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Chapite I

Pharmocologie ide

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République du Cameroun Republic of Cameroon

Paix-Travail-Patrie Peace-Work-Fatherland
****** ******
Ministère de la Santé Publique Ministry of Public Health
Secrétariat Général General Secretariat
Direction des Ressources Humaines Direction of Human Ressources
****** ******
Délégation Régionale à la Santé publique du Nord North Regional Delegation of Public Health
****** BP : 55 Guider ******
École de Formation des Personnels de Santé de Guider Tel: 698197958/695678319 École de Formation des Personnels de Santé de Guider
****** EMAIL: [email protected]
Créée et ouverte par
Décision N° : 2821D/MINSANTE /SG/DRH du 08 Avril 202

DOMAINE 1(2100) : SCIENCES DE BASE


MODULE 1(2110) : PHARMACOLOGIE CLINIQUE
UE : CLASSES ET FAMILLES DES MEDICAMENTS
Objectif général du cours :
A la fin de ce module l’étudiant doit avoir la maitrise de différentes classes et familles des médicaments ; éléments de
pharmacodynamie et de pharmacocinétique de chaque classe ; l’administration et surveillance de médicaments, l’intoxication
médicamenteuse et son application dans les soins infirmiers en milieu hospitalière.

Objectifs spécifiques de l’UE


A la fin de cet unité d’enseignement, l’étudiant IDE2 devrait être capable de :
- Définir les termes utilises en pharmacologie cliniques ;
- Comprendre les différentes classes et familles des médicaments ;
- Décrire les différentes classes et familles des médicaments : les antipyrétiques, les antiinflammatoires, les
corticostéroïdes, les antibiotiques, les anti-parasitaires, les antifongiques et les antivirales, ect ;
- Faire la distinction entre la pharmacodynamie et la pharmacocinétique dans chaque classe ;
- Avoir une bonne maitrise des mécanismes d’action de chaque classe au niveau physiologique des cellules ;
- Décrire le phénomène du métabolisme des médicaments ;
- Connaitre la prescription et dispensation des médicaments à l’hôpital ;
- Décrire les intoxications médicamenteuses

CHAPITE I : RAPPEL DE GENERALITE SUR LES MEDICAMENTS


A- PHARMACOCINETIQUE
La pharmacocinétique a pour but d’étudier le devenir d’un médicament dans l’organisme. La détermination des paramètres
pharmacocinétiques d’un médicament apporte les informations qui permettent de choisir les voies d’administration et d’adapter les
posologies pour son utilisation future. On peut distinguer schématiquement 4 étapes dans la pharmacocinétique d’un médicament:
- Son absorption
- Sa diffusion dans l’organisme
- Son métabolisme
- Son élimination de l’organisme

I- ABSORPTION D’UN MEDICAMENT


L’absorption est le processus par lequel le médicament inchangé passe de son site d’administration à la circulation générale (site
de mesure). La voie d’administration du médicament influence cette première phase : la voie intra-veineuse est la voie de référence
puisque par définition, à la différence des autres voies (orale par exemple) toute la dose administrée atteint la circulation générale.
Différentes voies d’administration d’un médicament
voie orale ou per os

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voie intra-veineuse : sur une veine périphérique ou centrale
voie sub-linguale : vers les veines linguales et maxillaires internes puis la veine jugulaire externe et la veine
cave supérieure
voie rectale : vers les veines hémorroïdaires inférieures et moyennes puis en partie le tronc porte

voie sous-cutanée : généralement sur l’abdomen


voie cutanée ou trans-dermique
voie intra-musculaire : quadrant supéro-externe du fessier ou deltoïde…
dans un organe ou in situ : intra-oculaire, intra-thécale, intra-tumoral…
voie nasale (sprays) ou oculaire (collyres)
voie inhalée

1- Modalités d’absorption
Le médicament doit passer une barrière qui le sépare de la circulation générale (l’épithélium digestif lors d’une administration orale
par exemple). Parmi les différents mécanismes, 2 sont importants :
• Diffusion passive : pas de consommation d’énergie/non spécifique/ pas de compétition/ pas de saturation ⇒ Loi de
Fick++
• Transport actif : contre un gradient de concentration/ saturable/ spécifique/ compétition++/ énergie++

L’absorption est influencée par :


• Les caractéristiques du médicament :

- Physico-chimiques : pKa (la forme non ionisée d’un médicament est absorbée plus facilement)
- Hydro/lipo solubilité (le médicament lipophile est absorbée plus facilement)
- Taille et morphologie de la molécule (les molécules de petite sont beaucoup plus absorbées)
- La forme galénique (sirop, comprimé, gélule…) qui détermine la vitesse de dissolution du médicament…
• Les caractéristiques liées à l’individu :

- Le pH digestif
- La vitesse de vidange gastrique et la mobilité intestinale
- L’alimentation : repas riche en graisses facilite l’absorption
- La prise associée de médicament (pansements digestifs, modificateurs de vidange gastrique)
- L’âge
- Les pathologies associées : digestives, cardiaques (diminution débit…)

2- Evaluation de l’absorption : la biodisponibilité


La biodisponibilité se définit comme étant la fraction de la dose de médicament administré qui atteint la circulation générale et
la vitesse à laquelle elle l’atteint.
L’approche de cette quantité disponible au niveau systémique se fait donc de manière indirecte à partir de la quantité de
médicament dans le plasma prélevé au niveau périphérique, c’est à dire après le foie.

