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THEORIE GENERALE Du Droit M2 - Promo 2

Séminaire théorie générale du droit

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UNIVERSITE D’EBOLOWA

FACULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ET POLITIQUE


Année académique 2023-2024

SEMINAIRE DE :
THEORIE GENERALE, EPISTEMOLOGIE
ET PHILOSOPHIE DU DROIT
Master 2- Recherche

Pr ZAMBO ZAMBO Dominique Junior

Romy
Agrégé de droit privé et des sciences criminelles

Introduction générale

L’intitulé de ce cours suscite à premiere vu, surprise et étonnement. Ce


sentiment resulte du fait qu’il atele de manière inattendu trois (03) disciplines
que la doctrine autorise, distingue rigoureusempent et semble vouloir en donner
un esposé systématique. Il s’agit de la théorie générale du droit , de la
philosophie du droit et de l’epistemologie du droit.

Bien que distinctes, on remarque de prime abord que les trois disciplines ont un
objet unique à savoir le droit. On sait que ce droit peut etre doublement entendu
selon qu’on le conçoit du point de vu de son objet ou du point de vu de ses
sujets.Objectivement parlant, le droit est défini comme une discipline
normative destinée à l’ediction des règles de conduites et à l’organisation de
rapports sociaux. Du point de vu de ses sujets, le droit est envisagé comme une
prérogative ou un avantage reconnu à un individu et donc celui ci peut se
prévaloir dans ses rapports avec les autres en invoquant s’il y’a lieu l’aide des
autorités publiques.

1
Centré sur cet objectif commun qu’est le droit, les trois disciplines s’ouvrent
cependant sur sur des perspectives spécifiques . S’agissant d’abord dela theorie
générale du droit, la conception que l’on fait a aujourd’hui est le fruit d’une
évolution.On considère historiquement que la théorie générale du droit a
émergé et s’est développé à la suite des sciences positives à la fin du 19 ème
siècle.Elle fut d’abord conçu comme le moyen de dépasser la simple description
du droit tout en se dégageant des théories des droits naturel.

L’ idée structurant ici était que le droit pouvait constituer un objet scientifique,
positif c’est à dire susceptible d’etre décrit tel qu’il est non tel qu’il devrait
etre.Au lendemain de la 2ème guerre mondiale et pour conjurer pour toujours
(ad vitam eternal) les attrocités commises par les nazis dont ils se défendaient en
invoquant le respect du droit du troisième Reich , le sens de la theorie générale
du droit connu une evolution.Elle fut désormais considérée par reaction
antipositiviste comme la recherche des valeurs, des normes et des idéologies
non juridiques sous-jacentes à l’apparente neutralité du droit. Bien que cette

Romy
double conception continue de recueillir les surfrages des uns et des autres, de
façon tranchée une définition médiane considère que «la théorie générale du
droit a pour objet de saisir le phénomène juridique par l’étude de sa raison
d’etre, des ses finalités, de ses conceptes fondamentaux, de sa mise en oeuvre de
ses instruments et de sa methode .En un mot comme en mille, la théorie générale
du droit étudie l’ordre juridique dans sa globalité à travers son «pourquoi» et son
«comment». C’est donc une construction intellectuelle, methodique et organisée
fondée sur l’observation et l’explication de divers systèmes juridiques et
destinées à definir les grands axes de la construction et de l’application du droit.

S’agissant ensuite de la philosophie du droit, elle est conçue comme une


metaphysique juridique en ce sens qu’elle est plus de philosophie que du droit
car son but est de dépouiller le droit de son appareil technique pour mieux en
atteindre le sens afin d’en découvrir la signification philosophique ou
metajuridique. En d’autres termes, alors que la Théorie générale du droit
cherche à l’utiliser tel qu’il est, la philosophie du droit ambitionne de le servir
tel qu’il devrait etre. Certains auteurs préfèrent à son propos parler de
philosophie sur le droit car elle part de la philosophie pour sublimer le
juridique en metaphysique.

S’agissant enfin de l’epistemologie du droit, la doctrine enseigne peu ou prou


qu’elle est une étude critique des principes , des postulats , des methodes et des
resultats de la connaissance du droit. En d’autres termes , l’epistemologie

2
juridique est l’étude critique du savoir juridique dont la vocation selon le Pr
CHRISTIAN ATYAS est de remettre en question le savoir juridique pour en
scruter la substance et en observer la porté. Elle est donc comme la philosophie
du droit plus orientée vers ce que devrait etre le droit mais à, partir du droit lui
meme et non de la philososphie( comme dans la philosophie du droit, que sur ce
qu’il est ).

A bien considerer la définition qui vient d’etre posée en revue, on entrevoit


presqu’intuitivement des passerelles entre la théorie générale du droit, la
philosophie du droit et l’epistémologie juridique qui partagent ensemble
l’abstraction, la complexité et l’austerité ses questions abordéées. Par ailleurs, la
théorie générale du droit et la philososphie du droit tentent de comprendre ce
qu’est le droit, à quoi il se reconnait? quels sont ses buts et ses fondements?
Celle là le faisantà partir du droit et celle-ci àpartir de la philosophie.

L’épistémologie juridique pour sa part poursuivrait un but similaire à celui de la


philosophie du droit dans la mésure où l’étude critique du savoir juridique qui en

Romy
constitue le moteur est d’avantage orientée vers le devoir etre du droit et
également objet de la reflexion philosophique sur le droit. Il en resulte en tout
état de cause qu’ embarasser simultanément la question de théorie générale du
droit, de philosophie et d’épistémologie du droit appliquées à l’objet n’a rien
d’une érésie. Bien au contraire, il s’agit d’ne appréhension du phénomène
juridique au travers d’une démarche intellectuelle avantagement complémentaire
et holistique.

Toutefois, le format du cours ne permettant pas d’aborder les différentes


questions au centre des disciplines sous revue, les lectures personnelles de
l’étudiant lui permettront de les approdfondir. A ces titres, l’étudiant consultera
avec profit:

- Jean louis bergel, théorie générale du droit , Paris, Dalloz

-Paul roubier ,théorie générale du droit ,Paris, ciré,1951


-Jean Dabin, théorie générale du droit, Bruxelle, brulyant, 2e édit, 1953
-Hans Kelsen, théorie pure du droit , Paris, Dalloz 1962, traduction Charles
Eisenmann.
Nb: Pour completer lire : Michel Tromper, reflexion critique,

3
- claude Du pasquier, introduction à la théorie générale et à la philposophie
du droit, paris, Delachaux et niestlé, 6ème édition

-Eric Millard, Théorie générale de droit, paris Dalloz, 2006

- Michel villey, philosophie du droit, Paris, Dalloz, 2001

- Bruno oppetit, Philososphie de droit, Paris, Dalloz

-Pierre Pescator, Introduction générale à la science du droit , Luxembourg,


1960, mis à jour 1978

-Christian ATTIAS, Philosophie du droit , Paris, PUF,collection Themis

-Christioan ATIAS, Epistémologie du droit, Paris, PUF,

-Christian ATIAS, Epistémologie du droit, Paris, PUF, collection «que sais-


je».

