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Droit de La Famille (Cam Scan PR Louadi)

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pe helen Malachy Sy ilyy LIL (wen cos eR COA ee ae it dee dt are Site COURS DE DROIT DE LA FAMILLE Enseignante: Pr. Samia LOUADI Semestre d’appartenance du module : 32 semestre de la licence en droit Année universitaire : 2020/2021 Scanned with |CamScanner Dag aL Mala pl pp IRL uti 0c RCO AWAEDIEA ERO Cai tea Univesit Chou Dou PLAN DU COURS INTRODUCTION T- Historique du droit de la famille au Maroc I- Champ d’application du droit de la famille III- _Consécration de la protection constitutionnelle de la famille IV- Le rdle du ministére public dans les affaires de la famille PARTIE I: LE MARIAGE Titre I: Les fiangailles Chapitre I : Détermination des fiangailles Section I : Définition Section I : Conditions des fiangailles Chapitre II : Effets des fiangailles Section I : Rupture des fiangailles Section II : Grossesse pendant les fiangailles Titre It: Le mariage Chapitre I : Les principales caractéristiques du mariage = Section I : la notion du mariage Section II : les principes directeurs du mariage Scanned with |CamScanner gual Mab pil yy Le frit Sree meer Ses ls Univenité Chouais D Chapitre II: Ia formation du contrat de mariage Section I: La capacité Sous-section I : L"age des futurs époux : Sous-section II : La santé des futurs époux : ~ Le mariage de Ihandicapé Section II : La dot Section III : Tuteur matrimonial Section IV : le consentement dans le contrat de mariage Sous-section I : La volonté des époux : Sous-section II : L’existence du consentement : Sous-section III : L"intégrité du consentement Sous-section IV : Conventions consensuelles : Art. 40 et 49 Section V : La constation du consentement par les adoul Section VI : Absence d’empéchement Iégal Sous-section I: Les empéchements permanents ou perpétuels ‘Ac Parenté de sang B- Parenté par alliance C- Parenté par allaitement Sous-section II : Empéchements provisoires A- Le mariage simultané avec deux femmes parentes B- La polygamie C- Le mariage avec une femme mariée ou observant la retraite de viduité (idda) ou la retraite de continence (istibra) D- La disparité de culte E- Le triple divorce ‘TITRE Il: FORME DU MARIAGE ET SES EFFETS : Chapitre I : procédure du mariage Section I : Procuration dans le mariage Section Il: ‘onditions administratives du mariage Sous-section I : La polygamie ‘Scanned with |\CamScanner Ts ne Ayan tAbey dale Mp ALLE, train easton Cs ce xe a “my ean ea aaa Université Chowaib D, Sous-section II : Gestion du patrimoine commun entre les époux A- Le pattimoine commun en droit marocain B- Femme au foyer et patrimoine commun - Preuve de participation au patrimoine commun Chapitre II : Procédures administratives et formalités requises Section I : le dossier Section II: informations nécessaires Section III: inscription du contrat de mariage Section IV : preuve du mariage Section V : le mariage des marocains résidents a Iétranger Section VI : Mariage mixte Section VII : Mariage des éirangers au Maroc Section VIII: Religion différente dans le mariage mixte Chapitre 10 Section I : Les droits et devoirs réciproques entre conjoints d'un mariage valide ffets du mariage Sous-section T : la cohabitation Iégale Sous-section IT: Maintien de bons rapports de la vie commune Sous-section III: la gestion conjointe entre les époux des affaires du foyer Sous-section IV : la concertation dans les décisions relatives a la gestion des affai de la famille, des enfants et de planning familial Sous-section V ; Le maintien par chaque conjoint de bons rapports avec les parents ci autre et ses proches Sous-section VI: Le droit de chacun des époux dthériter de l'autre. Section II: Effets d’un contrat de mariage non valide Sous-section I : Le mariage nul Sous-section I : Le mariage non vieié PARTIE II: LA DISSOLUTION DU MARIAGE Titre I : Causes de dissolution du mariage Chapitre I: Décés ‘Scanned with |\CamScanner PISA an nate pa dalady alate yy WL (Geum (cance tots ACOA 38 eA —— = Fant eee rd vot ei ivesté Choua D Chapitre II : Le divorce sous contrdle judiciaire (répudiation) Chapitre III : Le divorce par consentement mutuel Chapitre IV : Le divorce par compensation (KHOL) Chapitre V : Le divorce judiciaire (Tatliq) Section I : Le divorce judiciaire pour discorde Section II : Le divorce judiciaire pour d'autres causes, ‘A+ Le manquement de I'époux a l'une des conditions stipulées dans l'acte de mariage; B- Le préjudice subi : C- Le défaut d'entretien; D- _Liabsence du conjoint; E- Le vice rédhibitoire chez le conjoint; F- _Leserment de continence ou le délaissement. Chapitre VI : Différentes eatégories du divoree Section I: Divorce révocable (Rijii) Section II: Divorce irrévocable (Bain) Titre IL: Effets de la dissolution du mariage Chapitre I: La période de viduité (Idda) Section I: Définition de la viduité Section II: Catégories de la viduité Chapitre If : La constatation de la dissolution du mariage Chapitre III: Effets patrimoniaux du divorce Scanned with |CamScanner PT as een as lp NL fay eaten tne ax a Université Chouaib | PARTIE IIL: LA FILIATION Titre I: Etablissement de la filiati Chapitre I : Etablissement de la filiation par le mariage Chapitre II : Etablissement par la reconnaissance Titre I: Effets dela filiation Chapitre I : Les effets patrimoniaux Section I: La pension alimentaire due par les parents Section II: La pension alimentaire due par les enfants Chapitre Il : Les effets extrapatrimoniaux Section I: La garde Section II : l’allaitement Scanned with |CamScanner™ PISS Gad dale ene Université Chouaib Doukkali Le droit de la famille est ensemble des régles régissant les relations des personnes unies par des liens de filiation ou d'alliance au regard de différentes institutions familiales telles que le mariage, le divorce, la représentation légale, le testament et les successions. IL s‘applique A tous les Marocains, a l'exception des Marocains de confession juive qui restent soumis au statut personnel hébraique. Les étrangers se voient appliquer Ie code dans leurs relations avec une personne de nationalité marocaine, mais ils ne peuvent pas sen prévaloir dans dautres circonstances, méme siils revendiquent leur appartenance & I'Islam (Art. 2 du Code de la famille). Le code de la famille marocain n’a pas donné de définition a la famille. Famille. Toutefois, la constitution marocaine' consacre la protection constitutionnelle de la famille en précisant au niveau de son article 32 que « La famille, fondée sur le lien légal du mariage, est la cellule de base de la société. L'Etat euvre & garantir, par la loi, la protection de la famille sur les plans juridique, social et économique, de maniére & garantir son unité, sa stabilité et sa préservation. assure une égale protection juridique et une égale considération sociale et morale & tous les enfants, abstraction faite de leur situation familiale. L’enseignement fondamental est un droit de enfant et une obligation de la famille et de VEtat. "Dal 11-91 du 27 chaabane 1432 (29 juillet 2011) portant promulgation du texte de la Constitution, Bulletin officiel n® $964 bis du 28 chaabane 1432 (30/07/2011). 7 Scanned with |CamScanner PIS amd drole Mpekdatoct las ty. be yy seu ens aoNcaiA A omecaQicmcm fete ireraté Chous Doukla fri a een et or ei th D. En 1993, de nouvelles réformes ont été introduites afin d’améliorer la condition juridique de la femme et des enfants mineurs concemant principalement les conditions du mariage par la prévention au sein du couple des maladies contagieuses ainsi que la restriction de la polygamie. Aussi, la représentation Iégale des enfants mineurs par la femme marige a été instaurée et la défense de leurs intéréts matériels a coté de la reconnaissance du droit de l'enfant de choisir le bénéficiaire de sa garde parmi les titulaires potentiels & partir de 12 ans pour le gargon et 15 ans pour Ia fille. Les réformes ont également concerné I’entretien des enfants, le divorce en instaurant une étape gracieuse indispensable et conduite par le juge conciliateur pour dissiper la mésentente entre les époux ainsi que la création du conseil de la famille, Le 10 octobre 2003, le souverain annonga l'avénement de plusieurs réformes dans le cadre du nouveau code de la famille qui a été promulgué le 3 février 2004. Ces réformes ont touché lige du mariage a été fixé au plus t6t 18 ans pour les deux sexes; le placement de la polygamie sous un strict contréle judiciaire pour des situations exceptionnelles et en impliquant l'accord de la premitre épouse. Aussi, le divorce est devenu un droit reconnu aux deux époux, sous le contréle judiciaire. La nouvelle Iégislation s'attache également & protéger les enfants en toutes circonstances. A ce ttre il importe de mettre la lumiére sur la structure du code de la famille, Aprés avoir mis en exergue ce bref apergu historique sur le droit de la famille ‘au Maroc, il est important de noter que le code de Ia famille englobe tous les aspects du Droit des personnes: le mariage, la filiation, la capacité, les testaments et les successions. Il dispose d'ailleurs dans son 400éme et demier article, que pour tout ce quin'a pas été expressément prévu par le présent code, il y a lieu de se référer au rite Malékite et & sa jurisprudence fondée sur les valeurs de Islam en matiére de Justice, dlégalité et des bons rapports de la vie commune, Toutefois, il est important de noter qu’aux termes de l'article 3 du code de la famille, le ministére public agit comme partie principale dans toutes les actions vi application des dispositions du code de la famille, Ce réle vise principalement la présentation de ses conclusions. ‘Scanned with |\CamScanner BIT Gane dete mon ebay ala Ay. HLL Frat se ed emg es 8h Us ‘Chouai Doukkali PARTIE I: LE MARIAGE L’on s’attachera dans ce cadre a étudier la promesse en vue du mariage a savoir les fiangailles (Titre 1) puis le mariage (Titre II) puis finalement la forme du mariage et ses effets (Titre IM). Titre I : Les fiangailles Dans I’étude des fiangailles, I’on s*intéressera & la détermination des fiangailles, (Chapitre 1) puis les effets des fiangailles (Chapitre If). Chapitre I : Détermination des fiangailles Le code de la famille régit cette institution dans ses articles 5 a 9 ainsi que 156. L’article § définit les fiangailles comme étant « une promesse mutuelle de mariage entre un homme et une femme. Les fiangailles se réalisent lorsque les deux parties expriment, par tout moyen communément admis, leur promesse mutuelle de contracter mariage. Il en est ainsi de la récitation de la Fatiha et des pratiques admises par I'usage et la coutume en fait d’échange de présents ». Notons que l'ancien code de statut personnel définissait les fiangailles comme une promesse de mariage contrairement au code de Ia famille qui souligne qu’il s'agit dune promesse mutuelle de mariage entre un homme et une femme. L’on sait que la promesse de contrat en régle générale ne crée pas d’ obligations aux termes de larticle 14 du D.O.C. Ceci étant dit, malgré le fait que les fiangailles constituent une relation consensuelle, elles ne constituent nullement un contrat. Ainsi, les fiangailles impliquent deux conséquences : - L’exelusion du statut de mariés : tout rapport conjugal entre les fiancés est interdit jusqu'a la conclusion de V'acte de mariage diment constatée. ~ La liberté de rompre les fiangailles par chacune des deux parties aux termes de Particle 6 du code de la famille. 