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Cours Techno 6

C'est fait

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COURS DE TECHNOLOGIE

A l’usage des élèves de 4 -ème CONSTRUCTION

Rédigé par l’architecte ves BOMBA MAHANGA

1
COURS DE TECHNOLOGIE I.T.P.P. ASSIO
Chapitre 1 L’Acoustique

Chapitre 2 : Ventilation et climatisation

Chapitre 3 : Lumière du jour et artificielle

Chapitre 4 : Protection contre la foudre

Chapitre 5 :Les Passerelles

Chapitre 6 : Les ponts

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COURS DE TECHNOLOGIE I.T.P.P. ASSIO
Chapitre 1 L’Acoustique

1.1. Bruit 1
Le bruit est qualifié de ≪ risque environnemental majeur ≫ par l’Organisation
Mondiale de la Sante depuis la fin des années 70.

C’est un phénomène physique qui a des effets sur la sante, les relations sociales et
l’économie.
En France 86 % des personnes interrogées se disent être gênées par le bruit à leur
domicile.
Ils sont également 85 % à l’être sur leur lieu de travail. En France par exemple, 1
français sur 10 déclare avoir au moins une déficience auditive.

En France, le cout social du bruit a été estime en 2016 à 57 milliards d’euros, ce qui
représente environ 3 % du PIB annuel.

Les problèmes d’ordre acoustique sont souvent induits par des comportements
irresponsables tels que les nuisances sonores (travaux bruyants a des heures réservées
au sommeil) mais ils peuvent également provenir d’une mauvaise conception des
infrastructures et des bâtiments.

Les pouvoirs publics ont ainsi mis en place une batterie d’exigences prescrivant des
Caractéristiques acoustiques minimales et de plus en plus de maitres d’ouvrage et de
Concepteurs s'adressent à des professionnels de l’acoustique.

1.2. Qu’est-ce qu'un son ?2


La définition la plus commune est la Sensation
auditive engendre par une onde acoustique. L’onde
acoustique est une variation de la pression de l’air.

Le son peut se propager dans tout matériaux solide


(béton, bois, etc.), dans un gaz (air…) ou dans un
liquide (eau…) a l’exception du vide. Dans l’air, la
vitesse du son est estimée aux environs de 1 200
km/h (mur du son). Cette sensation est perçue par
l’oreille humaine.

L’amplitude du son, c’est-à-dire son intensité, défini son niveau de pression, ou niveau
sonore (dB). Bien que l’intensité acoustique soit une puissance par unité de surface
(W/m2) ; l’échelle la plus pratique a utiliser est le Bel, et par usage c’est plus
précisément le décibel (dB) qui est utilisé. Une amplitude sonore importante se traduit
par un son fort.

1
Joriside, the stèle future, Acoustique du bâtiment, les fondamentaux
2
Joriside : Acoustique du bâtiment
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COURS DE TECHNOLOGIE I.T.P.P. ASSIO
1.3. Bruit et sensations
Plusieurs sons d’amplitudes diverses peuvent se superposer a différentes fréquences :
ils génèrent alors un bruit. L’oreille humaine peut percevoir des sons dont la fréquence
atteint 20 000 Hz (soit une oscillation de pression toutes les 0.000005 secondes). Le
seuil d’audition de l’oreille humaine se situe a 0 dB, le seuil de douleur aux environs de
120 Db avec des facteurs de troubles auditifs des 90 dB. Au-delà du seuil, une
protection auditive est obligatoire. Comme l’oreille humaine n’a pas la même
sensibilité pour toutes les fréquences, le son devient une notion subjective. Un son de
50 Db ne produit pas la même sensation selon que sa

1.4. L’acoustique du bâtiment

1.4.1. Généralités
Les ondes sonores se transmettent de plusieurs manières. Elles peuvent aussi bien
passer par les parois (murs, planchers, etc.) mais également partout les vides créent
pour les passages de conduits, cheminées, canalisations… La transmission du bruit
peut ainsi être directe, indirecte ou latérales ou enfin parasite.

4
COURS DE TECHNOLOGIE I.T.P.P. ASSIO
Le traitement des transmissions directes fait appel a
des matériaux lourds ou des complexes
Acoustiques conçus sur le principe masse/ressort/
masse.
Dans le cas des transmissions latérales, une bonne
conception des jonctions est impérative.
Enfin, les transmissions parasites peuvent être
traitées par rebouchage des fissures et/ou des
Joints.
1.4.2. L’acoustique des parois
Lorsqu’elle rencontre une paroi, l’onde sonore peut être :
• réfléchie ;
• absorbée ;
• transmise.
Selon la nature et la composition de la paroi, ces 3 phénomènes interviennent dans des
proportions différentes.

Les problématiques de réflexion et d’absorption sont traitées au travers de l’étude de


la capacité d’absorption d’une paroi. Les problématiques de transmission sont traitées
au travers des études d’affaiblissement (isolement) pour les bruits aériens et de bruits
de chocs (ou d'équipements) pour les bruits solidiens.

1.4.3. L’isolation acoustique

L’isolation acoustique consiste à réduire la transmission des bruits d’un local a un autre
ou venant de l’extérieur. 3 types de bruits peuvent être réduits :

 Bruits aériens extérieurs : trafic routier, ferroviaire ou aérien, voix dans la rue…3
 Bruits aériens intérieurs : conversations, hi-fi, télévision…
 Bruits de chocs : déplacements de personnes ou de meubles, chutes d’objets …
 Bruits d’équipement : ascenseur, robinetterie, ventilation mécanique…

3
Isover saint Gobain, Acoustique du bâtiment Les Fondamentaux
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COURS DE TECHNOLOGIE I.T.P.P. ASSIO
La performance acoustique vis-à-vis des bruits
aériens se traduit par deux grandeurs (en dB) :
l’affaiblissement acoustique et l’isolement
acoustique. L’affaiblissement acoustique,
mesure en laboratoire, symbolise par la lettre R
représentant la quantité de bruit arrêté par la
paroi a chaque fréquence (Hz), en ne
considérant que les transmissions directes. La
valeur globale de
L’indice d’affaiblissement acoustique est donné
par Rw (C ; Ctr).

Plus la valeur de R est grande et plus la paroi passage du son.


L’isolement acoustique, mesure sur chantier, symbolise par DnT et qui représente
également la quantité de bruit arrêté entre deux pièces a chaque fréquence mais qui lui
tient compte de L’ensemble des transmissions. La valeur globale de l’indice
d’affaiblissement acoustique est donne par DnT (C ; Ctr). Plus la valeur de D est grande
et plus l’isolement aux bruits aériens est grand. Les deux mesures, in-situ et
laboratoire, ne peuvent être comparés directement entre elles. Il est généralement
conseiller de prendre un écart de l’ordre de 5 a 8 dB entre R et DnT (DnT > R).

1.4.4. L’isolation acoustique – bruits de chocs

Ils se produisent généralement sur des parois horizontales (planchers). Ils sont
l’expression de La mise en vibration de ces parois sous l’action de chocs directs. Ils sont
dus a des chutes ou déplacements d’objets, a des bruits de pas, ou à l’impact des gouttes
de pluie lorsqu’il s’agit de toiture.

La capacite d’une paroi à atténuer les bruits d’impact se traduit par un niveau de bruit
Ln.
Pour les besoins de mesure en laboratoire, un bruit est produit par une machine à chocs
normalisés au-dessus de la paroi à tester ; simultanément, le niveau de bruit de choc
(L) dans la salle de réception, le niveau de bruit de fond et la durée de réverbération du
local de réception sont relevés par tiers d’octave de 100 à 5000 Hz.

Le niveau de bruit Ln est enfin calcule, selon la norme NF EN ISO 717-2, à partir des
valeurs mesurées.

Plus la valeur du niveau de bruit est faible, plus la paroi attenue les bruits de chocs.
Lorsque la performance de réduction du niveau de bruit de choc pondéré est comparée
à un plancher en béton de 14 cm non isole (acoustiquement) ;
La valeur de l’écart ΔLw permet de caractériser l’amélioration apportée par le plancher
isole. Ce résultat ne caractérise un système uniquement en transmission directe.
La mesure peut également être réalisée sur chantier avec une machine a choc
normalisée et

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COURS DE TECHNOLOGIE I.T.P.P. ASSIO
L’on parle alors de niveau de pression pondéré du bruit de choc normalise L’nT, w (dB).
Plus la valeur du niveau de bruit est faible, plus la paroi attenue les bruits de chocs.

1.4.5. L’isolation acoustique – bruits d’équipements

Les équipements d’un bâtiment sont également sources


de nuisances sonores. La limitation de la gêne peut
s’opérer de deux manières :

• En réduisant la transmission du bruit (désolidarisation


de l’élément pour limiter les vibrations) ;
• En limitant le bruit génère (par isolement acoustique).
Le niveau de bruit génère par un équipement Ln peut
être mesure in situ ou en laboratoire.

1.4.6. La correction acoustique

La réduction voire la maitrise de la propagation des


sons au sein d’une même pièce est une alternative
intéressante aux stratégies d’isolation. Ceci est la
fonction propre de la correction acoustique qui fait
appel à la notion d’absorption acoustique et vise à
diminuer la réflexion du son sur les parois alentours.
La capacite d’absorption d’une onde acoustique
d’une paroi est identifiée par un coefficient sans
dimension : α.

N.B : Plus α se rapproche de 1, plus la paroi


est considérée comme absorbante et plus la
notion de confort acoustique est prononcée.

