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CHAFFAI Nacéra, BOUSSAHA Faffani et DJEBBAR Mohamed, TP de Pharmacie Galénique de 3 Année, Série N°2, Page 1 sur 35

République Algérienne Démocratique et Populaire


Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

UNIVERSITÉ BADJI MOKHTAR ANNABA

FACULTÉ DE MÉDECINE

DÉPARTEMENT DE PHARMACIE

LABORATOIRE DE PHARMACIE GALÉNIQUE

TRAVAUX PRATIQUES DE PHARMACIE GALÉNIQUE de 3ème ANNÉE


SÉRIE N°2

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GRANULATION PAR VOIE HUMIDE

 Objectif
 Améliorer les propriétés rhéologiques d’un mélange pulvérulent par
granulation humide.

 Définition
Rappelons tout d’abord que pour la majorité des substances actives, la
granulation humide est une étape intermédiaire dans la fabrication
des comprimés.
La granulation est une opération pharmaceutique qui consiste à
transformer des particules de poudres cristallisées ou amorphes
(Produit pulvérulent) en agrégats solides plus ou moins résistants et
plus ou moins poreux appelés granulés (grains).
 Grains arrondis : Étape intermédiaire dans la fabrication des
comprimés (+++).
 Granulés allongés, vermicellés : Forme galénique finale.

C’est un procédé d’agglomération et de densification des poudres.

L’objectif de la granulation est d’améliorer les propriétés du produit


fini (le granulé) par rapport à un simple mélange pulvérulent (mélange
de poudres).

Parmi les intérêts de la granulation :


 Homogénéité et stabilité du mélange.
 Diminution du risque de contamination croisée (Poudres).
 Amélioration des propriétés rhéologiques (Fluidité).
 Amélioration de la cohésion (Compression).
 Amélioration de la porosité (Désagrégation & Dissolution).

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 Composition
Produit A : 80%
*
Avicel pH 101 : 15%
PVP K30 (gel à 5%) : qs

Préparation de 120 g.

 Matériel
- Balance
- 1 Cuve en polyéthylène
- 1 Mortier + Pilon
- 1 Éprouvette (25 ml)
- 1 Carte rigide (pour racler et homogénéiser)
- 1 Tamis (1 mm) + Couvercle + Tamis plein (fond)
- 1 Entonnoir normalisé + 1 Voluménomètre de tassage

 Contrôle à réaliser avant la granulation


 Essai d’écoulement
 Essai de tassement (Volume apparent)

 Mode opératoire
 Calculer et peser les quantités nécessaires pour un mélange de 120 g.
 Dans un mortier, placer le produit A et l’Avicel, puis mélanger.
 Quand le mélange est homogène ajouter progressivement la quantité
de liquide de mouillage nécessaire (gel de PVP K30).
 Triturer pour obtenir une masse humide n’adhérant plus au mortier
ni aux doigts.
 Sécher à l’étuve (disposer-la en couche mince sur plateau).
 Passer la masse séchée au granulateur oscillant (grille N°1) (cette
opération peut être effectuée avant l’étape séchage).

NB : noter le volume du liquide agglutinant incorporé à la masse pour


déterminer la quantité exacte de PVP K30 utilisée.
*
Quantité estimée.

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 Contrôle du granulé
Essai d’écoulement

L’étude de l’écoulement chiffre le degré de coulabilité de la poudre


qui est un élément important à connaître pour la compression par
exemple. La détermination de la vitesse d’écoulement semble être le
test qui se rapproche le plus du phénomène existant dans une trémie
d’alimentation d’une machine à comprimer.

La méthode de mesure de l’écoulement d’une poudre consiste à faire


passer un volume constant de poudre au travers d’un entonnoir vibrant
équipé d’une vanne électromagnétique et d’une cellule
photoélectrique, et à mesurer son temps de passage, t (t en secondes).
Cette mesure peut également être réalisée à l’aide d’un entonnoir de
dimensions normalisées (Pharmacopée).

Nous considérons qu’une poudre présente une bonne fluidité si elle


s’écoule en moins de 10 secondes.

Essai de tassement (Volume apparent)


Le tassement renseigne sur le mode d’arrangement des particules lors
de la compression. Les paramètres ; taille, forme et porosité d’une
poudre jouent un rôle important au cours du tassement.

La détermination des volumes apparents (avant et après tassement) est


importante pour la répartition volumétrique des grains (ou particules).
Cette détermination se fait à l’aide d’un voluménomètre de tassement.
Il est constitué tout simplement d’une éprouvette graduée (250 ml)
montée sur un socle solidaire d’un moteur. Un compteur permet
d’afficher le nombre de tassements prescrits.

Pour évaluer l'aptitude au tassement, on utilise la différence en ml,


entre le volume après 10 chutes (V10), celui après 500 chutes (V500) et
celui de 1250 chutes.

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La méthode de mesure consiste à placer l’échantillon de poudre (100


g) dans une éprouvette graduée (250 ml), et à soumettre celle-ci à une
série de vibrations (Volume apparent V0, V10, V50, pas de 50 jusqu’à
V500, puis V1250 si nécessaire).