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La quantité de médicament qui atteint la circulation générale (ou systémique) est fonction de la quantité absorbée par l’épithélium
digestif (et donc de la dose administrée) mais également, d’autres processus d’élimination pré-systémique :
- Dégradation dans la lumière intestinale,
- Métabolisme au niveau des entérocytes,
- Captage hépatique important au premier passage. Lorsque le médicament à une forte affinité pour l’hépatocyte et les
enzymes hépatiques, une fraction de la dose absorbée est captée lors du premier passage, c’est à dire avant même d’atteindre
la circulation générale. La quantité de médicament retrouvée dans la circulation systémique est alors diminuée : c’est l’effet
de premier passage hépatique.
Voies d’administration permettant d’éviter l’effet de premier passage hépatique

—Voie intra-veineuse +++


—Voie sub-linguale
—Voie trans-dermique
—Voie inhalée
—Voie nasale

Le facteur quantitatif (F) de la biodisponibilité ne peut être apprécié que par rapport à une forme de référence. On distingue ainsi:

- La biodisponibilité absolue : une forme extra-vasculaire est comparée à la forme de référence qui est le médicament
administré par voie intraveineuse puisque par définition toute la dose atteint la circulation générale.
- La biodisponibilité relative où la forme de référence est administrée par une autre voie que la voie intra-veineuse. Cette
forme de référence peut être administrée par la même voie que la forme à tester, mais il s’agit soit d’une autre forme galénique
(solution aqueuse, suspension..) soit d’une autre formulation d’une forme commercialisée depuis longtemps (cas des génériques).

II- DISTRIBUTION
La distribution est un concept clé en pharmacologie qui décrit la répartition d’un médicament dans les différents tissus et organes
de l’organisme après son absorption. Comprendre le mécanisme de distribution est crucial pour évaluer l’efficacité d’un
médicament, sa concentration dans les tissus cibles et sa capacité à atteindre les sites d’action souhaités.
Une fois qu’un médicament est absorbé, il se propage dans l’organisme par le biais de la circulation sanguine. Elle est influencée
par plusieurs facteurs, notamment :

- La vascularisation des tissus,


- La perméabilité des membranes cellulaires et
- Les caractéristiques physicochimiques du médicament lui-même.

1- Fixation aux protéines plasmatiques


Dans la circulation générale, le médicament peut se lier aux protéines plasmatiques, présentes en grande quantité, pour former
des complexes. Il s’agit le plus souvent d’une liaison réversible et en équilibre tel que :
Médicament libre + Protéine libre ⇔ Complexe médicament-protéine
Seul le médicament libre est actif
Différentes protéines plasmatiques et structures cellulaires sont impliquées :
- Albumine+,

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- Alpha1 glycoprotéine acide (AAG)++,
- Lipoprotéines,
- Gammaglobulines,
- Cellules sanguines (érythrocytes, polynucléaires, lymphocytes, plaquettes).

2- Diffusion tissulaire
Généralement, la distribution se fait dans l’espace extracellulaire (volume plasmatique + volume interstitiel) et peut aussi
comprendre le volume cellulaire. Pour diffuser les médicaments doivent passer les membranes tissulaires. Dans certains tissus
(foie…), la paroi vasculaire est composée de capillaires discontinus permettant une diffusion facile du médicament. A l’opposé dans
d’autres organes (cerveau et barrière hémato-encéphalique…) la paroi vasculaire est composée des capillaires continus
difficilement franchissables.
Les mécanismes du passage trans-membranaire du médicament sont identiques à ceux exposés pour l’absorption digestive. La
diffusion tissulaire est donc dépendante de :
- Caractéristiques physico-chimiques du médicament (lipophilie)
- Capacité du médicament à franchir les parois vasculaires et cellulaires
- La fixation protéique (sanguine et tissulaire)
- Le débit sanguin tissulaire (très élevé pour le foie et le rein, faible pour l’os et la peau…)

3- Evaluation de distribution : volume apparent de distribution (Vd)


Le Vd est une mesure de la répartition apparente d’un médicament dans l’organisme. Il peut être utilisé pour estimer la quantité de
médicament nécessaire pour obtenir une concentration plasmatique donnée.
La relation entre la quantité totale de médicament présente dans l’organisme et la concentration observée au niveau plasmatique
s’exprime par le Volume de distribution. Connaissant la dose administrée (D) et la concentration plasmatique (C) extrapolée à
l’origine Co après injection intraveineuse, il est en effet simple de calculer ce Volume de distribution
V =dose(D)/Co

4- Facteurs modifiant la distribution


- Volume liquidiens de l’organisme : âge (nourrisson…), déshydratation
- Rapport masse maigre/tissu adipeux : obésité
- Hémodynamique : état de choc, insuffisance cardiaque chronique
- Modifications des protéines plasmatiques
- Diminution de la concentration d’albumine : grossesse, syndrome néphrotique, dénutrition, grands brûlés, cirrhose
- Diminution AAG (Alpha1 glycoprotéine acide) : grossesse, contraceptifs oraux, âge : nouveau-né, cirrhose
- Augmentation de la concentration AAG : états inflammatoires, affections rhumatologiques, etats infectieux sévères.

III- METABOLISME DES MEDICAMENTS


1- Définition
Le métabolite est processus vital en pharmacologie qui fait référence aux réactions chimiques qui se produisent dans l’organisme
pour transformer les médicaments en métabolites. Comprendre le mécanisme de métabolisme est essentiel pour évaluer
l’efficacité, la sécurité et l’élimination des médicaments. Le métabolisme de médicament connu sous le nom de biotransformation,
se produit principalement dans le foie, et parfois dans d’autres organes tels que les reins, les poumons et l’intestin. Il implique une

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série de réactions enzymatiques qui transforment les médicaments en métabolites plus solubles et plus facilement éliminés de
l’organisme.
Le principal objectif du métabolisme des médicaments est de rendre les composés plus hydrophiles afin de faciliter leur
élimination par les voies rénales ou biliaires.
Néanmoins le principal site de biotransformation est situé au niveau hépatique, dans les enzymes des microsomes. Ceci est
expliqué par le flux sanguin très important du foie, organe épurateur, par rapport aux autres organes : il reçoit environ 1,5 litres de
sang par minute (1,2 l par la veine porte et 0,3 l par l’artère hépatique). Les hépatocytes contiennent un grand nombre d’enzymes
impliquées dans la transformation des médicaments, en particulier les réactions d’oxydoréduction, les hydroxylations ou la rupture
oxydative des liaisons N-C et O-C. L’élément fondamental de ce système enzymatique est le cytochrome P450 comprenant de
nombreuses isoenzymes.
Schématiquement on distingue 2 phases de métabolisme selon les processus de transformation induits par ces enzymes : les
réactions de phase I et celles de phase II.

