Les processus expansifs
intracrâniens sus-tentoriels
Zeineb Boudakim
Douae Bouhouche
Sommaire :
I. Introduction
II. Diagnostic clinique
III. Diagnostic d’orientation
IV. Examens complémentaires
V. Classification anatomopathologique des tumeurs
VI. Prise en charge
Introduction :
Définition:
Ce sont des tumeurs qui sont développées au niveau de l’étage sus-tentoriel
2 types:
-Sont présentés par des tumeurs extra-axiales et intra-axiales
-Peuvent être malignes ou bénignes
-Sont dominés par: les gliomes, les méningiomes et les métastases
L’étage sus-tentoriel:
-Situé au dessus de la tente du cervelet
-Divisé par la faux du cerveau en 2 loges: droite et gauche
-Il comprend:
Deux hémisphères cérébraux
Deux ventricules latéraux
Diencéphale et troisième ventricule sur la ligne médiane
Région sellaire et supra-sellaire en avant
Région pinéale en arrière
En outre, les 2 hémisphères sont reliés par les commissures interhémisphériques composées
par le corps calleux, fornix et la commissure blanche antérieure
Diagnostic clinique:
1. Les signes d’HTIC :
Céphalée :
-Matinales ou a recredescence nocturne, intenses, rebbeles aux
antalgiques, récentes, augmentées par les efforts à glotte fermée :toux
-Le plus souvent bi temporales
Vomissements:
-en jet survenant au maximum des pics douloureux.
-Ils soulagent partiellement les céphalées
Troubles visuels :
-Baisse de l’acuité visuelle uni ou bilatérale avec un oédéme papillaire au
fond d’oeil
2. Signes irritatifs:
Traduisent l’irritation corticale s’exprimant par les crises convulsives qui
peuvent être généralisées liées à l’HTIC , partielles ou secondairement
généralisées.
3. Signes déficitaires:
-Traduisent l’atteinte d’une zone fonctionnelle
-Ils peuvent être en rapport avec une compression ou un œdème
cérébral
-Ils peuvent également être liés à une destruction par envahissement ou
compression chronique donnant des remaniements ischémiques
Diagnostic d’orientation :
Selon la topographie :
1-Les tumeurs des hémisphères cérébraux :
- Les plus fréquentes représentent 20% des tumeurs
intracrâniennes.
- Les crises d’épilepsie focales ou généralisées inaugurales
sont fréquemment retrouvées
a- Les tumeurs frontales : Caractérisées par des troubles
intellectuels et psychiques avec:
un syndrome frontal dépressif
libération des reflexes archaïques (graspping reflexe,
reflexe de succion, comportement d’urination).
b- Les tumeurs rolandiques :
caractérisées par l’épilepsie BRAVAISJACKSONIENNE : C'est-à-dire à
début localisé et conscient puis extension progressive de la crise, il
existe un déficit moteur partiel.
c- Les tumeurs temporales : Caractérisées par :
-Crises uncinées : Ce sont des phénomènes hallucinatoires visuels,
olfactifs ou auditifs avec état de rêve et sensation du déjà vu ou
entendu (Dreamy – state)
-Engagement temporal : On a une mydriase unilatérale et déficit
moteur controlatéral
d- Les tumeurs pariétales :
Les troubles intéressent les fonctions supérieures
(Apraxie et astéréognosie)
2- Les tumeurs du corps calleux :
-Troubles psychiques
-Alexie et difficultés à reconnaitre les couleurs.
-Ataxie calleuse (Difficulté de l’élaboration de la pensée)
3- Les tumeurs des noyaux gris centraux :
-Touchent essentiellement le thalamus
-Hémianesthésie controlatérale
4- Les tumeurs pinéales :
-HTIC importante, sévère et précoce
-Syndrome de PARINAUD/ Paralysie de la verticalité
du regard qui porte sur l’abaissement des globes
oculaires.
Dans certains cas, c’est une puberté précoce.
5-Les tumeurs des régions sellaires :
La sémiologie associe 3 groupes de signes dont la chronologie d’apparition
est très importante.
- Troubles endocriniens :
Ce sont les premiers signes qui apparaissent et amènent le malade à
consulter.
Ils traduisent l’altération des fonctions hypophysaires dans le sens déficitaires
pouvant réaliser à l’extrême un pan hypopituitarisme.
- Troubles ophtalmologiques :
Succèdent aux précédents le plus souvent, il s’agit d’une hémianopsie
bitemporale.