Un ouvrage dont les parois sont très peu absorbantes


se caractérise par un écho très prononce : c’est le cas
des églises et cathédrales. Une salle de cinéma
nécessite des parois avec une bonne absorption afin
d’éviter les phénomènes de retour de son. A l’inverse
de l’absorption, la réverbération de la paroi se traduit
par sa capacite, en matière de temps, à renvoyer un
son : c’est la durée de réverbération Tr.

La capacite a absorber d’une paroi peut se déduire du résultat de mesure en laboratoire


du temps de réverbération. Comme Tr est fonction de la source sonore et que cette

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dernière varie selon la fréquence, l’étude doit être menée sur l’ensemble des fréquences
pour graphiquement aboutir au spectre d’absorption.
L’expression finale du résultat, prend la forme d’un coefficient d’absorption unique αw
qui prend en compte l’ensemble des valeurs αs par octave entre 250 et 4000 Hz.

1.4.7. Les indicateurs acoustiques

a. Avant-propos
Il existe deux types d’indicateur acoustiques : il y a ceux
qui caractérisent les performances acoustiques d’un
matériau et/ou d’un procédé ; et il y a ceux qui servent à
évaluer la qualité acoustique d’un espace/local. Nous vous
présentons dans ce chapitre les 5 principaux indicateurs
sur la base de certaines notions précédemment abordées.

b. Le coefficient d’absorption acoustique αw


Le coefficient d’absorption acoustique caractérise la capacite d’absorption d’un
matériau et/ou d’un procédé. Il peut se déduire de la relation (cf. schéma ci-dessous) :
α = (A + T) / I

Lorsqu’un matériau présente un coefficient α = 1, l’énergie absorbée = l’énergie


incidente. Le matériau absorbe l’onde acoustique. Lorsqu’un matériau présente un
coefficient α = 0, l’énergie absorbée <<< l’énergie incidente. Le matériau réfléchit
l’onde acoustique. Un matériau est dit « absorbant » quand son coefficient α est
supérieur a 0,3-0,4 environ.
Le coefficient d’absorption dépend de la fréquence, notamment sur l’intervalle 125 a 4
kHz, et s’exprime en indice global αw selon les normes EN ISO 354 et ISO 11654.

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c. Le temps de réverbération Tr

Les diverses réflexions d’une onde sonore


sur les parois de la pièce constituent la
réverbération qui ont pour effet
d’augmenter le niveau sonore dans le local.
L’Energie ainsi dispersée se cumule a
chaque réflexion pour former le champ
réverbéré. Le Tr représente le temps
nécessaire au son pour décroitre de 60 dB
après extinction de la source émettrice dans
un local ferme.

Le Tr est donne en fonction de la fréquence, de 125


à 8 kHz, et en valeur moyenne généralement entre
500 et 2kHz. La dure de réverbération (en
secondes) dans un local dépend du volume (V en
m3) et de l’Aire d’Absorption Equivalente AAE
(m2) et se calcule via la formule de Sabine : Tr =
0,16 V / AAE

d. L’Aire d’Absorption Equivalente AAE

L’Aire d’Absorption Equivalente d’une paroi traduit la quantité de matériaux


absorbants constituant cette paroi.
L’AAE est égale à la surface en m2 de la paroi multipliée par le coefficient d’absorption
du matériau :
AAE paroi = α x surface de la paroi.
L’AAE totale d’une pièce est égale à la somme de l’ensemble des AAE de chacune des
parois :AAE local = Σ AAE (plafond + sol + parois)
Plus l’AAE est importante dans la pièce et plus l’effet de résonnance est faible (= Tr
faible)

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COURS DE TECHNOLOGIE I.T.P.P. ASSIO
Chapitre 2 : Ventilation et climatisation
2.1. Généralités
Si un bâtiment est mal ventilé, la quantité de CO2 rejeté par ses occupants pourra être
le témoin d’un confinement : la recommandation sanitaire est de 1.000 ppm.

Au-delà de 2.000 ppm, il peut y avoir apparition de maux de tête, d’une fatigue
générale, de somnolence.

Pour évacuer la vapeur d’eau afin de maintenir un taux d’humidité dans des
proportions favorisant le bien-être en évitant la condensation.
o Pour évacuer les polluants tels que les COV.
o Pour évacuer le radon dans les régions concernées.
o Pour apporter de l’air neuf extérieur, moins vicié que l’air intérieur.

2.2. Distinguer aération et ventilation


a. Aération : c'est l'ouverture des portes et des
fenêtres. Cette action volontaire participe à
l'amélioration de la qualité de l'air intérieur des
locaux. On parle aussi à tort de « ventilation
naturelle » par défaut d’étanchéité de l’enveloppe
des bâtiments et ouverture des fenêtres.

b. Ventilation : c'est le renouvellement général


d’air dans un bâtiment par entrée d’air neuf
extérieur et sortie d’air intérieur vicié, grâce à un
dispositif naturel ou mécanique, lequel assure en
permanence des débits d’air minimaux.
Une ventilation insuffisante est l’une des causes
principales de la mauvaise qualité de l’air intérieur d’un
bâtiment.

2.3. La ventilation naturelle

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a. Principe de fonctionnement
L’air est mis en mouvement par des
phénomènes naturels de force du vent et de
tirage thermique, dû à la différence de
température entre l’intérieur et l’extérieur d’un
bâtiment, créant ainsi un mouvement d’air
(c’est le balayage naturel).

La ventilation naturelle consiste en un


Renouvellement permanent d’air neuf réalisé
par :
o Les ouvertures dans les pièces principales intégrées dans les portes, les fenêtres
et/ou dans les murs (grille d’aération)1.

o Une ouverture de transfert vers les autres pièces (grille ou ouverture sous les
portes intérieures) 2.

Les grilles d’évacuation dans les pièces de service à forte humidité (cuisine, sanitaires)
où l’air est évacué par un conduit vertical muni notamment de cornières pour
empêcher le refoulement (conduit de type shunt) et débouchant en toiture au moins à
50 cm au-dessus du faîtage de la maison. 3

o Les ouvertures de transfert vers les autres pièces (jour sous les portes intérieures
: c’est le détalonnage des portes)

Les grilles peuvent être réglables manuellement ou autoréglables (la quantité d’air
entrante est constante, indépendante de la vitesse du vent).

b.Avantages
o Système facile à installer
o Système économique avec un entretien peu contraignant
o Sans bruit
c.Inconvénients
o Air non filtré
o Les mouvements d’air continus créés entraînent une perte importante de la
chaleur du bâtiment
o Le renouvellement de l’air est fonction des saisons

2.3.1. La VNA (ventilation naturelle assistée ou Ventilation naturelle


hybride)

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Le principe de fonctionnement est le même
que dans le cas d’une ventilation naturelle.
La différence réside dans l’installation
supplémentaire d’une assistance mécanique
à certains endroits 1 pour assurer des débits
minimums : cas d’une ouverture
hygroréglable (les entrées d’air et les
bouches d’extraction ont des sections
variables avec l’humidité qui régne dans le
logement).

Il existe divers types de VNA :

a. La ventilation naturelle assistée par induction.

Elle consiste à insuffler au centre des conduits un jet d’air à grande vitesse en partie
supérieure ou en partie inférieure des conduits. L’air soufflé est introduit par des buses
installées à l’extérieur et reliées par un réseau avec un ventilateur situé en partie basse
du bâtiment.

b. La ventilation naturelle assistée par extracteur stato-mécanique.

Elle utilise un dispositif d’extraction mécanique coiffant les conduits de ventilation.


L’assistance mécanique à la ventilation naturelle est déclenchée par programmation à
l’aide d’une horloge selon les besoins où à l’aide d’un thermostat asservi à la
température extérieure (c’est la température extérieure qui déclenche l’extracteur pour
assurer une ventilation suffisante).

c. La Ventilation Naturelle Répartie (VNR).


Dans ce cas les extractions se font indépendamment les unes des autres. Les passages
d’air ne sont pas entre eux d’une pièce à une autre.

d. Avantages

o Système économique
o Sans bruit

d. Inconvénients
o Air non filtré
o Perte de chaleur ou de fraîcheur accumulés dans le bâti

2.3.2. La VNC (ventilation naturelle contrôlée)

a. Príncipe de fonctionnement

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Elle fonctionne sans dispositif mécanique (moteur). L’air entre dans le logement par
une serre bioclimatique. Il est préchauffé durant la journée dans la serre et pendant
son transit dans un mur capteur. Il est transmis dans les pièces par convection
naturelle par des bouches hygroréglables. L’extraction se fait dans les pièces d'eau ou
pièces humides et dans la cuisine par des bouches hygroréglables du même type.

On peut adjoindre des filtres à pollen et un ventilateur au niveau de la serre. Ce dernier


se met en route et augmente le débit de ventilation lorsque la température intérieure
de la serre dépasse une valeur programmable. La ventilation est coupée les jours d’été
ou de forte chaleur.

b. Avantages

o Technologie peu coûteuse avec un entretien peu contraignant ;


o Consommation électrique faible et sans bruit ;

c. Inconvénients

o Débit de ventilation faible


o Qualité de l'air non optimal

2.3.3. La VMR (ventilation mécanique répartie)

a. Principe de fonctionnement

Une VMR est un système constitué de bouches d’extraction (aérateurs équipés de


ventilateurs) 4 motorisées situées au niveau des murs des pièces humides et rejetant
directement l’air vicié à l’extérieur

L’air rentre par les entrées d’air du séjour et chambres, passe sous les portes
(détalonnage) 2 et il est extrait dans les pièces humides et cuisines 3. C’est le principe
de ventilation par balayage du logement.

b. Avantages

o Solution adaptée en
rénovation car ne nécessite
pas de réseau de gaines
o Opérations d’entretiens
simplifiés

c. Inconvénients
o Système souvent bruyant
et jugé peu efficace

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o Perte de chaleur accumulée dans le bâti

2.3.4. La ventilation
mécanique contrôlée (VMC)
simple flux (dite standard,
autoréglable ou encore hygroréglable)

a. Principe de fonctionnement

L’air vicié est extrait des pièces dites humides (salle de bains, cuisine, etc) via des
bouches reliées à un ventilateur. L’air neuf extérieur entre par dépression dans les
chambres et le séjour via des ouïes de ventilation qui sont prévues dans les portes et
les fenêtres. Le débit d’air est constant.

