Crpe 2022 - Rapport de Jury 42433
Crpe 2022 - Rapport de Jury 42433
CRPE
- Session 2022 -
Table des matières
I. Introduction.......................................................................................................................................... 3
II. Statistiques générales....................................................................................................................... 3
III. Les épreuves d’admissibilité ...................................................................................................... 4
1. Français ............................................................................................................................................. 4
2. Mathématiques ................................................................................................................................. 8
3. Application ....................................................................................................................................... 13
A. Arts ............................................................................................................................................... 13
B. Histoire-géographie ................................................................................................................ 21
C. Sciences et technologie ............................................................................................................ 23
4. Occitan ............................................................................................................................................. 26
IV. Les épreuves d’admission ........................................................................................................ 30
1. Leçon ............................................................................................................................................... 30
2. Entretien .......................................................................................................................................... 32
3. Langue vivante ............................................................................................................................... 36
4. Épreuve orale d’occitan................................................................................................................. 40
2
I. Introduction
Ce concours étant revu, tant dans son organisation que dans ses modalités, le présent
rapport de jury a pour objectif de donner aux futurs candidats des éléments utiles à leur
préparation. Ainsi, pour chacune des épreuves écrites et des épreuves orales, quelques
éléments d’appréciation seront réunis sous la rubrique « conseils aux candidats ».
Nombre
C.R.P.E. Nombre
de
Concours de de
candidats Nombre de
Recrutement Candidats postes Seuils Ratio Candidats Seuils Liste
présents candidats
de inscrits ou de d'admissibilité admissibles/postes admis d'admission complémentaire
à la admissibles
Professeurs contrats
première
des Ecoles offerts
épreuve
Concours 13,02
2 127 246 793 560 10 2,27 255 68
externe (117,25/180)
Concours
externe
10,87
spécial 15 10 2 1 11,125 0,10 1
(130,5/240)
(langue
régionale)
Second
15,38
concours 271 4 58 12 13,5 3,00 4
(138,5/180)
interne
TOTAL
2 413 260 853 573 260 68
PUBLIC
Concours 13,69
435 20 110 48 11,5 2,40 20 4
externe 123,25/180)
Troisième 13,361
217 5 39 12 12,8 2,40 5
concours (120,25/180)
TOTAL
652 25 149 60 25 4
PRIVE
TOTAL
3 065 285 1 002 633 285 72
GENERAL
3
III. Les épreuves d’admissibilité
1. Français
La session 2022 du concours de recrutement de professeurs des écoles est caractérisée par
la passation de l’épreuve selon de nouvelles modalités fixées par l’arrêté du 25 janvier 2021.
Pour rappel, l’épreuve écrite disciplinaire de français pour la phase d’admissibilité dure trois
heures ; elle est notée sur 20. L'épreuve prend appui sur un texte (extrait de roman, de
nouvelle, de littérature d'idées, d'essai, etc.) d'environ 400 à 600 mots. Cette année il s’agissait
d’un extrait du poème « Georges et Jeanne » tiré de l’Art d’être grand-père de Victor Hugo.
Elle comporte trois parties. La première est consacrée à l'étude de la langue et permet de
vérifier les connaissances syntaxiques, grammaticales et orthographiques du candidat. La
deuxième concerne le lexique et la compréhension lexicale. Enfin, la dernière partie prend la
forme d’une réflexion développée suscitée par le texte à partir d'une question posée sur celui-
ci.
Cette première session de la nouvelle version des épreuves permet de dégager des points
saillants dans les réussites et les difficultés des candidats, ils aideront les préparationnaires
des sessions à venir à ajuster leur travail.
a. Analyse du sujet
Rappel des trois parties :
Première partie – Etude de la langue (7 points) : à partir de questions prenant appui sur les extraits,
les candidats mobilisent des connaissances en grammaire et orthographe. Des réponses précises et
rigoureuses qui rendent compte d’une bonne connaissance du système linguistique et d’une réflexion
sur les faits de langue à étudier sont attendues.
Deuxième partie – lexique et compréhension lexicale (4 points) : à partir de questions portant sur
des formes tirées du texte, les candidats sont appelés à mobiliser des connaissances sur la formation
des mots et le sens en contexte et à opérer des transformations syntaxiques rendant compte de nuances
sémantiques. Les attendus sont les mêmes que pour la première partie.
Troisième partie – Réflexion et développement (9 points) : il s’agit de répondre à une question sur
le texte support en développant des éléments de réponse étayés par des références précises à ce
dernier avant d’élargir la réflexion initiée sur le texte dans une perspective actualisée de manière
argumentée et étayée.
4
La correction de la langue ne fait plus l’objet d’une évaluation spécifique, mais elle a
été pénalisée de 1 à 2 points à partir de 10 erreurs (orthographe défaillante, lexique
inapproprié, syntaxe incorrecte).
Une note inférieure ou égale à 5/20 est éliminatoire : c’est le cas de 106 copies pour cette
première session, soit 10% des copies ; cette proportion très importante amène à évoquer les
résultats et difficultés rencontrées de manière plus précise.
La justification de diverses terminaisons a été assez bien réussie, mais des analyses
de formes verbales se sont révélées incomplètes et des confusions entre classes
grammaticales ont été constatées : par exemple, un adjectif ne se conjugue pas
(question 1).
L’identification des pronoms est globalement satisfaisante, mais la fonction qu’ils
occupent dans une phrase et le référent auquel ils renvoient ont fait l’objet de réponses
très variées et souvent inexactes. Nous rappelons que maîtriser une notion
fondamentale de cet ordre est indispensable : une confusion avec un déterminant
possessif par exemple est fortement pénalisée (question 1.2).
Les relations entre plusieurs propositions ont été traitées de manière globalement
correcte. Néanmoins, si les notions de juxtaposition et de coordination ont été
convoquées correctement, l’analyse et l’expression de la subordination ont donné lieu
à des réponses plus contestables (questions 1.3.c, 1.5 et 1.6)
Alors même que les candidats sont presque toujours amenés à identifier des temps
verbaux et interrogés sur les valeurs temporelles et modales, de nombreuses erreurs
subsistent. Le conditionnel est un temps de l’indicatif (Grammaire du français). La
question est exigeante car pour obtenir les points attribués à chaque forme verbale, il
convient de la repérer, d’identifier son temps et son mode puis justifier son emploi
(question 1.4).
La formation de l’adjectif a permis à la plupart des candidats de mobiliser des
connaissances justes, mais pas toujours assez précises : la notion d’affixe ne rend pas
pleinement compte de de certains éléments constitutifs d’un mot et ne peut se
substituer à « préfixe » et à « suffixe » (question 2.1).
L’explication en contexte de « chancelants » a donné lieu à des réponses parfois
fantaisistes (un rapport avec la chance, et même avec le statut de chancelier),
indiquant un bagage lexical fragile chez certains candidats. En outre, la mise en
contexte a pu être négligée (question 2.2)
La mise en contexte et en réseau de infans a fait l’objet d’un effort souvent louable de
justification, mais le manque de structuration de la réponse et un recours désordonné
aux citations ont pu pénaliser les candidats qui ne prenaient pas assez de soin.
Quelques copies ont aussi traité un seul aspect sur les deux attendus (question 2.3).
La troisième partie du sujet était nouvelle et a pu surprendre parfois en raison de son
ambivalence : réflexion littéraire sur un texte poétique puis argumentation développée. De fait,
5
les prestations sont très hétérogènes : 6% des copies ont reçu d’excellentes notes (entre 7.5/9
et 9/9), 45% entre 4.5/9 et 7/9, cela signifie que presque la moitié des candidats n’ont pas
obtenu la moyenne à cette partie, particulièrement discriminante.
Les candidats ont généralement fourni des efforts pour structurer leur pensée et
souligner la progression de leur réflexion. Cependant le propos est assez souvent
déséquilibré. Des introductions trop longues voire descriptives ont coûté au
développement ou ce développement n’a pas pu conduire, avec une égale qualité, la
réflexion sur le lien entre le poète et ses petits-enfants à partir du texte et la réflexion
actualisée sur les rapports entre les personnes âgées et les enfants.
Un véritable questionnement a fait l’objet d’une valorisation quand il a pu être relevé :
ainsi une copie a questionné la nature et les enjeux du lien intergénérationnel sous une
double perspective, le prisme de l’expérience authentique vécue et traduite par un
artiste et celui d’une réflexion aux dimensions sociologiques.
Le poème de Victor Hugo a été généralement compris mais son analyse est restée
parfois superficielle : des références précises au texte, des citations bien choisies
et commentées étaient attendues pour que le propos soit valable. Sans attendre une
démarche qui est celle d’un exercice que les candidats ont pu pratiquer, le
commentaire littéraire, il s’agissait néanmoins d’envisager, dans sa littérarité, la façon
dont le poète rendait compte de son lien avec Jeanne et George.
