Chapite I
Chapite I
Paix-Travail-Patrie Peace-Work-Fatherland
****** ******
Ministère de la Santé Publique Ministry of Public Health
Secrétariat Général General Secretariat
Direction des Ressources Humaines Direction of Human Ressources
****** ******
Délégation Régionale à la Santé publique du Nord North Regional Delegation of Public Health
****** BP : 55 Guider ******
École de Formation des Personnels de Santé de Guider Tel: 698197958/695678319 École de Formation des Personnels de Santé de Guider
****** EMAIL: [email protected]
Créée et ouverte par
Décision N° : 2821D/MINSANTE /SG/DRH du 08 Avril 202
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voie intra-veineuse : sur une veine périphérique ou centrale
voie sub-linguale : vers les veines linguales et maxillaires internes puis la veine jugulaire externe et la veine
cave supérieure
voie rectale : vers les veines hémorroïdaires inférieures et moyennes puis en partie le tronc porte
1- Modalités d’absorption
Le médicament doit passer une barrière qui le sépare de la circulation générale (l’épithélium digestif lors d’une administration orale
par exemple). Parmi les différents mécanismes, 2 sont importants :
• Diffusion passive : pas de consommation d’énergie/non spécifique/ pas de compétition/ pas de saturation ⇒ Loi de
Fick++
• Transport actif : contre un gradient de concentration/ saturable/ spécifique/ compétition++/ énergie++
- Physico-chimiques : pKa (la forme non ionisée d’un médicament est absorbée plus facilement)
- Hydro/lipo solubilité (le médicament lipophile est absorbée plus facilement)
- Taille et morphologie de la molécule (les molécules de petite sont beaucoup plus absorbées)
- La forme galénique (sirop, comprimé, gélule…) qui détermine la vitesse de dissolution du médicament…
• Les caractéristiques liées à l’individu :
- Le pH digestif
- La vitesse de vidange gastrique et la mobilité intestinale
- L’alimentation : repas riche en graisses facilite l’absorption
- La prise associée de médicament (pansements digestifs, modificateurs de vidange gastrique)
- L’âge
- Les pathologies associées : digestives, cardiaques (diminution débit…)
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La quantité de médicament qui atteint la circulation générale (ou systémique) est fonction de la quantité absorbée par l’épithélium
digestif (et donc de la dose administrée) mais également, d’autres processus d’élimination pré-systémique :
- Dégradation dans la lumière intestinale,
- Métabolisme au niveau des entérocytes,
- Captage hépatique important au premier passage. Lorsque le médicament à une forte affinité pour l’hépatocyte et les
enzymes hépatiques, une fraction de la dose absorbée est captée lors du premier passage, c’est à dire avant même d’atteindre
la circulation générale. La quantité de médicament retrouvée dans la circulation systémique est alors diminuée : c’est l’effet
de premier passage hépatique.
Voies d’administration permettant d’éviter l’effet de premier passage hépatique
Le facteur quantitatif (F) de la biodisponibilité ne peut être apprécié que par rapport à une forme de référence. On distingue ainsi:
- La biodisponibilité absolue : une forme extra-vasculaire est comparée à la forme de référence qui est le médicament
administré par voie intraveineuse puisque par définition toute la dose atteint la circulation générale.
- La biodisponibilité relative où la forme de référence est administrée par une autre voie que la voie intra-veineuse. Cette
forme de référence peut être administrée par la même voie que la forme à tester, mais il s’agit soit d’une autre forme galénique
(solution aqueuse, suspension..) soit d’une autre formulation d’une forme commercialisée depuis longtemps (cas des génériques).
II- DISTRIBUTION
La distribution est un concept clé en pharmacologie qui décrit la répartition d’un médicament dans les différents tissus et organes
de l’organisme après son absorption. Comprendre le mécanisme de distribution est crucial pour évaluer l’efficacité d’un
médicament, sa concentration dans les tissus cibles et sa capacité à atteindre les sites d’action souhaités.