Le logement est mis sous faible dépression (environ 100 pascals) par rapport à
l’extérieur. La ventilation qui fonctionne en permanence, peut être à 2 vitesses (une
réduite et une accélérée en cas de présence d’odeurs ou d’humidité) ou à vitesse
variable.

Les entrées d’air peuvent être soit de type autoréglable permettant un débit d’air
constant quelles que soient les conditions extérieures (vent, pluie) et intérieures, soit
de type hygroréglable modulant automatiquement les débits d’air en fonction du taux
d’humidité de l’air intérieur (ajustement de la section de passage en fonction du
capteur d’humidité). Les passages de transfert se font généralement par le dessous des
portes (détalonnage). Les bouches d’extraction doivent être entretenues 1 fois par
trimestre.

b. Avantages

o Système peu coûteux par rapport à une VMC double flux


o Balayage de l’air efficace
o
c. Inconvénients

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o Risque d’être inadapté en cas de présence de radon dans le sol (entrées d’air mal
dimensionnées ou obstruées entraînant une mise en dépression non souhaitée)

o En hiver, l’air extérieur entrant non réchauffer entraîne des déperditions


Énergétiques.
En été, remplacer de l’air frais par de l’air chaud extérieur peut conduire à surchauffer
la maison

o Avec des bouches hygroréglables, les débits d’air, en l’absence d’occupants,


peuvent être réduits de 30 à 50 % par rapport à la réglementation sur la
ventilation, entraînant une mauvaise qualité de l’air intérieur au retour des
occupants.

Il ne doit jamais y avoir de contre-pente, de joint bas ou d'écrasement des


conduits d'extraction (souvent souple) sous peine de dysfonctionnement
important.

2.3.5. La VMC double flux


a. Principe de fonctionnement
Elle est généralement réservée aux installations de taille importante avec une
occupation variable.
Le système est composé d’un ventilateur d’alimentation prenant l’air extérieur, d’un
ventilateur d’extraction de l’air vicié des pièces de service et d’un réseau de conduits
d’évacuation.

On distingue d'une part la VMC double flux statique :

L’air frais prélevé à l’extérieur est insufflé et aussi filtré dans des pièces principales
après être passé par un échangeur de chaleur où il croise sans jamais être mélangé l’air
vicié extrait des pièces de service (cuisine, salle de bains).

Une partie de la chaleur contenue dans l’air vicié est ainsi transférée à l’air neuf qui est
réchauffé. L’air vicié est ensuite rejeté à l’extérieur. Le rendement théorique de
l’échangeur varie de 60 % (échangeur à flux croisés) à 90 % pour les meilleurs
échangeurs à contre-courant et 100 % pour les échangeurs enthalpiques (chauffés).
Pour la rénovation, il est possible d’installer, de réaliser une VMC décentralisée pour
pièces

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A la différence d’une VMC simple flux, les entrées d’air sont supprimées et remplacées
par des bouches d’insufflation situées dans la partie haute des murs. L’air distribué par
les conduits dans les logements est filtré, traité en température et humidité. Dans
certains cas, l’air évacué est filtré et traité pour réduire les polluants et les odeurs puis
est partiellement mélangé à l’air neuf après filtration. Un recyclage partiel de l’air peut
être effectué dans le cas où l’air de ventilation assure le chauffage ou le refroidissement
des locaux.

b. Avantages

Faible consommation électrique (si correctement installé)


o Bruit de fond léger (si correctement installé)
o Rendement élevé (supérieur à 80 % voire 100% avec un échangeur enthalpique
: système de récupération de l’humidité de l’air sortant).

c. Inconvénients

o Nettoyage régulier des bouches d’extraction (une fois/trimestre. Remplacer et


nettoyer les filtres une fois par an. Faire vérifier le système tous les 3 ans
(mesure du tirage et de la dépression, vérification du bloc-moteur, ramonage
des conduits, vérifier le ventilateur).

o Dans les régions où le radon est présent dans le sol, veiller à la mise en légère
surpression de la VMC dans les pièces où l'air est insufflé.

La VMC double flux (suite)


On distingue d'autre part la VMC double-flux thermodynamique :

(Appelée aussi Pompe A Chaleur sur air extrait ou tour thermique).


L’échangeur double est associé à une micro PAC. La PAC puise les calories dans l’air
vicié sortant et assure le chauffage de la maison. Son rendement est ainsi constant
quelle que soit la température extérieure alors que les VMC standard puisent les
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calories dans l’air extérieur et donc l’hiver, ces dernières chutent proportionnellement
à la baisse de la température extérieure.
Certains modèles assurent le chauffage de l’eau sanitaire en couplage optionnel avec
des panneaux solaires. D’autres ont une fonction « rafraîchissement » par
refroidissement de l’air entrant.

Inconvénients
o Le bâtiment ne doit pas
avoir de défauts
D’étanchéité.
o Risque de court-circuit de
l’air insufflé si les bouches
d’extraction et d’insufflation
d’air sont trop proches.

Les rejets d’air doivent se trouver à plus de 8 m d’un immeuble voisin et à plus de 2 m
d’une prise d’air neuf située sur le même mur et de préférence au-dessus. Les prises
d’air extérieures doivent être positionnées de préférence face aux vents dominants.
Elles doivent être à 3 m du sol et à 8 m des sources polluantes (odeurs, parking de plus
de 3 voitures).

2.3.6. La VMI (ventilation mécanique par insufflation)

Principes de fonctionnement
Ce système est très peu utilisé sauf dans les sites très pollués. Il fonctionne en sens
inverse d’une VMC qui extrait l’air vicié du logement. La VMI insuffle de l’air neuf.
L’habitation est mise en surpression.

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L’air neuf entrant par une entrée d’air
située en toiture ou en partie haute de
l’habitation est aspiré par un ventilateur
qui l’insuffle dans la maison après qu’il ait
été filtré et réchauffé. En entrée, l’air est
filtré et réchauffé (entre 15° et 18° selon le
réglage pour plus de confort et des
économies d’énergie).
L’extraction de l’air vicié se fait en partie
haute dans des pièces humides (salle de
bains, toilettes…) et par des bouches
d’aération installées dans les pièces
principales (salon, chambres…).

Il existe des VMI hygroréglables dont le


débit varie en fonction de l’humidité intérieure. Une VMI convient aussi bien à une
construction neuve, qu'à une rénovation.

Avantages
o Système offrant une filtration sur l’air neuf entrant, faisant barrière aux
pollutions extérieures ;
o Le préchauffage de l’air offre une chaleur homogène et évite les phénomènes de
courants d’air ;
o Gain de place (pas de passages de conduits) ;
o La mise en surpression par rapport à l’extérieur est une bonne solution contre
la présence du radon dans le sol ;

Inconvénients

o Système onéreux à l’installation


o Coût d’exploitation susceptible d’être élevé (l’air est préchauffé par une
résistance électrique)
o Maîtrise du balayage de l’air incertain (surtout si habitat à plusieurs niveaux)
o Risque de condensation dans les murs lorsque la température extérieure
descend beaucoup (système interdit en Finlande et en Suède pour cette raison.
C’est pourquoi une régulation électronique du préchauffage de l’air extérieur est
importante)

Le puits canadien couplé à un système de ventilation. (Encore appelé puits


provençal ou puits aéraulique)

Ce système de « climatisation » naturelle est principalement constitué d’un réseau de


tubes enterrés. L’air nécessaire à la ventilation est aspiré par ces tuyaux avant d’être
diffusé dans le bâtiment. Durant toute l’année, la température du sol assez constante
est transmise à l’air capté. Le puits canadien rafraîchit en été et préchauffe l’air en
hiver. sLe système utilise l’inertie thermique du sol.sqssss

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COURS DE TECHNOLOGIE I.T.P.P. ASSIO
Un tel échangeur peut être ajouté à tous les systèmes de ventilation naturelle et
mécanique.

L’air circule passivement grâce à une


surpression en entrée de tube (position
du côté des vents) ou grâce à une
dépression en utilisant une cheminée
solaire. La régulation est manuelle à
l’aide d’une vanne ou d’un diaphragme.
Cette borne de prise d’air doit être située
au moins à 8 m d’une source éventuelle
de pollution (exemple : parc de
stationnement).

Précautions à prendre :
o Prévoir des regards de nettoyage en particulier à chaque changement de
direction des tubes enterrés.
o Prévoir un drainage de l’eau de condensation avec une pente de 2 % et plus sans
contrepente lors de l’enfouissement des conduits à une profondeur oscillant
entre 1,5 m et 3 m. Sans cette pente, il est possible qu’il y ait stagnation des
condensats due au refroidissement de l’air chaud d’été dans les conduits
entraînant ainsi la formation de colonies bactériennes.

o S’assurer que les parois externes des tubes pourront garder en permanence un
bon contact avec le terrain. En effet, le terrassement de terrains peu meubles
peut créer une lame d’air entre le tube et le terrain, ce qui diminue l’échange de
chaleur.

o Le matériel des tubes doit remplir les exigences suivantes :

 Être résistant à la pression du terrain.


