Memoire l3 Biogaz Miarilalaina Landry
Memoire l3 Biogaz Miarilalaina Landry
D’ANTANANARIVO
Intitulé
D’ANTANANARIVO
Intitulé
Examinateurs :
Enfin, sans oublier ma famille, mes collègues et mes amis qui ont participé de près ou de loin à
l’achèvement de ce travail surtout mes chers parents, qui m’ont aidé pour le soutien moral et financier
i
TENY FISAORANA
Voalohany indrindra, misaotra an’Andriamanitra lehibe aho, noho ny hatsarampanahiny, ny fitiavany sy
ny fanampiany, ka nahafahana nahatanteraka soa aman-tsara ity asa fikarohana ity.
Ary ny farany, dia tsy adino ihany koa ny misaotra ireo fianankaviako, ireo mpiaramianatra amiko sy
ireo namako izay nandray anjara mivantana na tsia tamin’ny famitana ity asa ity, indrindra ireo Ray
Aman-dReniko izay nanampy ahy tamin’ny fanohana ara-moraly sy ara-bola.
ii
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS
TENY FISAORANA
INTRODUCTION
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
REFERENCES WEBOGRAPHIQUES
ANNEXES
RESUME
iii
LISTE DES TABLEAUX
iv
LISTE DES GRAPHES
Graphe 1: composition de biogaz par différent déchets ______________________________________________________ 3
Graphe 2:Evolution de la production journalière de substrat 01. ______________________________________________ 22
Graphe 3:Evolution de la production cumulée de substrat 01. ________________________________________________ 22
Graphe 4:Evolution de la production journalière de substrat 02 _______________________________________________ 24
Graphe 5:Evolution de la production cumulée de substrat 02 _________________________________________________ 24
Graphe 6:Evolution de la production journalière de substrat 03 _______________________________________________ 26
Graphe 7:Evolution de la production cumulée de substrat 03 _________________________________________________ 26
Graphe 8:Evolution de la production journalière de substrat 04 _______________________________________________ 27
Graphe 9:Evolution de la production cumulée de substrat 04 _________________________________________________ 28
Graphe 10:Résultat de ces expériences pendant 26 jours ____________________________________________________ 28
v
LISTE DES FIGURES
Figure 1 Comparatif énergétique ________________________________________________________________________ 4
Figure 2:Différents types de digesteur ____________________________________________________________________ 8
Figure 3: Gazomètre à dôme fixe ________________________________________________________________________ 9
Figure 4:Gazomètre dôme flottant ______________________________________________________________________ 10
Figure 5:Processus de la digestion anaérobie de la matière organique _________________________________________ 12
Figure 6:Organigramme du CNRIT _______________________________________________________________________V
vi
LISTE DES PHOTOS
Photo 1:les digesteurs ________________________________________________________________________________ 16
Photo 2:les gazomètres _______________________________________________________________________________ 16
Photo 3: le bac d'immersion ___________________________________________________________________________ 17
Photo 4: le bac de récupération ________________________________________________________________________ 17
Photo 5: un régulateur de température __________________________________________________________________ 17
Photos 6: une balance de précision ______________________________________________________________________ 17
Photo 7: déchets des légumes __________________________________________________________________________ 17
Photo 8: déchets des fruits ____________________________________________________________________________ 17
Photos 9: préparations des déchets solides des fermes ______________________________________________________ 18
Photos 10: préparations des substrats au niveau du digesteur ________________________________________________ 18
Photos 11: préparation d'eau saline _____________________________________________________________________ 19
Photos 12: gazomètres connectés aux digesteurs __________________________________________________________ 19
Photos 13: dispositif expérimental ______________________________________________________________________ 19
vii
LISTE DES UNITES
UNITES SIGNIFICATIONS
°C Degré Celsius
Bar Bar
kCal Kilocalorie
MCal Mégacalorie
