Monica CHOWDHURY 1ère6 La Prose du Transsibérien

Mots représentant le recueil :

Voyage : J’ai choisi ce mot car c’est le thème du poème. En effet, le jeune homme traverse toute la
Russie à bord du Transsibérien. Des références à la réalité montrent qu’il voyage dans ce recueil. Le
bleu est la couleur correspondant à ce mot. Il rappelle le ciel et les paysages qui l’entourent.

Adolescence : Le jeune homme a 16 ans lorsqu’il monte dans ce train. Il veut vivre librement et briser
les règles. Il rejette son enfance afin de laisser place à son adolescence, prise d’aventure. Le pourpre
symbolise l’adolescence. En effet, le mélange de bleu et de rouge montre le passage de l’enfance à
l’âge adulte. Cette couleur incarne les émotions fortes, la quête d’identité que l’on retrouve à cette
période de la vie.

Jeanne : La jeune fille prostituée est le deuxième personnage le plus important du poème. Elle est la
muse du poète. La couleur qui la représente est le blanc cassé. En effet, elle incarne la pureté et
l’innocence. Mais étant une prostituée, le blanc devient du blanc cassé, retirant ainsi un peu de sa
pureté.

Histoire : Cendrars fait allusion dans son poème à la guerre russo-japonaise mais aussi à la révolution
russe. Le rouge fait penser au sang et à la mort de la guerre avec les victimes des massacres, mais
également à l’histoire révolutionnaire russe.
Modernité : Le poème bouleverse les codes de la poésie classique. En effet, l’auteur utilise des vers
libres. Cependant, ce n’est pas le premier à le faire mais il permet sa concrétisation. L’orange est une
couleur vive qui connote le dynamisme et la nouveauté.

Fragilité : Le jeune homme se décrit comme un mauvais écrivain, soulignant ainsi sa fragilité et son
manque de confiance. Cette fragilité ce retranscrit aussi chez Jeanne qui est une enfant innocente.
Le blanc représente la sous-estime que l’auteur a de lui-même. De même, le blanc incarne la fragilité.

Amour : L’amour est un autre thème central. Le jeune homme tombe sous le charme de Jeanne.
Cependant, cet amour est incertain. Le rouge/rose est une couleur profonde et douce à la fois. Ce
mélange peut rappeler cet amour d’adolescent éphémère mais aussi le côté vague de l’amour.

Mélancolie : La mélancolie fait référence au regret, à la nostalgie de Cendrars d’avoir quitté sa ville
natale et dont il s’éloigne de plus en plus. Le bleu foncé évoque, avec sa profondeur, l’eau de la mer
et ainsi les larmes de chagrin, donc la tristesse.

Sensation : Le jeune homme vit de nombreuses sensations à travers la vue avec les couleurs vives et
l’ouïe. Le jaune est une couleur qui rappelle la joie. La découverte de nouveaux paysages,
monuments et sons procure ce sentiment de plaisir chez l’auteur.

Image : Ce poème regorge d’images renvoyant au merveilleux mais aussi à des images plus triviales.
Les images variées renforcent la dualité du voyage, entre beauté et désolation. La couleur vert foncé
peut symboliser l’espoir tandis que le côté foncé rappelle la dure réalité.

Extraits choisis :

« Le Kremlin était comme un immense gâteau tartare croustillé d'or, Avec les grandes amandes des
cathédrales, toutes blanches Et l'or mielleux des cloches... Un vieux moine me lisait la légende de
Novgorode J'avais soif Et je déchiffrais des caractères cunéiformes Puis, tout à coup, les pigeons du
Saint-Esprit s'envolaient sur la place Et mes mains s'envolaient aussi avec des bruissements
d'albatros Et ceci, c'était les dernières réminiscences Du dernier jour Du tout dernier voyage Et de la
mer. »

J’ai choisi cet extrait car il m’a rappelé plusieurs références littéraires marquantes. En effet, la
description du Kremlin comme un « immense gâteau tartare croustillé d’or » évoque un imaginaire
féerique qui rappelle le conte pour enfants Hansel et Gretel. Cette comparaison m’a surprise et
amusée. Par ailleurs, l’image des « mains s’envolant avec des bruissements d’albatros » semble faire
écho au poème L’Albatros de Baudelaire, qui symbolise la liberté. Ici, Cendrars exprime peut-être son
désir d’évasion.

« Ce n'est qu'une enfant, blonde rieuse et triste. Elle ne sourit pas et ne pleure jamais ; Mais au fond
de ses yeux, quand elle vous y laisse boire Tremble un doux lys d'argent, la fleur du poète. Elle est
douce et muette, sans aucun reproche, avec un long tressaillement à votre approche ; Mais quand
moi je lui viens, de ci, de là, de fête, Elle fait un pas, puis ferme les yeux – et fait un pas. Car elle est
mon amour et les autres femmes N'ont que des robes d'or sur de grands corps de flammes, Ma
pauvre amie est si esseulée, Elle est toute nue, n'a pas de corps – elle est trop pauvre »

Cet extrait est la description malheureuse de Jeanne qui m’a marqué. En effet, c’est une enfant qui
ne subit que des atrocités : la prostitution, qui est inacceptable à son âge .De plus, le fait que Jeanne
n’exprime aucun sentiment montre qu’elle est tellement éprouvée au point de ne plus arriver à
s’exprimer et cela m’attristé. Néanmoins, j’ai apprécié le contraste entre la représentation assez
douce faite par le poète de Jeanne malgré son statut social. J’ai ressenti la compassion qu’exprimer
l’auteur.

« Jeanne Jeannette Ninette Nini ninon nichon Mimi mamour ma poupoule mon Pérou Dado dondon
Carotte ma crotte Chouchou p'tit coeur Cocotte Chérie p'tite chèvre Mon p'tit péché mignon Concon
Coucou Elle dort. »

Le troisième extrait m’a profondément interpellée. Assurément, l’auteur commence à énumérer des
surnoms pour qualifier Jeanne, ce qui m’a surpris à la lecture. De plus, la structure de la phrase, qui
ne contient que des mots est très spéciale d’une part pour la forme et d’autre part pour le fond. De
ce faite, la lecture de ce passage a été désagréable. De même, il invente des mots qui sont assez
étranges et m’ont étonnée, ce qui n’a pas facilité ma lecture.

Le nuage de mots a la forme d’un train, plus précisément d’un wagon. En effet, ce moyen de
déplacement illustre le thème du sujet qui est le voyage. De même, le fait que ce soit un wagon met
en avant l’époque où le voyage s’est déroulé.

Le mot voyage est le mot le plus représenté et le plus gros. Effectivement, le poème constitue
réellement un voyage pour l’écrivant, qui apprend et grandit, mais aussi pour le lecteur, qui vit à
travers des descriptions et des sons le parcours du poète.

Le mot adolescent est le deuxième mot le plus visible et le plus gros. En effet, dans ce poème, le
jeune homme insiste sur son passage de l’enfance à l’adolescence.