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Oleiculture de La Region Hodhna

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Benderradji L. et al. / Revue Agriculture.

Numéro spécial 1 (2016) 259 - 264

Revue semestrielle – Université Ferhat Abbas Sétif 1

REVUE AGRICULTURE
UFAS - SETIF
Revue home page: http.www: http://revue-agro.univ-
Oléiculture dans la région d’El-Hodna (M’sila, Algérie): état des lieux et régénération in
setif.dz/
vitro de l’olivier

Benderradji L.1, Djebri F-Z.1, Rebbas K.f1, Ghadbane M.1, Bounar R.1 & Benniou R.2
1 ed
Département SNV, Faculté des Sciences, Université M Boudiaf-M’sila, Algérie.
E-mail : [email protected]
2 ed
Département Agronomie, Faculté des Sciences, Université M Boudiaf-M’sila, Algérie

ARTICLE INFO RÉSUMÉ

Reçu : La culture de l’olivier dans la région d’El-Hodna connait dans ces derniers temps
une progression considérable et tient d’une année à l’autre une très grande
Accepté : importance chez les habitants de la région à coté de l’abricotier et le pommier
comme étant une culture fruitière appréciée par les agriculteurs. L’objectif de cette
Mots clés : étude est de caractériser l’oléiculture et déterminer les contraintes abiotiques
Mots Clés : Olea influençant sur sa répartition et d’inventorier les variétés les plus cultivés dans
europeae L., Chemlal, cette région. La variété Chemlal est dominante et leurs caractères pomologiques
sont acceptables et appréciables par les cultivateurs. La régénération de l'olivier en
Culture in vitro,
culture in vitro via l’embryogenèse somatique consiste en ensemencement des
Hormone, M’sila micro-boutures de 1cm sur deux milieux à base de la culture in vitro.

1. Introduction
En Algérie, l’oléiculture a une importance particulière, occupant ainsi 33% des superficies cultivées
comparativement aux autres cultures fruitières (palmier dattier : 20,9%, agrumes : 8,4%, figuier : 6,5%). Il
existerait plus de 150 variétés d’oliviers plus ou moins cultivées. Dans la région d’El Hodna (M’sila), l’olivier est
considéré comme la plus ancienne culture fruitière, la variété la plus répandu est « Chemlal », répartit sur trois
grands sites de culture, dont la région d’El Hamel et Ouled Sidi Brahim, sise à la Daïra de Boussaâda et la région
d’Ouled Bedera au chef lieu de la wilaya de M’sila. L'objectif de ce travail est d'étudier la diversité biologique de
l'olivier et les potentialités qu’englobe comme une source économique importante et de déterminer les
différentes techniques d'amélioration de cette espèce.

2. Site et méthodes d’étude


L’étude s’est déroulée dans trois sites différents dans la région d’El Hodna (El Hamel-Boussaâda / 35° 7' 51
Nord ; 4° 5' 9 Est, Ouled Sidi Brahim –Boussaâda / 35° 22' 07,2 Nord ; 4° 11' 31,3 Est, Ouled Bedera- M'sila / 35°
36' 21, 82 Nord ; 4° 33' 14 Est).
Le matériel végétal utilisé est représenté par la variété « Chemlal », qui est une variété à petit fruit, produisant
une huile fine d’excellente qualité très appréciée. Le but de ce travail est de caractériser la culture de cette
variété dans les différents sites et aires de culture naturel afin de déterminer le site qui favorise le plus sa
croissance et son développement.
L’étude a été menée au champ (sites d’étude) et dans le laboratoire au cours de l’année académique 2013/14
et porte sur les caractères morpho-physiologiques et pomologiques d’une part et d’autre part sur l’aptitude à
la régénération in vitro via la technique de l’embryogenèse somatique, à travers un protocole expérimental mis
en place et qui est constitué de trois facteurs inclus dans un dispositif en blocs avec trois répétitions. Les
facteurs sont la variété avec une seule modalité, « Chemlal » (Chem) ; le milieu de culture avec deux modalités,
Murashigue (MS) et Gamborg (B5); et les hormones avec une seule modalité, auxine 2,4D. La boite de pétri,
constitue l’unité expérimentale sur laquelle les mesures sont effectuées.

