THEORIE GENERALE Du Droit M2 - Promo 2
THEORIE GENERALE Du Droit M2 - Promo 2
SEMINAIRE DE :
THEORIE GENERALE, EPISTEMOLOGIE
ET PHILOSOPHIE DU DROIT
Master 2- Recherche
Romy
Agrégé de droit privé et des sciences criminelles
Introduction générale
Bien que distinctes, on remarque de prime abord que les trois disciplines ont un
objet unique à savoir le droit. On sait que ce droit peut etre doublement entendu
selon qu’on le conçoit du point de vu de son objet ou du point de vu de ses
sujets.Objectivement parlant, le droit est défini comme une discipline
normative destinée à l’ediction des règles de conduites et à l’organisation de
rapports sociaux. Du point de vu de ses sujets, le droit est envisagé comme une
prérogative ou un avantage reconnu à un individu et donc celui ci peut se
prévaloir dans ses rapports avec les autres en invoquant s’il y’a lieu l’aide des
autorités publiques.
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Centré sur cet objectif commun qu’est le droit, les trois disciplines s’ouvrent
cependant sur sur des perspectives spécifiques . S’agissant d’abord dela theorie
générale du droit, la conception que l’on fait a aujourd’hui est le fruit d’une
évolution.On considère historiquement que la théorie générale du droit a
émergé et s’est développé à la suite des sciences positives à la fin du 19 ème
siècle.Elle fut d’abord conçu comme le moyen de dépasser la simple description
du droit tout en se dégageant des théories des droits naturel.
L’ idée structurant ici était que le droit pouvait constituer un objet scientifique,
positif c’est à dire susceptible d’etre décrit tel qu’il est non tel qu’il devrait
etre.Au lendemain de la 2ème guerre mondiale et pour conjurer pour toujours
(ad vitam eternal) les attrocités commises par les nazis dont ils se défendaient en
invoquant le respect du droit du troisième Reich , le sens de la theorie générale
du droit connu une evolution.Elle fut désormais considérée par reaction
antipositiviste comme la recherche des valeurs, des normes et des idéologies
non juridiques sous-jacentes à l’apparente neutralité du droit. Bien que cette
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double conception continue de recueillir les surfrages des uns et des autres, de
façon tranchée une définition médiane considère que «la théorie générale du
droit a pour objet de saisir le phénomène juridique par l’étude de sa raison
d’etre, des ses finalités, de ses conceptes fondamentaux, de sa mise en oeuvre de
ses instruments et de sa methode .En un mot comme en mille, la théorie générale
du droit étudie l’ordre juridique dans sa globalité à travers son «pourquoi» et son
«comment». C’est donc une construction intellectuelle, methodique et organisée
fondée sur l’observation et l’explication de divers systèmes juridiques et
destinées à definir les grands axes de la construction et de l’application du droit.
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juridique est l’étude critique du savoir juridique dont la vocation selon le Pr
CHRISTIAN ATYAS est de remettre en question le savoir juridique pour en
scruter la substance et en observer la porté. Elle est donc comme la philosophie
du droit plus orientée vers ce que devrait etre le droit mais à, partir du droit lui
meme et non de la philososphie( comme dans la philosophie du droit, que sur ce
qu’il est ).
Romy
constitue le moteur est d’avantage orientée vers le devoir etre du droit et
également objet de la reflexion philosophique sur le droit. Il en resulte en tout
état de cause qu’ embarasser simultanément la question de théorie générale du
droit, de philosophie et d’épistémologie du droit appliquées à l’objet n’a rien
d’une érésie. Bien au contraire, il s’agit d’ne appréhension du phénomène
juridique au travers d’une démarche intellectuelle avantagement complémentaire
et holistique.
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- claude Du pasquier, introduction à la théorie générale et à la philposophie
du droit, paris, Delachaux et niestlé, 6ème édition
Romy
-François AUST et Michel Van dekersherv, jallons pour une théorie
critique du droit, Bruxelle 1987.