KWh Kilowattheure
cm Centimètre
m Mètre
cm3 Centimètre cube
m3 Mètre cube
m3 N Mètre cube normale
kg Kilogramme
L Litre
g Gramme
j Jours
viii
LISTE DES ABREVIATIONS
CH4 Méthane
CO2 Dioxyde de carbone
H2O Vapeur d’eau
H2S Hydrogène sulfuré
NH3 Ammoniac
N2 Azote
SO2 Dioxyde de soufre
O2 Dioxygène
H2 Dihydrogène
pH Potentiel d’hydrogène
C/N Rapport carbone azote
T Température
M.S Matières sèches
M.O Matières organiques
Sept Septembre
Oct Octobre
TRH Temps de rétention hydraulique
FAO Food and Agriculture Organisation
PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement
MRSTD Ministère de la Recherche Scientifique et Technologie pour le Développement
CIDST Centre d’Information et de Documentation Scientifique et Technique
PCI Pouvoir Calorifique Inférieure
AGV Acide Gras Volatile
OPHA Obligate Hydrogen Producing Acetogens
CNRIT Centre National des Recherches Industrielle et Technologique
PVC Polychlorure de Vinyle
ix
LISTE DES ANNEXES
ANNEXE I : Présentation de lieu de stage
x
INTRODUCTION
L’énergie est inséparable à notre environnement. Elle joue un rôle essentiel pour fonctionner l’activité
humaine. Dès nos jours, la température moyenne à la surface de la Terre ne cesse d’augmenter. Le risque
est dû au développement de l’effet de serre dans l’atmosphère avec le risque de réchauffement
climatique, effet lié à l’usage prédominant de combustibles dégagés du CO2.
De même, le Monde traverse une énorme crise énergétique. Ceci implique directement à l’instabilité
économique mondiale. Face à ces difficultés la recherche continue et s’approfondit afin de les résoudre.
Le choix d’un combustible utilisé est le principal avenir à notre planète. Les formes d’énergies sont
multiples et sont utilisées dans notre quotidienne. Le biogaz est un combustible gazeux dans lequel
possède un haut potentiel énergétique correspond à nos usages.
Pour Madagascar, la majorité de la population utilise le bois et ses dérivés comme une source principale
d’énergie. Cet acte provoque un danger pour l’environnement. Le reste des forêts ne satisfait plus à cette
consommation. La richesse en déchet organique occupe une grande quantité dans toutes les régions. Ces
déchets sont exploitables en transformant une autre source d’énergie. Ce pour cela que ce mémoire
intitulé « études de faisabilité sur la production du biogaz à partir des déchets ménagers » est effectué.
L’objectif de cette étude est de diminuer l'utilisation massive de bois de chauffe et de valoriser les
déchets ménagers afin de soutenir le ménage malagasy à produire sa propre énergie. Mais comment le
biogaz peut-il alimenter le développement durable à Madagascar? Pour répondre à cette question, deux
parties différentes sont proposées. D’une part, on va étudier théoriquement la conception du biogaz.
D’autre part, on étudie techniquement sa production à partir des déchets quotidiens.
1
PARTIE I : ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES
CHAPITRE-I : GENERALITES SUR LE BIOGAZ
I-1 Historique du biogaz à Madagascar [1]
En 1949, la première réalisation du biogaz à Madagascar était effectuée par Docteur METZEGER, chef
de la circonscription vétérinaire d’Antsirabe. Cette production avait été alimentée par le fumier de bœufs.
D’autres réalisations avaient été construit par un pionnier comme RASOLOFOARIMANANA; en 1972,
l’installation du digesteur en tôle métallique à la ferme de l’état de Sakay; en 1980, l’installation
d’Antsahasoa près d’Iavoloha; l’unité du biogaz du Juvénat de Saint Gabriel à Mahajanga; en 1984,
l’installation des deux digesteurs en béton du centre Notre Dame de Clairvaux Ivato et l’installation du
digesteur en dôme métallique du centre d’Apprentissage Rural de Bevalala.
D’autres projets avaient été instaurés comme la collaboration de la FAO, du PNUD et du ministère
chargé d’énergie en 1984; la commission technique interministérielle sur l’initiative de la MRSTD
(Ministère de la Recherche Scientifique et Technologie pour le Développement) en 1985, qui avait
permis d’élaborer un projet soutenu par la FAO en Septembre 1986 jusqu’en Juin 1988.D’autres
réalisations avaient été construit dans la région du Tsiroanomandidy (Ampizaratany ,Ampitiliana ,
Tsinjoarivo ,Androatra); dans le province du Tuléar, Station Marine du Tuléar; à Antananarivo : Institut
Saint Benoit Mahitsy et au centre de rééducation féminine(Ankany Avoko Ambohidratrimo).
