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Q35 Genou

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Q35 L'articulation du genou : description et rapports

Introduction
Articulation du membre inférieur qui unit la cuisse à la jambe, elle met en présence 3 extrémités :

- l'extrémité inférieure du fémur,

- l'extrémité supérieure du tibia

- et la face postérieure de la patella,

Articulation de type synoviale, volumineuse, superficielle.

Dotée d'un seul degré de liberté : flexion-extension

Composée de 2 articulations :

- l'articulation fémoro-tibiale (bicondylienne)

- et L'articulation fémoro-rotulienne ou fémoro-patellaire (trochléenne ou ginglyme)

Intérêts :

- Anatomique : la bonne connaissance de son anatomie permet de comprendre les différents

mouvements qu’elle assure : flexion, extension ainsi que la rotation.

- Clinique : la détection de lésions ligamentaires et méniscales se fait par différents tests à savoir :

Le lachman, gridding, signe du tiroir…

- Pathologique : siége fréquent de luxation et d’entorse ainsi que d’atteintes infectieuses et

dégénératives.

- Para clinique : son exploration se fait par : radiographie standard, TDM, IRM, arthrographie,

ponction du genou, arthroscopie.

I. DESCRIPTION :

A. Les surfaces articulaires :

1. Pour l’articulation fémoro-tibiale :


Les condyles fémoraux
Ils forment deux masses, latérales et postérieures par rapport à la surface patellaire ; leurs faces

inférieure et postérieure sont en continuité, décrivant globalement une courbe spirale dont le rayon

décroît d’avant en arrière :

* Le condyle médial, allongé et étroit, s’écarte plus de l’axe médian que le condyle latéral ;

* Le condyle latéral, court et large, est plus proche de la fosse inter condylaire qui sépare en

arrière les condyles.

- Ils sont surmontés par deux tubérosités supra-condylaires (latérale et médiale) sur lesquelles

s’insère le muscle gastrocnémien (jumeaux). Ils sont séparés en arrière par la fosse intercondylaire ;

Le fond de cette fosse donne insertion au ligament adipeux du genou.

Les cavités glénoïdes du tibia


- La surface articulaire (avec les condyles fémoraux) comporte 2 cavités glénoïdales, ovalaire, à
grand

axe oblique en avant et latéralement, recouvertes de cartilage :

- La cavité médiale est longue, étroite, et concave dans tous les sens :
- La cavité latérale est plus large, moins longue, concave transversalement et convexe dans
le
sens antéro-postérieur (son axe est moins oblique que celui de la cavité médiale).
Les ménisques :
- 2 anneaux fibro-cartilagineux semi-lunaires,

- médial en forme de C et latéral en forme d'un O,

- reposant sur les cavités glénoïdes pour augmenter leur concordance avec les condyles fémoraux.

*** Ils peuvent se luxer ou se déchirer, la rupture méniscale se traduit par un blocage puis d’une

hydarthrose. La méniscectomie sous arthroscopie est devenu un geste chirurgicale courant.

2. Pour l'articulation fémoro-patellaire :

La trochlée fémorale ou surface patellaire en avant des condyles fémoraux.

En forme de poulie, elle est constituée par une gorge et deux joues latérales, convexes de haut en

bas ; la joue latérale est plus étendue, plus haute et saillante que la joue médiale.
- Elle est surmontée en avant par une large fossette (sus-trochléenne) se prolongeant de chaque

côté par deux fosses supra-condylaires (surmontées par une rampe capsulaire sur laquelle s’insère la

capsule articulaire).

La face postérieure de la patella :

Elle est divisée en 2 facettes par une crête mousse verticale :

- la facette latérale, la plus large, répondant à la joue latérale de la surface patellaire du fémur
(trochlée) ;
- Facette médiale, la plus étroite, répondant à la joue médiale de la surface patellaire du
fémur.

B. Les moyens d’union :

1. La capsule articulaire :

= gaine fibreuse qui s’étend de l’extrémité inférieure du fémur à l’extrémité supérieure du tibia.

Elle présente en avant une solution de continuité qui répond à la surface articulaire de la patella.

En arrière, elle est interrompue par les ligaments croisés et latéralement par la base des ménisques.
2. Ligaments et formations juxta articulaires :

a. La partie antérieure :

Plan capsulaire :

o Les ailerons de la patella : 2 lames fibreuses triangulaires, dont la base est sur les bords de la
Patella et le sommet sur les condyles fémoraux.
o Les ligaments ménisco-patellaires ou rétinaculum patellaire : s’étendent des bords latéraux
de la patella au bord externe du ménisque correspondant.

