PFE Version Final Corrigé
PFE Version Final Corrigé
Département de la géologie
Par
Charifa Aboukassim
Jury.
Je tiens tout d’abord à exprimer mes vifs remerciements et mes profondes gratitudes à
Monsieur SADIKI M. Professeur à l’Université Ibn Tofail a bien voulu m’encadrer. Il a porté
un intérêt incessant à ce travail. Il m’a fait bénéficier de sa longue expérience, ses conseils et
ses critiques dont la rigueur n’a d’égal que ses qualités humaines. Qu’il trouve ici l’expression
de mes sincères gratitudes.
À toute ma famille qui m’ont épaulée durant cette expérience, et qui m’ont redonnée
confiance quand j’en manquais. Je les remercie tous pour leur encouragement qui m’a fait
surmonter tous les obstacles.
Merci à tous ceux que j'ai rencontré, à ceux qui m'ont aidé ou conseillé, que ce soit pour
faciliter mes recherches ou tous les "à-côtés".
2
Resumé
La zone côtière est l'un des plus grands atouts environnementaux et économiques de la nation.
La présente recherche se concentre sur l'analyse du taux de changement du littoral par des
techniques analytiques automatiques en utilisant les images satellitaires multi-temporelle
acquise en 2000, 2014 et 2024, un système d'information géographique (SIG) et un système
d'analyse Shoreline numérique (DSAS : Digital Shoreline Analysis System) le long de la côte
de Rabat-Salé-Kenitra, Maroc.
Pour atteindre notre objectif, la zone d'étude a été divisée deux scteur :
A partir des cartes multidate du littoral. Le taux de changement a été calculé en utilisant
l’indice End Point Rate (EPR) et l’indice de Mouvement net du littoral (Net Shoreline
Movement (NSM). En outre, le littoral a été classé en érosion et accrétion régions à travers
l'analyse de SIG.
L'analyse des résultats obtenus montre que la majorité de la côte a subi d'une érosion.
Mots clés : le littoral, Rabat-Salé-Kenitra, SIG, Digital Shoreline Analysis System (DSAS),
évolution du trait de côte, Accumulation, érosion.
3
Abstract
The coastal zone is one of the nation's greatest environmental and economic assets. This
research focuses on analyzing the rate of shoreline change using automatic analytical
techniques with multi-temporal satellite images acquired in 2000, 2014, and 2024, a
Geographic Information System (GIS), and a Digital Shoreline Analysis System (DSAS)
along the Rabat-Salé-Kenitra coast, Morocco.
To achieve our objective, the study area was divided into two sectors:
• The northern sector includes three beaches: Mehdia, Sidi Boughaba, and Nations.
Using multi-date shoreline maps, the rate of change was calculated using the End Point Rate
(EPR) and the Net Shoreline Movement (NSM) indices. Additionally, the shoreline was
classified into erosion and accretion regions through GIS analysis.
The analysis of the obtained results shows that the majority of the coast has undergone
erosion.
4
Table des matières
Remerciement ........................................................................................................ 2
Resumé .................................................................................................................. 3
Abstract.................................................................................................................. 4
5
Chapitre II : Présentation de la zone d’étude ................................................. 32
1 Introduction ................................................................................................... 45
2 Méthodologie ................................................................................................ 45
6
2.1 Acquisition des données ......................................................................... 46
Discussion............................................................................................................ 71
7
Liste des figures
Figure 1 : courbe de la marée ................................................................................................... 12
Figure 2 : Caractéristiques de la houle et trajet d’une goutte d’eau ......................................... 13
Figure 3 : Rose des vents.......................................................................................................... 15
Figure 4 : Vue schématique du courant longshore (Longuet-higgins 1970) ............................ 16
Figure 5 : Représentation schématique de différents indicateurs de trait de côte (Boak and
Turner, 2005, adapté et traduit par le BRGM) ......................................................................... 18
Figure 6 : Diagramme espace-temps des indicateurs de trait de côte fréquemment utilisés sur
tous les types de plage .............................................................................................................. 21
Figure 7 : Diagramme espace-temps des indicateurs de trait de côte fréquemment utilisés sur
des côte à falaise ....................................................................................................................... 21
Figure 8 : Profil type d’une plage sableuse atlantique et de la dune (Observatoire Côte
Aquitaine) ................................................................................................................................. 24
Figure 9 : Eléments de géomorphologie récifale du récif frangeant de Saint-Gilles (d’après
Montaggioni etFaure, 1980 ; modifié par Cordier, 2007 ......................................................... 25
Figure 10 : principaux environnements littoraux côtiers transgressives (d'après payed,1992).
.................................................................................................................................................. 27
Figure 11 : Situation géographique de littoral RSK ................................................................. 31
Figure 12 : Pluviométrie annuelle par station, en millimètres ................................................. 33
Figure 13 : Répartition de la population en 2014 selon les provinces et les préfectures ......... 34
Figure 14 : Embouchure du Sebou et Bourgrag ....................................................................... 38
Figure 15 : Image Sattelitaire LANDSAT 8 2024 ................................................................... 42
Figure 16 : Image Sattelitaire LANDSAT 8 2014 ................................................................... 43
Figure 17 : Image Sattelitaire LANDSAT 5 2000 ................................................................... 43
Figure 18 : Le trait de côte ...................................................................................................... 45
Figure 19 : Calcule de l’indice EPR, NSM et SCE. Source : User Guide & Tutorial for the .. 46
Figure 20 : Schéma illustrant les étapes nécessaires pour établir l'emplacement des transects et
calcule statistiques de taux de changement en utilisant l'application DSAS (source : User
Guide & Tutorial for the Extension, Thieler et al., 2005) ........................................................ 47
Figure 21 : Le taux de changement du trait de côte entre 2000 et 2014 dans la plage Mehdia
.................................................................................................................................................. 49
Figure 22 : Le taux de changement du trait de côte entre 2000 et 2014 dans la plage Sidi
Boughaba .................................................................................................................................. 51
8
Figure 23 : Le taux de changement du trait de côte entre 2000 et 2014 dans la plage Des
Nations ..................................................................................................................................... 53
Figure 24 : Le taux de changement du trait de côte entre 2014 et 2024 dans la plage Mehdia
.................................................................................................................................................. 55
Figure 25 : Le taux de changement du trait de côte entre 2014 et 2024 dans la plage Sidi
Boughaba .................................................................................................................................. 57
Figure 26 : Le taux de changement du trait de côte entre 2014 et 2024 dans la plage Des
Nations ..................................................................................................................................... 59
Figure 27 : Le taux de changement du trait de côte entre 2014 et 2024 dans la côte à falaise
de Salé (Partie Nord) ................................................................................................................ 61
Figure 28 : Le taux de changement du trait de côte entre 2014 et 2024 dans la côte à falaise de
Salé (Partie sud) ....................................................................................................................... 62
Figure 29 : : Les transects de NSM de secteur Nord de la zone d'étude .................................. 64
Figure 30 : Les transects de EPR de secteur Nord de la zone d'étude...................................... 66
9
Introduction générale
L'évolution des traits de côte dans cette région revêt une importance particulière. Ces traits,
représentant la frontière entre la terre et la mer, subissent des transformations continues sous
l’effet de facteurs naturels et humains. Parmi ces transformations, on observe l’érosion, la sé-
dimentation, la subsidence, ainsi que des modifications dues à des activités humaines telles
que l'aménagement du littoral, la construction portuaire et l’urbanisation croissante.