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Au champ, l’étude porte sur le port de l’arbre, (forme dressé, divergente ou retombant) (UPOV, 2010) et la
surface foliaire calculée selon un procédé d’échantillonnage aléatoire (5 arbres pour chaque site étudié), selon
2
UPOV, 2010), en appliquant la formule: SF(cm ) = L x l x 0,607, d'où, SF est la surface foliaire, L est la longueur
de la feuille, l est la largeur de la feuille et 0,607 est le coéficient étant donné que la feuille est angulaire. Pour
l’étude des inflorescences, on a estimé la longueur et la largeur sur l’arbre à l'aide d'une réglette, quand au
taux des fleurs fertiles, il à été obtenue par l'équation (nombre des fleurs épanouies / nombre total de
bourgeons à fleurs débourre x 100), alors que Le taux de nouaison et d'avortement à été déterminé selon
l'équation (nombre de fruits noués et/ou avortes / nombre total de fleurs épanouies x 100), ainsi la forme du
fruit et du noyau, des différents sites d'étude. Au laboratoire, la technique de la culture in vitro utilisée est celle
de l’embryogenèse somatique.
Les données ont été traitées par l’analyse de la variance à l’aide du logiciel STAT BOX version 6,3. Les moyennes
des variables mesurés ont été groupées par le Test de Newmen-Keuls, au seuil de probabilité de 5%.

3. Résultats et discussion
3. 1. Caractères morphologiques
Le port de l’arbre de la variété Chemlal dans les trois sites étudiés est de type vertical-sphérique-dressé. Ces
résultats concordent avec ceux trouvés par Loussert et Brousse, (1978) qui disent que le port de l’arbre est un
caractère variétal, dépend de la croissance de l’ensemble de ces rameaux.

3. 1. 1. Longueur, largeur, surface foliaire, inflorescences et nombre de fleurs fertiles


Sur le site, on distingue une forme lancéolée de la feuille de couleur vert argentée (clair) en face inferieur
(ventrale) et vert foncé en face supérieur (dorsale). La longueur et la largeur de la feuille (LF, lF), varie
respectivement de (5,18cm-1,48cm) dans le site d’El-Hamel ; (4,58cm -1,24cm) dans le site d’Ouled Sidi Brahim
et (4,19cm -1,15cm) dans le site d’Ouled Bedera (Figure 5 a). Le rapport longueur/largeur (R : L/l) varie de
(3,50) à El-Hamel, (4,69) à Ouled Sidi Brahim et (3,64) à Ouled Bedera indiquant une variabilité au niveau de la
forme de la feuille.
2
La surface de la feuille (SF), est comprise entre une valeur minimale de (2,92 cm ) et une valeur maximale de
2
(4,59 cm ). L'inflorescence varie en longueur et largeur respectivement de 3,2cm et 1,96cm dans le site d’El
Hamel ; de 3,3cm et 2cm dans le site d’Ouled Sidi Brahim et de 3,1cm et 2,1cm dans le site d’Ouled Bedera. Le
rapport : longueur/ largeur, varie de 1,75 - 1,47. Le nombre de fleurs fertiles dans les trois sites d'étude varie
en moyenne de 35,5 - 21,8 fleurs.
L'analyse de la variance révèle une différence hautement significative (0,002≤ 0, 01) des paramètres étudiés de
la feuille de la variété Chemlal (longueur, largeur et surface foliaire) entre les trois sites. Le test de Newmen-
Keuls, nous a permis de dégager deux groupes homogènes et une différence P≤0, 05 (significative) au niveau de
la longueur des Inflorescence (grappes). Le test Newmen-Keuls, dégage un seul groupe contrairement aux
autres paramètres (largeur et rapport : Long/larg), aucune différence significative n’est signalé, quand au
nombre de fleurs fertiles, l'analyse de la variance révèle une différence hautement significative (P ≤ 0.01) pour
le nombre de fleurs entre les trois sites d'étude et le test Newman-Keuls a dégagé deux groupes homogènes
(Tableau 1).