I-2 Définition[2]
Le biogaz est un mélange gazeux biologique résultant de la méthanisation de biomasse.
2
Graphe 1: composition de biogaz par différent déchets[11]
Le tableau suivant montre les compositions du biogaz avec ces concentrations.
3
La combustion complète du méthane produit une flamme bleue et dégage beaucoup de chaleur. La
réaction chimique exothermique est la suivante :
La combustion totale d’1m3 de méthane peut atteindre à une température de 1400°C et produire 8562 à
9500 Kcal de chaleur. La combustion totale d’1m3 de biogaz peut dégager de 5500 à 6500 Kcal de
quantité de chaleur.[5]
Où CO, H2, CH4, H2S, CmHn représentent les proportions respectives en monoxyde de carbone,
hydrogène, méthane, hydrogène sulfuré ainsi que les hydrocarbures dans une quantité du combustible.
Le PCI du biogaz est compris entre 5300 et 6250 kcal, lorsque sa teneur en CH4 est entre 60 à 70%, celui
du gaz naturel étant de 4000 kcal /m3N et celui de propane de 22000 kcal/m3.[14]
4
Tableau 2: Pouvoir Calorifique du Biogaz [7]
Dans certaines sociétés comme la ferme ou une société de provenderie, le biogaz est appliqué pour le
chauffage.
5
I-7 Valorisation du biogaz[4], [6]
Le biogaz est l’une des seules énergies renouvelables à pouvoir être transformée en toute forme d’énergie
utile. Il peut être brulé dans une chaudière pour produire de la chaleur sous forme d’eau chaude ou de
vapeur, voire d’air chaud pour les applications de séchage. En général, la valorisation thermique
nécessite des débouchés de proximité. Le biogaz peut aussi alimenter un moteur à gaz ou une turbine
injectée dans le réseau électrique. La cogénération est très souvent utilisée dans les stations d’épuration
urbaines, les unités de méthanisation des déchets solides et les unités agricoles. D’autres modes de
valorisation sont en cours de développement : le biogaz carburant, l’injection dans le réseau de gaz
naturel, mais aussi la production de froid par une machine à absorption à gaz, voire la production
d’électricité avec une pile à combustible.
6
CHAPITRE-II : GENERALITES SUR LA METHANISATION
II -1 La méthanisation
II-1-1 Définition [9]
La méthanisation ou plus précisément biométhanisation, appelée encore fermentation méthanique
ou digestion anaérobie est un processus anaérobie strict de conversion d’un substrat carboné en acides
gras volatils (AGV), acides organiques, alcools, gaz carboniques et hydrogène puis finalement en
méthane (CH4).
Ce phénomène se déroule dans une enceinte fermée appelée bio-digesteur; autrement dit digesteur ou
méthaniseur.
II-1-2 différents types de la méthanisation [11]
Ce sont la méthanisation en voie sèche et en voie humide.
Ces deux types de méthanisation dépendent du taux d’humidité de la biomasse entrant dans le
digesteur. Si ce taux est inférieur à 15%, on parle d’une méthanisation en voie sèche.
II-2 Le méthaniseur
II-2-1 Définition [11]
Le méthaniseur est un réacteur chimique sans aération dans lequel se déroule la méthanisation et qui
aboutit à la production du biogaz et du digestat.
II-2-2 Types du digesteur ou du méthaniseur [1]
Deux grands types peuvent être distingués : l’un dit continu et l’autre discontinu.
7
Figure 2:Différents types de digesteur [11]
II-3 Le gazomètre
II-3-1 Définition[𝟏𝟐]
Dans les années 1800, le terme « gazomètre » fut créé par WILLIAM Murdoch, inventeur de l’éclairage
au gaz. C’est un réservoir servant à stocker et à distribuer le gaz à une température et pression ambiante.
8
Ce type du gazomètre présente les avantages d’avoir une durée de vie assez longue.