Les poudres dont les propriétés rhéologiques sont bonnes présentent :


V10  V500  20 ml et V500  V1250  2 ml.

NB : Moins la poudre se tasse, meilleure sera la coulabilité.

 Résultats

Écoulement (s) V10  V500 (ml)


Avant granulation
Après granulation

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ANALYSE GRANULOMÉTRIQUE

 Objectif
 Réaliser la distribution granulométrique d’un granulé
pharmaceutique par méthode directe (méthode des tamis).
 Tracer l’histogramme.
 Tracer la droite de Henry, déterminer le diamètre moyen et l’écart
type géométrique.

Rappelons que la granulométrie exprime les dimensions des particules


d’un solide divisé (poudre ou granulé).

 Matière première
Produit pharmaceutique X

 Matériel
- 1 Cuve en polyéthylène
- 7 Tamis (1250 ; 1000 ; 800 ; 500 ; 315 ; 250 et 125 m)
- 1 Couvercle
- 1 Fond récepteur
- Tamiseur Erweka type VT
- Balance à grande portée

 Mode opératoire
 Peser 100 g de produit X (échantillon  100 g).
 Peser séparément tous les tamis incluant le tamis plein (s’assurer que
les tamis sont propres et secs).
 Superposer les tamis dans l’ordre décroissant.
 Placer le tamis plein (fond récepteur) en bas de la série des tamis.
 Déposer l’échantillon sur le tamis supérieur.
 Mettre le couvercle sur le tamis supérieur.
 Attacher l’ensemble des tamis.
 Agiter mécaniquement la colonne de tamis pendant environ 5
minutes* (agitation horizontale ; soit une vibration à une amplitude de
1 mm pendant 10 minutes).
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Remarque : D’une manière générale, on peut considérer qu’un


tamisage est terminé lorsque le refus sur un tamis ne se modifie pas de
plus de 1% en 1 minute de tamisage. Cette condition fixée par la
norme pour savoir quand stopper le tamisage par vibration est
largement vérifiée au bout de 10 minutes de vibration.

 Résultats
 Calculer les fractions retenues sur chaque tamis (refus en g).
 Exprimer les résultats : Refus cumulés (%) & Tamisas cumulés (%)
en fonction des ouvertures des mailles (µm).
 La somme des masses, Refus & Tamisas, ne doit pas différer de plus
de 2% de la masse de l’échantillon.
 Représenter graphiquement la distribution granulométrique :
histogramme de répartition granulométrique (papier millimétré) &
droite de Henry (papier log-probabilité).
 Évaluer le pourcentage de perte par rapport à la prise d’essai (100 g).
Analyse granulométrique par tamisage
ouverture Masse des refus cumulés Pourcentage des refus cumulés Pourcentage
de maille (m) (g) (%) des tamisas cumulés (%)

Fond récepteur

 Importance de la granulométrie
 Homogénéité et stabilité des mélanges de poudres (ou de granulés).
 Stabilité des suspensions liquides ou pâteuses (sirops, pommades,
suppositoires…).
 Répartition volumétrique des poudres (comprimés…).
 Qualités des comprimés (régularité de dosage, dureté, friabilité,
délitement…).
 Vitesse de dissolution.
 Biodisponibilité des principes actifs peu solubles administrés sous
forme solide.
*
Temps estimé pour la réalisation du TP.

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SIROP SIMPLE
 Composition
Saccharose : 650 g
Eau purifiée : qs 1000 g de sirop
 Matériel
- Balance
- 1 Cuve en polyéthylène
- 1 Bêcher ou capsule inox (2 L)
- 1 Agitateur en verre
- 1 Éprouvette (1 L)
- Plaque chauffante
 Mode opératoire
 On opère en général par simple dissolution sur plaque chauffante.
Préparer 1 000 g de sirop simple en chauffant une quantité suffisante
d'eau. Dissolvez le saccharose à 80-85°C. Filtrer immédiatement à
chaud avec un filtre préalablement chauffé. Homogénéiser et
compléter à 1 000 g.
 La préparation est ensuite conditionnée dans un flacon en verre
coloré bien fermé.
 La densité des sirops est de 1,32 à la température de 15° à 20° et de
1,26 à la température de l’ébullition qui est de 105° environ.

Pèse-sirop
Degré baumé Densité
35° 1,32
34° 1,30
33° 1,29
32° 1,28
31° 1,27
30° 1,26

 Usage
Base de tous les sirops composés. Édulcorant dans la préparation des
suspensions buvables.
NB : En pharmacie on utilise pour la préparation des sirops, le sucre semoule ou le sucre en
morceaux qui fournissent un sirop plus blanc.

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SUSPENSION BUVABLE

 Objectif
 Préparer et contrôler une suspension buvable.

 Définition
« Les suspensions sont des préparations généralement liquides
constituées par un ou plusieurs solides dispersés sous forme de fines
particules dans un milieu de dispersion encore appelé phase
dispersante ou externe ou continue… ».

 Une phase liquide continue dispersante


 Une phase solide discontinue dispersée

Au cours de la conservation, des phénomènes de sédimentation


peuvent se produire, dus en particulier à la différence de densité entre
les deux phases (loi de Stockes). L’utilisation d’agents épaississants et
floculants, s’ils améliorent la stabilité de la préparation, ne peuvent
pas toujours éviter la formation d’un sédiment. Celui-ci devra alors
être aisément remis en suspension par agitation au moment de
l’emploi (sédiment floculé).

