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La Mise en Tourisme Dun Patrimoine Archi

ENJEU ET PERSPECTIVE DU TOURISME DANS L'ESPACE UEMOA

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ISSN-2303-9167

ART, PATRIMOINE ET
T TOURISME
T DANS L’ESPACE
UEMOA : ENJEUX, DEFIS
DE ET PERSPECTIVES

Actes du colloque
ue in
international de Lomé
des 5 et 6 décembre
dé 2019

Sous la direct
irection de :
Kodjona KADANGA, Didier
Did Marcel HOUENOUDE,
Essozim
zimna AMAH

Ingénierie
ierie c
culturelle
NUMERO SPECIAL N° 001 OCTOBRE 2020

Presses
es de l’IRES–RDEC
Lomé ITOGO
Lomé-
REMERCIEMENTS

Le présent ouvrage est le résultat du colloque co-organisé par


l’Institut Régional d’Enseignement Supérieur et de Recherche en
Développement Culturel (IRES-RDEC) du Togo et l’Institut National
des Métiers, d’Art, d’Archéologie et de la Culture (INMAAC) de
l’Université d’Abomey-Calavi du Bénin tenu à Lomé les 6 et 7
novembre 2019. Ce fut une rencontre scientifique qui a permis aux
universitaires, chercheurs africains et des professionnels du domaine
des arts, de la culture et du Tourisme d’échanger et de partager leurs
analyses, savoirs-faire et expériences sur les problématiques des
« Arts, du patrimoine et du tourisme dans l’Espace UEMOA » afin de
déterminer les enjeux, les défis et les perspectives dans ces secteurs.
Cette manifestation scientifique a été rendue possible grâce à la
collaboration du Directeur Général de l’INMAAC, Dr. Didier Marcel
HOUENOUDE, Maître de conférences à l’Université d’Abomey-
Calavi du Bénin. Nous tenons à lui rendre hommage pour son
implication personnelle, qui est le fruit d’un partenariat actif de nos
institutions.
Cette rencontre de donner et recevoir a été une réussite grâce à la
collaboration de plusieurs acteurs à qui nous tenons à dire toute notre
reconnaissance. En premier, il y a lieu de mentionner la disponibilité
du Ministre de la Culture, du tourisme et des loisirs du Togo, M.
Kossivi EGBETOGNON qui a toujours accompagné l’IRES-RDEC
dans toutes ses activités. Sa présence à l’ouverture témoigne de
l’importance qu’il accorde au développement de la culture, des arts et
du tourisme. Nous remercions également le Directeur Général de
l’Institut National Supérieur des Arts et de l’Action Culturelle
(INSAAC) d’Abidjan, Dr Siaka OUATTARA pour sa collaboration
dans les activités de l’IRES-RDEC. Sa présence et sa participation à
cette manifestation scientifique témoigne du dynamisme d’un
partenariat institutionnel universitaire fort.
Nous disons aussi merci aux professeurs Sékou BAMBA, et
Yahaya DIABI de l’Université Félix Houphouët Boigny de Côte
d’Ivoire, pour leur contribution lors du colloque.
Que tous les participants venus du Bénin, du Burkina Faso, de la
Côte d'Ivoire, du Mali, du Niger, du Sénégal et du Togo, soient aussi
remerciés pour leurs brillantes communications. Cet engouement
témoigne de l’intérêt qu’ils accordent à la culture, aux arts et au
tourisme, des secteurs nécessitant des innovations pour un
développement efficace du continent africain.

II
Pour finir, nous nous devons de remercier l’ensemble du comité
d’organisation qui a assuré la bonne tenue du colloque malgré
certaines difficultés.

Président du Comité d’organisation

Professeur Kodjona KADANGA

III
SOMMAIRE
Remerciements, Prof. Kodjona KADANGA…………………….II
Administration et normes éditoriales……………………………VII
Grand-Bassam première capitale du territoire de Côte d’Ivoire : de
la conservation du patrimoine Bâti, SANGARÉ Zaïnab, Université
Félix Houphouët Boigny (Côte d’Ivoire)……………………...…..13
La céramique, vecteur du patrimoine et promotion du tourisme
chez les Mangoro de Katiola, TOURE Kiklan Désiré, IRES-RDEC
(Togo), KAZIO Djidjé Jacques, Université Félix Houphouët-Boigny
(Côte-d’Ivoire)……………………………………………………...33
Les sites et vestiges sidérurgiques de la région du Gbeke dans le
canton de Kpekplessou au centre de la Côte d’Ivoire : contribution au
développement du tourisme ivoirien, HOUPHOUËT Gnankou Florent
Sosthène, KIENON-KABORE Timpoko Hélène, Université Félix
Houphouët-Boigny (Côte d'Ivoire) ……………………………….51
Lamise en tourisme du patrimoine architectural de la Côte
d’Ivoire : le cas du Fort de Dabou, KOUAO Biot Bernadine,
OUHOSSE Yves Martial, Université Félix Houphouët-Boigny (Côte
d’Ivoire)……………………………………………………………..75
Ton,un instrument d’intégration des peuples du Centre-Nord de la
Côte d’Ivoire, XIXe- XXe siècles, BAMBA Mamadou,Université
Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire)………………………………...93
Mode vestimentaire et développement socio-économique dans le
Baruwu : cas de la ville de Nikki en République du Bénin, DAOUDA
Lamatou, TOKO Imorou Ismaïla, Université d’Abomey-Calavi
(Bénin), LE MAIRE De Romsée, Université Libre de
Bruxelles(ULB), (Belgique)………………………………………107
Migrations et transmission des savoirs en pays kabiyè (XVIIIe
siècle-2020),TANANG Essohouna, Université de Kara (TOGO),
TCHANGAI Bassa Esso, École Normale Supérieure d’Atakpamé
(TOGO)……………………………………………………………125
Le tourisme : levier de développement dans la commune de
Diembering, BASSE Ousmane, Université Assane SECK de
Ziguincho (Sénégal)……………………………………………….151
La gestion intégrée des biens du patrimoine mondial africain dans
l’espace UEMOA, ESSAN Bombo Suzanne, Ministère en charge de
l’Environnement (Côte d’Ivoire), ALIMAN Fabrice, Ministère de
la Culture et de la Francophonie, (Côte d’Ivoire)………………169
Savoirs et savoirs-faire féminin avec le patrimoine forestier au
Burkina Faso: le cas du néré et du karité, HIEN Sourbar Justin
Wenceslas, Institut des Sciences des Sociétés (INSS) (Burkina
Faso)………………………………………………………………..195

