Sciences sociales
Jury central
SOCIOLOGIE
Définition :
Sociologie :
Discipline des sciences sociales qui cherche des explications à des compréhensions
typiquement sociales (et non pas mentales ou biophysiques) à des phénomènes
observables, afin d’en montrer la nature sociologique.
Objet d’étude :
La sociologie étudie les interactions sociales qui produisent, par exemple, selon les
approches :
- des acteurs sociaux
- des actions sociales
- des faits sociaux
- des identités sociales
- des institutions sociales
- des organisations
- des réseaux
- des cultures
- des classes sociales
- des normes sociales
- …
Une explication sociologique est vue comme le produit d’une démarche
scientifique et/ou intellectuelle, afin de rendre compte (détailler), expliquer ou
comprendre un phénomène social.
Le savoir sociologique se distingue du sens commun qui, lui aussi, permet
d’appréhender la vie sociale par sa méthodologie.
Les 2 grandes orientations principales de la sociologie :
Recherche fondamentale Recherche appliquée
→ vise à approfondir les connaissances → vise à influencer les politiques publiques
théoriques des processus sociaux → vise à apporter une solution au
→ cherche à élargir l’information et la problème étudié
compréhension de l’objet de l’étude
Méthodes :
Interviews → consistent à poser des questions à des
individus ou des groupes pour recueillir des
informations sur leurs expériences et leurs
perceptions
Questionnaire → utilisation de de formulaires avec des
questions standardisées pour collecter des
données auprès d’un échantillon de
personnes sur une large gamme de sujets
Observation → observation directe des comportements
et des interactions sociales dans divers
contextes pour comprendre les dynamiques
sociales
Immersion → implication profonde et prolongée dans
un contexte social spécifique, souvent en
vivant avec une communauté ou en
participant à des activités
Statistiques utilisation de techniques statistiques pour
analyser et interpréter des données
quantitatives provenant d’enquêtes, de
questionnaires ou d’autres sources
Expérimentation → conception et réalisation d’expériences
contrôlées pour tester des hypothèses sur
les relations de cause à effet entre les
variables sociales
Méthodes qualitatives → méthodes descriptives se concentrant
sur des interprétations
→ résultats exprimés avec des mots
Méthodes quantitatives → méthodes permettant de prouver ou
démontrer des faits
→ résultats exprimés en chiffres
(statistiques)
Questions ouvertes, fermées et mixtes :
- Questions ouvertes :
Questions permettant aux répondants Exemple :
de fournir des réponses détaillées et Quels sont vos objectifs professionnels
non restreintes. à long terme ?
- Questions fermées :
Questions qui offrent des choix de Exemple :
réponse prédéfinis, limitant ainsi les Préférez-vous les films d’action, de
options du répondant. comédie ou de science-fiction?
- Questions mixtes :
Questions qui combinent à la fois des Exemple :
éléments de questions ouvertes et Quel est votre plat préféré (fermée) et
fermées dans une seule question. pourquoi l’aimez-vous autant (ouverte)
?
Évaluer la pertinence d’une question et l’analyser :
1) Pertinence théorique : s’assurer que la question s'aligne avec les concepts et
les théories sociologiques pertinents.
2) Clarté et précision : vérifier que la question est formulée de manière claire
et précise pour éviter toute confusion.
3) Faisabilité et applicabilité : évaluer si la question est réalisable en termes
de collecte de données et d'analyse, en fonction des ressources disponibles.
4) Sensibilité éthique et culturelle : s’assurer que la question est respectueuse
et culturellement appropriée, sans être offensante ni discriminatoire.
5) Capacité à générer des données significatives : réfléchir à la façon dont la
question pourrait contribuer à la compréhension du phénomène étudié et à
la génération de données utiles pour l'analyse.
Auguste Comte (1798-1857)
Auguste Comte = philosophe français du XIXe siècle, considéré comme le fondateur
de la sociologie moderne.
Ses concepts et et sa théorie :
Positivisme :
→Le positivisme est la philosophie fondamentale d'Auguste Comte, basée sur l'idée
que la connaissance authentique ne peut provenir que de l'observation empirique et
de l'expérience scientifique. Il soutient que les phénomènes sociaux peuvent être
compris en utilisant les mêmes méthodes scientifiques que celles employées dans
les sciences naturelles.
Lois des trois états :
→ Comte a développé sa théorie des "lois des trois états" pour expliquer l'évolution
du savoir humain. Selon lui, la pensée humaine passe par trois états : l'état
théologique ou fictif (expliquant les phénomènes par des forces surnaturelles ou
divines), l'état métaphysique ou abstrait (utilisant des concepts abstraits comme
cause) et enfin l'état positif ou scientifique (se basant sur l'observation et
l'expérience). Il croyait que la société était en train de passer de l'état théologique à
l'état positif, marquant le progrès intellectuel.
Science des faits sociaux :
→ La science des faits sociaux d'Auguste Comte consiste à étudier la société de
manière scientifique pour comprendre les interactions humaines et découvrir des lois
sociales similaires aux lois naturelles.
Ordre et progrès :
→Comte a également popularisé la devise "Ordre et Progrès", reflétant sa conviction
qu'une société bien ordonnée, basée sur des lois scientifiques, pouvait progresser
vers un état de perfection sociale.
Emile Durkheim (1858-1920)
Structuralisme et positivisme :
→ Durkheim était structuraliste car il croyait que la société avait une structure propre
qui influençait les individus. Le structuralisme met l'accent sur l'importance des
structures sociales dans la compréhension de la société.
→ Durkheim était positiviste car il soutenait que la sociologie devrait être une
science empirique, basée sur l'observation et l'analyse des faits sociaux.
Fait social :
→ Un fait social, selon Durkheim, est toute manière de penser, de sentir ou d'agir qui
est externe à l'individu et qui exerce un pouvoir coercitif sur lui. Cela inclut les
normes, les valeurs, les institutions et les coutumes sociales.
Anomie :
→ L'anomie se réfère à un état de désordre ou de manque de régulation dans la
société, où les normes sociales deviennent floues ou affaiblies. Cela peut conduire à
une augmentation des comportements déviants ou criminels.
Théorie du suicide :
→ La théorie du suicide de Durkheim explore les causes sociales du suicide. Il
identifie quatre types de suicide : égoïste (manque d'intégration sociale), altruiste
(sur-intégration sociale), anomique (manque de régulation sociale) et fataliste
(sur-régulation sociale).
Solidarité mécanique et organique :
→ La solidarité mécanique est basée sur la similitude et la conformité entre les
membres de la société, typique des sociétés traditionnelles où les individus
partagent des valeurs et des normes similaires.
→ La solidarité organique est basée sur l'interdépendance et la spécialisation des
individus, typique des sociétés modernes où les individus sont liés par leurs
différentes fonctions sociales au sein de la division du travail.
Déterminisme :
→ Le déterminisme est l'idée selon laquelle les événements sont déterminés par des
causes antérieures ou des forces extérieures, plutôt que par la volonté individuelle.
En sociologie, cela peut se référer à la façon dont les structures sociales
déterminent les actions et les choix des individus.
Influence exercée sur les individus par la société
→ Les individus agissent en conformité avec les règles et les valeurs de la société,
ce qui montre comment la société détermine en grande partie leurs pensées, leurs
sentiments et leurs comportements.
Karl Marx (1818-1883)
Classes sociales et lutte de classes :
→ Les classes sociales sont des groupes de personnes dans la société qui ont des
positions similaires en termes de richesse, de pouvoir et de statut social. Karl Marx a
soutenu que la société est divisée en deux classes principales : les capitalistes
(propriétaires des moyens de production) et les travailleurs (ceux qui vendent leur
travail pour un salaire).
→ La lutte de classes est le conflit qui existe entre ces deux classes, où les
travailleurs luttent pour obtenir de meilleures conditions de travail, de salaires et de
droits, tandis que les capitalistes cherchent à maintenir leur pouvoir et à maximiser
leurs profits. Marx pensait que cette lutte de classes était le moteur de changement
social.
Matérialisme historique :
→ Le matérialisme historique est la théorie selon laquelle les changements sociaux
et historiques sont principalement motivés par des facteurs économiques et
matériels, tels que les conditions de travail, la production et la répartition des
richesses. Selon Marx, les relations de production sont la force motrice de l'histoire,
et les idées, les valeurs et les institutions sociales sont façonnées en grande partie
par ces relations économiques.
Déterminisme :
→ Le déterminisme dans le contexte de Marx se réfère à l'idée que les structures
économiques et sociales déterminent en grande partie la vie des individus et les
possibilités qui leur sont offertes. En d'autres termes, les conditions économiques et
sociales dans lesquelles les gens vivent limitent leurs choix et leurs actions, et
façonnent donc leur destin collectif.
Max Weber (1864-1920)
Il est le fondateur de la théorie de l'individualisme méthodologique, en Allemagne.
Individualisme méthodologique :
→ L'individualisme méthodologique est une approche en sociologie qui met l'accent
sur l'individu en tant qu'unité d'analyse principale. Cela signifie que pour comprendre
la société, on doit d'abord comprendre les actions et les motivations des individus
qui la composent.
Sens attribué par les individus à leurs actions :
→ Weber soulignait que les actions des individus sont guidées par les significations
qu'ils leur attribuent. En d'autres termes, les individus agissent en fonction de leur
propre interprétation de la situation, de leurs valeurs et de leurs croyances.
Construction sociale par les individus :
→ Selon Weber, la société est le résultat de l'agrégation des actions individuelles.
Cela signifie que ce sont les actions et les interactions des individus qui façonnent
les structures et les institutions sociales. Ainsi, la société n'est pas simplement
donnée, mais elle est construite par les actions des individus qui y participent.
En résumé :
L'individualisme méthodologique, simplement, est une manière de voir la société
où on met l'accent sur les actions et les choix des personnes plutôt que sur des
forces ou des structures sociales globales. Cela signifie qu'on regarde comment les
individus agissent, pensent et prennent des décisions, et comment ces actions
influencent la société dans son ensemble. Plutôt que de considérer la société
comme une entité distincte, on la comprend en étudiant les comportements
individuels et comment ils interagissent pour créer des schémas sociaux. En bref,
c'est une approche qui met l'individu au centre de l'analyse sociale.
Pierre Bourdieu (1930-2002)
Habitus :
→ L'habitus, selon Bourdieu, est un concept qui représente les dispositions, les
valeurs et les comportements incorporés par les individus à travers leur socialisation.
C'est une sorte de "second nature" qui guide les actions des individus de manière
inconsciente, en fonction de leur position sociale et de leur histoire de vie.
Types de capitaux :
→ Bourdieu identifie quatre types de capitaux que les individus possèdent : le capital
économique (richesse matérielle), le capital culturel (connaissances, éducation,
etc.), le capital social (réseaux sociaux et relations) et le capital symbolique
(reconnaissance et prestige).
École comme agent de reproduction sociale :
→ L'école agit comme un agent de reproduction sociale en perpétuant et en
renforçant les inégalités sociales existantes. Elle favorise souvent les individus qui
possèdent déjà du capital culturel et social, tandis qu'elle limite les opportunités des
individus issus de milieux défavorisés.
Violence symbolique :
→ Pour Bourdieu, la violence symbolique désigne le pouvoir exercé par les élites
culturelles pour imposer leur vision du monde et leurs normes aux classes
subalternes. Cela se fait souvent de manière subtile et implicite, à travers des
institutions comme l'école, la culture et les médias.
Différences entre Bourdieu et Marx :
→ Bourdieu et Marx partagent une préoccupation pour les inégalités sociales, mais
ils ont des approches différentes. Bourdieu se concentre sur les dimensions
culturelles et symboliques du pouvoir, tandis que Marx met l'accent sur les relations
de classe et les structures économiques. Bourdieu utilise des concepts comme
l'habitus et le capital pour expliquer les mécanismes de reproduction sociale, tandis
que Marx se concentre sur les contradictions entre les classes et le rôle de
l'économie dans la société.