10 Scanned with |CamScanner BIT Gand dese toed apres a Chapitre II : Effets des fiangailles Les effets des fiangailles seront étudiés travers la rupture des fiangailles (Section I) puis la grossesse pendant les fiangailles (Section II). Section I : Rupture des fiangailles Les fiangailles constituent une promesse mutuelle pour contracter un mariage. Encore, il s’agit d'une promesse sur la base de laquelle l'on ne peut contraindre l'une des parties & contracter acte de mariage. Par voie de conséquence, la rupture de ces fiangailles ne donne nullement droit a un dédommagement aux termes de Particle 7, alinéa 1 du code de ta famille, Toutefois, si une des deux parties commet un acte portant préjudice & l'autre, la partie lésée peut réclamer un dédommagement selon les dispositions du méme article, alinga 2 comme par exemple Varrét des études ou du travail a la demande du fiancé. Il est important de souligner que le droit de famille marocain a prévu concernant la restitution des présents offerts pendant la période des fiangailles que chacun des deux fiancés peut demander leurs restitutions & moins que la rupture des fiangailles ne lui soit imputable aux termes de Particle 8 du code de la famille, Aussi, le méme article ajoute que les présents peuvent sont restitués en I'état ou selon leur valeur réelle, Concemant, la dot versée (le Sadag), le fiancé dans le cas de rupture des fiangailles ou ses héritiers dans le cas du décés de l'un des fiancés, peuvent demander sa restitution qu’il s'agit des biens remis ou leurs équivalents ou leur valeur au jour de leur remise selon les dispositions de l'article 9 du code de la famille. Toufois, il est importe de souligner que quand la valeur du Sadag a servi a acquisition du Jihaz (trousseau de mariage et ameublement) et que la fiancée refuse de restituer en numéraire la valeur du Sadag, il incombe & la partie responsable de la rupture de supporter la perte découlant de la dépréciation éventuelle du Jihaz depuis son acquisition (Art 9, al.2 du code de la famille). u Scanned with |CamScanner PIE Gas dete Mou date Me HIN ratte ce rte ere Sc a Université Chouaib Doukkalit Section II : Grossesse pendant les fiangailles La fil fiangailles peut étre imputée au fiancé dans le cas ot des circonstances impérieuses ont empéché de dresser Vacte de mariage dans des conditions prévues dans l'article 156 du code de Ia famille et qui sont au nombre de trois. Premirement, si les fiangailles ont ion dune grossesse pour rapports sexuels par erreur pendant les 8 connues des deux familles et approuvées par le tuteur matrimonial de la fiancée. Deuxitment, s'il s'avére que la fiancée est tombée enceinte durant les fiangailles et finalement si les deux fiancés ont reconnu que la grossesse est de leur fait. Le méme article ajoute que ces trois conditions doivent étre établies par décision judiciaire non susceptible de recours. Toutefois, il est & noter que si le fiancé nie que la grossesse est de son fait, il peut étre fait recours a tous moyens légaux de preuve pour établir la filiation paternelle dont expertise judiciaire. Titre Il : Le mariage L’on s’attachera a étudier les principales caractéristiques du mariage (Chapitre 1) puis les conditions de formation du contrat de mariage (Chapitre II). Chapitre I : Les principales earactéristiques du mariage : Liarticle 4 du code de Ia famille définit le mariage comme étant « un pacte ‘fondé sur le consentement mutuel en vue d'établir une union légale et durable, entre un homme et une femme. Ita pour but la vie dans la fidélté réciproque, la pureté et la fondation d'une famille stable sous la direction des deux époux ». Il s’en suit de cette définition donnée par le droit marocain que le mariage constitue un pacte fondé sur le consentement mutuel de Phomme et la femme pour P’établissement d'une union légale et durable. Par cette union légale, le Iégislateur marocain veut souligner le caractére formel ddu mariage qui doit répondre aux régles prévues par la loi. Ainsi, le égislateur vise par cette disposition le mariage consensuelle pratiquée et qui se limite au récit de la fatiha 2 ‘Scanned with |\CamScanner Université Chouaib Doukali et qui fait perdre 4 la femme tous ses droits en cas de répudiation ainsi que Vétablissement de la filiation des enfants qui sont considérés illégitimes. Par caractére durable, le Iégistateur marocain a voulu souligner lexclusion du mariage dit « le plaisir » (xia! ¢ly3) permis dans certains pays musulmans chiites. Aussi, il est A noter que le recours & la dissolution du mariage n'a liew queexceptionnellement et en prenant en considération la régle du moindre mal pour la protection de la famille et ne pas porter préjudice aux enfants*. Chay IL: Ia formation du contrat de mariage Le contrat de mariage se forme par la réunion des conditions suivantes : La capacité (Section 1), la dot (Section 11) et le tuteur matrimonial (Section IID), le ‘consentement dans le contrat de mariage (Section IV), le constat du consentement par deux adoul (Section V) puis les Vabsence des empéchements l€gaux (Section VI). «Section I: La capacité Sous-section I : L’age des futurs époux : La capacité matrimoniale s‘acquiert pour le gargon et la fille & dix-huit ans grégoriens révolus (Art. 19 du code de la famille). Contrairement a ’ancien code de statut personnel prévoyant I’age minimum de mariage de la femme & 15 ans. Dans ce contexte, il est important de mettre accent sur la possibilité Pautoriser le mariage du gargon et de la fille avant l'ige de 1a capacité matrimoniale préwue A dix-huit ans grégoriens révolus par décision motivée précisant l'intérét et les motifs justifiant ce mariage. Toutefois, il est nécessaire d’entendre au préalable les parents du mineur ou son représentant Iégal qui peut tre aux termes de l'article 230 du code de la famille le tuteur légal : le pére, la mére ou le juge, le tuteur testamentaire désigné par le pére ou par la mére ou encore le tuteur datif désigné par la justice. ‘Aussi il est nécessaire de procéder & une expertise médicale ou & une enquéte sociale®. + Ant 70 du code dela famie. Ant. 20 du code de a famille B Scanned with |CamScanner BIE Gnd dnote eat en eu ride Koga Set et ‘Université Chouaib Doukkali Sous-section II : La santé des futurs épou article 19 du code de la famille précise que les facultés mentales du gargon et de la fille sont requises & c6té de l'accomplissement de dix-huit ans grégoriens révolus pour acquétir la capacité matrimoniale. Toutefois, Particle 23 du méme code prévoit des dispositions par rapport au mariage de ’handicapé mental qui peut étre autorisé & se marier par le juge de la famille chargé du mariage, qu'il soit de sexe masculin ou féminin, sur production d'un rapport établi par un ou plusieurs médecins experts sur état de "handicap. Le méme article ajoute que « Le juge communique le rapport & Wautre partie et en fait état dans un procés-verbal. Liautre partie doit étre majeure et consentir expressément par engagement cuthentique & la conclusion de Vacte de mariage avec la personne handicapée » Section Il : La dot Le Sadag (la dot) consiste en tout bien donné par tpoux A son épouse, impliquant de sa part la ferme volonté de créer un foyer et de vivre dans les liens d'une affection mutuelle. Le fondement légal du Sadag consiste en sa valeur morale et symbolique et non en sa valeur matérielle (Art. 26 du code de la famille). L’article 13 du code de la famille souligne que la suppression du Sadag (Ia dot) est interdite, La dot doit étre versée d’avance ou a terme en totalité ou une partie (Art. 30 du code de la famille). Toutefois, larticle 27 du code de la famille précise dans son deuxiéme alinéa que « si les conjoints, aprés consommation du mariage, ne se sont pas mis daccord sur le montant du Sadag, le tribunal procéde & sa fixation en tenant compte du milieu social de chacun des conjoints ». Test a noter que la dot est une propriété de I’épouse, L’on ne peut exiger delle, en contrepartie, un apport quelconque en ameublement ou autres (Art. 29 du code de la famille). Dans ce contexte, il est important de noter que la dot peut étre une somme argent, un bien meuble ou immeuble comme un terrain, I'or, 'argent ou encore une quantité de blé ou autres. Dans ce sens, l'article 28 du code de la famille dispose que « Tout ce qui peut faire légalement l'objet d'une obligation peut servir de Sadag. Il est 4 Scanned with |CamScanner PTB Gand dase Université Chouaib Doukkali également préconisé de modérer le montant du Sadaq ».Il faut souligner que la tradition malékite prévoit que le montant minimum est de trois Dirhams d’argent pur”. Liarticle 32 du code de la famille précise que lintégralité du Sadag est acquise 4 Tpouse, en cas de consommation du mariage ou de décés de 'époux avant cette consommation, Aussi, en cas de divorce sous contréle judiciaire avant la consommation du mariage, "épouse a droit a la moitié du Sadaq fixé. Dans ce sens, un arrét de la cour d’appel de Rabat en date du 27/09/2004 a déclaré que la dot (Sadaq) est considérée comme une dette a la charge du divoreé et qu'il était tenu de verser un dédommagement pour son gain de temps. En tout état de cause, la dot constitue une eréance privilégiée aux termes de Particle 1248 duD.0.C. Il importe de préciser que l'épouse ne peut prétendre au Sadaq dans le cas absence de consommation du mai ge dans le cas oii lacte de mariage est résilié, lorsque le mariage est dissous pour vice rédhibitoire constaté chez l'un des époux ou encore lorsquiil y a divorce sous contrdle judiciaire dans le cas du mariage od la fixation du Sadag est déléguée’, Il est important de noter que tout ce que l'épouse apporte au foyer au titre du trousseau de mariage et ameublement est sa propriété et ne peut constituer une contrepartie de la dot. En cas de contestation sur la propriété des autres objets, il est statué selon les régles générales de preuve prévues le D.O.C. dans son article 399!” Clest-A-dire que la preuve incombe a celui qui s’en prévaut et que les moyens de preuve reconnus par la loi aux termes de l'article 404 du méme Dahir sont : 1° Liaveu de la partie ; 2° La preuve littérale ou écrite ; 