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THEME DU SEMINAIRE : Les droits
fondamentaux
BIBLIOGRAPHIE
Romy
2012, 720 pages
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PLAN DU SEMINAIRE
Introduction
section 1 Les droits fondamentaux : Nouveau concept pour une réalité nouvelle ou concept
nouveau pour une réalité ancienne
Section 2 Les droits fondamentaux et les libertés publiques: Les critères de la distinction
Romy
Section 1 La consécration des droits fondamentaux:
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INTRODUCTION
Les droits fondementaux constituent assurément l’un des concepts les plus
retentissants et les plus foisement qu’a fait éclore la science juridique aucours
des dernières décenies. L’impact de leurs invasions est si fort au point de donner
naissance à tout une posture intellectuelle ou scientifique que les professeurs
Elise Carpentier et Jérome Tremeau ont qualifié de droit « Jus pan fondama
talisme » qui correspondait à l’attitude consistant à envisager le problème
juridique que sous le prisme des droits fondamentaux, que sous le rapport de la
fondementalité des droits seraient alors de l’avis d’une certaine doctrine, la
marque meme de la post modernité.
Bien qu’il soit aujourd’hui crédité d’une définition lexicale et doctrinale, les
critères et les controverses suscitées par le concept de droits fondamenataux
n’ont pas encore reçu de reponses unanimes ni d’arbitrage en terme de
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concorde. En effet du point de vu lexicologique , le vocabulaire juridique de
l’association henry capitant procédant à une définition par énumération ou par
illustration voit dans les droits fondamentaux « des droits proclamés comme tels
par diverses sources juridiques ( charte des nations unies , charte universelle
des droits de l’homme, la charte des droits fondamentaux de l’union européenne
)dont la notion varie de l’une à l’autre et en doctrine». Il s’agit ainsi d’un
ensemble hétérogène de véritables droits ( droits de vote, droit d’asile) et de
liberté ( liberté de penser), de véritables droit subjectifs (droit de propriété), de
multiples droits de créance (droit à l’éducation, à un tribunal impartial) de
principe (liberté, égalité, de droit de sureté ) et d’interdiction ( de peine de
torture, du travail forcé ou de l’esclavage). Comme on peut le constater, il s’agit
donc d’un mot valise, véritable foure-tout et le vocabulaire juridique précise
qu’ils sont parfois synonyme de droits de l’homme, droits universels, de droits
essentiels généralement consacrés par les constitutions et conventions
internationnales. Pour la doctrine et notament pour le proffesseur Etienne
Picart « les droits fondamentaux sont des droits essentiels pour fonder et
déterminer plus ou moins directement les grandes structures de l’ordre
juridique tout entier en ses catégories dans lesquelles et par lesquelles, ils
cherchent à se donner ainsi les moyens multiples de leurs garanties et de leur
réalisations».
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Quoique pleine d’enseignements à plusieurs égards, les définitions qui précèdent
n’appaisent pas toutes les inquiétudes à propos des droits fondamentaux. Le
premier débat est rationnel ou conceptuel. Il souleve l’interrogation de savoir si
les droits fondamentaux sont une notion ou un concept nouveau ou s’il ne s’agit
que d’une nouvelle réalité bien connu et simplement rendue par une appelation
renovée. A supposer cette question réglé, on s’interroge sur le processus qui a
conduit à l’emergence des droits fondamentaux, sur le statut qui leur est rerservé
dans le système juridique contemporain et enfin sur le mécanisme de protection
dont ils font l’objet.
Romy
Le débat porte essentiellement sur le point de savoir si les droits fondamentaux
sont autres choses que les droits de l’homme et les libertées publiques qui
étaient bien connus dans les droits positifs avant qu’on ne les adjoignent
l’adjectif « fondamental » et surtout qu’apporte cet adjectif. Une fois cette
question réglée, il y’aura alors lieu de distinguer les droits fondamentaux des
libertées publiques d’une part et d’autre part de mettre en évidence les critères
qui permettent de les reconaitre ou de les identifier.