IV
Du vêtement régional au costume national : le « Boubou » Dagara
et la fabrique d’une identité vestimentaire au Burkina-Faso,
SAMBARE boubacar, Université Nazi Boni (Burkina-Faso).......213
Les savoirs ancestraux dans la confection des récipients
céramiques dans le nord de la Côte d’Ivoire : le cas des régions de
Korhogo et Tengrela, TOURE Gninin Aïcha, SANOGO Tiantio,
Université Félix Houphouët-Boigny (Côte d'Ivoire)……………231
Intégration du patrimoine culturel dans le système éducatif au
Niger : quels enjeux ?, AGANI Simon, HAMADOU Hassane,
Université Abdou Moumouni (Niger)……………………………245
Les récréâtrales : du panafricanisme vers la « mondialité » et
l’humanismeTARNAGDA Boukary, Université Nazi Boni (Burkina
Faso)………………………………………………………………..259
Écotourisme et changements climatiques, un défi dans l’espace
UEMOA : cas du Parc Nationale Taï en Côte d’Ivoire, ALIMAN
Fabrice, ESSAN Bombo Suzanne, IRES-RDEC (Togo)………….273
Place du patrimoine et du tourisme dans le processus de
développement des peuples : cas du Togo, WALDJA Mobilengue,
Université de Lomé, (Togo)………………………………………299
L’archéologie du bâti dans la patrimonialisation des constructions
coloniales du littoral ivoirien, AHOUE Jean- Jacques, ASSAKA
Tatiana Larissa Sandrine, KIENON-KABORÉ Timpoko Hélène,
Université Félix Houphouët Boigny (Côte d’Ivoire)……………317
L’intelligence patrimoniale dans l’espace cybernétique, HOUDA
Kohli Kallel, Université de Kairouan,(Tunisie)...........................333
La sauvegarde et la valorisation du « KANKURAN » pour un
développement touristique de laCasamance (sud du Sénégal), GNING
Oumar, BASSE Ousmane, Université Assane SECK de Ziguinchor
(Sénégal)…………………………………………………………...349
La valorisation de mémoires afro-brésiliennes dans la dynamique de
l’attractivité de la ville de Porto-Novo (Bénin), ZANMASSOU Jéronime,
Université Libre de Bruxelles (Belgique), HOUENOUDÉ Didier,
Université d’Abomey-Calavi (Bénin)…………………................363
Matières tinctoriales des traditions Baoulé et Dida, un patrimoine à
préserver en Côte d’Ivoire, GOETI Bi Irié Maxime, KOUADIO Aya
Anita Sandrine, KIENON-KABORE Timpoko Hélène, Université
Félix Houphouët-Boigny (Côte d’Ivoire)…………………..…….381
Anomalies pathologiques de la grossesse et l’accouchement chez le
peuple éwé de Tsevié au Togo : représentation et perception, NAPO
Gbati, Université de Lomé (Togo), GNADAO Aclesso, IRES-
RDEC (Togo).……………………………………………………..405
Conclusion générale, Dr Didier Marcel HOUENOUDE,…..……...423

V
ADMINISTRATION ET NORMES EDITORIALES

1. Administration et rédaction
Directeur de publication : Professeur KADANGA Kodjona,
Université de Lomé
Rédacteur en chef : Dr AMAH Essozimna
Secrétariat de rédaction : M. AMON Benjamin
Publication assistée par ordinateur (PAO) : Mme
AMETOHOUN Délalie
Coordination, conception, révision : Institut Régional
d’Enseignement Supérieur et de Recherche en Développement
Culturel (IRES-RDEC).
Courriel : [email protected]
Comité scientifique de lecture
AHODEKON SESSOU C. Cyriaque, Professeur titulaire,
Université d’Abomey-Calavi (Bénin) ; ALONOU Kokou, Professeur
titulaire, Université de Lomé (Togo) ; ASSIKAUDJIS Joseph,
Professeur titulaire, Université de Bouaké (Côte d’Ivoire) ; AWESSO
Atiyihwè, Professeur titulaire, Université de Lomé (Togo) ; BAH
Henri, Professeur titulaire, Université de Bouaké (Côte d’Ivoire) ;
BAMBA Sékou, Professeur titulaire, Université de Cocody-Abidjan
(Côte d’Ivoire) ; BAZEMO Maurice, Professeur titulaire, Université
Ouaga I (Burkina Faso) ; COULIBALY Adama, Professeur titulaire,
Université de Cocody-Abidjan (Côte d’Ivoire) ; DADIE Djah
Célestin, Professeur titulaire, Université de Bouaké (Côte d’Ivoire) ;
DAKOUO Yves, Professeur titulaire, Université Ouaga I (Burkina
Faso) ; DIABI Yahaya, Professeur titulaire, Université de Cocody-
Abidjan (Côte d’Ivoire) ; DIANZINGA Scholastique, Professeur
titulaire, Université Marien Ngouabi (Congo-Brazzaville) ;DJIMAN
Kasimi, Professeur titulaire, Université de Cocody-Abidjan (Côte
d’Ivoire) ; DURANCE Philippe, Professeur titulaire, Conservatoire
National des Arts et Métiers (CNAM) de Paris(France) ; FIE Doh
Ludovic, Professeur titulaire, Université de Bouaké (Côte d’Ivoire) ;
GORAN Koffi Modeste Armand, Professeur titulaire Université de
Cocody-Abidjan (Côte d’Ivoire) ;IRIE Bi Gohy, Professeur titulaire,
Université de Bouaké (Côte d’Ivoire) ; KADANGA Kodjona,
Professeur titulaire, Université de Lomé (Togo) ; KIENON-KABORE