Une fois qu’un médicament est absorbé, il se propage dans l’organisme par le biais de la circulation sanguine. Elle est influencée
par plusieurs facteurs, notamment :
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- Alpha1 glycoprotéine acide (AAG)++,
- Lipoprotéines,
- Gammaglobulines,
- Cellules sanguines (érythrocytes, polynucléaires, lymphocytes, plaquettes).
2- Diffusion tissulaire
Généralement, la distribution se fait dans l’espace extracellulaire (volume plasmatique + volume interstitiel) et peut aussi
comprendre le volume cellulaire. Pour diffuser les médicaments doivent passer les membranes tissulaires. Dans certains tissus
(foie…), la paroi vasculaire est composée de capillaires discontinus permettant une diffusion facile du médicament. A l’opposé dans
d’autres organes (cerveau et barrière hémato-encéphalique…) la paroi vasculaire est composée des capillaires continus
difficilement franchissables.
Les mécanismes du passage trans-membranaire du médicament sont identiques à ceux exposés pour l’absorption digestive. La
diffusion tissulaire est donc dépendante de :
- Caractéristiques physico-chimiques du médicament (lipophilie)
- Capacité du médicament à franchir les parois vasculaires et cellulaires
- La fixation protéique (sanguine et tissulaire)
- Le débit sanguin tissulaire (très élevé pour le foie et le rein, faible pour l’os et la peau…)
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série de réactions enzymatiques qui transforment les médicaments en métabolites plus solubles et plus facilement éliminés de
l’organisme.
Le principal objectif du métabolisme des médicaments est de rendre les composés plus hydrophiles afin de faciliter leur
élimination par les voies rénales ou biliaires.
Néanmoins le principal site de biotransformation est situé au niveau hépatique, dans les enzymes des microsomes. Ceci est
expliqué par le flux sanguin très important du foie, organe épurateur, par rapport aux autres organes : il reçoit environ 1,5 litres de
sang par minute (1,2 l par la veine porte et 0,3 l par l’artère hépatique). Les hépatocytes contiennent un grand nombre d’enzymes
impliquées dans la transformation des médicaments, en particulier les réactions d’oxydoréduction, les hydroxylations ou la rupture
oxydative des liaisons N-C et O-C. L’élément fondamental de ce système enzymatique est le cytochrome P450 comprenant de
nombreuses isoenzymes.
Schématiquement on distingue 2 phases de métabolisme selon les processus de transformation induits par ces enzymes : les
réactions de phase I et celles de phase II.
2- Phases de réaction
a) Réactions de phase I
• Les réactions d’oxydation sont majoritairement localisées dans les microsomes hépatiques. Elles consomment du
NADPH (nicotinamide phosphate réduit), de l’oxygène moléculaire et passent par les cytochromes P450.
• Les réactions de réduction sont beaucoup moins fréquentes et moins bien explorées. La réduction n’intervient pas
exclusivement au niveau hépatique mais également dans l’intestin via la flore bactérienne.
• L’hydrolyse enfin est une voie métabolique banale, qui intervient dans le foie, dans différents tissus et même dans le
plasma. Les enzymes de type des estérases sont le plus souvent non spécifiques. La réaction d’hydrolyse par clivage d’un ester
ou d’un amide, est chez l’homme, très rapide.
L’activité enzymatique des différents cytochromes peut elle-même être modifiée par les médicaments : certains augmentent
l'activité des cytochromes et sont appelés inducteurs enzymatiques, d'autres diminuent l'activité et sont appelés inhibiteurs
enzymatiques.
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Substrat théophylline caféine Phenytoine
codéine captopril ciclosporine tacrolimus ketoconazole
Diclofenac
imipramine fluoxétine midazolam
Warfarine
metoprolol statine
3- Facteurs de variabilité :
- Facteurs physio-pathologiques : âge, pathologiques (insuffisance hépatique...)
- Interactions médicamenteuses : inducteurs ou inhibiteurs enzymatiques
- Polymorphismes génétiques
IV- ELIMINATION
L’étape finale du devenir du médicament est son élimination de l’organisme ou excrétion. Le processus d’excrétion concerne le
médicament sous forme inchangée et ses métabolites. Toute altération du fonctionnement de l’organe responsable de l’élimination
se traduit par une diminution de l’élimination et un risque d’accumulation. L’élimination des médicaments et de ses métabolites est
principalement réalisée par la voie urinaire et la voie biliaire.