Romy
-François AUST et Michel Van dekersherv, jallons pour une théorie
critique du droit, Bruxelle 1987.

Notre seminaire portera particulièrement sur le thème «Les droits


fondamentaux»

4
THEME DU SEMINAIRE : Les droits
fondamentaux

BIBLIOGRAPHIE

- Rémy Cabrillac (dire), liberté et droit fondementaux, Paris, Dalloz, 13ème


édit, 2013, 1001 Pages.

- X. Bioy, droits fondementaux et Libertés publiques, Paris, LGDJ, 3è édit,


2014, 814 pages.

-Louis favoreux et autres, droits et liberté fondamantaux, Paris, Dalloz, 6è édit

Romy
2012, 720 pages

-H. Oberdorff, «Droit de l’homme et libetés fondementaux», Paris , LGDJ,


2013, 576 pages
-Adolphe MINKOA SHE , Droit de droit pénal au cameroun, Paris, économica
1999, 320 pages
-Etienne Picart « l’emergence des droits fondementaux en france» ( actualité
juridique droit administratif) (AJDA), 1998.
- Véronique champelil- desplats «La notion de droits fondamentaux et le droit
constitutionnel français», Dalloz, 1995, chronique, 323 pages
- véronique champeil-desplats, «Des libertés publiques aux droits aux droits
fondementaux: Effets et enjeux d’un changement de dénomination, Jus
politicum, N°5, 2010
-Patrick vacheman « l’importation en france de la notion de droits
fondementaux», revue universelle des droits de l’homme, 2004, vol 16, N° 1 à 4.
- Dominique Junior ZAMBO ZAMBO, «protection des droits fondamentaux et
droit à la juridictio-constitutionnelle au cameroun: continuité et rupture», la
revue des droits de l’homme, 2004, vol 15, 2019

5
PLAN DU SEMINAIRE

Introduction

chapitre 1 Les droits fondamentaux: Débat autour d’un concept

section 1 Les droits fondamentaux : Nouveau concept pour une réalité nouvelle ou concept
nouveau pour une réalité ancienne

Section 2 Les droits fondamentaux et les libertés publiques: Les critères de la distinction

Section 3 Les droits fondamentaux: Les critères d’identification

chapitre 2 Les droits fondamentaux : Processus d’émergence


Section 1 Les appports à l’émergence des droits fondamentaux

Section 2 Les postulats de base des droits fondamentaux

Chapitre 3 Les droits fondamentaux : statut juridique

Romy
Section 1 La consécration des droits fondamentaux:

Section 2 La classification des droits fondamentaux

Chapitre 4 Les droits fondamentaux: Enjeux d’une protection


Section 1 Le problème de l’intangibilité des droits fondamentaux

Section 2 La protection des droits fondamentaux

6
INTRODUCTION

Les droits fondementaux constituent assurément l’un des concepts les plus
retentissants et les plus foisement qu’a fait éclore la science juridique aucours
des dernières décenies. L’impact de leurs invasions est si fort au point de donner
naissance à tout une posture intellectuelle ou scientifique que les professeurs
Elise Carpentier et Jérome Tremeau ont qualifié de droit « Jus pan fondama
talisme » qui correspondait à l’attitude consistant à envisager le problème
juridique que sous le prisme des droits fondamentaux, que sous le rapport de la
fondementalité des droits seraient alors de l’avis d’une certaine doctrine, la
marque meme de la post modernité.

Bien qu’il soit aujourd’hui crédité d’une définition lexicale et doctrinale, les
critères et les controverses suscitées par le concept de droits fondamenataux
n’ont pas encore reçu de reponses unanimes ni d’arbitrage en terme de

Romy
concorde. En effet du point de vu lexicologique , le vocabulaire juridique de
l’association henry capitant procédant à une définition par énumération ou par
illustration voit dans les droits fondamentaux « des droits proclamés comme tels
par diverses sources juridiques ( charte des nations unies , charte universelle
des droits de l’homme, la charte des droits fondamentaux de l’union européenne
)dont la notion varie de l’une à l’autre et en doctrine». Il s’agit ainsi d’un
ensemble hétérogène de véritables droits ( droits de vote, droit d’asile) et de
liberté ( liberté de penser), de véritables droit subjectifs (droit de propriété), de
multiples droits de créance (droit à l’éducation, à un tribunal impartial) de
principe (liberté, égalité, de droit de sureté ) et d’interdiction ( de peine de
torture, du travail forcé ou de l’esclavage). Comme on peut le constater, il s’agit
donc d’un mot valise, véritable foure-tout et le vocabulaire juridique précise
qu’ils sont parfois synonyme de droits de l’homme, droits universels, de droits
essentiels généralement consacrés par les constitutions et conventions
internationnales. Pour la doctrine et notament pour le proffesseur Etienne
Picart « les droits fondamentaux sont des droits essentiels pour fonder et
déterminer plus ou moins directement les grandes structures de l’ordre
juridique tout entier en ses catégories dans lesquelles et par lesquelles, ils
cherchent à se donner ainsi les moyens multiples de leurs garanties et de leur
réalisations».

7
Quoique pleine d’enseignements à plusieurs égards, les définitions qui précèdent
n’appaisent pas toutes les inquiétudes à propos des droits fondamentaux. Le
premier débat est rationnel ou conceptuel. Il souleve l’interrogation de savoir si
les droits fondamentaux sont une notion ou un concept nouveau ou s’il ne s’agit
que d’une nouvelle réalité bien connu et simplement rendue par une appelation
renovée. A supposer cette question réglé, on s’interroge sur le processus qui a
conduit à l’emergence des droits fondamentaux, sur le statut qui leur est rerservé
dans le système juridique contemporain et enfin sur le mécanisme de protection
dont ils font l’objet.

Chapitre 1: Les Droits fondamentaux :Débat autour d’un


concept

Romy
Le débat porte essentiellement sur le point de savoir si les droits fondamentaux
sont autres choses que les droits de l’homme et les libertées publiques qui
étaient bien connus dans les droits positifs avant qu’on ne les adjoignent
l’adjectif « fondamental » et surtout qu’apporte cet adjectif. Une fois cette
question réglée, il y’aura alors lieu de distinguer les droits fondamentaux des
libertées publiques d’une part et d’autre part de mettre en évidence les critères
qui permettent de les reconaitre ou de les identifier.