VI
Timpoko, Professeur titulaire Université de Cocody-Abidjan (Côte
d’Ivoire) ; KOLA Edinam, Professeur titulaire, Université de Lomé
(Togo) ; KOSSI-TITRIKOU Komi, Professeur titulaire, Université de
Lomé (Togo) ; KOUADIO N’Guessan Jérémie, Professeur titulaire
Université de Cocody-Abidjan (Côte d’Ivoire) ; KOUAME Abo
Justin, Professeur titulaire Université de Cocody-Abidjan (Côte
d’Ivoire) ; KOUDJO Bienvenu, Professeur titulaire Université
d’Abomey-Calavi (Bénin) ; LARE LalleYendoukoa, Professeur
titulaire, Université de Lomé (Togo) ; PEWISSI Ataféi, Professeur
titulaire, Université de Lomé (Togo) ; TAKASSI Issa, Professeur
titulaire, Université de Lomé (Togo) ; TCHASSIM Koutchoukalo,
Professeur titulaire, Université de Lomé (Togo) ; YORO Blé Marcel,
Professeur titulaire Université de Cocody-Abidjan (Côte d’Ivoire) ;
ABOA Abia Alain Laurent, Maître de Conférences, Université de
Cocody-Abidjan (Côte d’Ivoire) ; AMADOU Akilou, Maître de
Conférences, Université de Lomé (Togo) ; ANATE Kouméalo, Maître
de Conférences, Université de Lomé (Togo);BATCHANA
Essohanam, Maître de Conférences, Université de Lomé (Togo);
BIGOU-LARE Nadedjo, Maître de Conférences Agrégé, Université
de Lomé (Togo); HETCHELI Kokou FollyLolowou, Maître de
Conférences, Université de Lomé (Togo) ; HILKE Arijs, Institut royal
du patrimoine artistique (Belgique) ; HOUENOUDE Didier Marcel,
Maître de Conférences, Université d’Abomey-Calavi (Bénin) ;
KIBORA Ouhonyioué Ludovic, Maître de Conférences, Université
Ouaga I (Burkina Faso) ; KOFFI Tougbo, Maître de Conférences,
Université de Cocody-Abidjan (Côte d’Ivoire) ; LANHA Magloire,
Maître de Conférences Agrégé, Université d’Abomey-Calavi (Bénin) ;
NAPOGbati, Maître de Conférences, Université de Lomé (Togo) ;
OULAÏ Jean-Claude, Maître de Conférences, Université de Bouaké
(Côte d’Ivoire) ; YEBOUET Boah C. Pascal-Henry, Maître de
Conférences, Université de Cocody-Abidjan (Côte d’Ivoire) ;
TCHIBOZO Romuald, Maître de Conférences, Université d’Abomey-
Calavi (Bénin) ; TOUNKARA Bréhima, Maître de Conférences,
Université du Mali.

VII
2. Option éditoriale
Ingénierie Culturelle est une revue scientifique appartenant à
l’Institut Régional d’Enseignement Supérieur et de Recherche en
Développement Culturel (IRES-RDEC), un Institut Interétatique de
formation et de recherche en Développement Culturel en Afrique dont
les diplômes de Master et de doctorat sont reconnus et accrédités par
le PRED CAMES.
Cette revue est indexée au CAMES. Elle paraît semestriellement
et, au besoin, en hors série et en édition spéciale. Elle publie
prioritairement les textes portant sur tous les aspects du
développement culturel et culture de paix et les comptes-rendus des
activités de l’Institut. Mais, elle reçoit aussi les travaux
philosophiques, littéraire et sciences humaines.
Les textes sont sélectionnés par un comité scientifique de lecture
en raison de leur originalité, de leur intérêt et de leur rigueur
scientifique, puis publiés sur décision de l’administration de la revue.
Les avis et opinions scientifiques émis dans les articles n’engagent
que leurs propres auteurs.
Les articles à soumettre à la revue doivent être conformes aux
normes suivantes :
1. Le volume et la typographie: le volume d’un article : 10 à 20 pages
environ ; l’interligne : 1,15 ; la police : Times new romans ; la taille de
police : 11 (9 en bas de page) ; le format : A4 ; les marges de haut, de
bas, de gauche et de droite : 2,5 cm.
2. L’ordre logique du texte : le manuscrit soumis doit comporter les
mentions suivantes :
- titre de l’article en caractère d’imprimerie ;
- une signature comportant le nom de l’auteur en minuscules avec une
initiale majuscule, le nom et l’adresse complète de l’institution
d’attache, le courriel et le téléphone de l’auteur présenté avec
l’indicatif international ;
- un résumé en français et en Anglais de 10 lignes au maximum ;
- un minimum de trois et un maximum de cinq mots clés ;
- une introduction ;
- un développement ;

VIII
- une conclusion ;
- une partie source et bibliographie.
3. Les articulations du développement du texte.Les titres et sous-titres
sont à présenter ainsi :
1. pour le titre de la première section ;
1.1. Pour le premier sous-titre de la première section ;
1.2. Pour le deuxième sous-titre de la première section, etc.
2. pour le titre de la deuxième section ;
2.1. Pour le premier sous-titre de la deuxième section ;
2.2. Pour le deuxième sous-titre de la deuxième section, etc.
4. Les titres, les sous-titres et chaque début de paragraphe doivent être
mis en retrait (1 cm). Les sous-sous-titres sont à éviter autant que
possible. Pour faciliter le montage final de la revue, il est exigé de
faire manuellement la numérotation des titres, des tableaux, de toutes
les figures, etc.
5. La conclusion doit être brève et insister sur les résultats et l’apport
original de la recherche.
6. La référence bibliographique adoptée est celle des notes intégrées au
texte. Elle se présente comme suit : (nom de l’auteur année de
publication : page à laquelle l’information a été prise).
7. La référence aux sources (sources orales, archives, ouvrages-sources,
périodiques ou publications officielles) dans le corps du texte se met
en note de bas de page, en mentionnant si possible le ou les pages
contenant les informations données.
8. Pour les documents d’archives, indiquer le dépôt (le service), le lieu,
la cote (série et sous-série en précisant le numéro), le document utilisé
avec les précisions de date, d’auteur et, si possible, de page où se
trouve l’information donnée.
9. Dans la rubrique sources et bibliographie, les sources consistent à
montrer, d’une façon détaillée, les sources orales et autres documents
primaires ou de premières mains consultés et/ou cités. Elles sont à
présenter comme suit :
- pour les sources orales : dans l’ordre alphabétique des noms des
informateurs, dans un tableau comportant un numéro d’ordre, nom et