2- Phases de réaction
a) Réactions de phase I
• Les réactions d’oxydation sont majoritairement localisées dans les microsomes hépatiques. Elles consomment du
NADPH (nicotinamide phosphate réduit), de l’oxygène moléculaire et passent par les cytochromes P450.
• Les réactions de réduction sont beaucoup moins fréquentes et moins bien explorées. La réduction n’intervient pas
exclusivement au niveau hépatique mais également dans l’intestin via la flore bactérienne.
• L’hydrolyse enfin est une voie métabolique banale, qui intervient dans le foie, dans différents tissus et même dans le
plasma. Les enzymes de type des estérases sont le plus souvent non spécifiques. La réaction d’hydrolyse par clivage d’un ester
ou d’un amide, est chez l’homme, très rapide.

L’activité enzymatique des différents cytochromes peut elle-même être modifiée par les médicaments : certains augmentent
l'activité des cytochromes et sont appelés inducteurs enzymatiques, d'autres diminuent l'activité et sont appelés inhibiteurs
enzymatiques.

 Induction des CYP450


Une induction des cytochromes P450 entraîne une accélération du métabolisme des médicaments. Celle-ci va se traduire par :
- Une diminution de l’effet si les métabolites sont inactifs
- Une augmentation de l’effet ou de la toxicité si les métabolites sont actifs

 Inhibition des CYP450


Une inhibition des cytochromes P450 va se traduire par une diminution du métabolisme des médicaments et entraine:
- Une augmentation des effets bénéfiques ou toxiques du médicament (pour les molécules directement actives)
- Une diminution de l'effet (pour les prodrogues).

CYP1A2 CYP2C9* CYP2D6* CYP3A4

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Substrat théophylline caféine Phenytoine
codéine captopril ciclosporine tacrolimus ketoconazole
Diclofenac
imipramine fluoxétine midazolam
Warfarine
metoprolol statine

Inhibiteur cimétidine quinolones Isoniazide quinidine fluoxetine macrolides naringenine (jus


fluvoxamine ritonavir pamplemousse)
Antifungiques azolés
Antiprotéases

Inducteur rifampicine rifampicine carbamazépine phénytoine


omeprazole cigarette phénobarbital
Millepertuis (tisanes...)

b) Réactions de phase II : phase de conjugaison


Les groupements fonctionnels issus des réactions de phase I peuvent être ensuite conjugués. C’est la réaction de phase II. Les
réactions de conjugaison sont principalement dues à des enzymes cytosoliques, exprimées majoritairement dans le foie, mais
aussi dans les poumons et le rein.
Les réactions de conjugaison résultent en un transfert de groupements polaires sur la molécule par :
- L’acide glucuronique (glucuronoconjugaison),
- La glycine (glycoconjugaison),
- Le sulfate (sulfoconjugaison) ou
- D’autres radicaux (méthyl, acétyl…).
La glucurono-conjugaison constitue le mécanisme principal : elle est catalysée par des UDP-glucuronyl-transférases (UGT) qui
favorise la fixation de l’acide glucuronique sur un atome d’oxygène, d’azote ou de soufre d’une molécule.
Par exemple, le paracétamol est un médicament métabolisé par glucuronoconjuguaison.
D’une manière générale, la conjugaison conduit à des métabolites moins actifs que le médicament.
Les biotransformations par réaction de conjugaison permettent d'obtenir des métabolites hydrosolubles, donc éliminables par voie
rénale.

3- Facteurs de variabilité :
- Facteurs physio-pathologiques : âge, pathologiques (insuffisance hépatique...)
- Interactions médicamenteuses : inducteurs ou inhibiteurs enzymatiques
- Polymorphismes génétiques

IV- ELIMINATION
L’étape finale du devenir du médicament est son élimination de l’organisme ou excrétion. Le processus d’excrétion concerne le
médicament sous forme inchangée et ses métabolites. Toute altération du fonctionnement de l’organe responsable de l’élimination
se traduit par une diminution de l’élimination et un risque d’accumulation. L’élimination des médicaments et de ses métabolites est
principalement réalisée par la voie urinaire et la voie biliaire.
Classes et familles des médicaments IDEPII EFOPSAG 2024 – 2025 M. ELYE PELBA FAWA TPH Page 6 sur 22
1- L'élimination rénale
L’élimination rénale est la principale voie d’excrétion des médicaments. Le néphron, unité élémentaire du rein, est le lieu des
phénomènes de filtration glomérulaire passive (médicaments sous forme libre, non liée aux protéines plasmatiques), et sécrétion
tubulaire faisant intervenir des transporteurs d'influx.

2- L'élimination biliaire ou intestinale


La seconde voie d’élimination importante est la sécrétion biliaire. Cette sécrétion permet d’éliminer les molécules métabolisées ou
non par les hépatocytes. Ce phénomène d’élimination intestinale peut être contrebalancé par un cycle entéro-hépatique. La bile
contenant la molécule, souvent sous forme d’un dérivé conjugué, est déversée au niveau duodénal. Les substances conjuguées
peuvent subir une hydrolyse (dé-conjuguaison) et redonner naissance à la molécule initiale. Elle est alors à nouveau résorbée et
rejoint en partie la circulation générale. On constate alors un effet rebond au niveau des concentrations plasmatiques (un second
pic plasmatique).

Figure : le cycle entéro hépatique.