Section 1: Les droits fondamentaux: nouveau concept pour une


réalité nouvelle, ou concept nouveau pour unre réalité ancienne

Si la question se pose c’est parceque la doctrine fait observer qu’un ordre


juridique ne produit pas fréquement de nouvelles catégories et qu’une
expression nouvelle n’entant pas necessairement désigner un objet inédit ou
inconnu. Cependant l’apparition d’un vocable jusqu’alors inutilisé tient sans
doute à ce que les plus anciens ne repondaient pas plus completement aux
besoins de l’ordre juridiques dans lequel le nouveau vocable apparait, et de fait
on remarque que la notion de droits fondamentaux inérente au paradigme de
8
l’état de droit et dont on situe l’origine en allemagne n’apparait dans la doctrine
francaise qu’aucours de la décenie de 70 où elle permettait de comparer les
droits positifs des systèmes juridiques au sein desquels la notion pourrait déja
présenter un importance. Son invasion s’accelère au cours des années 1970 car
on note que les cours des libertés publiques sont prénommé droits
fondamentaux et les titres des manuels ont suivies la meme évolution. On peut
alors etre tenté de considérer que ce qu’on nomme aujourd’hui droit
fondamentaux ne constituent rien d’autre que que ce que l’on désignait
antérieurement les «libertés publiques» ou «droits et libertés publiques». Il en
est d’autant plus que lorsque le conseil constitutionnel français utilise pour la
première fois l’adjectif «fondamentale» dans sa décision du N°81-132-DC du 16
janvier 1982. C’était pour qualifier les droits et libertés en matière de
nationalisation en affirmant notament le caractère fondamental du droit de
propriété. La haute juridiction va attribuer le meme qualificatif en 1984 à la
liberté de communication des pensées et des opinions qui se virent qualifier de
libertés fondamentales. Cette apparente concordance entre droit fondamental et

Romy
droit et liberté publics semblent oter tout intéret à la reflexion spécifique sur les
droits fondamenatux dans la mésure où les termes droit et libertés sont des lieux
communs pour les juristes car largement consacrés dans le language juridique. Il
semble simplement qu’en ce qui les concerne le plus important est de coupler
droit et liberté et comme le souligne la doctrine , la copule «et» n’a pas une
valeur énumérative. Elle énonce plutot l’inclination naturelle des droits et
libertés à ceux conjugué. En effet, les droits sont des libertés strictement
préorientées ou prédéterminées. Leur contenu n’est ni variable, ni négociable au
gré de la volonté des individu. On peut l’illustrer à partir de l’exemple du droit
au travail: On peut discuter la possibilité pour l’Etat de fournir le travail et non
le devoir strict dont l’objet est l’emploi; en d’autres termes , si l’on peut
discuter le travail à fournir, on ne peut contester le droit de chacun à pouvoir
travailler avec en arriere plan la liberté de pouvoir travailler. Cet exemple
illustre bien que les libertés sont des droits largement orientés de tel sorte que
leur titulaire au sein de cette zone prédéterminée ou préfixée possède une
capacité d’autodétermination.

Il résulte de ce qui précède que l’unique différence qui subsiste entre les droits et
les libertés découlent de leur dégré initial de préorientation en ce sens qu’une
liberté est mons préorientée qu’un droit. Le titulaire d’une liberté peut en user
plus largement, c’est à dire mieux définir lui meme par sa propre volonté
l’orientation finale de ce qui deviendra une fois l’acte de volonté posé, un

9
véritable droit.

En définitive donc dans l’expression «droits et libertés» se cachent deux droits:


L’un initial qui est avant tout usage de la liberté exigible erga omnes ( à
l’egard de tous) et l’autre finale apres usage de la liberté et qui est exigible à
l’égard d’une personne déterminée à savoir celle vis à vis de laquelle le
détenteur de la liberté en a fait usage.

Les concepts de «droit» et de «libertés» ainsi cernés conduisent à soulever une


interrogation. Doit-on conclure et retenir que les libertés publiques d’hier
constituent les droits fondamentaux d’aujourd’hui? La doctrine pour partie
au moins répond à cette question par la négative.

Pour les auteurs opposés à l’assimililation des droits fondamentaux aux libertés
libertés publiques , ils partent de l’idée que les mots ne sont jamais neutres et
constatent la recurence de l’emploi de l’expresssion «droit fondamendal» en
droit. Ils avancent alors l’idée que les droits fondamentaux forment bien une

Romy
catégorie juridique spécifique . Ils notent en premier lieu que si l’on essaye de
situer les droits fondamentaux dans la hierachie des normes , on s’aperçoit qu’ils
se retouvent dans cette structure normative à peu près partout et aucune norme
ne peut en rendre compte ni exhaustivement, ni intégralement. Alors que de
prime abord les droits fondamentaux ne devraient résidés que dans la norme
fondamentale qui est la constitution.Poussant à l’extreme cette logique, le
professeur Picard Etienne non sans quelques Jusnaturaliste considère alors que
les droits fondamentaux seraient une catégorie hors norme d’une part aucune
norme n’épouse la fondamentalité car celle-ci sera à la fois supra nationale (
ordre(s) juridique(s) international, régionaux, communautaires) et
infraconstitutionnel procédant d’une distinction entre logique substancielle et
formelle en matière de fondamantalité. La logique est substancielle lorsque
c’est le caractère fondamental ou essentiel du droit qui fonde sa
constitutionnalité. La logique est formelle lorque c’est le caractère
constitutionnel du droit qui fonde sa fondamentalité. D’autre part, la
fondamentalité ne s’épuise dans aucune norme formelle car elle peut etre intra
normative ou extra normative par le truchement des catégories normatives telle
que l’ordre pûblic, les principes généraux de droit etc...

Au total, l’idée maitresse est que la catégorie des droits fondamentaux renvoie à
tous les droits qui apparaissent suffisament essentiel au jurislateur s’avère
succeptible deprévaloir contre toute auitres prétentions qui pouraient s’y

10
opposer. Cette catégorie est succeptible d’accueillir toutes soortes de droit
quelques soit leur objet, leur titulaire, leurs source formelle. Mais ils se
signalent tous par l’effet de prévalence qui s’attache à leur qualifification de
«fondamental» par le législateur ou par le juge et cet effet de prévalence peut
etre in dépendant de la source normative formelle sur laquelle repose le droit.

Dès lors, si les droits fondamentaux se distinguent donc des libertés


publiques, existent-il des critères de distinction entre ces catégories?