Ces changements côtiers posent des défis environnementaux, sociaux et économiques ma-
jeurs. Les communautés locales, souvent dépendantes des ressources marines et du tourisme,
tout comme les infrastructures critiques telles que les ports et les zones urbaines, sont vulné-
rables face aux risques d’érosion et aux tempêtes.
Cette étude se propose d’analyser l’évolution des traits de côte dans la région de Rabat-Salé-
Kénitra, en s’appuyant sur des données satellitaires et des techniques de télédétection. L’ob-
jectif est de mieux comprendre les processus géomorphologiques en jeu, d’identifier les prin-
cipaux facteurs de changement, et d’évaluer les conséquences de ces transformations pour la
gestion et la préservation de cette zone côtière emblématique.
10
Chapitre I : synthèse
bibliographique sur l’étude de
l’évolution du trait de côte
11
1 Définition de trait de côte
La définition du trait de côte est tout aussi délicate que son espace reste dynamique. Dans la
littérature existante, on peut retrouver autant de définitions que d’auteurs sur la question.
Par exemple, le SHOM français définit le trait de côte comme étant "la laisse des plus hautes
mers dans le cas d'une marée astronomique de coefficient 120 et dans des conditions
météorologiques normales (pas de vent du large, pas de dépression atmosphérique susceptible
d'élever le niveau de la mer) " (SHOM, 2011.Par ailleurs.P. Pinot (1998), le `trait de côte : «
Ligne qui marque la limite jusqu’à laquelle peuvent parvenir les eaux marines. Le trait de côte
proprement dit est la limite la plus extrême que puissent atteindre les eaux marines, c’est-à-
dire l’extrémité du jet de rive lors des fortes tempêtes survenant aux plus hautes mers de vives
eaux. […]. Le trait de côte n’est pas constamment visible sur le terrain par une discontinuité
dans la topographie ou dans la couverture végétale. »
Baulig (1996) se démarque des autres comme Boak et Turner (2005). En effet, pour lui, la
limite est très mouvante d’autant plus qu’il s’agit de celle entre la côte et le rivage qui se
déplace en fonction de l’état de la mer et de la marée. Il qualifie donc la marée de facteur
déterminant dans la définition du trait de côte.
Pour Boak et Turner (2005), on pourrait avoir une multitude de traits de côte ; ce qui
expliquerait d’ailleurs la possibilité pour eux de recenser 19 traits de côte à partir de 45
indicateurs relevés dans environ 80 publications. Le trait de côte a donc plusieurs définitions
qui varient selon les indicateurs (Juigner, 2017 ; Stefan et al. 2017). À côté de cette
complexité qui revient constamment, due à la mobilité des espaces d’estran, se posent les
problèmes liés aux définitions des différentes disciplines qui s’intéressent à la mobilité du trait
de côte (géomorphologie, géographie, océanographie). Ainsi, en fonction de l’emplacement
côtier, de la source de données et de la pertinence scientifique, différents indicateurs de
position de la ligne de référence sont utilisés pour documenter les changements côtiers
(Morton et al., 2004). Les lignes de référence peuvent donc varier d’une discipline à une
autre. C’est pourquoi leur utilisation en cinématique du littoral a fait l’objet de plusieurs
études (Bird, 1985 ; Faye, 2010).
Ces définitions, proches l’une de l’autre, décrivent le trait de côte comme la limite maximale
atteinte par la mer sur la côte (dans des conditions météorologiques normales ou
paroxysmales). On peut constater que cette conception du trait de côte rejoint à peu de chose
12
près celle du Domaine Publique Maritime (DPM), et que la définition théorique proposée par
le Groupe de travail SHOM-Ifremer sur les niveaux extrêmes correspondrait plus à une
approche de type « risques de submersion ».
2 Morphodynamique côtière
La marée océanique d’origine astronomique est définie comme étant la variation périodique
du niveau des océans due aux seules actions des corps célestes qui se déplacent autour de la
terre. Ce sont aussi déformées par la réfraction, les frottements au fond [amortissement], la
réflexion aux limites et la différence de vitesse de propagation au sommet et au creux de
l’onde.
Le phénomène de marée est dû à la déformation de la surface des océans sous l’effet combine
de l’attraction gravitationnelle de la lune et du soleil et de la force centrifuge de la terre.
Lorsque la lune et le soleil sont en conjonction [nouvelle lune] ou en opposition[pleine lune] ,
on parle alors de grandes marées ou marées de vives eaux .a l’inverse, lorsque la lune et le
soleil exercent leur force dans directions perpendiculaires au cours d premier et dernier
quartier, le marnage ,la variation du niveau d’eau entre la basse mer et la pleine mer, est donc
faible .on parle alors de marées de mortes eaux .type semi-diurne, type diurne, type semi-
diurne a inégalité diurne et type mixte .
Plusieurs termes courants permettent de mieux définir les états de la marée en fonction de son
évolution au cours du temps : son tracé donne la courbe de marée (Fig I-1). Le niveau des
océans et des mers varie le long des côtes au cours du temps. Quand il monte, on parle de flot,
(ou flux ou montant) jusqu’à un niveau maximum, la pleine mer. Quand il descend on parle
de jusant (ou reflux ou perdant) jusqu’à un niveau minimum, la basse mer. La différence de
hauteur entre une basse mer et une pleine mer consécutive est le marnage. Le marnage est
maximal après les syzygies (nouvelles et pleines lunes) : c’est la vive-eau. Puis il diminue
13
durant le déchet (phase de diminution de l’amplitude) jusqu’aux quadratures
(périodesintermédiaires entre les nouvelles et les pleines lunes) pour former la morte-eau. Puis
le marnage augmente à nouveau durant le revif. L’écart de temps entre une vive-eau et une
syzygie, de même qu’entre une morte-eau et une quadrature, est approximativement constant :
c’est l’âge de la marée (Lefèvre et Provost, 1999).
L’étude des marées revient à s’intéresser aux mouvements des particules liquides des océans
et des mers du globe terrestre dans un repère de coordonnées géocentriques. En effet, ces
particules sont à la fois soumises aux forces gravitationnelles de l’attraction terrestre et aux
forces d’attraction des astres en révolution autour de la Terre. Ces astres qui sont la cause des
marées sont nommés astres perturbateurs. Les forces qu’ils exercent sur les particules d’eau
entraînent des variations du niveau des océans et des mers du globe qui varient dans le temps
et qui forment les ondes de propagation de la marée (Lefèvre et Provost, 1999).
2.2 La houle
La houle est une onde qui se propage à la surface de la mer, elle est générée par le vent et se
traduit par ce que l’on appelle couramment les vagues. Une houle est caractérisée par sa
hauteur crête à creux H, sa longueur d’onde L et sa période T et sa vitesse de propagation C
(Figure ….
14
Figure 2 : Caractéristiques de la houle et trajet d’une goutte d’eau
Lorsque la houle s’approche du rivage et quelle atteint la zone ou la profondeur est inferieure
a la demi-longueur d’onde de la houle , le mouvement de rotation des particules se transforme
en ellipsoïde du fait du frottement de la masse d’eau sur le fond caractérisé par sa rugosité
[rides, roches ]et qui peut être elle-même due a la houle .le frottement entraine une diminution
de la vitesse de propagation et donc de la longueur d’onde .la hauteur augmente et la houle
devient dissymétrique , la cambrure s’accentue et la vague déferle sur la plage ou les haut-
fond ,recifs et autres , pour des profondeurs de 1 à 20m ,perdant toute son énergie qui est en
partie communiquée aux courants .