3° La preuve testimoniale ; 4° La présomption ; 5° Le serment et le refus de le préter. Cop Nha gh S104 = 986 wg dg Ap dg Mail il A gn Own ae? 1133.92 +2006 selena all bya! yaa * Arrét n®°562 de la cour d’appel de Rabat en date du 27/09/2004,133 o 4¢ Dt 238d * Art. 32, al. 2 du code de la famille, ge mn a al 9g 21/10/29 gL -SD0 oe 39. estan J Aas 15 ‘Scanned with |\CamScanner PIT Gare dete = ee Université Chouaib Doulekals Toutefois, en I'absence de preuve, il sera fait droit aux dires de I'époux, appuyés par serment, sil agit objets usage habituel auxx hommes, et aux dires de 'épouse, serment, pour les objets habituels aux femmes". Section 11 ‘Tuteur matrimonial (Wali) La tutelle matrimoniale (wilaya) est un droit qui appartient & la femme. La femme majeure ayant atteint ge de 18 ans grégoriens révolus exerce ce droit selon son choix et son intérét (Art, 24 du code de la famille). Toutefois, la femme majeure peut contracter elle-méme son mariage ou déléguer a cet effet son pére ou l'un de ses proches selon les dispositions de article 25 du méme code. Toutefois, la mineure est soumise aux dispositions de l'article 20 du code de la famille cest-i-dire qu'elle doit tre autorisée par le juge de la famille chargé du mariage pour contracter le mariage. Test a noter que la possibilité accordée & la femme de contracter elle-méme son istes et en se basant sur les mariage est venue suite aux revendications fémi conventions internationales ratifi¢es par le Maroc dans ce cadre”, A la lecture de ces articles, ’on constate que le législateur marocain a adopté deux possibilités, la premiére constituant la régle c’est que la femme majeure peut contracter elle-méme son mariage et la deuxiéme c’est la délégation du mariage & son pére ou I'un de ses proches. Section IV : le consentement dans le contrat de mariage Sous-section I : La volonté des époux : L’article 10 du code de 1a famille précise que la conclusion du contrat de mariage se fait par consentement mutuel ( Ijab et Quaboul) des deux contractants, exprimé en termes consacrés ou a Vaide de toute expression admise par la langue ou Trusage, Dans ee sens, la cour supréme dans un arrét en date du 27/09/2006 a déclaré que l’ofie ([jab) et ’acceptation (Quaboul) constitue deux conditions nécessaires pour NV. Arile 34 du code de afi La Convention sur Hlimination de toutes les formes de discrimination & égard des femmes (en anglais Convention on the Elimination of All Forms of Disriminaion Again Women, CEDAW) a été adoptée Te18 décembre 1979 par 'Assemblée générale des Nations unies. Elle est entrée en vigueur [03 seplembre 198laprés avoir été rtifge par 0 pays. Cite convention a été pubige au Maroc par le Dahir 11-93-36! du 29 ramadan 1421 (26 décembre 2000) Bulletin Ofc ° 4866 du Jad 18 Janvier 2001. 16 ‘Scanned with |\CamScanner BISA aed danke pa deteben lash Yih yy WL —— ue 0c rouEnIUCOINA Hs KoA. Fate Sem edt een ee els Université Chouat Doukal la conclusion du mariage et que la relation de mariage ne se prouve que par un acte et Vexception.....". Sous-section II : L’intégrité du consentement Le contrat de mariage & Vinstar de tous les contrats civils doit réunir un certain nombre de conditions touchant le consentement telles que prévues par Varticle 11 du code de la famille qui dispose que « fe consentement des deux parties doit étre : I) exprimé verbalement, si possible, sinon par écrit ou par tout signe comppréhensible; 2) concordant et exprimé séance tenante; 43) décisif et non subordonné a un délai ou dune condition suspensive ou résolutoire ». Sous-section III : Conventions consensuelles : Les conventions consensuelles constituent des conventions introduites au niveau de Vacte de mariage qui sont contraignantes et chacun des deux parties peut les introduire. Notons que la clause de monogamie peut étre introduite au niveau de Pacte de mariage aux termes de l'article 40 du code de la famille qui précise que la polygamie est interdite lorsqu'il existe une condition de Iépouse en vertu de laquelle 'époux sfengage 4 ne pas lui adjoindre une autre épouse. Test également important de souligner que les époux peuvent se mettre d'accord sur les conditions de fructification et de réparttion des biens qu’ils sont immeubles ou meubles quils auront acquis pendant leur mariage selon l'article 49 du code de la famille, Le méme article ajoute que cet accord fait objet d'un document distinct de Tacte de mariage. Notons que cet accord peut étre conclu par acte authentique ou sous seing privé selon le choix des parties et ne conceme pas les biens obtenus suite & un testament ou héritage ou des cadeaux. Dans ce contexte, les adoul avisent les deux parties, lors de la conclusion du mariage, de la possibilité de conclure un accord dans le cadre de l'article 49 du code de la famille, ® La cour suptéme dans un art n® 06/971 en date du 27/09/2006. : 18 penne cana yh aie v7 Scanned with |CamScanner PISS Gan dante Pes eee. emmm(tc (ai cacreeaerans tovene S et eon ride mnie ts de Université Chouaib Doukkcal: Section V : constat du consentement par deux adoul : La constation du consentement par les deux adoul et sa transcription par écrit constitue une condition de formation de Pacte de mariage. Notons que leurs présence remplace "absence de deux témoins. Les adoul vérifient Videntité des parties et leur volonté saine et les libre de ccontracter le mariage. I! faut préciser aux termes des articles 12, 63 et 66 du code de famille que 1a présence des vices de consentement est synonyme de nullité, Ainsi, Vépoux lésé peut demander la résiliation du contrat de mariage et Iui ouvre droit & la réparation du préjudice matériel et moral pour le dommage subi. Section VI : Absence d’empéchement égal Les empéchements Iégaux sont de deux sortes : des empéchements permanents ou perpétuels (Sous-section 1) ou provisoires (Sous-section 11). Sous-section I : Les empéchements permanents ou perpétuels Ac Parenté de sang La parenté de sang constitue un empéchement perpétuel aux termes de article 36 du code de Ia famille. Ainsi, est prohibé, pour cause de parenté, le mariage de Thomme avec ses ascendantes (mére et toutes les prands-méres du cété du pére et de la mére) et descendantes (filles, toutes les petites filles), les descendantes de ses ascendants an premier degré (sceurs et nigces) les descendantes au premier degré de chaque ascendant & lnfini (tantes patemelles et maternelles). B- Parenté par alliance Le mariage erée un empéchement aux termes de l'article 37 du code de la famille pour cause de parenté par alliance. Ainsi, le mariage de "homme avec les ascendantes de son épouse dés la conclusion du mariage et avec les descendantes de I'épouse condition que le mariage avec la mére ait été consommé est prohibé et ceci a tous les degrés, avec les ex-tpouses des ascendants et descendants dés la conclusion du mariage. 18 ‘Scanned with |\CamScanner IS at dante Magn te MeLacn ly MaleckYy Mp py FL Che sceesnvarainaucaias tnd man. ana@mamp et a Se dodge fori ads Université Chouaib Doukkali C- Parenté par allaitement Liallaitement provoque les mémes empéchements que la filiation et la parenté par alliance. Toutefois, seul l'enfant allaité est considéré comme enfant de la nourrice et de ‘son mari et ne concerne pas ses fréres et sccurs. Il est & noter que Fallaitement ne constitue un empéchement permanent au mariage que s'il a eu licu effectivement au cours des deux premiéres années avant le sevrage (Art. 38 du code de 1a famille). Sous-section II : Empéchements provisoires ou temporaires Comme leur nom l’indique, les empéchements provisoires ou temporaires entre homme et la femme disparaissent. Il s’agit des cas prévus par I’article 39 du code la famille savoir le mariage simultané avec deux femmes parentes (A), la polygamie (B), le mariage avec une femme mariée ou observant la retraite de viduité (idda) ou la retraite de continence (istibra) (C), la disparité de culte (D) puis le triple divorce (E). ‘A- Le mariage simultané avec deux femmes parentes : Le mariage simultané avec deux soeurs ou avec une femme et sa tante paternelle ‘ou maternelle, par filiation ou allaitement. B- La polygamie Le fait d'avoir a la fois un nombre d'épouses supérieur & celui autorisé également savoir 4 épouses constitue un empéchement temporaire de mariage aux termes de Varticle 39-2 du code de la famille. C- Le mariage avec une femme mariée ou observant la retraite de viduité (idda) ou Ia retraite de continence (istibra) D- La disparité de culte Le mariage d'une musulmane avec un non-musulman et le mariage d'un musulman avec une non-musulmane, sauf si elle appartient aux gens du Livre selon Particle 39-5 du code de la famille. Encore, l'article 65 du code de la famille, Ia femme qui compte épouser un homme dorigine non musulmane doit apporter la preuve de sa conversion I'Islam. 19 ‘Scanned with |\CamScanner Mana daben dais dp pL Lee (be 0 ELAVICO HO Fant ee rie eer Pe Université Chouaib Doukk,}; E- Le triple divorce Le mariage en cas de divorce des deux époux trois fois successives, tant que la femme n'a pas terminé la période de viduité (dda) consécutive & un mariage conclu et consommé légalement avec un autre époux. Le mariage de la femme divoreée avec un tiers annule leffet des trois divorces avec le premier époux ; le mariage de nouveau avec le premier époux peut faire l'objet de trois nouveaux divorces, TITRE II : FORME DU MARIAGE ET SES EFFETS : Le mariage doit répondre des formalités et des procédures administratives prévues par le code de la famille pour létablissement de acte du mariage. L’on Sattachera a étudier dans ce sens la procédure du mariage (Chapitre 1) puis les procédures administratives et formalités requises (Chapitre II) et finalement les effets du mariage (Chapitre 111). Chapitre I : Procédure du mariage L’on étudiera successivement dans le cadre de la procédure du mariage, la procuration dans le mariage (Section 1) et les conditions administrative du mariage (Section 11). Section I : Procuration dans le mariage Le mariage peut étre conclu par procuration sur autorisation du juge de la famille chargé du mariage selon les conditions suivantes prévues par l'article 17 du code de la famille. Il s’agit de l’existence de circonstances particuligres empéchant le mandant de conclure le mariage en personne, le mandat doit étre établi sous la forme authentique ou sous-seing privé avec la signature Iégalisée du mandant. Il est & noter gue le mandataire doit étre majeur, jouir de sa pleine capacité civile et réunir les conditions de tutelle au cas oi il serait mandaté par le tuteur matrimonial (wali). Aussi, Je mandant doit indiquer dans le mandat les mentions suivantes : le nom de Pautre époux, son signalement et les renseignements relatifs a son identité, ainsi que tout renseignement qu'il juge utile de mentionner. Le mandat doit