3- Les autres voies d'élimination :


a) Elimination respiratoire

L'élimination respiratoire des médicaments concerne les substances volatiles (c'est-à-dire à forte tension de vapeur) qui sont
rejetées dans l'air expiré. Il peut s'agir du médicament lui-même ou d'un de ses métabolites ; il n'est pas forcé qu'il ait été administré
par voie pulmonaire ni sous forme gazeuse. L'élimination se fait par diffusion passive à travers la paroi alvéolaire en fonction des
différences de pressions partielles entre le plasma et le gaz alvéolaire. L'expiration rejetant la vapeur médicamenteuse à l'extérieur,
sa pression partielle dans l'alvéole tend constamment à diminuer et l'équilibre à se rompre. Suivant le gradient, le médicament est
ainsi rejeté à l'extérieur. Le processus peut être long pour les produits très solubles dans le plasma.

b) Elimination par les glandes mammaires


L'élimination des médicaments par les glandes mammaires présente des risques particuliers :
- en cas d'allaitement, les médicaments ainsi rejetés peuvent intoxiquer le nourrisson ;

- les produits administrés au bétail en médecine vétérinaire peuvent être insidieusement absorbés par l'homme avec les produits
laitiers.

Classes et familles des médicaments IDEPII EFOPSAG 2024 – 2025 M. ELYE PELBA FAWA TPH Page 7 sur 22
c) Les glandes salivaires
Eliminent électivement les métaux (liséré de BURTON de leurs intoxications chroniques), certains alcaloïdes (diagnostic du dopage
des chevaux de course), certains antibiotiques (macrolides). Ces substances peuvent être ensuite avalées. Les prélèvements de
salive ne sont pas invasifs et peuvent être facilement répétés. Il est donc très tentant de les utiliser pour le contrôle des traitements.
Pour cela, il faut qu'il y ait une corrélation étroite entre les taux plasmatiques et salivaires chez tous les sujets.
d- Les glandes sudoripares, lacrymales, bronchiques, génitales, éliminent le même type de substances mais en faibles
quantité ; les glandes bronchiques éliminent les iodures.
e- Les phanères concentrent certains métaux et métalloïdes (arsenic) ainsi qu'un antibiotique (griséofulvine).
f- L'estomac rejette les bromures et certains alcaloïdes (morphine).
g- Le gros intestin élimine certains métaux lourds, ce qui peut entraîner des rectites. On trouve en outre dans les selles
des substances administrées par voie orale et non absorbées ainsi que des métabolites éliminés par la bile.

4) Quantification du métabolisme et de l’élimination


a- Notion de clairance
La capacité globale de l’organisme à éliminer une molécule est la clairance, définie comme le volume de plasma totalement épuré
par unité de temps ; elle est ainsi habituellement exprimée comme un débit en ml/min.
La clairance totale est égale à la somme des clairances de chaque organe susceptible d’intervenir dans l’élimination du médicament
: clairance rénale, hépatique, intestinale, pulmonaire, etc. La notion de clairance recouvre deux aspects complémentaires l’un de
l’autre :
— la biotransformation du composé parent en métabolites dans les différents organes (foie++, intestin, peau, etc.),
— l’excrétion du composé inchangé par les voies classiques (rein++, voies biliaires, sueur, larmes, etc.).
On peut aussi définir la clairance d’un organe qui traduit la capacité de cet organe à extraire un médicament d’un volume sanguin
par unité de temps. On s’intéresse plus particulièrement à la clairance hépatique et la clairance rénale.

b- Demi-vie d’un médicament


Un paramètre synthétique est largement utilisé pour exprimer l’élimination d’un médicament de l’organisme : la demi-vie. La t1/2
correspond au temps nécessaire pour passer d’une concentration plasmatique à sa moitié, quel que soit le niveau de cette
concentration. Le facteur de proportionnalité, entre la dose administrée et la concentration plasmatique, est le volume de
distribution. Une autre manière d’exprimer la même notion est de considérer la t1/2 comme le temps mis pour diminuer de moitié
la quantité totale de molécule contenue dans l’organisme quelle que soit la dose. Généralement la demi-vie est calculée à partir
des concentrations plasmatiques mesurées durant la phase d’élimination.

5) Influences physiologiques et physiopathologiques sur la pharmacocinétique des médicaments

 L’insuffisance rénale
L’insuffisance rénale a des conséquences cardiaques et métaboliques : il y a souvent diminution de la fixation aux protéines
plasmatiques du fait de la modification de structure des protéines, l’hypoalbuminémie, la compétition avec les substances
endogènes.
L’élimination urinaire diminue parallèlement à la filtration glomérulaire. Les médicaments fortement éliminés par le rein
nécessiteront donc une adaptation posologique. Deux options sont alors possibles :

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- Diminuer la dose en conservant le rythme d’administration : cette méthode a pour effet de diminuer la concentration
au pic mais d’augmenter la concentration résiduelle
- Augmenter l’intervalle d’administration de la même dose
L’estimation de la clairance de la créatinine est le moyen le plus simple et le plus sûr d’estimer la fonction rénale.

 L’insuffisance hépatique
L’insuffisance hépatique, même si elle est beaucoup plus difficile à quantifier que l’insuffisance rénale, reste assurément une des
pathologies les plus importantes quant à la répercussion qu’elle peut avoir sur la pharmacocinétique d’un médicament. Néanmoins,
les modifications induites sont plus complexes car :
- La sévérité de la maladie est difficile à appréhender et donc le niveau de la clairance intrinsèque
- Il existe de nombreuses perturbations de la synthèse de protéines plasmatiques
- L’excrétion biliaire est difficilement quantifiable…
Enfin l’âge est un facteur important de modification de la pharmacocinétique des médicaments en modifiant l’excrétion rénale &
hépatique.

B- PHARMACODYNAMIQUE
1) Définition
La pharmacodynamie correspond à l’étude des effets des médicaments sur l’organisme. C’est la science qui étudie l’interaction
entre la drogue et l’organisme sur le plan moléculaire. (Elle permet de définir le site d’action où le PA se fixe sur l’organisme pour
provoquer l’effet thérapeutique). Elle peut avoir des Objectifs principaux suivants :
- Evaluation de la relation concentration-effet
- Détermination de l’intervalle thérapeutique

2) Notion de cible pharmacologique

Les structures sur lesquelles les médicaments agissent sont appelées « cibles ».