L’argumentation a constitué l’étape la plus diversement réussie. Les bonnes copies ont
su dépasser les poncifs et les platitudes et proposer des références variées et
explicitées : exemples littéraires, artistiques (cinéma, peinture, bande dessinée) et
sociologiques étaient possibles. Les correcteurs ont pu relever notamment : Belfast de
Kenneth Branagh, Sans famille d’Hector Malot, Ravage de Barjavel, La vieillesse de
Simone de Beauvoir, Les enfants de la résistance de Benoît Hers et Vincent
Dugommier, ou « Je lis, tu lis, nous lisons » association de retraités qui se sont donné
pour mission d’offrir des lectures dans les écoles. Enfin, le sujet interrogeait le lien entre
les personnes âgées et les enfants ; les copies, trop nombreuses, qui ont effectué un
glissement sur un lien entre adultes et enfants n’ont pas pleinement répondu aux
attentes.
Cette troisième partie souligne aussi les écarts entre des candidats qui proposent une réflexion
structurée, argumentée et évitent les propos banals et ceux qui peinent à faire montre des
capacités de réflexion attendues d’un futur enseignant.
Pistes d’analyse:
On peut supposer que le nouveau format de l’épreuve n’a pas aidé les candidats à s’engager
dans une préparation stricte et exigeante qui aurait permis des performances plus
satisfaisantes, notamment sur des questions linguistiques assez couramment proposées dans
le cadre du CRPE. Une grande disparité des résultats et du soin apporté à la précision et à la
clarté des réponses est constatée.
La maîtrise des normes orthographiques et la mobilisation d’un bagage lexical varié sont
encore trop souvent inégalement maîtrisées. Elles restent un attendu inconditionnel du CRPE.
6
Conseils aux candidats :
Le jury tient avant tout à rappeler que le texte de référence pour l’étude de la langue est La
grammaire du français, publiée sur eduscol en 2020 et toujours téléchargeable à cette
adresse : https://eduscol.education.fr/document/1872/download
L’entrée en vigueur de cette nouvelle terminologie grammaticale, n’est pas toujours connue.
Or, l’actualisation des références est indispensable.
Il est très vivement recommandé aux candidats de porter une grande attention à la formulation
des questions : plusieurs consignes sont parfois données dans une même question et
partiellement oubliées, ce qui est évidemment très préjudiciable. Être capable de lire
correctement et de cerner les attendus est fondamental pour ensuite pouvoir transmettre cette
compétence à de jeunes élèves.
Précision et rigueur des réponses rendent compte des connaissances acquises et permettent
d’identifier et de classer les candidats, dans la logique d’un concours qui n’est pas celle,
rappelons-le, d’une épreuve certificative.
Pour répondre à la première partie du sujet, il importe aussi de s’appuyer précisément sur le
texte en le citant pour soutenir le propos et d’en souligner l’intérêt littéraire et la force
expressive dans le cadre de la question posée. Mieux valent quelques citations bien choisies
et exploitées qu’une liste de prélèvements qui n’amène à aucune progression de la réflexion.
Pour conclure, nous rappelons qu’en tant que futurs professeurs, les candidats au CRPE
doivent rendre compte de connaissances précises et rigoureuses et de témoigner de solides
compétences de lecture, littéraire notamment, et d’écriture aussi bien pour la qualité de
l’expression et que pour l’orthographe, deux attendus intangibles du CRPE.
7
2. Mathématiques
2022 :
Répartition des notes sur 20 obtenues par les candidats à la totalité de l’épreuve
Le nombre de candidats qui obtiennent une note éliminatoire augmente sensiblement cette
année : 75 candidats ont eu une note éliminatoire (inférieure ou égale à 5/20) soit 7,6 %. Ils
étaient 3 % pour la session 2021, 4,8% pour la session 2020 et 5,8 % pour la session 2019.
b. Analyse du sujet
Le sujet convoque des notions mathématiques variées portant notamment sur les grandeurs
et mesures, la géométrie, la gestion de données et probabilités, l’algorithmique et
programmation, la résolution de problèmes. Il permet ainsi de repérer des compétences
mathématiques des candidats avec notamment « raisonner », compétence fortement
sollicitée.
Cet exercice proposait, dans un contexte de biathlon et à partir des règles de cette épreuve
sportive, de calculer des vitesses moyennes avec distance et durée de parcours (nécessitant
la conversion d’unités de durée : min et s → min), de convertir des unités de vitesse (m/min
→ km/h) (partie 1), de calculer le rayon d’un cercle connaissant sa longueur et de calculer des
durées (partie 2). Il consistait également à donner ou justifier des formules de tableur et
8
d’interpréter les données d’un tableau (partie 2). L’énoncé de l’exercice comportait de
nombreuses informations à traiter.
Cet exercice a été globalement assez bien réussi par les candidats : 59 % des notes sont
supérieures à la moyenne de l’épreuve et seulement 0,2 % des candidats n’ont pas traité
cet exercice.
Conseils : s’entraîner aux conversions des unités sexagésimales, laisser le résultat sous forme
fractionnaire (valeur exacte), pour le type d’erreur : 7,70 min = 7 min 70 s = 8 min 10 s :
effectuer des comparaisons pour valider ou invalider le résultat.
Conseils : savoir différencier valeur exacte et valeur approchée, utiliser les valeurs exactes
dans les calculs.
Conseils : utiliser réellement un tableur pour s’entraîner et observer l’effet des formules sur
les valeurs.
9
EXERCICE 2 : 3,5 points
Cet exercice proposait de donner les probabilités de certains évènements dans le cadre de
deux expériences aléatoires sur un lancer de dé cubique à faces numérotées.
La première expérience consistait à lancer le dé deux fois, à relever les chiffres inscrits sur la
face supérieure puis écrire des nombres décimaux à l’aide de ces deux chiffres relevés.
La deuxième expérience consistait à lancer ce même dé sur un tapis quadrillé en plusieurs
zones, à relever la zone dans laquelle il tombait et le chiffre inscrit sur la face supérieure.
Les candidats montrent moins d’aisance sur les exercices demandant de mobiliser les calculs
de probabilités : 45,6 % des notes sont supérieures à la moyenne de l’épreuve et un peu
plus de 4 % des candidats n’ont pas traité cet exercice.
Les erreurs les plus fréquentes sont dues à la méconnaissance de la nature des nombres,
notamment sur le fait qu’un entier ne soit pas considéré comme un nombre décimal, que 0 ne
soit pas perçu comme un nombre, un nombre pair, un nombre entier.
Les réponses ont souvent été données sans justification, notamment en ce qui concerne
l’équiprobabilité.
Les réponses à la question 1 ont souvent été utilisées pour traiter la question 2, ce qui entraîne
une erreur sur la probabilité d’obtenir 1 par exemple.
La question 2 n’a pas souvent été traitée (près de 9% des candidats n’ont pas traité la 2.a,
12% la 2.b, un peu plus de 15% pour la 2.c). Le traitement des questions 2b et 2c montre
souvent l’utilisation de mauvaises procédures.
En particulier, on relève des erreurs sur le fait que la probabilité que le dé tombe sur la zone
Z2 et donne le nombre 1 s’obtient en multipliant les probabilités des deux évènements et non
en les ajoutant.
EXERCICE 3 : 3 points
Cet exercice proposait de résoudre algébriquement un énoncé de problème de classe
s’appuyant sur une représentation : celle du schéma en barre. 51% des candidats ont au-
dessus de la moyenne et presque 8 % n’ont pas traité l’exercice 3. Cela interroge le jury
considérant que cet exercice était ancré dans le réel de la classe et faisait appel à une
analyse didactique.
La question 1, a particulièrement déstabilisé les candidats qui ont souvent peu répondu
(20 % des candidats) ou n’ont pas su proposer une correction du schéma en barre de
l’élève : la représentation de l’écart de 3 billes n’a souvent pas été écrite ni matérialisée.
53,4 % des candidats ont moins de la moyenne à la question 1. qui est à 1,76/3.
À la question 2a, il s’agissait de modéliser les données du problème pour amener au calcul
(14,5 % des candidats n’ont pas traité cette question).
À la question 2b, le calcul final devait être conduit à partir d’une mise en équation. Comme
pour la 1ère question, de nombreux candidats n’ont pas traité la question (20,5 %).
10
Conseils : La résolution de problèmes devra être davantage appréhendée par les candidats
du point de vue de sa représentation et modélisation. Les candidats pourront notamment
travailler la schématisation en barre.
EXERCICE 4 : 3 points
Dans cet exercice 4, il s’agissait de donner le résultat produit par un programme écrit avec le
logiciel Scratch, puis de le compléter ou de le modifier pour obtenir des figures proposées dans
le sujet.
Dans l’une des questions, il était aussi attendu que le candidat puisse identifier un losange à
l’aide de la propriété caractéristique que le programme proposé permettait d’invoquer.
C’est l’exercice du sujet dont la moyenne est la plus faible. 48% des candidats ont au-dessus
de la moyenne de l’épreuve. 8 % des candidats ne l’ont pas traité, ce qui en fait l’exercice le
plus « évité » de l’ensemble du sujet, plus échoué encore que l’exercice 3.
