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DROIT D’ENREGISTREMENT M2 MPJA

INTRODUCTION

I. DEFINITION DE L’ENREGISTREMENT

C’est une formalité qui consiste à l’analyse d’événements ou d’actes juridiques qui donnent lieu
à la perception d’un impôt appelé droit d’enregistrement.

L’enregistrement présente une double nature, il s’agit tout à la fois d’une formalité et d’un impôt.
C’est l’alliance d’une formalité essentiellement civile avec la perception d’une taxe
essentiellement fiscale. La formalité d’enregistrement s’applique à des actes ou à des opérations
juridiques non constatées par des actes. La formalité de l’enregistrement est en principe
accomplie aux bureaux de recouvrement des centres des services fiscaux1.
Cependant, les formalités de l’enregistrement et de la publicité foncière sont fusionnées pour les
actes publiés au livre foncier, c’est-à-dire les actes qui sont soumis à la formalité de publicité
foncière (une vente d’immeuble par exemple).
La formalité fusionnée, c’est la fusion de la formalité de l’enregistrement et de la publicité
foncière pour les actes publiés au livre foncier. Elle est accomplie aux bureaux de conservation
foncière des centres des services fiscaux.
Les droits d’enregistrement sont généralement exigibles au moment de l’exécution de la
formalité d’enregistrement. Tel est le principe du paiement préalable, éloquemment résumé par
le doyen Maurice COZIAN en ces termes : « Payez d’abord, je vous enregistre ensuite »
Les droits exigibles sont à la charge du bénéficiaire c’est-à-dire la personne à qui profite l’acte
qui en est d’ailleurs le débiteur légal (acheteur, héritier, donataire…)

II. GENERALITES SUR LES DROITS D’ENREGISTREMENT

Le fait générateur c’est la rédaction de l’acte ou la réalisation de la mutation.

L’assiette : les droits sont assis sur la valeur des biens transmis figurant dans l’acte ou sur la
déclaration estimative faite au pied de l’acte. La base est arrondie au millier de franc inférieur.
Le minimum de perception est de 5 000 francs.
La liquidation c’est le calcul de l’impôt c’est-à-dire le taux et la base.
Le recouvrement : la règle c’est le paiement au comptant mais il est prévu un paiement
fractionné d’office par période de 3 ans pour les baux écrits.
La formalité de l’enregistrement une fois accomplie, revêt un certain nombre d’effets civils :
- L’enregistrement donne date certaine aux actes sous seing privée à l’égard des tiers.
- Publicité des actes : l’enregistrement contrairement aux formalités hypothécaires ne joue pas un
rôle de publicité.
- Force probante de la formalité de l’enregistrement

1
Article 467 du CGI
DROIT D’ENREGISTREMENT M2 MPJA

III. ENREGISTREMENT OBLIGATOIRE

- Les actes assujettis en fonction de la personne qui les rédige (notaires, huissiers et
greffiers)
- Les actes assujettis en considération de l’opération qu’ils constatent (mutation
d’immeubles, de droits immobiliers, de fonds de commerce, clientèle, offices et baux et
droits au bail ….).
- Les actes assujettis en raison de la profession ou de l’activité à laquelle ils se rattachent.
Il s’agit essentiellement des actes des marchands de biens, c’est à dire ceux qui font
profession d’acheter ou de vendre des biens immobiliers ou des fonds de commerce.
Sont concernés également les intermédiaires dans les opérations concernant ces mêmes
biens.
Exemple : les marchands de biens

IV. ENREGISTREMENT VOLONTAIRE

Les actes autres que ceux énumérés ci-dessus, ne sont pas assujettis à l’enregistrement dans un
délai déterminé. Toutefois, ils peuvent être soumis à la formalité sur réquisition expresse des
parties et dans cette hypothèse, il n’est dû, en général, que le droit fixe applicable aux actes
innomés.