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1- L'élimination rénale
L’élimination rénale est la principale voie d’excrétion des médicaments. Le néphron, unité élémentaire du rein, est le lieu des
phénomènes de filtration glomérulaire passive (médicaments sous forme libre, non liée aux protéines plasmatiques), et sécrétion
tubulaire faisant intervenir des transporteurs d'influx.
L'élimination respiratoire des médicaments concerne les substances volatiles (c'est-à-dire à forte tension de vapeur) qui sont
rejetées dans l'air expiré. Il peut s'agir du médicament lui-même ou d'un de ses métabolites ; il n'est pas forcé qu'il ait été administré
par voie pulmonaire ni sous forme gazeuse. L'élimination se fait par diffusion passive à travers la paroi alvéolaire en fonction des
différences de pressions partielles entre le plasma et le gaz alvéolaire. L'expiration rejetant la vapeur médicamenteuse à l'extérieur,
sa pression partielle dans l'alvéole tend constamment à diminuer et l'équilibre à se rompre. Suivant le gradient, le médicament est
ainsi rejeté à l'extérieur. Le processus peut être long pour les produits très solubles dans le plasma.
- les produits administrés au bétail en médecine vétérinaire peuvent être insidieusement absorbés par l'homme avec les produits
laitiers.
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c) Les glandes salivaires
Eliminent électivement les métaux (liséré de BURTON de leurs intoxications chroniques), certains alcaloïdes (diagnostic du dopage
des chevaux de course), certains antibiotiques (macrolides). Ces substances peuvent être ensuite avalées. Les prélèvements de
salive ne sont pas invasifs et peuvent être facilement répétés. Il est donc très tentant de les utiliser pour le contrôle des traitements.
Pour cela, il faut qu'il y ait une corrélation étroite entre les taux plasmatiques et salivaires chez tous les sujets.
d- Les glandes sudoripares, lacrymales, bronchiques, génitales, éliminent le même type de substances mais en faibles
quantité ; les glandes bronchiques éliminent les iodures.
e- Les phanères concentrent certains métaux et métalloïdes (arsenic) ainsi qu'un antibiotique (griséofulvine).
f- L'estomac rejette les bromures et certains alcaloïdes (morphine).
g- Le gros intestin élimine certains métaux lourds, ce qui peut entraîner des rectites. On trouve en outre dans les selles
des substances administrées par voie orale et non absorbées ainsi que des métabolites éliminés par la bile.
L’insuffisance rénale
L’insuffisance rénale a des conséquences cardiaques et métaboliques : il y a souvent diminution de la fixation aux protéines
plasmatiques du fait de la modification de structure des protéines, l’hypoalbuminémie, la compétition avec les substances
endogènes.
L’élimination urinaire diminue parallèlement à la filtration glomérulaire. Les médicaments fortement éliminés par le rein
nécessiteront donc une adaptation posologique. Deux options sont alors possibles :
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- Diminuer la dose en conservant le rythme d’administration : cette méthode a pour effet de diminuer la concentration
au pic mais d’augmenter la concentration résiduelle
- Augmenter l’intervalle d’administration de la même dose
L’estimation de la clairance de la créatinine est le moyen le plus simple et le plus sûr d’estimer la fonction rénale.
L’insuffisance hépatique
L’insuffisance hépatique, même si elle est beaucoup plus difficile à quantifier que l’insuffisance rénale, reste assurément une des
pathologies les plus importantes quant à la répercussion qu’elle peut avoir sur la pharmacocinétique d’un médicament. Néanmoins,
les modifications induites sont plus complexes car :
- La sévérité de la maladie est difficile à appréhender et donc le niveau de la clairance intrinsèque
- Il existe de nombreuses perturbations de la synthèse de protéines plasmatiques
- L’excrétion biliaire est difficilement quantifiable…
Enfin l’âge est un facteur important de modification de la pharmacocinétique des médicaments en modifiant l’excrétion rénale &
hépatique.