À la question 2, de nombreux candidats ont identifié un parallélogramme mais pas un
losange.
Les justifications proposées sont souvent une liste de propriétés, sans se contenter de celles
qui sont caractéristiques du quadrilatère proposé, ni même se soucier du fait qu’elles puissent
être justifiées ou non par le programme 1.
Par exemple : « C’est un losange car il a ses 4 côtes de même longueur et qui sont parallèles
et car il a les diagonales perpendiculaires et qui se coupent en leur milieu. »
Nous conseillons donc de revoir avec soin les définitions et propriétés des quadrilatères
particuliers.
À la question 3, les candidats ont souvent répondu C = 120. Ils n’ont pas tenu compte de la
dernière modification de cette variable. Il apparaît qu’ils ont cherché à identifier sa valeur à
partir du tracé obtenu et non grâce au programme lui-même et à la boucle qu’il contient.
Une pratique régulière de la programmation à l’aide de ce logiciel permettra de limiter ce type
d’erreurs.
Conseils : il est souvent utile de se positionner à la place du personnage qui trace la figure. En
particulier pour les mouvements de rotation qui sont relatifs à la position du personnage et non
pas à la position absolue sur l’écran.
EXERCICE 5 : 6 points
Dans cet exercice, il s’agissait, tout d’abord, de calculer le volume et l’aire d’un ballon sonde
composé d’un cône de révolution surmonté d’une demi-sphère puis, après agrandissement du
ballon sonde, de calculer le volume et l’aire du ballon sonde agrandi.
La suite de cet exercice faisait intervenir la modélisation par une fonction affine de l’évolution
de la température, en degré Celsius, en fonction de l’altitude, en mètre. Il s’agissait de
11
démontrer les valeurs des coefficients de cette fonction affine, puis d’en déduire la résolution
algébrique d’une inéquation.
La dernière question de cet exercice était relative à l’interprétation et à la lecture de données
présentées dans un tableau.
51,5% des candidats obtiennent une note au-dessus de la moyenne de l’épreuve et un
peu moins de 4% ne traitent pas l’exercice.
À la question 1.b, on repère des erreurs dans la conversion en litre.
À la question 4, une connaissance insuffisante des propriétés liées aux effets d’un
agrandissement ou d’une réduction sur les aires et les volumes empêche parfois le candidat
de répondre correctement.
À la question 5, les candidats montrent plus de difficultés notamment pour déterminer
l’expression algébrique d’une fonction affine. Trop souvent, ils n’ont fait que vérifier
l’expression pour les altitudes de 0 m et 4500 m. 46% ne traitent pas cette question.
À la question 6, de nombreux candidats ont résolu une équation au lieu d’une inéquation et
montrent des difficultés pour la mise en inéquation. Les candidats ayant résolu une inéquation
ont souvent peiné à gérer le sens de l’inéquation lorsqu’on divise ou on multiplie par un nombre
négatif non nul. 32% ne traitent pas cette question.
Depuis le concours 2016, la correction est dématérialisée : les copies sont scannées avant
d’être transmises sous forme numérique aux correcteurs. La pagination doit par conséquent
être bien précise. L’écriture et les tracés (figures géométriques) doivent être très lisibles et
l’encre choisie de couleur foncée. Une vigilance est à porter à la présentation de la copie
(utilisation de différentes couleurs, surlignages multiples, commentaires …) afin de ne pas
risquer de rompre l’anonymat.
Être explicite, montrer une mobilisation efficiente et efficace des connaissances
mathématiques tout en veillant à la correction de la langue, à une bonne utilisation du
vocabulaire mathématique, sont des qualités attendues de tout futur professeur des écoles.
Les candidats doivent être attentifs à la vraisemblance et cohérence des résultats.
Les copies entre 5 et 10/20 ne parviennent pas à dépasser la moyenne car les connaissances
mathématiques et la compétence « raisonner » des candidats sont très fragiles.
Le jury insiste sur la nécessité de maîtriser la connaissance des ensembles de nombres
(nombres entiers par rapport aux décimaux), sur l’intérêt pour tout candidat d’expliciter sa
démarche et d’aller jusqu’au bout du raisonnement en prenant le soin de cibler les
connaissances nécessaires à la justification en évitant un catalogue dans lequel le correcteur
devrait piocher. L’épreuve a pu paraître longue à certains candidats. Il est nécessaire de
pratiquer, d’utiliser le savoir mathématique pour automatiser certaines approches et
raisonnements et gagner ainsi en efficacité.
12
Le jury conseille aux futurs candidats de se référer aux guides des fondamentaux en résolution
de problèmes – Eduscol du CP, CM et Cycle 4 1.
3. Application
A. Arts
Cette session 2022 a revêtu un caractère particulier, puisqu’elle s’inscrit dans le cadre des
nouvelles épreuves du CRPE. L’épreuve écrite d’application apparait pour la première fois
dans les épreuves d’admissibilité.
Pour ce qui concerne l’épreuve « Arts », elle se subdivise en deux composantes choisies
parmi les domaines suivants : arts plastiques, éducation musicale, histoire des arts.
Les données statistiques générales à l’épreuve sont présentées ainsi que les données
particulières à chacune des composantes : arts plastiques et éducation musicale.
Sur 991 candidats au total, 207 candidats ont choisi l’épreuve d’application relative au
domaine des arts, soit 20,8 % des candidats. Cette épreuve est celle qui est la moins choisie
après celles relatives aux sciences-physique-technologie (43,6 % des candidats), puis à
l’histoire-géographie-enseignement moral et civique (35,5 % des candidats).
La moyenne obtenue à l’épreuve est de 11,84 pour une médiane qui s’élève 11,75.
Il est à noter que 73,9 % des copies obtiennent une note supérieure ou égale à la
moyenne.
- 9% environ des candidats (9,2%) ont une note éliminatoire, inférieure ou égale à 5 ;
Ces copies ne présentent pas le minimum exigible sur le plan de l’expression (syntaxe et
orthographe) ou sur les connaissances didactiques attendues. Certaines copies ont
1
Guides fondamentaux : https://eduscol.education.fr/3107/guides-fondamentaux-pour-l-enseignement
Guide « Pour enseigner les nombres, le calcul et la résolution de problèmes au CP » :
https://eduscol.education.fr/document/3738/download?attachment
Guide « Résolution de problèmes mathématiques au CM » :
https://eduscol.education.fr/document/32206/download?attachment
Guide « Résolution de problèmes mathématiques au collège » :
https://eduscol.education.fr/document/13132/download?attachment
13
nécessité une lecture à voix haute pour accéder au sens, la ponctuation forte (majuscule et
point) n’étant pas maitrisée.
Par ailleurs, une seule composante traitée sur les deux que compte le sujet conduit, dans la
majorité des cas, à une note inférieure à 5.
Le sujet demande de réaliser une analyse critique d’une fiche de préparation (document 1),
en tirant parti des éléments fournis dans les documents 2 et 3.
Il n’est pas attendu du candidat la restitution d’un « modèle » unique de cours d’arts plastiques,
d’éducation musicale ou d’histoire des arts, mais la présence d’une pensée et d’une réflexion
portant sur une pédagogie du sensible par le sensible afin de répondre précisément au sujet
de l’épreuve. La démarche pédagogique visera la mise en situation pour l’élève d’une
expérience sensible et sensorielle adossée à des objectifs et à des compétences visées. Les
activités mises en place dans les enseignements artistiques interrogent à la fois le champ de
la production et le champ de la perception. Elles suscitent en outre des allers et retours entre
la réflexion et l’agir. Il s’agit d’un mouvement allant des expériences aux savoirs.
Les sujets de l’épreuve écrite d’application du domaine Arts proposent au candidat, soit
d’analyser, soit de concevoir une fiche de préparation. Les sujets portent sur les 3 cycles.
L’exercice qui consiste à faire une analyse critique d’une fiche de préparation vise à en
identifier les points faibles et les points forts tout en proposant des ajustements et des pistes
d’amélioration. Cette réflexion est argumentée, elle s’appuie sur des éléments de programme
et de contextualisation de séance.
L’exercice qui consiste à concevoir une fiche de préparation, présente des choix pédagogiques
qui devront être justifiés. Il s’agit d’éviter les fiches de préparation présentées de manière trop
synthétique et qui peuvent attester d’un manque de réflexion ou d’appropriation personnelles.
Dans les deux cas, doivent apparaître clairement dans les copies :
Enfin, comme dans les épreuves de mathématiques et de français, la maitrise des normes
orthographiques et syntaxiques est exigée. Une attention particulière doit lui être accordée et
des pénalités sanctionnent les défaillances qui grèvent les chances de réussite.
15
Les documents composant les dossiers documentaires sont des points d’appui pour la
réflexion et la construction du développement, qu’il s’agisse d’analyser ou de concevoir des
fiches de préparation de séance. Le candidat est libre de mobiliser tout ou partie des
documents dans sa rédaction.
Certains candidats, même s’ils sont peu nombreux, n’ont traité qu’une des deux composantes.