V. ENREGISTREMENT EN RAISON DE L’USAGE

L’enregistrement est un préalable avant tout usage d’un acte soumis obligatoirement à la
formalité.

Usage par acte public: Les notaires, les huissiers, les greffiers, les avocats et les autorités
publiques ne peuvent faire rédiger un acte en vertu ou en conséquence d’un acte soumis
obligatoirement à l’enregistrement, l’annexer à leurs minutes, le recevoir en dépôt ou le délivrer
en brevet, en extrait, en copie ou expédition sans que la formalité n’ait été exécutée même si le
délai prévu pour l’enregistrement n’a pas encore expiré.

Usage en justice : Toutes les fois qu’une condamnation est rendue sur un acte enregistré le
jugement ou la sentence arbitrale fait mention de la formalité. En cas d’omission et s’il s’agit
d’un acte soumis à la formalité dans un délai déterminé le chef du bureau compétent exige le
paiement du droit si l’acte n’a pas été enregistré,
VI. CLASSIFICATION DES DROITS D’ENREGISTREMENT

Les droits d’enregistrement sont des droits fixes2 (5000 francs, 10 000 francs et 50 000 francs)
ou des droits variables ou proportionnels3 (1%, 2%, 3% et 5% et 10%)

Les droits fixes sont ceux dont la quotité est invariable pour tous les actes classés dans une même
catégorie. Tandis que les droits variables sont ceux dont les quotités sont fonction de taux
proportionnels.

2
Article 471 du CGI
3
Article 472 du CGI
DROIT D’ENREGISTREMENT M2 MPJA

Les droits fixes sont prévus pour tous les actes qui ne contiennent pas de dispositions
susceptibles par leur nature de donner ouverture au droit proportionnel.

Un droit fixe dit des actes innomés est exigé pour tout acte présenté volontairement à la
formalité.

Les droits proportionnels s’appliquent aux mutations, aux partages, aux actes des sociétés et aux
échanges

VII. ACTES CONTENANT PLUSIEURS DISPOSITIONS

Lorsque plusieurs dispositions d’un même acte sont dépendantes, il n’est dû qu’un seul droit
pour l’ensemble du contrat ; mais c’est le droit le plus élevé qui est perçu.
Toutefois lorsque les dispositions sont assujetties à des taux de natures différentes qui rendent
impossible la comparaison c’est le droit afférent à la disposition principale qui est exigé.
Lorsqu’un acte quelconque comprend plusieurs dispositions indépendantes ou ne dérivant pas
nécessairement les unes des autres, il est dû pour chacune d’elles et selon son espèce un droit
particulier.
Toutefois, si l’acte donne ouverture à des droits variables, tous ces droits sont perçus.
Si l’acte donne ouverture à plusieurs droits fixes, seul le droit fixe le plus élevé doit être perçu.
Si l’acte donne ouverture à la fois à des droits variables et à un ou plusieurs droits fixes, le droit
fixe n’est perçu sauf à titre de minimum de perception si le montant de la somme du ou des
droits variables est inférieur à ce droit fixe.
NOTA BENE : Le droit fixe ne se cumule jamais ni avec un autre droit fixe, ni avec des droits
variables. Il est perçu seul ou non perçu
Exemple 1 : dispositions dépendantes
Soit un acte ayant plusieurs dispositions ainsi tarifées.
Droit proportionnel 40.000
Droit proportionnel 50.000
Droit proportionnel 175.000
Droit fixe 60.000
NB : Réclamer 175.000 Francs qui correspondent au taux le plus élevé.
Exemple 2 : dispositions dépendantes.
Soit un acte qui contient plusieurs dispositions ainsi tarifées.
Droit proportionnel 70.000
Droit proportionnel 100.000
Droit proportionnel 50.000
Droit fixe 100.000
Droit fixe 75.000
NB : le montant à percevoir 100.000 Francs – qui peut être le droit proportionnel ou le droit fixe
(taux le plus élevé). La disposition considérée comme principale déterminera le montant à
percevoir. Ici, on choisit le droit fixe comme étant la disposition principale.
Exemple 3 : dispositions indépendantes
Soit un acte contenant plusieurs dispositions indépendantes.
Droit variable : 10.000
Droit fixe : 75.000
Droit fixe : 13.000
Droit variable : 25.000
DROIT D’ENREGISTREMENT M2 MPJA