Dans le cas de principes actifs non mouillables, des agents de surface


devront être utilisés.

 Composition
PA peu soluble (Kaolin) : 2,5%
Tween 80 : 0,35%
Gel d’aérosil 200 : 2,5 %
Saccharinate (sirop simple) : 0,04 g
Arôme : 0,25 g
Eau purifiée : qs 100 g
NB/ L’aérosil 200 est employé dans notre préparation sous forme de gel.

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 Matériel
- Balance
- Béchers en inox (250 ml)
- Éprouvettes graduées 100 ml
- Agitateurs à hélice

 Fabrication
Première étape : Fabrication d’un gel (épaississant)
Aérosil 200 : 3%
Eau purifiée : qs 100 ml
 Disperser par petite fraction l’Aérosil 200 dans l’eau sous agitation à
l’aide de l’agitateur à hélice à raison de 300 tours/mn (agitation
moyenne).
 Laisser reposer pendant 24 heures.

Deuxième étape : Préparation de la suspension


 Introduire 75 g d’eau purifiée dans un bécher.
 Disperser peu à peu le gélifiant sous agitation moyenne.
 Ajouter le PA sous agitation, éventuellement en suspension dans
une petite quantité de véhicule, additionné de l’agent de surface,
dans le cas de non mouillabilté.
 Maintenir l’agitation jusqu’à l’obtention d’une dispersion
homogène.
 Ajouter saccharinate (ou sirop simple) et arôme sous agitation.
 Compléter à 100 g.
 Homogénéiser la suspension.
 Verser ensuite la suspension dans une éprouvette de 100 ml (Ho)
pour évaluer le degré de sédimentation par la détermination de la
hauteur finale du sédiment (Hu).
Rq : Réaliser un témoin sans gélifiant, ni agent de surface (PA  Eau).

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 Contrôle
Examen macroscopique*
Apprécier les caractères organoleptiques : couleur, goût, odeur et
homogénéité.

Cette examen visuel permet aussi de noter l’aspect du surnagent, de


mesurer la hauteur du sédiment par rapport au surnagent (Hu/Ho) et
de relever la présence ou non de phénomène de flottation.
Une suspension stable doit comporter un sédiment poreux occupant
la totalité de la préparation, facile à remettre en suspension après
agitation, et un surnagent clair.

Examen microscopique

L’examen microscopique permet d’apprécier la taille des particules.


La répartition granulométrique doit être la plus homogène possible.

Mesure du pH

Elle est réalisée au moyen d’un pH-mètre directement dans la


suspension.

Tests de stabilité*

 Sédimentation en éprouvette
La stabilité est appréciée à l’aide d’une éprouvette graduée de 100 ml
à intervalle régulier de la sédimentation : 24 h, 48 h, 72 h, 1 semaine
à température ambiante et à l’étuve à 40°C.

 Sédimentation forcée par centrifugation*


Soumettre la suspension à une agitation forcée 3000 à 4000 trs/min au
moyen de la centrifugeuse et apprécier sa stabilité.

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Étude rhéologique

Déterminer le comportement rhéologique et la viscosité de la


suspension à l’aide d’un rhéomètre à mobile tournant.

 Étiquetage
L’étiquette des flacons doit porter, outre les mentions habituelles, la
mention « Agiter le flacon avant de s’en servir ».

 Emploi thérapeutique
La suspension de Kaolin est employée pour traiter les troubles gastro-
intestinaux notamment dans les dyspepsies.

*
Contrôles réalisés en Travaux Pratiques.

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ÉMULSION TYPE H/E

 Objectifs
 Calculer HLB mélange.
 Préparer une émulsion type H/E.
 Étudier les caractéristiques du produit obtenu (aspects
macroscopique et microscopique, sens, viscosité, stabilité…).

 Définition
Les émulsions sont des systèmes dispersés de stabilité limitée ou
thermodynamiquement instables formés de deux liquides non
miscibles, l’un étant dispersé sous forme de globules de l’ordre du
micron dans l’autre grâce à la présence de tensioactifs.
Les émulsions sont des préparations généralement liquides, destinées
à être administrées telles quelles ou à être utilisées comme excipient.
Une émulsion est donc constituée de trois phases :
 Une phase dispersante = phase continue (phase externe).
 Une phase dispersée = phase discontinue (phase interne).
 L’interface (formation d’un film) constituée d’un ou plusieurs
agents tensioactifs.
Les deux principaux types d’émulsion sont :
 Émulsion du type aqueux (L/H ou O/W) lorsque la phase
dispersante est hydrophile (H) et la phase dispersée lipophile (L).
 Émulsion du type huileux (H/L ou W/O) lorsque la phase
dispersante est lipophile (L) et la phase dispersée hydrophile (H).
La phase aqueuse = eau distillée ; pouvant véhiculer un certain
nombre de substances hydrophiles.
La phase organique (grasse) (lipophile) = huile ; pouvant contenir des
substances lipophiles.