Si l’absence de traitement d’une partie n’est pas éliminatoire, en revanche elle compromet très
fortement la réussite de l’épreuve.
Même si la différence est très faible (3 centièmes d’écart de moyenne - 5,91/10 pour la
composante univers sonore), cette épreuve est un peu moins réussie que celle d’éducation
musicale.
Il est judicieux de rappeler dans l’introduction le cycle correspondant à l’analyse qui suivra et
les compétences qui seront visées.
L’analyse de la séance au sein d’une progressivité est souvent négligée (on reste sur la séance
proposée), même si les éléments « premiers » (niveau de classe, période, durée) sont
évoqués.
16
Plusieurs candidats se sentent obligés de résumer les documents fournis (sans aucun autre
apport) et ne s’appuient pas assez sur ces documents pour étayer leurs critiques et analyses.
Dans cette épreuve, il s’agit bien d’analyser la fiche de préparation qui est proposée et non
d’en élaborer une nouvelle. On attend du candidat qu’il fasse émerger les points forts et les
points faibles au regard desquels il convient de proposer des ajustements.
Les candidats qui ont identifié et analysé les points négatifs et positifs en argumentant à partir
de citation de textes institutionnels et en proposant d’autres situations de pratiques
pédagogiques ont témoigné de leur capacité à maîtriser les savoirs disciplinaires et leur
didactique (Référentiel de compétences du PE).
Cette compétence est dans l’ensemble bien traitée, surtout pour ce qui a trait aux points
négatifs. Certains candidats hésitent toutefois à pointer les fragilités de la fiche de préparation.
Parmi les manques observés, la phase de mise en commun des productions et la verbalisation
afférente mériteraient une analyse plus approfondie. En effet, ce qui est attendu dans la phase
de verbalisation est trop souvent peu développé. Par ailleurs, des confusions sont observées
entre l’incitation et la consigne.
Certains candidats proposent peu d’améliorations, d’autres proposent une autre séance. Dans
cette épreuve, on attend que le candidat qui relève des fragilités puisse proposer des
ajustements en les argumentant. Par exemple, si l’on pointe un étayage insuffisant, il convient
de préciser les formes qu’il doit prendre. Si l’incitation est mal formulée, il convient d’en
proposer une autre formulation. Pour ce qui concerne le lexique, on observe très souvent qu’il
n’est pas listé : il convient de préciser les mots noms/verbes/adjectifs qu’il semble judicieux de
travailler.
Certains candidats ont su proposer d’autres pistes pédagogiques, étayées par les références
aux IO.
Certains ont insisté sur l’importance de rendre explicite pour les élèves les objectifs visés et
construire avec eux le sens des apprentissages (Rappel du projet et de l’objectif de
l’apprentissage avec les élèves, présentation et reformulation par les élèves).
Peu de candidats ont évoqué la pédagogie de projet, les remédiations, les moments de
réinvestissements des notions vues au cours de la séance, les possibilités de partage ou de
17
témoignages avec d’autres classes, ou avec des adultes (expositions), la programmation
annuelle. Peu de candidats proposent la rencontre directe avec les œuvres.
Les candidats qui ont analysé la séance en la plaçant au sein d’une séquence, ainsi que d’une
progression en cohérence avec une programmation conçue sur l’année, montrent leur
capacité à cerner des objectifs d’enseignement, les exigences du socle commun de
connaissances, de compétences et de culture ainsi que les acquis du cycle précèdent et du
cycle suivant.
Les candidats ont parfois uniquement paraphrasé les documents joints plutôt que de les utiliser
comme appuis pour une analyse plus large, notamment ne citant d’autres textes officiels que
ceux déjà proposés.
Les enjeux des arts plastiques à l’école sont plutôt bien identifiés, les connaissances des
candidats plutôt bonnes dans l’ensemble. La difficulté réside dans la capacité à analyser la
cohérence de la démarche d’enseignement proposée dans le sujet au regard des
connaissances acquises par le candidat.
Toutefois, dans certaines copies, on trouve encore le « faire à la manière de », ainsi qu’une
modélisation due à une introduction prématurée des référents artistiques.
Les candidats qui ont proposé des ouvertures pluridisciplinaires (écologie, écriture, autres
procédés en arts plastiques…) ont montré leur capacité à construire et réinvestir les notions
abordées en tirant parti de la polyvalence du PE, en proposant diverses entrées aux élèves
pour comprendre et mémoriser ces notions.
D’une manière générale, la conclusion est parfois hâtive, sans ouverture. Les liens avec les
autres domaines disciplinaires apparaissent peu. En général, les candidats se projettent sur
des séances suivantes ou sur d’autres œuvres de référence à donner à voir. Lorsque d’autres
domaines sont évoqués, ils sont souvent cités sans explicitation.
A contrario, lorsque d’autres domaines sont évoqués, ils sont pertinents, notamment vers
l’enseignement moral et civique (partage de réflexion collectives) ou vers l’éducation au
développement durable, en référence au sujet.
Les candidats qui ont nommé le parcours d’éducation artistique et culturelle en lien avec les
domaines du socle commun de compétences, de connaissances et de culture, en ciblant les
enjeux en faveur d’un accès égal pour tous les jeunes à l’art et à la culture et en nommant les
trois piliers indissociables (fréquenter, pratiquer et s’approprier) ont démontré leur capacité à
placer les séances proposées au CRPE dans une perspective plus large pour l’élève.
18
L’inscription de la séance dans une séquence plus large permettant d’alimenter le PEAC de
l’élève apparait quelquefois. Cependant, lorsqu’il est mentionné, le PEAC reste une notion mal
comprise.
Cette dimension relative à a sensibilité et à la créativité des candidats a été très peu visible et
mériterait d’être davantage développée. Rares sont ceux qui ont eu recours à d’autres artistes,
d’autres domaines artistiques (cinéma, poésie…) ou d’autres œuvres en lien avec les séances
proposées.
Il serait intéressant d’oser proposer une autre voie pédagogique tout en étant dans le même
sujet avec des compétences similaires à atteindre.
Même si la différence est très faible (3 centièmes d’écart de moyenne - 5,88/10 pour la
composante arts plastiques), cette épreuve est un peu mieux réussie que celle d’arts
plastiques.
Il va de soi que la forme et le fond sont intrinsèquement liés et qu’une bonne copie présente
une pensée cohérente clairement exprimée. La clarté de la rédaction, la correction
orthographique et syntaxique, la structuration de la pensée participent à valoriser une copie et
marquent indéniablement la différence. Les copies non compréhensibles en raison d’un niveau
de langue insuffisant ont été éliminées. A ce propos les majuscules, ponctuations et
accentuations ne sont en rien une option, elles contribuent à la bonne compréhension du
propos.
Les copies n’ayant pas respecté les consignes et présentant des hors sujets n’ont pas été
systématiquement écartées lorsque le contenu proposé était réfléchi, organisé et cohérent
mais ont été fortement pénalisées. On ne saurait trop conseiller aux candidats de répondre
19
précisément aux attendus de l’épreuve, à minima de veiller à ne pas s’en écarter afin de se
comptabiliser un maximum de points.
Le sujet en éducation musicale a suscité deux types de présentation: certains candidats ont
opté pour une présentation littérale quand d’autres ont fait le choix d’un tableau synthétique.
La présentation rédigée est moins facile à lire mais a été relativement détaillée par des choix
argumentés ; la présentation synthétique est plus lisible mais a été souvent parcellaire et
moins précise. Rappelons que la fiche de préparation doit être contextualisée, éclairée et
argumentée à l'aune des instructions officielles, des documents fournis et d’une pensée
pédagogique réfléchie. Quelle que soit la présentation, l’absence d’introduction et/ou de
conclusion a été pénalisée. L’introduction contextualise de manière efficace le sujet et la
conclusion permet des ouvertures intéressantes. Il est regrettable d’en faire l’impasse.
Les meilleures copies auront présenté un déroulé de séances avec des « activités » en
cohérence avec l’objectif attendu mais également en cohérence avec les modalités
d’apprentissage en éducation musicale qui touchent à la fois la perception et la production. Le
développement de la créativité est par ailleurs une des finalités des enseignements artistiques
: il faut veiller à lui laisser une place dans les démarches proposées. Trop peu de copies ont
laissé place à l’imaginaire et au jeu.
Globalement, les candidats ont veillé à faire des propositions d’activités prenant en compte la
spécificité de l’école maternelle. L’intégration de l’ATSEM dans le dispositif était une
proposition pertinente dans une séance où le travail en ateliers/ petits groupes est recherché
pour favoriser l’exploration des sons, du corps, les temps d’écoute et de langage. Une
remarque : bien qu’en petit groupe, l’investissement de tous les élèves doit faire partie des
modalités de mise en œuvre, il n’est pas judicieux de ne faire chanter que « les élèves qui le
souhaitent » comme certaines copies l’ont proposé.
20
Les meilleures séances proposées invitent à des activités qui associent la perception et la
production, intègrent le jeu, l’imaginaire et le travail sur le langage. On ne trouve que trop
rarement dans les copies des liens phonologie / chant en maternelle.