mentionner le montant du Sadag (la dot) et en préciser, le cas échéant, ce qui doit étre versé d’avance ou a terme. Le mandant peut fixer les conditions qu'il désire introduire dans I’acte et les 2» Scanned with |CamScanner BITS nd dete fat sc id este Unvesité Chou Doukiat conditions de l'autre partie, acceptées par lui. Egalement, il est & noter que le mandat doit étre visé par le juge de la famille. Section II : Conditions administratives du mariage Sous-section I : La polygamie La polygamie aux termes de l'article 40 du code de la famille est interdite lorsqu‘une injustice est a craindre envers les épouses. Elle est également interdite lorsqu'i xxiste une condition de I'épouse en vertu de laquelle I'époux s'engage & ne pas lui adjoindre une autre épouse. Il est 4 noter que la polygamie n'est pas autorisée lorsque sa justification objective et son caractére exceptionnel n’ont pas été établis ainsi que lorsque le demandeur ne dispose pas de ressources suffisantes pour pourvoir aux besoins des deux foyers et leur assurer équitablement, l'entretien, le logement et les autres exigences de la vie (Art. 41 du code de la famille. Ilest A préciser qu’une procédure de polygamie doit étre respectée par I’époux ‘aux termes de larticle 42 du code de la famille en présentant au tribunal une demande autorisation qui doit indiquer les motifs objectifS et exceptionnels justifiant la polygamie et doit étre assortie d'une déclaration sur la situation matérielle du demandeur. Aussi, le tribunal convoque, aux fins de comparution, I'épouse a laquelle Je mari envisage d'adjoindre une co-épouse (Art. 43 du code de la famille). A défaut de sa comparution’’, le tribunal statue sur la demande de I’époux en son absence. Toutefois, des sanctions pénales aux termes de l'article 361 du code pénal peuvent étre appliquées par I’épouse lésée pour cause d'adresse erronée communiquée de mauvaise foi par son époux ou pour falsification du nom et/ou du prénom de 'épouse dans la procédure de polygamie. Sous-section I: Gestion du patrimoine commun entre les époux A- Le patrimoine commun en droit maro Le droit de la famille marocain consacre les pri ipes de la séparation des biens aux termes de l'article 49 du code de Ia famille que l'on a pu étudier au niveau de le accuse personnellement réception de la convocation mais ne comparait pas ou refuse de larecevoir ou également lorsque le ministée public conclut& Timpossbilté de trouver un domicile ou un lieu de résidence od la convocation peu lui te remise, (Art. 43 du code de la famille). a Scanned with |CamScanner So iehenamee Soom, rats ewe omar a Université Chouib Dou. conventions consensuelles'’. Ainsi, chacun des deux époux dispose d'un patrimoine propre qu’il soit acquis avant ou aprés le mariage. Toutefois, le code de la famille depuis la demiére réforme a introduit les deux dérogations a ce principe suivantes : - La premitre entre dans le cadre des conventions consensuelles et consiste en la rédaction d’un acte entre les époux a travers laquelle les époux peuvent se mettre accord sur les conditions de fructification et de répartition des biens quills auront acquis pendant leur mariage. Cet accord fait l'objet dun document distinet de I'acte de mariage. Les adoul avisent les deux parties, lors de la conclusion du mariage, des dispositions précédentes. - La deuxidme visée également par l'article 49 du code de la famille qui dispose qu’ «A défaut de Vaccord susvisé, il est fait recours aux régles générales de preuve, tout en prenant en considération le travail de chacun des conjoints, les efforts qu'il a fournis et les charges quill a assumées pour fructifier les biens de la famille ».A la lecture de cet article, les régles générales de la preuve nous renvoie & l'article 404 du D.O.C. qui précise que les moyens de preuve reconnus par la loi sont : 1° Laven de la partie 2° La preuve littérale ou écrite ; 3° La preuve testimoniale ; 4° La présomption ; 5° Le serment et le refus de le préter. L’on sait que la vie conjugale n’est pas fondée sur des documents, des contrats et des preuves chose qui rend la tache difficile a la femme pour prouver son apport en cas, de dissolution du contrat de mariage. Dans ce cadre, il importe de souligner qu’un arrét de la cour de cassation (Cour supréme) en date 6/05/2009 a déclaré que 1a régle au niveau de la doctrine muslmane c'est la séparation des biens des époux et que celui qui prétend le contraire doit le prouver. Les documents fournis par I’épouse prouvent la dissolution de l'union conjugale en vertu d’un jugement étranger qui a statué dans la liquidation des biens indivisibles entre eux et la maison objet de I'action est de Ia propriété de I’époux selon Jes documents qu'il a fourni. L’épouse incapable de prouver sa participation dans la *V. ini, p. 17. n Scanned with |CamScanner PIT end nate rats eee sn Université Chouab Douklal construction de la maison par tout moyen de preuve recevable rend I’arrét de refusant ‘sa demande fondé"®, B- Femme au foyer et patrimoine commun 11 important de préciser que larticle $1 du code de la famille a prévu la prise en charge, par "épouse conjointement avec I'époux de la responsabilité de la gestion des affaires du foyer et de la protection des enfants. Dans ce cadre, la cour de cassation a considéré que la gestion des affaires du foyer et I’éducation des enfants entre dans le cadre des obligations de I’épouse et qu'elle devrait prouver sa participation dans le développement du patrimoine de la famille'”. Chapitre II : Procédures administratives et formalités requises L’on s'attachera d’étudier dans ce cadre le dossier (Section 1, les informations nécessaires (Section II), inscription du contrat de mariage (Section III), preuve de mariage (Section IV), le mariage des marocains résidents 4 I’étranger (Section V), le mariage mixte (Section VD, le mariage des étrangers au Maroc (Section VII) dans le mariage mixte (Section VIII). si que la religion différente Section I : le dossier Notons qu’avant Ia rédaction de I’acte de mariage, il est nécessaire d’établir un dossier aux termes de l'article 65 du code de la famille conservé au secrétariat-greffe de la section de la justice de la famille du lieu de rétablissement de lacte contenant les documents suivants : 1- un formulaire spécial de demande d'autorisation pour instrumenter I'acte de mariage; 2- un extrait d'acte de naissance ; lofficier d'état civil mentionne, en marge de l'acte au registre d'état civil, la date de la délivrance de extrait et sa destination aux fins de conclure le mariage; 3- une attestation administrative de chacun des fiancés, 4- un certificat médical de chacun des fiancés, dont le contenu et les modalités de délivrance, 5- lautorisation de mariage, dans les cas suivants : ~ le mariage avant l'aige de capacité légales Ia polygamie, lorsque les conditions prévues par le Code de la famille sont remp! “© Arrét de la cour supréme n° 212 en date du 06/05/2009, doss. lépal n° 447/2/1/2006. Som aSh SAN Dy gal" Gall es yk SSR -2= 1 = 2012 se ye 98 le 02-07-2013 Ga” yall WS CI Fee BL FE Scanned with |CamScanner BIS ane dete / raya lesb pe tou const hitamn eae eek eres i Fate eg oan tr Université Chouaib Doukk: le mariage de Vhandicapé mental; = le mariage des convertis & I'Islam et des étrangers. 6- un certificat d'aptitude au mariage, ou ce qui en tient lieu pour les étrangers. 11 importe de souligner que le dossier administratif comprenant ces documents est visé, avant autorisation, par le juge de la famille chargé du mariage et conservé auprés du secrétariat-greffe sous le numéro diordre qui lui a été attribué'®. Encore, le juge de la famille ‘autorise les adoul & dresser l'acte de mariage". Notons que les adoul consignent, dans I'acte de mariage, la déclaration de chacun des deux fiancés s'il a déja été marié ou non. En cas de ‘mariage antérieur, Ia déclaration doit tre accompagnée de tout document établissant la situation juridique a l'égard de l'acte conclure™. Section II : informations nécessaires Les mentions obligatoires au niveau de I'acte de mariage sont les suivantes 7": ~ la mention de l'autorisation du juge, son numéro de celle-ci et sa date ainsi que le numéro diordre du dossier contenant les pices fournies pour le mariage et le tribunal prés duquel il est déposé, les noms et prénoms des deux époux, leur domicile ou leur lieu de résidence, le lieu et la date de naissance, les numéros de leur carte d'identité nationale ou ce qui en tient lieu et leur nationalité, ~lenom et le prénom du tuteur matrimonial (Iai) s'il existe. = le consentement mutuel des deux contractants jouissant de 1a capacité, du discernement et de la iberté de choix; = en cas de procuration donnée pour conclure un mariage, le nom du mandataire, le numéro de sa carte didentité nationale et 1a date et le lieu d'établissement de cette procuration; a mention de la situation juridique de celui ou celle ayant déja contracté un mariages ‘Art 65-2 du code de la famille. " Art 65.3 du code de la fa % Art. 65-4 du code dela famille. 21 At. 67 du code dela famille m4 Scanned with |CamScanner PIT end dealer agua Meany Malay Mp yp bs aro ae oxen. eat oven Sean met en bls U ‘Chouaib Douklali = le montant de la dot (Sadaq) lorsqu'il est fixé, en précisant la part versée a Navance et celle a terme, et si sa perception a eu lieu devant les adou! ou par reconnaissance; - les différentes conditions convenues entre les deux parties; - les signatures des époux et du Wali, le cas échéant, = les nom et prénom des adoul et la signature de chacun deux et la date & laquelle ils en ont pris acte, - Ihomologation du juge, avec apposition de son sceau sur l'acte de mariage. Section III : inscription du contrat de mariage Le libellé de 'acte de mariage rédigé par les Adoul est transcrit sur le registre tenu a la section de la justice de la famille. Aussi, un extrait en est adressé a l'officier d'état civil du lieu de naissance des époux, accompagné d'un certificat de remise et ce, dans un délai de 15 jours courant 4 compter de la date dthomologation de l'acte de mariage par le juge. Toutefois, si lun des deux époux ow les deux a la fois ne sont pas nés au Maroc, ‘extrait est transmis au procureur du Roi prés le tribunal de premiére instance de Rabat. Egalement, lofficier d'état civil est tenu de porter toutes les mentions de extrait, en marge de lacte de naissance de chacun des époux. Notons que cette procédure d’inscription de I’acte de mariage est prévue par l'article 68 du code de la famille. Section IV : La preuve du mariage Le document portant acte de mariage constitue le moyen de preuve dudit mariage. Toutefois, il est possible que des raisons impérieuses empéchent 'établissement du document de I'acte de mariage en temps opportun. Ainsi, l'article 16 du code de la famille dispose que le tribunal admet, lors dune action en reconnaissance de mariage, tous les moyens de preuve ainsi que le recours 4 expertise, I prend en considération, lorsqu'il connait d'une action en reconnaissance de mariage, existence d'enfants ou de grossesse issus de la relation conjugale et que action a été introduite du vivant des deux époux. 