B- PHARMACODYNAMIQUE
1) Définition
La pharmacodynamie correspond à l’étude des effets des médicaments sur l’organisme. C’est la science qui étudie l’interaction
entre la drogue et l’organisme sur le plan moléculaire. (Elle permet de définir le site d’action où le PA se fixe sur l’organisme pour
provoquer l’effet thérapeutique). Elle peut avoir des Objectifs principaux suivants :
- Evaluation de la relation concentration-effet
- Détermination de l’intervalle thérapeutique
Les structures sur lesquelles les médicaments agissent sont appelées « cibles ».
On appelle récepteur pharmacologique, une structure chimique fonctionnelle sur laquelle la fixation spécifique d'une molécule
médicamenteuse provoque un stimulus qui est à l'origine de l'effet pharmacologique. Il s’agit d’une molécule qui fixe un
médicament, que ce soit chimiquement ou fonctionnellement. Un récepteur est une structure moléculaire qui reçoit, traite et
transmet de l’information. En se fixant sur le récepteur, le ligand provoque une modification de celui-ci appelée « stimulus ».
Sur le plan moléculaire, le récepteur est une macromolécule dont la structure tridimensionnelle présente un domaine particulier
(site actif), complémentaire de la structure du médicament (cfr. Serrure et clé).
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Les principales cibles moléculaires des médicaments :
- Les récepteurs membranaires : Ce sont des macromolécules dont la fonction est de lier un ligand et de convertir cette
interaction en un effet, c’est-à-dire en une modification du fonctionnement cellulaire. Pour cela, ces récepteurs peuvent être couplés
avec des enzymes ou des canaux ioniques. Un des principaux types est représenté par les récepteurs couplés à une protéine G.
- Canal ionique : Ces cibles sont représentées par un canal ionique (cationique ou anionique). La liaison du médicament
sur un site de reconnaissance du canal modifie sa conformation et donc sa conductance. Ainsi un canal peut être activé ou inhibé
et on parle à ce moment de "récepteur-canal"
- Les enzymes : Un certain nombre de médicaments agissent directement sur des enzymes. Il s’agit le plus souvent
d’inhiber (parfois d'activer) leur activité catalytique ou alors de détourner leur activité pour diminuer le rôle de la protéine
normalement synthétisée. Il existe également une catégorie de récepteurs-enzymes associant dans la même structure un site de
fixation et de reconnaissance du ligand et une activité enzymatique (récepteurs à activité tyrosine kinase: insuline, facteurs de
croissance, etc.) ;
- Les transporteurs de molécules : Le transport des ions et des petites molécules organiques à travers les membranes
cellulaires nécessite généralement une protéine de transport. Selon les cas, ce transport sera passif ou au contraire actif et
nécessitant de l'ATP (ex. Na/K ATPase, cible des digitaliques). Un certain nombre de médicaments ont pour cible ces transporteurs
(par exemple ceux qui interférent avec les système de recapture de la sérotonine et de la noradrénaline). L’action stimulatrice ou
inhibitrice dépend du système concerné :
- Les récepteurs régulant la transcription de l’ADN : Outre les récepteurs capables de réguler indirectement la
transcription génique, il existe une catégorie de cibles des médicaments qui permet une modulation directe de la transcription
protéique. Il s’agit principalement des récepteurs aux stéroïdes et aux hormones thyroïdiennes.
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On distingue 4 types de récepteurs (superfamilles), qui diffèrent en termes de structure moléculaire et de mécanisme de traduction
du stimulus (couplage).
a) Récepteur de type 1
b- Récepteurs de type 2
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c- Récepteurs de type 3
d- Récepteur de type 4
Interaction avec les canaux membranaires ou des systèmes de transport ionique trans-membranaire : anti-
arythmiques de classe I, anesthésiques locaux (xylocaïne), bloqueurs des canaux calciques, potassiques, digitaliques (= inhibiteurs
de l’ATPase membranaire Na K), inhibiteurs de la pompe à protons au niveau gastrique etc...