Section2: Les droits fondamentaux et les libertés


publiques: Les critères de distinctions

Pour madame le Pr Véronique Champel desplats auteur de l’article au titre fort


vocateur de « Des libertés publiques aux droits fondementaux: effets et enjeux

Romy
d’un changement de dénomination», sans prétendre l’exaustivité , il est possible
de mettre en évidence, d’identifier trois (03) domaines potentiellement affectés
par l’usage de la dénomination «droit et libertés fondamentales» en lieu et place
de celle de «libertés publiques».
-Il s’agit premièrement du domaine des sujets des droits et libetés
fondamentales

- Il s’agit en deuxieme lieu de la valeur juridique des droits et libertés


fondamentales considérés

- Il s’agit enfin de leur objet meme si cet aspect n’appelle pas le développement
particulier dans mésure où la définition lexicale donnée au droits fondamentaux
par le vocabulaire juridique montre bien que objet peut recouper celui des
libertés publiques.

Paragraphe 1 Les sujets des droits et libertés fondamentaux

Les sujets des libertés publiques sont-ils les meme que ceux des droits et libertés
fondamentaux? A la vérité, les auteurs ne se sont pas toujours intéressés à cette
question. Mais sur un plan lexical, contrairement à l’expression «droit de
11
l’homme», celle des libertés et de droit fondamentaux ont en commun de ne pas
se referer directement à l’homme . Cette dépersonnalisation a favorisé une pensé
de la titularité des droits fondamentaux en faveur d’entités qui dépassent la
singularité humaine pour favoriser et épouser d’autres catégories à l’instar des
communautés, des groupes d’intérets des personnes morales ou d’autres entités
immatérielles telle que les générations futures voir non humaines tel que les
animaux.

Pour recentrer le sujet de droit fondamentaux ou de libertés publiques sur


l’homme , 02 attitudes sont possibles ou bien l’on adopte une préconstruction du
sujet de droit qui reste encrée dans les chaines qui entourent classiquement les
droits de l’homme ou bien l’on réintègre une réference explicite à l’homme dans
l’expression qui devient alors «droits fondamentaux de l’homme» ou alors
«droits de l’homme fondamentaux». Mais ce faisant, on tend à supposer que tout
les droits de l’homme ne sont pas fondamentaux. En tout état de cause, du poin
de vu des sujets, on peut schématiquement apporter des précisions ci-apres:

Romy
 L’univers conceptuelle des droits de l’homme invite à penser le sujet à partir
du couple universalisme-individualisme. L’homme des droits de l’homme
est d’abord un individu qui s’émancipe de l’emprise de la société. Les droits
qui lui sont reconnus ont pour fondement l’universalité du genre humain.

 L’univers conceptuel des libertés publiques pense le sujet à partir du couple


universlisme-collectif. L’enracinement de la notion de libertés publiques
s’est effectué concomitament à la consécration de droit ou liberté destinée à
encadrer non plus seulement les rappports particuliers de l’individu à l’Etat
mais aussi des activités sociales et collectives. Ces droits ou libertés
individuelles qui s’exercent collectivement (ex: Liberté de réunion, de
manifestation, d’association) constituent alors un compromis entre d’une
part l’universalité et la singularité du sujet des droits de l’homme et d’autres
part la necessité de faire valoir des prétentions juridiques exprimant des
intérets collectifs.

 L’univers conceptuel des droits fondamntaux tend à penser le sujet à partir


du couple individualisme-catégorie. Les droits fondamentaux ne
s’exerceraient donc plus avec l’universelle pour horizon mais en vue de la
défense d’intérets catégoriels. Ce phénomène est à l’origine de l’emergence
des catégories juridiques attributaires de droits fondamentaux, objet d’une
protection spécifique. Ex: Les droits des femmes, handicapés mineurs etc.

12
Paragraphe 2 : Les valeurs juridiques des droits fondamentaux

Elle est tributaire de leur niveau hiérachique dans la piyramide des normes
juridiques. En effet le critère du niveau hiérachique de reconnaissance des droits
fondamentaux occupe une place centrale dans la distinction entre le’s notions de
libertés publiques et droits fondamenataux. A l’exception de quelques auteurs à
l’instar d’ETIENNE PICARD pour qui la fondamentalité d’un droit ne s’épuise
pas dans le droit positif et n’est pas réductible au constitutionnel. La plupart des
auteurs qui font la promotion des droits fondamentaux les identifie à leur niveau
constitutionnel souvent étendu à leur niveau international de reconnaissance et
de garantie. A l’inverse, les libertés publiques ne renveraient qu’à un regime
légal;autrement dire leur regime juridique est entièrement déterminé par la loi.

Romy
Section 3: Les droits fondamentaux: Critères d’identification

Règler cette question revient à repondre à la question de savoirqu’est ce qui


conduit à qualifier un droit de fondamental et plus précisement à definir l’apport
ou le contenu de l’adjectif «fondamental». Pour la doctrine, quatre (04)
définition de l’adjectifn «fondamenatal» peuvent etre recensés.

 En premier lieu, le droit est fondamental en raison du sujet de droit qui est
ici «L’homme». Selon cette conception, les droits sont fondamentaux
parcequ’ils sont inhérents à l’homme en tant qu’il est homme fondement de
tout les droits. Les droits fondamentaux s’appliqueraient alors à tous les
hommes au sein d’un ordre juridique qu’il soit étranger ou citoyen. Ils sont
necessaires à l’épanouissement individuel, à la dignité ou à l’identité de
l’homme dans la société et à ce titre ils sont opposables aux pouvoirs
publiques car dit-on, dans un Etat de droit, l’Etat n’a pas tout les droits.

 En deuxième lieu, le droit est fondamenal en raison de la source des droits


ou de leurs positions dans la hierachie des normes. Selon les conceptions
doctrinales, les sources de droit peuvent etre extra-juridiques ou juridiques.
S’agissant d’abord des sources extra-juridiques, certains auteurs
considèrent que les droits fondamenataux , en raison d’une constante et
irreductible conception de la hierachie des etres à savoir: Dieu, l’homme, les
13
animaux et les choses. Sous ce rapport, le caractère fondamental du droit
de propriété par exemple resulterait ainsi de sa qualification comme droit
naturel depuis l’ancien et le nouveau testament .Mais cette conception
jusnaturaaliste demeure cependant minoritaire. Quant aux sources
juridiques, la plupart des auteurs considère que les droits sont
fondamenataux parcequ’ils sont inscrits dans les normes les plus haut dégrés
d’un système juridique (Normes fondamentales et par extension
conventionnelles). Plus généralement les droits fondamentaux sont ceux qui
font l’objet d’un mécanisme de garantie spéciale par rapport aux autres
droits : Protection constitutionnelle ou internationale majorité qualifiée pour
les modifier ou les supprimer, impossiblité de les abolir, leur inviolabilité,
inaliénabilité ou imprescriptibilité. Ainsi donc pour une bonne partie de la
doctrine, les droits fondamentaux se situent par essence ai niveau
constitutionnel , ce qui les distingue comme deja souligné de la catégories
plus large des libertés publiques.