9
Figure 4:Gazomètre dôme flottant [4]
II-3 Le processus de la méthanisation
Quel que soit le procédé appliqué (voie humide ou voie sèche) la méthanisation repose toujours sur le
même processus de dégradation de la matière organique.
-l’hydrolyse
-l’acidogenèse
-l’acétogenèse
-la méthanogenèse
L’hydrolyse: la réaction d’hydrolyse se fait sous l’action conjuguée de l’eau et des enzymes
hydrolytiques relargués par les bactéries et les cellules animales ou végétales en cours du
traitement. Les molécules complexes sont solubilisées sous l’action d’enzymes
10
extracellulaires excrétées par les bactéries anaérobies strictes ou facultatives. Ces
macromolécules sont transformées en molécule plus simples, de type monomère. Les
polysaccharides (cellulose) sont ainsi découpés en sucres simples comme le glucose; les
protéines en acides aminés et les lipides en acides gras.
L’acidogenèse : cette deuxième étape consiste à transformer les monomères obtenus
précédemment en acides gras volatils (AGV) (acides acétiques, acides propioniques, acides
butyriques, …); en alcool (butanol, éthanol…) avec un dégagement de gaz carbonique CO2
et de dihydrogène H2. C’est un mécanisme intracellulaire qui nécessite que les molécules
pénètrent dans la membrane des bactéries.
L’acétogenèse : au cours de cette troisième étape intracellulaire, les produits issus de
l’acidogenèse sont progressivement transformés en acétate. Les bactéries acétogènes sont
également productrices d’hydrogène. Deux groupes des bactéries dites acétogènes sont
impliqués lors de cette étape. Le premier groupe impliqué est constitué des bactéries
acétogènes productrices obligées d’hydrogène (OPHA : Obligate Hydrogen Producing
Acetogens). Le deuxième groupe de bactérie acétogène est constitué des bactéries dites
homoacétogènes. Elles produisent l’acétate à partir des substrats carbonés ou CO2 et
d’hydrogène. Elles participent au maintien des conditions optimales de fonctionnement de
OPHA.
La méthanogenèse : c’est la dernière étape de la digestion anaérobie de la matière organique.
Les microorganismes qui réalisent cette étape sont des archaebactéries. Il existe deux groupes
de bactéries méthanogènes. Les hydrogénotrophes qui utilisent le H2 et le CO2 pour
fabriquer du méthane et les acétotrophes qui utilisent l’acide acétique, du méthanol et des
méthylamines pour fabriquer du méthane.
11
La figure ci-dessous résume schématiquement ce processus de la digestion anaérobie de la matière
organique.
Nature des substrats [15]: les substrats méthanisés devraient être organiques de natures solide
ou liquide que sont : les ordures ménagères, les boues de station d’épuration, les résidus agricoles,
les déchets industriels, les effluents des industries agro-alimentaire, les biodéchets et déchets
verts.
L’anaérobiose [𝟏, 𝟑, 𝟒]: la fermentation méthanique ne peut se développer qu’en absence
d’oxygène. Le méthaniseur devrait être étanche à l’air. L’oxygène est la molécule inhibitrice
pour les bactéries acétogènes et méthanogènes.
L’humidité [𝟏, 𝟑, 𝟒]: la teneur en eau optimale se situe entre 70% pour la méthanisation en voie
sèche et 85% pour la méthanisation en voie humide.
12
Le pH ou potentiel d’hydrogène[𝟏𝟐] : le pH optimal pour la digestion anaérobie se situe entre
6,7 à 7,3. Un écart du pH de cette gamme est en général le signe d’un mauvais fonctionnement
du digesteur et d’une accumulation d’acides ou des composés alcalins. Un procédé opérant à un
pH trop bas (pH4) ou trop élevé (pH9) aura tendance à inhiber l’activité bactérienne.
La température[𝟒] : la régulation de la température est très importante pour faciliter la
fermentation méthanique. Les bactéries anaérobiques ont besoin d’une température optimale
pour leur développement.