IX
prénoms des informateurs, la date et le lieu de l’entretien, la qualité et
la profession des informateurs, leur âge ou leur date de naissance ;
- pour les publications officielles, suivre la logique des livres si c’est un
ouvrage ancien ; mais dans le cas des périodiques, mentionner
l’institution ou l’auteur, le titre en italique, l’année et toutes les autres
informations nécessaires à l’indentification (numéro, nature, etc.) ;
- pour les documents d’archives, indiquer le dépôt (le service), le lieu,
la cote (série et sous-série en précisant le numéro), titre du dossier.
10. La bibliographie consiste à indiquer les ouvrages consultés et/ou cités.
Elle est classée par ordre alphabétique (en référence aux noms des
auteurs). La présentation suivante est recommandée :
- pour un livre : nom (en minuscule avec une initiale en majuscule) et
l’initiale en majuscule du prénom, année d’édition : titre (en italique),
lieu d’édition, édition, nombre total de pages facultatif ;
- pour un article : nom (en minuscule avec une initiale en majuscule) et
l’initiale du prénom, année : « le titre de l’article entre guillemets »
(sans italique), le titre de la revue en italique, le numéro, le lieu
d’édition, l’identification des pages du début et de la fin de l’article
dans la revue.
11. La langue de publication de la revue est le français. La publication
d’un texte en une langue autre que le français est soumise à
autorisation exceptionnelle de l’administration de la revue. Les termes
étrangers au français sont en italique et sans guillemets.
12. Toutes les citations doivent être mises entre guillemets et sans
italique. Les citations de plus de quatre lignes sont mises en retrait, en
interligne simple, taille 10.
13. Les mots étrangers au français sont à mettre en italique et sans
guillemets, exceptées les citations en langue étrangère (qui sont à la
fois en italique et entre guillemets.
14. La revue s’interdit l’usage du soulignement qui est remplacé par la
mise en italique.
15. La présentation des figures, cartes, graphiques, etc. doit respecter le
miroir de la revue Ingénierie Culturelle qui est de 16×24. Ces
documents doivent porter la mention de la source, de l’année et de
l’échelle (pour les cartes).

X
16. Les articles doivent parvenir au secrétariat de la revue au plus tard à la
fin du mois de janvier pour la publication de juin et à la fin du mois de
juillet pour celle de décembre.
17. La rédaction ne donne suite qu’aux textes qui lui sont envoyés
directement sans passer par des intermédiaires.
18. Contact : Ingénierie Culturelle, Revue de l’Institut Régional
d’Enseignement Supérieur et de Recherche en Développement
Culturel (IRES-RDEC), BP : 3253, Lomé Togo ; Téléphone : (228)
22-22-44-33
E-mail:[email protected]

XI
LA MISE EN TOURISME DU PATRIMOINE
ARCHITECTURAL DE LA COTE D’IVOIRE : LE CAS DU
FORT DE DABOU

KOUAO Biot Bernadine


OUHOSSE Yves Martial
Université Félix Houphouët-Boigny (Côte d’Ivoire)
E-mail : [email protected]
[email protected]

Résumé

La ville de Dabou, chef-lieu de la région des Grands Ponts, est


située au sud-est de la Côte d’Ivoire à 42 km d’Abidjan la capitale
économique. De son passé colonial, celle-ci dispose de nombreux
bâtiments qui témoignent de son importance. Parmi ceux-ci, figure le
fort. Construit en 1853, il est le premier bâtiment colonial édifié à
Dabou. Fort de son caractère historique, architectural et culturel, ce
bâtiment est confronté à de nombreuses menaces. Pour éviter sa
disparition, l’Etat de Côte d’Ivoire a décidé de l’inscrire sur la liste de
l’inventaire des biens culturels en 2016.
L'objectif de cette communication est de montrer, de quelle façon
sa mise en valeur du fort par le tourisme peut influer sur sa
transmission et sa valorisation. Notre travail va s’appuyer
principalement sur des enquêtes de terrain, et une recherche
documentaire dans les bibliothèques et les institutions étatiques
ivoiriennes. Ces différentes enquêtes et recherches bibliographiques
permettront dans un premier temps de présenter ce bâtiment, et dans
un second temps, de proposer quelques approches de mise en valeur
touristique utilisables pour sa valorisation.
Mots-clés : fort, Dabou, patrimoine, valorisation, tourisme.

Abstract:

The city of Dabou, capital of the Grands Ponts region, is located in


the south-east of Côte d'Ivoire, 42 km from Abidjan, the economic
capital. From its colonial past, it has many buildings that testify to its
importance. Among these is the fort. Built in 1853, it is the first
colonial building built in Dabou. With its historic, architectural and
cultural character, this building faces many threats. To avoid his

75
disappearance, the State of Côte d'Ivoire has decided to put it on the
list of inventory of cultural goods in 2016.
The objective of this communication is to show, how its
development of the fort by tourism can influence its transmission and
its promotion. Our work will be based mainly on field surveys, and
documentary research in Ivorian libraries and state institutions. These
various surveys and bibliographic research will firstly present this
building, and secondly, propose some approaches to tourism
development usable for its development.
Keywords: fort, Dabou, heritage, enhancement, tourism.