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Selon les circonstances, il peut se former des émulsions simples de


type :
 H/E, O/W, L/H
 E/H, W/O, H/L
ou encore des émulsions dites multiples (H/L/H – L/H/L).

Les agents émulsionnants sont utilisés pour stabiliser les émulsions,


dont ils déterminent le sens. Ce sont des corps amphiphiles,
caractérisés par la présence dans leurs molécules de deux parties, l’une
hydrophile et l’autre hydrophobe. Ils se placent à l’interface (film inter
facial) des deux phases non miscibles, où ils s’orientent.

 Balance Hydrophile – Lipophile (HLB)


La HLB est une méthode, proposée en 1949 par Griffin, qui permet de
chiffrer l'équilibre existant entre la partie hydrophile et la partie
lipophile de la molécule de tensioactif. La valeur du HLB est élevée
lorsque la fraction hydrophile est prédominante et inversement, faible
si la molécule est lipophile (10) (Nombre pivot  7). La connaissance
du HLB facilite le choix des agents de surface au moment de la
formulation.

 HLB critique (HLB optimal ou HLB requis)


Contrairement au HLB qui est une caractéristique des tensioactifs, le
HLB critique est, lui une caractéristique des phases lipophiles. Il est
encore appelé HLB optimal ou HLB requis.

Le HLB critique d'une huile considérée correspond à une


émulsification optimale de cette dernière. L'émulsion obtenue à ce
niveau est une émulsion fluide caractérisée par une taille minimale des
particules et une stabilité optimale.

Le HLB critique d'une phase lipophile (d’une huile donnée)


correspond au HLB d'un mélange d’émulsionnants, qui dans des
conditions opératoires précises permet d'obtenir avec cette phase dans
l'eau l'émulsion la plus stable.

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 Caractéristiques d’une émulsion à HLB critique :


 Émulsification facile (faible énergie)
 Taille minimale des globules (≤ 1 µm)
 Faible viscosité (émulsion fluide)
 Stabilité optimale

 Calcul du HLB critique (HLBc)


La détermination du HLB critique de l'huile considérée est réalisée
avec 02 émulsionnants, l'un hydrophile (A) et l'autre lipophile (B).

Selon Griffin (uniquement pour les tensioactifs non ioniques) :


HLBA.QA  HLBB.QB
HLBc 
QA  QB

Remarque : Des bases auto-émulsionnables sont disponibles pour


réaliser plus facilement les émulsions.

 Fabrication

Composition

Huile de paraffine : 20%


Couple tensioactifs (Tween & Span) : 7%
Eau distillée : qs

Matériel

- Balance
- 2 Béchers inox (250 g)
- 1 Agitateur IKA Werk type RW
- Bain-marie
- 1 Flacon de 125 ml & 1 pilulier

NB : l’émulsion est préparée par inversion de phases.

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Protocole

 Peser et répartir les phases lipophile et hydrophile dans deux


béchers.
 Peser les tensioactifs avec précision (respect du HLB calculé) et les
incorporer soit dans la phase où ils sont solubles soit dans la phase
lipophile (Il est préférable de peser les 2 tensioactifs dans le bécher
contenant la phase grasse).
 Mettre les deux béchers dans un bain-marie (60°C à 70°C), puis
mélanger les deux phases, sous l’agitateur, lorsqu’elles sont à la
même température (par inversion de phase ; phase continue dans
phase dispersée), très lentement au début mais de façon régulière et
d’un seul trait (environ 30 secondes).
 Maintenir l’agitation pendant 15 min, après la fin de mélange.
 Si nécessaire, refroidir ensuite la préparation jusqu’à température
ambiante (25°C) (agitation 15 minutes au bain froid afin d'obtenir
un refroidissement progressif).
 Répartir l’émulsion obtenue entre le flacon (125 ml) et le pilulier.

 Contrôle
Les essais sont effectués à temps zéro, 24 h (48 H), 7 Jours, 1 Mois…

Aspect macroscopique

Nombre de phases, aspect, etc …

NB : Les contrôles suivants seront effectués sur tous les points stables de la
gamme.

Sens de la phase

 Test de lavabilité (Méthode par dilution) : une émulsion L/H est


lavable à l’eau.

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 Test des colorants : suivant la solubilité du colorant dans l’une des


deux hases, la coloration obtenue est homogène ou hétérogène
(Bleu de méthylène pour L/H ; Rouge soudan pour H/L).

Remarque : les résultats obtenus sur des formulations semi-solides ne sont pas
toujours nets.

 Test de conductivité électrique : une émulsion L/H conduit le


courant. C’est le test le plus précis pour déterminer le type d’une
émulsion.

Taille des globules

 A l’aide d’un microscope à immersion, étudier la répartition de la


taille des globules dispersés (20 à 30 globules) :

- 2 objectifs sont à utiliser, 10 et 40.


- Utilisation du micromètre objet pour l'étalonnage préalable du
micromètre oculaire (étalonnage du micromètre pour chaque
grossissement).
- Utilisation du micromètre oculaire pour les mesures.

 Étude de l'homogénéité ou de l'hétérogénéité de l'émulsion.