Droit fixe : 27.500


La somme des droits variables égale (10.000 + 25.000) = 35.000 < 75.000 (droit fixe le plus
élevé). Donc, le droit à percevoir est égal au droit fixe le plus élevé qui est supérieur à la somme
des droits variables.
Exemple 4 : dispositions indépendantes.
Droit variable : 13.000
Droit variable : 75.000
Droit variable : 27.500
Droit variable : 25.000
Droit variable : 10.000
Il n’y a que des droits variables, donc on perçoit la somme des droits variables, soit (13.000 +
75.000 + 27.500 + 25.000 + 10.000) = 150.500

VIII. CONVENTIONS AFFECTEES D’UNE MODALITE


Le droit prévu pour une opération juridique déterminée ne peut être perçu que si celle-ci a un
effet actuel et certain. Certaines modalités pouvant affecter les conventions sont donc
susceptibles d’exercer une influence sur l’exigibilité des droits. Il en est ainsi de la condition, du
terme…

- La condition suspensive : Elle a pour effet de suspendre et de rendre incertaine


l’existence de l’obligation. La convention qui en est affectée donne seulement ouverture
au droit fixe des actes innommés .Toutefois, lorsque la condition suspensive est liée à la
délivrance d’une autorisation administrative, les droits doivent être immédiatement
perçus, sauf restitution ultérieure en cas de non réalisation de la condition. Lors de la
réalisation de la condition suspensive, le régime fiscal applicable et les valeurs
imposables sont déterminés en se plaçant à la date de cette réalisation.
- La condition résolutoire : Elle ne suspend point l’existence de l’acte juridique qui en est
affecté. Celui-ci produit immédiatement ses effets et doit être tarifé dès sa rédaction au
droit qu’il comporte d’après sa nature.
- Le terme : Le terme diffère de la condition en ce qu’il ne suspend point l’existence de
l’acte mais retarde seulement l’exécution. C’est un événement futur mais certain qui
n’empêche pas la perception de l’impôt dans les conditions ordinaires.

IX. LES BUREAUX COMPETENTS

Les immeubles, les droits réels immobiliers et les fonds de commerce sont enregistrés au bureau
de la situation du bien. Pour la formalité fusionnée c’est le bureau de la conservation de la
propriété et des droits fonciers de la situation de l’immeuble.

Pour les autres actes le bureau compétent le bureau compétent est celui de l’adresse
professionnelle de l’officier public ayant dressé l’acte et l’adresse de l’une des parties
contractantes.
Les actes notariés donnant lieu au droit fixe sont enregistrés par les notaires qui les dressés.
Les marchés : le bureau du domicile de l’attributaire du marché.
DROIT D’ENREGISTREMENT M2 MPJA

Les testaments au bureau domicile du testateur.


Les actes sous seing privé présentés volontairement et les actes passés en pays étranger : dans
n’importe quel bureau.
Pour les mutations par décès le bureau compétent est celui du domicile du défunt ou du
déclarant à défaut de domicile.
X. LES DELAIS

Les délais fixés par la loi sont des délais de rigueur et ne peuvent prorogés. Ils sont suspensifs du
paiement des droits et aucune poursuite ne peut être engagée tant qu’ils ne sont pas expirés. Pour
le décompte du délai, le jour de la date de l’acte n’est pas compté, par contre le jour de
l’expiration du délai fait partie de ce dernier. Le délai se calcule de quantième en quantième. Si
l’expiration du délai est un jour de fermeture du bureau, le délai est prorogé jusqu’au dernier
ouvrable.

La plupart des actes et mutations doivent être enregistrés dans le délai d’un mois à compter de
leur date.