Introduction

Dabou est une ville de la Côte d’Ivoire, située dans sa partie Sud-
est et distante de 42 km d’Abidjan sa capitale économique. Elle est
administrativement localisée dans la région des Grands Ponts, dont
elle est le chef-lieu. Dabou est à la fois une de commune et un chef-
lieu de région. Au XIXe siècle, les Français découvrent les ressources
naturelles dont le palmier à huile de la région de Dabou. Pour avoir la
mainmise sur cette ressource, ils procèdent à la signature d’un traité de
protectorat avec les chefs et les rois « indigènes » de région. C’est
ainsi que le 10 Octobre 1853, Louis Faidherbe, conclut avec ces chefs
un traité d’alliance qui concédait aux Français la souveraineté entière
de la région ainsi que le droit de commercer avec eux et d’y aussi de
construire des édifices et des fortifications (Memel, 2010 : 70). Pour
étendre leur suprématie militaire et commerciale, les français décident
en 1853 de construire un fort. Témoin vivant de cette période
coloniale, ce bâtiment constitue pour la ville de Dabou un important
patrimoine culturel, un legs historique et architectural de grande
valeur. Après l’indépendance, le bâtiment a servi de bureau de la sous-
préfecture et de résidence du sous-préfet. Après la délocalisation de la
sous-préfecture en 1980, le bâtiment est devenu la résidence du
gardien de la sous-préfecture. Pendant la crise post-électorale de 2010,
il a servi de camp de base aux Forces Républicaines de Côte d’Ivoire
(FRCI) ce qui a accéléré sa dégradation.
Aujourd’hui, le développement des sites historiques à des fins
touristiques, dans une perceptive de valorisation est très en vogue dans
le monde. Le tourisme, qui consiste à voyager et visiter un lieu pour
son plaisir1, constitue de nos jours un phénomène majeur. Secteur en
plein essor, il permet de redynamiser les activités économiques d’une

1
Le Grand Larousse Illustre : 2017

76
localité, mais aussi de mettre en valeur ces particularités culturelles1.
Enjeu économique majeur, le tourisme à toute sa place dans la
valorisation et la sauvegarde de cet édifice historique. En effet, le
tourisme mondial se chiffre annuellement à environ 842 millions de
touriste et 1260 milliards USD (Stock et al, 2003 : 82).
Dès lors, quelles sont les actions à mener pour la mise en valeur
touristique du fort de Dabou ? Cette question principale appelle à des
questions secondaires : En quoi le fort constitue un joyau architectural
dans la ville de Dabou ? Quel est son état de préservation aujourd’hui
et quelles sont les actions de mise en tourisme utilisables pour sa
valorisation ?
Notre analyse repose sur le croisement des sources d’archives du
service socio-culturel de la mairie de Dabou, des informations
bibliographiques (Alain Sinou., dir : 1989 ; Marguerat Yves., dir.
2000 ; Stock et al, 2007) et des informations issues de nos enquêtes de
terrain du 24 au 26 Octobre 2019.
Elle a permis de produire des éléments de connaissances relatives à
ce joyau architectural et de dégager quelques approches utilisables
pour sa mise en valeur touristique.

Le fort : un joyau architectural dans la ville de Dabou

Le fort est un joyau architectural si l’on considère sa situation


géographique, son style architectural, sa technique et les différents
matériaux utilisés pour sa construction.

Présentation géographique
Premier bâtiment construit à Dabou, le fort est situé au sud de la
ville dans un quartier nommé « Ancien Dabou » ou « Bastos » en
bordure de la lagune Ebrié, sur les flancs d’une colline qui supplante
la ville. Il est entouré de nombreux autres bâtiments de fonctions
variées bâtiments administratifs, commerciaux, utilitaires et religieux.
Tous ces bâtiments ont été édifiés durant la période coloniale (voir
carte N°1). D’une superficie de 170 hectares d’après le lotissement de
19022 le quartier dans lequel le fort est construit est le moins peuplé de
la ville. Il est éloigné de quelques kilomètres du centre-ville d’où son
appellation « Ancien Dabou » par les habitants de Dabou. Mariant
terre, plan d’eau et zone marécageuse, ce quartier donne à Dabou un
aspect de vieille ville d’architecture européenne transplantée dans un

1
Atelier International du Grand Paris, 2016
2
Ministère des Affaires Culturelles, 1986 : 71

77
paysage africain. Il constitue un atout touristique indéniable que l’on
se doit de visiter (Loba 2009 : 154). Comment se présente le fort ?

78
Carte 1 : Situation du fort dans l’ancien quartier colonial de Dabou

Carte réalisée par Konan Raphaël selon les indications du MINISTERE DES AFFAIRES CULTURELLES 1986 : 7

79
Description
À l’origine, le fort n’étaitt qu’un simple bâtiment entouré de
palissade de bois édifié en 1853,
853, à la suite de la signature du traité. Sa
construction est l’œuvre du commandant
comma Louis Faidherbe le 1 août
1854, d’où parfois le nom le fort Faidherbe
F de Dabou1. Il est à ce jour,
le bâtiment colonial le plus imposa
mposant de la période à Dabou signe de la
grandeur de la France et de la volonté
volo d’impressionner les populations
locales (Bangui 2013 : 105).. Le fo fort est composé de deux
constructions : la porterie, ett un bâtiment
bâ principal (Voir photo 1).

Photo 1 : Plan de masse du fort


fo de Dabou

1
Ministère des Affaires Culturelles 1987 : 47

80
La porterie marque l’entrée
trée du
d fort côté lagune. Armée de deux
canons, elle est de couleur rougeâtre
rougeâ avec une toiture dallée. Elle est
de forme rectangulaire. Elle mesu
mesure environ 11 mètres de longueur et
5,40 mètres de largeur. Ses fenêtres
fenêtr persiennes et ses portes en demi-
arc sont situées à l’arrière et sur les façades. Elle est composée de
deux pièces distinctes séparées
arées par un couloir qui sert de porte
d’entrée principale du fort côté lagune.
l Durant la période coloniale,
elle a servi de magasin pourur le stockage
s des marchandises pour les
premières maisons de commerceerce eet de prison (Voir photo 2, 3, 4).