 Précision de la présence de bulles d'air, de phénomènes de


floculation, de coalescence,…

Stabilité

Introduire le colorant dans la phase continue (1 à 3 gouttes),


homogénéiser, puis étudier la stabilité à l’aide de deux méthodes :

 Centrifugation 5 minutes à trois vitesses différentes (1000 ; 3000 ;


5000 trs).
 Chaleur (40°C) : remplir au deux tiers un flacon de 45 ml (pilulier)
et le mettre à l’étuve. Noter les résultats obtenus après 48 heures ou
plus.

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Étude rhéologique

Cette étude permet de déterminer le comportement rhéologique


d’une préparation, sous l’effet d’une contrainte, par le tracé d’une
courbe d’écoulement (ou rhéogramme) ainsi que la viscosité.

La rhéologie étudie l’écoulement ou la déformation des corps sous


l’effet de contraintes qui leur sont appliquées. L’écoulement d’un
liquide contre une paroi entraîne une force de frottement, liée à la
viscosité du fluide, c’est-à-dire à la résistance qu’il est capable
d’opposer à l’écoulement : un fluide sera plus ou moins visqueux
suivant que les forces de frottement seront plus ou moins grandes.

Les mesures de viscosité et l'établissement des rhéogrammes seront


réalisés à l'aide d'un viscosimètre à mobile tournant.

Le rhéogramme ou courbe d’écoulement est le tracé obtenu en portant


généralement en abscisse les vitesses de cisaillement et en ordonnée
les valeurs de tension de cisaillement.

Différents types de fluides :

 Liquides Newtoniens ; la viscosité ne dépend que de la


température et de la pression. Elle est une constante du fluide,
appelée viscosité absolue (pente   ).

 Liquides non Newtoniens ; la viscosité varie, pour une même


température et une même pression, avec le gradient de vitesse.
On définit alors une viscosité apparente.

 Thixotropie ; comportement dépendant du temps.

Unités utilisées :

*Viscosité en mPa.s (ou Pa.s)


*Tension de cisaillement Pa
*Vitesse de cisaillement s-1

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Mesure du pH

Mesurer le pH de l’émulsion, à l’aide d’un pH-mètre, directement, ou


après dilution (1/10) avec de l’eau distillée, exempte de dioxyde de
carbone.

Remarque : les résultats doivent être présentés sous forme de tableau.

Émulsion « X »
HLBm
Nombre de phases
Sens
pH
Taille des globules
Viscosité
Stabilité

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SUPPOSITOIRES

 Objectifs
 Rechercher par voie expérimentale le facteur de déplacement.
 Préparer et contrôler des suppositoires pédiatriques.

 Définition
« Les suppositoires sont des préparations unidoses solides. Leur
forme, volume et consistance sont adaptés à l’administration par voie
rectale.

Ils contiennent un ou plusieurs principes actifs dispersés ou dissous


dans une base appropriée qui est, suivant le cas, soluble ou dispersible
dans l’eau ou fond à la température du corps. Ils peuvent également
contenir, si nécessaire, d’autres excipients tels que des agents diluants,
absorbants, tensioactifs, lubrifiants, des conservateurs antimicrobiens
et des colorants autorisés par l’Autorité compétente ».

 Composition
Aspirine (PA) : 0,150 g
Excipient : qs 2 g N°6

 Matériel
- Balance
- 2 Capsules inox
- 1 Moule à suppositoires N°6
- Bain-marie

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 Détermination du facteur de déplacement

1. Définition
« Nombre de grammes d’excipient déplacé par 1 gramme de PA »

2. Détermination expérimentale
1ère étape : Calibrage du moule (suppositoires  excipient seul)

 Placer l’excipient dans la capsule inox et porter au bain-marie


jusqu’à ce qu’il soit fondu.
 Couler dans les moules.
 Laisser prendre en masse quelques minutes.
 Placer le moule au réfrigérateur pendant quelques minutes.
 Retirer du réfrigérateur puis démouler.
 Peser les six suppositoires et noter le poids X grammes.

2ème étape : Préparation de suppositoires (excipient  PA)

 Peser 4 g de PA et 16 g d’excipient (méthode des 20% et 80%).


 Placer le mélange aspirine et suppocire dans la capsule inox et porter
au bain-marie jusqu’à ce qu’il soit fondu.
 Couler dans le moule.
 Laisser prendre en masse.
 Placer au réfrigérateur pendant quelques minutes.
 Retirer du réfrigérateur puis démouler.
 Peser les six suppositoires et noter le poids Y grammes.

3ème Etape : Calcul du facteur de déplacement

X  0,8 Y
f  
0,2 Y

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4ème Etape : Calcul de la masse d’excipient

M  F  fs

M : masse d’excipient pour le nombre de suppositoires à préparer


f : facteur de déplacement
F : contenance du moule
s : masse du principe actif pour le nombre de suppositoires à préparer.
NB/ Calcul précis de la masse d’excipient nécessaire à la fabrication.