Romy
 En troisième lieu, les droits sont fondementaux en raison d’une fonction
d’identité et de cohérence du système juridique. Les droits fondamentaux
sont selon cette conception , ceux sans lesquels un système juridique perdrait
non seulement sa cohérence, son mode de fonctionnement mais surtout son
existence spécifique ou son identité. Ainsi par exemple, on ne concevrait pas
le système juridique d’un Etat dit de droit sans consécration et sans garantie
des droits fondamentaux.

 En quatrième lieu, la fondamentalité résulte d’une approche comparative.


Dans cette cette approoche, le caractère fondamental de certains droit dérive
des similitudes de qualification de ces droits dans divers système juridiques.
Une telle démarche tend à servir l’idéé d’universalité des droits des droits
fondamentaux, le but étant d’extraire un ensemble de valeurs communes au
système de droit de référence. Il est indéniable que cette approche
comparative s’est inspirée dun processus d’émergence des droits
fondamentaux.

14
Chapitre 2: Les droits fondamentaux: Processus d’émergence

L’ émergence des droits fondamentaux est la résultante de l’apport d’un certains


nombre de contribution théorique, celles-ci ont également permis la définition
des posulats de base des droits fondamentaux.

Section 1: L’apport à l’emergence des droits fondamentaux

Il s’agit notament de l’apport du christianisme et celui de l’école du droit de la


nature et celui des gens. Ces 02 principales contributions ont tracé les lignes
d’évolution des droits fondamentaux en tant que théorie et se retrouve dans leurs
actualité.

Romy
Paragraphe 1: L’apport du christianisme
Cet apport est double.

 En premier lieu, la notion meme de droits fondamentaux suppose une


civilisation dans laquelle la dignité de la personne est évidente, acceptée et
partagée. Le christianisme a contribué à la construction de cette dignité de
l’homme. En effet, selon l’enseignement chretien, l’homme tient sa dignité
de origine et de sa fin. Créer parn Dieu et à l’image de Dieu et est appelé à
une destinée éternelle qui transcende toute les existences temporelles.
L’origine et la fin etant donc commune à tous, tous ces hommes participent
également à la dignité qu’elle fonde. C’est l’enseignement de l’égal dignité
de saint paul lorqu’il écrit dans Galate 3: 28 « Il n y’a plus de Grecs , ni de
juif, ni esclave, ni homme libre»

 En second lieu, le christianisme donne un fondement à la limitation du


pouvoir . La formule d’EMMANUEL ou JESUS CHRIST selon laquelle «
Rendez à Cézar ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu» fonde la
limitation des droits dans la cité. Ainsi César ( le pouvoir) excède sa
compétence s’il porte atteinte à ce qui est à Dieu. Le sujet de droit porrait
alors désobéir ou resister à des lois qui portent atteinte à sa dignité. Dans ce
second rapport, au delà de la distinction du temporel et du spirituel, on

15
perçoit une idée plus générale qui est la necessité de la limite de toute
puissance étape.

Paragraphe 2 : L’apport du droit de la nature et des gens

Cette école prolonge la théorie du droit naturel isssue de la pensée antique et qui
a pris tout son relief avec SAINT THOMAS D’AQUIN. La théorie du droit
naturel affirme qu’il existe un droit antérieur à la formation de l’Etat c’est à dire
un corps de règle que la raison peut découvrir en analysant la nature de l’homme
telle que Dieu l’a créé. Ce droit d’essence divin s’impose dès lors au pouvoir
qui doit le respecter. Les règles édictées par l’autorité publique et qui forment le
droit positif tiennent tiennent leur force obligatoire de leur conformité au droit
naturel, elles la perdent si elles s’en écartent. Cette théorie du droit naturel a eu

Romy
un grand retentissement. Sa concep^tion connait son apogé au moyen age avec
les auteurs tels que GROTIUS et PUFENDORF. GROTIUS dans son livre
«Les sujets de la guerre et de la paix» paru en 1924 sépare le droit naturel de
son fondement réligieux. Pour lui , le droit naturel est connaissable en dehors de
toutes référence à un principe surnaturel, Il est connaissable par la raison. De
par ce rationnalisme , GROTIUS se rappproche de RENE DESCARTES.

Quant à PUFFENDORF, iln publie en 1672 un ouvrage intitulé « le droit de la


nature et des gens». Si ce livre interresse le droit international, il est indéniable
qu’il a des repercussions sur la théorie des droits fondamentaux. L’école du droit
de la nature et des gens, diffusent les deux thèses fondaamentales de l’Etat de la
nature et du contrat social nécessaire d’après elle pour expliquer l’existence de
la société. L’état de nature précède la formation de la société, l’homme n’y est
soumis à aucune autorité et est entièrement libre. La société nait d’un accord
conclu entre les hommes désirer de sortir dé l’état de nature: C’est le contrat
social, fondement de tout groupe humain organisé. Sur ce socle commun ont été
baties des doctrines nuancées mais porteuses en ce qui concerne les droits
fondamentaux; Sans prétention à l’exhaustivité nous citérons la doctrine
deTHOMAS HOBBES, JOHN LUCK, JEAN JACQUES ROUSSEAU.

 Thomas Hobbes dans son ouvrage, le «Le Leviathan» paru en 1651 soutient
que l’Etat de nature n’engendre qu’une intolérable anarchie; La liberté ne
profite qu’aux forts, On connait d ailleurs la formule « l’homme est un loup

16
pour l’homme» ou encore, ainsi qu’écrivait MAX STIRMER «Tout les
poissons ont le droit de nager mais les plus gros ont le droit de manger les
plus petits», le contrat social est alors nécessaire pour echaper à ce chaos.
Pour Thomas hobbes, les hommes en créant ainsi un pouvoir n’ont pas
soustraits une parcelle de leur liberté originaire, ils se sont entièrement livrés
au pouvoir pour survivre. Le contrat social fonde donc une aliénation totale
et un pouvoir totalitaire qui symbolise le léviathan c’est à dire le monstre
biblique. Comme on peut le contater avec Thomas Hobbes, la doctrine du
contrat social débouche sur la justification de l’absolutisme ou du
totalitarisme.

 JOHN LOCK a une conception differente. Avec lui, la doctrine du contrat


social conduit à la limitation du pouvoir. Pour cet auteur, le passage de
l’état de nature à l’état social marque la recherche reflechie d’un mieu etre.
L’homme a pu, avant de conclure le pacte ou le contrat social, calculer ce
qu’il abandonne à la société et ce qu’il retient ou conserve pour lui meme.

Romy
L’objet du contrat social est de faire le départ ou la démarquation entre ce
que l’homme se reserve de sa liberté originaire et ce qu’il livre à l’autorité
du pouvoir social créé par le contrat. Ainsi apparait l’idée que l’homme tient
de la nature des droits fondamentaux qu’il conserve en vertu du contrat
social au sein de la société et qui sont opposables au pouvoir.