Selon leur optimum de température d’activité, les bactéries sont classées en trois groupes :
- Psychrophile : T20°C
- Mésophile : 20T40°C, avec optimum situé vers 35°C
-Thermophile : T40°C, avec optimum situé vers 55°C
Le temps de rétention hydraulique (TRH)[𝟏, 𝟑] : c’est le temps de séjour du substrat dans le
digesteur. Le temps de séjour utilisé peut aller de quelques heures pour des effluents liquides
dilués et facilement dégradable à quelques dizaines de jour pour des substrats solides. Il dépend :
De la température (plus la température est élevée plus la digestion est rapide),
Du taux de matière sèche (plus le substrat est riche en eau et en particules fines, plus la
digestion est rapide),
Du type du digesteur,
Des considérations économiques : adéquation entre la masse à digérer et la dimension de
la cuve.
L’agitation[𝟏, 𝟒, 𝟏𝟐] : Une agitation continue est nécessaire pour éviter la formation de croute à la
surface du substrat et une décantation des particules denses pendant la fermentation. De plus, elle
permet de faciliter l’échappement du biogaz et facilite la dégradation de la matière organique.
Le rapport entre carbone et l’azote C/N[𝟏𝟑] : le rapport C/N est un paramètre de contrôle du
fonctionnement de la digestion. Un rapport C/N élevé vérifie la présence de substance
difficilement dégradable par les microorganismes. Au cas contraire, on a une accumulation de
l’ammoniac et qui pourrait être toxique à une teneur élevée. Ce rapport C/N compris entre 25 et
35 donne un meilleur rendement de fermentation.
13
Le tableau suivant présente les compositions et le rapport C/N des différents déchets organiques :
Tableau 5: Composition des substrats. [1]
M.O C N
SUBSTRATS (% M.S.) % % C/N
A-ANIMAL
-Porc 80,7 38,3 2,8 13,7
-Vache 77 35,8 1,8 19,9
-Poulet 77,4 35,7 3,7 9,65
-Canard 23,6 21,9 0,8 27,4
-Excréments humains 90 47,7 7,1 6,72
B-VEGETAL
-Cuisine 92 54,3 1,9 28,6
-Tige de maïs 92 43,9 1,2 56,6
-Paille de riz 79 35,7 0,7 51
-Rafles de maïs 96 49,9 0,1 49,9
-Coque d’arachide 95,5 52,7 1,7 31
-Bagasse 95,5 - 0,4 -
-Jacinthe d’eau 77 33 2,9 11,4
-Coupes d’herbe 87 39,2 2,5 15,7
14
PARTIE II : ETUDES EXPERIMENTALES
CHAPITRE-III : ETUDES EXPERIMENTALES SUR LA FAISABILITE TECHNIQUE DE
LA PRODUCTION DU BIOGAZ A PARTIR DES DECHETS MENAGERS
III-1 Choix des déchets organiques
Le choix des déchets organiques est très important pour la production du biogaz. Dans cette expérience,
on a choisi trois déchets différents de nos quotidiennes. Ce sont :
15
Le gazomètre : gradué et fabriqué en polyéthylène, ayant une forme cylindrique verticale. A
chaque gazomètre, on a 5L de volume; 30cm de hauteur; et 14cm de diamètre.
Le tuyau de conduit : c’est un acheminement du biogaz produit dans le digesteur vers le
gazomètre. Il est fabriqué en PVC.
Le bac de récupération : c’est un grand récipient cubique relié avec les gazomètres par un
tuyau. Son volume est environ de 44L avec 20cm de hauteur, 60cm de longueur et 40cm de
largeur.
Le bac d’immersion : c’est une grande cuve cubique en plastique dont sa partie supérieure est
totalement exposée à l’air libre. Il est capable de contenir 6 digesteurs. Son volume est environ
de 40L avec 29cm de hauteur, 72cm de longueur et 40cm de largeur.
Une balance de précision : pour peser les déchets organiques.
Un couteau : pour découper les déchets des légumes et des fruits en petite morceau.
Une bouteille de 1,5L : pour mesurer le volume d’eau nécessaire à chaque production.
Un entonnoir : pour faciliter l’entrée des substrats dans un digesteur.
Un régulateur de température : c’est un contrôle automatique de la température. Dans cette
expérience, la température varie de 34 à 40°C.
Une résistance chauffante : immergée dans le bac d’immersion.
Une sonde : plongée dans le bac d’immersion. Son rôle est de capturer la chaleur donnée par la
résistance.