Alain Touraine (1925-2023)
Actionnisme :
→ L'actionnisme, selon Alain Touraine, est une approche en sociologie qui met
l'accent sur le rôle actif des individus et des groupes dans la transformation de la
société. Cela signifie que ce sont les actions intentionnelles des acteurs sociaux qui
façonnent le changement social, plutôt que des forces externes ou des structures
sociales préexistantes.
Conflits opposant les acteurs collectifs :
→ Selon Touraine, la société est le résultat des conflits qui opposent différents
acteurs collectifs, tels que les mouvements sociaux, les organisations politiques et
les groupes d'intérêt. Ces conflits découlent des revendications, des luttes et des
contestations autour de questions sociales, politiques et économiques.
Le fait social et les critères qui le définissent
Fait social par Emile Durkheim :
→ Un fait social est toute manière de penser, de sentir ou d'agir qui est externe à
l'individu, qui est général dans la société et qui exerce un pouvoir coercitif sur lui.
Critères qui le définissent :
Critère Définition
Le fait social concerne un groupe ou une collectivité, plutôt qu'un
Collectivité individu isolé. Il se manifeste à travers les comportements, les normes
ou les institutions partagés.
Les faits sociaux sont relativement stables et constants dans le temps. Ils
Stabilité ne sont pas soumis à des changements fréquents ou à des fluctuations
rapides.
Les faits sociaux existent indépendamment des individus et de leurs
Extériorité
volontés. Ils sont externes à l'individu et lui sont imposés par la société.
Les faits sociaux exercent une contrainte sur les individus, les obligeant
Contrainte
à se conformer aux normes et aux attentes de la société.
La socialisation et ses aspects
Définition de la socialisation :
→ La socialisation est le processus par lequel les individus acquièrent les normes,
les valeurs, les attitudes et les comportements nécessaires pour fonctionner
efficacement dans une société donnée.
Types de socialisation :
→ La socialisation primaire se déroule principalement pendant l'enfance et
implique l'acquisition des compétences de base et des normes fondamentales,
principalement au sein de la famille.
→ La socialisation secondaire se produit tout au long de la vie et implique
l'apprentissage de nouveaux rôles et statuts sociaux dans des contextes plus larges,
tels que l'école, le travail ou les médias.
Manifeste et latente :
→ La socialisation manifeste se réfère aux processus d'apprentissage explicites et
intentionnels des normes et des valeurs.
→ La socialisation latente se réfère aux effets non intentionnels ou cachés de la
socialisation, souvent transmis de manière implicite à travers des interactions
sociales et des modèles de comportement.
Lien social :
→ Le lien social se réfère aux liens et aux relations qui unissent les individus dans
une société donnée. Il se manifeste à la fois dans les relations interpersonnelles, les
institutions sociales et les normes partagées.
Agents de socialisation :
→ Les agents de socialisation sont les personnes, les groupes et les institutions qui
transmettent les normes, les valeurs et les comportements sociaux. Ils incluent la
famille, l'école, les pairs, les médias et la religion, entre autres.
Mécanismes de socialisation :
→ L'imitation, l'éducation formelle, l'identification aux modèles, les besoins sociaux
(comme l'appartenance et l'estime de soi) et le désir de conformité sont
quelques-uns des mécanismes à l'origine de la socialisation.
Évolution de la socialisation :
→ La socialisation aujourd'hui peut être différente de celle d'hier en raison des
avancées technologiques, des changements sociaux et culturels, ainsi que des
nouveaux défis auxquels sont confrontés les individus, comme la mondialisation et la
diversité culturelle.
Conséquences d'une mauvaise socialisation :
→ Une mauvaise socialisation peut entraîner des difficultés d'adaptation sociale, des
comportements déviants, des conflits interpersonnels et une marginalisation sociale.
En résumé :
La socialisation est un processus crucial par lequel les individus apprennent les
règles et les normes de la société dans laquelle ils vivent, influencé par divers
agents et mécanismes, avec des implications significatives pour leur adaptation
sociale et leur bien-être.
Le groupe social
Types de groupes sociaux :
→ Les groupes sociaux peuvent être primaires (famille, amis proches) ou
secondaires (école, lieu de travail), en fonction de leur proximité et de leur durabilité
dans le temps.
Fonctions du groupe :
→ Les groupes remplissent diverses fonctions, telles que fournir un soutien
émotionnel, transmettre des normes et des valeurs, faciliter la coopération et la
collaboration, et offrir un sentiment d'appartenance.
Caractéristiques du groupe :
→ Les groupes ont des structures, des normes, des rôles et des interactions propres
qui les distinguent des individus isolés. Ils peuvent varier en taille, en cohésion et en
buts.
Problèmes du groupe :
→ Les groupes peuvent rencontrer des problèmes tels que les conflits internes, la
discrimination, la pression pour la conformité, la compétition interne et la
dépendance excessive à l'égard du groupe.
Besoins sociaux :
→ Les besoins sociaux incluent le besoin d'appartenance, de reconnaissance, de
sécurité, d'estime et d'autonomie, qui sont satisfaits par les interactions et les
relations sociales.
Rôle social et statut social :
→ Le rôle social est le comportement attendu d'un individu dans une situation
donnée, tandis que le statut social est la position relative d'un individu dans la
société, qui détermine ses droits, ses responsabilités et son prestige.
Valeurs :
→ Les valeurs sont les croyances partagées par les membres d'une société sur ce
qui est considéré comme important, désirable ou souhaitable. Elles guident les
comportements et les choix des individus.
Exclusion sociale et ses causes :
→ L'exclusion sociale se réfère au processus par lequel certains individus ou
groupes sont marginalisés ou exclus des opportunités, des ressources ou des droits
sociaux. Les causes peuvent inclure la pauvreté, la discrimination, le chômage, les
préjugés et les inégalités économiques et sociales.
Culture et héritage culturel (selon Bourdieu et Weber)
Culture selon Bourdieu :
→ Pour Bourdieu, la culture est un ensemble de connaissances, de valeurs, de
pratiques et de normes partagées au sein d'une société. Il met l'accent sur le rôle de
la culture dans la reproduction des inégalités sociales, en particulier à travers le
concept d'habitus, qui représente les schémas mentaux et comportementaux
incorporés par les individus.
Héritage culturel selon Bourdieu :
→ L'héritage culturel, selon Bourdieu, se réfère à la transmission des pratiques
culturelles, des normes et des dispositions d'une génération à l'autre. Cela inclut les
schémas de pensée, les préférences esthétiques, les compétences sociales et les
habitudes de consommation qui sont transmises par l'éducation et l'apprentissage
social.
Culture selon Weber :
→ Pour Weber, la culture comprend les valeurs, les idées, les croyances, les normes
et les pratiques qui orientent le comportement des individus dans une société
donnée. Il explore également le rôle de la culture dans la formation de la rationalité
et dans le processus de rationalisation de la société moderne.
Héritage culturel selon Weber :
→ Weber s'intéresse à l'influence de l'héritage culturel sur le développement des
attitudes, des comportements et des institutions sociales. Il examine comment les
traditions culturelles, religieuses et intellectuelles façonnent les orientations éthiques
et les modes de vie des individus et des groupes dans différentes sociétés.
En résumé :
→ Tant pour Bourdieu que pour Weber, la culture et l'héritage culturel jouent un rôle
central dans la vie sociale, influençant les comportements, les valeurs et les
institutions, bien que leurs perspectives et leurs emphases puissent différer.
Différence entre stratification sociale et classe sociale
Stratification sociale vs classe sociale :
→ La stratification sociale se réfère à la division hiérarchique de la société en
groupes sociaux distincts, basée sur des critères tels que la richesse, le pouvoir, le
prestige ou l'accès aux ressources.
→ Les classes sociales sont un type spécifique de stratification sociale qui se base
généralement sur des critères économiques, tels que la possession de biens, les
revenus ou la profession, et qui influencent le statut social et les opportunités des
individus.
Critères de division sociale et sources d'inégalités :
→ Les sociétés peuvent être divisées et générer des inégalités selon divers critères,
notamment :
● Les revenus et la richesse : les différences de revenus et de
richesse sont une source majeure d'inégalité économique.
● Le pouvoir politique : l'accès et le contrôle du pouvoir
politique peuvent créer des inégalités de pouvoir et
d'influence.
● La classe sociale : la position dans la structure économique
détermine souvent le statut social et les opportunités.
● L'appartenance ethnique ou raciale : la race ou l'ethnicité
peuvent influencer l'accès aux ressources et aux opportunités.
● La religion : dans certaines sociétés, l'appartenance religieuse
peut être un facteur de division et de discrimination.
● L'appartenance à la noblesse, les castes, les tribus ou les clans
: dans certaines sociétés, l'héritage familial ou le statut social
traditionnel peuvent entraîner des inégalités.
● Le genre : les différences de genre peuvent également
entraîner des inégalités, avec des femmes souvent
désavantagées par rapport aux hommes dans de nombreux
domaines.
En résumé :
→ La stratification sociale et les inégalités peuvent découler de divers critères, tels
que la classe sociale, le pouvoir politique, l'appartenance ethnique, religieuse ou
culturelle, et le genre, parmi d'autres. Ces divisions sociales influencent la répartition
des ressources, des opportunités et du statut dans la société.
Mobilité sociale
Mobilité sociale intragénérationnelle ascendante :
→ Il s'agit du mouvement d'un individu vers le haut de l'échelle sociale au cours de
sa propre vie. Par exemple, une personne qui passe d'un emploi de bas niveau à un
emploi de haut niveau au fil de sa carrière.
Mobilité sociale intragénérationnelle descendante :
→ C'est le contraire de la mobilité ascendante. Cela se produit lorsque quelqu'un
descend dans l'échelle sociale au cours de sa propre vie. Par exemple, une
personne qui perd son emploi bien rémunéré et doit accepter un emploi moins bien
rémunéré.
Mobilité sociale intergénérationnelle ascendante :
→ Il s'agit du mouvement d'une génération à la suivante vers le haut de l'échelle
sociale. Par exemple, un enfant né dans une famille de classe sociale inférieure qui
devient plus tard membre de la classe sociale supérieure grâce à son éducation et à
ses opportunités.
Mobilité sociale intergénérationnelle descendante :
→ C'est l'inverse de la mobilité ascendante intergénérationnelle. Cela se produit
lorsqu'une génération succédant à une génération précédente est moins bien placée
socialement. Par exemple, un enfant issu d'une famille aisée qui finit par avoir un
statut social inférieur à celui de ses parents.
En résumé :
→ La mobilité sociale se réfère aux changements de statut social d'un individu ou
d'une famille au fil du temps ou entre les générations, que ce soit vers le haut
(ascendant) ou vers le bas (descendant).
Les migrations
Définition :
→ La "migration" est le déplacement de personnes d'un endroit à un autre, que ce
soit à l'intérieur d'un pays ou entre différents pays. Cela peut être motivé par divers
facteurs tels que le travail, la famille, la recherche de sécurité ou de meilleures
conditions de vie. Les migrants peuvent être des travailleurs, des réfugiés, des
étudiants, ou d'autres personnes en quête d'un nouveau lieu de vie.
Immigration et émigration :
→ L'immigration désigne le déplacement d'individus ou de groupes de personnes
d'un pays vers un autre, tandis que l'émigration désigne le mouvement de personnes
quittant leur pays d'origine pour s'installer dans un autre pays.
Situation des migrants et des réfugiés :
→ Les migrants sont des personnes qui quittent leur pays d'origine pour s'installer
dans un autre pays, souvent pour des raisons économiques, sociales ou politiques.
Les réfugiés sont des migrants forcés de quitter leur pays en raison de persécutions,
de guerres ou de violences, et qui cherchent refuge dans un autre pays.
Intégration ou assimilation :
→ L'intégration fait référence au processus par lequel les migrants s'adaptent à la
société d'accueil tout en conservant une partie de leur identité culturelle.
L'assimilation, quant à elle, implique l'adoption complète de la culture et des normes
de la société d'accueil, au détriment de la culture d'origine.
Acculturation :
→ L'acculturation se réfère au processus par lequel des individus ou des groupes
adoptent des éléments de la culture d'une société d'accueil tout en conservant
certains aspects de leur propre culture. Cela peut se produire de manière
réciproque, avec des influences mutuelles entre les cultures.