- Troubles neurologiques :
Lorsque la tumeur déborde la selle turcique, elle peut comprimer ou envahir
les structures de voisinage (Hypothalamus, lobe frontal, sinus caverneux).
Les examens complémentaires :
Scanner cérébrale:
-examen de débrouillage pratiqué en urgence .
-montre la tumeur, précise sa localisation, ses caractères .
-montre les complications: effet de masse , hydrocéphalie ,
œdème péri-tumoral.
-sans puis avec injection de produit de contraste .
-Il permet l’étude des signes propres de la tumeur (hypo, iso ou
hyperdense, présence de calcifications, d’hémorragie intra-
tumorale)
IRM cérébrale :
- sans et après injection de PDC, systématique en cas de suspicion
de tumeur cérébrale.
- Examen de choix ++
- Permet de différencier la tumeur de l’œdème péri-tumoral, montre
mieux un saignement
- Permet de préciser les rapports avec des structures importantes
- Elle a beaucoup supplanté le scanner cérébral actuellement. Elle
permettra de localiser le processus expansif (sus- ou sous-tentoriel,
intra- ou extra-parenchymateux, uni- ou multifocal)
- L’IRM permet aussi de diagnostiquer certaines complications
évolutives de la tumeur (hémorragie, hydrocéphalie, engagement,
méningite tumorale)
Classification anatomopathologique
des tumeurs :
Intra-axiale : Extra-axiale :
formée par les tumeurs des intéresse les enveloppes de cerveau
hémisphères et les tumeurs et la région sellaire :
ventriculaires : -méningiome
-oligodendrogliome -adénomes de l’hypophyse
-métastase -craniopharyngiome
Tumeurs intra-axiales :
1-Les oligodendrogliomes :
ils se voient surtout chez le sujet
jeune et sont caractérisés par
des calcifications au scanner.
2-Les métastases :
C’est une pathologie du sujet âgé.
Le traitement chirurgical est indiqué
quand la métastase est unique et
doit être suivi de radiothérapie et du
traitement de la tumeur primitive
Les tumeurs extra-axiales :
1-Les méningiomes :
Ce sont des tumeurs bénignes, extra
axiales, de croissance lente,
développées à partir des cellules
arachnoïdiennes et souvent révélées
par des crises comitiales.
Elles sont localisées plus souvent à la
convexité.
Le signe de la ‘queue durale’
2-Les adénomes de l’hypophyse :
Ils se révèlent souvent par un
syndrome endocrinien et des troubles
visuels avec une hémianopsie
bitemporale.
Le traitement est essentiellement
chirurgical.
3-Les craniopharyngiomes :
C’est une tumeur
essentiellement de l’enfant
développée dans la région
supra sellaire.
Le traitement est chirurgical
mais la résection complète est
souvent difficile
Prise en charge:
Visent non seulement l’amélioration de la survie surtout
pour les tumeurs malignes, mais surtout l’amélioration de la
qualité de vie. Il faut à tout prix éviter les déficits
neurologiques
Médical symptomatique :anti-oedémateux
- Corticothérapie : Méthyl-Prednisolone 1-2 mg/Kg/j.
- anti-épileptique : Ils doivent être instaurés de façon
systématique en cas de comitialité
On peut s’aider aussi de diurétiques : essentiellement le
Mannitol lors des phases aiguës de l’hypertension intra-
crânienne
Chirurgical +++ :
Le geste chirurgical reste le meilleur traitement étiologique d’une
hypertension intra-crânienne.
Le meilleur moyen pour obtenir un examen histologique de bonne
qualité.
Le meilleur traitement de tumeurs non infiltrantes, et permet dans
le cas contraire (tumeurs infiltrantes) une réduction du volume
tumoral autorisant une meilleure tolérance lors d’un traitement
complémentaire par la suite
Si tumeur bénigne → Guérison
Complémentaire (adjuvant) : indiqué dans les tumeurs
malignes même après exérèse tumorale chirurgicale
complète.
Si tumeur maligne : → Radiothérapie et/ou chimiothérapie
- Une radiothérapie conventionnelle peut être administrée sur
le lit tumoral ou le plus souvent sur l’ensemble de l’encéphale.
Elle est aussi indiquée chez les patients présentant des
métastases multiples non opérables
- Pour la chimiothérapie : Elle constitue un axe thérapeutique
utile mais pas sur la totalité des tumeurs qui ne sont pas toutes
chimiosensibles
Merci pour votre attention