Plan tendineux :

o Le ligament patellaire : représente la partie sous patellaire du tendon d’insertion du


Quadriceps, s’étend de la patella jusqu’à la tubérosité antérieure du tibia.
o Les expansions antérieures des muscles vastes.
o L’aponévrose d’insertion du tenseur du fascia lata.
o L’aponévrose superficielle.

b. La partie interne :

Ligament latéral interne ou collatéral tibiale : longue bandelette fibreuse de 9 à 10cm

comprend 2 parties :

- Principale : tendue entre l’épicondyle médial du fémur et la partie supérieure du bord interne du

Tibia.

- Accessoire : située en arrière, formée de faisceaux qui vont du tibia et du fémur au ménisque
interne.

C’est le ligament le plus touché lors des entorses du genou.

Renforcé par les muscles de la patte d’oie (couturier ou sartorius, le gracile et semi-tendineux).
c. La partie externe : cordon épais long de 5 à 6 cm

Ligament latéral externe ou collatéral fibulaire : tendu entre l’épicondyle latéral du fémur et la tête
de la fibulla.

Renforcé par le tendon du biceps fémoral.

d. La partie postérieure :

Les ligaments croisés : cordons fibreux courts et très épais qui s’étendent de l’espace inter
glénoïdien à la gouttière inter condylienne, extra synoviaux mais intracapsulaire, ils sont croisés entre
eux dans le plan frontal et sagittal. Au nombre de 2 :

- LCA : il est oblique en haut, en arrière et latéralement (en réalité presque horizontal) ; il s’insère :

o Sur le tibia dans l’aire intercondylaire antérieure, entre les extrémités antérieures
des ménisques ;
o Sur le condyle latéral du fémur, à la partie postérieure de l’échancrure
intercondylaire (sur une surface verticale).

-LCP : il est oblique en haut, en avant et vers la ligne médiane (en fait, presque vertical) ; il s’insère :

o Sur le tibia, dans l’aire intercondylaire postérieure, en arrière de l’extrémité


postérieure du ménisque médial ;
o Sur le condyle médial du fémur, à la partie antérieure de l’aire intercondylaire (sur
une surface horizontale).

*** La rupture ou l’élongation des ligaments croisés entraîne toujours une dislocation articulaire

recherchée cliniquement par les mouvements du tiroir et le signe de Lachman.

Plan fibreux postérieur :

- Ligament poplité oblique. C’est en fait le tendon récurrent du muscle semi-membraneux.

- Il est oblique en haut et latéralement à la face postérieure de l’articulation.

- Il se termine sur la coque condylaire externe et sur son os sésamoïde.

- Ligament poplité arqué. C’est une arcade fibreuse sous laquelle s’engage le muscle articulaire du
genou (muscle poplité).

- Il est constitué par 2 faisceaux qui se réunissent en regard de la coque condylaire latérale :

o Faisceau médial, inséré sur le tibia ;


o Un faisceau latéral, inséré sur l’apex de la tête fibulaire.

- Les fibres se poursuivent sur la coque condylaire.


C. Les moyens de glissement : La synoviale :

La plus vaste de toutes les synoviales articulaires, revêt la face profonde de la capsule et se réfléchit

au niveau de ses insertions. Elle est interrompue latéralement par les ménisques qui divise la cavité

articulaire en un étage sus et sous méniscal.

II. RAPPORTS :

A. Antérieurs :

1. Le plan sous-cutané : en avant de la patella :

- La bourse séreuse pré patellaire.


- La veine saphène interne ou grande veine saphène au bord interne de la région.
- Les branches superficielles du réseau artériel péri-patellaire.
- Les filets nerveux.

2. L’aponévrose superficielle.

3. Le plan musculo-tendineux : de dehors en dedans :

- Le tendon du biceps fémoral.


- L’aponévrose d’insertion du tenseur du fascia lata,
- Les expansions antérieures des muscles vastes et le tendon du quadriceps.
- Les tendons des muscles de "la patte d’oie" : sur la face antéro-médiale de l’extrémité sup du
tibia.
B. Postérieurs : ou le creux poplité

Le creux poplité est l’ensemble des parties molles situées à la face postérieure de l’articulation du

Genou, et qui correspond au pli de flexion de la jambe sur la cuisse.

Traversé dans son grand axe par les vaisseaux poplités et le nerf sciatique, la fosse poplitée

constitue un véritable hile vasculaire de la jambe.

1. Contenant :

Le creux poplité a la forme d’un losange avec 4 parois latérales, un plancher et une paroi
postérieure :

- La paroi supéro-latérale : formée par le bord médial du muscle biceps fémoral.


- La paroi supéro-médiale : formée par les muscles semi-tendineux et semi-membraneux.
- La paroi inféro-médiale : formée par le muscle gastrocnémien médial
- La paroi inféro-latérale : formée par le muscle gastrocnémien latéral et plantaire grêle.