Contre-acculturation :
→ La contre-acculturation est une réaction à l'acculturation, où les individus ou les
groupes défendent et préservent leur propre culture face à l'influence de la culture
dominante. Cela peut se manifester par des efforts pour revitaliser la langue, les
traditions ou les pratiques culturelles d'origine.
En résumé :
→ L’immigration et l'émigration concernent les déplacements de population entre les
pays, tandis que l'intégration, l'assimilation, l'acculturation et la contre-acculturation
font référence aux processus d'adaptation culturelle et sociale des migrants dans
leurs sociétés d'accueil.
Définition et schéma de la communication
Définition :
→ La communication est un processus par lequel des individus ou des groupes
échangent des informations, des idées, des émotions ou des messages à travers
divers canaux tels que la parole, l'écriture, les gestes ou les signaux. Elle implique
l'envoi d'un message par un émetteur à un récepteur, avec la possibilité de
rétroaction. L'objectif de la communication est de transmettre et de partager des
significations, des opinions ou des intentions entre les parties concernées.
Schéma :
ÉMETTEUR --> MESSAGE --> CANAL --> RÉCEPTEUR
↑
↓
RÉTROACTION
Dans ce schéma :
● L'émetteur est la personne ou l'entité qui envoie le message.
● Le message est l'information ou le contenu communiqué.
● Le canal est le moyen par lequel le message est transmis (par exemple,
parole, écriture, médias, etc.).
● Le récepteur est la personne ou l'entité qui reçoit le message.
● La rétroaction est la réponse ou la réaction du récepteur à travers laquelle
un nouveau message peut être envoyé.
Ce schéma illustre le processus de base de la communication, où un message est
envoyé d'un émetteur à un récepteur à travers un canal, et où la rétroaction peut
influencer le processus de communication.
L’école de Palo Alto :
→ L'École de Palo Alto était un groupe de chercheurs basé à l'Université Stanford
dans les années 1950-1960. Ils se sont concentrés sur l'étude des interactions
humaines et des systèmes sociaux, en mettant l'accent sur la communication et les
interactions familiales. Leurs idées ont influencé la thérapie familiale et ont
introduit des concepts comme la communication axée sur les solutions et la
théorie de la communication double.
PSYCHOLOGIE
Définition
→ La psychologie est la science qui étudie le comportement humain ainsi que les
processus mentaux, tels que la pensée, les émotions, la perception, la mémoire et la
motivation. Elle cherche à comprendre comment les individus pensent, ressentent,
agissent et interagissent avec leur environnement, en utilisant des méthodes
scientifiques pour explorer les mécanismes sous-jacents à ces processus.
Rôles
- Expliquer le comportement humain
- Prédire les réactions et les comportements futurs
- Influencer les processus mentaux et les comportements
- Améliorer le fonctionnement humain dans divers contextes (santé mentale,
développement, éducation, travail, etc.)
La personnalité : hérédité ou milieu ?
Hérédité :
→ Les études sur les jumeaux identiques séparés à la naissance ont montré des
similarités frappantes dans leur personnalité malgré des environnements différents,
suggérant une forte influence de la génétique. Des recherches sur les traits de
personnalité ont également identifié des composantes héréditaires, bien que leur
contribution spécifique puisse varier selon les traits.
Milieu :
→ Le contexte social, culturel et familial joue également un rôle important dans le
développement de la personnalité. Les expériences vécues, l'éducation, les
interactions sociales et les événements de vie peuvent façonner les traits de
personnalité d'une personne. Par exemple, un environnement familial chaleureux et
soutenant peut favoriser le développement de traits tels que l'ouverture et
l'empathie, tandis qu'un environnement stressant ou traumatisant peut influencer
négativement la personnalité.
Structure de la personnalité
→ Selon le modèle des Cinq Grands Facteurs, la personnalité peut être décrite en
termes de cinq dimensions principales, également connues sous les acronymes
OCEAN :
- Ouverture à l'expérience : Indique le degré de curiosité, de créativité et
d'ouverture aux nouvelles expériences d'une personne.
- Conscience : Réfère à l'organisation, à la responsabilité et à la discipline
d'une personne.
- Extraversion : Mesure le niveau d'activité sociale, d'enthousiasme et de
recherche de stimulation chez un individu.
- Agréabilité : Désigne la tendance d'une personne à être empathique,
coopérative et compatissante envers les autres.
- Névrosisme : Indique le degré de stabilité émotionnelle ou de vulnérabilité
au stress et à l'anxiété chez un individu.
Les 2 topiques de Freud :
Modèle structurel de la personnalité - Ca :
(ça, moi, surmoi)
Définition : Représente la partie la plus
primitive de la personnalité, source des
pulsions et des désirs inconscients,
notamment les instincts biologiques
(comme la faim, la soif, et la sexualité)
et les impulsions primitives.
Rôle : Le ça fonctionne selon le
principe de plaisir, cherchant à
satisfaire immédiatement les besoins et
les désirs sans tenir compte de la
réalité ou de la moralité.
- Moi :
Définition : Constitue la partie
consciente de la personnalité qui sert
de médiateur entre les désirs
impétueux du ça, les exigences du
surmoi, et les contraintes de la réalité
extérieure.
Rôle : Le moi opère selon le principe
de réalité, cherchant à satisfaire les
besoins du ça de manière acceptable
sur le plan social. Il est responsable de
la défense, de la prise de décision, et
du contrôle de l'accès à la conscience.
- Surmoi :
Définition : Représente la partie
moralisatrice de la personnalité,
développée à partir des valeurs, des
normes, et des interdictions parentales
et sociétales.
Rôle : Le surmoi impose des limites au
ça et critique les actions du moi, en
visant l'adhésion aux standards moraux
et idéaux. Il peut engendrer des
sentiments de culpabilité ou
d'infériorité lorsque les actions ne
correspondent pas à ses standards.
Modèle topographique de l’esprit - Conscient :
(conscient, préconscient, inconscient)
Définition : Correspond aux pensées,
sensations, et perceptions dont une
personne est actuellement consciente.
Rôle : Le conscient est impliqué dans la
perception directe de l'environnement
et dans la réflexion active.
- Préconscient :
Définition : Comprend les contenus
mentaux qui ne sont pas actifs dans
l'esprit conscient à un moment donné,
mais qui peuvent être facilement
rappelés à la conscience.
Rôle : Le préconscient agit comme un
intermédiaire entre le conscient et
l'inconscient, permettant le passage
d'informations de l'un à l'autre.
- Inconscient :
Définition : Comprend des pensées,
désirs, souvenirs, et expériences
refoulées qui sont inaccessibles à la
conscience directe en raison de leur
nature potentiellement perturbatrice
ou inacceptable.
Rôle : L'inconscient influence
profondément le comportement et les
processus psychiques sans que l'individu
en soit conscient, jouant un rôle clé
dans la dynamique de la personnalité.
Les besoins :
Définition :
→ Un besoin désigne une exigence ou une nécessité fondamentale que les
individus ressentent pour maintenir leur bien-être physique ou psychologique. Cela
peut inclure des besoins élémentaires comme la nourriture, l'eau, et le logement
pour la survie, ainsi que des besoins plus complexes tels que l'appartenance
sociale, l'estime de soi, et l'accomplissement personnel. Les besoins motivent le
comportement humain en poussant les individus à rechercher et à obtenir ce qui
est nécessaire pour satisfaire ces exigences.
Pyramide de Maslow :
Motivations intrinsèques et extrinsèques :
Type de
Motivation Définition Exemples
- Pratiquer un hobby parce qu'on le
Motivation provenant de l'intérieur trouve passionnant.
de l'individu, liée au plaisir, à
l'intérêt, ou à la satisfaction tirée - Lire un livre pour le plaisir de
Intrinsèque
de l'activité elle-même, sans découvrir une histoire.
nécessité de récompenses
extérieures. - Étudier un sujet par pur intérêt
personnel.
- Travailler sur un projet pour
obtenir une prime.
Motivation alimentée par le désir
Extrinsèque d'obtenir une récompense - Étudier pour de bonnes notes.
extérieure ou d'éviter une punition.
- Participer à une compétition pour
gagner un trophée.
Conséquences de l’insatisfaction des besoins :
Voici un tableau qui résume les conséquences possibles de l'insatisfaction des besoins, en
se basant sur la hiérarchie des besoins de Maslow, du plus fondamental au plus élevé :
Niveau de Besoin Conséquences de l'Insatisfaction
Faiblesse, épuisement, problèmes de santé, incapacité à
Physiologiques
fonctionner correctement dans la vie quotidienne.
Anxiété, peur, sentiment d'insécurité, besoin accru de
De sécurité
protection.
D'appartenance et Sentiments de solitude, d'isolement, dépression, problèmes dans
d'amour les relations sociales et intimes.
Faible estime de soi, sentiments d'infériorité, manque de
D'estime
confiance, frustration, sentiments d'échec.
Sentiment de stagnation, manque d'accomplissement personnel,
De réalisation de soi
perte de sens, insatisfaction chronique.
Le développement de l’enfant
Développement psychomoteur :
→ Le développement psychomoteur, c'est comment un enfant apprend à bouger et
à contrôler son corps, en faisant des choses comme marcher, attraper ou dessiner.
Développement intellectuel (selon Piaget) :
Tranche
Étape d'âge Caractéristiques principales
- Découverte du monde à travers les sens et les
mouvements.
Sensori-moteur 0-2 ans
- Développement de la permanence de l'objet.
- Utilisation du langage et de la pensée symbolique.
- Pensée égocentrique et difficulté à adopter le point de
Préopératoire 2-7 ans
vue d'autrui.
- Difficulté à comprendre les concepts de conservation.
- Pensée logique appliquée aux objets concrets.
Opérations
7-11 ans - Développement de la notion de conservation.
concrètes
- Capacité à classer et à sérier.
- Capacité à penser de manière abstraite et
hypothétique.
Opérations
Dès 12 ans - Développement de la logique déductive.
formelles
- Capacité à raisonner sur des propositions non basées
sur la réalité concrète.
Les 3 concepts de la théorie de Piaget :
Concept Description
Structures de base ou modèles de pensée qui guident la
compréhension et l'action. Les schèmes évoluent avec l'expérience,
Schème
permettant à l'enfant d'interpréter et d'agir sur le monde de manière
plus complexe.
Processus par lequel un individu intègre de nouvelles informations ou
Assimilation expériences dans ses schèmes existants. Cela signifie appliquer une
façon connue de penser ou d'agir à de nouvelles situations.
Processus d'ajustement des schèmes en réponse à de nouvelles
informations ou expériences, permettant une meilleure réponse à
Accommodation
l'environnement. Cela implique de modifier sa manière de penser
pour intégrer de nouvelles observations.
Caractéristiques de la pensée enfantine (selon Piaget) :
Caractéristique Description
Tendance à attribuer des qualités vivantes à des objets inanimés,
Animisme
comme penser qu'une voiture est "fatiguée".
Croyance que tout événement arrive dans un but précis, par
Finalisme exemple, croire que les nuages pleuvent pour faire pousser les
plantes.
Conviction que les phénomènes naturels sont créés par des êtres
Artificialisme humains ou ont des origines artificielles, comme penser que la lune
a été fabriquée par les humains.
Croyance que les pensées ou les actions peuvent influencer le
Pensée magique monde de manière irrationnelle, comme croire que porter un certain
vêtement portera chance.
Développement moral selon Lawrence Kohlberg :
Niveau Stade Description
Les actions sont évaluées en fonction de
Stade 1: Orientation
leurs conséquences physiques immédiates,
Préconventionnel vers l'obéissance et
sans considération pour le bien ou le mal
la punition
moral.
Stade 2: Reconnaissance que chacun a ses propres
Préconventionnel Individualisme et intérêts ; les actions sont jugées selon leur
échange utilité personnelle.
Stade 3: Bonnes Les actions sont jugées en fonction de leur
Conventionnel relations conformité aux attentes sociales et au
interpersonnelles désir de plaire aux autres.