Tableau 1.Valeurs moyennes des variables mesurées par génotype et site d’étude
Site
Paramètre El Hamel O. Sidi Brahim O. Bedera Probabilité Signification

LF (cm) 5,18a 4,58a 4,19b 0,002 **


lF (cm) 1,48 1,24 1,15 0,16 ns
LF/lF (cm) 3,5a 3,69b 3,64b 0,002 **
2
SF (cm ) 4,59a 3,52a 2,92b 0,002 **
a a b
L-infloresc (cm) 3,9 3,3 3,1 0,031 *
l-infloresc (cm) 1,96 2 2,1 0,36 ns
(L/l)-Infloresc (cm) 1,75 1,65 1,47 0,48 ns
a a b
NFF 35,5 30,6 21,8 0,016 **
P > 0.05 (ns); P ≤ 0.05 significatif (*); P ≤ 0.01 hautement significatif (**); P ≤ 0.001 très hautement significatif
(***). LF= Longueur de la feuille, lF = largeur de la feuille, LF/lF= rapport Longueur de la feuille/ largeur de la
feuille, SF = surface foliaire, L-infloresc = Longueur inflorescence (cm), l-infloresc = largeur inflorescence (cm),
(L/l)-Infloresc = rapport longueur/largeur (cm), NFF = Nombre de fleurs fertiles.

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3. 1. 2. Taux de nouaison, d’avortement et rapport : nouaison/avortement


Le taux de nouaison et d’avortement est de 63,9% et 36,1% dans le site d’El Hamel ; 59,56% et 43,1% dans le
site d’Ouled Sidi Brahim et 40% et 60% d’Ouled Bedera respectivement. Le rapport : longueur/largeur (L/l) est
compris entre 1.77, 1.38 et 0.66) pour les trois sites cités auparavant respectivement. Ce résultat permet de
donner une idée sur la fructification de la variété Chemlal dans les trois sites d'étude.
L'analyse de la variance, révèle une différence P=0,0002≤ 0.001(très hautement significative) dans les trois sites
d'étude.

3. 1. 3. Fructification
Il existe une différence remarquable au niveau de la période de floraison et la période de maturation des fruits
de la variété Chemlal. Le début de floraison et le début de maturation des fruits est précoce dans le site d’El
Hamel par rapport au site d’Ouled Sidi Brahim et Ouled Bedera (Tableau 2). La précocité de la floraison expose
l’arbre aux risques de gelées printanières qui sont souvent à l’origine des irrégularités de production, (Lichou et
Audubert, 1989). Le stade phénologique demeure un caractère sous l’influence des conditions
pédoclimatiques, l'exposition au soleil et le type du sol ; il varie au fil du temps d'une année à l'autre. Selon
Bidabe (1965), la température intervient selon deux modes d’actions sur les bourgeons : les basses
températures pour la levée de dormance et les températures plus élevées pour favoriser l’évolution du
bourgeon « débourrement et floraison ».

Tableau 2. Date de la floraison et de maturation des fruits de Chemlal des trois sites.
Site Ouled Bedera Ouled Sidi Brahim El-Hamel
Floraison 1 Avril-15 Mai 20 Mars -30 Avril 15 Mars – 15 Avril
Maturatio 30 Novembre- 1 Décembre 1 octobre – 30 20 Septembre – 30 Octobre
n Novembre

3. 2. Caractères pomologiques
3
Le poids du fruit (PF) varie de 6 - 4,01g dans les 3 sites. Le calibre du fruit (CF) varie de1819, 6mm3, 1516,2mm
3
et 1073,16mm . Le rapport : longueur/largeur (L/l) est compris entre 1.45, 1.14et 1.11) dans les trois sites
respectivement (El Hamel, Ouled Bedera et Ouled Sidi Brahim), suggérant une variabilité au niveau de la forme
du fruit. Il est à noter que Le fruit le plus petit est celui du site d’Ouled Bedera et le plus grand est du site d’El
Hamel.
L'analyse de la variance révèle une différence 0.002≤ 0.01 (hautement significative) du fruit entre les trois sites
d'études. Concernant les paramètres (Poids, Longueur fruit, Largeur fruit, Long/larg, calibre fruit). Le test de
Newmen-Keuls, nous a permis de distinguer plusieurs groupes homogènes (Tableau 3).