25 Scanned with |CamScanner PISS Gere do Sea Coon am=nQic: ASSESS Chousib Doukkai L’action en reconnaissance de mariage est recevable pendant une période transitoire maximum de quinze ans a compter de la date d’entrée en vigueur de la présente loi. Ainsi, la justice de la cour de cassation a qu’il n’est nécessaire de dégager les raisons impérieuses ayant empéché I’établissement du document de mariage en temps opportun comme le prévoit l'article 16 du code de la famille, Dans un arrét de la cour supréme, il a été décidé qu’il fallait vérifier le respect de la procédure de polygamic aux termes de I’article 40 et suivants du code de la famille au méme temps de I’action en reconnaissance de mariage”. Section V L’on retrouve les dispositions du code 1a famille relatives Mariage en droit je mariage des marocains résidents l'étranger international privé dans l'article 14 du code de la famille. II prévoit que les marocains résidant a ['étranger peuvent conclure leur mariage, selon les procédures administratives locales du pays de résidence, pourvu que soient réunies les conditions de Vofire et de lacceptation, de la capacité, de la présence du tuteur matrimonial (wali) (Ie tuteur), le cas échéant, et qu’il n’y ait pas empéchements légaux et la non suppression du sadag (la dote) et ce, en présence de deux témoins musulmans. Tl est a noter que les marocains, ayant contracté mariage conformément & la législation locale du pays de résidence, doivent déposer une copie de l'acte de mariage, dans un délai de trois mois courant a compter de la date de sa conclusion, aux services consulaires marocains du lieu d'établissement de Y'acte conformément & l'article 15 du code de la famille, Section VI : Mariage mixte Le mariage mixte représente tout mariage conclu au Maroc ou a I’étranger entre des époux ot I'un dentre eux est de nationalité marocaine et l'autre de nationalité Gtrangére. A ce titre, article 3 du D.C.C.E.M. dispose que « L'état et la capacité des Francais et des étrangers sont régis par leur loi nationale »®. L’article 4 ajoute que «Au cas ois une personne aurait simultanément au regard de plusiews Etats étrangers, la nationalité de chacun d'ewx, le juge saisi d'un litige détermine le statut Att de la cour supréme n° 128, dss, $58/2/1/2008 en date du 25/03/2009 publié dans le Bulletin des arréts de la cour supréme , Chambre de satut personnel et succession, V. 4, n°2, 2010, p 6. ® pplication sur la capacté en matire de conditions de fond requises pour la validité de 1a convention arbitrage international 26 Scanned with |CamScanner AT aad dnote pa hay ales AA pL, ven EQUE ENCANA WICOEA HEZ30 A, cummm@nsamm Fate ct dese el DU Université : iversité Chouaib Doukkali personnel applicable ». Aussi, Particle 8 du méme Dahir précise que « Le droit de contracter mariage est réglé par la loi nationale de chacun des futurs époux ». Section VII : Mariage des étrangers au Maroc Le droit de contracter le mariage selon l'article 8 du D.C.C.E.M. dispose que «Le droit de contracter mariage est réglé par la loi nationale de chacun des futurs époux ». Aussi, la forme de mariage des étrangers selon Particle 11 du D.C.C.EM. dispose que « Les étrangers ne peuvent se marier que suivant les formes admises par leur loi nationale ou suivant celles qui seront déterminées ultérieurement pour l'état civil dans le protectorat frangais ». Quant & Ja validité de forme du contrat de mariage selon l'article 12 dispose que «Le contrat de mariage est valable, quant d la forme, s'il a été conelu suivant la loi nationale de chacun des futurs époux ou & défaut, suivant les prescriptions imposées ‘aux Francais en France par la loi frangaise ». Section VIII : Religion différente dans le mariage mixte Comme le prévoit le saint coran, I’époux a le droit de se marier avec une chrétienne ou juive”*. Toutefois, I’épouse n’a le droit de contracter un mariage qu’avec un musulman’®, Chapitre IIT : Effets du mariage L’on s'attachera & étudier dans ce cadre, les effets du mariage valide (Section 1) ainsi que les catégories de mariage (Section I!) Section I : Effets du mariage valide Sous-section I : Les droits et devoirs réciproques entre conjoints : A- —_ Lacohabitation légale La cohabitation aux termes de l'article 51, al. 1* du code de la famille précise qu’elle doit se onder sur le respect mutuel entre les époux qui implique les devoirs conjugaux et ceci depuis la consommation du mariage. Le Dahir du 12 septembre 1913 sur la condition civil des frangais et des étrangers au Maro. 3 Ayes 219M Assn? 2 Scanned with |CamScanner Dagan a AA i ecooestotn noah 0 rat me ees a es nh Uatresit#Chous’ D B- _ Maintien de bons rapports de la vie commune C- _lagestion conjointe entre les époux des affaires du foyer D- _Iaconcertation dans les décisions relatives a la gestion des affaires de la famille, des enfants et de planning familial E- Le maintien par chaque conjoint de bons rapports avec les parents de l'autre et ses proches F- __Ledroit de chacun des époux d'hériter de l'autre. L’époux survivant regoit la moitié de I’héritage de son épouse si elle est décédée sans aucune descendance & vocation successorale tant masculine que féminine (Art, 362 du code de la famille). Par ailleurs, cette part est ramenée au quart s'il vient en concours avec une descendante de I’épouse ayant vocation successorale (343 du code de la famille). L’époux survivant ne peut renoncer sa qualité d’héritier et ne peut sen désister en faveur d’autrui. Ilest a noter que I’épouse survivante regoit quart lorsque I”époux est décédé sans descendance vocation successorale. Par ailleurs, elle hérite le huitiéme si elle vient en concours avec les descendants du mari, qu’ils soient de sa descendance a elle du Pune autre épouse. Toutefois, en cas de polygamie, la survivante doit partager avec ses co-€pouses le quart ou le huititme selon existence ou Vine descendance du défunt. ence d'une 11 importe de préciser que lorsque l'un des conjoints persiste a manquer ces obligations énoncées dans cette section, "autre partie peut réclamer Vexécution des obligations qui lui incombent ou recourir a la procédure de discorde (Art. 52 du code de la famille). Aussi, lorsque I'un des conjoints expulse abusivement l'autre du foyer conjugal, le ministére public intervient pour ramener immédiatement le conjoint expulsé au foyer conjugal, tout en prenant les mesures garantissant sa sécurité et sa protection (Art. 53 du code de Ia famille). 28 Scanned with |CamScanner erat ee dnl pn Mabey alas Ay yy Loe twcun ens eeousnvonin er enna reser fenton ea a Ginn Chou olen Section II: Effets du mariage invalide L’on s‘attachera & étudier ce niveau le mariage nul (Sous-seetion 1) puis le mariage vicié (Sous-section II). Sous-section I : Le mariage nul Le mariage est nul quand il n’a jamais eu d’existence juridique méme s'il y a ‘consommation. Le tribunal prononce la nullité du mariage dés qu'il en a connaissance ‘ou a la demande de toute personne concernée””. Dans ce cadre, le mariage est nul quand il est vice dans le consentement mutuel (Ijab et Quabul), lorsqu'il existe entre les époux I'un des empéchements au mariage et également lorsque les consentements des deux parties ne sont pas concordants (Art, 57 du code de la famille). Ce mariage, aprés consommation, donne droit au Sadag et entraine obligation de V'stibré (la retraite de continence). Si le mariage a été conclu de bonne fi, il produit également, le droit la filiation et entraine les empéchements au mariage dus & alliance. Sous-section I : Le mariage vicié Contrairement au mariage nul, le mariage vicié a une existence juridique et n'est frappé que de nullité et que l'une des conditions de sa validité n'est pas remplie. Le mariage vicié peut, selon le cas, étre résilié avant sa consommation et validé postérieurement a celle-ci ou résilié avant et aprés consommation. L’article 60 du code de la famille précise que «Le mariage entaché de vice est résilié avant sa consommation ; dans ce cas, la femme n‘a pas droit au Sadaq lorsque les conditions légales y afférentes ne sont pas remplies. Lorsque la consommation du mariage a ew lieu, le mariage est validé moyennant le Sadag (la dot) de parité que le tribunal fixe en ‘fonction du milieu social de chaque époux ». Le mariage est également vicié 4 cause de l'acte de mariage et est résilié avant et aprés sa consommation dans les cas suivants” : = lorsque le mariage est conclu alors que 'un des époux est atteint dune maladie réputée mortelle, moins de rétablissement du conjoint malade aprés le mariage; # At. 58 du code de a famille. Aart, 61 du code de la famille. 2 ‘Scanned with |\CamScanner PS ert de Aan tedalency Yala tp p bbe tone ae setcROANACDION ECR a rma e Frese See ra eos Sei ee Université Chouaib Doukkal - lorsque 'époux vise & rendre licite la reprise de 'ex-épouse en mariage par son mari précédent aprés trois divorces successifss = lorsque le mariage a été conclu sans tuteur matrimonial (Wali), si sa présence est obligatoire. - Est valable le divorce sous contréle judiciaire ou le divorce judiciaire survenu dans les cas précédents avant le jugement pronongant la résiliation du mariage constituant une cause de dissolution du mariage telle que prévue par l'article 77 du code de la famille. ‘Scanned with |\CamScanner PT and drat pedals yal psy WILL, Université Chouaib Doukkali PARTIE Il: LA DISSOLUTION DU MARIAGE Dans le cadre de I’étude de la dissolution du mariage, I’on étudiera les causes de dissolution du mariage (Titre 1) ainsi que les effets de la dissolution du mariage (Titre 1). Titre 1: Causes de dissolution du mariage La dissolution du mariage résulte du décés de I’un des époux (Chapitre 1), il ya également le recours & la dissolution du mariage par divorce sous contréle judiciaire (Chapitre 11), ou par divorce consentement mutuel (Chapitre I11), ou moyennant compensation (Kol) (Chapitre IV) et finalement le recours au divorce judiciaire (Chapitre V). Chapitre I : Décés La dissolution du mariage résulte du décés de fun des époux™, Elle entraine les effets prévus par le code de 1a famille & compter soit de la date du décés de l'un des conjoints ou d'un jugement déclaratif du décés””. Ce dernier est rendu lorsqu'une personne a disparu dans des circonstances exceptionnelies rendant sa mort probable & expiration d'un délai d'une année courant a compter du jour od on a perdu tout espoir de savoir si elle est vivante ou décédée. Notons qu’il appartient au tribunal de fixer la période au terme de laquelle il rendra le jugement