me faire une carte d'identité, ils sauront me
renseigner.
On est sûr d'obtenir une réponse.
Remarque : aller suivi par son propre infinitif désigne un futur proche : je vais aller.
2) un ordre
Pendant que je fais le ménage, tu feras la vaisselle.
"Tu feras" signifie "fais" et il s'agit d'un ordre.
Utilisation de l'imparfait et du passé simple
I) L'imparfait :
L'imparfait peut indiquer :
1) une action du passé dont la durée n'est pas définie
Il prenait son bain.
Elle occupait un poste dans l'administration.
2) une action ou un phénomène qui se répète
Le midi, il mangeait dans le parc.
Tous les jours, elle nettoyait les meubles.
3) une description
À l'est de l'étang, c'étaient les bruyères et puis les prairies et les cultures. La ferme
s'élevait presque à l'horizon.
II) Le passé simple :
Le passé simple peut indiquer :
1) une action achevée, par opposition à l'imparfait
Elle était sa femme depuis longtemps quand il lui dit...
2) une action soudaine
Il était dans son bain quand le téléphone se mit à sonner.
Sa vie se passait paisiblement quand soudain, il tomba malade.
On notera que le passé simple ne s'emploie pas à l'oral, seulement à l'écrit.
Utilisation du présent de l'indicatif
Le présent de l'indicatif peut indiquer :
1) des paroles en train d'être prononcées
On le retrouve dans les répliques entre personnages à l'intérieur d'un même texte
au passé :
Quand il entendit la nouvelle, il s'écria : "c'est formidable!"
2) une vérité générale
Les difficultés vinrent de ce que sa maladie n'était pas de celles que l'on soigne
selon les méthodes éprouvées.
En employant le verbe soigner, l'auteur désigne un ensemble de maladies qui
répondent à cette définition.
Le présent de vérité générale est également celui que l'on retrouve dans ;
• Les proverbes :
Les bons comptes font les bons amis.
• Dans les fables :
On a souvent besoin d'un plus petit que soi.
3) des actions passées que l'on veut faire revivre
Dans un texte au passé, on peut rencontrer un verbe au présent de narration ce qui
rend le récit plus vivant. Ce procédé est souvent employé par les journalistes pour
rendre l'article plus proche du lecteur. On appelle cela le présent journalistique.
Le pic était juste au-dessus de sa tête, et elle ne l'avait pas vu qu'après avoir pas
mal regardé de côtés et d'autres. Suivant ses pensées, la sage Élise se met à
pleurer.
L'emploi du présent traduit mieux que le passé simple la soudaineté de la réaction
de la jeune fille.