Tableau 3. Effet moyen des caractères pomologiques des fruits par site d’étude
Site
Paramètre El Hamel O. S. Brahim O. Bedera Prob Signification

Poids de fruit (g) 6,1


a
4,84
a
4,01
b ≤ 0.01 **
a a b
Long de fruit (mm) 38,1 33,08 28,5 ≤ 0.01 **
a a b
Larg de fruit (mm) 30,4 29 24,2 ≤ 0.01 **
Long/larg 1,45 1,14 1,11 ≤ 0.01 **
2 a a b
Calibre de fruit (mm ) 1819,6 1516,2 1073,16 **
≤ 0.01

P > 0.05 (ns); P ≤ 0.05 significatif (*); P ≤ 0.01 hautement significatif (**); P ≤ 0.001très hautement significatif
(***).

Le poids du noyau (PN) varie de (0,50g - 0,57g - 0,66g) respectivement dans les trois sites (El Hamel, Ouled
Bedera, Ouled Sidi Brahim). Le calibre du noyau (CN) de (276,16 - 433,5 - 617,46 mm3).
Le noyau de la variété Chemlal est plus petit au niveau du site d’El Hamel et le plus grand est noté au niveau du
site d’Ouled Bedera (Tableau 5, Figure 8). Le rapport pulpe/noyau, varie par rapport au poids (PP/PN) de
12,8.49et 6,07 et le rapport longueur/largeur de la pulpe par rapport au noyau (LP/LP) est de 1.28 ,0.86 et 0.76,
alors que le rapport pulpe/noyau par rapport au calibre (CP/CN) est de 6.59, 3.5 et 1.74 El Hamel, Ouled Bedera
et Ouled Sidi Brahim respectivement dans les trois sites d’étude, à savoir, Le plus petit rapport pulpe/noyau est
enregistré au niveau du site d’Ouled Bedera et le plus grand est celui enregistré au niveau du site d’El Hamel.
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L’analyse de la variance révèle des différences hautement significatives pour tous les paramètres étudiés, et le
test de Newmen-Keuls a dégagé plusieurs groupes homogènes (Tableau 4). Tous les paramètres mesurés au
niveau du noyau, présentent des différences 0,003≤ 0.01 (hautement significatives).

Tableau 4. Valeurs moyennes des variables mesurées par site d’étude


Site Signifi-
El Hamel Ouled Sidi Brahim Ouled Bedera probabilité cation
Paramètre
a b b
P N (g) 0,50 0,57 0,66 **
a a b
PP/ PN 12 8,49 6,07 **
0,003
CP/CN 6,59a 3,5a 1,74b **
3 a b b
CN (mm ) 276,16 433,5 617,46 **
P > 0.05 (ns); P ≤ 0.05 significatif (*); P ≤ 0.01 hautement significatif (**); P ≤ 0.001très h. significatif (***).PN =
poids du noyau (g), PP/PN = Poids pulpe/ poids noyau, CP/CN= Calibre pulpe/calibre le noyau, CN = Calibre
3
noyau (mm )

L'examen des différentes mesures, des caractères morphologiques et biométriques montre une très grande
variabilité au niveau phénotypique de la variété Chemlal très répondus dans les trois sites d'étude. Cette
variabilité est liée la nature de l'environnement des sites (El Hamel et Ouled Sidi Brahim) qui sont des zones
montagneuses favorisant la culture de l'olivier, en particulier la variété Chemlal comparativement au site
d’Ouled Bedera qui est une plaine).