• Diffraction
Lorsque les variations de la topographie ne sont plus faibles devant les caractéristiques de la
houle, par exemple lorsqu’elle rencontre un obstacle émergent naturel ou artificiel ou bien un
courant inhomogène dans le plan horizontal, nous pouvons observer un phénomène de
diffusion de l’onde dans les deux directions de la surface. Ce phénomène, plutôt appelé
diffraction pour les houles, peut être décrit par la théorie linéaire. Il conduit à un
élargissement de la répartition angulaire des directions de propagation de la houle.
• Réflexion
Lorsque les variations du milieu ne sont plus très petites devant la longueur d’onde de la
houle celle-ci peut être réfléchie. La quantité d’énergie réfléchie (respectivement transmise)
au niveau d’un obstacle dépend de différents paramètres liés à la nature de l’obstacle, à sa
15
configuration géométrique et aux paramètres de la houle. L’obstacle rencontré peut être aussi
bien une variation topographique que la présence d’un courant.
Le vent est un agent atmosphérique qui exerce un action morphogénétique importante dans la
zone littorale. Les zones côtières sont particulièrement exposées au vent puisque aucun
obstacle topographique ne freine leur progression.
- Une action directe sur les sables des plages ou des dunes qu’il mobilise et transporte.
- Une action indirecte, en renforçant l’action des vagues et en déplaçant les niveaux des
pleines et des basses mers. Lorsque le niveau est plus haut que prévu, on parle de
surcote et dans le cas inverse, de décote.
16
Figure 3: Rose des vents
Les courants jouent un rôle fondamental dans l’évolution des littoraux. Seront décrits ci-après
les courants induits par le vent et par la houle ainsi que le courant de la marée.
D’une façon générale, l’action du vent se manifeste en faisant varier le niveau de la mer près
du rivage, en engendrant la houle et les courants associés. Le déplacement du courant de
surface se fait parallèlement au sens du vent. Sa vitesse présente environ 1 à 2 % de celles des
vents. L’intensité du courant crée est maximale aux abords de la côte et dans la zone du
déferlement (Horikawa, 1988). Quand les vents soufflent de la mer vers la terre (vents
d’Ouest et SudOuest), ils induisent une composante de courant vers la côte en surface et une
surélévation locale du niveau de la mer (set-up), influençant ainsi les courants de marée
(jusant et flot). Dans le cas contraire, c'est-à-dire, lorsque les vents soufflent de la terre vers la
mer, ils génèrent des circulations hydrologiques vers le large et une décote locale (set down)
qui perturbent à leur tour les courants de marée. Les courants liés aux vents, dans la zone
17
proche de la ligne de rivage, sont généralement négligeables par rapport aux courants induits
par la houle (Suanez, 1997.
18
La marée correspond aux mouvements alternatifs des eaux de la mer qui se manifestent
par’élévation du niveau marin (pleine mer) et sa descente (basse mer). Ce cycle est le résultat
d’attraction conjointe de la lune et du soleil sur les masses d’eau où la composante lunaire
domine (Ducarme et al. ,1986.). Elle constitue un élément important dans le système
hydrosédimentaire des plages de l’Atlantique marocain et intervient d’une façon indirecte ou
directement sur leur morphogenèse. Elle est à l’origine:
Quand la marée monte, on parle du flot, jusqu’à un niveau maximum, la pleine mer. Quand
elle descend, on parle de jusant jusqu’à un niveau minimum, la basse mer. La différence de
hauteur entre une basse mer et une pleine mer consécutive est le marnage. Le marnage est
maximal après les nouvelles et pleines lunes : c’est la vive-eau. Puis il diminue durant les
périodes intermédiaires entre les nouvelles et les pleines lunes pour former la morte-eau. Puis
le marnage augmente à nouveau durant le revif.
Les indicateurs côtiers respectent des critères topographiques et facilitent la cartographie des
limites entre estrans, dunes, estrans et falaises, etc. Elle est issue d'observations et de mesures
de terrain, d'analyse et d'interprétation d'images aériennes ou spatiales (Aubié et al. 2011).
Boak et Turner (2005) ont ainsi répertorié 45 indices de caractéristiques côtières qui ont été
utilisés dans le monde entier pour étudier l'évolution du littoral et qui ont été définis dans la
littérature scientifique depuis les années 1950. Certaines sont basées sur des facteurs
topographiques et des considérations d'élévation (niveau de la mer de référence), d'autres sur
la présence de végétation et de débris (limites des lacs), et enfin sur des lignes de faille
(indicateurs hydrodynamiques, instantanés ou non).
19
Figure 5: Représentation schématique de différents indicateurs de trait de côte (Boak and Turner,
2005, adapté et traduit par le BRGM)
La principale difficulté réside dans le choix d'indicateurs les mieux adaptés au contexte
morphologique (littoraux « représentatifs »), facilement identifiables in situ ou sur d'autres
supports (photographie, DTM…), et pouvant être « extraits » de supports anciens pour
prolonger l'intervalle entre « passer et présent ».
Le tableau ci-après reprend les divers indicateurs recommandés1 pour l'étude et les répertorie
par type de milieu et par classe.
20
Tableau 1 : des principaux indicateurs de trait de côte recommandés et classés par type et par milieu
− Limite de jet-de-rive.
− Hydrodynamique
− Ligne d eau instantanee. − Hydrodynamique
(instantane)
− Talus de collision (cote
− Geomorphologique
microtidale).
− Limite de vegetation
plonniere − Geomorphologique
21
− Ligne correspandant a − Altimetrique
laltitude d une basse mer
moyenne.
Côte a falaise rocheuse − Ligne correspondante a − Altimetrique
laltitude d une pleine
mer moyenne.
− Ligne de debris (trace de − Hydrodynamique
tempete passee).
− Laisse de mer − Hydrodynamique
Les indices côtiers peuvent ou non être pertinents, en fonction de l'amplitude des marées
(conditions côtières à marée haute et à marée basse) et du mouvement du littoral.
En général, les indicateurs instantanés (indicateurs hydrodynamiques) peuvent être utilisés sur
les plages à faible pression microtidale (plages de sable, zones humides et zones rocheuses).
Des indicateurs liés à la végétation (indicateurs botaniques) et aux types morphologiques sont
utilisés pour les plages dans le cadre de marées moyennes ou hautes.
Les mesures utilisées dans ce rapport peuvent être classées en fonction de l'échelle de temps.
Indicateurs à court terme (peuvent changer par secondes, heures ou jours), indicateurs à
moyen terme (peuvent changer par jours, saisons ou années) et indicateurs à long terme
(peuvent changer par années, décennies ou siècles). Elle peut également être répartie selon des
échelles spatiales (selon les secteurs et les besoins de suivi ou de recherche).