Priorité donnée à l'obéissance aux lois et au
Stade 4: Maintien de
Conventionnel respect de l'autorité pour maintenir l'ordre
l'ordre social
et assurer le bien-être collectif.
Stade 5: Contrat Reconnaissance que les lois et règles sont
Postconventionnel social et droits basées sur un contrat social ; elles peuvent
individuels être changées pour le bien commun.
Les actions sont guidées par des principes
Stade 6: Principes moraux universels et la justice, même si
Postconventionnel
éthiques universels elles entrent en conflit avec les lois et
règles.
Notion de bien et de mal :
→ Valeurs et Jugements :
Au sommet, les valeurs et les jugements représentent les principes fondamentaux à partir
desquels nous évaluons les actions et les comportements.
→ Influences :
Ces valeurs et jugements sont influencés par deux sources principales : la culture et
l'individu.
→ Sources Culturelles :
- Religion : Apporte un ensemble de préceptes moraux et éthiques définissant ce qui
est bien ou mal.
- Philosophie : Offre des cadres de réflexion sur les principes moraux et éthiques,
influençant notre compréhension du bien et du mal.
Sources Individuelles
→ Expériences Personnelles :
Les expériences vécues par chaque individu influencent profondément leur perception du
bien et du mal, en se basant sur les conséquences personnelles et les émotions ressenties.
→ Perception du Bien et du Mal :
La convergence de ces influences culturelles et individuelles mène à la perception
personnelle de ce qui est considéré comme bien ou mal. Cette perception peut varier
grandement d'une personne à l'autre, reflétant la diversité des expériences et des
croyances.
Schéma :
Valeurs et Jugements
/ \
Culture Individu
/ \ / \
Religion Philosophie Expériences Personnelles
| | | |
Bien <--------------> Mal
Développement moral, social et psychoaffectif selon Freud :
Type de
Développement Description Aspects Importants
- Niveaux de Kohlberg : De l'orientation
Évolution de la capacité vers l'obéissance (enfance) à l'adoption
à distinguer le bien du de principes éthiques universels (âge
Développement adulte).
mal, basée sur des
moral
principes éthiques et
moraux. - Importance des expériences sociales
dans la formation de la morale.
- Interactions avec les pairs et les
adultes : Essentielles pour apprendre les
Processus par lequel les rôles sociaux et développer des
individus apprennent à compétences interpersonnelles.
Développement
interagir avec les autres
social
et à comprendre les
normes sociales. - Influence de la culture et de la société
: Sur les comportements socialement
acceptables.
- Stades psychosexuels : Oral, anal,
Décrit comment les phallique, latent, et génital, chacun
expériences de l'enfance reflétant une lutte entre les désirs et les
influencent la demandes de la réalité.
Développement
personnalité adulte,
psychoaffectif
avec un accent sur les
conflits psychiques - Rôle des conflits : Dans la formation de
internes. la personnalité et des traits psycho
affectifs durables.
Facteurs favorisant l’acquisition progressive de l’autonomie :
Facteur Description Impact sur l'Autonomie
Capacité à penser, à
Permet à l'individu de comprendre son
Développement résoudre des problèmes,
environnement, d'évaluer des options et
cognitif et à prendre des
de faire des choix éclairés.
décisions.
Favorise la compréhension des relations
Interactions avec les sociales, le développement de
Développement
autres et apprentissage l'empathie et la capacité à agir de
social
des normes sociales. manière indépendante dans un contexte
social.
Reconnaissance et gestion Aide à développer la confiance en soi, la
Développement
des émotions propres et résilience et la capacité à faire face aux
émotionnel
d'autrui. défis de manière autonome.
Encourage la curiosité, la pensée
Expériences Éducation formelle et critique et l'acquisition de compétences
éducatives apprentissages informels. et de connaissances nécessaires à
l'indépendance.
Fournit un cadre sécurisant pour
Encadrement,
l'exploration et la prise de risque,
Soutien familial encouragement et modèle
essentiels au développement de
offert par la famille.
l'autonomie.
Détermine les perceptions de
Influences Normes, valeurs et l'autonomie et les étapes de la vie où
culturelles attentes sociétales. l'indépendance est encouragée ou
attendue.
Contribue à la formation de l'identité
Expériences Vécus individuels, personnelle et à la capacité à naviguer
personnelles réussites et échecs. de manière autonome dans diverses
situations.
Rôle des parents dans le développement de l’enfant :
Aspect du
Développement Rôle des Parents Impact sur l'Enfant
Fournir une alimentation Favorise une croissance saine,
équilibrée, garantir un développe la motricité et
Physique
environnement sûr, encourager prévient les problèmes de
l'activité physique. santé.
Offrir amour, soutien et réconfort, Aide à développer la confiance
Émotionnel reconnaître et valider les émotions en soi, l'empathie et la gestion
de l'enfant. des émotions.
Modéliser des comportements
sociaux positifs, encourager les Permet à l'enfant d'apprendre à
Social interactions avec les pairs, établir des relations, à coopérer
enseigner le respect des normes et à résoudre des conflits.
sociales.
Stimuler la curiosité et
Encourage le développement
l'apprentissage, offrir des
Intellectuel cognitif, la pensée critique et
expériences éducatives, soutenir
l'acquisition de connaissances.
l'éducation formelle.
Contribue à la formation de
Enseigner la différence entre le
valeurs morales, à la prise de
bien et le mal, modéliser
Moral décision éthique et au
l'intégrité et la responsabilité,
développement du sens de la
encourager l'empathie.
justice.
Établir des limites claires et
Aide à développer l'autonomie,
cohérentes, promouvoir
Psychologique la résilience et un sentiment
l'indépendance, soutenir
d'identité stable.
l'exploration de l'identité.
L’adolescence et l'acquisition de l’identité
Identité physique, sexuelle et morale :
Type
d'Identité Définition Explication
Comment on voit son corps Inclut la taille, la forme, la couleur des yeux
Physique et ses caractéristiques et cheveux, et l'image de soi. Influence la
physiques. confiance et l'interaction sociale.
Comprend qui on est attiré par et comment
Reconnaissance de son
on se définit en termes de genre (homme,
Sexuelle orientation sexuelle et de
femme, non-binaire). Affecte les relations
son identité de genre.
et l'estime de soi.
Basée sur ce que l'on considère comme bien
Ensemble de valeurs et de
ou mal, influencée par l'éducation, la
Morale croyances qui dirigent le
culture, et la religion. Guide les décisions et
comportement.
actions quotidiennes.
Autonomie et maturité :
Autonomie :
→ En psychologie désigne la capacité à prendre ses propres décisions et à agir
selon ses propres valeurs, favorisant l'indépendance et la confiance en soi.
Maturité :
→ Capacité à réagir de manière réfléchie et adaptée aux situations, impliquant un
bon contrôle émotionnel, de l'empathie et une réflexion sur les conséquences de
ses actions.
Conclusion :
→ Ces concepts se complètent : l'autonomie favorise une prise de décision
indépendante, tandis que la maturité assure que ces décisions sont prises avec
sagesse et discernement.
Difficultés adolescentes :
Difficulté Description
Mal être Sentiment général de discomfort ou de souffrance intérieure.
Déviance Comportements qui s'écartent des normes sociales établies.
Délinquance Participation à des activités illégales ou criminelles.
Rébellion Opposition ou résistance aux normes, attentes ou autorités.
Assuétudes Dépendance à des substances ou à des comportements addictifs.
Conduite à Comportements potentiellement dangereux pour soi ou pour les
risque autres.
Réalisation d'une impulsion ou d'une pensée en une action concrète,
Passage à l'acte
souvent sans considération des conséquences.
Définitions des termes :
→ Mal être : État de souffrance psychologique ou de détresse émotionnelle,
souvent sans cause unique identifiable.
→ Déviance : Comportement ou actions qui diffèrent des normes sociales ou
culturelles acceptées.
→ Délinquance : Engagement dans des actes qui enfreignent les lois et les
règlements en vigueur.
→ Rébellion : Acte de défiance ou de résistance contre l'autorité ou les normes
sociales.
→ Assuétudes : Addiction ou dépendance, que ce soit à des substances (drogues,
alcool) ou à des comportements (jeu, internet).
→ Conduite à risque : Actions qui mettent l'individu ou les autres en danger,
comme la conduite dangereuse, l'abus de substances, etc.
→ Passage à l'acte : Transformation d'un désir ou d'une pensée en une action
effective, souvent impulsivement.
→ Troubles mentaux :
● Borderline : Trouble de la personnalité caractérisé par une instabilité
émotionnelle, des relations interpersonnelles tumultueuses et un
sentiment d'identité perturbé.
● Psychoses : Troubles mentaux graves avec perte de contact avec la
réalité, incluant des hallucinations et des délires.
● Névroses : Troubles psychiques où l'individu reste en contact avec la
réalité mais souffre d'angoisse.
● Dépression : Trouble de l'humeur avec sentiment persistant de
tristesse, d'anxiété, et de perte d'intérêt.
● Phobies sociales : Peur intense et irrationnelle des situations
sociales, crainte d'être jugé ou embarrassé publiquement.
La sous-culture adolescente (rôle des réseaux sociaux) :
→ La sous-culture adolescente, influencée par les réseaux sociaux, est un espace
où les jeunes explorent et expriment leur identité, leurs intérêts et leurs valeurs
distinctes de celles des adultes. Les réseaux sociaux jouent un rôle clé en offrant
une plateforme pour cette expression, facilitant la communication, l'échange
d'idées, et le partage d'expériences communes. Ils permettent aux adolescents de
se connecter avec des communautés plus larges qui partagent des intérêts
similaires, contribuant à la formation de leur identité sociale et personnelle.
Cependant, ils peuvent aussi amplifier les défis typiques de l'adolescence, tels que
la pression des pairs et les questions d'estime de soi, en mettant en avant des
normes et des attentes parfois irréalistes.
Troubles du comportement les plus fréquents chez les adolescents :
Trouble du
Comportement Description
Inclut le trouble d'anxiété généralisée, les phobies
spécifiques, et le trouble d'anxiété sociale. Se manifeste
Troubles de l'anxiété
par une peur ou une inquiétude excessive difficile à
contrôler.
Caractérisé par une tristesse persistante, un manque
d'intérêt pour les activités habituelles, et une faible estime
Trouble dépressif
de soi. Peut impacter significativement le fonctionnement
quotidien.
Trouble du déficit de Se manifeste par des difficultés à maintenir l'attention, une
l'attention avec ou sans impulsivité, et/ou une hyperactivité qui sont inappropriées
hyperactivité (TDAH) pour l'âge de l'individu.
Inclut l'anorexie nervosa et la boulimie nervosa,
Troubles des conduites caractérisés par une préoccupation excessive pour le poids
alimentaires et la nourriture, conduisant à des comportements
alimentaires malsains.
Se caractérise par un comportement hostile et défiant
Trouble oppositionnel avec
envers les figures d'autorité, allant au-delà des
provocation (TOP)
mésententes typiques de l'adolescence.
Comportements dangereux pour soi-même ou pour les
Conduites à risque autres, comme l'abus de substances, la conduite
dangereuse, et la sexualité à risque.
Comporte des comportements répétitifs violant les droits
des autres ou les normes sociales appropriées, comme
Trouble de la conduite
l'agressivité envers les personnes ou les animaux, la
destruction de propriété, le vol, ou la fraude.
Complexe du homard (selon Françoise Dolto) :
→ Le "complexe du homard" est une métaphore utilisée par la psychanalyste
Françoise Dolto pour décrire la période de l'adolescence. Selon Dolto, tout comme
un homard doit se retirer de sa coquille pour en développer une nouvelle lorsqu'il
grandit, les adolescents traversent une période de vulnérabilité et de
transformation. Durant cette phase, ils se défont de leur "coquille" d'enfance pour
développer une nouvelle identité d'adulte. Cette période est marquée par une
sensibilité accrue et un sentiment d'insécurité, car ils sont momentanément "à nu",
sans protection, le temps de solidifier leur nouvelle "coquille" ou identité adulte.