On appelle récepteur pharmacologique, une structure chimique fonctionnelle sur laquelle la fixation spécifique d'une molécule
médicamenteuse provoque un stimulus qui est à l'origine de l'effet pharmacologique. Il s’agit d’une molécule qui fixe un
médicament, que ce soit chimiquement ou fonctionnellement. Un récepteur est une structure moléculaire qui reçoit, traite et
transmet de l’information. En se fixant sur le récepteur, le ligand provoque une modification de celui-ci appelée « stimulus ».

Sur le plan moléculaire, le récepteur est une macromolécule dont la structure tridimensionnelle présente un domaine particulier
(site actif), complémentaire de la structure du médicament (cfr. Serrure et clé).

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Les principales cibles moléculaires des médicaments :

- Les récepteurs membranaires : Ce sont des macromolécules dont la fonction est de lier un ligand et de convertir cette
interaction en un effet, c’est-à-dire en une modification du fonctionnement cellulaire. Pour cela, ces récepteurs peuvent être couplés
avec des enzymes ou des canaux ioniques. Un des principaux types est représenté par les récepteurs couplés à une protéine G.
- Canal ionique : Ces cibles sont représentées par un canal ionique (cationique ou anionique). La liaison du médicament
sur un site de reconnaissance du canal modifie sa conformation et donc sa conductance. Ainsi un canal peut être activé ou inhibé
et on parle à ce moment de "récepteur-canal"
- Les enzymes : Un certain nombre de médicaments agissent directement sur des enzymes. Il s’agit le plus souvent
d’inhiber (parfois d'activer) leur activité catalytique ou alors de détourner leur activité pour diminuer le rôle de la protéine
normalement synthétisée. Il existe également une catégorie de récepteurs-enzymes associant dans la même structure un site de
fixation et de reconnaissance du ligand et une activité enzymatique (récepteurs à activité tyrosine kinase: insuline, facteurs de
croissance, etc.) ;
- Les transporteurs de molécules : Le transport des ions et des petites molécules organiques à travers les membranes
cellulaires nécessite généralement une protéine de transport. Selon les cas, ce transport sera passif ou au contraire actif et
nécessitant de l'ATP (ex. Na/K ATPase, cible des digitaliques). Un certain nombre de médicaments ont pour cible ces transporteurs
(par exemple ceux qui interférent avec les système de recapture de la sérotonine et de la noradrénaline). L’action stimulatrice ou
inhibitrice dépend du système concerné :
- Les récepteurs régulant la transcription de l’ADN : Outre les récepteurs capables de réguler indirectement la
transcription génique, il existe une catégorie de cibles des médicaments qui permet une modulation directe de la transcription
protéique. Il s’agit principalement des récepteurs aux stéroïdes et aux hormones thyroïdiennes.

3) Les types de récepteurs

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On distingue 4 types de récepteurs (superfamilles), qui diffèrent en termes de structure moléculaire et de mécanisme de traduction
du stimulus (couplage).

a) Récepteur de type 1

b- Récepteurs de type 2

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c- Récepteurs de type 3

d- Récepteur de type 4

4) Mécanismes d’actions des médicaments


La compréhension des mécanismes d’action des médicaments va bien au-delà de l’amélioration de leurs modalités
d’administration. Elle ouvre la voie de l’analyse et la compréhension des mécanismes physiopathologiques en cause dans les
différentes maladies.
Comprendre les mécanismes d’action, c’est aussi mieux prévenir les effets indésirables. Les mécanismes d’action des
médicaments sont multiples. En voici les principales catégories :

 Interaction avec le métabolisme d’une substance endogène : le blocage ou la stimulation de la synthèse ou de la


dégradation d’une substance endogène sont fréquemment en jeu dans les mécanismes d’action des médicaments.
Exemples :
- Inhibition de la synthèse de l’angiotensine II à partir de l’angiotensine I (= inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine).
- Inhibition de la synthèse du cholestérol par inhibition de l’HMG-CoA réductase (hydroxy methyl glytaryl Co-enzyme A reductase)
qui assure la synthèse de l’acide mévalonique précurseur du cholestérol (= mécanisme d’action principal des statines).
- Inhibition des vitamines K réductases aboutissant au blocage du cycle d’oxydo-reduction de la vitamine K (base du mécanisme
d’action des anti-coagulants oraux).

 Interaction avec les canaux membranaires ou des systèmes de transport ionique trans-membranaire : anti-
arythmiques de classe I, anesthésiques locaux (xylocaïne), bloqueurs des canaux calciques, potassiques, digitaliques (= inhibiteurs
de l’ATPase membranaire Na K), inhibiteurs de la pompe à protons au niveau gastrique etc...
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 Interaction avec bactéries/virus parasites/champignons : inhibition de synthèse d’un constituant indispensable à leur
développement ou à leur survie
- Beta-lactamines, inhibition de synthèse de la paroi bactérienne,
- quinine, chloroquine : inhibition du cycle de maturation du plasmodium falciparum

5) Les effets d’un médicament


Les effets du médicament sont liés à la dose utilisée. Plusieurs effets peuvent apparaître :
- Effet pharmacologique : modification biologique après administration du médicament
- Effet thérapeutique : amélioration de l’état de santé du patient en rapport avec l’utilisation du médicament
- Effet secondaire : effet annexe à l’effet thérapeutique principal du médicament
- Effet indésirable : réaction nocive et non voulue se produisant aux posologies normalement utilisées
- Effet indésirable grave : entraîne décès, mise en jeu du pronostic vital, hospitalisation, invalidité ou incapacité
- Effet toxique : manifestation nocive découlant de l’administration d’une dose toxique

C) PRESCRIPTION MEDICALE : REDACTION ET DISPENSATION D’UNE ORDONNANCE


1) Définition

La prescription médicale est l’acte par lequel un professionnel de santé (médecin, infirmier, sagefemme etc.…) indique à un
malade le médicament qu’il lui conseil. Les destinataires de l’ordonnance sont : le malade, le pharmacien, les organismes de
couverture sociale.

Dans cette instruction, les directives d’administration des médicaments sont indiquées : route d’administration, fréquence
d’administration, doses à administrer, l’heure d’administration ou les BON D’UN MEDICAMENT)

La prescription médicale est la dernière phase dans le processus de consultation ; c’est dans cette phase que le prescripteur
applique la pharmacologie aux soins infirmiers, soins médical, et surveille l’absorption, distribution, métabolisme, excrétion, action,
toxicologie, et le dosage des médicaments.