22
Figure 6 : Diagramme espace-temps des indicateurs de trait de côte fréquemment
utilisés sur tous les types de plage
23
Le choix de l’indicateur de trait de côte adapté à l’étude doit tenir en compte les critères de
choix suivant :
La visibilité sur les anciens supports de données : Les anciens support de don-
nées, généralement des images satellite ou des photos aériennes, sont à faibles
résolutions et souvent en niveau de gris par conséquents peu de détails y sont
lisibles, à cet effet, il faut choisir des indicateurs facilement détectables sur ces
supports de données.
Les côtes marocaines sont caractérisées par une morphologie littorale très variée. en effet, le
DPM national s’étend sur un linéaire d’environ 3411 km reparti morphologiquement sur les
quatres principales catégories suivantes – plages ,falaises, côtes rocheuses , lagunes , et
embouchures .
24
4.1 Côtes à falaises
Une falaise est un cas particulier de pente qui, avec le temps, recule généralement
parallèlement à elle-même, laissant devant elle une plate-forme rocheuse qui descend
doucement vers la mer. Il existe trois principaux types de falaises : les falaises abruptes, les
falaises stables et les falaises mortes.
Les falaises sont connues pour leur forme, leur structure et leur vitesse d'évolution. Les
falaises se trouvent dans des contextes géologiques variés (calcaire, marne, granite, etc.),
offrant une écologie riche d'environnements et de paysages variés.
D'une part, par l'action des vagues, les processus marins au pied de la falaise entraînent une
érosion sous-marine (estran) et aérienne (impact des vagues sur la falaise). En outre, la
montée du niveau de la mer a également un impact sur ces processus. Cette dynamique
océanique peut entraîner une sous-cotation. L'océan (vagues et courants littoraux) exacerbe
cette instabilité en évacuant les chutes de matériaux et en empêchant la mise en place de
repose-pieds stabilisateurs.
D'autre part, il existe des processus aériens agissant sur la surface et le sommet des falaises
(vent, précipitations, infiltration, altération des roches, présence ou non de végétation, etc.).
Ces processus peuvent provoquer des glissements de terrain, des effondrements, des ravins,
etc. par des actions chimiques, physiques et mécaniques. Ces processus se produisent en
raison de la nature de la roche et/ou de sa structure.
En fonction de ces facteurs, les taux d’érosion ainsi que les taux de retrait des falaises varient
considérablement. Les falaises qui reculent rapidement (de l'ordre d'un centimètre ou d'un
25
décimètre par an) sont des falaises de craie (comme la Normandie). Les falaises qui reculent
lentement (moins d'un centimètre par an) sont des falaises magmatiques ou métamorphiques
(ex. Bretagne).
4.2.1 Plages
• Systèmes plages-dunes
Une plage est une zone où s’accumulent les sédiments côtiers, du sable fin aux galets. La
morphologie des plages évolue avec le temps (Fig. 7). On distingue les plages dites « ouvertes
», qui occupent de larges étendues de littoral sableux, souvent associées à des dunes de sable,
et les plages « de poche », qui bordent des falaises rocheuses ou se situent au fond des baies.
Dans la plupart des cas, les dunes nécessitent suffisamment d’énergie éolienne, des sources de
sédiments disponibles et une végétation spécifique pour exister (Figure 7). Toutefois, la
végétation peut jouer un rôle secondaire. Les dunes côtières constituent des réserves de sable
qui peuvent être reconstituées à mesure que les plages sont érodées par les vagues.
Figure 8 : Profil type d’une plage sableuse atlantique et de la dune (Observatoire Côte Aquitaine)
Les récifs coralliens sont composés de squelettes calcaires et de leurs fragments, sécrétés et
cimentés par les organismes marins qui vivent en communauté. Les algues sont importantes
car elles fournissent aux coraux l’oxygène dont ils ont besoin, ou encore parce que des
espèces incrustantes participent à la protection et à la construction des récifs coralliens. D'un
point de vue morphologique, les récifs coralliens sont composés de plusieurs parties et formes
qui correspondent à l'implantation préférentielle de divers organismes, en fonction de
processus hydrodynamiques (MEEDDM, 2010).
26
Les plages de corail se développent dans deux principaux types d’environnements. Sur les îles
hautes, ils bordent souvent les récifs frangeants (Fig. 8 et Fig. 9), tandis que sur les îles basses
(atolls, récifs, motos, etc.), ils s'accumulent sur les récifs-barrières.
Les estuaires constituent une catégorie de formes littorales qui désignent l'embouchure d'un
fleuve sur une mer ouverte et où se font sentir les marées. De cette rencontre entre eaux salées
et eaux douces s'ensuivent une dynamique particulière et des mécanismes sédimentaires
spécifiques. Parce que ce sont des lieux de contact dans lesquels abondent les éléments
nutritifs, les estuaires sont très favorables à la vie végétale et animale.
Les estuaires apparaissent donc comme des lieux d'échanges très efficaces d'énergie et de
matière entre le domaine marin et le domaine terrestre. Les estuaires sont sensibles à la houle,
aux ondes de tempêtes, au vent qui peut faire naître des vagues et est susceptible de renforcer
ou de freiner la vitesse des courants de marées.
27
Cependant, les deux forces essentielles qui commandent la dynamique des estuaires sont
d'une part celle liée au fleuve, d'autre part celle liée à la marée. La marée provoque dans un
estuaire un mouvement alternatif de la masse d'eau qu'il contient. La pénétration de l'eau de
mer pendant le flot refoule l'eau douce vers l'amont jusqu'au point à partir duquel on retrouve
un courant fluvial dirigé vers l'aval. C'est ce que l'on appelle la marée dynamique dont
l'ampleur dépend du marnage, de la pente du lit submergé, de la largeur et de la profondeur de
l'estuaire, du débit fluvial. Elle n'a donc pas la même importance en vives-eaux et en mortes-
eaux, en étiage, en eaux moyennes et en crues. La pénétration de l'eau de mer proprement dite
dans l'estuaire constitue la marée de salinité dont le front se situe bien en-deçà du point
extrême atteint par la marée dynamique. Les courants créés par le mélange eau douce-eau
salée dans les estuaires sont appelés courants résiduels et représentent typiquement moins de
10% de l'amplitude des courants de marée mais ils sont importants en termes de transport de
sédiments. Les résultats des équations des courants résiduels, en première approximation,
montrent que la composante horizontale de la vitesse résiduelle comprend deux parties :
28
5 Recul des côtes
L’évolution de l’interface terre-mer des côtes est conditionnée par des facteurs d’origines
météorologiques (vent, surcotes) et océanographiques (marée, houle). Les apports du bassin
versant, les vents, les houles, les marées ainsi que les courants induits, sont responsables de la
mobilité et de la distribution des stocks sédimentaires. Sous l’action de ces agents, les
sédiments sont redistribués le long du proche plateau et de la plateforme continentale. Les
interactions entre les sédiments et l’action des facteurs de la morphogenèse sont très
complexes car elles sont conditionnées par la morphologie locale de la côte (orientation,
topographie sous-marine), la nature des sédiments et par les caractéristiques et l’intensité des
agents méteomarins. Les houles qui affectent les côtes sont générées par l’action du vent sur
la surface libre de l’océan. Les marées, qui sont des variations journalières du niveau du plan
d’eau, jouent un rôle important dans l’évolution des plages mésotidales et macrotidales. Les
variations instantanées de niveau marin, qui sont engendrées par la marée, par les vents et par
les variations des pressions atmosphériques, et de l’élévation planétaire du niveau de la mer
du aux changements climatiques interviennent directement et indirectement sur les processus
sédimentaires en modifiant les zones d’attaque du littoral par la houle, la position des
rouleaux de déferlement et les courants qu’elle induit.