Ce concept souligne la nécessité de comprendre et de soutenir les adolescents
dans cette transition cruciale et parfois difficile de leur vie.
Le harcèlement et ses conséquences :
Type de
Harcèlement Description
Inclut les actes de violence comme frapper, pousser ou tout autre
Physique
contact physique non désiré.
Comprend les insultes, les moqueries, les menaces verbales et
Verbal
tout autre usage de mots pour blesser ou humilier.
Englobe l'exclusion sociale, la propagation de rumeurs,
Psychologique ou
l'intimidation, et d'autres tactiques visant à isoler ou dénigrer une
Social
personne au sein de son groupe de pairs.
Utilisation d'Internet, des réseaux sociaux, et d'autres technologies
Cyberharcèlement numériques pour humilier, menacer, ou isoler une personne,
souvent de manière anonyme.
Comporte des commentaires, des gestes, ou des actions à
Sexuel connotation sexuelle non sollicités, y compris le partage non
consenti de contenu intime.
Conséquences du harcèlement chez les adolescents :
● Impact psychologique : Les victimes de harcèlement peuvent développer de
l'anxiété, de la dépression, et un faible estime de soi. Elles peuvent
ressentir de la solitude, de l'isolement, et dans certains cas, avoir des
pensées suicidaires.
● Réussite scolaire : Le harcèlement peut entraîner une baisse des
performances scolaires. Les adolescents harcelés sont plus susceptibles de
sécher les cours, d'avoir de faibles notes, et de rencontrer des difficultés de
concentration.
● Problèmes de santé : Le stress chronique causé par le harcèlement peut
mener à des problèmes de santé physiques, tels que des troubles du
sommeil, des maux de tête, et des troubles alimentaires.
● Relations sociales : Les victimes peuvent avoir des difficultés à établir et
maintenir des relations saines avec leurs pairs. Elles peuvent devenir
méfiantes envers les autres et éviter les interactions sociales.
● Comportement : Certains adolescents peuvent réagir au harcèlement par
des comportements agressifs ou en adoptant eux-mêmes des comportements
de harcèlement. D'autres peuvent adopter des conduites à risque, comme
l'abus de substances.
● Développement futur : Les expériences de harcèlement peuvent influencer
le développement à long terme, affectant la confiance en soi, les
compétences sociales, et même la santé mentale à l'âge adulte.
L’adulte et la maturité
Rôles sociaux et familiaux :
Type de
Rôle Description Impact sur l'Individu Exemples
Attentes Étudiant (assiduité,
Influence le
comportementales apprentissage), Employé
comportement,
Sociaux assignées en fonction du (productivité,
l'identité et les
statut dans un groupe ou coopération), Ami
interactions sociales.
une société. (soutien, confiance).
Affecte le Parent (protection,
Responsabilités et développement éducation), Enfant
Familiaux fonctions attribuées aux personnel, les (apprentissage,
membres d'une famille. relations et la respect), Frère/Sœur
dynamique familiale. (solidarité, rivalité).
Les nouvelles formes familiales :
Critères caractérisant le comportement mature :
Psychologie sociale
Définition :
→ La psychologie sociale est une branche de la psychologie qui étudie comment
les pensées, les sentiments et les comportements des individus sont influencés par
la présence réelle, imaginée ou implicite des autres. Elle examine les interactions
sociales, les influences sociales sur le comportement, la formation des attitudes et
des croyances, les processus de groupe, l'identité sociale, et la dynamique entre
les groupes sociaux. La psychologie sociale cherche à comprendre comment la
société influence l'individu et, inversement, comment les actions individuelles
peuvent affecter la société.
Lien entre les normes, les valeurs et les rôles sociaux :
Terme Définition Lien avec les autres termes
Règles et attentes qui dictent les Sont le reflet des valeurs de la société et
comportements acceptables au fournissent un cadre pour les rôles
Normes
sein d'un groupe ou d'une sociaux, indiquant les comportements
société. appropriés.
Influencent les normes en justifiant
Principes fondamentaux ou
moralement les comportements
Valeurs croyances tenus en haute estime
prescrits. Déterminent ce qui est
par un groupe ou une société.
important dans les rôles sociaux.
Incarnent les valeurs et sont guidés par
Ensembles d'attentes associées à
Rôles les normes, définissant les
une position particulière dans un
Sociaux comportements attendus dans certaines
groupe ou une société.
positions sociales.
Expérience de Solomon Asch sur la Conformité (années 1950) :
→ L'expérience de Solomon Asch sur la conformité, menée dans les années 1950,
est l'une des études les plus célèbres en psychologie sociale. Cette expérience
visait à étudier dans quelle mesure la pression sociale pouvait amener une
personne à conformer son jugement à celui d'un groupe.
But de l'Expérience
→Objectif Principal: Comprendre l'impact de la pression du groupe sur la
conformité individuelle.
Méthodologie
→ Participants: Des groupes composés de 7 à 9 hommes étudiants.
→ Procédure: À chaque séance, un seul participant était réel, les autres étaient
des complices de l'expérimentateur.
→ Tâche: On montrait aux participants une carte avec une ligne de référence et
une autre carte avec trois lignes marquées A, B, et C. Ils devaient dire à haute voix
quelle ligne (A, B, ou C) correspondait en longueur à la ligne de référence sur la
première carte.
→ Manipulation: Les complices donnaient intentionnellement des réponses
incorrectes à certaines questions pour voir si le participant réel conformerait son
jugement à celui du groupe.
Résultats
→ Conformité: Environ 75% des participants se sont conformés au moins une fois
aux réponses incorrectes du groupe.
→ Résistance à la Conformité: 25% des participants ne se sont jamais conformés
aux réponses erronées du groupe.
→ Perception de la Conformité: Les participants qui se sont conformés ont souvent
dit qu'ils ne croyaient pas vraiment à leurs réponses conformistes mais voulaient
éviter d'être différents ou de paraître étranges.
Conclusion
→ L'expérience de Asch a démontré que la pression sociale peut fortement
influencer le jugement d'une personne, même quand la réponse correcte est
évidente. Cela montre l'importance de la conformité sociale dans les
comportements humains.
Importance de l'Expérience
→ Impact en Psychologie Sociale: Cette étude est fondamentale pour comprendre
la conformité et a influencé de nombreuses autres recherches sur l'influence
sociale.
→ Implications Sociétales: Les résultats soulignent comment les individus peuvent
être amenés à adopter des comportements ou des croyances en dépit de leur
propre jugement, un phénomène toujours pertinent dans les contextes sociaux et
professionnels actuels.
L'expérience de Asch reste un pilier dans l'étude de la psychologie sociale,
illustrant le pouvoir de l'influence sociale sur les décisions individuelles.
Expérience de Stanley Milgram :
→ L'expérience de Milgram, conduite au début des années 1960 par Stanley
Milgram, un psychologue à l'Université de Yale, est l'une des études les plus
célèbres et controversées en psychologie sociale. Elle visait à explorer jusqu'où les
gens iraient dans l'obéissance à l'autorité, même si cela impliquait de poser des
actes contraires à leur conscience morale.
Contexte et Objectifs
→ Milgram a conçu cette expérience pour comprendre comment les citoyens
allemands avaient pu participer à l'holocauste. L'objectif était d'analyser la
disposition des individus à obéir à des autorités, même lorsque cela nécessitait de
commettre des actions inhumaines.
Procédure
→ Recrutement: Des participants étaient recrutés par le biais d'annonces pour une
prétendue étude sur la mémoire et l'apprentissage.
→ Rôles: À leur arrivée, ils étaient assignés au rôle d'« enseignants », tandis que
des complices de l'expérimentateur jouaient le rôle des « élèves ».
→ Tâche: L'« enseignant » devait poser des questions à l'« élève » et lui
administrer des chocs électriques en cas de réponse fausse. Les chocs
commenceraient à une intensité faible et augmenteraient progressivement jusqu'à
des niveaux dangereux.
→ Simulation: Les « élèves » étaient en réalité des acteurs ne recevant pas de
véritables chocs, mais simulant la douleur.
Résultats
→ Obéissance: Une majorité surprenante des participants (65%) a continué à
administrer les chocs jusqu'au niveau maximal, même en entendant les cris de
douleur (simulés) des « élèves ».
→ Conflit Moral: De nombreux participants manifestaient du stress, de l'hésitation
et du conflit moral, mais continuaient malgré tout à obéir aux instructions de
l'expérimentateur.
Conclusions
→ Pouvoir de l'Autorité: L'expérience a démontré que les gens sont susceptibles
d'obéir à des ordres autoritaires, même s'ils entrent en conflit avec leur système
de valeurs personnel.
→ Importance du Contexte: Elle a mis en évidence l'importance du contexte social
et de l'autorité dans la détermination du comportement humain.
Impact et Critiques
→ L'expérience de Milgram a eu un impact profond sur la compréhension de
l'obéissance et de la soumission à l'autorité. Toutefois, elle a également soulevé
des questions éthiques importantes concernant le bien-être psychologique des
participants, menant à des changements dans les normes éthiques de la recherche
en psychologie.
→ En résumé, l'expérience de Milgram illustre la complexité de l'obéissance à
l'autorité, révélant la capacité des individus à commettre des actes répréhensibles
sous la pression d'une autorité perçue comme légitime.
Théorie de Merton par rapport aux déviances et à la délinquance :
→ La théorie de la déviance de Robert K. Merton, introduite dans son texte "Social
Structure and Anomie" (1938), est une des contributions majeures à la sociologie
de la déviance et de la délinquance. Cette théorie se concentre sur la manière
dont la structure sociale et les inégalités influencent les comportements déviants.
Contexte et Principes Fondamentaux
→ Merton part de l'hypothèse que la société définit à la fois des objectifs culturels
et des moyens institutionnalisés pour les atteindre. Les objectifs culturels se
réfèrent aux valeurs et aux ambitions que la société considère comme
importantes, comme la richesse, le succès, ou le statut social. Les moyens
institutionnalisés sont les méthodes légitimes et acceptées pour atteindre ces
objectifs, telles que l'éducation et le travail acharné.
Anomie et Déviance
→ Merton introduit la notion d'anomie pour décrire un état de société où il y a un
écart entre les objectifs culturels et les moyens institutionnalisés disponibles pour
les atteindre. Cet écart peut conduire à la déviance, car les individus peuvent
recourir à des moyens non conventionnels ou illégaux pour réaliser leurs
aspirations.
Cinq Types de Conformité/Déviance
Merton identifie cinq modes d'adaptation individuelle à cette tension entre buts et
moyens :
→ Conformité : Accepter les buts et les moyens établis.
→ Innovation : Accepter les buts mais utiliser de nouveaux moyens, souvent
illégaux (p.ex., vol, fraude) pour les atteindre.
→ Ritualisme : Abandonner les buts mais s'accrocher rigoureusement aux moyens.
→ Évasion : Rejeter à la fois les buts et les moyens et se retirer de la société
(p.ex., abus de substances, vagabondage).
→ Rébellion : Rejeter les buts et les moyens établis et travailler à créer de
nouveaux buts et moyens.
Application et Importance
→ La théorie de Merton a été largement utilisée pour expliquer pourquoi les taux
de déviance et de délinquance sont plus élevés dans certaines couches de la
société, notamment chez les personnes défavorisées ou marginalisées qui ont
moins d'accès aux moyens légitimes d'atteindre les objectifs valorisés par la
société. Elle souligne l'importance des structures sociales dans la genèse des
comportements déviants et offre une perspective critique sur les inégalités
socio-économiques.
Critiques et Développements
→ Bien que la théorie de Merton soit influente, elle a été critiquée pour son
manque d'attention aux facteurs interpersonnels et culturels qui peuvent
également influencer la déviance. Néanmoins, elle reste une pierre angulaire dans
l'étude de la déviance et de la délinquance, ouvrant la voie à des recherches
ultérieures sur l'interaction entre structure sociale et comportement individuel.
L’expérience de Zimbardo :
L'expérience de Zimbardo, officiellement nommée l'Expérience de prison de
Stanford, a été menée en 1971 par le psychologue Philip Zimbardo et son équipe à
l'Université de Stanford. Cette étude visait à explorer l'impact de l'environnement
social et des rôles sociaux sur le comportement et les attitudes des individus.
