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Chapitre 2 Broyage

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Chapitre 2 : le broyage

Le broyage conduit par fragmentation mécanique à une réduction des dimensions individuelles
de morceaux solides. Lorsque la fragmentation conduit à une poudre, on peut employer terme
de pulvérisation est utilisé.
Il peut être précédée d’opérations préliminaires diverses dont le but est d’amener la matière
première sous une forme convenable pour la pulvérisation :
▪ Mondation : Elle consiste à débarrasser la matière première de toutes les parties
inutiles. Exemples : criblage des graines et mondation des amandes.
▪ Division grossière : Cette opération est nécessaire pour les produits volumineux, car
les appareils de pulvérisation proprement dite n’acceptent les fragments solides qu’au-
dessous d’une certaine taille. On peut avoir recours :
- au concassage (marteaux, pilons…) ;
- à la rasion (rabots, limes…) ;
- à la section (coupe-racine…).
▪ Dessiccation : Pour les drogues d’origine végétale ou animale, les différentes
opérations précédentes peuvent être suivies d’une dessiccation qui rend plus facile la
pulvérisation ultérieure.

Mécanismes mis en jeu lors du broyage :


La division mécanique d’une particule solide peut se faire par différents mécanismes tels que :
- Compression ;
- Percussion ou choc ;
- Abrasion ou attrition ;
- Cisaillement ;
- Arrachement, etc.
Ceux-ci peuvent être mis en œuvre séparément ou simultanément dans les différents appareils
qui sont énumérés plus loin. Pour les substances très dures on a surtout recours à la compression
et à la percussion, pour les substances friables à l’abrasion et au cisaillement et pour les
substances molles à l’arrachement.
Facteurs intervenant dans le choix d’un appareil de pulvérisation
- Les propriétés de la substance à pulvériser :
✓ Dureté, élasticité, plasticité ;
✓ Friabilité ;
✓ Taux d’humidité…
- La nature chimique du principe actif et sa sensibilité à la chaleur peuvent aussi intervenir
car certains broyeurs provoquent une élévation de température appréciable.
- La taille des particules à pulvériser et celle des particules à obtenir : chaque appareil de
broyage a un rapport de réduction déterminé. Il n’admet que des fragments de taille
inférieure à une certaine dimension et ne peut les réduire qu’à un certain degré de
ténuité. La granulométrie de la poudre obtenue doit être aussi régulière que possible afin
d’éviter un nouveau broyage des particules trop grosses. Les appareils conçus pour la
séparation des particules ayant atteint la dimension choisie, au fur et à mesure de leur
apparition, sont intéressants à ce point de vue.
- La forme des particules à obtenir : celle-ci peut varier avec le procédé de pulvérisation.
- La quantité à traiter : l’appareil choisi doit assurer un rendement convenable.

Appareils de pulvérisation ou broyage


Il est possible de les diviser en deux groupes :
a) Appareils de laboratoire
- Mortier : c’est l’instrument le plus utilisé pour les petites quantités : mortiers de formes
diverses, couverts ou non, en porcelaine, verre, fer, agate, acier inoxydable…
- Broyeurs à hélices, broyeurs à couteaux (genre moulins à cafés électriques ou mixers
ménagers) : ces appareils donnent d’excellents résultats et très rapidement, à condition
d’opérer par petites quantités et de ne pas s’en servir pour des substances trop fibreuses.
- Tamis et cribles : pour les substances très friables, il suffit souvent pour les pulvériser
de les frotter sur un tamis ou un crible : ce procédé est utilisé pour détruire les
agglomérats de poudres.
- Moulins (genre moulins à poivre).
b) Appareils industriels

- Meules (genre meules de moulin pour céréales) verticales (figure1) ou horizontales


(figure 2) C’est le principe de moulins de blé où une roue de pierre écrase une substance
en tournant sur un support également en pierre

(1) (2)
- Concasseurs à mâchoires : Les mouvements sont réglés par un excentrique qui diminue
rythmiquement l’espace qui sépare les mâchoires entre lesquelles le produit à broyer
doit passer.
- Broyeurs à cylindres cannelés ou non : La grosseur des particules est réglée par
l’écartement des deux cylindres dont les cannelures viennent s’emboîter en tournant.
Les substances sont entraînées et écrasées dans l’intervalle qui les sépare. Dans le cas
de deux cylindres lisses, l’un d’eux tourne plus vite que l’autre pour qu’il y ait à la fois
compression et arrachement.

- Broyeurs à dents ou à pointes : Le produit à broyer est déchiqueté par passage entre
deux plaques métalliques circulaires et parallèles dont l’une est fixe tandis que l’autre
tourne à grande vitesse autour de son axe. Les deux plaques sont hérissées de pointes
ou de dents disposées en cercles concentriques autour de l’axe de rotation.

- Broyeurs à marteaux : L’axe de rotation porte des bras articulés en métal. Lancés à
très grande vitesse, ces marteaux viennent frapper les parois de l’enceinte cylindrique
en pulvérisant la substance à broyer.