16
Photo 3: le bac d'immersion Photo 4: le bac de récupération
17
Pour les déchets solides des fermes: ces déchets sont secs donc on les broie afin de les réduire en
parcelles. Ici, le broyage se fait par les deux mains et ayant le but de faciliter la digestion anaérobie. Puis
on les mélange et on les pèse sur une balance de précision. Enfin, on les verse dans le digesteur.
18
Troisième étape : Préparations finales
-On verse une quantité d’eau dans le bac d’immersion. Puis on plonge les digesteurs aux deux-tiers de
sa quantité.
-On verse une quantité d’eau dans le bac de récupération, puis, on ajoute 400g de sel fin. Cette eau saline
facilite la production et maintenir l’homogénéité de produit. C’est-à-dire elle assure la purification du
biométhane.
-On chauffe la résistance par le courant électrique. L’intérieur du digesteur atteint à une température de
35°C et la méthanisation commence.
Photos 11: préparation d'eau Photos 12: gazomètres Photos 13: dispositif
saline connectés aux digesteurs expérimental
19
Le tableau suivant représente la formulation des substrats.
20
CHAPITRE IV : LES RESULTATS DE CES EXPERIENCES
IV-1. Les résultats du mélange de bouse de vache avec le lisier porcin.
Le tableau suivant illustre les résultats de l’expérience.
21
Les graphes suivants montrent l’évolution de la production journalière ainsi que l’évolution de
la production cumulée de substrat 01.
Le premier test de brûlage est effectué au 4è journée. Il y aurait une flamme bleue avec une forte
odeur d’œuf pourri. Ce qui présente qu’il est en présence de CH4 et d’H2S.
La production est maximum au debout de 7è journée.
Son TRH est de 26 jours.
Sa productivité atteint 58666,88cm3 par 1500g des substrats introduits dans le digesteur.
22
IV-2. Les résultats du mélange des déchets de mouton avec les déchets de chameau.
Le tableau suivant présente les résultats de l’expérience.
Les graphes suivants dévoilent l’évolution de la production journalière ainsi que l’évolution de la
production cumulée de ce substrat.
23
Graphe 4:Evolution de la production journalière de substrat 02
24
IV 3. Les résultats des déchets des fruits
Le tableau ci-dessous concerne les résultats de ce substrat.
05 Sept 1 0 0 0
06 Sept 2 5,9 907,77 907,77
07 Sept 3 12,4 1907,86 2815,63
08 Sept 4 9,5* 1461,67 4277,30
09 Sept 5 0,5 76,93 4354,23
10 Sept 6 1,9 292,33 4646,57
11 Sept 7 17,5** 2692,55 7339,12
12 Sept 8 0,5 76,93 7416,05
13 Sept 9 0,5 76,93 7416,05
14 Sept 10 26** 4000,36 11416,41
15 Sept 11 0,5 76,93 11493,34
16 Sept 12 10,5 1615,53 13108,87
**
17 Sept 13 10,5 1615,53 14724,40
18 Sept 14 0,5 76,93 14801,33
19 Sept 15 0,5 76,93 14801,33
20 Sept 16 0,5 76,93 14801,33
21 Sept 17 0,5 76,93 14801,33
22 Sept 18 0,5 76,93 14801,33
23 Sept 19 12,5** 1923,25 16724,58
24 Sept 20 0,5 76,93 16801,51
25 Sept 21 0,5 76,93 16801,51
26 Sept 22 0,5 76,93 16801,51
27 Sept 23 0,5 76,93 16801,51
28 Sept 24 0,5 76,93 16801,51
29 Sept 25 0,5 76,93 16801,51
30 Sept 26 0,5 76,93 16801,51
*essai de brûlage négatif (sans flamme : en présence de CO2 seulement)
**essai de brûlage positif (avec flamme bleue : en présence de CH4)
25
Les graphes suivants exposent l’évolution de la production journalière ainsi que l’évolution de la
production cumulée de ce substrat.
Le premier test se fait au 4èjournée. Ce test est négatif, on dira que le substrat ne produit que de
CO2.
Au 7èjour de l’expérience, on fait un second test qui est positif. On dira qu’il est en présence de
biométhane.