Objectifs
→ L'objectif principal était d'étudier comment les individus se comporteraient
dans un environnement carcéral simulé, notamment si les comportements agressifs
ou abusifs des gardiens de prison étaient le résultat de la personnalité des gardiens
ou de l'environnement carcéral lui-même.
Méthodologie
→ Participants : 24 étudiants masculins, physiquement et psychologiquement
sains, ont été sélectionnés parmi 75 volontaires et répartis aléatoirement en deux
groupes : prisonniers et gardiens.
→ Cadre : L'expérience s'est déroulée dans une fausse prison aménagée dans le
sous-sol du département de psychologie de l'Université de Stanford.
→ Déroulement : Les « prisonniers » ont été « arrêtés » à leur domicile, fouillés,
détenus et ensuite emmenés à la fausse prison. Les « gardiens » ont reçu des
uniformes, des sifflets, et des lunettes de soleil pour éviter tout contact visuel
direct. Ils avaient le contrôle sur les prisonniers mais avec instruction d'éviter la
violence physique.
→ Observations : Zimbardo lui-même a joué le rôle du « directeur de prison »,
observant le comportement des participants sans intervenir.
Résultats
→ L'expérience, prévue pour durer deux semaines, a été arrêtée après seulement
six jours en raison de l'escalade de comportements abusifs des gardiens et des
détresses psychologiques des prisonniers. Les gardiens ont adopté des
comportements de plus en plus cruels et déshumanisants, tandis que les
prisonniers ont développé des réponses passives et des signes de stress émotionnel
intense. Certains prisonniers ont même dû être libérés prématurément en raison
de réactions émotionnelles extrêmes.
Conclusions
→ L'expérience de Zimbardo a démontré le pouvoir des rôles sociaux, de l'identité
de groupe et de l'environnement situational sur le comportement des individus.
Elle a illustré comment des personnes normales peuvent adopter des
comportements extrêmes sous l'influence de structures de pouvoir et de rôles
socialement construits.
Critiques et Impact
→ L'expérience a suscité d'importantes critiques éthiques, notamment concernant
le bien-être des participants et le manque de contrôles scientifiques. Malgré cela,
elle reste une étude fondamentale en psychologie sociale, soulignant l'importance
des facteurs situationnels sur le comportement humain et remettant en question la
notion de nature intrinsèquement bonne ou mauvaise de l'individu.
Les représentations sociales et leurs dangers
Concept Définition Dangers Associés
Opinions préconçues, souvent Génère de la discrimination, des
Préjugés négatives, envers des personnes ou conflits interpersonnels, et renforce
groupes sans connaissance réelle. les inégalités sociales.
Croyances simplifiées et
Peut mener à une évaluation erronée
généralisées sur les
Stéréotypes des individus, limitant leur potentiel
caractéristiques d'un groupe de
et perpétuant les clichés.
personnes.
Évaluations ou opinions sur les Favorise l'injustice et l'inégalité dans
personnes qui peuvent être le traitement des individus,
Jugements
biaisées par des stéréotypes ou influençant négativement leurs
préjugés. opportunités.
Rejet ou mise à l'écart d'individus Contribue à l'isolement social, à la
Exclusion ou groupes basés sur divers critères marginalisation, et peut causer des
(race, sexe, etc.). dommages psychologiques graves.
Les représentations sociales façonnent la manière dont les individus perçoivent et
interagissent avec le monde autour d'eux. Bien qu'elles aient une fonction
cognitive en aidant à catégoriser et à simplifier l'environnement social, elles
peuvent aussi entraîner des conséquences néfastes, telles que la perpétuation de
l'inégalité et le renforcement des divisions au sein de la société. Reconnaître et
remettre en question ces représentations est crucial pour construire des sociétés
plus inclusives et équitables.
Le phénomène des rumeurs
Comment se construisent-elles ?
La construction des rumeurs est un processus complexe influencé par des facteurs
psychologiques, sociaux et contextuels. Les rumeurs se développent souvent dans
des situations d'incertitude, de peur ou d'intérêt intense, et servent à combler les
lacunes d'information, à donner un sens aux événements ou à renforcer la cohésion
de groupe. Voici les étapes clés et les mécanismes à l'œuvre dans la construction
des rumeurs :
1. Contexte d'Incertitude ou d'Anxiété
→ Les rumeurs émergent typiquement dans des situations où les informations sont
incomplètes, ambiguës ou absentes, ce qui crée un état d'incertitude ou d'anxiété
chez les individus ou les groupes.
● Exemple : Dans le contexte d'une crise sanitaire, l'absence d'informations
vérifiées sur une nouvelle maladie peut favoriser la propagation de rumeurs
sur ses causes ou traitements.
2. Besoin de Compréhension et de Contrôle
→ Les individus cherchent à comprendre et à contrôler leur environnement. Les
rumeurs peuvent offrir une explication rapide et accessible, même si elle n'est pas
vérifiée, permettant aux gens de sentir qu'ils saisissent la situation.
Exemple : Une rumeur sur l'origine d'un virus peut se répandre rapidement si
elle fournit une explication simple à un phénomène complexe.
3. Processus de Simplification
→ Les rumeurs sont souvent simplifiées et répétitives, ce qui facilite leur
mémorisation et leur transmission. Elles filtrent la complexité des faits pour les
rendre plus accessibles.
Exemple : Des détails techniques ou nuancés sur des événements politiques
complexes sont réduits à des affirmations simples et percutantes.
4. Sélectivité et Distorsion
→ Les informations contenues dans les rumeurs sont souvent sélectionnées et
distordues pour renforcer les croyances préexistantes ou les préjugés du groupe
qui les propage.
Exemple : Une rumeur peut exagérer des aspects négatifs d'un groupe social
ciblé, renforçant les stéréotypes à son égard.
5. Propagation et Amplification
→ Les canaux de communication, tels que les réseaux sociaux, facilitent la
diffusion rapide des rumeurs à un large public. L'écho donné par les médias ou les
individus peut amplifier leur portée.
Exemple : Une fausse information partagée en ligne peut être reprise et
diffusée massivement en peu de temps.
6. Fonctions Sociales
→ Les rumeurs peuvent servir à renforcer la cohésion de groupe, à marquer une
identité collective ou à exprimer des émotions partagées, comme la frustration ou
l'espoir.
Exemple : Une rumeur sur un futur produit très attendu d'une marque
populaire peut renforcer le sentiment d'appartenance des fans.
Conclusion
→ La construction des rumeurs est un phénomène dynamique, façonné par le
besoin humain de compréhension, de contrôle et de connexion sociale. Bien que
les rumeurs puissent parfois jouer un rôle positif en renforçant les liens sociaux ou
en offrant du réconfort, elles peuvent également induire en erreur, créer de la
panique ou alimenter des conflits. La compréhension de leur mécanisme est
essentielle pour développer des stratégies efficaces de gestion de l'information et
de prévention des désinformations.
Facteurs favorisant les rumeurs :
Facteurs Description Exemple
Les situations d'incertitude, où les
Durant une crise
informations font défaut ou sont
Incertitude sanitaire, des rumeurs
ambiguës, créent un terrain fertile pour
sur un nouveau virus.
les rumeurs.
L'anxiété ou la peur face à une situation
Rumeurs sur les effets
Anxiété peut inciter les gens à chercher des
secondaires d'un vaccin.
réponses, même non vérifiées.
Les sujets touchant directement aux
Rumeurs sur des
intérêts ou à la sécurité des individus
Intérêt personnel changements dans les
sont plus susceptibles de générer des
politiques d'emploi.
rumeurs.
Les événements ou informations ambigus Interprétations variées
Ambiguïté sont interprétés de manière diverse, d'une déclaration
favorisant l'émergence de rumeurs. politique floue.
Plus un événement est perçu comme Rumeurs avant l'annonce
Importance de
important, plus il est susceptible d'être d'un événement sportif
l'événement
l'objet de rumeurs. majeur.
Un faible niveau de confiance dans les
Rumeurs dues au
Manque de sources d'information officielles peut
scepticisme envers les
confiance mener à la recherche et la diffusion
médias traditionnels.
d'informations alternatives.
Les groupes sociaux serrés peuvent
Rumeurs circulant au
Cohésion de favoriser la propagation de rumeurs
sein d'une communauté
groupe comme moyen de renforcer les liens
fermée ou entreprise.
internes.
Les moyens de communication,
Propagation rapide de
Canaux de notamment les réseaux sociaux,
rumeurs via Twitter ou
communication facilitent et accélèrent la diffusion des
Facebook.
rumeurs.
Dangers des rumeurs :
Danger Description Conséquences Potentielles
Les rumeurs peuvent exagérer une
Mouvements de panique,
menace, conduisant à une peur
Panique Sociale achats compulsifs,
collective et à des réactions
évacuations inutiles.
irrationnelles.
Les rumeurs peuvent cibler Isolement, violence, et
Discrimination spécifiquement certains groupes, discrimination envers des
renforçant stéréotypes et préjugés. groupes ciblés.
La propagation de fausses Mauvaises décisions basées
Désinformation informations peut induire en erreur le sur des informations
public sur des sujets importants. erronées.
Les rumeurs peuvent éroder la Scepticisme et cynisme
Perte de
confiance dans les institutions, accrus envers les autorités
confiance
médias et autres entités. et experts.
Des rumeurs malveillantes peuvent Augmentation des
Conflits exacerber les tensions ou conflits affrontements entre
existants. communautés ou nations.
Les rumeurs peuvent causer des
Difficultés professionnelles,
Dommages à la dommages irréversibles à la
pertes financières,
réputation réputation d'individus, d'entreprises
isolement social.
ou d'institutions.
Les efforts pour contrer ou vérifier
Moins de ressources
Détournement des les rumeurs peuvent détourner des
disponibles pour répondre à
ressources ressources de questions plus
de véritables crises.
urgentes.
Les victimes de rumeurs peuvent Problèmes de santé
Impact
subir un stress et une anxiété mentale, comme le stress
psychologique
significatifs. et la dépression.
Les troubles sociaux du comportement et les abandonnés de notre société
Les troubles sociaux du comportement et les individus souvent perçus comme
abandonnés ou exclus de la société représentent un large éventail de situations et
de conditions qui peuvent mener à l'isolation, à la marginalisation, ou à la
stigmatisation. Voici un tableau simplifié présentant une vue d'ensemble de ces
groupes et conditions, avec une brève définition et explication :
Catégorie Définition Explication
Individus ou groupes sociaux exclus Souvent résultant de la
de la participation aux activités discrimination ou de politiques
Les Exclus
économiques, sociales, et excluantes, mène à l'isolement
culturelles. social.
Personnes vivant en marge de la Peuvent être volontairement à
Les Marginaux société en raison de leurs choix de l'écart ou poussés par des forces
vie, circonstances ou identités. sociales hors de leur contrôle.
La perte de domicile peut être
Individus qui n'ont pas de logement
Les SDF (Sans due à de nombreux facteurs
stable et vivent dans la rue ou dans
Domicile Fixe) économiques, familiaux ou
des hébergements temporaires.
personnels.
Souvent en situation de grande
Personnes résidant dans un pays
vulnérabilité, à risque
Les Sans-papiers sans autorisation légale ou
d'exploitation et exclus des
documents officiels nécessaires.
services publics.
Individus dont les comportements La déviance peut être perçue
Les Déviants ou croyances s'écartent des normes différemment selon les cultures
sociales acceptées. et évoluer avec le temps.
Personnes avec des troubles de la Ces troubles peuvent conduire à
Sociopathes et
personnalité antisociale, manquant des comportements socialement
Psychopathes
d'empathie et souvent de remords. inacceptables ou criminels.
L'isolement peut être choisi ou
Individus qui vivent isolés de la
résultat de circonstances, avec
Les Isolés société et des réseaux sociaux
des impacts variés sur le
traditionnels.
bien-être.
Situation où les individus manquent Facteur clé d'exclusion, la
de ressources financières pauvreté limite l'accès à de
La Pauvreté
suffisantes pour répondre à leurs nombreux services et
besoins de base. opportunités.