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droit et liberté publics semblent oter tout intéret à la reflexion spécifique sur les
droits fondamenatux dans la mésure où les termes droit et libertés sont des lieux
communs pour les juristes car largement consacrés dans le language juridique. Il
semble simplement qu’en ce qui les concerne le plus important est de coupler
droit et liberté et comme le souligne la doctrine , la copule «et» n’a pas une
valeur énumérative. Elle énonce plutot l’inclination naturelle des droits et
libertés à ceux conjugué. En effet, les droits sont des libertés strictement
préorientées ou prédéterminées. Leur contenu n’est ni variable, ni négociable au
gré de la volonté des individu. On peut l’illustrer à partir de l’exemple du droit
au travail: On peut discuter la possibilité pour l’Etat de fournir le travail et non
le devoir strict dont l’objet est l’emploi; en d’autres termes , si l’on peut
discuter le travail à fournir, on ne peut contester le droit de chacun à pouvoir
travailler avec en arriere plan la liberté de pouvoir travailler. Cet exemple
illustre bien que les libertés sont des droits largement orientés de tel sorte que
leur titulaire au sein de cette zone prédéterminée ou préfixée possède une
capacité d’autodétermination.
Il résulte de ce qui précède que l’unique différence qui subsiste entre les droits et
les libertés découlent de leur dégré initial de préorientation en ce sens qu’une
liberté est mons préorientée qu’un droit. Le titulaire d’une liberté peut en user
plus largement, c’est à dire mieux définir lui meme par sa propre volonté
l’orientation finale de ce qui deviendra une fois l’acte de volonté posé, un
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véritable droit.
Pour les auteurs opposés à l’assimililation des droits fondamentaux aux libertés
libertés publiques , ils partent de l’idée que les mots ne sont jamais neutres et
constatent la recurence de l’emploi de l’expresssion «droit fondamendal» en
droit. Ils avancent alors l’idée que les droits fondamentaux forment bien une
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catégorie juridique spécifique . Ils notent en premier lieu que si l’on essaye de
situer les droits fondamentaux dans la hierachie des normes , on s’aperçoit qu’ils
se retouvent dans cette structure normative à peu près partout et aucune norme
ne peut en rendre compte ni exhaustivement, ni intégralement. Alors que de
prime abord les droits fondamentaux ne devraient résidés que dans la norme
fondamentale qui est la constitution.Poussant à l’extreme cette logique, le
professeur Picard Etienne non sans quelques Jusnaturaliste considère alors que
les droits fondamentaux seraient une catégorie hors norme d’une part aucune
norme n’épouse la fondamentalité car celle-ci sera à la fois supra nationale (
ordre(s) juridique(s) international, régionaux, communautaires) et
infraconstitutionnel procédant d’une distinction entre logique substancielle et
formelle en matière de fondamantalité. La logique est substancielle lorsque
c’est le caractère fondamental ou essentiel du droit qui fonde sa
constitutionnalité. La logique est formelle lorque c’est le caractère
constitutionnel du droit qui fonde sa fondamentalité. D’autre part, la
fondamentalité ne s’épuise dans aucune norme formelle car elle peut etre intra
normative ou extra normative par le truchement des catégories normatives telle
que l’ordre pûblic, les principes généraux de droit etc...
Au total, l’idée maitresse est que la catégorie des droits fondamentaux renvoie à
tous les droits qui apparaissent suffisament essentiel au jurislateur s’avère
succeptible deprévaloir contre toute auitres prétentions qui pouraient s’y
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opposer. Cette catégorie est succeptible d’accueillir toutes soortes de droit
quelques soit leur objet, leur titulaire, leurs source formelle. Mais ils se
signalent tous par l’effet de prévalence qui s’attache à leur qualifification de
«fondamental» par le législateur ou par le juge et cet effet de prévalence peut
etre in dépendant de la source normative formelle sur laquelle repose le droit.
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d’un changement de dénomination», sans prétendre l’exaustivité , il est possible
de mettre en évidence, d’identifier trois (03) domaines potentiellement affectés
par l’usage de la dénomination «droit et libertés fondamentales» en lieu et place
de celle de «libertés publiques».
-Il s’agit premièrement du domaine des sujets des droits et libetés
fondamentales
- Il s’agit enfin de leur objet meme si cet aspect n’appelle pas le développement
particulier dans mésure où la définition lexicale donnée au droits fondamentaux
par le vocabulaire juridique montre bien que objet peut recouper celui des
libertés publiques.