JEAN JACQUES ROUSSEAU se situe dans la meme lignée que JOHN LOCK.
On constate d’ailleurs que c’est lui qui marquera le plus la déclaration des droits
de l’homme et du citoyen de 1789 dès la première page de son ouvrage du
contrat social. Il écrit que l’homme nait libre, formule que reprendra expressis
verbis (expressement). ROUSSEAU part du postulat fondamentum de l’école
du droit de la nature et des gens. Il soutient que l’homme a vécu dans un état de
nature, état dans lequel il est né libre par ailleurs, il a conclu un contrat social
qui fonde la société. Mais au contrat social tel que conçu par JOHN LOCKE,
ROUSSEAU reproche de mutiler la liberté intégrale qui caractérisait l’homme
dans l’etat de nature. Son ambition est alors de déplacer la cote mal taillée entre
pouvoir social et liberté dont se contenait LOCK et de construire une société
dans laquelle l’homme retrouverait la pleine liberté de l’état de nature. Il pense y
parvenir en donnant au pouvoir inhérent à la société une assise telle que qu’il lui
soit impossible de devenir oppressif à l’opposition traditionnelle entre pouvoir et
liberté, il entend substituer une synthèse reconciliant liberté et pouvoir. Il faut
pour cela soutient-il que les hommes au sein de la société se retrouvent égaux

17
comme ils étaient dan l’état de nature. Dans cette société d’égaux et d’égalité, le
pouvoir se trouve dans la volonté générale. Au contrat social les hommes ont
décidé de se soumettre à la volonté générale en lui obéissant , chacun fait ce
qu’il a choisit de faire et ainsi qu’à lui meme. Il demeure donc libre.

Ces doctrines ont largement inspirée les différentes déclaration des droit de
l’homme notament la déclaration américaine de virginie de 1776, la déclaration
française du 27 Aout 1789 dont les thèmes majeurs sont:

- La liberté;

-Une certaine conception de l’association politique dont le but est la


conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’homme;

-Une certaine conception de la loi considérée comme la charnière sur laquelle


s’articule les relations entre la liberté et le pouvoir politique;
-L’égalité présenté comme un corollaire des notions de nature humaine et de

Romy
droit naturel.

Paragraphe 3: Evolution de la consécration théorique des droits


fondamentaux

On peut schématiquement analyser cette évolution en 03 temps successifs:


 De 1776-1914: Cette période correspond à l’époque des droits fondamenatux
de l’age libéral. Elle est consécutive aux conceptions libérales issues des
déclarations Américaine de 1776 et Fraçaise de 1789 qui se consolident et
s’étendent à d’autres pays.
 De 1914-1940: Cette époque traduit l’existence des droits fondamentaux
d’entre les 02 guerres. La période est marquée notament par la critique
Marxiste et Léniste et elle est dominée par l’émergence des droits
économiques et sociaux.
 Depuis la fin de la 2nd guerre mondiale: Ici les droits fondamentaux sont
marqués par une prolifération de doctrines nationales qu’internationales mais
qui pronent tout l’universalisation ou l’universalité de la notion de droits
fondamenatux, l’exemple type ou le plus symbolique est la déclaration
universelle des droits de l’homme du 10 Décembre 1948 par l’Assemblée
générale des Nations Unies.

18
A travers cette évolution se dégage quelques grandes lignes:
 Une permanence des droits fondamentaux. Elle s’affine dans la finalité
assignée à la société à savoir que le but de toute organisation collective est
de servir l’homme.
 Les changements: Ils affectent tous les éléments de la conception initiale
desdroits de l’homme: Leurs titulaires, objets, leurs étendus, leurs fondement
idéologiques...S’agissant des titulaires, les déclarations initiales
reconnaissaient des droits àl’homme considéré abstraitement et à lui seul.
L’évolution montre un changement sur ce point de vue. Les textes récents
parlent plus volontier de la personne que de l’individu, ce qui a deux
signification. Il s’agit:
 premièrement d’un recours à la philosophie personnaliste qui refuse de
concevoir les rapports de l’homme avec la société sur la base d’un
antagonisme radical comme le faisait l’individualisme de 1789. La notion de
personne exprime l’impossibilité de penser l’homme en dehors des groupes
politiques auxquels il est intégré.

Romy
 Il s’agit deuxièmement de la prise en compte des aspects concrets de la
condition humaine et de la reconnaissance des droits propres à ceux qui
vivent tel ou tel aspect; c’est l’apprution des droits catégoriels tels les droits
des travailleurs, des femmes, les enfants . Par ailleurs on note également la
reconnaissance des droits non plus aux personnes seulement mais à certains
groupes, on parle des droits collectifs.
S’agissant de l’objet des droits, dans les déclarations initiales, on retrouve
essentiellement des limitations imposées au pouvoir afin d’assurer le jeu des
libertés fondamentales. Ces droits de la première génération sont des droits
libertés ou «droit de». A leur suite vont emerger les droits créances ou «droit à».
L’idée générale ici est que les citoyens en droit d’attendre du pouvoir la
satifaction de ceux leurs droits fondamentaux que ne peut assurer le jeu des
libertés.
En ce qui concerne l’étendue des droits fondamenataux, les droits de 1789 ne
sont pas des droits absolus en ce sens qu’ils n’ont pas d’autres limites que le
droit égal d’autrui. L’homme, l’homme en use comme bon lui semble mais en
réalité il ne s’agit qu’une vue de l’esprit car dans les réalités de la vie sociale, il
peut y avoir un bon ou un mauvais usage des droits. La théorie de JOSSERAND
de sa fonction sociologique du droit et de la notion d’abus de droit traduisent au
plan juridique une prise de conscience d’où la tendance de nos jours à limiter les
libertés en leur assignant un but ou à conttroler l’usage que l’on fait des droits
pour voir s’il est conforme au but assigné ou à sa fonction sociale, l’exemple du
droit de la propriété en est une illustration.

19
Paragraphe 4: L’actualité des droits fondamentaux

Elle peut etre appréhendé aujourd’hui tant sur le plan pratique qque sur le plan
théorique. Au plan pratique d’abord, l’actualité des droits fondamentaux est
dominée par une double contradiction. Il s’agit d’une part de l’universalité de la
reconnaissance et de la relative inéfficacité des droits fondamentaux. Il s’agit
d’autres part de leur politisation et de leur dépolitisation.
Sur la première contradiction, les droits fondamentaux définissent aujourd’hui
une sorte de morale officielle commune à la quasi totalité des Etats. Mais à la
reconnaissance par les textes fait échos une reconnaissance dans les faits, autant
dire que la bataille pour l’effectivité des droits fondamentaux est loin d’etre
gagné.
Sur la 2nd contradiction; l’un des signes les plus net de l’importance prise par les
droits fondamentaux dans l’opinion mondiale est leur entrée dans le jeu de la
politique internationale; cela s’illustre par exemple par la question de la

Romy
conditionalité de l’aide au développement lié à l’existance des droits
fondamentaux. Si cette évolution constitue un progrès on peut craindre une
politisation du problème. Pour que les droits fondamentaux progressent
véritablement, ils doivent transcender le jeu politique sur le plan de la théorie.
Les choses sont dominées par la reflexion sur la place des droits fondamentaux
dans les engagements et conflits dont dépend l’avenir.Il s’agit dans le
foisonnement des droits fondamentaux de notre temps, d’assurer à cette théorie
une cohérence et un caractère opérationnel qui d’une certaine manière sont
tributaires des postulats de base des droits fondamentaux.