 Être résistant à l’acidité du sol.
 Être étanche à l’air et aux gaz (vapeur d’eau, radon). Pour cela privilégier des
tuyaux sans raccord ou avec des joints de type IP68.
 Être lisse à l’intérieur du conduit pour faciliter le nettoyage et avec un traitement
de surface antibactérien.
 Bannir le recours à des conduits en PVC (dégagements toxiques en cas de fortes
chaleurs). Le polypropylène serait le meilleur compromis. Quant aux conduits
en béton, en terre cuite, si le transfert des calories est de qualité, ils sont peu
étanches. Le choix de rouleaux annelés risque de casser et si on les entoure d’un
lit de sable pour éviter ce désagrément cela va engendrer une perte d’efficacité
des échanges thermiques.

o La longueur des tubes, c’est-à-dire la distance qui sépare la prise d’air et


l’appareil d’aération ne devrait pas dépasser 33 m pour éviter une perte de
charge trop élevée. Pour assurer un bon échange de chaleur tout en limitant les

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COURS DE TECHNOLOGIE I.T.P.P. ASSIO
pertes de charge, la section et le nombre de tubes doivent être tels que la vitesse
de l’air soit comprise entre 2 et 3 m/s.

o Outre le respect des règles techniques d’installation, il convient aussi de veiller


rigoureusement à l’entretien et au contrôle de l’installation (remplacement des
filtres, propreté des conduits, absence de fuites, inspection des regards).

La solution du puits à eau glycolée

Un tuyau en PEHD (Polyéthylène Haute Densité) enfoui dans le jardin ou à proximité


du bâtiment contient un mélange d’eau et de glycol. Le mélange circule en circuit fermé
jusqu’à un échangeur de chaleur en contact avec l’air de ventilation entrant capté en
façade ou à proximité de la maison. Le système nécessite une pompe, un régulateur qui
ajuste le débit de celle-ci en fonction de la température de l’air entrant, un échangeur
de chaleur eau glycolée/ air et un groupe de sécurité. Le rendement d’un tel
équipement est jugé meilleur qu’avec un puits canadien et il ne nécessite aucun
entretien. Par contre le glycol peut polluer le sol en cas de fuites.

Le puits canadien ou provençal est conseillé dans les régions chaudes ou froides mais
pour les autres régions, une étude détaillée est nécessaire pour en comparer les coûts
et les bénéfices.

Combiner un puits avec échangeur air/air ou eau glycolée/air avec une VMC double
flux permet d’éviter les risques de givrage de cette dernière et augmente l’efficacité de
la ventilation. Cela peut être intéressant aussi dans les régions à grand différentiel entre
jour et nuit.

CHAPITRE 03 : La lumière naturelle 4


3.1. Définition
La lumière du jour désigne la lumière naturelle dans la journée. Elle se compose du
rayonnement solaire direct, mélangé à la diffusion dans le nuage ou le bleu du ciel. En
éclairage, on appelle lumière du jour une source lumineuse dont la température de
couleur est supérieure à 4500 K.

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Le kelvin (K) permet de mesurer la couleur de la lumière perçue par l’œil humain. On
l’utilise pour mesurer ce qu’on appelle la température de couleur5.

3.2.Favoriser l’éclairage naturel


extérieur
Dans une démarche de construction ou de rénovation
lourde, on privilégiera l’utilisation de la lumière
naturelle à la place de l’éclairage artificiel. La qualité
“spectrale” de la lumière naturelle ainsi que sa
variabilité et ses nuances offrent une perception
optimale des formes et des couleurs.

L’éclairage artificiel devrait donc être considéré comme un complément à la lumière


naturelle. Aussi, d’un point de vue énergétique, l’utilisation de l’éclairage naturel
comme “source” lumineuse est gratuite ; ce qui signifie que la facture en électricité sera
d’autant plus réduite que l’éclairage naturel exploité.

Dans bien des projets de conception ou de rénovation de bâtiments tertiaires, en


confort lumineux, l’objectif premier est de privilégier l’ouverture des espaces de travail
vers la lumière naturelle tout en sachant qu’une trop grande ouverture des façades est
souvent synonyme d’éblouissement, de surchauffe et déperditions thermiques au
travers des baies vitrées. Le compromis reste de rigueur !

Bien des paramètres viennent influencer de manière plus ou moins significative la


pénétration de la lumière dans les espaces de travail :

 L’orientation des façades ;


 La présence d’ombres reportées (bâtiments ou autres façades du bâtiment
étudié faisant de l’ombre) ;
 La taille, la forme et la position des baies vitrées dans les façades ;
 La forme et les dimensions des trumeaux ;
 Les caractéristiques des vitrages ;
 La présence de protection solaire (fixe, mobile, …) ;
 …

Pour un projet de taille importante, une étude par un bureau spécialisé est toujours
intéressante sachant qu’il est possible d’optimiser conjointement les conforts lumineux
et thermiques par des simulations dynamiques tenant compte de l’ensoleillement et du
climat à tout moment de l’année disponible sous forme de bases de données type
“météonorm” par exemple.

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L’éclairage naturel extérieur n’est pas uniforme

L’intensité de la lumière naturelle varie fortement en fonction du type de ciel, du


moment de l’année, de l’heure dans la journée, de l’orientation de l’ouverture, de son
inclinaison et de son environnement.

Les études d’éclairage naturel des locaux sont basées, conventionnellement, sur un ciel
couvert donnant un niveau d’éclairement de 5 000 lux sur une surface horizontale en
site dégagé (Commission Internationale de l’Énergie).

Or, en Belgique, un tel éclairement est dépassé 80 % du temps entre 8h00 et 16h00,
par ciel couvert. Et ce ciel couvert ne se présente que 36 % du temps de l’année.

À l’extrême, en juin, à midi et par ciel serein, l’éclairement dépasse 100 000 lux !
(Franchement, de quoi se plaint-on ?!)

3.3. Lumière solaire directe ou lumière solaire diffuse ?

La lumière solaire directe dispense un flux considérable, facile à capter et à diriger.


Elle présente une dynamique intéressante (création de reliefs dans le bâtiment) et peut
être utilisée en tant qu’énergie thermique. Par contre, le rayonnement solaire direct est
souvent une source d’éblouissement et parfois de surchauffe du bâtiment. De plus, sa
disponibilité est épisodique et dépend de l’orientation des ouvertures.

La lumière diffuse du ciel est disponible dans toutes les directions. Elle suscite peu
d’éblouissement, ne provoque pas de surchauffe, mais elle peut être insuffisante dans
de nombreux cas. En outre, elle crée peu d’ombres et de très faibles contrastes. Une
lumière diffuse est donc idéale pour des locaux de travail où il est important d’avoir un
éclairage constant, sans source d’éblouissement. La lumière du nord est assurément
une lumière diffuse (depuis toujours exploitée dans les ateliers d’artistes). Mais il est
possible de valoriser également la lumière directe venant des autres orientations, pour
autant qu’une protection masque le disque solaire ou qu’un rideau intérieur diffuse la
lumière incidente.

3.4. L’influence de l’environnement

Lors de la conception d’un bâtiment, il est donc important de


mesurer l’impact de l’environnement existant sur le nouvel
édifice afin de profiter au mieux des possibilités offertes par
le terrain pour capter la lumière. Le relief du terrain, les
constructions voisines, … peuvent modifier fortement
l’apport.

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L’effet de rue est caractérisé par le masque solaire que créent les bâtiments situés de
l’autre côté de la rue. Il dépend de la hauteur de ces constructions et de la distance qui
sépare les deux côtés de la rue.

Des surfaces réfléchissantes placées au sol telles qu’un dallage brillant ou un plan d’eau
peuvent contribuer à capter davantage de lumière. Ainsi, l’eau, en réfléchissant le ciel
et l’environnement, intensifie l’impression lumineuse d’un lieu.

Mais la présence d’un bâtiment voisin équipé de vitrages réfléchissants, précisément


pour se protéger de l’ensoleillement, risque de provoquer un éblouissement excessif
des occupants.

Des
éléments liés au bâtiment lui-même, tel que des murs de refends, des surplombs,
des light shelves, … peuvent aussi provoquer un ombrage en fonction de leur taille, de
leur réflectivité et de leur orientation.

La végétation se distingue des autres écrans parce qu’elle peut être saisonnière, ce
qui est le cas des arbres à feuilles caduques, et que par ailleurs elle ne possède qu’une
opacité partielle. Elle se contente de filtrer la radiation lumineuse plutôt que de
l’arrêter.

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3.5. Sélectionner la fenêtre comme espace capteur de lumière

a. Pour quels locaux ?

A priori, tous les locaux devraient disposer d’un éclairage naturel (sauf archives et
locaux techniques). On peut parler de nécessité pour les “locaux de vie” (où les
occupants séjournent plusieurs heures par jour) et de souhait pour les sanitaires et les
circulations (où les occupants ne font que passer)

b. Ouverture latérale ou zénithale ?

Ouverture latérale et ouverture


zénithale.
Au niveau de l’apport de lumière
naturelle, une ouverture zénithale s’ouvre sur la totalité de la voûte céleste. Elle induit
une meilleure pénétration de lumière, particulièrement par temps nuageux. La
distribution lumineuse obtenue par une ouverture zénithale est aussi beaucoup plus
homogène que celle produite par une fenêtre latérale. De plus, la lumière entre dans
les locaux par le plafond, ce qui limite a priori les phénomènes d’éblouissement.
L’éclairage zénithal convient spécialement à la pénétration de la lumière naturelle dans
les bâtiments bas et profonds.