Les sujets des libertés publiques sont-ils les meme que ceux des droits et libertés
fondamentaux? A la vérité, les auteurs ne se sont pas toujours intéressés à cette
question. Mais sur un plan lexical, contrairement à l’expression «droit de
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l’homme», celle des libertés et de droit fondamentaux ont en commun de ne pas
se referer directement à l’homme . Cette dépersonnalisation a favorisé une pensé
de la titularité des droits fondamentaux en faveur d’entités qui dépassent la
singularité humaine pour favoriser et épouser d’autres catégories à l’instar des
communautés, des groupes d’intérets des personnes morales ou d’autres entités
immatérielles telle que les générations futures voir non humaines tel que les
animaux.
Romy
L’univers conceptuelle des droits de l’homme invite à penser le sujet à partir
du couple universalisme-individualisme. L’homme des droits de l’homme
est d’abord un individu qui s’émancipe de l’emprise de la société. Les droits
qui lui sont reconnus ont pour fondement l’universalité du genre humain.
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Paragraphe 2 : Les valeurs juridiques des droits fondamentaux
Elle est tributaire de leur niveau hiérachique dans la piyramide des normes
juridiques. En effet le critère du niveau hiérachique de reconnaissance des droits
fondamentaux occupe une place centrale dans la distinction entre le’s notions de
libertés publiques et droits fondamenataux. A l’exception de quelques auteurs à
l’instar d’ETIENNE PICARD pour qui la fondamentalité d’un droit ne s’épuise
pas dans le droit positif et n’est pas réductible au constitutionnel. La plupart des
auteurs qui font la promotion des droits fondamentaux les identifie à leur niveau
constitutionnel souvent étendu à leur niveau international de reconnaissance et
de garantie. A l’inverse, les libertés publiques ne renveraient qu’à un regime
légal;autrement dire leur regime juridique est entièrement déterminé par la loi.
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Section 3: Les droits fondamentaux: Critères d’identification
En premier lieu, le droit est fondamental en raison du sujet de droit qui est
ici «L’homme». Selon cette conception, les droits sont fondamentaux
parcequ’ils sont inhérents à l’homme en tant qu’il est homme fondement de
tout les droits. Les droits fondamentaux s’appliqueraient alors à tous les
hommes au sein d’un ordre juridique qu’il soit étranger ou citoyen. Ils sont
necessaires à l’épanouissement individuel, à la dignité ou à l’identité de
l’homme dans la société et à ce titre ils sont opposables aux pouvoirs
publiques car dit-on, dans un Etat de droit, l’Etat n’a pas tout les droits.
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En troisième lieu, les droits sont fondementaux en raison d’une fonction
d’identité et de cohérence du système juridique. Les droits fondamentaux
sont selon cette conception , ceux sans lesquels un système juridique perdrait
non seulement sa cohérence, son mode de fonctionnement mais surtout son
existence spécifique ou son identité. Ainsi par exemple, on ne concevrait pas
le système juridique d’un Etat dit de droit sans consécration et sans garantie
des droits fondamentaux.
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Chapitre 2: Les droits fondamentaux: Processus d’émergence
Romy
Paragraphe 1: L’apport du christianisme
Cet apport est double.
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perçoit une idée plus générale qui est la necessité de la limite de toute
puissance étape.
Cette école prolonge la théorie du droit naturel isssue de la pensée antique et qui
a pris tout son relief avec SAINT THOMAS D’AQUIN. La théorie du droit
naturel affirme qu’il existe un droit antérieur à la formation de l’Etat c’est à dire
un corps de règle que la raison peut découvrir en analysant la nature de l’homme
telle que Dieu l’a créé. Ce droit d’essence divin s’impose dès lors au pouvoir
qui doit le respecter. Les règles édictées par l’autorité publique et qui forment le
droit positif tiennent tiennent leur force obligatoire de leur conformité au droit
naturel, elles la perdent si elles s’en écartent. Cette théorie du droit naturel a eu
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un grand retentissement. Sa concep^tion connait son apogé au moyen age avec
les auteurs tels que GROTIUS et PUFENDORF. GROTIUS dans son livre
«Les sujets de la guerre et de la paix» paru en 1924 sépare le droit naturel de
son fondement réligieux. Pour lui , le droit naturel est connaissable en dehors de
toutes référence à un principe surnaturel, Il est connaissable par la raison. De
par ce rationnalisme , GROTIUS se rappproche de RENE DESCARTES.