Section 2: Les postulats de base des droits fondamentaux

Paragraphe 1: L’analyse du postulat

Trois(03) postulats essentiels animent les droits fondamentaux à savoir une


certaine conception de la démocratie et de la loi et du juge.

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A- La démocratie politique

B- Dans la logique des droits fondamentaux, la démocratie politique est donnée


par 02 idées que sont la séparation des pouvoirs d’une part et l’Etat de droit
d’autres part. La démocratie politique est en effet sous-tendu par l’ensemble des
solutions données dans les pays qui revendiquent la qualité d’Etat de droit aux
problèmes de statut des libertés, ce qui montre dans une telle logique la relation
ou la resonnance, ou la convergence entre démpocratie politique et liberté
publique. Cette resonnance( relation ) suscite quelques reflexions.
Premièrement, la relation entre liberté et démocratie n’est ni necessaire, ni
constante. D’ailleurs, d’un point de vu historique, c’est la grande brétagne,
monarchie aristocratique qui fut la première à organiser efficacement la
protection protection des libertés fondamentales et inversement. Il existe des
exemples de démocraties oppressives mais tout change si l’on voit en la
démocratie moins un mode dévolution du pouvoir qu’une philosophie de
l’homme et de la société qui fait de la participation des citoyens à la conduite de

Romy
la cité un moyen au service de la liberté de chacun d’eux. La démocratie n’est
alors en quelques sortes que la servante de la liberté. Et c’est bien là le sens de
la démocratie à partir de la fin du 19ème siècle, c’est à dire la consolidation des
droits fondamentaux qui devient à la fois le principe, le but et la limite de la
démocratie. Autrement dit, depuis l’avènement des droits fondamentaux, la
démocratie liberale ne se conçoit pa ssans l’exercice des des libertés

C- La loi
Le statut positif des libertés pose le probnlème des institution de la démocratie
liberale; la séparation des pouvoir a pour frein de proteger la liberté contre les
riques auxquels l’expose la concentration de toutes les prérogatives de la
puissance publique au profit d’un meme organe.
Dans le problème du statut positif des libertés, le débat se concentre autour de
la compétence législative. En effet la loi dans la conception de la démocratie
libérale est l’expression de la volonté générale émanant directement du peuple(
reférendum) ou d’une assemblée qu’il represente. Cette origine démocratique
de la loi fonde la confiance que la tradition libérale met en elle, puisque les
citoyens en sont en quelques sortes des coauteurs. De plus la loi est votée au
terme d’un débat public qui a permis à toutes les tendances de s’exprimer.
Enfin, dans la conception libérale, 02 caractères essentiels définissent la loi, il
s’agit de sa généralité et sa non retroactivité. Cette confiance libérale en la loi
connait aujourd’hui une certaine regression du notament à l’affaiblissement du

21
parlement et à la monté de l’exécutif de tel sorte que la question du
développement des divers formes de controles devient une question principale.
En d’autres termes la question traditionnelle de la confiance en la loi se
transforme en la question nouvelle du développement des divers formes de
controles qui tendent à vérifier la méconnaisance par le législateur des
dispositions constitutionnelles ou des conventions internationales garantissant
les libertés et les droits fondamentaux car aujourd’hui dans Etat de droit, la loi
elle meme n’a plus ou pas tout les droits.

D- Le juge
Le juge dans la conception libérale est caractérisé essentiellement par son
indépendance vis à vis du pouvoir. Cela suscite 03 objets de discussion.
 La première concerne le statut du juge: La valeur libérale de son
intervention tient avant tout au caractère de son activité juridictionnelle. Le
juge a pour mission de dire le droit pour rendre la justice. Le passage de la

Romy
règle de droit à la décision juridictionnelle suppose donc chez le juge un
pouvoir d’interpretation voir de création et un pouvoir d’appreciation des
faits, d’où la necessité d’un statut du juge qui, le soustayant à d’éventuelles
pressions le laisse maitre de décider selon sa conscience, mieux selon son
intime conviction. A Son statut indépendant doit donc se combiner un etat
d’esprit d’impartialité car comme on l’a écrit, le juge est un homme
ordinaire qui remplit une fonction extraordinaire et il doit etre de lui
comme de la femme de César c’est à dire au dessus de tout soupçon.
 Ensuite la condition de l’action du juge qui postule que la confiance en son
intervention suppose que d’autres facteurs soient remplis. C’est tout
l’enjeux de la sécurité juridique des justiciables. Ainsi, l’actionj du juge
s’exerce selon une procédure déterminée qui implique la publicité des
débats, la possibilité pour les partis de présenter l’ensemble de leurs
arguments , le respect des droits de la défense, les voies de recours pour
palier les riques.
 Enfin les juridictions exceptionnelles qui présentent le risque qu’en les
créant, le pouvoir prive les justiciables des garanties attachées à
l’intervention des juridictions ordinaires. Les juridictions d’exception se
distinguent le plus souvent par leur caractère provisoire, par leur
composition hétéroclite (magistrat et personnel extra judiciaire) ainsi que par
la procédure suivie qui en générale réduit les garanties que le droit commun
assure à l’accusé et va parfois jusqu’à exclure les voies de recours.

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Paragraphe 2: Les Synthèse des postulats
Il s’agira ici d’essayer de dégager l’influence des droits fondamentaux dans les
differentes branches du droit. De ce point de vue, notons d’abord que la
transposition des droits fondamentaux dans les différentes branches du droit
signifie d’abord que leurs fonctions consistent à poser des bornes opposables à
tous et en tout domaine. Avant d’etre un moyen, les droits fondamentaux sont
donc un idéal ou une référence ou encore une instance de régulation au service
de la dignité humaine. Ensuite leur influence va plus loin encore et ouvre des
perspectives interessantes pour la construction de l’humanité. En effet, au-delà
des droits de l’homme, se pose désormais la question des droits de l’homme et
au fond l’humanité de l’humain.