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Interaction avec bactéries/virus parasites/champignons : inhibition de synthèse d’un constituant indispensable à leur
développement ou à leur survie
- Beta-lactamines, inhibition de synthèse de la paroi bactérienne,
- quinine, chloroquine : inhibition du cycle de maturation du plasmodium falciparum
La prescription médicale est l’acte par lequel un professionnel de santé (médecin, infirmier, sagefemme etc.…) indique à un
malade le médicament qu’il lui conseil. Les destinataires de l’ordonnance sont : le malade, le pharmacien, les organismes de
couverture sociale.
Dans cette instruction, les directives d’administration des médicaments sont indiquées : route d’administration, fréquence
d’administration, doses à administrer, l’heure d’administration ou les BON D’UN MEDICAMENT)
La prescription médicale est la dernière phase dans le processus de consultation ; c’est dans cette phase que le prescripteur
applique la pharmacologie aux soins infirmiers, soins médical, et surveille l’absorption, distribution, métabolisme, excrétion, action,
toxicologie, et le dosage des médicaments.
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Les médicaments sont soit librement accessibles sans ordonnance (médicaments non listés), soit soumis à une réglementation de
prescription, de dispensation, de détention. Ce classement figure dans l’A.M.M
Liste Ordonnance Durée de la prescription Quantité délivrée
Liste I Ordonnance simple non renouvelable sauf Renouvelée jusqu’à 12 Par fraction de 30 jours au maximum1-2
mention contraire « à renouveler X fois » mois
Liste II Ordonnance simple renouvelable sauf Limitée à 12 mois Par fraction de 30 jours au maximum1
mention contraire « à ne pas renouveler » (contraceptifs 3 mois)
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Ecrire avec un crayon à bille
Garder une copie dans les archives ( en cas d’une action médicolégale)
Ecrire sans hésitation avec un degré de détermination
Eviter les ratures, la déchirure ou surcharger la prescription
Prescrire en présence du patient
Relire sa prescription pour éviter toute erreur
Toujours signer sa prescription
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d) Décision sur la dose à prescrire
Le dosage des médicaments est extrêmement important dans la prescription médicale. Une dose élevée est dangereuse pour le
patient et un sous dosage n’est pas thérapeutique. Il existe des guides permettant de décider quelle dose utilisée. Certains guides
sont basés sur la notion de poids, d’autre sur l’âge. Généralement, d’autre facteurs à prendre en considération sont : le sexe, la
nature de la maladie, absorption, le métabolisme, excrétion des mdts, tolérance, la dépendance.
e) Risque d’incompatibilité
L’incompatibilité peut exister pendant une prescription et ceci pourra entrainer une toxicité, synergie ou un antagonisme. De tout
façon, l’incompatibilité médicamenteuse est dangereuse pour la santé du patient. Le traitement associé à plusieurs médicaments
montre souvent des dangers et des conséquences pouvant susciter d’autres problèmes. Il est vraiment impossible que le
prescripteur se rappelle de toute la liste de médicaments à ne pas combinés mais les plus importants sont : Anticoagulant, anti
hypertensive, hypoglycémique, cytotoxique, glycosides cardiaque ; quand ces médicaments sont utilisés, la possibilité
d’incompatibilité en association avec d’autre médicaments est grande.
Abréviations
IV : intra veineuse
IM : intra musculaire
SC : sous cutané
Gtte : goute
VR : voie rectale
VV : voie vaginale
AVR : avant le repas
APR : après le repas
INJ : injection
X3/j : trois fois par jour
TM : tous les matins
TS : tous les soirs
TN : toutes les nuits
TH : toutes les heures
AVL : à volonté
REP : répété
CP : comprimé
Sp : sirop
Ov : ovule.