Thomas Hobbes dans son ouvrage, le «Le Leviathan» paru en 1651 soutient
que l’Etat de nature n’engendre qu’une intolérable anarchie; La liberté ne
profite qu’aux forts, On connait d ailleurs la formule « l’homme est un loup
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pour l’homme» ou encore, ainsi qu’écrivait MAX STIRMER «Tout les
poissons ont le droit de nager mais les plus gros ont le droit de manger les
plus petits», le contrat social est alors nécessaire pour echaper à ce chaos.
Pour Thomas hobbes, les hommes en créant ainsi un pouvoir n’ont pas
soustraits une parcelle de leur liberté originaire, ils se sont entièrement livrés
au pouvoir pour survivre. Le contrat social fonde donc une aliénation totale
et un pouvoir totalitaire qui symbolise le léviathan c’est à dire le monstre
biblique. Comme on peut le contater avec Thomas Hobbes, la doctrine du
contrat social débouche sur la justification de l’absolutisme ou du
totalitarisme.
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L’objet du contrat social est de faire le départ ou la démarquation entre ce
que l’homme se reserve de sa liberté originaire et ce qu’il livre à l’autorité
du pouvoir social créé par le contrat. Ainsi apparait l’idée que l’homme tient
de la nature des droits fondamentaux qu’il conserve en vertu du contrat
social au sein de la société et qui sont opposables au pouvoir.
JEAN JACQUES ROUSSEAU se situe dans la meme lignée que JOHN LOCK.
On constate d’ailleurs que c’est lui qui marquera le plus la déclaration des droits
de l’homme et du citoyen de 1789 dès la première page de son ouvrage du
contrat social. Il écrit que l’homme nait libre, formule que reprendra expressis
verbis (expressement). ROUSSEAU part du postulat fondamentum de l’école
du droit de la nature et des gens. Il soutient que l’homme a vécu dans un état de
nature, état dans lequel il est né libre par ailleurs, il a conclu un contrat social
qui fonde la société. Mais au contrat social tel que conçu par JOHN LOCKE,
ROUSSEAU reproche de mutiler la liberté intégrale qui caractérisait l’homme
dans l’etat de nature. Son ambition est alors de déplacer la cote mal taillée entre
pouvoir social et liberté dont se contenait LOCK et de construire une société
dans laquelle l’homme retrouverait la pleine liberté de l’état de nature. Il pense y
parvenir en donnant au pouvoir inhérent à la société une assise telle que qu’il lui
soit impossible de devenir oppressif à l’opposition traditionnelle entre pouvoir et
liberté, il entend substituer une synthèse reconciliant liberté et pouvoir. Il faut
pour cela soutient-il que les hommes au sein de la société se retrouvent égaux
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comme ils étaient dan l’état de nature. Dans cette société d’égaux et d’égalité, le
pouvoir se trouve dans la volonté générale. Au contrat social les hommes ont
décidé de se soumettre à la volonté générale en lui obéissant , chacun fait ce
qu’il a choisit de faire et ainsi qu’à lui meme. Il demeure donc libre.
Ces doctrines ont largement inspirée les différentes déclaration des droit de
l’homme notament la déclaration américaine de virginie de 1776, la déclaration
française du 27 Aout 1789 dont les thèmes majeurs sont:
- La liberté;
Romy
droit naturel.
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A travers cette évolution se dégage quelques grandes lignes:
Une permanence des droits fondamentaux. Elle s’affine dans la finalité
assignée à la société à savoir que le but de toute organisation collective est
de servir l’homme.
Les changements: Ils affectent tous les éléments de la conception initiale
desdroits de l’homme: Leurs titulaires, objets, leurs étendus, leurs fondement
idéologiques...S’agissant des titulaires, les déclarations initiales
reconnaissaient des droits àl’homme considéré abstraitement et à lui seul.
L’évolution montre un changement sur ce point de vue. Les textes récents
parlent plus volontier de la personne que de l’individu, ce qui a deux
signification. Il s’agit:
premièrement d’un recours à la philosophie personnaliste qui refuse de
concevoir les rapports de l’homme avec la société sur la base d’un
antagonisme radical comme le faisait l’individualisme de 1789. La notion de
personne exprime l’impossibilité de penser l’homme en dehors des groupes
politiques auxquels il est intégré.