Distribution de lumière très F Mise en évidence du relief par


homogène, l’éclairage latéral, malgré un couloir
mais défavorable à la perception du rectiligne.
relief

Par contre, la lumière latérale est favorable à la perception du relief. L’entretien est
également plus facile que pour une ouverture zénithale. De plus, le bilan thermique est
en faveur d’une ouverture verticale. En été, les apports peuvent être limités
(particulièrement au sud, via une “casquette” architecturale).

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Tandis que les apports d’été sont toujours excédentaires au niveau d’une
ouverture en toiture.

Seule solution : la décapotable ! Si la coupole ou la verrière peut être largement


ouverte en été, le problème peut être résolu. Reste la gestion de la pluie et du vent

c. Quelle orientation de la fenêtre latérale ?

Les pièces orientées au nord bénéficient toute l’année d’une lumière égale et du
rayonnement solaire diffus. Il est judicieux de placer des ouvertures vers le nord
lorsque le local nécessite une lumière homogène, peu variable ou diffuse, et lorsque les
apports internes sont élevés.

Les pièces orientées à l’est profitent du soleil le matin, mais le rayonnement solaire
est alors difficile à maîtriser, car les rayons sont bas sur l’horizon. L’exposition solaire
y est faible en hiver, mais elle permet d’apporter des gains solaires au moment où le
bâtiment en a le plus besoin. Par contre, en été, l’orientation est présente une
exposition solaire supérieure à l’orientation sud, ce qui est peu intéressant.

Une orientation ouest présente un risque réel d’éblouissement et les gains solaires
ont tendance à induire des surchauffes. En effet, les vitrages tournés vers l’ouest
apportent des gains solaires l’après-midi, au moment où le bâtiment est depuis
longtemps en régime.

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Une orientation sud entraîne un éclairement important. De plus, les pièces
orientées au sud bénéficient d’une lumière plus facile à contrôler. En effet, en hiver, le
soleil bas (environ 17°) pénètre profondément dans le bâtiment, tandis qu’en été, la
hauteur solaire est plus élevée (60°) et la pénétration du soleil est donc moins
profonde. En été, les apports solaires sur une surface verticale sont également
nettement inférieurs au sud qu’à l’est ou à l’ouest, car ils sont diminués par un facteur
égal au cosinus de l’angle d’incidence

Les dimensions de l’ouverture

On peut quantifier l’apport de lumière naturelle dans un local par le facteur de lumière
du jour (FLJ). Exprimé en %, il exprime le rapport entre l’éclairement intérieur sur le
plan de travail dans le local, et l’éclairement extérieur sur le plan horizontal, en site
dégagé, par ciel couvert.

Plus le facteur de lumière du jour est élevé, plus le temps d’utilisation des locaux avec
la lumière naturelle est élevé, limitant ainsi la consommation d’éclairage artificiel.

Un objectif raisonnable est d’arriver à un temps d’utilisation de l’éclairage naturel d’au


moins 60 %. Ceci entraîne un facteur de lumière du jour de 2,5 (exigence de 300 lux) à
4 % (exigence de 500 lux) dans les locaux de vie, et de 1,5 % dans les circulations et
sanitaires (exigence de 100 lux).

Une méthode approchée permet d’évaluer le Facteur de Lumière du Jour moyen d’un
local donné, en fonction de sa surface vitrée.

d. L’emplacement de l’ouverture

Bien sûr, plus la surface est importante, plus l’éclairage naturel


est élevé. Mais on sait que les apports solaires augmenteront
eux aussi et donc le risque de surchauffe du local. Il nous faut
donc optimiser l’efficacité lumineuse de la fenêtre.

Pour évaluer l’influence de l’emplacement de la fenêtre sur la


répartition de la lumière dans un local, nous comparons trois
fenêtres identiques, situées à 3 hauteurs différentes

Plus la fenêtre est élevée, mieux le fond du local est éclairé et plus la zone éclairée
naturellement est profonde. Si le fond du local (situé à 7 m de la façade dans notre test)

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reçoit une valeur de référence 100 pour la fenêtre basse, il recevra 128 pour la fenêtre
à mi-hauteur et 143 pour la fenêtre haute.

A surface égale, l’efficacité lumineuse d’une fenêtre est donc maximale au niveau d’un
bandeau horizontal, situé en partie supérieure de la paroi.

Une telle fenêtre en hauteur procure les avantages


suivants :

 Une répartition très uniforme de la lumière dans


l’espace ainsi qu’un bon éclairage du fond du local.
 Une source de lumière au-dessus de la ligne de vision,
ce qui réduit les risques d’éblouissement direct.

Cependant, le seuil se trouve au-dessus du niveau de l’œil,


la vue sur l’extérieur est impossible. La fenêtre ne peut jouer son rôle de lien entre un
local et son environnement. De plus, une zone d’ombre est formée à proximité du mur
de fenêtre. En général, il est préférable de coupler une telle fenêtre avec une fenêtre
classique, équipée de protections solaires.

Pour maximiser les apports de lumière naturelle, on peut également interrompre un


faux plafond à proximité de la fenêtre pour favoriser la pénétration de la lumière
naturelle par cette ouverture. Ce procédé est connu sous le nom de “plafond biaisé”.

De cette étude, on peut déduire une autre conclusion très intéressante : c’est la zone
inférieure d’une fenêtre qui est la moins efficace en matière d’éclairage naturel. La
présence d’une allège opaque est donc thermiquement préférable (présence d’une
isolation pour diminuer les pertes en hiver et opacité vis-à-vis des apports solaires).

e. La forme de la fenêtre

Analysons l’influence de la forme de la fenêtre en comparant la répartition lumineuse


fournie par trois fenêtres de proportions différentes, pour une surface vitrée identique
et une hauteur de l’allège constante

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Lorsque la largeur de la fenêtre diminue, la répartition devient moins uniforme, bien
que l’éclairement moyen soit pratiquement le même dans les trois cas étudiés. Par
contre, l’éclairement du fond du local augmente avec la hauteur de la fenêtre. Pour une
même surface vitrée, une fenêtre haute éclaire davantage en profondeur. L’idéal réside
donc dans une fenêtre horizontale, mais dont le linteau est élevé. En première
approximation, une pièce est convenablement éclairée jusqu’à une profondeur de 2 à
2,5 fois la hauteur du linteau de la fenêtre par rapport au plancher.

Analysons l’influence de la répartition des ouvertures dans une façade : comparons la


grande fenêtre centrée et deux fenêtres plus petites, placées symétriquement.

Dans les deux cas, les fenêtres ont une superficie vitrée totale identique et la même
hauteur ; leur allège est située au même niveau par rapport au sol. La moyenne des
éclairements varie peu, mais la répartition de la lumière dans la partie du local
avoisinant les fenêtres est différente. Dans le cas de deux fenêtres séparées, une zone
d’ombre apparaît entre celles-ci, ce qui peut créer des problèmes de confort visuel pour
les occupants.

f. Le type de châssis

Le type et la taille du châssis modifient la vue vers l’extérieur et la quantité de lumière


admise dans un édifice.

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Le châssis fixe sera sans conteste le plus mince mais il empêche le plaisir du contact
direct avec l’air extérieur…Le matériau utilisé pour le châssis détermine également son
encombrement : en général, un châssis en bois est plus mince qu’un cadre en
aluminium à coupure thermique. Les châssis en PVC sont les plus larges. Mais les
innovations récentes permettent de plus en plus de diminuer l’impact visuel des châssis
et d’augmenter ainsi la quantité de lumière captée.

g. Les dimensions du local

La profondeur du local ne devra pas dépasser le double de la hauteur du linteau de la


fenêtre, puisque l’intensité de la lumière naturelle décroît très rapidement en fonction
de l’éloignement de la fenêtre. Ainsi, la profondeur des bureaux devrait être limitée à
6 mètres.

À noter qu’une variation de la hauteur sous plafond (pour une même baie vitrée et une
surface de plancher identique) induit une très faible différence dans la répartition
lumineuse du local. Le niveau d’éclairement est cependant un petit peu plus élevé dans
les pièces ayant un plafond plus bas.

h. La réflexion sur les parois

La nature et la couleur des surfaces intérieures influencent directement l’éclairage


naturel dû aux réflexions intérieures. Une bonne distribution de la lumière nécessite
des parois et du mobilier de couleurs claires.

L’importance de la clarté des surfaces est due à un double effet

 Les facteurs de réflexion plus élevés permettent à la lumière d’être davantage


réfléchie.

 L’œil humain analyse des niveaux de luminance : sous les mêmes conditions
d’éclairage, une surface claire est donc subjectivement perçue comme mieux
éclairée qu’une surface foncée.

On peut dire que si le facteur de réflexion moyen des murs d’un volume quelconque est
inférieur à 50 %, la lumière pénétrera difficilement en profondeur dans cet espace. Or
la plupart des matériaux architecturaux ont de faibles facteurs de réflexion. Un

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plancher clair peut avoir un facteur de réflexion de 30 %, mais pas beaucoup plus, ce
qui est nettement plus bas que les murs (~ 50 %) et que les plafonds (~ 70 %).

Dès lors, pour favoriser la pénétration de la lumière dans un local, on adoptera un


revêtement du sol et du mobilier relativement clair, possédant donc un facteur de
réflexion élevé. De plus, la clarté des tables de travail s’avère un élément favorable au
confort visuel dans la mesure où la réduction du contraste entre le papier et le support
de la table induit une diminution des efforts d’accommodation que l’œil doit effectuer
à chacun de ses mouvements.