3. Formule unitaire
Préciser la formule unitaire.

 Fabrication
Préparation de six suppositoires (selon la formule préalablement
établie, avec un excès de 2 suppositoires).
 Peser la quantité exacte de PA (voir formule).
 Peser la quantité exacte (calculée) d’excipient.
 Faire fondre l’excipient dans la capsule inox au bain-marie.
 Incorporer le PA tamisé à l’excipient fondu et homogénéiser.
 Couler dans les alvéoles après homogénéisation.
 Placer le moule au réfrigérateur pendant quelques minutes (éviter le
refroidissement brutal car la masse peut devenir cassante).
 Retirer du réfrigérateur puis démouler.

 Contrôle du produit fini


Contrôle organoleptique
- Aspect homogène en surface et en profondeur (coupes horizontale et
verticale).
- Surface unie, lisse et brillante.
- Aucune fissuration même superficielle.
- Résistance mécanique suffisante.
NB : Observer les défauts et vérifier l’homogénéité.
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Contrôle physique

 Uniformité de masse des préparations unidoses (Ph. Eur.)

- L’échantillon représentatif du lot de fabrication sera de 20


suppositoires.

- Peser les vingt suppositoires et déterminer le poids moyen.

- Ecart limite en % par rapport au poids moyen 5%, 2 suppositoires


peuvent présenter un écart de poids compris entre  ou  10% du
poids moyen.

 Désagrégation des suppositoires et des ovules (Ph. Eur.)


Le temps de désagrégation ne doit pas dépasser 30 minutes (excipient
lipophile).

 Temps de ramollissement des suppositoires et des ovules (Ph. Eur.)


Le temps de ramollissement effectué sur des suppositoires lipophiles,
ne fait pas l’objet de spécifications, contrairement à l’essai de
désagrégation.

 Résistance à la rupture des suppositoires et des ovules (Ph. Eur.)


Cet essai est destiné à déterminer, dans des conditions définies, la
résistance à la rupture des suppositoires et des ovules, mesurée par la
masse nécessaire pour provoquer leur rupture par écrasement.

Cet essai s’applique aux suppositoires et ovules à base d’excipients


gras. Il n’est pas adapté aux suppositoires et ovules à base d’excipients
hydrophiles tels que le mélange gélatine – glycérol.

 Point de fusion* – méthode au tube capillaire ouvert


Cet essai est réalisé sur 5 échantillons (excipient & produit fini), n’est
pas exigé par la Pharmacopée Européenne sur le produit fini.
 Taille des particules* (si PA en suspension)

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Contrôle chimique*

 Identifications et dosages

Les suppositoires doivent répondre aux essais d’identifications et de


dosages de l’excipient et du (ou des) médicament(s).

 Uniformité de teneur (Teneur en PA par suppositoire) (Ph. Eur.)

*
Non réalisé en Travaux Pratiques.

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PRÉPARATION SEMI-SOLIDE
POUR APPLICATION CUTANÉE

 Objectifs
 Réaliser des préparations semi-solides pour application cutanée à
partir de formules données aux TP (Magistrale, Officinale…).

 Définition
« Les préparations semi-solides pour application cutanée sont
formulées en vue d’une libération locale ou transdermique de
principes actifs, ou pour leur action émolliente ou protectrice. Elles
présentent un aspect homogène.

Les préparations semi-solides pour application cutanée sont


constituées d’un excipient simple ou composé, dans lequel sont
habituellement dissous ou dispersés un ou plusieurs principes actifs.
Selon sa composition, cet excipient peut avoir une influence sur
l’activité de la préparation.

… .Selon la nature de l’excipient, la préparation peut avoir des


propriétés hydrophiles ou hydrophobes…

Plusieurs catégories de préparations semi-solides pour application


cutanée peuvent être distinguées :

 Les pommades
 Les crèmes
 Les gels
 Les pâtes… »

 Préparation
Toutes ces préparations doivent être homogènes : les composants
solubles ou insolubles doivent être parfaitement dissous ou dispersés
et non visibles à l’application.
Cas des pommades : si le principe actif est solide ; le pulvériser (tamiser si
nécessaire) et le triturer à parties égales avec l’excipient, puis rajouter peu à peu
le reste d’excipient en mélangeant pour homogénéiser.
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POMMADE À L’OXYDE DE ZINC

 Composition
Oxyde de zinc : 5 g
Lanoline :5g
Vaseline : 40 g
Préparation de 50 g.

 Matériel
- Balance
- 1 Mortier + Pilon
- Coupelles de pesée
- 1 Spatule
- 1 tube (ou pot de crème 70 g)

 Fabrication
 Peser 5 g d’oxyde de zinc préalablement tamisé. Le tamisage a pour
but « d’aérer » la poudre et de faciliter la dispersion au moment de son
incorporation (car le tassage donne des grumeaux très difficilement
réductibles).
 Peser séparément 5 g de lanoline et 40 g de vaseline.
 Placer la totalité de la lanoline dans le mortier et lui incorporer par
fractions l’oxyde de zinc en triturant soigneusement jusqu’à
disparition des grains d’oxyde de zinc.
 Ajouter la vaseline par portion et triturer jusqu’à l’obtention d’une
pommade homogène.
 Homogénéiser et effectuer la mise en tube (ou à défaut en pot).
Remarque : Pour parfaire l’homogénéité de la préparation (réduction
de la taille des particules et des agglomérats), différents appareillages
peuvent être utilisés, tels que les broyeurs à cylindres…

 Usage
Soins dermatologiques (Astringent et isolant).
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POMMADE À L’ACIDE SALICYLIQUE

 Composition
Acide salicylique : 10 g
Vaseline : qs 100 g

 Matériel
- Balance
- 1 Mortier + Pilon
- Coupelles de pesée
- 1 Spatule
- 1 tube (ou pot de crème 125 g)

 Fabrication
 Peser 10 g d’acide salicylique et 10 g de vaseline.