Les candidats ont souvent mis en avant l’apprentissage du chant sans travailler les objectifs
d’explorer les instruments, de jouer avec sa voix et les sonorités du corps ciblés par le sujet.
Certaines copies trahissent le manque de cohérence et de continuité pédagogique.
Il semble impératif de concevoir des séquences en proposant des interactions entre différents
champs disciplinaires. Certains candidats ont su insérer leur proposition de séance dans un
projet interdisciplinaire au service des objectifs inscrits dans les programmes d’enseignement.
Certaines propositions ont été enrichies par des prolongements possibles avec le PEAC. Il a
été apprécié le lien avec la littérature de jeunesse concernant la notion d’accumulation et le
lien direct avec le développement du langage.
Les bonnes copies ont fait émerger l’intérêt, la curiosité et la sensibilité du candidat porté au
champ musical mais également au champ artistique dans sa globalité. Ces copies se sont en
parallèle distinguées par leur usage d’un vocabulaire scientifique approprié (chanson à
accumulation, chant responsorial, chanson traditionnelle, soliste-chœur, échauffement
corporel, vocal, paramètres sonores, hauteur, durée, intensité, timbre, nuances, variations,
distinction entre bruit et son, écoute active, etc…). En outre, certains candidats ont pu faire le
lien avec d’autres références musicales et inscrire la séance dans un objectif de formation plus
large prenant appui sur le sensible, le plaisir de l’écoute et de la production conduisant à l’éveil
esthétique, au développement des compétences spécifiques et transversales, au
développement harmonieux de la personnalité, au vivre ensemble et à l’ouverture culturelle.
B. Histoire-géographie
Le sujet proposé cette année exploitait des thématiques courantes du programme de cycle
3. Il a permis une bonne discrimination des candidats ; permettant à ceux possédant des
solides connaissances notionnelles et une première maîtrise du programme de faire preuve
d’analyse, de réflexion et de démontrer leur capacité à didactiser et proposer des séances
réalistes et pertinentes.
Composante Histoire
Partie 1
21
traces) là où beaucoup de candidats se sont lancés dans une analyse détaillée et successive
des éléments du corpus, inévitablement très chronophage.
Conseil : Faire montre d’esprit de synthèse et de mise à distance. Bien lire les
questions/consignes afin de réfléchir à ce qui est attendu.
Définition de la trace
Un nombre important de candidats n’a pas su proposer une définition concise, courte et
précise, adaptée à l’âge des élèves. Par exemple : « La trace en Histoire est ce qui nous
reste du passé ; que l’on peut voir, observer, étudier pour mieux le comprendre. » en lien
avec la définition de l’Histoire comme une connaissance par traces.
Partie 2
Déroulé de séquence
Une grande disparité a été observée chez les candidats ; certains proposant des titres de
séances chronologiques (déroulé de la guerre) là ou d’autres optaient pour des séances plus
thématiques. Certains candidats allant au-delà de la période historique concernée.
Le choix de documents et leur exploitation avec les élèves étaient au cœur de cette
question. Il convenait par conséquent d’opérer des choix et de les justifier en proposant une
exploitation pédagogique adéquate.
Conseil : Problématiser une séquence pour clarifier les objectifs et les compétences.
Formuler des consignes et des tâches compréhensibles et accessibles à des élèves de cycle
3.
Composante Géographie
Cette partie a souvent été très peu traitée ; visiblement la plupart des candidats ont mal géré
le temps imparti pour cette épreuve. D’autre part, le concept « habiter » semble peu ou pas
connu des candidats qui pour beaucoup le rapprochent uniquement à habitat, habitation
(famille de mots)
Partie 3
Beaucoup de candidats n’ont pas su faire d’aller-retour entre les documents et les objectifs
notionnels. Le vocabulaire géographique s’est avéré très limité.
Conseil : Utiliser les documents proposés (apport de mots clés, éléments de réponse,
étayage de thème, support de réflexion).
Partie 4
Le document 13 invitait à un travail de lecture d’image qui s’est souvent limité à une simple
description du paysage sans donner lieu à des catégorisations/identifications.
Très peu de candidats ont proposé la réalisation d’un croquis de paysage avec leurs élèves.
22
Conseil : Envisager le paysage à étudier sous la forme d’espaces à identifier et de
dynamiques à percevoir.
C. Sciences et technologie
L’épreuve dure trois heures et se compose de trois exercices permettant de tester les
compétences et connaissances des candidats dans les trois champs disciplinaires concernés.
Plus de la moitié des candidats présents aux épreuves écrites de Français et de
Mathématiques ont choisi les sciences et technologie pour la troisième épreuve dite
d’application, soit 432 candidats.
La moyenne obtenue est de 11,98/20. La médiane se situe à 12,25 : les candidats ont plutôt
réussi ce sujet.
L’exercice de SPC est noté sur 8, les deux autres exercices (SVT et Technologie) sont notés
sur 6. Les exercices ont été differemment réussis.
Moyenne
3,47
5,29
3,34
23
Ramenées à une note sur 20, les moyennes sont les suivantes :
- SPC : 13,22
- Technologie : 11,56
- SVT : 11,13
b. Analyse du sujet
Organisé autour d’un thème intégratif : Préserver les océans de la pollution plastique, le
sujet se composait de trois parties distinctes pouvant être traitées de manière indépendante,
mais bien articulées autour d’un thème transversal servant de fil conducteur. Aucun candidat
n’a semblé manquer de temps pour le traitement des trois parties.
Cette épreuve étant nouvelle, nous ne disposons pas de points de comparaison. Le différentiel
de performance entre les copies s’explique d’une part par un défaut de maîtrise des
connaissances mobilisées dans un ou plusieurs des trois champs disciplinaires et d’autre part
par des difficultés à mobiliser des compétences professionnelles relatives aux apprentissages,
dans les différents contextes proposés. L’analyse de certains supports et des productions
d’élèves implique, en effet, une prise en compte des situations d’enseignement auxquelles ils
se rattachent. Cette analyse est trop souvent superficielle, parfois erronée. Les difficultés
rencontrées par certains candidats sur ces questions témoignent d’une compréhension
lacunaire des consignes, d’une appropriation insuffisante des objectifs de formation et de leur
incapacité à proposer des démarches pertinentes et adaptées à la situation.
Une attention particulière a été également portée à la qualité orthographique et syntaxique des
copies : dans cette épreuve comme dans les autres épreuves écrites, l’exigence s’impose et
des fragilités sont trop souvent observées.
c. Analyse
SPC. Les caractéristiques des plastiques
La moyenne obtenue dans cette partie est de 5,29/8.
24
Les erreurs les plus fréquentes sont des erreurs de calcul, des confusions (par exemple
confusion entre dissolution et dilution). On note également des difficultés à schématiser :
oublis, schémas non conformes à la consigne…
SVT. Le devenir des déchets plastiques ingérés par les animaux marins
La moyenne obtenue dans cette partie est de 3,34/6.
Les erreurs les plus fréquentes sont liées à une méconnaissance de l’appareil digestif, à la
faiblesse des analyses d’expériences, de productions d’élèves. On note également une réelle
difficulté à synthétiser les idées, à produire un texte adapté au niveau d’enseignement.
Technologie. Une solution robotisée innovante pour récupérer les déchets marins
La moyenne obtenue est de 3,47/6.
Les erreurs les plus fréquentes sont des erreurs techniques (fonctions de la batterie par
exemple). On note également des fragilités dans la démarche de résolution de problèmes
techniques et de réelles difficultés à analyser les productions d’élèves.
Du point de vue des connaissances, bon nombre de candidats témoignent de bases solides
au moins dans deux des trois parties. Le déséquilibre dans ce domaine pénalise certains
candidats et se traduit au mieux par des réponses manquant de précision. La maîtrise des
concepts mobilisés est un préalable nécessitant une préparation rigoureuse et élargie à
l’ensemble des champs scientifiques concernés par le choix du sujet Sciences et technologie.
Elle s’exprime par un lexique adapté, des définitions rigoureuses, la compréhension à un bon
niveau de précision des phénomènes et mécanismes, naturels ou techniques. Les méthodes
25
et démarches spécifiques (scientifiques, technologiques, historiques) sont également
mobilisées : elles nécessitent un entrainement régulier et font appel à une culture générale
qu’il convient de développer.
Au plan didactique et pédagogique, les questions se sont avérées discriminantes dans
chacune des parties. Les propositions sont parfois inadaptées, souvent incomplètes, sans lien
avec les freins repérables dans les productions d’élèves qui sont d’ailleurs rarement
correctement analysées. A contrario, des réponses bien construites, argumentées, à la fois
précises et réalistes ont été particulièrement appréciées.
Quelles que soient les questions de connaissances ou didactiques et pédagogiques, il est
attendu des candidates et des candidats qu’ils ou elles appliquent rigoureusement le contenu
des consignes formulées de l’exercice (ex : écrire les verbes d’action à l’infinitif…, il est attendu
comme réponse des verbes rédigés à l’infinitif).