En revanche, les sols sont souvent de couleur relativement sombre afin de faciliter leur
entretien. Il faut donc envisager un compromis susceptible de satisfaire simultanément
les exigences de confort et de maintenance.

Comme le plafond ne reçoit la lumière naturelle que de manière indirecte, son


influence sur la répartition de la lumière est relativement faible. En revanche, lorsqu’un
dispositif de distribution lumineuse dévie la lumière vers
le haut, par exemple à l’aide d’un light shelf, le plafond
reçoit une grande quantité de lumière qu’il doit répartir
dans toute la pièce ; le facteur de réflexion de cette
surface doit alors être élevé (> 70 %), valeur
correspondant à celle du plâtre blanc propre.

Lorsque les matériaux de revêtement présentent une


certaine brillance, la lumière arrive plus facilement en
fond de pièce.

En contrepartie, les surfaces en question acquièrent une


luminance élevée et peuvent donc devenir des sources d’éblouissement.

De manière générale, les surfaces brillantes sont donc à conseiller comme moyen de
transmission de la lumière naturelle, mais elles sont à éviter dans les locaux de travail,
dans la mesure où les activités (lecture, écriture,) peuvent être perturbées lorsque
l’environnement lumineux est fort contrasté.

3.6. Distribuer l’éclairage dans les locaux

L’inconvénient de la lumière naturelle par rapport à la lumière artificielle réside dans


la grande inhomogénéité des éclairements qu’elle induit. La répartition de la lumière
représente donc un facteur clef pour assurer un éclairage de qualité.

Un éclairage naturel direct engendre des risques importants d’éblouissement et


entraîne une répartition des luminances très irrégulière dans le local.

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L’éclairage naturel indirect utilise les réflexions des rayons lumineux sur une
paroi pour obtenir une distribution lumineuse plus homogène. Cependant, le niveau
d’éclairement assuré dépend fortement du coefficient de réflexion de la paroi et donc
de sa maintenance régulière.

Le Kimbell Art Museum, conçu par L. Kahn, renferme un exemple d’éclairage naturel
indirect fabuleux.

De longs plafonds cylindriques laissent pénétrer la lumière naturelle en leur centre


grâce à un système filtrant et réfléchissant, qui redirige la lumière solaire éclatante du
Texas sur les voûtes du musée.

L’aménagement des parois intérieures

La distribution de l’éclairage dépend aussi de l’organisation


des espaces intérieurs. Utiliser des cloisons transparentes ou
translucides permet à la lumière de se répandre dans les deux
pièces séparées par la surface vitrée. À l’intérieur d’un
bâtiment, l’architecte est tributaire des effets de lumière qui
se créent : il dote les espaces intérieurs de l’atmosphère
désirée par une disposition étudiée des ouvertures et des
obstacles à la lumière. Par exemple, un local disposé à l’est
peut, par le truchement des baies intérieures, recevoir un peu
de lumière de l’ouest.

Dans un long couloir, la présence de fenêtres translucides donne un relief agréable et


permet d’éviter l’éclairage artificiel (bandes verticales à côté des portes ou impostes au-
dessus des portes).

Les meubles sont parfois de réels obstacles qui empêchent la transmission de la


lumière vers certaines parties de la pièce. Il est donc essentiel de réfléchir au type de
meubles, ainsi qu’à leur emplacement, de manière à favoriser la pénétration de la
lumière naturelle.

Ces deux modes d’éclairage peuvent aussi être combinés pour créer un éclairage
direct/indirect, alliant une ouverture directe à la lumière naturelle à un système
d’éclairage indirect. Un exemple de ce type d’éclairage est une façade qui unit une
fenêtre normale et un light shelf. Ce mode d’éclairage possède, en général, les
avantages de l’éclairage indirect, mais la partie directe permet en plus de créer des
ombres, qui mettent en valeur le relief des objets. D’autre part, la maintenance des
coefficients de réflexion des parois est un peu moins critique vu qu’une partie de
l’éclairage entre de manière directe dans l’espace.

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Gérer l’éclairage artificiel en fonction de l’éclairage naturel

Force est de constater que les occupants d’un bâtiment tertiaire sont peu motivés à
éteindre leurs luminaires, même si l’éclairage naturel est suffisant. De plus, la
modulation ON-OFF n’est pas souple et provoque un choc psychologique lors de
l’extinction.

Par exemple, il est possible aujourd’hui de placer une cellule sensible à l’intensité
lumineuse en dessous du luminaire. Si, en présence de soleil, celle-ci dépasse les
500 Lux souhaités, l’alimentation électrique du luminaire est automatiquement
réduite. Sans que l’occupant ne s’en rende compte, l’éclairage naturel est directement
valorisé. C’est “la vanne thermostatique” du luminaire !

Renforcer l’éclairage naturel à l’intérieur du bâtiment

Le puits de lumière

Certaines zones centrales dans un bâtiment n’ont pas d’accès direct à la lumière du
jour. Dès lors, un conduit de lumière, passant à travers différentes pièces, permet de
répandre la lumière naturelle captée en toiture ou en façade dans ces locaux aveugles.

Signalons toutefois que les puits de lumière risquent d’occuper un assez grand volume
dans le bâtiment. Leur surface interne doit être d’autant plus réfléchissante que la
lumière naturelle doit être amenée profondément dans le bâtiment. Pour limiter au
maximum les pertes par absorption, il faut utiliser des matériaux très performants au
niveau photométrique.

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COURS DE TECHNOLOGIE I.T.P.P. ASSIO
Architecte : M. Botta.

Utilisation du verre
dans des éléments de sol ou
d’escalier.

Le puits de lumière prend de plus larges


dimensions, on parle d’atrium. Sa gestion thermique est souvent difficile
(refroidissement par la surface vitrée en hiver, surchauffe par l’excès d’apports solaires
en été). Un équilibre dans le degré d’ouverture doit donc être trouvé pour favoriser
l’éclairage des pièces centrales, tout en évitant un déséquilibre thermique … coûteux
en climatisation !

Le conduit solaire

Un conduit solaire transmet la lumière solaire directe au


cœur même du bâtiment. Le rayonnement solaire est
capté au moyen d’un système de miroirs et de lentilles ou
de capteurs paraboliques, éléments qui se meuvent en
fonction de la trajectoire du soleil. La transmission du
rayonnement solaire se fait par des systèmes de miroirs,
de lentilles, de prismes réflecteurs, de fibres optiques, de
baguettes acryliques, de fluides de cristaux liquides ou des
conduits creux, dont les faces intérieures sont recouvertes
de métaux polis. Les faisceaux lumineux ainsi obtenus
peuvent alors être dirigés sur une surface précise ou diffusés dans l’espace.

Ce conduit, beaucoup moins volumineux qu’un puits de lumière, peut facilement


atteindre une longueur de 15 mètres. Il est parfois associé à un puits de lumière.

Le conduit solaire apporte un flux lumineux nettement plus important et plus


concentré que le puits de lumière. Cependant, tous ces systèmes de gestion du
rayonnement solaire direct sont relativement chers à installer et s’appliquent donc plus
particulièrement aux régions fortement ensoleillées.

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Le “light shelf”

Un light shelf est un auvent, dont la surface supérieure est réfléchissante.

L’objectif est double

1. Rediriger la lumière naturelle vers le plafond, ce qui permet de faire pénétrer la


lumière profondément dans la pièce.
2. Protéger l’occupant des pénétrations directes du soleil (éblouissement et
rayonnement direct).

La surface du light shelf doit être aussi réfléchissante que possible, mais peut-être
mate, brillante ou spéculaire. Une surface spéculaire renvoie théoriquement plus de
lumière, mais il faut pour cela qu’elle soit nettoyée très régulièrement, ce qui n’est pas
toujours aisé. En pratique, un light shelf brillant (semi-spéculaire) est sans doute le
meilleur choix.

La couleur du plafond doit être aussi claire que possible, car il joue le rôle de
distributeur de la lumière naturelle réfléchie par le light shelf. Sa pente a également de
l’importance : un plafond incliné vers le fond du local ou de forme arrondie incurvée
vers l’intérieur de l’espace augmentera fortement la
profondeur de pénétration de la lumière dans le local.

Dans nos régions, il est surtout applicable pour des locaux


profonds d’orientation sud. Ses performances sont fortement
réduites pour des orientations est et ouest, pour lesquelles le
rayonnement solaire a un angle d’incidence plus faible.

De manière relative, plus le local est sombre, plus l’apport


d’un light shelf peut être intéressant. Si la composante
réfléchie interne est déjà grande dans un local, le même système sera
proportionnellement moins efficace. L’emploi d’un light shelf en rénovation sera
particulièrement profitable dans les pièces dont les murs ont Architecte : Michael Hopkins
des coefficients de réflexion faibles et un mobilier foncé (à and Partners.
noter qu’il sera moins cher de commencer par repeindre les murs !)

N.B : Le choix de la meilleure configuration de light shelf résulte d’un équilibre entre
les demandes d’éclairage naturel et les besoins d’ombrage d’un local.

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COURS DE TECHNOLOGIE I.T.P.P. ASSIO
Un light shelf est habituellement situé à environ deux mètres de hauteur, divisant la
fenêtre de façade en deux parties. Sa position dépend de la configuration de la pièce,
du niveau des yeux et de la hauteur sous plafond pour permettre une vue vers
l’extérieur et ne pas causer d’éblouissement. Une position basse augmente la quantité
de lumière réfléchie vers le plafond … mais accroît les risques d’éblouissement.

L’augmentation de la profondeur du light shelf limite l’éblouissement, mais diminue


aussi la pénétration de la lumière et la vue vers l’extérieur. Le light shelf, affectant la
conception architecturale et structurelle d’un édifice, est de préférence introduit au
début de la phase de conception puisqu’il nécessite un plafond relativement haut pour
être efficace.