Ces facteurs peuvent soit entrainer l’érosion des côtes (perte de sédiment) et par conséquent
leurs reculs, soit au contraire contribuer à leur progradation par les dépôts de sédiments.
L’évolution peut aussi être constante lorsque les pertes en sédiments sont compensées par les
dépôts.
Le facteur qui a une grande part dans le processus hydro-sédimentaire qui façonne les côtes
sableuses est celui de la dérive littorale. Celle-ci correspond à un courant parallèle à la ligne
de rivage qui est généré par la houle après son arrivé à la côte avec une certaine obliquité. Ce
courant joue un rôle majeur dans le transport des sédiments tout le long du littoral, surtout si
ce littoral correspond à une plage sableuse.
Plusieurs types de courant peuvent être générés au niveau de la frange littorale. Cependant,
leur importance et leur influence sur le transit des sédiments varient d’un type à un autre.
L’érosion côtière est un déséquilibre qui se traduit par la perte de sédiment. C’est une forme
de dégradation mécanique qui se manifeste par un recul du trait de côte. Présente à toutes les
échelles d’espace et de temps, elle est l’expression de processus morphodynamiques affectant
l’interface terre/mer/atmosphère (Ciesm, 2002 in Ahizoun, 2004).
29
Dans le monde sur 70% de leur longueur, les littoraux sableux sont en cours de recul, tandis
que 20% seulement sont stables et à peine 10% en situation d’avancée. Il convient donc
d’essayer de comprendre les causes de la crise érosive de nos plages.
L’homme joue un rôle indirect dans la fragilité des plages par l’augmentation des
concentrations des gaz à effet de serre dans l’atmosphère conduisent au réchauffement
climatique qui contribue à augmenter l’intensité des phénomènes d’érosion naturelle. Mais
aussi l’activité humaine est concernée directement par l’érosion des côtes. Parmi ces activités
on peut citer:
• Les aménagements réalisés au bord des fleuves et la construction des barrages comme
le cas de l’Oued Sebou, stop l’apport des sédiments vers l’aval constituent des vrais
pièges à sédiments,
• La forte exploitation du sable pour l’industrie des bâtiments. Le secteur d’étude est
réputé par la bonne qualité du sable, cela à provoquer une exploitation intensive qui
n’est pas contrôler par des lois qui interdisent ce genre crime,
30
• Affaissement et effondrement de terrain des dunes fixées à cause de la forte
exploitation des nappes phréatiques, ce qui exagère les effets du relèvement
contemporain du niveau de la mer, Les travaux portuaires et les digues de protection
(les épis et les brise-lames par exemple), sur les côtes caractérisées par une dérive
littorale dominante et chargée en sédiments, risque de perturber le transit des
matériaux et de modifier de manière appréciable l’évolution du rivage.
31
Chapitre II : Présentation de la
zone d’étude
1 Description physique de site
La Région de Rabat-Sale-Kenitra (RSK) couvre une superficie de 18 194 km2, soit 2,56%
du pays. Il est délimité par la région Tanger-Tétouan-Al-Hoceima au nord, la région Fès-
Meknès à l'est, les régions Beni-Melal-Khenifra et Casablanca-Settat au sud, et l'océan
Atlantique à l'ouest. Océan. La région compte trois provinces, Rabat, Sale et Skhirate
Temara, et quatre provinces, Kenitra, Khemisset, Sidi Kacem et Sidi Sliman. Le nombre
de communautés est de 114, dont 23 sont urbaines et 91 rurales, ce qui représente environ
7,6% de toutes les municipalités au niveau national. La capitale de la région est la
province de Rabat.
33
Figure 11 : Situation géographique de littoral RSK
34
La région occupe une position stratégique, accueillant la capitale du Royaume et les plus
importantes institutions nationales et internationales. Elle dispose également d'atouts
écologiques et d'un fort potentiel économique qui en ont fait en quelques décennies un
territoire très attractif, notamment dans les zones côtières.
2 Cadre géographique :
Cette région, qui appartient au bassin atlantique, se caractérise par un cadre géographique
très diversifié composé de trois zones naturelles :
• La mer avec le littoral : d’un littoral qui s’étend sur 165 km environ
Les rivières qui traversent la région se composent des rivières Bouregreg, Sebou et
Beht, Ouergha et Rdat et de leurs affluents au sud-est et au nord-ouest. Trois grands
barrages, Oued El Makhazine, Sidi Mohamed Ben Abdallah et El Kansera y ont été
installés pour produire de l'électricité et alimenter en eau les périmètres irrigués de la
plaine du Gharb.
L'eau de ces oueds est généralement très saline et provient des sources elles-mêmes, la
salinité pouvant atteindre 1,9 g/l. De plus, ces plans d'eau sont généralement pollués
par de la boue.
35
Figure 12 : Reseau Hydrographique de la zone d'étude
36
Quant à la pluviométrie, elle varie entre 900 mm et 300 mm. Elle a enregistré une baisse de
57% entre 2008-2009 et 2011-2012.
En général, la région a un climat tempéré semi-aride propice aux activités agricoles malgré
des précipitations relativement faibles.
3 Cadre géologique
La zone côtière : Elle est marquée par l’existence de cordons dunaires consolidés, de dunes
grises fixées mais non consolidées, et de dunes blanches. La frange côtière dispose de
richesses naturelles importantes, notamment les SIBE.
37
4 Description humaine
4.1 Population
38
La croissance démographique de la population urbaine dans la région de Rabat-Salé-Kenitra
est attribuée, en plus de la fécondité naturelle, à l'expansion des zones urbaines à partir des
grandes villes, à l’émergence de nouveaux centres urbains et aussi à la migration des ruraux
vers les villes.
Au le niveau communal, la densité varie de 12 habitants par Km² (22 communes ont une
densité inférieure à 50 habitants par Km²) et 97.822 habitants/Km² au niveau de la préfecture
de Salé (22communes ont une densité supérieure à 500 habitants par Km²).
5 Caractéristiques dynamiques
La zone est affectée par la dépression hivernale provenant de l'océan Atlantique et, lors des
mouvements de dépression, les vents passent généralement du sud-ouest au nord-ouest. Durant l'été,
et/ou lorsque la région est perturbée par l'anticyclone des Açores, un régime stable de secteur nord à
nord-est (alizés) s'établit. Les vitesses les plus courantes sont comprises entre 3 et 7 m/s.
5.2 Courants
Les changements du niveau de la mer liés aux marées provoquent des courants horizontaux
dont la force et la direction varient en fonction du moment de la marée. Les caractéristiques
des courants de marée sont également influencées par la bathymétrie (relief des fonds marins)
39
et la topographie du littoral (tours, îlots, passes…). Les courants de marée ne sont pas très
rapides près des côtes de cette zone.
Les courants provoqués par les houles du large sont faibles mais peuvent être forts près de la
côte dans la zone de déferlement. Il existe des courants longitudinaux (parallèles à la dérive
côte/longshore) et des courants transversaux (courants verticaux/offshore) dont les vitesses
peuvent dépasser 1 m/s, selon la configuration de la côte au moment de la tempête.