Photo 2 : plan de la poterie Photo 3 : La porterie en


du fort de Dabou 1889

Source : Ministère
ère des
de Affaires Culturelles, P. 50 :
1985

81
Photo 3 : La porterie en 1889

Photo 4 : La porterie en 2019

Source : collection Auteurs, 2019

82
Autrefois résidence et lieu de travail des commandants de cercle, le
bâtiment principal est une construction à deux niveaux. D’une parfaite
symétrie avec un escalier latéral menant à l’étage, il est de forme
rectangulaire avec une toiture à deux pentes recouvertes de tuile. Le
rez-de-chaussée est composé de cinq chambres et un salon avec salle
d’eau et cuisine accolées séparées par des murs référents. L’étage lui,
est composé d’une cuisine, d’un hall, d’un salon, d’une salle à
manger, d’un bar, et d’une chambre avec douche WC. La chambre
principale avec un salon et un WC a une sortie de secours et une
véranda qui donne une vue sur la lagune. Il présente aussi des façades
à colonnes et dispose de larges volets à lamelles de bois avec des
fenêtres et des portes en persiennes complétés de claustras persiennes
à l’arrière et sur les façades du bâtiment (Voir photo 5).
Son style architectural, sa technique de construction et les
différents matériaux de constructions qui ont servi pour sa
construction constituent les sous parties de cette articulation.

Photo 5 : images du bâtiment principal du fort vue de l’avant


et de l’arrière

Source : collection Auteurs, 2019

83
Style de construction

Le style architectural employé pour la construction du fort est


d’origine française et constitue une réplique de celle développée dans
la métropole (Marguerat 2000 : 88). Ce style est matérialisé par deux
types de construction : les constructions à alignement ou maison sur
rue et des constructions à véranda (Boutabba, Farhi, Milli 2014 : 277).
Le fort est de style bâtiment à véranda.
Symbole du mode de vie du colon, la véranda est un espace édifié
au pourtour des constructions coloniales. C’est une galerie légère pour
répondre aux préoccupations hygiéniques et climatiques. Elle sert
aussi à protéger le bâtiment du soleil, à la ventilation des pièces et à
organiser les pièces d'habitation comme un mode de protection contre
les maladies (Bangui 2013 : 116).
La technique et les matériaux de construction qui ont servi pour
son édification vont être les axes à développer ci-dessous ?

Techniques et matériaux de construction

La technique de construction employée pour l’édification du fort


de Dabou est celle utilisée dans la majeure partie des colonies
françaises. En plus de son poids historique, culturel et architectural, le
fort se caractérise dans sa conception par une régularité du tracé et
l’importance donnée à l’aménagement. Dans son ouvrage consacré à
l’habitat de la période coloniale en Afrique noire, Alain Sinou
explique bien cette technique de construction. Selon lui, les opérations
d’habitat destinées aux Européens ont permis, contrairement aux
normes d’urbanisme en cours à la métropole, de développer un savoir
nouveau, particulièrement en ce qui concerne l’adaptation des
techniques et des matériaux aux contextes économiques. La faiblesse
des moyens financiers et l’impossibilité de les importer d’Europe
jusqu’au début du XXe siècle, ont amené les colons français à
rechercher des solutions faisant appel aux possibilités locales (Alain
Sinou 1989 : 136).
Les préoccupations hygiéniques sont tout aussi importantes. Afin
d’améliorer leur confort, les Européens recherchent des solutions
adaptées au climat : surélévation du sol, exposition des façades en
fonction des vents dominants, pièces d’habitation ouvertes
systématiquement sur deux côtés opposés afin de favoriser la
ventilation, vérandas permettant d’isoler les façades des bâtiments du
rayonnement solaire et de refroidir ainsi l’atmosphère intérieure.

84
À cette technique de construction très originale, il faut ajouter les
matériaux de construction qui le composent et qui lui donnent une
toute autre dimension. A l’origine, les matériaux qui ont servi à la
construction du fort sont des matériaux importés. Hormis les pierres
utilisées pour la construction de la porterie et le sable qui ont été tirés
de la lagune précisément de la petite île Boulay1, le reste des
matériaux tel que : le ciment, le bois, les tuiles, les enduits ont tous été
importés de la métropole, soit de Marseille, soit de Bordeaux (Alain
Sinou 1989 : 136).
Ce bel édifice qui a fait la fierté de la ville de Dabou est
aujourd’hui dans un état de conservation alarmant.

Etat actuel de conservation


À l’indépendance de la Côte d’Ivoire, la nouvelle administration en
place a hérité de toutes les constructions coloniales. Le fort, ancien
lieu administratif, se présente alors comme un lieu, par excellence
d’implantation de la nouvelle administration politique dans la ville de
Dabou. Il est alors érigé en sous-préfecture et en lieu de résidence
pour la nouvelle administration en place. C’est le début d’un
changement irréversible qui va affecter profondément l’édifice
colonial. En effet, le fort est le théâtre d’une profonde métamorphose
avec plusieurs opérations de réaménagements internes et parfois
même des agrandissements externes qui transforment la conception
d’origine.
Le fort est occupé aujourd’hui par des dizaines de personnes qui
jour après jour agissent de façon négative sur son authenticité. Pour se
rendre compte il suffit de le visiter. À vue d’œil, on est en présence
d’un patrimoine en ruine. En dehors de la solidité du gros œuvre
(murs, poteaux, poutres, etc.), résultat de la rigueur technique de
l’architecture coloniale, la seconde œuvre (portes, fenêtres, plafond,
enduit, revêtement du sol, etc.) est en déliquescence : enlèvement des
revêtements du sol en chape cimentée ou en carreaux ; pourrissement
des portes, fenêtres, plafond, charpentes en bois ; dégradations des
enduits et autre ravalement des façades ; infiltration d’eau de pluie par
les toits dégradés comme le montre les photos ci-dessous.