déclaratif du décés et ce, aprés enquéte et investigation, par tous les moyens possibles, des autorités compétentes pour la recherche des personnes disparues’’. Par voie de conséquence, son héritage est divisé entre ses héritiers existant a la date du jugement déclaratif de décés. Ainsi, ceux qui décédent avant cette date n'ont pas droit a la succession. Par ailleurs, en cas détablissement de la date réelle du décds, différente de celle prononeée par le jugement déclaratif, le ministére public ou toute personne concerée est tenu(e) de demander au tribunal de rendre un jugement rétablissant ce fait et déclarant nuls les art. 71 du code de a fami » ‘ant. 72.du code de la famille. > art 327 du code dela famille. a” Scanned with |CamScanner Magen ean Ry Malay Mal ph Le Teme ccomaaies Univesité Chouaib Doukkal effets résultant de la date erronée du décts. Toutefois, Le remariage de l'épouse du disparu reste valable (Art. 76 du code de la famille), Notons que pour la viduité ([dda) de I’épouse du disparu, elle est la méme que celle du décts™. Toutefois, s’il s’avére que le disparu est toujours en vie, une décision iablissant ce fait est rendue parle tribunal annulant le jugement déclaratif du décés du disparu avec tous ses effets a exception du remariage de épouse du disparu qui demeure valable sil a été consommé”., Chapitre II : Le divorce sous contréle judiciaire (répuc ion) Le divorce sous controle judiciaire est 1a dissolution du pacte de mariage requise par l'époux ou par l'épouse, selon des conditions propres a chacun deux, sous Je contréle de la justice et conformément aux dispositions du code de la famille aux termes de l'article 78 du méme code, L’on étudiera dans ce cadre successivement 1a demande de répudiation (Section 1), la procédure de conciliation (Section 1), autorisation (Section III) puis le droit d’option de la femme (Section IV). Section I : la demande de répudiation L’époux qui veut divoreer doit demander au tribunal autorisation d'en faire dresser acte par deux adoul habilités a cet effet dans le ressort du tribunal dans lequel est situé le domicile conjugal, le domicile de l'épouse ou son lieu de résidence ou le lieu oi 'acte de mariage a été conclu, selon ordre précité selon V'article 79 du code de Ja famille. L’on peut résumer les éléments par rapport & ’autorisation de dresser I'acte de divorce sous contréle judiciaire comme suit : 1. Liautorisation de dresser lacte par deux adou! ne se fait qu’aprés autorisation du tribunal dans lequel est situé le domicile conjugal, le domicile de épouse ou son lieu de résidence ou le lieu ob acte de mariage a été conclu. Bue a eA Mae? » An. 75 du code de la famille. 32 ‘Scanned with |\CamScanner PIS Gand daaler Mp haben Males Nyy WL es CAO KESLAAWCRIA dD eH qomi@m> rat Se eee Univeité Chouab Doula 2, Test préciser que dans le cas od I’épouse n’a pas de résidence au Maroc, la compétence revient au tribunal de sa résidence au Maroc™. 3. L’autorisation de divorce se fait devant deux Adou! dans le ressort territorial du tribunal qui a autorisé le divorce selon l'article 87 du code de la famille qui précise que « Des que le montant exigé est consigné par l’époux, le tribunal Vauorise & faire instrumenter Vacte de divorce par deux adoul dans le ressort territorial du méme tribunal ». 4. L’article 80 du code de la famille prévoit que la demande dautorisation de faire constater l'acte de divorce doit contenir lidentité, la profession et l'adresse des conjoints et le nombre d'enfants, sil y a lieu, leur age, leur état de santé et leur situation scolaire, Le document établissant le mariage est joint a la demande, ainsi que les preuves établissant la situation matérielle de lépoux et ses charges financires. 5. Aprés la soumission de la demande, les deux époux sont convoqués pour une tentative de conciliation selon larticle 81 du code de Ia famille. Le méme article précise au niveau de son deuxiéme alinga que si l'époux regoit personnellement la convocation et ne comparait pas, il est considéré avoir renoncé a sa demande. Aussi, si 'épouse regoit personnellement la convocation et ne comparait pas et ne communique pas d'observations par écrit, le tribunal la met en demeure, par Vintermédiaire du ministére public, qu’a défaut de comparaitre, il sera statué sur le dossier. Toutefois, le méme article $1 du code de la famille dans son quatriéme alinéa précise que s'il appert que I'adresse de 'épouse est inconnue, le tribunal recourt a l'aide istére public pour rechercher ladite adresse. Lorsqu'il est établi que l'époux a du mi utilisé des manceuvres frauduleuses, la sanction prévue a l'article 361 du code pénal lui est applicable a la demande de l'épouse. Section II : procédure de conciliation La procédure de conciliation est prévue par l'article 82 du code de la famille obéissant un formalisme strict que I’on peut résumer comme suit : » Lrarticle 520 du code de procédure civile marocain dispose que « La résidence est le liew ot la personne se trouve effectivement& un moment dterminé >. 3 Scanned with |CamScanner BIEN aad dria doe dabendy lash Weill WL foe Kons at ANOCINH EO : rst Ses rd sar ah le Université Chousib Doula Les deux parties comparaissent dans la chambre de conseil oi le débat est lancé par rapport aux causes et raisons derriéres la demande d’autorisation du divorce avec audition des témoins et de toute autre personne que le tribunal jugerait utile dentendre, Il est important de noter que le tribunal peut prendre toutes les mesures utiles, y compris le mandatement de deux arbitres ou du conseil de famille ou de toute personne quill estime qualifiée en vue de concilier les conjoints. L’article 82 ajoute une disposition trés importante visant la sauvegarde de la famille en cas d'existence d'enfants par laquelle le tribunal entreprend deux tentatives de conciliation, espacées d'une période minimale de trente jours. Si la conciliation entre les époux aboutit, un procés-verbal est établi a cet effet et la conciliation est constatée par le tribunal. Si la conciliation des conjoints s'avére impossible, le tribunal fixe un montant que l'époux consigne au secrétariat-greffe du tribunal, dans un délai ne dépassant pas trente jours, afin de s'acquitter des droits dus a l'épouse et aux enfants & égard desquels il a obligation dentretien (Art. 83 du code de la famille). Toutefois, si l'époux ne consigne pas ce montant dans le délai impart, il est censé renoncer & son intention de divorcer, Cette situation est constatée par le tribunal (Art. 86 du code de la famille). Section III : Pautorisation Une fois que I'époux est s'est acquitté des droits dus a l'épouse et aux enfants & 'égard desquels il a obligation d'entretien par leurs consignations au secrétariat-greffe du tribunal, dans un délai ne dépassant pas trente jours**. Le tribunal lautorise & faire instrumenter Vacte de divorce par deux adoul dans le ressort territorial du méme tribunal selon les articles 87 du code de la famille. L’article 88 ajoute que « le tribunal rend une décision motivée comprenant ce qui suit : 1) les nom et prénom des conjoints, leur date et lieu de naissance, la date et le lieu de leur mariage, leur domicile ou leur lieu de résidence; % Article 83 du code de a fail, Scanned with |CamScanner PF aA deal Wyn Malena Apa pp WL Ly We Koos cOLNAWCRNEA HOO CA ft alee ep Gone Curent Chonth Det 2) un résumé des allégations et demandes des parties, les prewves et exceptions quielles ont présentées, les procédures accomplies dans le dossier et les conclusions du ministére public; 3) la date & laquelle le divorce a été instrumenté par les adoul ; 4) si’pouse est enceinte ou non; 5) les nom et prénom des enfants, leur age, la personne chargée de la garde et Vorganisation du droit de visite; 6) la fixation des droits prévus aux Articles 84 et 85 ci-dessus et la rémunération de la garde apres la période de viduité. La decision du tribunal est susceptible de recours, conformément aux procédures de droit commun ». Il faut noter que |'officier d'état civil doit transcrire les mentions de l'extrait susvisé en marge de I'acte de naissance de chacun des conjoints. Si l'un des conjoints ou les deux a la fois ne sont pas nés au Maroc, l'extrait est adressé au procureur du Roi prés le tribunal de premiére instance de Rabat’. Section IV : Le droit d’option de la femme : Tamlik Le droit d’option de la femme : Tamlik prévu par Varticle 89 du code de la famille constitue un droit consenti par I"époux & son épouse qu'elle peut ’exercer en saisissant le tribunal d'une demande conformément aux dispositions des articles 79 et 80 du code de la famille. Le tribunal s'assure que les conditions du droit doption sur Iesquelles les conjoints se sont mis d'accord sont réunies. Il entreprend la tentative de conciliation. Si la conciliation n'aboutit pas, le tribunal autorise 'épouse A faire instrumenter Macte de divorce par deux adoul et statue sur ses droits et ceux des enfants s'il y ena. » article 141 du code de la famille. 35 Scanned with |CamScanner PS ad ta. tagan te La Lain Babak psd ppt Ne, netaneveree se ——— See _—— Section V : la protection des droits de ’épouse et des enfants : Le code de la famille a prévu plusieurs mesures visant a la protection des droits de I’épouse et des enfants. L’on peut citer dans ce cadre, les dispositions de l'article 84 du code de la famille prévoyant les droits dus & 'épouse qui sont les suivants : Le reliquat de la dot (Sadag), - La pension due pour la période de viduité (dda)- = Le don de consolation (Mout'a) qui sera évalué en fonction de la durée du mariage, de la situation finaneiére de l'époux, des motifs du divorce et du degré d'abus avéré dans le recours au divorce par l'époux. ~ Durant la période de viduité (Jdda), !'6pouse réside dans le domi cas de nécessité, dans un logement qui lui convient et en fonction de fa situation conjugal ou, en financiére de l'époux. A défaut, le tribunal fixe le montant des frais de logement, qui sera également consigné au secrétariat-greffe du tribunal, au méme titre que les autres droits dus a l'épouse. Concernant les mesures visant la protection des droits des enfants, les droits & pension alimentaire dus aux enfants sont évalués par le juge selon les dispositions des articles 168 et 190 du code de la famille. ‘Ainsi, les frais de logement de l'enfant soumis & la garde sont distincts de Ia pension alimentaire, de la rémunération due au ttre de la garde et des autres frais. Le pére doit assurer A ses enfants un logement ou s'aequitter du montant du loyer dudit logement tel ‘queestime par le tribunal. 