5.3 La houle :
Le littoral, qui s’étend sur environ 165 km, se compose d'une côte de plaine avec des
plages de sable et des dunes et une côte avec des falaises et des zones rocheuses. Il
possède également plusieurs estuaires et plaines alluviales, dont les plus importantes sont
les rivières Sebou et Bouregreg. La côte entre Rabat et Témara abrite des grottes
préhistoriques d'importance nationale et internationale. Dar Essoltan I et II, Harhora I et
II, Grotte du contrebandier.
Le long de la rive atlantique de la rivière Gharb, entre Sidi Taibie et Moulay Buselham (au
nord de la zone d'étude), il existe un système de cordon dunaire de plus de 70 km de long
et de 1 à 10 km de large, qui n'est interrompu que par des méandres et des dunes. Estuaire
de l'Oued Sebou. Le versant ouest des cordes est marqué par des falaises rocheuses mortes
qui surplombent des dunes vivantes sur la plage et peuvent être surmontées par le vent le
plus proche soufflant du sable marin. Une dune blanche sous-jacente au sommet de la
plage recouvre partiellement une dune plus ancienne (probablement Rharbienne), ancrée
40
par une herbe rouge dégradée. À l'est de celle-ci se trouve une falaise morte, formée dans
le groupe de dunes de sable fortifiées de l'époque du sultanat qui domine toute la région
côtière de Merjas.
Dans la bande côtière de Rabat-Sale, la surface ondulée est également composée de cordes
parallèles séparées par des dépressions longitudinales (oulja), représentant des espaces
d'urbanisation rapide. En raison de l'urbanisation, les dunes ont pratiquement disparu. Plus
au sud, à Skhirat, les dunes sont bordées par une série d'implantations de villas, cabanons
et autres infrastructures touristiques.
Les affleurements rocheux sont fréquents, parfois assez importants, notamment sur les
côtes de Sale, Rabat et Skhirat, où à marée basse un estran avec bassins et cailloux
apparaît au pied des falaises. Le cap est baigné par les vagues, créant des grottes et des
formes creusées par pulvérisation, tandis que la crique est plus calme et n'est attaquée qu'à
marée haute. Du fait de cette dynamique des fluides, les falaises reculent par endroits,
notamment là où les rebords sont en calcaire mal cimenté.
41
Le littoral de la Région est interrompu par deux grandes embouchures qui s’ouvrent sur
des plaines ou vallées alluviales :
L'estuaire du Sebou est guidé par deux digues courbes parallèles d'une profondeur d'eau
de -7 m (Fig.). Les deux remblais sont distants de 500 mètres, longs chacun de 1 800
mètres, et sont conçus pour faciliter la navigation vers le port de Mehdia, situé à 3
kilomètres de l'embouchure de la rive gauche, et le port de Kenitra, distant de 17
kilomètres.
L'estuaire du Bouregreg était délimité par deux digues construites entre 1924 et 1926, en
raison de la disposition différente de la digue de la tête à la racine pour créer une zone
d'amortissement de la houle et limiter l'envasement. Parallèlement, deux remblais bas de 110
cc et 120 cc de longueur ont été construits pour dégager les zones de changement de cap.
Bientôt, la partie inférieure du remblai sud s'envase et disparaît sous le sable, tandis que le
remblai nord est encore visible. Parallèlement à l'aménagement principal du Bouregreg,
d'autres aménagements ont eu lieu dans l'estuaire pour protéger la vallée et assurer la sécurité
de la navigation dans le chenal estuarien. Afin d'assurer une parfaite navigabilité du fleuve et
d'atteindre les jetées ainsi que les quais et débarcadères le long du rivage, le chenal du fleuve
a été dragué à l'été 2006. Ils ont assuré le projet Maximum 3 mètres. Ces profondeurs ont été
maintenues grâce à la construction de deux petites digues de calibrage à l'embouchure du
Bouregreg et au renforcement des digues estuariennes existantes.
Les deux plages de sable de Rabat et Sale sont en contraste frappant, la côte du côté de Sale
est très basse et se compose de plateaux rocheux et de larges plages, et le côté de Rabat a un
promontoire rocheux soutenant l'ancienne citadelle de Kasbah. La vallée du Bouregreg des
42
Oudayas et Médine est caractérisée par une topographie plus prononcée sous la forme d'un
couloir ouvert évasé d'environ 15 kilomètres de long entre le barrage Sidi Mohammed Ben
Abdellah et l'embouchure du fleuve. Les coteaux, les plaines et les plateaux présentent une
gamme de paysages magnifiques et variés, traversés par des rivières. Les principales
contraintes naturelles sont les inondations qui se produisent lors des crues des rivières,
l'envasement des estuaires et les glissements de terrain sur les falaises. Mais force est de
constater que malgré les barrages, les crues par crue restent sévères et l'envasement de
l'estuaire réduit de plus en plus la navigabilité du fleuve.
43
Chapitre 3 : Apport de la
télédétection et du SIG dans
l’évolution de trait de cote
44
1 Introduction
L'étude de l'évolution du trait de côte est essentielle pour comprendre les dynamiques côtières
et anticiper les impacts de l'érosion, de la sédimentation, et des changements climatiques. La
région de Rabat-Salé-Kénitra, avec ses caractéristiques géographiques et socio-économiques
uniques, représente un cas d'étude pertinent pour évaluer ces phénomènes. L'utilisation de la
télédétection et des systèmes d'information géographique (SIG) offre une méthode efficace et
précise pour surveiller et analyser les changements côtiers sur de grandes échelles spatiales et
temporelles.
L'objectif principal de ce projet est de déterminer et d'analyser l'évolution du trait de côte dans
la région de Rabat-Salé-Kénitra :
2 Méthodologie
Images Satellitaires Acquisition des Données
Landsat Données
Correction géométrique
Correction atmôsphérique
Analyse Spatio-temporelle
45
Incertitudes, estimation des
erreurs affectant les lignes
de référence
46
Figure 16: Image Sattelitaire LANDSAT 8 2014
47
2.2 Prétraitement d'images
Correction géométrique : Pour assurer l'alignement précis des images dans le système de
coordonnées choisi.
Masquage des nuages : Pour éliminer les zones obscurcies par les nuages et garantir des
analyses précises.
Affinage spectral : Les images ont été téléchargées avec une résolution 30 m ; l’association
de la bande 8 et une bande PANCHROMATIQUE traitée avec l’outil raster sharpened permet
d’augmenter la résolution à 15m.
La digitalisation du trait de côte a été réalisée avec le logiciel ArcMap 10.4 sur le fond des
images géoréférencées 2000, 2014 et 2024.
48
Figure 18 : Le trait de côte
C'est un outil développé par l'USGS (United States Geological Survey) utilisé pour analyser
les changements de la ligne de côte à partir de séries temporelles de données géospatiales.
Analyse des changements de la ligne de côte : DSAS permet de tracer et de mesurer les
changements de la position de la ligne de côte à partir de séries temporelles de données
géospatiales.
Calcul des taux de changement : L'outil calcule des statistiques, comme les taux d'érosion
ou d'accrétion, en utilisant des techniques d'analyse linéaire et non linéaire.
Visualisation des données : DSAS offre des options pour visualiser les changements de la
ligne de côte à travers des graphiques et des cartes.