4. Régénération in vitro
Le taux de contamination reste dans les limites acceptables, il est compris entre 1.23, 1.85 et 2.47 % dans les
trois sites respectivement. A titre de comparaison Sadder., (2002) rapporte des taux de contamination allant
jusqu’à 45% en culture in vitro de l’olivier (Figure 1).

Figure 1. Taux de contaminations dans différents sites d'étude.

La réponse à la culture in vitro des micro-boutures de la variété Chemlal des trois sites se manifeste par la
formation des cals dans les deux milieux de culture Gamborg (B5) et Murashigue et Skoog (MS) additionnés de
différentes doses de l’auxine 2,4D. Le comportement des explants vis-à-vis le milieu de culture diffère selon la
provenance de ces micro-boutures concernant la calogenèse. (Tableau 5).
Les résultats obtenus montrent que le milieu B5 est meilleur pour l’induction des cals comparativement au
milieu MS. En effet, les cals se développent une surface plus intéressante dans le milieu B5. Il est à noter que
les boutures en provenance du site d’El-Hamel se comportent mieux avec les milieux de culture in vitro tant
pour le taux d’induction de cals que sur la base de développement dans l’espace et par conséquent d’émission
d’importante surface des cals comparativement au site d’Ouled Bedera, alors que les mêmes paramètres
calculés sont en position intermédiaire pour le site d’étude d’Ouled Sidi Brahim.

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Tableau 5. Valeurs moyennes des variables mesurées par génotype et site d'étude
Site d’étude El-Hamel Ouled Sidi Brahim Ouled Bedera
Efficacité d’induction de cals
Milieu de culture B5 MS B5 MS B5 MS
Embryons incubés 54 54 54 54 54 54
Taux de calogenèse global 78.5 67,25 71.25 64,75 58.25 55,5
-1
Calogenèse sous [2,4D. mg. l ]
0 89 75 80 74 65 60
4 90 77 80 75 67 62
8 79 67 75 65 56 56
12 56 50 50 45 45 44
-1
Surface des cals (mm2) sous [2,4D. mg. l ]
0 76,81 52,31 65,91 50,24 42,86 26,65
4 83,82 58,61 67,12 56,67 56,12 31,69
8 54,71 31,55 48,98 30,65 20,94 17,61
12 31,10 25,9 23,55 18,29 16,78 13,07

L’analyse de la variance entre des deux facteurs (variété, site d’étude) est égale p=0,004 ≤ 0, 01 (hautement
significatif), dans les micro-boutures à région d’Ouled Bedera qui correspondre le groupe homogène B.
En présence de 2.4D à des concentrations différentes, l'induction des cals a enregistré des pourcentages élevés
(90, 80 et 67%) dans le milieu B5 dans les trois régions El Hamel, Ouled Sidi Brahim et Ouled Bedera
respectivement, comparativement au MS où les pourcentages enregistées étaient (77, 75% et 62%) pour les
mêmes sites d’étude respectivement. L'analyse de la variance révèle un effet (variété, concentrations, site
d’étude) p=0,0009≤ 0,001 très hautement significatif. Les cals développés dans les deux milieux se sont
montrés globalement plus réactionnelles, ils ont été compacts et de couleur blanchâtre.
La surface de cals est variable selon la concentration du 2,4D et le milieu de culture utilisé. La surface moyenne
2 2
des cals est mieux développée dans le milieu B5 + 4mg/l de 2,4D, dont on a enregistré 52,31mm , 56,67mm et
2
31,64mm par rapport au témoin comparativement au milieu MS + 4 mg/l 2.4D., où on a enregistré une
2 2 2
surface moyenne des cals atteignant 83,82mm , 67mm et 56,12 mm pour la concentration de 4mg/l par
rapport au témoin respectivement chez les explants de provenance des trois régions (El Hamel, Ouled Sidi
Brahim et Ouled Bedera).
2 2
En présence de 8 mg/l 2.4D, dans le milieu B5 on a enregistré 31,55mm (El Hamel), 30,65mm (Ouled Sidi.
2 2
Brahim) et 17,61 (Ouled Bedera), alors que pour le milieu MS la surface était 54,71mm (El Hamel), 48,98 mm
2
(Ouled Sidi Brahim) et 20,94mm (Ouled Bedera) ; alors que cette surface moyenne des cals est réduite dans le
2 2 2
milieu B5 + 12mg/l 2.4D à 31,10 mm (El Hamel, 23,55 mm ( Ouled Sidi Brahim) et 16,78mm (Ouled Bedera),
2 2
ainsi que pour le milieu MS +12mg/l 2.4D où la surface des cals a atteint 25,9mm (El Hamel), 18,29 mm
2
(Ouled Sidi Brahim) et 13,07mm (Ouled Bedera). (Figure16). Les embryons somatiques obtenus dans les deux
milieux ont été de couleur blanche et se sont développés ou en groupes. Cependant, certains d’entre eux se
sont détachés facilement alors que d’autres sont restés liés au cal. Il est à noter que de nouveaux pro-
embryons au stade globulaire de couleur blanche se sont développés après quelques semaines de culture. Ces
résultats confirment ceux de (Cure et Mott, 1978 ; Wernicke et al., 1982).