Ce substrat produit de gaz jusqu’aux 26 jours de l’expérience, et on observe que la production
est maximale au 10èjours.
26
IV-4. Les résultats des déchets des légumes
Le tableau ci-dessous examine les résultats de cette expérience.
27
En voici, l’évolution de la production cumulée de ce substrat.
La production est maximale au 7èjour, donc on a effectué un premier test. Ce test est positif, on
est en présence du méthane.
Son TRH est 13.
Le résultat final de ces expériences est représenté par la figure suivante.
28
INTERPRETATION :
La production lors du substrat 01 est très intéressante. Sa productivité est très élevée. Elle produit
du gaz jusqu’à la fin de l’expérience.
Le résultat de la fermentation méthanique du second substrat est très remarquable. Sa
productivité journalière atteint 2598,46cm3par 900g des substrats.
La digestion anaérobie du troisième substrat possède une faible quantité de gaz. Elle ne produit
que 16801,51cm3 par 1560g de déchet introduit dans le digesteur.
La méthanisation du quatrième substrat est très favorable. Son temps de rétention hydraulique
ne dépasse que de 13 jours.
TRH
(j) 26 20 19 13
Productivité
maximale 7 6 10 7
(j)
Productivité
journalière 2256,41 2162,25 884,29 1661,68
(cm3)
Productivité
cumulée 39111,20 75066,9 10770,19 16616,87
(cm3/kg)
29
CONCLUSION
La fermentation méthanique des déchets organiques peut remplir la consommation énergétique des
ménages malagasy. Son objectif n’est qu’une source d’énergie mais aussi de la valorisation des déchets
ainsi que de la protection environnementale. Tous types des déchets fermentescibles et biodégradables
peuvent être transformés en biométhane. L’installation du digesteur souterraine est idéale pour
économiser l’énergie. La maîtrise de la technique de production est très intéressante afin d’aboutir un
maximum de résultat.
L’expérience effectuée au laboratoire au sein de CNRIT nous dévoilait que tous nos déchets ménagers
sont favorables pour la production d’un biométhane. Ce processus possède un rendement global de 30 à
45% selon les types de déchets fermentés. Durant cette étude, l’expérience se fait dans 26 jours. La
méthanisation à partir des déchets solides de ferme est très satisfaisante. Sa productivité maximale atteint
de 85% à 90% au cours du temps de rétention hydraulique. Ces déchets sont mélangés, mais il est
possible de les séparer selon la disponibilité. Cette production est donc efficace dans toutes les régions
de ferme. La fermentation méthanique des déchets des fruits et celui des légumes est adéquate dans tous
les secteurs.
30
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
[1]-MAHANDRIMALALA Noelisoa Elmondine-Étude de l’adaptation du groupe électrogène au
biogaz et remise en état d’une unité de méthanisation, mémoire de fin d’étude en vue de l’obtention du
diplôme d’ingénieur, soutenue le 20 Décembre 2014.
[3]-Fitia Tsimbina Walter Joyce-Le biogaz domestique pour une énergie alternative et la gestion des
déchets à Madagascar, mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master d’ingénierie en Énergies
Renouvelables, soutenu le 30 Juillet 2016.
[7]-V. BILLAUD-F. VARAGNAT, Les dossiers du biogaz : Dossiers A (Est-il possible de faire une
installation? La fermentation méthanique), 1983, 109 pages.
[10]-DEGUEURCE Axelle, La méthanisation par voie sèche agricole appliquée aux fumiers de bovins :
optimisation des lixiviats, Thèse pour le grade du Docteur de l’Université de Rennes 1, soutenue le 12
Mai 2016.
I
[12]-RATSIAHAROVALA Olive, Production du biogaz par la méthanisation de la bouse de bovin,
mémoire de fin d’étude en vue de l’obtention du diplôme de Master, soutenu le 12 Juin 2018.
II
REFERENCES WEBOGRAPHIQUES
[8]-http://www.france-biogaz.fr, consulté en Décembre 2015.