A- Les retombés majeurs des pricipes fondamentaux

Romy
On peut les regrouper autour de deux (02) grandes idées à savoir l’émergence
de la gouvernance juridique d’une part et d’autre part le renforcement de la
sécurité juridique des citoyens .
S’agissant d’abord de l’émergence de la gouvernance juridique, les droits
fondamentaux ont entrainé une conception nouvelle de la gouvernance. Celle-ci
se caractérise essentiellement par une refondation de l’Etat de droit. L’Etat de
droit constitue aujourd’hui l’un des plus grands acquis des sociétés modernes
parcequ’il rassemble en son sein et structures les plus grands progrès de
l’humanité qui sans lui seraient restés dispersés tel une trainé de poudre au fil de
l’histoire: Le suffrage universel, la hierachie des normes, la soumission de
l’Etat au droit par autolimitation, selon RAYMOND CARRE DE
MALBERG ou par hétérolimitation selon LEON DUGUIT.
Relativement à la refondation de l’Etat de droit, les droits fondamentaux ont
permis d’aboutir aujourd’hui à un triple mouvement:
 Le dépassement de la conception formelle de l’Etat de droit
 Le passage à une conception substancielle de l’Etat de droit
 La conception de l’Etat de droit fondé sur un renouvellement de démocratie
et de la gouvernance.
Sur le dépassement formelle de la conception de l’Etat de droit, il faut se
rappeler la conception classique de l’Etat de droit où cette notion signifie la

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soumission de l’Etat au droit c’est à dire que l’Etat agit uniquement dans la
forme juridique au moyen du droit, mais on perçoit tout de suite les limites de
cette théorie ainsi que l’illustre les régimes totalitaires dont les dirigeant
obéissent pourtant au droit.
Sur le passage d’une conception substancielle de l’Etat de droit, est
désormais priviligié la protection des drpoits fondamentaux par rapport aux
risques d’arbitraire de l’Etat. C’est cela qui justifie la tendance moderne à la
constitutionalisation des droits fondamentaux, à leur élargissement et meme à
leur création prétorienne.
Sur la conception actuelle de l’Etat de droit enfin avec droits fondamentaux,
on arrive à cette conception que leur protection est la finalité de l’Etat de droit.
Les droits fondamentaux enrichissent aussi la conception classique de l’Etat de
droit et la démocratie libérale n’apparait que comme une technique de leur
garantie .
S’agissant ensuite du renforcement de la sécurité juridique des citoyens, 02
principales retombés peuvent etre mise en l’évidence.


Romy 1- Le droit à la justice

Ce droit peut s’appréhender à 05 niveaux .


L’acces à la justice: 02 grandes garanties principales des justiciables sont
d’abord pouvoir saisir le juge et enfin pouvoir se faire rendre justice.
Pouvoir saisir le juge a deux implications. Premièrement, il faut pouvoir
acceder à une juridiction, ce qui pose le problème du rapprochement des
juridictions aux justiciables et surtout les problèmes des restrictions concernant
l’accès à certains instances comme le conseil constitutionnel. Ensuite pouvoir
saisir le juge emporte également le droit de droit de ne pas etre dissuadé d’où la
necessité de la simplication des formalités de saisines et surtout le problème de
l’attribution de l’aide publique (assistance judiciaire).
Pouvoir se faire rendre justice entraine 03 garanties essentielles: Se faire
entendre, ensuite pouvoir obtenir une décision et enfin pôuvoir faire exécuter
une décision.
 Le droit à un juge indépendant: Cet indépendance est triple : A l’égard de
l’Etat( problèmes de recrutement, de carrière des magistrats, de l’influence
des autres pouvoirs ), à l’égard des collègues (principe de séparation des
fonctions de justice notament en matière pénale et enfin indépendance à

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l’égard des partis.
 Le droit à un juge impartial: L’impartialité renvoie à l’incompatibllité
avec la fonction de juge. 04 incopatibilités avec ce dernier sont désormais
arretés par le droit. Ne peut peut pa etre juge d’une affaire:
- Celui qui a décider de la faire juger
- Celui qui l’a instruite
- Celui qui l’a jugé
- Celui qui a donné antérieurement un avis sur cet affaire
 Le droit à une justice loyale qui passe par le principe du contradictoire et le
principe de publicité des débats et du jugement.
 Le droit à une justice de qualité dominé par 02 grands principes à savoir ,
le principe du procès équitable et le principe du procès dans un délai
raisonnable.

Romy
2- La sécurité des droits des citoyens
La sécurité juridique des droits entraine le strict respect des droits consentis par
la puissance publique. Ces garanties peuvent etre scindées en deux (02). Il s’agit
d’une part des principes fondamentaux notament le principe de la légalité
dans sa conception moderne avec ses différents corolaires, ainsi que le principe
de la non retroactivité des lois pénales plus sévères, celui la retroactivité des
loi pénales plus douces, celui de la necessité des peines auquel on ajoute celui
de leur proportionalité et enfin celui de la présomption d’innocence.

B- Des perspectives ouvertes par les droits fondamentaux


On peut les exprimer par une interrogation : Avec les droits fondamentaux ne
nous acheminons nous pas vers un droit commun de l’humanité?
A divers stade de l’élaboration de la notion des droits fondamentaux surgit en
effet le princpe de la dignité humaine en tant que source autonome des droits et
libertés. De plus en plus en effet, au delà des déclarations et des textes, le juge
chargé de statuer sur d’éventuelles violations des droits et des libertés s’appuie
directement sur le principe de la dignité humaine afin de dégager de nouveaux
droits et libertés non expressement visés par des propositions écrites en vigueur.
Tout ceci montre bien combien les droits fondementaux, fondés sur la dignité
huamine sont au service de l’homme. 02 principales perspectives se dégagent in

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fine de l’éthique des droits fondamentaux:
 Premièrement, il s’agit de respecter l’humanité de l’homme à travers
l’invention et le développement du concept de dignité humaine.
 Il s’agit ensuite de respecter l’intéret de l’humanité tout entière pour sauver
l’humanité de l’homme. A cet égard, 03 espoirs peuvent etre déduites:
- Le premier est relatif au changement radical qu’apporte le droit international
humanitaire qui permet aujourd’hui d’intervenir partout où l’humanité de
l’humain est ménacé sans qu’on puisse parler d’ingérence comme par le passé.
- Il s’agit ensuite de l’avènement de la cours pénale internationale, chargé de
juger les grands crimes qui portent atteinte à la dignité humaine et à l’humanité.
- Il s’agit enfin de l’émergence et du foisonnement de nouveaux droits ( droits à
l’environnement sain, droit à la protection des générations futures...) qui mettent
en relief tout ce qui appartient à l’humanité.

Romy
Chapitre 3: Les droits fondamentaux: Le statut juridique

Chapitre 4: La protection des droits fondamentaux ( lire article du


Doyen zambo zambo dominique sur la protection des droits
fondamenataux)

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