Romy
Il s’agit deuxièmement de la prise en compte des aspects concrets de la
condition humaine et de la reconnaissance des droits propres à ceux qui
vivent tel ou tel aspect; c’est l’apprution des droits catégoriels tels les droits
des travailleurs, des femmes, les enfants . Par ailleurs on note également la
reconnaissance des droits non plus aux personnes seulement mais à certains
groupes, on parle des droits collectifs.
S’agissant de l’objet des droits, dans les déclarations initiales, on retrouve
essentiellement des limitations imposées au pouvoir afin d’assurer le jeu des
libertés fondamentales. Ces droits de la première génération sont des droits
libertés ou «droit de». A leur suite vont emerger les droits créances ou «droit à».
L’idée générale ici est que les citoyens en droit d’attendre du pouvoir la
satifaction de ceux leurs droits fondamentaux que ne peut assurer le jeu des
libertés.
En ce qui concerne l’étendue des droits fondamenataux, les droits de 1789 ne
sont pas des droits absolus en ce sens qu’ils n’ont pas d’autres limites que le
droit égal d’autrui. L’homme, l’homme en use comme bon lui semble mais en
réalité il ne s’agit qu’une vue de l’esprit car dans les réalités de la vie sociale, il
peut y avoir un bon ou un mauvais usage des droits. La théorie de JOSSERAND
de sa fonction sociologique du droit et de la notion d’abus de droit traduisent au
plan juridique une prise de conscience d’où la tendance de nos jours à limiter les
libertés en leur assignant un but ou à conttroler l’usage que l’on fait des droits
pour voir s’il est conforme au but assigné ou à sa fonction sociale, l’exemple du
droit de la propriété en est une illustration.
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Paragraphe 4: L’actualité des droits fondamentaux
Elle peut etre appréhendé aujourd’hui tant sur le plan pratique qque sur le plan
théorique. Au plan pratique d’abord, l’actualité des droits fondamentaux est
dominée par une double contradiction. Il s’agit d’une part de l’universalité de la
reconnaissance et de la relative inéfficacité des droits fondamentaux. Il s’agit
d’autres part de leur politisation et de leur dépolitisation.
Sur la première contradiction, les droits fondamentaux définissent aujourd’hui
une sorte de morale officielle commune à la quasi totalité des Etats. Mais à la
reconnaissance par les textes fait échos une reconnaissance dans les faits, autant
dire que la bataille pour l’effectivité des droits fondamentaux est loin d’etre
gagné.
Sur la 2nd contradiction; l’un des signes les plus net de l’importance prise par les
droits fondamentaux dans l’opinion mondiale est leur entrée dans le jeu de la
politique internationale; cela s’illustre par exemple par la question de la
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conditionalité de l’aide au développement lié à l’existance des droits
fondamentaux. Si cette évolution constitue un progrès on peut craindre une
politisation du problème. Pour que les droits fondamentaux progressent
véritablement, ils doivent transcender le jeu politique sur le plan de la théorie.
Les choses sont dominées par la reflexion sur la place des droits fondamentaux
dans les engagements et conflits dont dépend l’avenir.Il s’agit dans le
foisonnement des droits fondamentaux de notre temps, d’assurer à cette théorie
une cohérence et un caractère opérationnel qui d’une certaine manière sont
tributaires des postulats de base des droits fondamentaux.
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A- La démocratie politique
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la cité un moyen au service de la liberté de chacun d’eux. La démocratie n’est
alors en quelques sortes que la servante de la liberté. Et c’est bien là le sens de
la démocratie à partir de la fin du 19ème siècle, c’est à dire la consolidation des
droits fondamentaux qui devient à la fois le principe, le but et la limite de la
démocratie. Autrement dit, depuis l’avènement des droits fondamentaux, la
démocratie liberale ne se conçoit pa ssans l’exercice des des libertés
C- La loi
Le statut positif des libertés pose le probnlème des institution de la démocratie
liberale; la séparation des pouvoir a pour frein de proteger la liberté contre les
riques auxquels l’expose la concentration de toutes les prérogatives de la
puissance publique au profit d’un meme organe.