 Pulvériser finement l’acide salicylique dans le mortier.

 Placer 10 g de vaseline dans le mortier et lui incorporer par fractions


l’acide salicylique en triturant jusqu’à obtention d’une pommade
homogène.

 Peser et ajouter ensuite la quantité restante de vaseline en deux ou


trois fractions et bien mélanger à la pommade déjà réalisée.

 Homogénéiser (passer sur le broyeur tricylindre), puis effectuer la


mise en tube (ou pot).

Usage
Dermatologie (Antiseptique).

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 Contrôle des pommades


Examens macroscopique et microscopique

 Certains caractères ; visuels, olfactifs et tactiles, en relation avec la


qualité, doivent être notés.
 L’homogénéité peut être évaluée après étalement en couche mince.
 L’examen microscopique* permet de déterminer la taille, la forme
et la répartition des particules de la substance active ou des
globules d’une émulsion.

Détermination du pH
Il doit être de préférence proche de celui de la peau (4,2 – 5,8). Il
influence la stabilité de la forme et du principe actif, la viscosité, la
compatibilité avec les excipients et l’activité des conservateurs.

Il se mesure à l’aide d’un pH-mètre, généralement après dilution de la


préparation, au dixième, avec de l’eau exempte de dioxyde de
carbone.

Étude rhéologique*
L’étude du comportement rhéologique est importante, car il exerce
une influence au niveau de la fabrication, de l’utilisation et parfois sur
l’activité thérapeutique.
La méthode la plus simple consiste à mesurer la dureté (la
consistance) grâce à un appareil nommé le pénétromètre ou cône de
Mahler. Le cône de poids et de taille déterminés s’enfonce dans la
pommade, la dureté de la préparation est alors déduite en mesurant la
profondeur de l’empreinte au bout de trois minutes (Mesure de la
consistance par pénétrométrie) (Ph. Eur.).

L’étude du comportement rhéologique à l’aide d’un viscosimètre à


mobile tournant (Ph. Eur.) donne des renseignements plus précis (voir
TP des émulsions).

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Masse ou volume délivrable* (préparations conditionnées en


récipients unidoses) (Ph. Eur.)

Le poids final permet d’apprécier les pertes survenues en cours de


préparation.

Essais chimiques* (identifications & dosages)

Essais microbiologiques*

 Efficacité de la conservation antimicrobienne (Ph. Eur.)


 Qualité microbiologique des préparations pharmaceutiques (Ph.
Eur.)

Stérilité* (Ph. Eur.) (Exemples : Pommades ophtalmiques,


pommades destinées à être appliquées sur plaies ouvertes ou
gravement atteintes)

Étude de l’interaction contenant-contenu*

*
Essais non réalisés en Travaux Pratiques.

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COMPRIMÉS

 Objectifs
 Définir le rôle de chaque constituant de la formule.
 Préciser la formule unitaire (composition quantitative).
 Réaliser les contrôles des comprimés.

 Formule
Aspirine cristallisée : 78 %
Amidon de blé :8%
Avicel pH 102 : 12 %
Talc :2%
Préparer 100 g de mélange.

 Matériel
- Balance
- Comprimeuse alternative Korsch Erweka type EKO
- Mélangeur cubique Erweka type
- Coupelles de pesée
- Spatule

 Mode opératoire
 Peser les constituants.
 Mélanger 5 minutes au mélangeur cubique.
 Introduire le mélange à comprimer dans la chambre de compression
de la pastilleuse par l’intermédiaire de la trémie.
 Réaliser quelques comprimés avec la Comprimeuse alternative
Korsch Erweka type EKO munie de poinçons plats de 11 mm de
diamètre.
 Vérifier le poids moyen de 5 comprimés en les pesant. Le poids
moyen doit être de 0,5 g pour un comprimé.
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 Si le poids moyen des comprimés ne correspond pas à 0,5 g, agir sur


le poinçon inférieur de la matrice pour diminuer ou augmenter, selon
le cas, la quantité de poudre soumise à la compression (volume de la
chambre de compression).
 Quand cette opération est terminée, agir sur le poinçon supérieur
afin de régler l’intensité de la compression (dureté).
 Préparer ensuite les comprimés jusqu’à épuisement de la poudre.

 Contrôle

Caractères organoleptiques

Les comprimés doivent présenter des caractéristiques organoleptiques


satisfaisantes. Vérifier l’absence de défauts (collage, grippage et
clivage).

Uniformité de poids (Ph. Eur.)

 Préparer l’échantillon  20 comprimés.


 Peser les comprimés.
 Calculer le poids moyen d’un comprimé. Le poids de deux au plus
des 20 comprimés peut s’écarter du poids moyen d’un pourcentage
plus élevé que celui indiqué dans le tableau, mais le poids d’aucun
comprimé ne peut s’écarter de plus du double de ce pourcentage.