Cependant, il y a quelques exceptions :


- Le délai de 10 jours : il est prévu pour les actes des notaires portant mutation de propriété
d’immeubles.
- Le délai de 3 mois pour les testaments et les sentences arbitrales en cas d’ordonnance
d’exéquatur et les sentences survenues en cours d’instance ;
- Le délai d’un an prévu pour les déclarations de successions
- Le délai trimestriel des 20 janvier, 20 avril, 20 juillet et 20 octobre prévu pour les
déclarations de location verbale d’immeubles.

XI. LES REGIMES PARTICULIERS

Les actes exemptés : ils sont énumérés par l’article 465 du code général des impôts. Ce sont les
actes dispensés de la formalité de l’enregistrement mais présentes volontairement, ils sont
soumis au droit fixe des actes innomés de 5000 francs.

Exemple :

- les significations d’actes de procédure d’avocat à avocat,

- les actes ayant pour objet le recouvrement des impôts et taxes,

- les cessions de titres des sociétés cotées à la BRVM,

- les actes d’avances sur titres de fonds d’Etat sénégalais ou valeurs émises par le Trésor,

- les actes portant sur l’eau ou l’électricité,

- les dons et legs aux associations et organismes d’utilité publique,

- les entreprises franches d’exportation


DROIT D’ENREGISTREMENT M2 MPJA

Les actes exonérés : Ils sont listés par l’article 466 du code général des impôts et sont soumis
à la formalité, mais ne donnent lieu au paiement d’aucun droit, ils sont enregistrés gratis.

Exemple :

- les actes pour lesquels les droits sont à la charge de l’Etat, les collectivités locales et les
établissements publics à caractère administratif,

- les dons et legs au profit de l’Etat, aux régions, communes, communautés rurales et urbaines
ainsi que les établissements publics hospitaliers nationaux et communaux,

- les dons et legs d’œuvres d’art remis aux services et musées nationaux,

- les marchés passés par le ministère des forces armées et les marchés passés par les
établissements hospitaliers,

- l’attribution ou le transfert de biens aux missions religieuses,

- les actes concernant les sociétés d’investissement à capital fixe,

- les ambassades et missions consulaires,

- les contrats des sociétés de crédit-bail,

XII. LE CONTROLE ET LE CONTENTIEUX

- Insuffisance de prix: c’est lorsque le prix déclaré est inférieur à la valeur vénale réelle
du bien. Il s’ensuit une notification de redressement suivant la procédure contradictoire.
En cas de désaccord la commission de conciliation prévue à l’article 703 du CGI peut
être saisie pour avis. C’est une commission paritaire présidée par un magistrat. Si le
désaccord persiste, l’affaire peut être portée à l’arbitrage des autorités ou niveau de la
justice.
- Dissimulation des prix (articles 622 et 623) : consiste à porter dans un acte un prix
différent de celui réellement convenu. Les dissimulations peuvent être établies par tous
modes de preuves compatibles avec la procédure écrite.
- Dissimulation du véritable caractère d’un contrat : l’administration est fondée à
restituer leur véritable caractère aux actes qui dissimulent la portée véritable d’un contrat,
d’une convention à l’aide de clauses qui donnent ouverture à des droits d’enregistrement
plus élevés.
- Le droit de préemption (articles 674, 675 et 676 du CGI) : l’administration a la
possibilité d’exercer un droit de préemption sur les immeubles, les fonds de commerce ou
clientèle, les droits à un bail ou du bénéfice d’une promesse de bail dont elle estime le
prix insuffisant, en offrant à l’acquéreur le montant du prix déclaré, majoré du dixième et
le remboursement des frais et loyaux coûts du contrat. Cette faculté s’exerce par
notification aux parties d’un acte d’huissier dans un délai de 3 mois pour Dakar ou 6
mois pour le reste du pays.
.
DROIT D’ENREGISTREMENT M2 MPJA

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