5. Conclusion
Au terme de cette étude et à travers les résultats obtenus, on a constaté que la floraison a lieu durant la
deuxième semaine du mois de Mars jusqu'à le mi-Mai, avec un décalage de dans le temps qui varie d’un site
d’étude à un autre pour la même variété Chemlal, alors que la maturation débute à la fin du mois de
Septembre jusqu'à la fin du mois de Décembre dans les trois site d’étude. Morphologiquement, le port de
l’arbre de l'olivier est de type dressé dans les trois sites étudiés, tandis que du point de vue pomologique, les
caractéristiques des fruits - surtout pour le calibre du fruit- on a enregistré une supériorité nettement visible
dans le site d’El-Hamel que dans les deux autres sites d’étude (Ouled Sidi Brahim et Ouled Bedera). Pour la
culture in vitro, La composition du milieu de culture joue un rôle très important dans la phase de la calogenèse.
Les deux milieux B5 et MS additionnés de la concentration hormonale de 2,4D (4mg/l) a permis d’obtenir les
meilleurs taux d'induction des cals et les meilleures surfaces des cals par rapport aux concentrations plus
élevées (8mg/l et 12mg/l). On peut affirmer que le milieu B5 est nettement mieux plus pour l’embryogenèse
somatique de l’olivier, ce résultat concorde avec celui de (Rugini., 1988). Le milieu B5 est bénéfique d’avantage
à l’embryogenèse somatique Rugini (1986) et Mencuccini (1992). En effet on constate que la particularité de
263
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réponse peut être du au site de provenance des boutures (Abousalime et al., 1993). En effet la concentration
de 4 mg/l dans les deux milieux B5 et MS s’est montré globalement la plus active à la culture in vitro par
rapport aux autres concentrations, Ces résultats, montrent que l’ajout du régulateur de croissance à faible
concentration, en particulier la 2,4D, au milieu de culture pour l'induction de cals, favorise la formation des cals
embryonnaires. Chaudhry et Qu., (2000) mentionnent que le 2.4-D est généralement la meilleure auxine qui
favorise l’induction des cals chez les graminées, elle stimule la calogenèse à faibles doses chez la variété
Chemlal et l’inhibe à des doses élevées. Ces résultats confirment ceux de Gunckel et al., (1972). Le
ème
débourrement des cals embryogènes dans les deux milieux s'est réalisé dans la 4 semaine chez la variété
Chemlal, cela concorde avec les résultats qui sont obtenus par Yakoub et al ., (2000) .

Remerciements
Nous remercions la direction des forêts, de l’environnement et les services agricoles de la wilaya de M’sila,
ainsi les propriétaires privés des vergers oléicoles pour leurs aides et leurs soutiens.

Références bibliographiques
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