Les light shelves horizontaux sont un bon compromis


entre une inclinaison du système vers le centre de la
pièce ou vers l’extérieur. Tournée vers l’extérieur, le light
shelf crée un plus grand ombrage, mais tournée vers
l’intérieur il éclaire mieux le fond de la pièce.

On peut classer un light shelf selon sa position : intérieur,


extérieur ou combiné.

Ainsi que le montre les simulations de l’éclairage d’un local, sans et avec light shelf,

 Le light shelf extérieur donne les meilleurs résultats du point de vue du niveau
d’éclairement en fond de pièce, tout en ombrant la grande fenêtre.

 Placé à l’intérieur, il réduit le niveau d’éclairement moyen du local, mais offre


toutefois un ombrage pour la partie supérieure du vitrage.

 Enfin, le light shelf combiné assure la distribution lumineuse la plus uniforme


dans le local; il se révèle également la meilleure protection solaire.

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COURS DE TECHNOLOGIE I.T.P.P. ASSIO
Chapitre 4 : Protection contre la foudre

LE PARAFOUDRE
Un parafoudre, ou parasurtenseur, est un appareil qui s’installe
généralement dans le tableau électrique. Il joue un rôle majeur dans
une installation électrique : il la protège en limitant les
surtensions, qu’elle que soit leur origine. Un coup de foudre se
produit : le parafoudre écoule vers la terre une grande partie de
l’énergie générée, limitant ainsi la surtension dans les circuits.

COMMENT SE PROPAGE LA FOUDRE ?

Quand la foudre frappe une habitation ou à proximité, son impact crée des surtensions
qui peuvent endommager les appareils électriques. Et dans certains cas, elle peut
même détruire le bâtiment ! Les coups de foudre indirects sont les plus fréquents : un
seul impact peut générer à distance des surtensions se propageant par le réseau
électrique ou le réseau de terre jusqu’à l’intérieur du bâtiment.

LES COUP DE FOUDRE DIRECTS


.
La foudre frappe le bâtiment : un courant de très forte
intensité s’écoule vers la terre.

LES COUPS DE FOUDRE INDIRECTS

La foudre atteint une ligne aérienne, électrique ou


téléphonique, générant une surtension de plusieurs milliers de
volts.

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COURS DE TECHNOLOGIE I.T.P.P. ASSIO
La foudre frappe le sol, générant une surtension du réseau
de terre qui se propage à l’installation par remontée.

Lorsque la foudre tombe, elle crée un rayonnement


électromagnétique qui se traduit par une surtension
dans les lignes électriques et téléphoniques lorsqu’elles sont
aériennes.

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Chapitre 05 La passerelle
Définition 6
Pont étroit réservé aux piétons.
Le terme désigne de façon générale un ouvrage d’art réservé à la circulation des piétons
au-dessus d’un obstacle naturel, d’une brèche, d’une voie de communication ou entre
deux immeubles. Dans les implantations industrielles de toute nature, les passerelles
permettent la circulation du personnel à l’intérieur ou à l’extérieur des bâtiments,
l’accès des postes de travail ou de contrôle situés sur des machines, des appareils de
levage ou des installations de grandes dimensions. Elles sont aussi utilisées à
différentes fins dans le domaine de la construction (par exemple, dans des
échafaudages). Dans ces contextes particuliers, le terme passerelle correspond à
d’autres termes anglais.

Lorsque la passerelle est construite au-dessus d’une


voie de communication ou d’un obstacle naturel, elle
peut ne pas être réservée exclusivement aux piétons
et, selon son aménagement, permettre aussi le
passage de vélos, par exemple.

Les différentes parties d’une passerelle

Construction d’une passerelle traversant la rivière


Mise ne place
La mise en place d’une passerelle sur la rivière nécessite, la plupart du temps, un porter
à connaissance auprès des services de la Police de l’Eau (une information sur laquelle
les services peuvent faire des recommandations), voire un dossier de déclaration (pour
ce type de dossier, les services donnent une autorisation ou non de réaliser les travaux).
Les prescriptions :

- Pour une passerelle en bois, les essences recommandées sont le chêne, le châtaignier,
et le robinier faux acacia ; les bois ne doivent pas être traités chimiquement ; un
entretien à l’huile de lin peut être envisagé.

- La largeur du tablier, en couverture au-dessus de la rivière, ne doit pas dépasser de


plus de 10 mètres ; sinon un dossier de déclaration est nécessaire.

6
Vitrinelinguistique.oqlf.gouv.qc.ca
38
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- Les poutres du tablier sont préférablement parallèles au cours d’eau et, dans le cas de
passerelles pour le passage d’engins ou de bovins) plutôt jointives pour éviter que toute
matière organique ne tombe dans le cours d’eau et pour éviter tout comblement des
espaces qui finit par laisser se développer des champignons. Elles peuvent être non
jointives dans le cas de passerelles piétonnes.

- Des chasse-roues sont à prévoir de chaque côté du tablier, dans le cas de passerelles
pour les bovins ou pour engins ;

- Les culées du pont doivent être posées en berge, de préférence en haut de berge, et
non dans le lit de la rivière ; éviter les culées au milieu du lit sinon dossier de
déclaration.

- Les culées peuvent être en bois, en béton ou en pierre.

- Le tirant d’air (hauteur entre la surface de l’eau et le bas du tablier) doit être de 80cm
à 1m, lors des débits moyens.

- Des éléments drainants (géotextile coco ou bidim + matériaux drainants type 0-60 et
0-31.5 compactés) sont à disposer à chaque extrémité si les culées sont en bois.

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CHAPITRE 06 LE PONT

I.1.1. DEFINITION :

D’une façon générale, on appel pont tout ouvrage permettant {une voie de circulation
de franchir un obstacle naturel (cour d’eau, vallée…) ou artificiel (une autre voie de
circulation). Cette définition est un peu imprécise dans la mesure où elle ne se réfère
{aucune notion de dimension, de forme ou de nature d’ouvrage. Selon le cas, on
distingue

 Pont- route ;
 Pont-canal ;
 Pont-rail ;
 Pont-aqueduc ;
 Pont-oléoduc ;

Pont route

est un pont supportant une route pour les véhicules automobiles, par opposition, par
exemple, aux passerelles destinées aux piétons ou aux ponts ferroviaires recevant des
lignes de chemin de fer. Le trafic supporté impose à l'ouvrage d'art certaines
caractéristiques, notamment de résistance et de largeur.

Pont – canal :
Un pont-canal est un pont qui permet à un canal de franchir un obstacle en déblai,
une vallée ou un vallon le plus souvent1. Un autre usage du pont-canal est l'accès par
l'amont à un ascenseur à bateaux.
Un pont-canal permet le passage de la navigation au-dessus d'une rivière (cas le plus
fréquent), d'une route , d'une voie ferrée (exemple de ou de divers autres obstacles.

Pont-rail ;

Un pont ferroviaire, ou pont-rail, est un pont construit pour supporter une ligne
de chemin de fer et permettre le passage de trains.
Certains ponts ferroviaires peuvent supporter également des voies pour piétons et
cyclistes ou des chaussées pour véhicules automobiles (camions, voitures)

Pont aqueduc

Un aqueduc est un ouvrage destiné à l'adduction d'eau pour la consommation d'une


ville. Le mot aqueduc est un emprunt tardif (XVIe siècle) au latin aquae
ductus (aussi aquaeductus), de aqua (« eau ») et de ductus (dérivé de ducere,
« conduire », lui-même tiré de duco). Aqueduc a pu désigner
toutes canalisations destinées à conduire les eaux1, toutefois ce sens ancien s'est
oblitéré, aqueduc ne désignant plus que les ouvrages antiques monumentaux en
maçonnerie et les constructions modernes de génie civil destinés principalement à
alimenter les villes en eau.

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Pour les petits ponts hydrauliques, on parle couramment de ponceaux ou des dalots. A
l’inverse, on emploie de préférence le terme de viaduc lorsqu’il s’agit d’un ouvrage de
grande longueur possédant de nombreuses travées et généralement situé en site
terrestre. Le pont comprend essentiellement deux grandes parties :

La superstructure.

L’infrastructure.

 L’infrastructure : est constitué des fondations, culées, qui sont les appuis
extrêmes et les piles qui sont des appuis intermédiaires.
 La superstructure : est constitué du tablier, des poutres et des entretoises. A
ces éléments s’ajoute ;
 Les trottoirs et les bordures - les revêtements de la chaussée.
 Les garde-corps

Les différentes parties d'un pont (ici schéma d'un « pont poutre droite continue
sur appui »)7

Un pont comprend trois parties distinctes :


• le tablier, structure sur laquelle se fait le déplacement à niveau ou avec une pente
suffisamment faible pour être admissible par des piétons, des animaux ou des
véhicules (automobiles, trains, avions, etc.) entre ses deux extrémités ;

• les appuis qui supportent le tablier : les culées aux deux extrémités et les piles
intermédiaires ou piles - culées si le tablier n'est pas continu ;
• les fondations qui permettent la transmission des efforts de l'ouvrage au terrain.
(sur lesquelles reposent les culées et les piles)

Le tablier comprend une ou des travées qui sont des parties du pont comprises entre
les piles ou entre une pile et une culée. Dans le cas des ponts suspendus et des ponts à
haubans, le tablier est soutenu par des suspentes ou des haubans accrochés à des
pylônes.