1
Ministère des Affaires Culturel 1986 : 46

85
Photo 6 : Une vue du niveau de dégradations et des modifications
apportées par les occupants du fort

Source : collection Auteurs, 2019

Les raisons de son inscription sur la liste nationale de


l’inventaire des biens culturels

La protection et la mise en valeur du patrimoine culturel sont


assurées par l’Etat de Côte d’Ivoire par le biais du Ministère en charge
de la culture et celle en charge du tourisme. En raison de son intérêt

86
historique, architectural et culturel, l’Office Ivoirien du Patrimoine
Culturel (OIPC) institution du ministère de la Culture en charge de la
sauvegarde et valorisation des biens culturels de la Côte d’Ivoire, a
effectué une mission le 3 octobre 2013 à Dabou, afin de faire un état
des lieux de ce bien culturel. Pour une meilleure protection contre les
actes de vandalisme dont il fait l’objet et pour une meilleure
conservation, l’OIPC suggère dans ses recommandations, que le fort
soit inscrit sur la liste de l’inventaire des biens culturels nationaux.
C’est ainsi qu’en raison de son caractère historique architectural et
culturel que l’Etat ivoirien a décidé d’inscrire le fort en 2016 sur la
liste de l’inventaire des biens culturels nationaux (Biot2019, 2). En
effet, depuis cette date des programmes de préservation et de mise en
valeur n’ont cessé de voir le jour. Malgré ces efforts consentis, ce
bâtiment reste dans une situation préoccupante.
Ainsi, le fort, témoin d’une époque glorieuse est aujourd’hui en
état de déflagration totale. Construit avec une technique et un style
constitue un style exceptionnel, il mérite d’être valorisé. Il a tout à
gagner en matière de valorisation en vue de sa transmission aux
générations futures. La suite du travail va consister à proposer des
pistes de réflexions pour la valorisation du fort de Dabou par le biais
du tourisme.

- Les actions de mise en tourisme utilisables pour la


valorisation du fort

Investir et créer sont deux processus qui rendent compte des


modalités de passage des lieux historiques à des lieux touristiques. La
valorisation du fort par le biais du tourisme peut se faire par des
politiques conciliant et réconciliant l’intérêt des pouvoirs décisionnels
de Dabou et de l’Etat de Côte d’ivoire. Au-delà de ce constat général,
il convient de suggérer quelques approches de mise en valeur
touristique 1 :

- La mise en place d’un plan de gestion

Les collectivités locales (Mairie, Conseil Régional) organes en


charge de la politique régionale sont les mieux placées, et les plus
appropriées à insuffler les premières actions de mise en tourisme
concernant cet édifice. Vu qu’aucune structure n’a été mise en place
1
En nous fondant sur les échanges que nous avons eu respectivement avec le
responsable de l’Office Ivoirien du Patrimoine Culturel (OIPC) Mr ALIMAN Fabrice
et le président de l’ONG Mr LATH Meless.

87
pour la gestion de ce bien, les autorités politiques et administratives
de Dabou peuvent s’accorder avec l’Office Ivoirien du Patrimoine
Culturel (OIPC) pour la mise en place d’un plan de gestion. Comme
plan de gestion la valorisation et l’intégration du fort dans le tissu
actuel de la ville de Dabou, l’établissement d’un plan d’aménagement
et la délimitation de ses abords peuvent être utilisés comme premier
niveau de gestion.
En outre tel que prévu à l’article 9 de la loi la loi N° 87-806 du 28
juillet 19871, la mobilisation des personnes pour veiller de manière
quotidienne sur ce bâtiment, et la prise de précautions spéciales contre
le vandalisme, le vol, le feu, et l'occupation anarchique qui pourraient
détériorer l’édifice est aussi important. Il est souhaitable que ce plan
soit mis en exergue par des spécialistes tels que des historiens, des
archéologues, des sociologues disposant d'un budget leur permettant
de donner des informations générales, de sensibiliser le public et de
répondre aux besoins du secteur éducatif. L’impact de l’éducation
dans la modélisation du comportement humain est significatif. C’est
pourquoi, les ateliers pédagogiques, instruments éducatifs sont un
puissant moyen pour inculquer les valeurs de protection, de
conservation, en somme de sauvegarde du patrimoine culturel d’une
part, aux plus jeunes, et d’autre part aux personnes de tous les âges.

- Réhabilitation du fort

En tant qu’œuvre historique à valeur culturelle, le fort peut être


réhabilité pour lui redonner son authenticité architecturale abîmée par
les nombreuses transformations anarchiques opérées sur l’édifice.
Pour ce faire, une approche pluridisciplinaire impliquant architectes,
spécialistes du patrimoine, archéologues, historiens et techniciens du
bâtiment s’avèrent nécessaire. Cela permettra d’une part d’améliorer
le confort intérieur de cet édifice et d’autre part de trouver les
méthodes adéquates de restauration qui n’altèrent pas la physionomie
originelle du bâtiment en réutilisant les matériaux utilisés dans le but
de sauvegarder son authenticité. Ces mesures si elles sont bien menées
par les autorités locales de la ville de Dabou susciteront un
engagement réel pour cet héritage.

1
La loi N° 87-806 du 28 juillet 1987 portante protection du patrimoine culturel
matériel et immatériel de la Côte d’Ivoire ivoire

88
- Transformer le fort en musée

Le fort en perdant son dynamisme et sa gloire de l´époque


coloniale est devenu un édifice ordinaire. Pourtant, il a joué par le
passé un rôle prépondérant dans la naissance de la ville de Dabou.
Premier bâtiment construit à Dabou, il a plusieurs valeurs dont les
principales sont la valeur symbolique, valeur culturelle et esthétique.
Point de repère dans la ville, des signaux et des lieux de rencontre, il
peut également témoigner d´un temps passé et donner une épaisseur
historique à la ville. D´où la possibilité d´ appréhender un aspect de
l´histoire d´une ville par le truchement des traces visibles comme
l´architecture d´une époque donnée.
Il s’agit de donner la priorité à la revalorisation de son image en le
transformant en un musée d’histoire précoloniale et coloniale de la
grande région de Dabou.