- Broyeurs ou moulins à boulets (ou galets) : Ils sont constitués par des récipients
cylindriques ou sphériques, en métal ou en porcelaine (jarres). Le produit à pulvériser
est placé à l’intérieur de ces récipients avec un nombre convenable de boules de métal
ou de porcelaine. Après fermeture, on fait tourner l’ensemble autour d’un axe
horizontal.
Les frottements et les chocs entre boulets et parois réalisent une pulvérisation assez
semblable à celle du pilon dans le mortier. Le rendement n’est pas élevé, mais ils ont
cependant quelques avantages :
- L’opération se faisant en vase clos, il n’y a pas dissémination de poussière dans
l’atmosphère ce qui est important pour les substances toxiques ;
- C’est le moyen qui convient le mieux pour certaines textures de produits ;
- Ces appareils permettent de réaliser simultanément le broyage et le mélange de plusieurs
substances.
Broyeurs planétaires à boulets : C’est une variante du procédé précédent. Une force
centrifuge importante vient s’ajouter à la simple force de gravité des boulets. Les jarres en
porcelaine ou en acier tournent autour d’un axe situé à l’extérieur. Les boulets sont donc
appliqués avec une très grande force sur les parois de la jarre. De plus pour qu’il y ait
mouvement continuel des boulets dans la jarre, celle-ci tourne sur elle-même grâce à un système
de courroies.
Les boulets tournent autour de la jarre qui tourne elle-même à très grand vitesse autour de l’axe
extérieur. Ce procédé permet l’obtention de poudres extrêmement fines de l’ordre du
micromètre en très peu de temps à partir de produits très durs.

- Microniseurs à air comprimé ou broyeurs à jet : Dans ces appareils, les particules à
pulvériser sont entraînées par un violent courant d’air dans une enceinte conçue de telle
sorte que les particules y subissent un grand nombre de chocs. L’enceinte de
pulvérisation peut être de formes très différentes d’un constructeur à l’autre mais le
principe est toujours le même. Ces appareils ont l’inconvénient d’être très encombrants
et de consommer une quantité énorme d’air comprimé, mais ils sont très efficaces et il
n’y a pas échauffement de la poudre. Ils sont de plus en plus utilisés dans l’industrie
pharmaceutique.
Tamisage
Après broyage une poudre subit généralement un tamisage pour séparer les particules trop
grossières qui doivent subir un nouveau traitement.
On emploie pour cela soit des tamis de formes variées, ronds, carrés ou rectangulaires, agités à
la main ou mécaniquement et le plus souvent couverts pour éviter la dissémination dans
l’atmosphère, soit des cribles constitués par des plaques métalliques percées de trous circulaires
régulièrement répartis sur toute leur surface.

Importance de la granulométrie :
En pharmacie galénique, le degré de division des solides, c’est-à-dire leur granulométrie a
souvent une très grande importance. Il intervient par exemple :
- Dans la vitesse de dissolution ;
- Dans l’homogénéité et la stabilité des mélanges de poudres ou de granules ;
- Sur les qualités des comprimés (uniformité de masse, régularité de dosage, dureté,
friabilité, délitement…) et des gélules ;
- Sur la stabilité des suspensions liquides ou pâteuses (sirops, potions, pommades,
suppositoires…) ;
- Sur le pouvoir adsorbant des poudres ;
- Sur le dosage ou répartition volumétrique des poudres (comprimés, capsules…) ;
- Et enfin sur la biodisponibilité des principes actifs peu solubles administrés sous forme
solide. La vitesse de dissolution de ces derniers dans l’organisme dépend
essentiellement de leur degré de division.
Les appareils de comptage des microparticules (microscope, compteurs optiques) sont aussi
utilisés pour le contrôle des solutions injectables.
Analyse granulométrique :
Il existe plusieurs moyens d’analyse granulométriques :
- Analyse granulométrique par tamisage
On superpose un certain nombre de tamis de contrôle dont les dimensions des mailles vont en
décroissant du tamis supérieur au tamis inférieur. On recouvre le tamis supérieur d’un couvercle
après y avoir placé l’échantillon de poudre à étudier.
L’ensemble est agité pendant un certain temps au bout duquel les particules se répartissent sur
les différents tamis selon leur granulométrie, les plus grosses restant sur le tamis supérieur, les
autres traversant d’autant plus de tamis qu’elles sont plus fines
- Les résultats sont représentés à la fois :
✓ Sous forme d’un tableau exprimant en pourcentages les masses de poudre sur chaque
tamis et sur le fond récepteur,

✓ Et sous forme de graphique avec, en abscisses, les classes granulométriques et, en


ordonnées, les pourcentages mesurés.

Microscope
L’examen au microscope permet :
- De calculer le pourcentage des particules de chaque dimension et de faire une courbe de
répartition. Les particules sont mesurées à l’aide d’une échelle micrométrique après
avoir adopté la façon d’effectuer la mesure (figure 3.12) ;

Quatre façons de mesurer la même particule :


(a) plus grande dimension ; (b) surface ; (c) corde sur échelle micrométrique ; (d) longueur
projetée sur un axe.
- de compter les particules par unité de poids ou unité de volume dans le cas d’une poudre mise
en suspension et examinée dans une cellule du type compte globules rouges ;
- d’étudier la forme des particules, ce qui peut avoir son importance dans certains cas.
Pour faciliter la lecture, l’image (particules et échelle) peut être projetée sur un écran. Le
comptage peut être automatisé.
Le microscope est aussi très utilisé pour étudier la granulométrie de particules en suspension
dans un liquide ou dispersées dans une pommade ou des suppositoires.
Compteurs optiques automatiques
Cette catégorie d’appareils permet de compter les particules en suspension dans un liquide ou
dans l’air. Le principe repose sur la diffraction ou l’interception de la lumière par les particules
dont on peut ainsi déterminer les dimensions. Le recours au laser augmente considérablement
la précision de cette méthode utilisable pour les particules de 0,2 à 2000um.

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