2) Les partie d’une ordonnance


 Identification du prescripteur : nom, adresse, qualité professionnelle
 Identification du malade : nom, âge sexe, taille/poids si nécessaire
 Médicament (s) : dénomination (DCI), forme, dosage, posologie et mode d’emploi, c’est à dire la quantité prescrite ou la
durée de traitement
 Mention telle que « à renouveler » ou « à ne pas renouveler »
 La signature apposée immédiatement en dessous de la dernière ligne de médicaments, de façon à ne pas laisser
d’espace résiduel
 Date.

3) Réglementation de la prescription des médicaments

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Les médicaments sont soit librement accessibles sans ordonnance (médicaments non listés), soit soumis à une réglementation de
prescription, de dispensation, de détention. Ce classement figure dans l’A.M.M
Liste Ordonnance Durée de la prescription Quantité délivrée

Liste I Ordonnance simple non renouvelable sauf Renouvelée jusqu’à 12 Par fraction de 30 jours au maximum1-2
mention contraire « à renouveler X fois » mois

Liste II Ordonnance simple renouvelable sauf Limitée à 12 mois Par fraction de 30 jours au maximum1
mention contraire « à ne pas renouveler » (contraceptifs 3 mois)

Stupéfiants Ordonnance sécurisée3 De 7 à 28 jours selon la De 7 à 28 jours selon la prescription


substance et la forme
pharmaceutique
1
Première présentation de l’ordonnance moins de 3 mois après sa rédaction
2
Cas particuliers des hypnotiques et anxiolytiques (durée de prescription limitée de 2 à 12 semaines, inclus le temps
nécessaire à la diminution progressive des doses)
3
Le pharmacien doit conserver une copie de l’ordonnance 3 ans et remettre l’original au patient à représenter en cas
délivrance fractionnée.

4) Les médicaments à prescription restreinte


Les médicaments réservés à l’usage hospitalier : la prescription est rédigée par un médecin hospitalier et la délivrance est
effectuée par un pharmacien hospitalier (ex. certains antirétroviraux, antibiotiques). Ces médicaments sont disponibles à la
dispensation pharmaceutique hospitalière externe (D.P.H.E.)
Les médicaments à prescription initiale hospitalière : la première prescription doit obligatoirement être faite par un médecin
hospitalier, son renouvellement par n’importe quel praticien. Les médicaments sont disponibles dans les pharmacies de ville (ex.
les médicaments anticholinestérasiques indiqués dans la maladie d’Alzheimer).
Les médicaments nécessitant une surveillance particulière : la prescription est subordonnée à une surveillance biologique (ex
numération sanguine, NFS carnet de surveillance) en raison d’une toxicité particulière (un neuroleptique la clozapine).
Les médicaments nécessitant une compétence particulière : (certains immunosuppresseurs ; autre ex. nécessité d’un EEG
affirmant le diagnostic de narcolepsie pour obtenir un médicament (modafinil) indiqué dans cette maladie)
D’autres prescriptions que les médicaments sont également rédigées sur une ordonnance : soins infirmiers, examens diagnostiques
(biologiques, radiologiques...), hospitalisation, transports, certificats..

5) Réglementation de la rédaction d’une ordonnance


Pour une bonne prescription médicale, le prescripteur doit respecter certains principes qui leurs orienteront. Ce sont :
 Ecrire lisiblement

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 Ecrire avec un crayon à bille
 Garder une copie dans les archives ( en cas d’une action médicolégale)
 Ecrire sans hésitation avec un degré de détermination
 Eviter les ratures, la déchirure ou surcharger la prescription
 Prescrire en présence du patient
 Relire sa prescription pour éviter toute erreur
 Toujours signer sa prescription

6) Autres règlementation d’une prescription médicale.


a) Langue à utiliser.
Il y’a quelque année que la prescription était rédigée exclusivement en latin. Aujourd’hui, il est recommandé qu’il doit être rédigé
en anglais et en français au Cameroun et bien d’autre pays ; ce si pourra faciliter la communication entre le patient et le prescripteur,
aussi il permettra d’éviter les erreurs d’interprétation.

b) Choix du nom des médicaments


La nomenclature pose un problème, par ce que les médicaments sont appelés sous plusieurs noms.
Nomenclature chimique : il est long et complexe.
Exp: 4 –hydrocyacetanil ou paracetaminophenol qui représente simplement du paracétamol.
La nomenclature approuvée ou non propriétaire : elle est simple et approuvée par l’ordre des médecins. Ce nommenclature
indique les DCI et les médicaments génériques.
Exemples : paracétamol, mebendazole, Cotrimoxazole, amoxycilline.
La nomenclature aux noms appropriés : Ils sont nombreux et dépendent des différentes industries pharmaceutiques produisant
les mêmes medicaments.
Exemples: capol, cetal, panadol, papok. Tout ceci réfère au paracétamol.
Nomenclature dérivée des individus (éponymes) : ils sont des dérivés des mon des individus.
Exp: Andrew’s liver salt, Dover’s powder
NB: la nomenclature approuvée est recommandée pour une prescription parce que son nom est court, pas complexe, universel
et ne créait pas de confusion.

c) Choix du systèmes, poids et mesures


Le prescripteur trouve souvent des difficultés à prescrire les médicaments propres à chaque système, pour cela, il faudra bien
étudier chaque système de l’organisme, ces pathologies et les médicaments destinée à chaque système.
Le poids du malade doit être connue pour afin de faire une prescription afin d’éviter le surdosage, sous dosage, l’intoxication
médicamenteuse.
Certaines mesures utilisées sont :
1cuillere à café=5ml
1 Cuillère à désert=10ml
1cuillere à soupe=15ml
Un demi verre =60ml
Un verre =250ml.