Comprimés non enrobés Écarts limites en % du poids moyen


Jusqu’à 80 mg 10%
Entre 80 mg et 250 mg 7,5%
de 250 mg et plus 5%

Temps de désagrégation (Ph. Eur.)

L’essai de désagrégation est destiné à déterminer la plus ou moins


grande aptitude des comprimés à se désagréger.

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 Utiliser l’appareil de désagrégation Erweka type ZT3 permettant de


mesurer le temps de délitement des comprimés.
 Remplir le bain-marie et le bêcher d’eau distillée et laisser chauffer
jusqu’à ce que le thermomètre indique 370,5°C.
 Placer à ce moment là un échantillon de 6 comprimés dans le tamis.
 Régler le cadran du chronomètre au zéro, puis introduire le tamis
contenant les comprimés ( disques) dans le bécher.
 Lorsque les comprimés sont totalement délités. Noter le temps de
délitement.
 Le temps de désagrégation des comprimés non enrobés  15 min.

Dureté
L’essai de résistance à la rupture des comprimés est destiné à
déterminer la force nécessaire pour provoquer la rupture des
comprimés par écrasement.
 Échantillon  10 comprimés.
 Utiliser pour cet essai l’appareil déterminant la résistance à la
rupture des comprimés.
 Noter les forces de rupture. Le résultat est la moyenne de 10 essais
exprimé en Newton (N).

Friabilité
L’essai de résistance à l’usure des comprimés.
 Échantillon  10 comprimés.
 Dépoussiérer les comprimés et peser les ensembles.
 Introduire les comprimés dans l’appareil de mesure de la friabilité,
Erweka type TA, puis faire tourner à 40 tours par minute pendant 15
minutes.
 Peser avec précision les comprimés après les avoir soigneusement
dépoussiérés.
Pi - Pf
 Taux de friabilité (%)    100
Pi

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Dosage du principe actif

Dosage de l’aspirine par la méthode du Codex.

 Dans un mortier écraser et pulvériser 6 comprimés d’aspirine.


 Ajouter progressivement 55 ml d’alcool à 90° et triturer pour faire
dissoudre l’aspirine.
 Filtrer sur papier dans un erlenmeyer de 250 ml.
 Rincer le mortier avec 5 ml d’alcool à 90°.
 Après filtration titrer la solution alcoolique à l’aide d’une solution N
de soude en présence de deux gouttes de solution de phénolphtaléine.
 Soit n le nombre de ml de solution N de soude.
 1 ml de solution N de soude correspond à 0,1802 g d’acide
acétylsalicylique.
 En déduire la dose moyenne d’aspirine contenue dans un comprimé.

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GÉLULES AU PARACÉTAMOL

 Objectif
 Préciser la formule qualitative et quantitative des gélules de
Paracétamol.
 Préparer le mélange à répartir dans les gélules.
 Réaliser les contrôles des gélules.

 Formule
Paracétamol cristallisé* : 0,5 g
Agent de remplissage :?

Préparer 10 gélules.

 Matériel
- Balance
- 1 Mortier
- 1 Entonnoir
- 1 Eprouvette de 25 ml
- Gélules vides taille 0 (ou gélules & graphique)
- Gélulier en plexiglas

 Mode opératoire
 Peser 5 g de Paracétamol.
 Mesurer le volume de la poudre dans une éprouvette de 25 ml après
l’avoir tassée modérément.
 Au moyen de l’abaque, déterminer d’abord la taille des gélules à
utiliser, puis le volume de poudre inerte à rajouter pour obtenir le
volume exact du remplissage des gélules choisies (si la taille des
gélules à préparer n’a pas été définie). L’excipient inerte sera la
poudre de lactose ou à défaut la poudre de cellulose microcristalline.
 Compléter dans l’éprouvette au volume indiqué par l’abaque avec du
lactose pulvérisé et modérément tassé (ou cellulose microcristalline).
 Vider l’éprouvette dans un mortier ; bien mélanger les poudres.
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 Ouvrir chaque gélule et disposer le corps dans le gélulier (Taille


définie), laisser de côté les couvercles.
 Remplir les gélules (écoulement et arasage) au moyen du gélulier,
tasser modérément et les fermer ensuite (au 2ème cran).

 Usage
Antalgique et antipyrétique.
NB : Pas d’activité anti-inflammatoire. Surveiller taux des transaminases.

 Contrôle
Uniformité de poids** (Ph. Eur.)

 Peser individuellement 20 capsules,


 Ouvrir et vider ces capsules,
 Laver les enveloppes [éther ou autre solvant],
 Peser les enveloppes vides,
 Déduire le poids du contenu par différence.

Poids moyen Écarts limites (2 unités) Écarts tolérés (2 unités)


<300 mg 10 % 20 %

300 mg 7,5 % 15 %

Vérifier l’uniformité de poids selon les normes de la Pharmacopée.

Temps de délitement (Ph. Eur.)

*
Réaliser l’essai d’écoulement sur la matière première selon le protocole de la Pharmacopée
européenne.
**
Un protocole simple sera appliqué en TP.

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