Compatibilité avec les SIG : Le système fonctionne comme une extension pour les logiciels
de système d'information géographique (SIG) tels qu'ArcGIS.
49
Cet outil a été utilisé dans différentes études de mesure et suivi de la dynamique du trait de
côte à travers le monde (Thieler et Danforth, 1994 ; Faye, 2010 ; Touré et al. 2012 ; Kabuth et
al. 2013 ; Castedo et al. 2015).
L’outil DSAS nécessite la réalisation manuelle d'une ligne de base se trouvant soit en mer,
soit en terre. L’utilisation de cet outil nécessite également, de définir une longueur pour les
transects, un pas de mesure et de disposer de traits de côte projetés dans un même système
géographique. Il génère automatiquement, selon le pas de mesure défini par l’utilisateur, des
transects perpendiculaires aux linéaires. Il calcule les taux moyens de déplacement le long de
chaque transect. L’analyse automatique de ces derniers permet de définir des secteurs
d’évolution type et d’en calculer les valeurs moyennes Fig.
L’estimation de la cinématique littorale et la cartographie des taux d’évolution sont basées sur
l’analyse des tables attributaires générées automatiquement. Pour appréhender l’évolution
temporelle de la position du trait de côte, nous avons choisi deux indices proposés par le
DSAS : l’indice EPR (End Point Rate) pour évaluer l’évolution entre l’emplacement de deux
traits de côte successifs, le NSM (Net Shoreline Movement) pour estimer les taux d’évolution
de chaque site sur l’ensemble de la période d’étude et l’indice de SCE (Figure).
Indice NSM : C’est la distance entre les rivages les plus anciens et les plus jeunes pour
chaque transect, par conséquent, les unités sont en mètres.
Indice EPR (End Point Rate) : Obtenu en divisant la distance de déplacement de la rive par
le temps écoulé entre la plus ancienne et la rive la plus récente. Les principaux avantages de
l'EPR sont la facilité de calcul et exigence minimale de seulement deux dates riveraines.
L'inconvénient majeur c’est que dans les cas où plus de données sont disponibles, les
informations supplémentaires sont ignorées.
Figure 19: Calcule de l’indice EPR, NSM et SCE. Source: User Guide & Tutorial for the
50
Figure 20: Schéma illustrant les étapes nécessaires pour établir l'emplacement des transects et calcule
statistiques de taux de changement en utilisant l'application DSAS (source : User Guide & Tutorial for the
Extension, Thieler et al., 2005)
51
3 Présentation des résultats
L'évolution du trait de côte est un sujet d'une importance cruciale en raison de ses
implications environnementales, économiques et sociétales. Les zones côtières, abritant
une grande partie de la population mondiale, sont particulièrement vulnérables aux
changements climatiques, à l'érosion et aux activités humaines. Cette étude se concentre
sur l'évolution du trait de côte sur une période de 24 ans, entre 2000 et 2024, en mettant
en lumière les modifications survenues en 2014 et les prévisions pour 2024.
L'analyse temporelle des traits de côte permet de comprendre les dynamiques littorales et
les forces naturelles et anthropiques qui les façonnent. En utilisant des données
satellitaires, des relevés topographiques et des modèles de prévision, cette étude vise à
identifier les zones les plus affectées par l'érosion, la sédimentation, et d'autres processus
côtiers.
Ce secteur au Nord de la côte étudiée s’étend de la digue d’Oued Sebou sur une longueur
d’environ 5 km. Au nord de la plage on observe une sédimentation de la côte de 12m à 36m,
suivi par une érosion de 10m à 80m, en général la plage Mehdia, on constate qu’il y a une
fluctuation de l’état du littoral entre recul et érosion avec le taux de récul important.
52
Figure 21 : Le taux de changement du trait de côte entre 2000 et 2014 dans la plage Mehdia
53
3.1.1.2 Plage Sidi Boughaba
Les variations de la position du trait de côte de la plage de Sidi Boughaba expriment comme
dans le cas de la plage de Mehdia un recul du trait de côte important jusqu’à le centre de la
plage qui connu une sedimentation importante. Il existe alors une alternative entre le retrait
côtier et l’accrétion.
54
Figure 22 : Le taux de changement du trait de côte entre 2000 et 2014 dans la plage Sidi Boughaba
55
3.1.1.3 Plage Des Nations
A cette période, cette plage a témoigné une alternance entre érosion et accumulation, avec le
degré d'érosion était supérieur à celui de l'accumulation.
56
Figure 23 : Le taux de changement du trait de côte entre 2000 et 2014 dans la plage Des Nations
57
3.2 Evolution du trait de côte entre 2014 et 2024
Entre 2014 et 2024, la plage de Mehdia a connu des résultats catastrophiques en termes
d'érosion côtière. Au cours de cette période, le trait de côte a reculé de manière significative,
atteignant une érosion maximale de 120 mètres. Cette situation illustre l'ampleur des défis
environnementaux auxquels cette région est confrontée.
58
Figure 24 : Le taux de changement du trait de côte entre 2014 et 2024 dans la plage Mehdia
59
3.2.1.2 Plage Sidi Boughaba
La plage de Sidi Boughaba a subi une érosion côtière sévère. Durant cette période, le trait de
côte a reculé de manière alarmante, atteignant jusqu'à 170 mètres de perte. Cette situation met
en évidence les graves problèmes environnementaux affectant la région.
60
Figure 25 : Le taux de changement du trait de côte entre 2014 et 2024 dans la plage Sidi Boughaba
61
3.2.1.3 Plage Des Nations
Parallèlement, la plage de Des Nations a également été gravement affectée, avec une érosion
atteignant jusqu'à 100 mètres. Ce phénomène souligne la vulnérabilité croissante des zones
côtières et la nécessité urgente de mettre en place des mesures de protection et de gestion
durable pour prévenir de tels reculs à l'avenir.
En conclusion, les cas de Mehdia, de Sidi Boughaba et des Nations montrent clairement que
l'érosion côtière est un problème urgent nécessitant une attention immédiate et des actions
coordonnées pour protéger ces précieux environnements littoraux.
62
Figure 26 : Le taux de changement du trait de côte entre 2014 et 2024 dans la plage Des Nations
63
3.2.2 Le secteur sud
Entre 2014 et 2024, le deuxième secteur, qui s'étend sur 7 km et est caractérisé par une côte à
falaise, a subi des changements significatifs du trait de côte, alternant entre érosion et
accumulation. Cependant, l'érosion a été beaucoup plus intense que l'accumulation, avec une
intensité 80 % plus élevée (Fig).
Des mesures d'atténuation et de protection doivent être envisagées pour minimiser les impacts
futurs et préserver la stabilité de cette région côtière unique.