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d) Décision sur la dose à prescrire
Le dosage des médicaments est extrêmement important dans la prescription médicale. Une dose élevée est dangereuse pour le
patient et un sous dosage n’est pas thérapeutique. Il existe des guides permettant de décider quelle dose utilisée. Certains guides
sont basés sur la notion de poids, d’autre sur l’âge. Généralement, d’autre facteurs à prendre en considération sont : le sexe, la
nature de la maladie, absorption, le métabolisme, excrétion des mdts, tolérance, la dépendance.

e) Risque d’incompatibilité
L’incompatibilité peut exister pendant une prescription et ceci pourra entrainer une toxicité, synergie ou un antagonisme. De tout
façon, l’incompatibilité médicamenteuse est dangereuse pour la santé du patient. Le traitement associé à plusieurs médicaments
montre souvent des dangers et des conséquences pouvant susciter d’autres problèmes. Il est vraiment impossible que le
prescripteur se rappelle de toute la liste de médicaments à ne pas combinés mais les plus importants sont : Anticoagulant, anti
hypertensive, hypoglycémique, cytotoxique, glycosides cardiaque ; quand ces médicaments sont utilisés, la possibilité
d’incompatibilité en association avec d’autre médicaments est grande.

7) Interprétation d’une prescription de médicaments


Pour le bien fait d’un patient, l’interprétation de la prescription des médicaments est nécessaire. S‘il y’a doute, ou si une prescription
particulière apparait douteuse, c’est la responsabilité de l’infirmière de chercher ensemble avec le prescripteur ou le pharmacien le
problème présent avant toute administration.

Abréviations
IV : intra veineuse
IM : intra musculaire
SC : sous cutané
Gtte : goute
VR : voie rectale
VV : voie vaginale
AVR : avant le repas
APR : après le repas
INJ : injection
X3/j : trois fois par jour
TM : tous les matins
TS : tous les soirs
TN : toutes les nuits
TH : toutes les heures
AVL : à volonté
REP : répété
CP : comprimé
Sp : sirop
Ov : ovule.

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8) Les outils de mesure des doses
a. Le poids
L’unité de poids est le gramme : g
Les sous-multiples du gramme sont :
Le décigramme : dg : 1 dg = 0,1 g donc 1 g = 10 dg
Le centigramme : cg : 1 cg = 0,01 g donc 1 g = 100 cg
Le milligramme : mg : 1 mg = 0,001 g donc 1 g = 1000 mg
Le microgramme ou gamma : eg ou γ : 1 eg = 0,000 001 g donc 1 mg = 1000 eg

G g cg Mg Eg

b. Le temps
L’unité de temps est la seconde : s
Les sous-multiples de la seconde sont :
La minute : mn : 1 mn = 60 s
L'heure : h : 1 h = 60 mn = 3600 s

c. Le volume
L’unité de volume est le mètre cube : m3
Les sous-multiples du volume sont :
Le décimètre cube : ou dm3 : 1 dm3 = 0,001 m3
Le centimètre cube : cm3 ou cc : 1 cm3 = 0,001 dm3
Le millimètre cube : mm3 : 1 mm3 = 0,001 cm3

m3 dm3 cm3 mm3

d. La capacité
L’unité de la capacité est le litre : l
Les sous-multiples du litre sont :
Le décilitre : dl : 1 dl = 0,1 l donc 1 l = 10 dl
Le centilitre : cl : 1 cl = 0,01 l donc 1l = 100 cl
Le millilitre : ml : 1 ml = 0,001 l donc 1l = 1000 ml

L dl Cl Ml

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e. Relation entre le volume et la capacité
1 l = 1 dm3
1 ml = 1 cm3

m3 dm3 cm3 mm3

l l Cl ml

1 cuillère à café = 5 ml
1 cuillère à désert = 10 ml
1 cuillère à soupe = 15 ml

f. Les débits
Le débit est la quantité de liquide ou de gaz écoulée dans un temps donné
𝒒𝒖𝒂𝒏𝒕𝒊𝒕é
𝒅é𝒃𝒊𝒕 =
𝒕𝒆𝒎𝒑𝒔
Le débit d'une perfusion se calcul soit en gouttes par minutes (gttes/mn) soit en millilitres par heure (ml/h).
Calcul d'un débit en gouttes par minute

𝟔𝟎
𝐝é𝐛𝐢𝐭 𝐠𝐭𝐭𝐞𝐬/𝐦𝐢𝐧 = 𝐪𝐮𝐚𝐧𝐭𝐢𝐭é 𝐞𝐧 𝐦𝐥 𝐱 𝟐𝟎 𝐨𝐮 𝟏𝟓 𝐨𝐮
𝐭𝐞𝐦𝐩𝐬 𝐞𝐧 𝐦𝐢𝐧

Le résultat doit être arrondis au nombre entier le plus proche.


x gttes/mn par excès : si le résultat est arrondis a l'entier supérieur.
x gttes/mn par défaut : si le résultat est arrondis a l'entier inferieur.

Débit en gouttes par minute

Le nombre de gouttes par millilitre n'est pas universel,


il dépend du calibrage de la chambre compte-goutte du perfuseur .
Ce calibrage est inscrit sur l'emballage du perfuseur (tubulure)

Type de perfuseur (tubulure) Nombre de gouttes par ml

Pour les solutés aqueux passes avec un perfuseur classique 1 ml = 20 gouttes

Pour le sang et dérivés passes avec un transfuseur 1 ml = 15 gouttes

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Pour les solutés aqueux passes avec un perfuseur de précision (en
1 ml = 60 gouttes
pédiatrie)

g. La concentration
La concentration est la quantité d'un produit actif dissous dans l’unité de volume d'une solution. Un produit dosé à x% signifie qu'il
a x grammes de produit actif pour 100 ml.
Exemples : KCl à 10% signifie solution contenant du chlorure de potassium à la concentration de 10 g de produit actif pour 100
ml.
KCl à 20% signifie solution contenant du chlorure de potassium à la concentration de 20 g de produit actif pour 100 ml.
Une ampoule de potassium de 5ml ou 10ml ou 20 ml dosée à 20 % contient :
Une ampoule de 5 ml dosée à 20% possède donc 1 g de potassium.
Une ampoule de 10 ml dosée à 20% possède donc 2 g de potassium.
Une ampoule de 20 ml dosée à 20% possède donc 4 g de potassium.

h. La dilution
La dilution : est l'adjonction d'un liquide (eau pour préparation injectable, solvant, sérum physiologique isotonique, sérum Glucosé
isotonique) dans un produit.
Le produit en croix : est une méthode mathématique qui permet d'obtenir un résultat (b) a partir de trois données (a, b et c).