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8) Les outils de mesure des doses
a. Le poids
L’unité de poids est le gramme : g
Les sous-multiples du gramme sont :
Le décigramme : dg : 1 dg = 0,1 g donc 1 g = 10 dg
Le centigramme : cg : 1 cg = 0,01 g donc 1 g = 100 cg
Le milligramme : mg : 1 mg = 0,001 g donc 1 g = 1000 mg
Le microgramme ou gamma : eg ou γ : 1 eg = 0,000 001 g donc 1 mg = 1000 eg
G g cg Mg Eg
b. Le temps
L’unité de temps est la seconde : s
Les sous-multiples de la seconde sont :
La minute : mn : 1 mn = 60 s
L'heure : h : 1 h = 60 mn = 3600 s
c. Le volume
L’unité de volume est le mètre cube : m3
Les sous-multiples du volume sont :
Le décimètre cube : ou dm3 : 1 dm3 = 0,001 m3
Le centimètre cube : cm3 ou cc : 1 cm3 = 0,001 dm3
Le millimètre cube : mm3 : 1 mm3 = 0,001 cm3
d. La capacité
L’unité de la capacité est le litre : l
Les sous-multiples du litre sont :
Le décilitre : dl : 1 dl = 0,1 l donc 1 l = 10 dl
Le centilitre : cl : 1 cl = 0,01 l donc 1l = 100 cl
Le millilitre : ml : 1 ml = 0,001 l donc 1l = 1000 ml
L dl Cl Ml
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e. Relation entre le volume et la capacité
1 l = 1 dm3
1 ml = 1 cm3
l l Cl ml
1 cuillère à café = 5 ml
1 cuillère à désert = 10 ml
1 cuillère à soupe = 15 ml
f. Les débits
Le débit est la quantité de liquide ou de gaz écoulée dans un temps donné
𝒒𝒖𝒂𝒏𝒕𝒊𝒕é
𝒅é𝒃𝒊𝒕 =
𝒕𝒆𝒎𝒑𝒔
Le débit d'une perfusion se calcul soit en gouttes par minutes (gttes/mn) soit en millilitres par heure (ml/h).
Calcul d'un débit en gouttes par minute
𝟔𝟎
𝐝é𝐛𝐢𝐭 𝐠𝐭𝐭𝐞𝐬/𝐦𝐢𝐧 = 𝐪𝐮𝐚𝐧𝐭𝐢𝐭é 𝐞𝐧 𝐦𝐥 𝐱 𝟐𝟎 𝐨𝐮 𝟏𝟓 𝐨𝐮
𝐭𝐞𝐦𝐩𝐬 𝐞𝐧 𝐦𝐢𝐧
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Pour les solutés aqueux passes avec un perfuseur de précision (en
1 ml = 60 gouttes
pédiatrie)
g. La concentration
La concentration est la quantité d'un produit actif dissous dans l’unité de volume d'une solution. Un produit dosé à x% signifie qu'il
a x grammes de produit actif pour 100 ml.
Exemples : KCl à 10% signifie solution contenant du chlorure de potassium à la concentration de 10 g de produit actif pour 100
ml.
KCl à 20% signifie solution contenant du chlorure de potassium à la concentration de 20 g de produit actif pour 100 ml.
Une ampoule de potassium de 5ml ou 10ml ou 20 ml dosée à 20 % contient :
Une ampoule de 5 ml dosée à 20% possède donc 1 g de potassium.
Une ampoule de 10 ml dosée à 20% possède donc 2 g de potassium.
Une ampoule de 20 ml dosée à 20% possède donc 4 g de potassium.
h. La dilution
La dilution : est l'adjonction d'un liquide (eau pour préparation injectable, solvant, sérum physiologique isotonique, sérum Glucosé
isotonique) dans un produit.
Le produit en croix : est une méthode mathématique qui permet d'obtenir un résultat (b) a partir de trois données (a, b et c).
Exemple
On a :
20 <=> 100
2 <=> a
Donc on peut dire :
20 / 2 = 100 / a
20 x a = 100 x 2
a = (100 x 2) / 20
a = 200 / 20
a = 10
Exemple concret
Un médecin prescrit 1,5 g de KCl. On dispose d'ampoules de 10 ml de KCl dosée à 10%. Combien de ml faut-il prélever ?
Solution
10% signifie 10 g pour 100 ml
10 g <=> 100 ml
1 g <=> 10 ml
On a besoin de 1,5 g donc :
1 g <=> 10 ml
1,5 g <=> a ml
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Donc :
1 x a = 10 x 1,5
a = (10 x 1,5) / 1
a = 15
Il faut donc prélever 15 ml de KCl dosé à 10% pour obtenir 1,5 g de KCL.