7
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41
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Les définitions complémentaires suivantes peuvent être données :
• l'ouverture libre est l'espace libre entre les piles ou entre une pile et une culée

• l'ouverture totale est la distance entre les murs droits (piédroits) des culées ;
• le tirant d'air est la hauteur libre sous l'ouvrage ;
• le gabarit de navigation est l'espace libre nécessaire au passage sous ou sur l'ouvrage.

(Non représenté sur le schéma : le gabarit = tirant d'air X ouverture libre)


• Le parapet est une rambarde destinée à empêcher la chute des piétons ou des
véhicules

• La portée d'un pont désigne la longueur d’une partie d’un pont comprise entre deux
piles ou entre une pile et une culée. (Entre le 2 milieux des piles

I.1.2. UNE BREVE HISTORIQUES DE PONT8.

Les premiers ponts se limitent probablement à un arbre, à des rondins


placés en travers d’un cours d’eau, {des lianes ou des cordes tendues au travers d’une
étroite.

L’historique des ponts peut se résumer en différentes périodes ci-dessous :

1. Période empirique : celle de la construction des ponts voute, en maçonnerie par


les romains avant 1500.
2. Période de grand savant : newton, Galilée, Hooke cette période se détermine par
naissance de l’acier
3. er (de 1500 à1800).
4. Période, de 1800à 1900 : c’est le début de l’industrialisation d’où le début du
chemin de fer et de la construction de 1er pont métallique pour chemin de fer. il
Ya aussi naissance du béton armé.
5. Période de 1900 à 1950 :

 Apparition des voitures d’où des ouvrages d’art routiers.


 Apparition du béton précontraint.

6. Période de 1900 à 1975 :

Développement de l’autoroute. A partir de 1975 {cause de la crise pétrolière, et de


l’apparition des écologistes, on assiste {un frein dans la construction des routes et des
ponts.

7. Les grandes lignes de l’évolution de la construction des ponts ces dernières


années sont les suivantes :
o Evolution du trafic en flèche : le trafic à évoluer qualitativement et
quantitativement.
o Evolution des techniques de constructions : les techniques
mettent à la disposition des ingénieurs, des moyens les plus en plus sûrs
;

8
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 Du point de vue matériaux
 Du point de vue calculs
 Du point de vue exécutions

I.1.3. LA CLASSIFICATION DES PONTS

1. Selon les matériaux constitutifs :


o Le pont en bois
o Le pont en béton armé
o Le pont en pierre ou en maçonnerie (pont route)
o Le pont en béton précontraint
o Le pont métallique
o Le pont mixte (acier-béton) : dalle en béton et poutre métallique.
2. Selon la conception métallique :
o Pont à travée indépendante
o Pont à poutre continues
o Pont cantilever (continu mais isostatique)
o Pont à porte-à-faux
o Pont en arc
o Pont en portique
o Pont à haubans ou pont haubané
o Pont suspendu
o Pont bow-string
o Pont virendeel (belge)
o Pont mobile
o Pont basculant
o Pont levant
o Pont coulissant
o Pont-rail
o Pont-route
o Pont-aqueduc
o Pont pour piétons

3. Selon leur durée de service


o Pont provisoire
o Pont définitif
4. Selon leur mobilité (possibilité de bouger)
o Ponts fixes
o Ponts mobiles

6. Selon leurs formes en plan

 Le pont droit
 Le pont biais (forme angle aigu)
 Le pont courbe…

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I.2. LES DIFFERENTES PARTIES D’UN PONT

Un pont est constitué de deux grandes parties :

 La superstructure (dalle, poutre, entretoise…)


 L’infrastructure (culées, piles…)

I.2.1. Superstructure

C’est la partie supérieure du pont qui reçoit les charges dues au trafic et des actions
extérieures. Elle se compose de la dalle, des poutres, des entretoises, de la chaussée et
d’autres accessoires.

I.2.2. Infrastructure

C’est la partie inférieure ou encrée du pont. Elle comprend les fondations ainsi que les
supports (culées, piles…).

Les supports portent le tablier qui constitue la route au-dessus de la rivière. Ils
transmettent toutes les charges reçues de la superstructure et son poids propre vers les
fondations.

I.3 DISPOSITION TECHNIQUE DE CONSTRUCTION D’UN PONT

Pour construire un pont, il faut tenir aussi compte de l’exigence naturelle, des
conditions techniques, du prix de construction (coût de l’ouvrage).

Le plus avantageux est le pont droit qui n’exige pas trop de dépense vu sa position qui
est perpendiculaire à la rivière. Le pont biais est très couteux par rapport au pont droit
vu son obliquité. Il fait intervenir beaucoup de paramètres tels que la modification de
tracé (profil en long), étude très approfondie des afflouements voir plus loin la grande
considération de l’effet torsionnel.

I.4. SOLLICITATION SUR LE PONT

On appelle charge de pont, toute combinaison d’actions ou des charges qui lui sont
soumises. Et le pont doit être conçu pour résister avec sécurité à toutes ses
sollicitations.

On distingue : les actions permanentes ou poids propres et les actions variables.

I.4.1. Actions permanentes

Elles sont des charges constantes ou varient très peu dans le temps. Elles sont obtenues
à partir des dimensions géométriques des éléments des ouvrables. Il exige de
références internationales qui donnent des valeurs de certains matériaux ; - Document
BAEL 91 (BA aux états limites)

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Les références internationales des poids volumiques des certains matériaux sont :

 Béton armé : 25000 N/m3 = 25 KN/m3


 Béton non armé : 23000 N/m3 = 23 KN/m3 (voir 24KN)
 Acier : varie de 7700 N/m3 à 78500 N/m3 = 77 à 78,5 KN/m3

LES ETAPESDE LA CONSTRUCTION D’UN PONT

1-Introduction :

 Parmi les plus importantes techniques dans le domaine des constructions c'est
la construction des ouvrages d’arts, et ce vu la qualité des moyens matériels et
les moyens humains ces derniers qui doivent être qualifié pour concrétiser un
travail si important et difficile.

2-L'étude technique d’exécution :

 C'est la première et la plus importante étape de réalisation d'un pont car les
charges énormes appliquées sur cet ouvrage pendant le chantier et après sa mise
en service doivent être bien quantifiées et étudiées dans une durée vraiment
suffisante avec la prise en considération de l’aspect esthétique qui joue un rôle
très important dans les ponts.

 Plusieurs pays dans le monde sont connus par une technique élevée dans ce
domaine notamment les USA, ALLEMAGNE, JAPAN, ITALIE, CHINE et la
FRANCE.
 Aussi plusieurs ponts ont été connu et classé comme les meilleurs on peut citer
quelques un :

Pont de Golden Gate USA


Pont de millau France.

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Bosphorus Bridge ( istanbul,Turquire). Beipanjiang Bridge en chine

La réalisation :

L’infrastructure :

 Les fondations sont la base du pont qui transmettent toutes les charges de la
superstructure au sol, ce sol qui est variable on matière de résistance car il existe
des sols argileux qui ne peuvent même pas supporter les pieds d'un piéton pour
ce cas il est très délicat d'implanter un ouvrage de tel caractéristiques qui
demande une haute technicité.
 Il existe en général trois types de fondations à savoir :

 Les fondations superficiels (semelles) (entre 0-3 m).


 Les fondations semi profondes (amélioré le sol par le gros béton et la semelle
sera implanté sur ce sol amélioré) (entre 3-6 m).
 Les fondations profondes (amélioré le sol par des pieux ancré dans le bon sol et
la semelle sera implanté sur les pieux) (entre 6 -100 mètres).

NB : on va prendre le cas le plus délicat c'est les semelles sur pieux :

2-1-a : Réalisation des pieux :


C'est une étape qui demande beaucoup de
technique et difficulté ainsi que des moyens
spécifiques (forage, chemisage) et des moyens
humains qualifiés (spécialistes en forage)

 Les étapes de réalisation des pieux sont


comme suit (comme c'est montré dans
la photo) :

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 Implantation des axes de pieux
 Forage des pieux
 Chemisage des pieux forés
 Préparation de la cage du ferraillage
 Mise en place du ferraillage dans le tube
chemisé.
 Bétonnage des pieux.
 Retire des chemises.

Réalisation des semelles :

Après la mise en œuvre les pieux, il y a lieu de procéder à l'ouverture de la fouille


destiné à la semelle qui va repartir les charges dû à la superstructure sur les pieux etZles
pieux au sol.

 En générale les pieux réalisés avant nécessitent le recépage pour par démolir les
tètes des pieux pour atteindre le niveau bas de la semelle cette opération s'appelle
le recépage des pieux.

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 Après le recépage et la préparation de la fouille de la semelle selon les
dimensions optées en étude la pose d'une couche de béton de propreté avec une
épaisseur de 10 à 15 cm pour un bon bétonnage et facilité d'exécuter le
ferraillage.
 En suite l'opération de ferraillage de la semelle selon les plans génie civil et
puis le coffrage et enfin le bétonnage de la semelle.

2-2 : Réalisation des appuis (piles et culée)

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 La pile et est élément vertical
intermédiaire pour supporter le tablier du
pont et la transmette aux fondations et la
culée est un élément vertical située à
l’extimité du pont appui de rive donc
chaque pont dispose de deux culées un
nombre de piles de (0-l'infini)
 Ensuite le ferraillage, le coffrage et bétonnage des appuis (piles et culées).

La réalisation du tablier :

 Le tablier d'un pont est un élément


très important qui nécessitent tout un
sujet de discussion ils existent
techniquement plusieurs types de
tabliers selon les types des ponts et
selon la méthode de réalisation ainsi
les moyens en disposition qu'on va
traiter dans le prochain sujet en détail.

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