Exemple
On a :
20 <=> 100
2 <=> a
Donc on peut dire :
20 / 2 = 100 / a
20 x a = 100 x 2
a = (100 x 2) / 20
a = 200 / 20
a = 10
Exemple concret
Un médecin prescrit 1,5 g de KCl. On dispose d'ampoules de 10 ml de KCl dosée à 10%. Combien de ml faut-il prélever ?
Solution
10% signifie 10 g pour 100 ml
10 g <=> 100 ml
1 g <=> 10 ml
On a besoin de 1,5 g donc :
1 g <=> 10 ml
1,5 g <=> a ml

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Donc :
1 x a = 10 x 1,5
a = (10 x 1,5) / 1
a = 15
Il faut donc prélever 15 ml de KCl dosé à 10% pour obtenir 1,5 g de KCL.
On a donc besoin de 1 ampoule et demie de KCl.

9) CALCUL DES DOSAGE

Exp1: un prescripteur demande d’administrer 20mg d’un mdt en IM à un client. Le mdt est disponible dans (flacon) de 10ml qui
contient 50mg du produit.
Combien de ml de ce mdt doit- on utiliser pour produire une dose de 20mg ?
Solution :
3 choses sont connues ici :
10ml de contenance
50mg du mdt dans 10ml de contenance
20mg dose désirée
Le ratio peut s’ecrire :
10ml/50mg=1ml/5mg pour la contenance
Xml/20mg pour la dose requise, alors la proportion est :
Xml/20mg = 1ml/5mg
On a alors 5mg x XML/ 20mg x5mg = d’où Xml= 20x5x1x20/20x5x5= 4ml
Conclusion : 4ml de la solution contient 20mg de mdt.

Exp2 : on prescrit 1000000 unités de Peni G à un client. Sachant que la Peni G est disponible en solution contenant 250000
unité/ml.
Calculer le nombre de ml nécessaire pour le client.
Solution
1ml = 250000 unité de peng
Xml =1000000
1000000 (𝐷)
𝑥= 𝑋1 (𝑆) = 4𝑚𝑙
250000 (𝑀)
X = 4ml

Exp3 : un personnel de santé prescrit le thiabendazole (mintezol) à croquer pour un enfant de 50kg. La dose recommandée de
mintezol est 20mg/kg/dose. Combien de comprimé de 500mg de mintezol doit –on donner à ce client pour chaque dose ?

SOLUTION
Pds de l’enfant=50kg
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Dose recommandée=20mg/kg/dose
Compr de 500mg
Calcul de la dose total journalière utilisée : 20mg/kg
20mg = Xmg
1kg 50kg
X= 1,000mg
Il faut administrer 1000mg de mdt par jour
calcul du nombre de comprimer (dose)
1cp 500mg
Y CP 1000mg
Y= 2 comprimés par dose

Exp 4 : un personnel prescrit 3000ml de dextrose 5% en solution IV à administrer en 24h. Si la canule IV est calibré à libérer
15gtt/ml ; combien de gouttes allons-nous administrer par minute ?
SOLUTION
300ml de dextrose 5% prescrit à administrer IV ceci en 24h. Si la canule libère 15 gtt/ml
Calcul du nombre de gtt en ml/h
24h 3000ml
1h X ml
X= 3000
24
X =125ml/h

Calcul du nombre de gtte en ml/ mn


125ml = X
60mn 1mn
125
𝑋= = 2,083
60
X= 2ml/min

Calcul du nombre de gtte /min pour l’administration IV sachant que la canule libert 15 gtt/ml.

15gtt = X gtt
1ml 2ml

2𝑚𝑙
𝑋 = 15 𝑔𝑡𝑡𝑒𝑠 𝑋 = 30𝑔𝑡𝑡𝑒𝑠/𝑚𝑙
1𝑚𝑙

Donc X = 30gtts/min

10) Dispensation
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Tout traitement exige une bonne observance de la part du patient pour espérer une réussite du traitement et éventuellement
prévenir les résistances.
Une bonne observance signifie que le patient prend convenablement ses médicaments tels que prescrits par le médecin.
Cependant, l’expérience a montré que, quoiqu’il en soit, le rôle du patient dans la prise de son traitement n’est pas suffisant. Le
prescripteur ainsi que le dispensateur et l’environnement du patient sont aussi des éléments importants dans la bonne prise du
traitement.
La dispensation des médicaments requiert non seulement le fait d’analyser l’ordonnance et de délivrer les produits
pharmaceutiques mais aussi de respecter les bonnes pratiques de dispensation surtout en ce qui concerne les conseils à donner
aux patients.

Il est recommandé au dispensateur de :


• Etablir un climat de confiance entre le patient et son soignant ;
• Mettre à jour les informations sur le patient à l’aide des outils appropriés de gestion de l’information afin de suivre de près
les réponses thérapeutiques ;
• Informer le patient, de façon claire et complète, sur la façon correcte de prendre les médicaments et mettre en garde sur
les possibles effets indésirables pour lesquels le patient pourra être amené à prendre des mesures appropriées ;
• Donner des conseils et informer le patient sur les interactions possibles des médicaments avec l'alimentation et/ou la prise
concomitante d’autres médicaments.

Les procédures suivantes vont reprendre ce qu’il faut faire lors des étapes classiques de la dispensation qui sont :
• Réception et validation d’une prescription des médicaments ;
• Préparation des médicaments à dispenser ;
Délivrance/Dispensation des médicaments avec des conseils aux patients ; Enregistrement des médicaments dispensés.

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