64
Figure 27 : Le taux de changement du trait de côte entre 2014 et 2024 dans la côte à falaise de Salé
(Partie Nord)
65
Figure 28 : Le taux de changement du trait de côte entre 2014 et 2024 dans la côte à falaise de Salé
(Partie sud)
66
3.2.3 Conclusion
Les changements observés entre 2014 et 2024 dans les plages de Mehdia, Sidi Boughaba, Des
Nations, et le secteur de la côte à falaise mettent en évidence les graves défis
environnementaux auxquels ces régions littorales sont confrontées. L'érosion, largement
dominante, a entraîné des reculs importants du trait de côte, exposant ces zones à des risques
.accrus et à une perte de terres précieuses
Ces phénomènes soulignent l'urgence de mettre en œuvre des stratégies de gestion côtière et
des mesures de protection adaptées pour minimiser les impacts de l'érosion et préserver ces
environnements littoraux vulnérables. Les efforts doivent inclure des interventions telles que
la restauration des dunes, la plantation de végétation stabilisatrice, et des politiques de
.développement durable pour réduire les pressions anthropiques
Les résultats de l'analyse DSAS ont révélé que l'ensemble de la zone étudiée a connu une
érosion significative entre les périodes analysées.
Le déplacement net de la ligne de rivage sur l'ensemble de la période étudiée indique une
perte notable de terrain côtier. Les valeurs de NSM confirment une érosion généralisée, avec
des reculs cumulatifs importants tout au long de la côte analysée.
67
Figure 29 : : Les transects de NSM de secteur Nord de la zone d'étude
68
4.2 Indice EPR
Le taux de changement de la ligne de rivage a varié, indiquant une tendance générale au recul
du trait de côte. Les valeurs de l'EPR montrent une érosion active avec des reculs pouvant
atteindre plusieurs mètres par an dans certaines sections.
Les indices EPR et NSM calculés à l'aide de DSAS démontrent clairement que toute la zone a
subi une érosion notable, menaçant la stabilité des rivages et les infrastructures côtières. Ces
résultats soulignent la nécessité de mettre en place des stratégies de gestion côtière et des
mesures de protection pour atténuer les effets de l'érosion et préserver ces environnements
fragiles.
69
Figure 30 : Les transects de EPR de secteur Nord de la zone d'étude
70
Discussion
* Secteur Nord
L'étude des plages de Mahdia, Sidi Boughaba, et des Nations sur deux périodes distinctes, de
2000 à 2014 puis de 2014 à 2024, a révélé des tendances contrastées en termes d'évolution du
trait de côte.
❖ Période 2000-2014
Entre 2000 et 2014, les plages de Mahdia, Sidi Boughaba, et des Nations ont connu des
changements variés du trait de côte, alternant entre déclin et avancée. Cependant, le rythme de
déclin a été plus important que celui de l'avancée, indiquant une tendance générale à l'érosion
:
• Plage de Sidi Boughaba : La plage a également connu des variations avec des
périodes d'érosion et d'accumulation. Cependant, l'érosion restait le phénomène
dominant.
• Plage des Nations : De manière similaire, cette plage a subi des changements
alternés avec un rythme d'érosion plus prononcé que celui d'accumulation, mais
avec quelques phases de progression.
Ces résultats suggèrent que malgré des phases d'accumulation, l'érosion était globalement plus
marquée, probablement en raison de facteurs comme l'augmentation de l'énergie des vagues,
les tempêtes, et les impacts anthropiques.
❖ Période 2014-2024
Entre 2014 et 2024, les plages de Mahdia, Sidi Boughaba, et des Nations ont toutes connu un
déclin très important du trait de côte, indiquant une intensification de l'érosion côtière :
71
• Plage de Sidi Boughaba : Cette plage a subi une érosion sévère, avec un recul
atteignant jusqu'à 120 mètres. La perte de terrain est devenue beaucoup plus
prononcée, menaçant les infrastructures côtières et les habitats naturels.
• Plage des Nations : La plage des Nations a également connu un recul important,
indiquant une intensification de l'érosion sur l'ensemble de la période.
Les facteurs contribuant à cette érosion accrue incluent l'élévation continue du niveau de la
mer due au changement climatique, l'augmentation de la fréquence et de l'intensité des
tempêtes, ainsi que les activités humaines telles que la construction côtière, le dragage de
sable et l'exploitation des carrières, ont probablement amplifié ces phénomènes d'érosion. Le
dragage de sable, en particulier, peut déstabiliser les plages et exacerber le recul du trait de
côte en perturbant les sédiments naturels. La présence de barrages au niveau du bassin de
l'Oued Sebou a également joué un rôle significatif dans l'érosion côtière observée.
• Secteur sud
Le secteur sud de la zone étudiée, s'étendant sur 7 km et caractérisé par une côte à falaise, a
été fortement influencé par l'urbanisation croissante. Cette section de la côte a connu une
alternance entre érosion et accumulation, avec une prédominance notable de l'érosion. En
raison de la mauvaise qualité d'image satellite de l'année 2000 (résolution de 30 m), les
données analysées se concentrent principalement sur la période de 2014 à 2024.
• Type de Côte : Le secteur sud est constitué principalement de falaises, des formations
géologiques souvent plus vulnérables à l'érosion en raison de leur exposition directe
aux forces marines.
• Longueur : La section étudiée s'étend sur 7 km, offrant une vaste zone d'analyse pour
les processus côtiers.
72
Érosion : L'érosion des falaises a été accélérée par plusieurs facteurs, notamment :
• Forces Naturelles : L'action des vagues, des marées et des tempêtes a contribué à
l'effritement et au recul des falaises.
Accumulation : Par endroits, des phases d'accumulation de sédiments ont été observées,
souvent dans des criques ou des zones protégées où les débris érodés des falaises se
déposaient. Cependant, ces phases ont été moins fréquentes et moins significatives que les
périodes d'érosion.
• Conséquences
Les conséquences de cette érosion accrue sur la côte sud de la zone étudiée sont multiples :
• Dégradation des Falaises : Les falaises subissent un recul important, menaçant leur
stabilité et augmentant les risques de glissements de terrain.
73
Conclusion générale
L'analyse des plages de Mahdia, Sidi Boughaba, des Nations, et du secteur sud de la zone
étudiée a mis en évidence des tendances préoccupantes en matière d'érosion côtière entre
2014 et 2024. Voici les principaux points de cette étude :
Érosion Généralisée : L'ensemble des plages étudiées (Mahdia, Sidi Boughaba, et des
Nations) a connu une érosion significative au cours de la période 2014-2024. Les indices EPR
et NSM ont révélé un recul important du trait de côte, menaçant les écosystèmes littoraux et
les infrastructures humaines.
• Barrages sur l'Oued Sebou : Les barrages ont réduit l'apport sédimentaire naturel
aux côtes, accentuant encore l'érosion.
* Secteur Sud :
• Le secteur sud, caractérisé par une côte à falaise de 7 km, a montré une alternance
entre érosion et accumulation, avec une prédominance marquée de l'érosion.
L'urbanisation croissante a intensifié ces phénomènes, menaçant la stabilité des
falaises et augmentant les risques de glissements de terrain.
Conséquences et Implications
• Dégradation des Écosystèmes : L'érosion a également des impacts négatifs sur les
écosystèmes littoraux, modifiant les habitats naturels et affectant la biodiversité locale.
74
* Recommandations
Ces résultats soulignent l'urgence de mettre en œuvre des stratégies de gestion côtière
robustes pour atténuer les impacts de l'érosion et protéger ces environnements littoraux
vulnérables. Parmi les mesures à envisager :
• Amélioration de la Gestion des Barrages : Une gestion adaptée des barrages pour
assurer un apport sédimentaire suffisant aux côtes.
75
Référence Bibliographiques
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méridional. Etude sédimentologique. Bull. Inst. Bassin d’Aquitaine, Bordeaux, 1984, N°35,
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