III
ANNEXES
ANNEXE I : Présentation de lieu de stage : le Centre National des Recherches Industrielle et
Technologique
1.1 Fiche signalétique :
Nom : CNRIT
Statut juridique : EPIC
Adresse : 38, rue Rasamimanana Fiadanana, Antananarivo 101
Tél : 020 22 635 20
E-mail : [email protected]
Année de création : 1987
Le Centre National des Recherches Industrielle et Technologique (CNRIT) est un établissement public
à caractère scientifique, technique et économique.
Il a été créé suivant le décret nº 87 – 288 du 28 juillet 1987, réorganisé par le décret nº92469 du 22 avril
1992 et placé sous tutelle du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
(MESupRES) et sous la tutelle financière du Ministère de l’Économie, des Finances et du Budget
(MEFB). C’est ce dernier qui assure le financement du centre.
• Recherche et innovation ;
• Renforcement des capacités et des compétences régionales par la maîtrise des technologies propres ;
• Gestion et protection de l'environnement (industriel, physique et social…).
IV
Le CNRIT a pour objet de contribuer :
V
ANNEXE II : La différence entre le gazomètre à dôme fixe et le gazomètre à cloche flottant
2.1 Gazomètre à dôme fixe
Avantages :
-Matériaux de construction disponibles régulièrement,
-Pression de gaz stable,
-Construction durable.
Inconvénients :
-Coût d’installation élevé,
-Possibilité de fuite de gaz : le dôme doit être étanche au gaz,
-Nécessité d'alimentation et déchargement manuels
2.2 Gazomètre à cloche flottant
Avantages :
- Contrôle de digestion facile,
- Pression de gaz stable,
-L’alimentation en substrat et la sortie des résidus de la méthanisation ne réclame pas de
transfert.
Inconvénient : Coût élevé pour le stock de gaz.
VI
TABLES DES MATIERES
REMERCIEMENTS ................................................................................................................................. i
INTRODUCTION .................................................................................................................................... 1
II -1 La méthanisation ...................................................................................................................... 7
VII
PARTIE II : ETUDES EXPERIMENTALES ................................................................................... xii
IV-1. Les résultats du mélange de bouse de vache avec le lisier porcin. ....................................... 21
IV-2. Les résultats du mélange des déchets de mouton avec les déchets de chameau. .................. 23
INTERPRETATION ............................................................................................................................. 29
CONCLUSION ...................................................................................................................................... 30
ANNEXES ............................................................................................................................................. IV
ANNEXE II : La différence entre le gazomètre à dôme fixe et le gazomètre à cloche flottant ..... VI
VIII
Auteur : MIARILALAINA Landry
Adresse : FJL 11 A-3 Ambatomilona Fenoarivo
Contact : 0341235734
E-mail : [email protected]
Titre : ETUDES DE FAISABILITE SUR LA
PRODUCTION DU BIOGAZ A PARTIR DES
DECHETS MENAGERS
Nombre des pages : 54
Nombre des photos : 13
Nombre des figures : 6
Nombre des graphes : 10
Nombre des tableaux : 12
RESUME :
Ce mémoire met en valeur les déchets organiques ménagers par l’utilisation de la technique de
biométhanisation. Cette technologie contribue à la fois à la production d’une énergie et à la gestion de
déchet ménager à Madagascar. Les expériences ont été effectuées au sein du Centre National de
Recherches Industrielle et Technologique. Quatre déchets ménagers sont étudiés pour la production du
biogaz. L’objectif de ce travail est de déterminer leur productivité. La fermentation méthanique du
mélange de déchet de mouton et de déchet de chameau est très remarquable dans cette étude. La digestion
anaérobie des déchets de fruit produit une faible quantité de gaz. Ce travail permet de conclure que la
technique de biométhanisation est adéquate pour l’environnement et de réussir au développement
durable.
ABSTRACT :
This memory highlights the household waste through the use of biomethanisation. This technology
contribuées both to the production of energy and to the management of household waste in Madagascar.
Experiences père carried out within the Centre National des Recherches Industrielle et Technologique.
Four households bastes studied for the production of biogas. The goal of this work is to determine hier
productivity. The methane fermentation of the mixture of sheep and the camel waste is very remarkable
in this study. The anaerobic digestion of fruit waste produces a small amount of gas. This work concludes
that the biomethanisation technique is adequate for the environment and for sustainable development.