Étudiants faisant face à des Peut mener à l'abandon
La Précarité difficultés financières, affectant scolaire, à l'isolement social et
Étudiante leur capacité à poursuivre leurs à des problèmes de santé
études. mentale.
→ Ces catégories montrent la diversité des situations d'exclusion et de
marginalisation. Elles soulignent l'importance des politiques sociales inclusives et
de l'aide ciblée pour adresser les racines et les conséquences de ces exclusions. La
compréhension de ces problématiques est cruciale pour bâtir une société plus
juste et égalitaire.
La communication
Définition :
→ La communication est le processus par lequel des informations sont échangées
entre deux parties ou plus, qu'il s'agisse d'individus, de groupes ou d'organisations.
Ce processus peut se dérouler à travers divers moyens, incluant la parole,
l'écriture, les signaux visuels, les gestes, ou même les expressions faciales. La
communication englobe non seulement le transfert de données ou de faits mais
aussi l'expression d'émotions, d'intentions et de pensées. Elle joue un rôle crucial
dans le développement des relations sociales, dans l'éducation, dans le monde
professionnel, et dans presque tous les aspects de la vie quotidienne. La
communication peut être classée en plusieurs types, tels que verbale, non verbale,
interpersonnelle, de masse, et digitale, chacun ayant ses propres canaux et
contextes d'utilisation
→ La communication est le processus par lequel les individus échangent des
informations, des idées, des émotions, ou des pensées, utilisant divers moyens ou
canaux, tels que la parole, l'écriture, les gestes, ou les médias numériques.
Processus :
→ Émetteur : La personne ou entité qui souhaite communiquer un message.
→ Codage : L'émetteur transforme l'idée ou l'information en un message
compréhensible, utilisant un langage ou des symboles.
→ Canal : Le moyen par lequel le message est transmis (parole, écrit, digital,
etc.).
→ Message : L'information codée que l'émetteur envoie.
→ Récepteur : La personne ou l'entité qui reçoit le message.
→ Décodage : Le récepteur interprète et comprend le message reçu.
→ Feedback : La réponse du récepteur à l'émetteur, indiquant si le message a été
compris ou nécessite des éclaircissements.
→ Bruit : Tout facteur qui peut perturber ou altérer la transmission ou la réception
du message (distractions, malentendus, etc.).
Shannon et Weaver :
→ Le modèle de Shannon et Weaver, introduit en 1949, est l'un des premiers
modèles de communication à avoir été développé. Il a été conçu à l'origine pour
améliorer la communication technique et les systèmes de télécommunication, mais
il a depuis été appliqué dans de nombreux autres domaines de la communication.
Voici un tableau résumant les composantes principales de ce modèle :
Composante Description
Source L'origine du message ou de l'information.
Émetteur Convertit le message en signal pour transmission (codage).
Le moyen par lequel le message est transmis (par exemple, ondes radio,
Canal
internet, communication orale).
Tout élément perturbateur qui peut affecter la transmission du message, le
Bruit
rendant moins clair.
Récepteur Reçoit le signal et le convertit en message compréhensible (décodage).
Destination La personne ou l'entité à qui le message est destiné.
Ce modèle met en évidence la nécessité d'une transmission claire et efficace pour
surmonter les obstacles potentiels, comme le bruit, qui peuvent altérer le message
original. Bien qu'initialement axé sur la communication technique, ce cadre
conceptuel est largement utilisé pour comprendre divers processus de
communication.
L’école de Palo Alto avec les principes de communication :
→ L'École de Palo Alto, un groupe de chercheurs et thérapeutes opérant
principalement à l'Institut de Recherche Mentale de Palo Alto en Californie dans les
années 1950 et 1960, a révolutionné la compréhension de la communication
humaine. Elle s'est distinguée par son approche systémique et interactionnelle de
la communication, soulignant comment les interactions influencent les
comportements individuels et vice versa. Voici quelques principes clés de la
communication selon l'École de Palo Alto :
Principe Explication
Même le silence ou l'absence de réaction sont
On ne peut pas ne pas interprétés comme une forme de communication.
communiquer. Toute action ou inaction dans une interaction
sociale porte un message.
Les gestes, expressions faciales, postures, et même
Tout comportement est
les aspects non verbaux de la parole (ton, volume)
communication.
communiquent des informations.
Le contenu se réfère à ce qui est dit, tandis que
La communication a un aspect
l'aspect relationnel concerne comment cela est dit
contenu et un aspect relationnel.
et définit la relation entre les interlocuteurs.
La nature d'une relation est Chaque partenaire interprète et réagit aux
définie par la ponctuation des messages selon sa propre "ponctuation" des
séquences de communication échanges, ce qui peut mener à des malentendus ou
entre les partenaires. conflits.
Dans une communication symétrique, les
partenaires se comportent de manière égale ou
La communication peut être
similaire. Dans une complémentaire, les
symétrique ou complémentaire.
comportements se complètent, basés sur des
différences de pouvoir ou de rôle.
Ces principes ont mis en lumière la complexité de la communication humaine,
montrant comment elle façonne et est façonnée par les relations
interpersonnelles. L'École de Palo Alto a eu un impact profond sur divers domaines,
allant de la thérapie familiale à la communication organisationnelle, en passant
par la négociation et la résolution de conflits.
Le rôle de la communication et les types :
Rôle :
→ Le rôle de la communication est fondamental dans tous les aspects de la vie
humaine. Elle permet de partager des informations, d'exprimer des émotions et
des idées, de construire et de maintenir des relations, de prendre des décisions et
de résoudre des conflits. La communication facilite l'interaction sociale, la
coopération, et la compréhension mutuelle, jouant un rôle crucial dans les sphères
personnelle, professionnelle, et sociétale. Elle aide également à former l'identité
individuelle et collective et est essentielle pour l'apprentissage et l'éducation. En
somme, la communication est la pierre angulaire de la société, permettant le
fonctionnement et le développement des communautés humaines.
Types :
Type de
Communication Caractéristiques Exemples
Utilise des mots et la voix pour - Parler ou discuter en face
transmettre le message. Peut être à face<br>- Écrire des
Verbale
orale ou écrite. Adaptée pour exprimer emails ou des lettres<br>-
des concepts précis et détaillés. Conversations téléphoniques
Utilise des moyens autres que les
- Gestes et mouvements
mots, comme le langage corporel ou
corporels<br>- Contact
Non Verbale les expressions faciales, pour
visuel<br>- Ton de voix<br>-
communiquer. Transmet souvent des
Posture et proxémie
émotions ou des attitudes.
Importance de la communication non verbale :
Aspect Importance
Expression des Permet de transmettre des émotions de manière subtile et
émotions nuancée, souvent de façon plus authentique que les mots.
Renforcement du Complète la communication verbale, ajoutant de l'emphase ou
message clarifiant le sens du message verbal.
Interactions Joue un rôle clé dans la première impression, la formation de liens
sociales et la gestion des relations interpersonnelles.
Les gestes et expressions peuvent varier significativement d'une
Culture et
culture à l'autre, influençant la perception et l'interprétation des
contexte
messages.
Les signaux non verbaux peuvent aider à détecter l'incohérence ou
Détection du
le mensonge, car ils sont souvent moins contrôlables que le
mensonge
langage verbal.
Permet une communication efficace même en l'absence de langue
Adaptation aux
commune ou dans des situations où parler est impossible ou
situations
inapproprié.
Obstacles à la communication :
DROIT
Définitions et caractéristiques du droit :
Définition :
→ Le droit est l'ensemble des règles régissant la vie en société, appliquées par des
autorités.
Le droit est un système complexe de règles et de principes établis par une société
pour réguler les comportements des individus et des organisations, assurer l'ordre
et la justice, et protéger les droits et libertés fondamentaux. Voici quelques
définitions clés liées au droit :
Type de droit Description
Ensemble des règles de conduite socialement édictées et sanctionnées,
Droit objectif applicables à tous dans une société donnée à un moment donné. Opposé
au droit subjectif.
Droit Prérogatives individuelles permettant d'exercer certains droits
subjectif (propriété, liberté d'expression) dans le cadre du droit objectif.
Régule les relations entre les personnes et les entités publiques, ainsi
Droit public qu'entre les entités publiques. Inclut le droit constitutionnel,
administratif, fiscal, et pénal.
Concerne les relations entre personnes physiques ou morales dans des
Droit privé
domaines tels que le droit civil, commercial, ou du travail.
Ensemble des règles de droit effectivement en vigueur dans un pays ou
Droit positif
une région à un moment donné. Opposé au droit naturel.
Théorie selon laquelle certains droits sont inhérents à la nature
Droit naturel
humaine et universels, indépendamment des lois humaines.
Ensemble des décisions des cours et tribunaux qui interprètent les
Jurisprudence
textes légaux, contribuant à l'application et à l'évolution du droit.
Processus d'élaboration et d'adoption des lois par le pouvoir législatif,
Législation
ainsi que l'ensemble des lois adoptées.
Caractéristiques :
Les sources du droit
Terme Définition Exemple
Accord formel entre deux ou
Traité de Lisbonne (2007) : Modifie le
plusieurs États souverains ou
Traité cadre institutionnel de l'Union
organisations internationales,
européenne.
sur des sujets précis.
Texte juridique suprême qui
Constitution des États-Unis (1787) :
définit l'organisation et les
Constitution Document fondateur qui établit le
principes fondamentaux d'un
système gouvernemental américain.
État.
Ensemble des opinions et des Les écrits de Montesquieu :
travaux des juristes Notamment "L'Esprit des lois",
Doctrine
(universitaires, avocats, juges) influençant la séparation des
sur le droit. pouvoirs.
Pratique répétée et reconnue
La Common Law : Système juridique
comme obligatoire dans une
Coutume dans les pays anglo-saxons basé sur
communauté, faute de loi
les précédents judiciaires.
écrite.
Le Code civil français (1804) :
Règles écrites adoptées par le
Ensemble de lois régissant les droits
Lois pouvoir législatif et s'appliquant
et obligations des personnes, des
à tous.
biens et des relations privées.
Ensemble des décisions de Arrêt Marbury vs. Madison (1803) :
justice qui, par leur Établit le principe de contrôle de
Jurisprudence
interprétation des textes, constitutionnalité des lois aux
orientent l'application du droit. États-Unis.
Principe de justice qui permet La décision d'un juge d'ajuster les
d'adapter l'application de la loi dommages-intérêts en fonction des
Équité
aux spécificités d'un cas pour circonstances particulières d'une
une décision juste. affaire.
Les divisions du droit
Branches du droit :
Catégorie Droit Public Droit Privé
Régule les relations entre les entités Régule les relations entre
publiques et les particuliers, ainsi que personnes physiques ou morales
Définition
les relations internes des entités dans le cadre de leurs intérêts
publiques. privés.
Branches Constitutionnel, administratif, fiscal, Civil, commercial, du travail,
principales pénal (dans certains aspects). des sociétés.
Catégorie Droit Interne Droit International
Règles de droit Règles régissant les relations entre États et
Définition applicables à l'intérieur autres sujets de droit international, ainsi
d'un pays. que les relations privées transfrontalières.
Tout le spectre du droit
Branches Public (traités, conventions internationales)
public et privé, selon le
principales et privé (conflits de loi, juridictions).
contexte national.
Catégorie Droit Pénal Droit Civil
Définit les comportements antisociaux Règle les relations entre les
Définition (infractions) et prévoit les sanctions personnes, leurs biens et leurs
(peines). obligations.
Protection de l'ordre social et Résolution des litiges entre
Objectif punition/réhabilitation des auteurs particuliers et réparation des
d'infractions. dommages.
Catégorie Droit Social Droit Commercial
Réglemente les activités
Ensemble du droit du travail et de la
commerciales, les actes de
sécurité sociale, concernant les
Définition commerce, et la vie des
relations de travail et la protection
commerçants et des sociétés
sociale des individus.
commerciales.
Faciliter et encadrer les échanges
Protéger les travailleurs et organiser
Objectif commerciaux et l'activité
les relations professionnelles.
économique.