- Dabou : fleuron du tourismeculturel

Abidjan, capitale économique de la Côte d’Ivoire et sa grande


banlieue comprend 5 millions d’habitants (ONU, 2014). Cette
population est composée d’une classe moyenne de plus en plus
désireuse de consommation et de loisirs. Ainsi les villes de Grand-
Bassam, d’Assinie et plus récemment Jacqueville situées à moins de
100 km d’Abidjan sont les paradis du tourisme balnéaire prisée par la
population Abidjanaise avec un taux d’occupation des hôtels dans ces
villes de plus en plus croissant1.
Dans ce même ordre d’idée on pourrait promouvoir un tourisme
culturel de haut niveau dans la ville de Dabou qui renferme en son
sein différents types de constructions (administratives, religieuses,
militaires, éducatives, économiques) tous édifiés durant la période
coloniale entre 1853-1960. Ces bâtiments qui peuvent constituer pour
cette ville un atout touristique indéniable. Comme réponse à la
demande de plus en plus grandissante de la part des touristes, l’Etat
pourrait apporter un soutien aux autorités locales de Dabou pour le
développement d’un tourisme à caractère culturel. Pour y parvenir il
peut s’appuyer sur ces constructions coloniales et le quartier colonial.
Tout en s’appuyant sur les études menées sur les constructions
coloniales de Dabou (Ouhosse, 2019 &Lasme 2018, Oga 2017), l’Etat
pourrait propulser la ville de Dabou comme un formidable lieu de
mémoire et favoriser son son attractivité touristique (Yao 2019).

1
https://cotedivoiresnews.info

89
Conclusion

Au final, cette étude nous a permis de présenter le fort de Dabou et


de faire ressortir ces traits caractéristiques. Joyau architectural
original, il a été édifié avec un style architectural, une technique et des
matériaux de construction qui rallient l’implication de la métropole et
l’Afrique. Mais au-delà de ce caractère exceptionnel dont il fait
preuve, le fort faire face à de nombreuses menaces qui nous ont fait
prendre conscience dans cette étude.
La réflexion que nous avons menée pour la mise en tourisme de cet
édifice se base sur la combinaison de plusieurs facteurs qui prennent
en compte les collectivités locales et l’Etat. Le rôle des collectivités
locales et de l’Etat est fondamental pour la valorisation touristique de
ce lieu historique. Pour y parvenir, ces entités politiques peuvent dans
leur approche s’appuyer sur plusieurs approches comme lui donner un
statut juridique pour mieux le valoriser, arrêter le vandalisme et
l’ériger un musée d’histoire précoloniale et coloniale.
Au-delà de ces approches de valorisation de cet édifice les autorités
ivoiriennes peuvent développer un nouveau type de tourisme : le
tourisme culturel. Car ce type de tourisme reste l’un des moyens les
plus sûrs pour développer des lieux historiques abandonnés comme le
fort de Dabou.

Référencesbibliographiques

NOM ET DATE FONCTION/STATUT CIRCONSTANCE AGE


PRENOMS DE L’ENQUETE
LIEU DE (ANS)
L’ENQUETE/

Aliman 25/11/2019 Responsable à l’OIPC Entretien Inconu


Fabrice téléphonique
Abidjan

Dakoury 23/10/2019 Guide touristique au Entretien direct 36 ans


Rachel fort Faidherbe
Dabou

LathMeless 25/11/2019 Président d’ONG Entretien Inconnu


téléphonique
Abidjan

90
Enquête orale

Bibliographie

Alain S., dir. 1989, Les villes d’Afrique noire : politiques et


opérations d’urbanisme et d’habitat entre 1650 et 1960. Paris :
Éditions Ministère de la Coopération et du Développement, La
documentation française, 346p.
Bangui T., 2013 : « L’architecture coloniale du centre-ville de Bangui
(Repo. Centrafricaine) : essai sur un patrimoine urbain en
décadence », Les cahiers d’Outre-mer, n°261, pp.105-122.
Boutabba H, Farhi A, Milli M. 2014 : « Le patrimoine architectural
dans la région du Hodna, un héritage en voie de disparition. Cas de
la ville de M’sila en Algérie », L’année du Maghreb, n°10, p 269-
295.
Biot B., 2019 : La valorisation du site de Grand-Bassam classé
patrimoine mondial de l’UNESCO : la part de l’archéologie, 25 p.
présenté lors du XVIe colloque biennal de l’association OUEST
AFRICAIN D’ARCHEOLOGIE (AOAA) à ACCRA.
Lasme Y J., 2018, Contribution de l’archéologie urbaine a la
connaissance du sud côtier de Côte d’ivoire : le cas de la ville de
Dabou, Thèse unique d’Archéologie, non publiée, Abidjan,
Université Félix HOUPHOUET- BOIGNY.
Marguerat Y, dir. 2000, L’architecture française et l’œuvre de
Georges Coustère au Togo. Paris – Lomé : Éditions
Karthala/Haho, 114 p.
Memel F. A., 2012, Ressources communales et aménagement urbain
en Côte d’Ivoire : cas de la ville de Dabou. Thèse unique de
géographie, non publiée, Abidjan, Université Félix HOUPHOUET-
BOIGNY, 350 p.
Ouhosse Y M, 2019, Le patrimoine architectural colonial de la Côte
d’Ivoire : le cas de la ville de Dabou (1853-2016), Mémoire de
master II, non publié, Abidjan, Université Félix HOUPHOUET-
BOIGNY, 117 p.
Jacques S., dir. 1993, Rives coloniales : architectures, de Saint-Louis
à Douala, Paris : Éditions Parenthèse et ORSTOM, 316 p.
Mathis Stock et al, Mai 2007, Le tourisme : acteurs, lieux et enjeux,
Belin Paris, 303 p.

91
Yao K T., 2019, Le patrimoine architectural colonial de la ville de
Bingerville de 1900 à 1991, Mémoire, de master II, non publié,
Abidjan, Université Félix HOUPHOUET- BOIGNY, 98 p.
Yeble M., 2017, «Dabou, ville ivoirienne ou Napoléon III et la tour
Eiffel sont en danger de mort ». Blastingnews.fr, 7 p.

Imprimes officiels

Atelier International du Grand Paris, 2016, La mise en tourisme des


territoires du Grand Paris : enjeux et perspectives, Caisse des
dépôts, Paris.

LE GRAND LAROUSSE ILLUSTRE, 2017

Ministère des Affaires Culturelles, 1985, Architecture Coloniale en


Côte d’Ivoire, Abidjan, CEDA, volume 1, 319 p.

92

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