Le plancher du creux poplité : formée par le plan fibreux postérieur et par le muscle poplité

La paroi postérieure : cutanéo-aponévrotique.

2. Contenu :

a. Le paquet vasculo-nerveux profond : d’arrière en avant :

Le nerf sciatique : se divise en 2 branches terminales au sommet du losange poplité :

- Le nerf tibial :

- descend verticalement,

- il donne de nombreuses branches collatérales : musculaires, articulaire, et le nerf saphène tibial

pour les téguments de la région postérieure de la jambe.

- Le nerf fibulaire commun

- descend obliquement, en bas et en dehors, le long du bord médial du muscle biceps fémoral.

- il contourne en demi-spirale le col de la fibulla et se divise en 2 branches terminales : nerf fibulaire


profond (le nerf tibial antérieur) et le nerf fibulaire superficiel

- il donne des rameaux collatéraux cutanés, musculaires et articulaires : pour la face postéro-latérale
de l'articulation du genou.

*** Le nerf fibulaire commun très superficiel à ce niveau peut être lésé lors de fractures de l’extrémité
supérieur de la fibulla où lors des plais de cette région.

La veine poplitée :

Résulte de la confluence du tronc veineux tibio-fibulaire et des veines tibiales antérieures.

Oblique en haut et en dedans, en arrière de l'artère poplitée jusqu'à l'anneau du muscle grand

Adducteur où elle se continue sous le nom de veine fémorale.

*** La thrombose de la veine poplitée mal compensée par la dilatation des veines superficielles est

Responsable de phlébites graves, et vue le siège proximal de la veine, le risque d’embolie pulmonaire
est accru.

L’artère poplitée :

L’élément profond du paquet vasculo-nerveux poplité, elle fait suite à l'artère fémorale au niveau de
l'anneau ou hiatus tendineux du muscle grand adducteur.

Oblique en bas et en dehors, elle donne de nombreuses collatérales, articulaires et musculaires.

*** La ligature de l’artère poplitée se fait sur la ligne médiane du losange poplité

Se divise à la partie inférieure sous le hiatus tendineux du muscle soléaire en 2 troncs :

o L’artère tibiale antérieure


o Et l’artère tibiale postérieure

*** Ces nombreuses anastomoses permettent la revascularisation des artères jambières lors des
oblitérations poplitées.

Les lymphatiques poplités :

- Les nœuds poplités superficielles sont des relais des vaisseaux lymphatiques superficielles
latéraux de la jambe.
- Les nœuds poplités profonds sont situés le long de l’artère tibiale postérieure, au voisinage
du muscle plantaire.

III-Anatomie fonctionnelle

La biomécanique du genou est relativement complexe, elle ne peut être comprise sans une bonne
connaissance de l’anatomie des surfaces osseuses en présence et des moyens d’union.

a. Mouvements de flexion / extension

- L’extension est cotée à 0° dans la position anatomique de référence.

Si l’extension est limitée, on parle de flessum.

Une hyper-extension peut être considérée comme normale pour des valeurs de 5° à 10° chez les sujets

jeunes et hyperlaxes, mais devient pathologique au-delà de 10° : on parle de genu recurvatum.
- La flexion active du genou est cotée de 120° à 140°, elle peut dépendre de la position de la hanche
car les muscles fléchisseurs du genou sont aussi des extenseurs de la hanche (muscles ischio-
jambiers).

- La flexion passive peut atteindre 160° (distance talon-fesse nulle).

Le mouvement de flexion-extension est très complexe, le fémur ne roule pas sur le tibia sinon le fémur
atteindrait la partie postérieure du tibia et tomberait en arrière de celui-ci. Le fémur réalise en fait un
mouvement complexe de glissement et de roulement.

b. Mouvements d’abduction et d’adduction

Les mouvements d’abduction et d’adduction sont irréalisables physiologiquement en extension, les


ligaments collatéraux tendus s’y opposent. Un tel mouvement traduit une pathologie ligamentaire.
Par contre en légère flexion, il existe quelques degrés de latéralité physiologique.

c. Mouvements de rotation

La rotation du tibia selon son axe longitudinal est impossible en extension mais possible en flexion.
Cette rotation interne se fait de manière automatique lors de la flexion et est due à la forme des
cavités glénoïdes du tibia, à l’inégalité des contours condyliens et au fait que le condyle médial soit
plus long que le condyle latéral. Ce mouvement complexe est appelé rotation automatique du genou.

Conclusion :

L'articulation du genou est très stable, ses mouvements assurent la locomotion et les postures.

Exposée aux entorses, traumatisme, luxation, rupture tendineuses, lésion méniscale

Le genu varum et le genu valgum entraînent de l’arthrose

Les moyens d’exploration :

- clinique : volume, choc rotulien, signe du rabot…

- paraclinique : échographie, arthrographie, arthroscopie, IRM

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