Principes fondamentaux de la justice :
Principe Explication
→ Ce principe garantit que les juges et tribunaux fonctionnent
sans ingérence de la part des pouvoirs exécutif et législatif. Cela
assure que les décisions de justice sont rendues de manière
équitable, basées uniquement sur le droit.
Indépendance du
pouvoir judiciaire
→ Essentielle dans tous les domaines du droit pour garantir que les
décisions sont prises sans influences extérieures, assurant une
justice équitable qu'il s'agisse de conflits entre particuliers,
d'affaires criminelles ou de litiges impliquant l'État.
→ Tout accusé est considéré comme innocent jusqu'à ce que sa
culpabilité soit légalement établie dans le cadre d'un procès où ses
droits de défense ont été assurés. Ce principe est fondamental
pour protéger les libertés individuelles.
Présomption
d'innocence → Particulièrement pertinente en droit pénal, où elle protège les
accusés jusqu'à preuve du contraire. Elle influence également la
manière dont les procédures judiciaires sont menées dans d'autres
branches, comme le droit civil, en garantissant que les droits des
individus sont préservés.
→ Ce principe vise à garantir l'accès à la justice pour tous,
indépendamment des ressources financières. Il peut s'exprimer par
l'aide juridictionnelle pour les personnes à faibles revenus.
Gratuité de la → Importante pour le droit social qui vise à protéger les individus
justice les plus vulnérables, mais s'applique aussi à toutes les branches du
droit pour assurer un accès égal à la justice, indépendamment des
ressources financières.
→ Les juges doivent être neutres et objectifs, ne favorisant ni
l'accusation ni la défense. L'impartialité est cruciale pour assurer
un procès équitable et le respect des droits de chaque partie.
Impartialité de la
justice
→ Fondamentale dans toutes les branches du droit, l'impartialité
assure que chaque affaire est jugée équitablement, que ce soit
dans un contexte commercial, civil, social, ou autre.
→ Ce principe permet à une affaire d'être réexaminée par une
juridiction supérieure. Il offre une garantie supplémentaire
d'équité en permettant la correction d'erreurs potentielles
commises en première instance.
Double degré de
juridiction → Applicable et crucial dans tous les domaines du droit, ce
principe offre une possibilité de révision des décisions judiciaires,
renforçant ainsi la confiance dans le système judiciaire. Que ce
soit pour contester une décision commerciale, civile, pénale, etc.,
il assure une meilleure exactitude et justice.
Différence entre droit et morale :
Critère Droit Morale
Textes juridiques formels (lois, Principes éthiques et valeurs
Source
règlements). socialement transmis.
Par des institutions officielles Socialement, par le jugement des
Application
(tribunaux, police). pairs ou la conscience individuelle.
Sanctions légales précises Sanctions sociales (réprobation,
Sanction
(amendes, peines de prison). exclusion) ou internes (remords).
Guider la conduite personnelle
Organiser la société, protéger les
Objectif vers ce qui est considéré comme
droits, résoudre les conflits.
bien ou mal.
Actions et relations externes Concernent souvent les intentions
Champ
entre individus ou entre individus et les jugements internes sur les
d'Application
et État. actions.
Modifiable par des procédures Évolue avec les changements de
Flexibilité législatives ou réglementaires valeurs et de croyances dans la
formelles. société.
Types de sanctions :
1. Sanctions Pénales
Ces sanctions sont appliquées en cas de violation des lois pénales et visent à punir
l'auteur d'une infraction.
→ Peines privatives de liberté (emprisonnement) : Incarcération de l'individu.
→ Peines restrictives de liberté : Assignation à résidence, bracelet électronique.
→ Amendes pénales : Sanctions financières.
→ Peines complémentaires : Interdiction d'exercer certaines activités, confiscation
de biens.
2. Sanctions Civiles
Elles réparent un dommage causé à une personne par la violation de droits privés.
→ Dommages-intérêts : Compensation financière pour le préjudice subi.
→ Restitution : Retour d'un bien à son propriétaire légitime.
→ Exécution forcée : Réalisation forcée d'une obligation (ex. livraison d'une
marchandise).
3. Sanctions Administratives
Imposées pour les infractions aux règles administratives, souvent sans passer par
un tribunal.
→ Amendes administratives : Sanctions financières.
→ Retrait ou suspension de licence : Ex. permis de conduire, licence
professionnelle.
→ Injonctions et ordres : Exiger ou interdire certaines actions.
4. Sanctions Disciplinaires
Appliquées au sein d'organisations ou de professions réglementées pour
non-respect des règles internes.
→ Avertissement : Remarque officielle pour un comportement inapproprié.
→ Suspension : Interdiction temporaire d'exercer une fonction ou activité.
→ Radiation : Exclusion définitive d'une profession ou d'une institution.
5. Sanctions Constitutionnelles
Concernent les violations des principes fondamentaux de la constitution par des
entités publiques ou des élus.
→ Dissolution : Disparition d'une institution ou d'un organe législatif.
→ Déchéance de mandat : Perte de la position ou du titre officiel.
6. Sanctions Internationales
Appliquées par la communauté internationale ou des organisations internationales
en réponse à des violations du droit international.
→ Sanctions économiques : Embargos (sanctions de nature économique qui
peuvent être prises à l'encontre d'un État), gel des avoirs.
→ Interdictions de voyage : Empêcher les déplacements internationaux.
→ Interventions armées : Dans des cas extrêmes, sous strictes conditions
internationales.
Les juridictions
4 cours :
7 tribunaux :
Organisation judiciaire :
LÉGISLATION SOCIALE
La protection sociale
→ L'aide sociale désigne un ensemble de mesures et de prestations fournies par les
autorités publiques, les organisations non gouvernementales (ONG) ou les
institutions de bienfaisance, destinées à soutenir les personnes et les familles
confrontées à des difficultés économiques, sociales ou de santé. Son objectif est
de garantir la sécurité sociale et économique, de réduire la pauvreté et l'exclusion
sociale, et d'assurer un niveau de vie décent pour tous. Voici quelques aspects clés
de l'aide sociale :
Objectifs
● Prévention et réduction de la pauvreté : Soutenir financièrement les
personnes dans le besoin pour couvrir les dépenses essentielles de la vie
quotidienne.
● Accès aux soins de santé : Fournir une assistance médicale aux personnes ne
pouvant pas se permettre les services de santé.
● Soutien à l'emploi : Aider les chômeurs à trouver un emploi ou à suivre une
formation pour améliorer leurs compétences.
● Protection sociale : Offrir une sécurité en cas de vieillesse, de maladie,
d'invalidité, de perte d'emploi ou de changements familiaux (naissance,
divorce).
Types d'Aide Sociale
● Aide financière : Allocations familiales, minima sociaux, aide au logement,
pensions d'invalidité.
● Services sociaux : Services de garde d'enfants, aide à domicile pour les
personnes âgées ou handicapées, centres d'accueil pour sans-abris.
● Assurance sociale : Systèmes d'assurance maladie, assurance chômage,
retraites.
Modalités d'Attribution
● Conditions d'éligibilité : Les prestations peuvent être soumises à des
conditions de ressources, de situation familiale, d'âge, de santé, ou de
statut d'emploi.
● Demande : Les bénéficiaires potentiels doivent souvent soumettre une
demande auprès des services sociaux compétents, qui évalueront leur
éligibilité.
Financement
L'aide sociale est principalement financée par les contributions fiscales et les
cotisations sociales. Dans certains pays, des organisations caritatives et des dons
privés complètent le financement des programmes d'aide.
Enjeux et Défis
● Équilibre budgétaire : Le financement de l'aide sociale représente un défi
majeur pour les gouvernements, surtout en période de contraintes
budgétaires.
● Inclusion sociale : L'objectif est de ne pas se limiter à l'assistance
financière, mais de favoriser l'intégration sociale et professionnelle des
bénéficiaires.
● Adaptation aux changements : Les systèmes d'aide sociale doivent s'adapter
aux évolutions démographiques, économiques et sociales pour rester
efficaces.
L'aide sociale joue un rôle crucial dans la cohésion sociale et économique des
sociétés, en veillant à ce que les individus et les familles disposent des ressources
nécessaires pour faire face aux aléas de la vie.
La sécurité sociale :
→ La sécurité sociale est un système qui offre une protection financière et un
accès aux soins de santé aux personnes face à la maladie, la vieillesse, le
chômage, et d'autres risques sociaux et économiques.
Aspect Détails
- Origines dans les guildes médiévales et sociétés de secours mutuels.
- Industrialisation au XIXe siècle accentue les besoins de protection
sociale.
Historique
- Premiers systèmes modernes introduits par Otto von Bismarck dans les
années 1880.
- Expansion mondiale après la Seconde Guerre mondiale.
→ Ensemble de mesures offrant un revenu minimum, l'accès aux soins de
Définition santé, et une protection contre les risques économiques et sociaux,
visant à promouvoir le bien-être social et économique.
- Cotisations sociales : Prélevées sur les salaires des employés et
employeurs.
Financement
- Contributions de l'État : Subventions financées par l'impôt.
- Cotisations des travailleurs indépendants.
- Assurance maladie : Couverture soins de santé.
- Assurance vieillesse : Pensions pour les retraités.
Composition - Assurance chômage : Indemnisations pour les sans-emploi.
- Prestations familiales : Aides pour les familles.
- Assurance invalidité et Assurance accidents du travail.
Schéma de la sécurité sociale :
Organisme Nom Complet
INAMI Institut National d'Assurance Maladie-Invalidité
ONSS Office National de Sécurité Sociale
ONP Office National des Pensions
ONEM Office National de l'Emploi
FAMIFED Agence Fédérale pour les Allocations Familiales
CAAMI Caisse Auxiliaire d'Assurance Maladie-Invalidité
CPAS Centre Public d'Action Sociale
INASTI Institut National d'Assurances Sociales pour Travailleurs Indépendants
CPAS :
→ Le CPAS (Centre Public d'Action Sociale) est une institution de base dans le
système de sécurité sociale en Belgique. Voici les éléments fondamentaux relatifs
au CPAS :
Signification :
→ CPAS signifie "Centre Public d'Action Sociale". Chaque commune en Belgique
dispose d'un CPAS, qui est une institution publique autonome. Leur mission est
régie par la loi organique des CPAS du 8 juillet 1976.
Buts Poursuivis :
→Les objectifs principaux du CPAS sont :
● Lutter contre la pauvreté et l'exclusion sociale : Le CPAS vise à garantir à
tous les citoyens un niveau de vie digne, en leur fournissant l'aide nécessaire
pour répondre à leurs besoins essentiels.
● Aide personnalisée : Le CPAS propose une aide personnalisée qui peut être
sociale, médicale, médico-sociale ou psychologique, en fonction des besoins
de la personne.
● Intégration sociale et professionnelle : Outre l'aide matérielle, le CPAS
œuvre également pour l'intégration sociale et professionnelle des
bénéficiaires, les aidant à retrouver une autonomie complète.
Revenu d'Intégration Sociale (RIS) :
→ Le RIS est une prestation financière destinée à garantir un revenu minimum à
ceux qui n'ont pas de ressources suffisantes. Les conditions pour bénéficier du RIS
sont :
● Être résident permanent en Belgique.
● Être âgé d'au moins 18 ans (des exceptions existent pour les mineurs
émancipés ou les mères mineures).
● Ne pas disposer de ressources suffisantes, et être dans l'incapacité de les
obtenir soit par soi-même, soit par d'autres moyens disponibles (par
exemple, via la famille, l'assurance sociale, etc.).
● Être disposé à travailler, sauf en cas d'inaptitude médicale.
Le montant du RIS varie selon la situation personnelle du demandeur (isolé,
cohabitant, avec charge de famille) et est régulièrement ajusté. Le CPAS évalue
l'admissibilité au RIS en examinant la situation globale du demandeur.
En somme, le CPAS joue un rôle crucial dans le tissu social belge en offrant un filet
de sécurité pour les personnes en difficulté, en visant non seulement à fournir une
aide immédiate mais aussi à travailler sur l'intégration sociale et économique à
long terme de chaque individu.