Dans le problème du statut positif des libertés, le débat se concentre autour de
la compétence législative. En effet la loi dans la conception de la démocratie
libérale est l’expression de la volonté générale émanant directement du peuple(
reférendum) ou d’une assemblée qu’il represente. Cette origine démocratique
de la loi fonde la confiance que la tradition libérale met en elle, puisque les
citoyens en sont en quelques sortes des coauteurs. De plus la loi est votée au
terme d’un débat public qui a permis à toutes les tendances de s’exprimer.
Enfin, dans la conception libérale, 02 caractères essentiels définissent la loi, il
s’agit de sa généralité et sa non retroactivité. Cette confiance libérale en la loi
connait aujourd’hui une certaine regression du notament à l’affaiblissement du
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parlement et à la monté de l’exécutif de tel sorte que la question du
développement des divers formes de controles devient une question principale.
En d’autres termes la question traditionnelle de la confiance en la loi se
transforme en la question nouvelle du développement des divers formes de
controles qui tendent à vérifier la méconnaisance par le législateur des
dispositions constitutionnelles ou des conventions internationales garantissant
les libertés et les droits fondamentaux car aujourd’hui dans Etat de droit, la loi
elle meme n’a plus ou pas tout les droits.
D- Le juge
Le juge dans la conception libérale est caractérisé essentiellement par son
indépendance vis à vis du pouvoir. Cela suscite 03 objets de discussion.
La première concerne le statut du juge: La valeur libérale de son
intervention tient avant tout au caractère de son activité juridictionnelle. Le
juge a pour mission de dire le droit pour rendre la justice. Le passage de la
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règle de droit à la décision juridictionnelle suppose donc chez le juge un
pouvoir d’interpretation voir de création et un pouvoir d’appreciation des
faits, d’où la necessité d’un statut du juge qui, le soustayant à d’éventuelles
pressions le laisse maitre de décider selon sa conscience, mieux selon son
intime conviction. A Son statut indépendant doit donc se combiner un etat
d’esprit d’impartialité car comme on l’a écrit, le juge est un homme
ordinaire qui remplit une fonction extraordinaire et il doit etre de lui
comme de la femme de César c’est à dire au dessus de tout soupçon.
Ensuite la condition de l’action du juge qui postule que la confiance en son
intervention suppose que d’autres facteurs soient remplis. C’est tout
l’enjeux de la sécurité juridique des justiciables. Ainsi, l’actionj du juge
s’exerce selon une procédure déterminée qui implique la publicité des
débats, la possibilité pour les partis de présenter l’ensemble de leurs
arguments , le respect des droits de la défense, les voies de recours pour
palier les riques.
Enfin les juridictions exceptionnelles qui présentent le risque qu’en les
créant, le pouvoir prive les justiciables des garanties attachées à
l’intervention des juridictions ordinaires. Les juridictions d’exception se
distinguent le plus souvent par leur caractère provisoire, par leur
composition hétéroclite (magistrat et personnel extra judiciaire) ainsi que par
la procédure suivie qui en générale réduit les garanties que le droit commun
assure à l’accusé et va parfois jusqu’à exclure les voies de recours.
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Paragraphe 2: Les Synthèse des postulats
Il s’agira ici d’essayer de dégager l’influence des droits fondamentaux dans les
differentes branches du droit. De ce point de vue, notons d’abord que la
transposition des droits fondamentaux dans les différentes branches du droit
signifie d’abord que leurs fonctions consistent à poser des bornes opposables à
tous et en tout domaine. Avant d’etre un moyen, les droits fondamentaux sont
donc un idéal ou une référence ou encore une instance de régulation au service
de la dignité humaine. Ensuite leur influence va plus loin encore et ouvre des
perspectives interessantes pour la construction de l’humanité. En effet, au-delà
des droits de l’homme, se pose désormais la question des droits de l’homme et
au fond l’humanité de l’humain.
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On peut les regrouper autour de deux (02) grandes idées à savoir l’émergence
de la gouvernance juridique d’une part et d’autre part le renforcement de la
sécurité juridique des citoyens .