1 importe de préciser que pour lestimation de la pension alimentaire, le tribunal doit se fonder sur les déclarations des deux parties et sur les preuves qu’elles produisent. Il peut également faire appel & une expertise pour connaitre la situation matérielle de I’époux”. > Article 190 du cde dela famille, 36 ‘Scanned with |\CamScanner SS Gaye daar depen Alas yy Lan 2 as cee ea ae eouafism ede eee ast 7 Univsité Chou Donal Chapitre IIT: Le divorce par consentement mutuel Les deux époux peuvent se mettre d'accord sur le principe de mettre fin a leur union conjugale aprés s'étre confrontés & des difficultés dans 1a continuité de cette union pour diverses raisons comme des différences au niveau des tempéraments et ccaractéres ainsi que des problémes au niveau de leur relation conjugale entachant leurs vies conjugales. Ainsi cette séparation peut se faire soit sans conditions, soit avec conditions, sous réserve que celles-ci ne soient pas incompatibles avec les dispositions du code de la famille et ne portent pas préjudice aux intéréts des enfants. Dans ce cadre, il est & noter que la femme peut renoncer & ses droits & conditions mais ceci ne doit nullement porter préjudice aux intéréts des enfants aux termes de l'article 114 du code de la famille comme le fait de renoncer la pension des enfants. Le méme article ajoute qu’en cas d'accord, la demande de divorce est présentée au tribunal par les deux conjoints ou I'un deux, assortie d'un document établissant ledit accord aux fins dobtenir l'autorisation de Tinstrumenter. Le tribunal tente aprés de concilier les deux époux autant que possible et si la conciliation s'avére impossible, il autorise que soit pris acte du divorce et qu'il soit instrumenté. A ce niveau, il est important de préciser la formulation utilisée par la justice pour l’autorisation du divorce par consentement mutuel ou par compensation qui vient généralement comme suit : « Vu Vabsence de I'entente....elles souhaitent metre fin d leur union conjugale par divorce par consentement mutuel ou par compensation et sollicite l’obtention de I'autorisation de l'instrumenter »°*. Chapitre IV : Le divorce par compensation (KHOL) L’on étudiera successivement dans ce cadre, la procédure de divorce par ‘compensation (KHOL) (Section 1) puis la compensation (Section II). Section I: La procédure de divorce par compensation (KHOL) Le divorce par compensation est réalisé soit par voie de consentement mutuel ou par voie judiciaire. Notons que article 115 du code de la famille consacrant cette -BTae ane nM 7 Scanned with |CamScanner AE Spans dae fantnteita mayere Ae Université Chouaib Doukl. catégorie de divorce par compensation (Khol) renvoie aux dispositions du divorce par consentement mutuel prévues par Particle 114 du méme code et c'est le cas of le deux époux sentendent sur Ia dissolution du mariage. Il est possible que les époux soient daccond pour dissoudre le mariage mais non pas sur le montant de Ia ‘compensation qui constitue une contrepartie. Dans ce eas, Particle 120 du code de In famille prévoit que Taffaire est portée devant le tribunal en vue dune tentative de conciliation, Dans le cas d’impossibilité de cette tentative, le tribunal déclare valable le divorce par compensation Khol, aprés en avoir évalué la contreparti, en tenant compte ‘du montant du Sadag, de la durée du mariage, des causes de la demande du divorce par compensation Khol’ et de Ia situation matérielle de Népouse. Toutefois, si I'épouse persiste dans sa demande de divorce par compensation Kho! et que I'époux s'y refuse, elle peut recourir & la procédure de discorde, Section II: ispositions spéciales par le divorce par compensation L’on peut exposer les dispositions spéciales par le divorce par compensation comme suit : 1- Le consentement dune femme majeure & la compensation en vue dobtenir son divorce par Kho! est valable. Si le consentement émane dune femme mineure, le divorce est acquis et la mincure nest tenue a la compensation qu'avec accord de son représentant Iégal aux termes de article 116 du code de la famille. 2- _L'épouse a droit & restitution de la compensation si elle établit que son divorce par Khol est le résultat d'une contrainte ou si elle a subi un préjudice qui tui a 446 porté par son époux. Le divorce doit s'exécuter dans tous les cas (Art. 117 du code de la famille). 3- Tout ce qui peut également faire objet dune obligation, peut valablement servir de contrepartie en matiére de divorce par Kho/ sans que cela donne lieu 4 un abus ou un excés de la part de I'époux (Art. 118 du code de Ia famille). 4. Liarticle 119 du code de la famille précise que « ...la compensation en contrepartie de son divorce par Khol ne doit pas éire acquittée aux dépens des droits des enfants ou de leur pension alimentaire... », notons que le méme article souligne que «Si la mére divoreée par Khol qui a donné en compensation la pension 38 Scanned with |CamScanner Ram edaln alas Ags y WILL SS her scene yeti po errno eascaice Fes nee emg en Uavente Chou Dediek alimentaire de ses enfants devient insolvable, la pension sera a la charge du pere, sans préjudice du droit de celui-ci de réclamer la restitution de ce qu'il a versé au profit des enfants ». L’on peut ajouter & cela les éléments de procédure prévus par Particle 120 du code de la famille”. Chapitre V : Le divorce judiciaire (Tatliq) Lion s’attachera d’étudier dans ce cadre le divorce judiciaire pour discorde (Section 1) ainsi que le divorce judiciaire pour d’autres causes (Section 11). Section I : Le divorce judiciaire pour discorde Le code de la famille marocain prévoit dans des termes généraux la procédure de discorde (Chikak) et. permet a I’épouse comme a I’époux de demander au tribunal incombe au tribunal de régler un différend qui risque d’aboutir a la discorde. Aussi dentreprendre toutes tentatives en vue de leur conciliation aux termes de l'article 34 du code de la famille, 1 faut souligner que le fondement de la théorie de discorde (chikak) se trouve dans le verset 35 de la sourate des femmes qui énonce que : « Si vous eraignez le désaccord entre les deux épous, envoyer alors un arbitre de sa famille & lui et un arbitre de sa famille & elle, si les deux veulent la réconciliation, Diew rétablira Ventente entre eux, Dieu est certes, omniscient et parfaitement connaisseur »*. corde comme étant « Le cas d'impossibilité La jurisprudence marocaine a défini la de continuité de la vie conjugale en raison de l'état du litige entre les époux, rendant Tun loin de Vautre, & cause d’une animosité discordant tout rapport entre eux et rompant l'exercice des droits et devoirs réciproques entre conjointsy"'. >. na, p38. Aadiyyeon 35 “TLL. de Marrakech, doss. numéro 3269/82004 en date du 13 Janvier 2005, init. CA. de Laayoune du 21 mars 2006, doss. numéro 02/2006 “TPA. de Targus du 11 octobre 2006, dss. numéro 49/2006 “TPL de Semara du 23 janvier 2007, doss, numéro 1292006 “EPL A'Agadir du 18 mai 2005, do: Jurispradencepubige par: Almontaga min amalalqadae ftibiq moudawanat al ousr, ‘numéro 10, association de diffusion de Vnfrmation juridique et judciire, 10 fier 2009 cit dans Rabi Boussahmain, «Le dvore pour discordeen droit marocan sous le nouveau ode de a fale», thse soutenve 39 Senna with Bcamscanner IE Gans to, Seer commentlirs ‘isto Université Chouab Doak, Test a noter que le don de consolation ou fa moutéa dans un arrét de la cour de cassation a refusé Poctroi du don de consolation accordé la femme répudic: st causé par la rupture du fieu conjugal en déclars dédommagement du chagrin Ii en vertu de larticle 84 du code de 1a famille, le don de consolation est que «.. attribué dans tes cas de ta répudiation et de divorce initié par le mari. Bt que le tribunal a violé les dispositions dudit article en attribuant & l'épouse demanderesse en divorce le don de consolation »”. De ce fait, \'épouse demandant le divorce pour discorde ne peut se faire aceorder ce don devant par le tribunal du moment qu'elle est demanderesse en divorce et non I’époux. Dans un autre arrét de la cour de cassation rendu en date du 12 janvier 2016, a déclaré que « le iribunal ne peut pas se baser dans la détermination de du don de consolation sur les biens immeubles de I'époux. Ainsi le fait de posséder des biens ne constituent mullement un rendement de l'époux sauf s'il tire des bénéfices de ces biens »®. Section IL : Le divorce judiciaire pour d’autres causes Sous-section 1: Le manquement de lépoux & l'une des conditions stipulées dans I'acte de mariage; I est & noter que tout manquement de l'époux a une des conditions stipulées dans V'acte de mariage constitue un préjudice est constitue une justifaction d’une demande de divorce judiciaire™. Toutefois, il appartient au juge de déterminer I’étendu du préjudice subi qui peut étre soit moral ou matériel. Sous-section II : Le préjudice subi : Le préjudice subi constitue également une cause de demande divorce judiciaire et consiste en tout acte de nature & mettre I’épouse « dans 'incapacité de maintenir les liens conjugaux » (C. fam., art. 99-1). Il peut étre soit matériel ou moral et il appartient & PUNIVERSITE DE NICE SOPHIA-ANTIPOLIS, Faculté de Droit, de sciences Politiques, Economiques et de Gestion, 2014, pp. 39 ets ©. C §, dos 623/2/1/2009 en date du 21/09/2010, jurisprudence de Ia cour supréme, n° 72, cité dans Ibid, p- Isl. © arrétn® 31, doss.légal n° 420/2/1/2015 de la cour de casstion rendu en date du 12 janvier 2016. Art. 99-1 du code de ta famille. 