Outre la faiblesse de l’écrit repéré dans certaines copies, les langages scientifiques ne sont
pas toujours maîtrisés (schémas, tableau…). Cet aspect mérite l’attention de tous les
candidats : il éclaire sur la capacité du futur enseignant à intégrer les apprentissages des
fondamentaux en appui sur des activités et données scientifiques et technologiques.
4. Occitan
Ouvert chaque année dans l’académie de Toulouse depuis sa création en 2002 (arrêté
03-01-2002, JO 05-01-2002), le CRPE spécial externe permet de pourvoir au recrutement de
professeurs des écoles de et en langues régionales dans l'enseignement public.
Les lauréats de ce concours seront par conséquent qualifiés pour répondre prioritairement aux
nécessités de l’enseignement bilingue français-occitan qui se développe dans l’académie
mais aussi, selon les besoins, pour contribuer à développer d'autres modalités d'enseignement
de la langue régionale à l'école.
26
Les candidats ayant bénéficié d’une aide régionale Ensenhar pour la formation et la
préparation du concours, via l’Office public de la langue occitane, sont soumis à un
engagement particulier (https://ofici-occitan.eu/fr/vous-souhaitez-enseigner-loccitan/ ).
A compter de cette session 2022, les épreuves en langue régionale sont profondément
renouvelées, ce qui appelle une attention particulière des futurs candidats.
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000043075701
Des informations détaillées et actualisées concernant les concours sont consultables sur le
site internet du ministère que nous invitons à consulter avec attention :
https://www.devenirenseignant.gouv.fr/cid98655/les-epreuves-crpe-externe-special-second-
crpe-interne-special.html
27
1. Épreuve écrite d’occitan
Inscrits : 14 - Présents : 4 - Nombre de postes offerts : 10 - Admissibles : 1
Dans des scènes de la vie courante, l’auteur dépeint, non sans humour, une relation de
voisinage en milieu rural. C’est une situation conflictuelle à partir de laquelle l’auteur mène le
lecteur à se questionner sur les modes de vie actuels, au regard d’une sociabilité plus
ancienne, marquée par la tradition.
Conseils aux candidats :
Comme toujours, le guidage proposé n’imposait pas un plan de commentaire. Rappelons
toutefois que le commentaire guidé reste un exercice de style et que l’on peut difficilement
faire l’économie d’une introduction et d’une conclusion. De même, on attend des candidats
qu’ils proposent quelques développements, à partir de réflexions personnelles, autour du ou
des thèmes suggérés par les pistes de travail, en particulier en fin de devoir.
Plusieurs candidats n’ont manifestement pas bien compris le sens littéral de certains passages
du texte ni les évocations auxquelles ils renvoient. Des efforts notables de développement et
d’explicitation des idées ont été déployés dans plusieurs productions. Des qualités de
structuration de l’écrit méritent aussi d’être saluées. On note encore toutefois, dans plusieurs
copies, une faiblesse de l'argumentation et un manque de développement des idées
avancées. Dans certains cas, il conviendrait d’apporter de la nuance et d’apprendre à formuler
des hypothèses et non des affirmations, parfois contestables, très tranchées. Une production
ne dépasse pas les quatre cents mots, ce qui ne permet pas de traiter correctement le sujet.
Sur le plan linguistique, le jury a noté des niveaux de maîtrise très contrastés. Les
interférences avec le français, syntaxiques notamment, sont encore trop présentes dans les
copies. Il est en outre nécessaire de veiller aux accords dans le groupe nominal (en genre et
en nombre) ainsi qu’à la maîtrise des temps verbaux et à leur concordance. La maîtrise du
mode subjonctif, fréquemment employé en occitan, doit être approfondie et la concordance
respectée dans l’utilisation du présent ou de l’imparfait du subjonctif. Il en est de même pour
le code graphique qui, bien que dans l'ensemble assez bien maîtrisé, comporte des erreurs
ou des hésitations qu'il conviendrait de réduire. Le système écrit d’accentuation (à, á, é, è, ò,
ó, í, ú) est à travailler, notamment à la lumière de la tonicité au sein d’un mot.
28
Enfin, si la variation de l’occitan est largement acceptée dans la production des candidats,
il convient toutefois d’éviter les localismes trop prononcés, tant lexicaux que
syntaxiques ou morphologiques. Il s’agit de rendre la lecture et la compréhension plus aisée
et plus fluide pour tout lecteur non spécialiste de telle ou telle variété. De même, la composition
proposée ne saurait se présenter comme la transcription d’un discours oral.
1.2. Traduction
Pour cette session, le texte à traduire était extrait du texte support du commentaire.
On ne note pas de grands contresens ce qui démontre une compréhension générale satisfaisante pour
cet extrait. Certains mots du lexique courant mériteraient d’être plus largement connus. Ainsi « una
pòst » désigne une planche et « la civada » ou « civasa » est une céréale, l’avoine. Le mot
« parafuèlh » (lambris) était plus recherché mais pouvait faire l’objet de déduction ou d’approximation
grâce au contexte. Une attention particulière doit être portée au respect des temps des verbes qui
contribue à la fidélité et à la précision de la traduction.
La traduction demandée permet aux candidats de montrer qu’ils comprennent avec précision
et qu’ils sont capables de rendre en français, avec la même précision, la teneur du texte
occitan.
- Essayer de rester dans la logique textuelle et sémantique pour déduire le sens de mots
éventuellement inconnus ; utiliser la dérivation et les racines connues.
- Vérifier que la totalité du passage demandé a été traduit et que des mots n’ont pas été
oubliés.
Ne pas laisser de "blanc" : un essai d’interprétation sera toujours préférable à une omission.
- Porter une attention particulière au respect des temps verbaux
A cette session, le commentaire était à rédiger en occitan et le document proposé était extrait du
manuel « Sciéncias experimentalas e Tecnologia CM1 CME » de la collection Tavernier publiée en
version occitane par Canopé. Intitulé « Descobrir un mecanisme estranh », il proposait d’étudier le
fonctionnement d’une carte animée. L’objectif de la séquence de technologie sera de comprendre et de
retenir les principes élémentaires de fonctionnement des systèmes de transmission et de transformation
d’un mouvement. L’objectif linguistique sera d’acquérir du lexique nouveau, de pratiquer la production
29
orale en continu pour expliquer un phénomène et de produire une trace écrite destinée à fixer les
connaissances.
L’oral 1 s’est déroulé du 11 au 20 mai 2022 dans les locaux de l’université Paul Sabatier à
Toulouse. Les commissions étaient composées à l’identique d’un IEN et d’un conseiller
pédagogique. Les candidats étaient accueillis par les IEN coordonnateurs pour un bref
rappel de l’épreuve et de son déroulé.
Nous attirons l’attention des futurs candidats sur la nécessité d’anticiper l’arrivée sur la
structure suffisamment tôt, tout retard présentant un risque de non-participation à l’épreuve.
a. Rappel de l’épreuve :
L’épreuve porte successivement sur le français et les mathématiques. Elle a pour objet la
conception et l’animation d’une séance d’enseignement à l’école primaire dans chacune de
ces matières, permettant d’apprécier la maîtrise disciplinaire et la maîtrise des compétences
pédagogiques du candidat.
Le jury soumet au candidat deux sujets de leçon, l’un dans l’un des domaines de
l’enseignement du français, l’autre dans celui des mathématiques, chacun explicitement
situé dans l’année scolaire et dans le cursus de l’élève. Afin de construire le déroulé de ces
séances d’enseignement, le candidat dispose en appui de chaque sujet d’un dossier fourni
par le jury et comportant au plus quatre documents de nature variée: supports
pédagogiques, extraits de manuels scolaires, traces écrites d’élèves, extraits des
programmes…
Le candidat présente successivement au jury les composantes pédagogiques et didactiques
de chaque leçon et de son déroulement
Chaque exposé est suivi d’un entretien avec le jury lui permettant de faire préciser ou
d’approfondir les points qu’il juge utiles, tant sur les connaissances disciplinaires que
didactiques.
Durée de préparation : deux heures ;
Durée de l’épreuve : une heure. L’ordre de présentation est laissé au choix du candidat.
Français : trente minutes, l’exposé de dix à quinze minutes est suivi d’un entretien
avec le jury pour la durée restante impartie à cette première partie ;
Mathématiques : trente minutes, l’exposé de dix à quinze minutes est suivi d’un
entretien avec le jury pour la durée restante impartie à cette seconde partie).
b. Bilan global :
619 candidats se sont présentés et ont passé l’oral (14 absents). La moyenne générale de
l’épreuve se situe à 12,29 sur 20. Bien que de nature totalement nouvelle, cette moyenne se
rapproche de celles observées lors des concours précédents (oral 2, épreuve sur dossier).
Le graphique ci-dessous présente la répartition des notes.