On a donc besoin de 1 ampoule et demie de KCl.
Exp1: un prescripteur demande d’administrer 20mg d’un mdt en IM à un client. Le mdt est disponible dans (flacon) de 10ml qui
contient 50mg du produit.
Combien de ml de ce mdt doit- on utiliser pour produire une dose de 20mg ?
Solution :
3 choses sont connues ici :
10ml de contenance
50mg du mdt dans 10ml de contenance
20mg dose désirée
Le ratio peut s’ecrire :
10ml/50mg=1ml/5mg pour la contenance
Xml/20mg pour la dose requise, alors la proportion est :
Xml/20mg = 1ml/5mg
On a alors 5mg x XML/ 20mg x5mg = d’où Xml= 20x5x1x20/20x5x5= 4ml
Conclusion : 4ml de la solution contient 20mg de mdt.
Exp2 : on prescrit 1000000 unités de Peni G à un client. Sachant que la Peni G est disponible en solution contenant 250000
unité/ml.
Calculer le nombre de ml nécessaire pour le client.
Solution
1ml = 250000 unité de peng
Xml =1000000
1000000 (𝐷)
𝑥= 𝑋1 (𝑆) = 4𝑚𝑙
250000 (𝑀)
X = 4ml
Exp3 : un personnel de santé prescrit le thiabendazole (mintezol) à croquer pour un enfant de 50kg. La dose recommandée de
mintezol est 20mg/kg/dose. Combien de comprimé de 500mg de mintezol doit –on donner à ce client pour chaque dose ?
SOLUTION
Pds de l’enfant=50kg
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Dose recommandée=20mg/kg/dose
Compr de 500mg
Calcul de la dose total journalière utilisée : 20mg/kg
20mg = Xmg
1kg 50kg
X= 1,000mg
Il faut administrer 1000mg de mdt par jour
calcul du nombre de comprimer (dose)
1cp 500mg
Y CP 1000mg
Y= 2 comprimés par dose
Exp 4 : un personnel prescrit 3000ml de dextrose 5% en solution IV à administrer en 24h. Si la canule IV est calibré à libérer
15gtt/ml ; combien de gouttes allons-nous administrer par minute ?
SOLUTION
300ml de dextrose 5% prescrit à administrer IV ceci en 24h. Si la canule libère 15 gtt/ml
Calcul du nombre de gtt en ml/h
24h 3000ml
1h X ml
X= 3000
24
X =125ml/h
Calcul du nombre de gtte /min pour l’administration IV sachant que la canule libert 15 gtt/ml.
15gtt = X gtt
1ml 2ml
2𝑚𝑙
𝑋 = 15 𝑔𝑡𝑡𝑒𝑠 𝑋 = 30𝑔𝑡𝑡𝑒𝑠/𝑚𝑙
1𝑚𝑙
Donc X = 30gtts/min
10) Dispensation
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Tout traitement exige une bonne observance de la part du patient pour espérer une réussite du traitement et éventuellement
prévenir les résistances.
Une bonne observance signifie que le patient prend convenablement ses médicaments tels que prescrits par le médecin.
Cependant, l’expérience a montré que, quoiqu’il en soit, le rôle du patient dans la prise de son traitement n’est pas suffisant. Le
prescripteur ainsi que le dispensateur et l’environnement du patient sont aussi des éléments importants dans la bonne prise du
traitement.
La dispensation des médicaments requiert non seulement le fait d’analyser l’ordonnance et de délivrer les produits
pharmaceutiques mais aussi de respecter les bonnes pratiques de dispensation surtout en ce qui concerne les conseils à donner
aux patients.
Les procédures suivantes vont reprendre ce qu’il faut faire lors des étapes classiques de la dispensation qui sont :
• Réception et validation d’une prescription des médicaments ;
• Préparation des médicaments à dispenser ;
Délivrance/Dispensation des médicaments avec des conseils aux patients ; Enregistrement des médicaments dispensés.
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