40 ‘Scanned with |\CamScanner WS yah dase Mapehabh las WA yp Le ¥ ‘ae contents tomers tt ewe U Chou Deda eat ese ib au juge de déterminer son étendu. Lon peut citer par exemple fe cas d'un époux frappe sa femme ou bien un époux infidéle, Notons que tous les moyens de preuve sont admis dans ce cadre, Toutefois, si lépouse est dans I'impossibilité de prouver le préjudice mais persiste & demander le divorce judiciaire, elle peut recourir a la procédure prévue en matigre de discorde aux termes de l'article 100, al. 2 du code de la famille. Sous-section III : Le défaut d'entretien Lientretien de la femme constitue une obligation justifiant Ia demande de divorce. Dans ce cadre Marticle 102 du code de la famille dispose que « si I'époux dispose de biens permettant den prélever la pension alimentaire, le tribunal décide du moyen d'exécution de ce prélévement et ne donne pas suite & la demande de divorce judiciaire ». Le méme article ajoute qu’ en cas dindigence ou pauvreté ddiment établie du mari lépoux, le juge lui octroie en fonction des circonstances un délai qui ne ‘dépasse pas trente jours pour assurer l'entretien de son épouse. A défaut et sauf cas de circonstance impérieuse ou exceptionnele, le divorce judiciaire est prononeé. Aussi, le tribunal prononce le divorce, immédiatement, si 'époux refuse d'assumer l'entretien de son épouse sans prouver son ineapacité 4 cet égard. Sous-section IV : L'absence du conjoint lest a noter que le code de Ia famille dans son article 104 consacre le méme principe que la tradition malékite concernant le divorce judicaire pour cause dabsence du conjoint. Ainsi, si 'époux s'absente du foyer conjugal durant une période excédant une année, l'épouse a la faculté de demander le divorce judiciaire. Le tribunal s'assure, par tous moyens, de cette absence, de sa durée et du lieu oii se trouve absent Sil’pouse demande le divorce judiciaire pour absence du conjoint dont l'adresse est connue, le tribunal lui notifie a requéte de Tinstance afin dy répondre, en lavisant que sil persiste dans son absence ou ne fait pas venir son épouse auprés de lui, le tribunal prononcera le divorce. Dans le cas od I'adresse de I’époux absent est inconnue, l'article 105 du code de la famille précise que « le tribunal engage, avec le a Scanned with |CamScanner Seb eereearoes cen, ema not oven Ar arin Sh Université Chouaib Doukkea! concours du ministore public, les procédures qu'il juge tiles pour tui faire notifier I requéte de l’épouse, y compris la désignation d'un curateur. A défaut de compart de I'époux, le tribunal prononce le divorce ». Sous-section V ; Le vice rédhibitoire chez le conjoint La vie conjugate peut étre compromise par la présence d'un vice rédhibitoire qui peut éire antérieur ou postéricur a la conclusion du contrat de mariage. Sont _considérés comme viees rédhibitoires pouvant compromettre la vie conjugale et permettant de demander d'y mettre fin : 1) les vices empéchant les rapports conjugaux; 2) les maladies mettant en danger la vie de Tautre époux ou sa santé et dont on ne peut espérer la guérison dans le délai d'une année", La recevabilité de la demande de mettre fin aux liens conjugaux, formulée par Tun des époux pour vice rédhibitoire, est subordonnée aux conditions suivantes selon article 108 du code de la famille Premiérement, si le conjoint qui demande le divorce navait pas pris connaissar du vice dont est atteint l'autre conjoint, lors de la conclusion de l'acte de mariage. Deuxiément, si le demandeur n'a pas manifesté clairement son acceptation du vice rédhibitoire aprés avoir pris connaissance de son caractére incurable. 1 faut ajouter que dans le cas de la non consommation du mariage et il y a eu: divorce judiciaire pour vice rédhibitoire, !époux nest pas tenu de verser le Sadag. Dans le cas contraire, Pépoux a le droit de demander la restitution du montant du Sadaq & 1a personne qui la induit en erreur ou qui lui a caché sciemment le vice rédhibitoire™. Sous-seetion VI : le serment de continence (Hlaa) ou le délaissement (Hajr). Lorsque I'époux fait serment de continence clest-A-dire de ne pas avoir de relations conjugales avec son épouse ou quil la délaisse (Hair), celle-ci peut en saisir © An. 107 ducode dela faite. amt 109 du coe dela famille. a2 BE ne ee Scanned with |CamScanner deo detaLacpdala Wt y IL, PES ceent tere taun cansranna Anca tae cen feta It a Université Chouaib Doukkali le tribunal qui impartit a Iépoux un détai de quatre mois. Passé ce délai et si lépoux ne revient pas a résipiscence, le divorce est prononeé par le tribunal aux termes de Particle 112 du code de ta famille. .a position du Iégislateur marocain rejoint ta doctrine musulmane (tradition malékite et hanafite) consacrant également ces quatre mois". Chapitre VI : Différentes catégories du divorce L’on s’attachera a étudier dans ce cadre le divorce révocable (Rijii) (Section I) puis le divorce irrévocable (Bain). Section I : Divorce révocable (Ri Le divorce est révocable parce l'époux peut reprendre les liens conjugaux avec sson épouse pendant la période de viduité. Notons que tout divorce du fait de 'époux est révocable, & lexception du divorce prononeé A la suite de deux précédents divorces suceessifs, du divorce intervenu avant 1a consommation du mariage, du divorce par consentement mutuel, du divorce par Khol et de celui qui résulte dun droit doption consenti par l'époux a son épouse". L’époux qui désire le rétablissement des liens conjugaux avec son épouse, apres un divorce révocable, doit faire établir Tacte de reprise par deux adoul lesquels en informent immédiatement le juge”. Section II : Divorce irrévocable (Bain) Dans le divorce irrévocable (Bain), I"époux ne peut nullement reprendre sa femme. II s’agit d’une séparation irrémédiable. Ce divorce a lieu dans les cas suivants : + lorsque le divorce intervient avant la consommation du mariage. - lorsque, dans divorce révocable, le mari repris la vie commune pendant I’Idda. = dans le cas du triple divorce. Nedle 9 306.00 1% ¢ ASM nal? * Article 123 du code dela famille Article 124, al.2du code de la famille. a Senna with Bcamscanner PIS Gane dele / rapt bendy lay sh py LI Le ues C20 OT AOC REO cammQsor faa Soe da maa et as Université Chourib Doukkali = dans le cas od le divorce est prononcé par voie judiciaire & exception du divorce pour indigence du mari ou suite au serment de continence. ~ dans le cas du divorce par compensation ou du divorce par consentement mutuel. = lorsque le divorce résulterait du droit d’option consenti par I’époux & son épouse. Titre II : Effets de la dissolution du mariage Dans Ie cadre de l'étude des effets du mariage, I’on s’attachera 4 étudier la période de viduité (Idda) (Chapitre 1), la constation de la dissolution du mariage (Chapitre 11) puis les effets patrimoniaux de la dissolution du mariage (Chapitre I11). Chapitre I: La période de viduité (Idda) L’on étudiera successivement la définition de la viduité (Section I), les catégories de viduité (Section I). Section I : Définition de la vi La viduité constitue le délai que doit respecter une femme veuve ou divoreée avant de pouvoir se remarier, afin déviter toute confusion ou incertitude sur Ia patemité d'un enfant & naitre. Notons que la période de viduité commence & compter de la date du divorce sous contréle judiciaire, du divoree judiciaire, dela résiliation du mariage ou du décés de I'époux™, Aussi, la femme divorcée avant la consommation du mariage et qui n'a pas eu de rapports légaux avec son conjoint n'est pas astreinte & la période de viduité (Idda), sauf en cas de décts de 'époux". Il importe de préciser que la femme divoreée et la veuve observent la période de viduité dans le domicile conjugal ou dans un autre lieu réservé a cet effet. Section I : Catégories de la viduité Sous-section I : La période de viduité de Ia veuve non enceinte La période de viduité de la veuve qui n'est pas enceinte est de quatre mois et dix Jours francs aux termes de l'article 132 du code de la famille. 3 art. 129 du code de la famille 5 art. 130 du code de la famille 9 Ag, 131 du code de la famile, 4a Scanned with |CamScanner WSS gts dna ayadielacbtlas Ul Whe ¥ ie toma ecamseetlan AUER 230 E20 Fett iat oe esl Université Chouaib Doukkali Sous-section II : La période de viduité de la femine enceinte La période de viduité de la femme enceinte prend fin & la délivrance ou 4 la suite une interruption de la grossesse. Si la ferme en période de viduité prétend étre enceinte et quil y ait contestation, le tribunal saisi fait procéder & une expertise par des spécialistes pour étal quilya grossesse et déterminer éventuellement, la période de son commencement pour décider de Ia poursuite ou de la fin de la période de viduité selon article 134 du code de la famille. Dans tous les cas, la durée maximum de la grossesse est d'une année & compter de la date du divorce ou du décés®, Sous-section III : La période de viduité de la femme divorcée non enceinte Liarticle 136 du code de la famille dispose que « La période de viduité que doit observer la femme non enceinte est de : 1) trois périodes intermenstruelles complétes pour celle sujette au flux menstruel ; 2) trois mois pour celle qui n'a jamais été sujette au fluc menstruel ou celle qui a atteint la ménopause, Si elle a ses menstrues avant la fin de la période de viduité, celle-ci est prolongée de trois périodes intermenstruelles; 43) trois mois aprés une attente de neuf mois pour celle dont les menstrues sont tardives ou qui ne peut distinguer le fluc menstruel d'un autre écoulement sanguin ». Chapitre II: la constatation de Ia dissolution du mariage Notons que le document constatant le divorce sous controle judiciaire est dressé par deux adoul, Iégalement habilités cet effet, aprés autorisation du tribunal et sur production du document établissant le mariage“. Ce document doit contenir aux termes de I’article 139 du code de la famille les mentions suivantes: - la date et le numéro affecté l'autorisation du divorce 5 - Hidentité des ex-époux, leur lieu de résidence, leur carte d'identité nationale ou ce quien tient lieus ® Aniicle 135 du code de la famille. » Article 138 du code de la famille. 45 ‘Scanned with |\CamScanner oak ute an Seen ee emai; —— Université Chouaib Dowkkali = la date de Pacte de mariage, son numéro et folio dans le registre visé & "Article 68 ci-dessus} = la nature du divorce en précisant sil s'git du premier, du deuxiéme ou dur troisiéme, 11 importe de préviser que le document établissant le divorce sous controle doit Jui étre emis & Pépouse dans un délai de quinze jours suivant la date a laquelle il a été dressé, L'ex-époux a le droit d'obtenir une expedition dudit document™, Aussi, l'article 141 du code de la famille dispose que le tribunal transmet un extrait du document du divorce sous controle judiciaire, de reprise en mariage, de la décision de divorce judiciaire, de la résil certifieat de remise, a Vofficer d'état civil du liew de naissance de chacun des conjoints, dans le méme délai a compter de la date a laquelle il a été dressé ou du ion de Tacte de mariage ou de sa nullité, auquel est joint un prononeé du jugement de divorce, de résilition ou de nullité de Tacte de mariage. Encore, 'offcier d'état civil doit inscrire les mentions de Fextrat en marge de l'acte de naissance de chacun des conjoinis. Dans le cas oi fun des conjoints ou les deux & la fois sont nés a I’étranger, Textrait est adressé au procureur du Roi pris le tribunal de premidre instance de Rabat. Les indications que doit contenir cet extrait sont fixées par arété du ministre de la justice, Chapitre III: Effets patrimoniaux du divorce Les droits dus a lépouse constituant les effets du divorce comportent : le reliquat du Sadaq (Section 1) la pension due pour la période de viduité (Idea) (Section 11), le don de consolation (Section Il) ainsi que_ les biens meubles garnissant le domicile conjugal (Section IV). Section I: la dot : La consommation du mariage rend exigible la totalité de la dot ou le reliquat du Sadag (Art. 84 du code de la famille) 2 ariel 140 du code de fail % Arté du iit de lj of 273.44 du 12 ja 1424 (3 fier 2004) nant es informations que dot conten extrait du document de dvre sus cone jure ov Tent del dvsion de divorce judi de résliation ou nulité de Fate de mariage; Bulletin Officiel n° $358 du 2 ramadan 1426 (6 octobre 2005), 104, 46 Scanned with |CamScanner

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