30
Cette nouvelle épreuve – exigeante – s’est révélée très sélective ; elle a permis de distinguer
les candidats, de repérer et donc de sélectionner – par la note – les personnes apparaissant
comme les plus aptes à prendre un poste de professeur des écoles stagiaires à la rentrée
scolaire de septembre 2022.
Les candidats les plus performants sont ceux qui ont témoigné :
31
Conseils aux candidats :
En tout premier lieu, le jury recommande aux candidats de bien prendre le temps de
s’approprier le sujet ; cela passe par une bonne compréhension de la consigne qui vise la
conception d’une séance de classe au sein d‘une séquence.
La lecture des documents proposés doit être effectuée avec discernement afin de définir les
enjeux d’apprentissages qui seront proposés aux élèves, les obstacles et les difficultés
éventuels.
Ce temps de préparation doit permettre également aux candidats de réaliser les exercices
qu’ils souhaitent proposer aux élèves lors de la séance.
Ils peuvent également utiliser les feuilles de brouillon fournies pour proposer des traces
écrites ou un affichage qu’ils présenteront au jury (un tableau est à disposition dans un
chaque salle).
Le temps de présence devant les commissions étant relativement court (30 mn pour chaque
domaine), les candidats doivent garder à l’esprit l’impérieuse nécessité de la concision de
leurs discours qui peut se traduire par la capacité à aller à l’essentiel de la séance (enjeux,
écueils …) et à répondre aux questions en gardant la même dynamique.
Même si cela ne concerne qu’une petite minorité, le jury tient à rappeler que la tenue
vestimentaire, le comportement, le niveau de langue doivent correspondre à ceux d’un futur
professeur des écoles représentant l’institution scolaire.
2. Entretien
Cette épreuve du concours de recrutement de professeurs des écoles session 2022 s’est
déroulée du 30 mai au 8 juin.
Elle est notée sur 20 et dure 1 heure et 5 minutes.
Elle comporte 2 parties, chacune étant noté sur 10.
La note 0 obtenue à l’une ou l’autre des parties est éliminatoire.
a. Bilan chiffré
32
b. Les commissions :
Pour cette session 2022, 20 commissions ont été constituées. Ces commissions comportent
3 membres : une inspectrice ou un inspecteur de l'éducation nationale, une conseillère ou un
conseiller pédagogique, un(e) professeur(e) d'éducation physique et sportive du second
degré.
Comme le prévoit l’arrêté du 25 janvier 2021 modifiant les modalités d’organisation du
CRPE, des IA-IPR et personnels administratifs ont aussi participé.
Tous les départements de l'académie sont représentés dans les commissions qui répondent
aussi à une exigence de mixité afin de respecter la parité dans le jury.
c. Partie EPS
Tout en n'attendant pas des candidats un niveau de spécialiste de la discipline, il s'est agi, à
travers leur prestation, de vérifier un niveau de maîtrise exigible d'un Professeur des écoles
polyvalent.
33
Par rapport à la version précédente du CRPE, le temps non exploité par le candidat lors de
l’exposé est reporté sur la durée de l’entretien.
Ces candidats connaissent et traitent à leur juste place l’observation au service des progrès
moteurs.
Ils évoquent l’anticipation sur l’organisation en amont de la séance et des possibilités de
différenciation. Ils sont au clair sur l’organisation générale de l’EPS et les notions de situation
/ séance / séquence.
Les meilleures prestations attestent de réelles connaissances en matière de développement
de l’enfant et des capacités des élèves (d’âge maternelle notamment). De fait, les
propositions de situations sont adaptées, réalistes, concrètes et motivantes favorisant le
temps de pratique motrice.
Ces candidats savent illustrer les progrès moteurs et évoquer les dimensions ludique et
émotionnelle de l’Éducation Physique.
Les liens entre les disciplines et entre l’EPS et le PEAC ou le parcours citoyen sont trop
souvent présentés de façon formelle alors que les disciplines doivent se nourrir : la
polyvalence le permet.
34
Les meilleures prestations ont été réalisées par les candidats qui exploitent opportunément
les 15 minutes. De très bons exposés ont été relevés lors de prestations plus courtes ;
cependant un exposé de 5 minutes ne peut pas couvrir le sujet.
Les commissions étaient les mêmes que pour l’épreuve d’EPS, l’épreuve « motivation du
candidat et son aptitude à se projeter dans le métier » se situant directement à la suite de
l’EPS.
35
Ces candidats faisaient aussi preuve de qualités d’expression et d’élocution remarquées qui
fluidifiaient leur propos.
Les questions qui portaient sur le vécu de la classe faisaient appel à l’expérience vécue par
les candidats, celles portant sur les situations extrascolaires demandaient des réponses plus
systémiques et d’analyse du fonctionnement des écoles ou de l’institution.
Les prestations les meilleures ont vu les candidats cerner les enjeux de la situation
professionnelle proposée, poser une problématique, s’appuyer sur leur expérience tout en
étant capables de prendre du recul.
Epreuve d’entretien
Le jury recommande de préparer ce temps d’échanges avec une trame, mais sans
présentation figée qui ne permet pas de valoriser les qualités de communication du candidat.
De manière à exploiter au mieux les quelques minutes de la présentation, le candidat évitera
de citer des expériences personnelles dénuées d’intérêt professionnel et veillera à articuler
le parcours de formation et l’expérience professionnelle antérieure avec les missions du
professeur des écoles.
3. Langue vivante
322 candidats se sont présentés durant les trois jours et demi de cette épreuve. Ceci
constitue un ratio de 51% des admissibles (632). Ce ratio est très proche de celui des
candidats ayant choisi la LVE à l’inscription (48%).
Les candidats ont été interrogés par 14 commissions de composition identique (un
inspecteur de l’éducation nationale ou un conseiller pédagogique, un professeur du second
degré) réparties comme suit :
Toutefois, le phénomène reste limité à moins de 10% de l’effectif inscrit (8%) de l’effectif
inscrit.
36
a. Les moyennes
Les moyennes par commissions en anglais et en espagnol sont assez proches de celle du
concours. L’écart à la moyenne maximale est de moins d’un point.
Les moyennes de l’italien et l’allemand sont plus hautes. Ceci s’explique probablement par
une manifestation lors de l’entretien d’une double compétence affirmée linguistique et
didactique.
1 % des candidats soit deux candidates ont obtenu une note inférieure à 5/20.
37
Analyse et conseils aux candidats :
• Les candidats étaient correctement informés des différentes parties qui composent
l'épreuve facultative de LVE.
• D’une manière générale les candidats présentent de bonnes capacités de réflexion, une
bonne maîtrise du lexique du monde professionnel et plus précisément de celui du monde
de l’enseignement.
• Une majorité de candidats ont le niveau linguistique attendu. Toutefois une part des
candidats présente des compétences linguistiques et didactiques très éloignées de
l’attendu qui ne leur permettent pas de tirer bénéfice de l’épreuve (17%).
• Les candidats ayant eu de très bonnes notes :
- ont fait montre de qualités communicationnelles dans la prise de parole en contexte
« professionnel"
- sont parvenus à échanger avec le jury avec une aisance en adéquation avec le
niveau B2 visé, en se corrigeant en cas d'erreur constatée - le jury rappelle à cet effet
que l'erreur fait partie intégrante du processus d'apprentissage - en argumentant et
précisant toujours leurs réponses de façon approfondie.
- Le plan de la présentation était souvent réfléchi en amont des épreuves.
• En revanche, les candidats qui ont connu plus de difficultés:
- n'ont pas témoigné d'un lexique assez riche pour interagir avec le jury et parfois
également dans la première partie de l'épreuve,
- ont connu des difficultés d'interaction, notamment en ne parvenant pas à détailler des
réponses tel que le demande le niveau B2,
- ont formulé des propositions parfois éloignées du cycle visé par méconnaissance des
programmes en vigueur.
• Les candidats présentent toutefois peu de connaissances des contextes culturels de la
langue choisie au concours. Les fêtes calendaires, références culturelles et artistiques sont
peu mobilisables.
Conseil aux candidats : renforcer la curiosité linguistique, culturelles et interculturelle afin
de maîtriser les références mobilisables avec les élèves. Développer l’ancrage culturel des
séquences proposées aux commissions et en mesurer les enjeux.
• Concernant les phases 1 et 3 plus linguistiques, un nombre non négligeable de candidats
manifeste des profils dysharmoniques de compétences entre le parler en continu et les
phases d’interaction qui révèlent des faiblesses de compréhension cependant attendues
pour reconnaître le niveau B2.
Conseils aux candidats : renforcer les compétences liées au parler en interaction.
Certains candidats manifestent un niveau linguistique au-delà de l’attendu.
• Dans les phases 1 et 2 : Certains candidats sont allés au-delà de la description des
documents pour procéder à une première mise en relation jusqu’à une problématisation
des supports.
38
• La phase 2 plus pédagogique met en lumière une différence d’exploitation des entre les
candidats des sujets présentant des séquences didactiques. Les candidats paraphrasent
souvent le support proposé sans identifier les aspects manquants à la séquence ni
développer une approche plus personnelle de l’exploitation. L’apparente cohérence des
propositions développées ne leur permet pas de développer plus avant leur analyse.