S’agissant d’abord de l’émergence de la gouvernance juridique, les droits
fondamentaux ont entrainé une conception nouvelle de la gouvernance. Celle-ci
se caractérise essentiellement par une refondation de l’Etat de droit. L’Etat de
droit constitue aujourd’hui l’un des plus grands acquis des sociétés modernes
parcequ’il rassemble en son sein et structures les plus grands progrès de
l’humanité qui sans lui seraient restés dispersés tel une trainé de poudre au fil de
l’histoire: Le suffrage universel, la hierachie des normes, la soumission de
l’Etat au droit par autolimitation, selon RAYMOND CARRE DE
MALBERG ou par hétérolimitation selon LEON DUGUIT.
Relativement à la refondation de l’Etat de droit, les droits fondamentaux ont
permis d’aboutir aujourd’hui à un triple mouvement:
Le dépassement de la conception formelle de l’Etat de droit
Le passage à une conception substancielle de l’Etat de droit
La conception de l’Etat de droit fondé sur un renouvellement de démocratie
et de la gouvernance.
Sur le dépassement formelle de la conception de l’Etat de droit, il faut se
rappeler la conception classique de l’Etat de droit où cette notion signifie la
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soumission de l’Etat au droit c’est à dire que l’Etat agit uniquement dans la
forme juridique au moyen du droit, mais on perçoit tout de suite les limites de
cette théorie ainsi que l’illustre les régimes totalitaires dont les dirigeant
obéissent pourtant au droit.
Sur le passage d’une conception substancielle de l’Etat de droit, est
désormais priviligié la protection des drpoits fondamentaux par rapport aux
risques d’arbitraire de l’Etat. C’est cela qui justifie la tendance moderne à la
constitutionalisation des droits fondamentaux, à leur élargissement et meme à
leur création prétorienne.
Sur la conception actuelle de l’Etat de droit enfin avec droits fondamentaux,
on arrive à cette conception que leur protection est la finalité de l’Etat de droit.
Les droits fondamentaux enrichissent aussi la conception classique de l’Etat de
droit et la démocratie libérale n’apparait que comme une technique de leur
garantie .
S’agissant ensuite du renforcement de la sécurité juridique des citoyens, 02
principales retombés peuvent etre mise en l’évidence.
Romy 1- Le droit à la justice
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l’égard des partis.
Le droit à un juge impartial: L’impartialité renvoie à l’incompatibllité
avec la fonction de juge. 04 incopatibilités avec ce dernier sont désormais
arretés par le droit. Ne peut peut pa etre juge d’une affaire:
- Celui qui a décider de la faire juger
- Celui qui l’a instruite
- Celui qui l’a jugé
- Celui qui a donné antérieurement un avis sur cet affaire
Le droit à une justice loyale qui passe par le principe du contradictoire et le
principe de publicité des débats et du jugement.
Le droit à une justice de qualité dominé par 02 grands principes à savoir ,
le principe du procès équitable et le principe du procès dans un délai
raisonnable.
Romy
2- La sécurité des droits des citoyens
La sécurité juridique des droits entraine le strict respect des droits consentis par
la puissance publique. Ces garanties peuvent etre scindées en deux (02). Il s’agit
d’une part des principes fondamentaux notament le principe de la légalité
dans sa conception moderne avec ses différents corolaires, ainsi que le principe
de la non retroactivité des lois pénales plus sévères, celui la retroactivité des
loi pénales plus douces, celui de la necessité des peines auquel on ajoute celui
de leur proportionalité et enfin celui de la présomption d’innocence.
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fine de l’éthique des droits fondamentaux:
Premièrement, il s’agit de respecter l’humanité de l’homme à travers
l’invention et le développement du concept de dignité humaine.
Il s’agit ensuite de respecter l’intéret de l’humanité tout entière pour sauver
l’humanité de l’homme. A cet égard, 03 espoirs peuvent etre déduites:
- Le premier est relatif au changement radical qu’apporte le droit international
humanitaire qui permet aujourd’hui d’intervenir partout où l’humanité de
l’humain est ménacé sans qu’on puisse parler d’ingérence comme par le passé.
- Il s’agit ensuite de l’avènement de la cours pénale internationale, chargé de
juger les grands crimes qui portent atteinte à la dignité humaine et à l’humanité.
- Il s’agit enfin de l’émergence et du foisonnement de nouveaux droits ( droits à
l’environnement sain, droit à la protection des générations futures...) qui mettent
en relief tout ce qui appartient à l’humanité.
Romy
Chapitre 3: Les droits fondamentaux: Le statut juridique
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