Les sujets proposant des supports pédagogiques non didactisés ont conduit à une meilleure
élaboration. En revanche, l’absence de connaissances didactiques suffisantes n’a pas
permis à certains candidats de proposer une construction conforme aux attendus.
Les questions de phonologie, d’encodage et de décodage en langue étrangère est peu
maîtrisée par les candidats.
L’absence de temps d’échange en français sur la phase 2 ne permet pas aux interrogateurs
de questionner plus avant sur les capacités d’analyse didactique des candidats.
Conseil aux candidats : renforcer les connaissances didactiques concernant la construction
des séquences et séances cohérentes avec le prescrit.
Limiter la part de description, augmenter l’analyse didactique et approfondir les mises en
oeuvre pédagogiques.
Remarques générales sur les épreuves orales :
L’attribution de la note éliminatoire au moment des oraux signifie que le candidat n’a pas été
jugé apte, à ce stade, à se voir confier la responsabilité d’élèves. Au regard des échanges
avec le candidat, le jury a pu s’interroger sur le respect des valeurs de la République ; sur
une attention insuffisante à la sécurité des élèves; sur des connaissances didactiques et
pédagogiques en deçà du minimum attendu chez un futur stagiaire ; sur une incapacité à
travailler en équipe… Dans quelques rares cas, une attitude désinvolte face au jury, ou un
registre de langue particulièrement inadapté ont également provoqué cette note éliminatoire.
S’agissant d’un concours et non d’un examen, la note « zéro » à une épreuve orale ne doit
pas être comprise comme une absence totale de connaissances (la barre de l’admissibilité
n’aurait pas été franchie par le candidat), mais comme un signal fort de remise en cause des
connaissances, compétences ou attitudes.
Communication :
Le registre de la communication verbale et non verbale des candidats est la plupart du temps
adapté au concours et certains candidats font preuve d’une réelle aisance dans leur relation
avec le jury. En revanche, des tics de langage trop fréquents desservent les candidats
(exemples : « du coup », « ouais », « euh », « ben »…). Certains présentent même un
niveau de langue inadapté voire inapproprié qui a amené les commissions à les écarter, le
niveau de langue apparaissant incompatible avec les exigences du métier.
Les commissions ont noté des prestations remarquables pour des candidats qui ont fait
preuve d’une réelle capacité à se projeter dans la classe, à imaginer la façon dont les élèves
allaient réagir face à la situation, aux consignes et supports proposés et à adapter les gestes
professionnels, en prenant appui sur une réflexion didactique et pédagogique de qualité.
file:///C:/Users/Dagar/Dropbox/Mon%20PC%20(P12420)/Downloads/ensel714_annexe2_13
12887.pdf
L’analyse des différents documents a fait l’objet d’une présentation méthodique et tout à fait
satisfaisante. L’essentiel des documents textuels (oraux et écrits) a été compris, souvent même de
façon détaillée. La thématique qui les unissait a été aussi très correctement appréhendée.
On peut regretter que le document iconographique n’ait pas fait l’objet d’une description plus précise et
n’ait pas été suffisamment relié aux autres documents et à la thématique générale.
Cette sous-partie de l’épreuve se déroule en occitan. Sur le plan linguistique, on attend une certaine
fluidité dans l’exposé et le recours à un lexique aussi précis que possible. Il est essentiel que le candidat
se dégage de ses notes de préparation et évite à tout prix une lecture oralisée.
Le temps imparti (15 minutes) a été scrupuleusement respecté.
40
1.2 Présentation d'une utilisation des documents dans une séquence ou une séance
d'enseignement
Conseils aux candidats :
Cette sous-partie de l’épreuve se déroule en français. Il est attendu que le candidat expose
l’utilisation qu’il ferait des documents du dossier, pour tout ou partie, dans une classe dont le niveau est
donné par le sujet.
Il est souvent nécessaire d’effectuer une sélection dans les documents proposés, surtout si le candidat
choisit de présenter une séance plutôt qu’une séquence. Il n’est pas nécessaire d’utiliser à
tout prix l’ensemble des documents.
Le jury attend que le candidat évoque, ne serait-ce que brièvement, le contexte
d’enseignement (le niveau, la période de l’année, le cadre disciplinaire, …) et qu’il précise les
objectifs visés, aussi bien en termes d’acquisition de compétences langagières qu’en termes
d’acquisitions disciplinaires ou transversales.
Il est nécessaire d’indiquer la nature de l’activité proposée (découverte, entraînement,
évaluation, …) et d’envisager la modalité de travail (individuel, par petits groupes, en classe
entière) qui permettra la meilleure implication des élèves dans la tâche à accomplir. La
formulation de la consigne d’activité est ici essentielle.
On peut attirer l’attention sur la place donnée à l’oral et à l’écrit dans l’utilisation des
documents. A l’école, sans négliger la dimension écrite, l’entrée par l’oral est à privilégier, y
compris dans l’enseignement bilingue. L’oralisation d’un texte écrit par exemple, sans
entraînement préalable, est souvent source d’erreurs phonologiques qui peuvent
« s’enkyster ». Lorsque la compréhension ou la production écrites sont convoquées, il est
nécessaire de s’interroger sur les compétences préalables, sur les prérequis, dont disposent
les élèves ou sur les aides qui peuvent leur être apportées.
Sans exhaustivité ni sans nécessité de construire entièrement un scénario pédagogique, il
est utile d’aborder l’enchaînement des étapes que l’enseignant proposerait pour atteindre
ses objectifs.
1.3 Entretien
L’entretien avec le jury est l’occasion de préciser certains points de l’exposé du candidat,
tant sur l’analyse du dossier documentaire que sur son utilisation en classe. Il peut se dérouler
en français ou en occitan, au choix du jury.
La pertinence des activités proposées aux élèves selon le niveau donné, l’enchaînement de
ces activités pour atteindre les objectifs poursuivis, linguistiques, disciplinaires et transversaux,
peuvent faire l’objet de demandes de précision ou d’approfondissement.
Le degré de connaissance de la culture occitane et de ses manifestations populaires ou
savantes, toujours à partir des documents étudiés, peut aussi faire l’objet de demandes de la
part du jury. Il est en effet essentiel qu’un futur enseignant puisse s’appuyer sur des entrées
culturelles pour élaborer ses séquences d’apprentissage linguistique. Il n’est pas attendu une
spécialisation dans tel ou tel domaine mais une connaissance des grands faits qui constituent
la culture occitane : périodes historiques, repères géographiques, grands auteurs, imaginaire
populaire, tradition orale, création musicale, pour ne citer que quelques domaines. Les
programmes de langues vivantes du cycle 3 indiquent d’ailleurs que « modes de vie, fêtes et
traditions, quelques repères historiques et géographiques, quelques personnages de la culture
41
de l’aire concernée, monuments et œuvres célèbres, contes, légendes, comptines sont
découverts et étudiés en contexte grâce aux possibilités offertes. »
Les thèmes abordés dans les sujets des épreuves se prêtent aussi à une mise en relation de
leur caractère général ou universel et des singularités occitanes à travers lesquelles ils
peuvent s’exprimer. Ici, la place et le rôle de l’imaginaire dans une civilisation constitue un bon
exemple.
La motivation exposée par le candidat peut intégrer le souhait de participer à la
transmission linguistique d’un patrimoine national auquel il est attaché, mais il est souhaitable
également de se placer du point de vue de l’élève et de mettre en regard la pratique linguiste
et les bénéfices que peuvent en retirer les enfants. Plus largement, la motivation à exercer le
métier d’enseignant doit être abordée.
42
A des fins d’entraînement à la passation des épreuves, les futurs candidats trouveront des
exemples de sujet grâce à ce lien :
https://pedagogie.ac-toulouse.fr/langues-vivantes/occitan/formations-et-concours/crpe
Pour l’épreuve écrite, une grille d’évaluation est également proposée. Les items se rapportant
au commentaire d’un document pédagogique peuvent aussi être mobilisés pour la deuxième
partie de l’épreuve orale.
Pour conclure, nous réitérons les conseils suivants afin que les candidats
approfondissent leur aptitude à la communication en occitan, notamment leurs
compétences de production, ainsi que leur connaissance de la culture occitane :
- Lire des œuvres littéraires et des articles en occitan (enrichissement du lexique et
de la syntaxe, compréhension des variétés de langue, connaissances culturelles, …).
- Traduire de courts textes du français à l'occitan (et faire vérifier la traduction),
- Transposer dans sa variété de référence de courts textes écrits dans d’autres variétés
d’occitan
- Ecouter des enregistrements, émissions de télévision, de radio, sur internet,
collectages…, ce qui permet aussi, en plus de l’imprégnation linguistique, d’enrichir les
connaissances culturelles)
- Pratiquer la conversation en occitan fréquemment, le plus possible avec des locuteurs
confirmés,
- Consulter les outils de correction de la langue (dictionnaires bilingues,
orthographiques, grammaires, …).
43