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Droit des sociétés – Notions intégrales des cours.

Année Scolaire : 2024 – 2025

1
SOMMAIRE
Contexte et importance du droit des sociétés............... P4-6
Objectifs du document.................................................. P6

I - Introduction au Droit Commercial.................... P7-8

1. Définition et importance du droit commercial.


2. Distinction entre droit commercial et droit civil.
3. Objectifs principaux : régulation des échanges commerciaux.

II - Définition et Statut du Commerçant................. P8-11


1. Conditions pour être commerçant.
▪ Accomplissement d'actes de commerce.
▪ Exercice à titre habituel.
▪ Indépendance dans l'activité commerciale.
2. Typologie des actes de commerce.
▪ Actes de commerce par nature.
▪ Actes de commerce par rattachement par la forme.
▪ Actes de commerce par accessoire.
▪ Actes mixtes.
III - Les Droits et Obligations des Commerçants.......... P11-13
1. Droits des commerçants.

2
2. Obligations légales et fiscales.
3. Interdictions spécifiques pour certaines catégories.

IV – La Vente en Droit Commercial................................ P14-19


1. Définition du contrat de vente.
2. Obligations des parties (vendeur et acheteur).
3. Types de sociétés commerciales au Maroc (SA, SNC, SAS, etc.)

V – Conditions Légales pour l'Exercice Commercial......... P20-21


1. Capacité juridique (âge, émancipation).
2. Rôle des mineurs émancipés dans le commerce.
3. Importance de l'immatriculation au registre du commerce.

VI – Le Registre du Commerce....................................... P21-23

1. Fonctionnement et types de registres (local et central).


2. Procédures de radiation et conséquences d'une immatriculation
inexacte.

VII – La Société Juridique....................................... P23-26

1. Définition d'une société juridique.


2. Conditions de fond et de forme pour la création d'une société.
3. Règles concernant le partage des bénéfices et les apports des
associés.

VIII – Conclusions.................................................. P26 – 27


1. Résumé des points clés sur le droit commercial au Maroc.
2. Importance d'une bonne connaissance des règles pour les
commerçants.

BIBLIOGRAPHIE.............................................................. P28

3
Contexte et importance du droit des sociétés
Le droit des sociétés à une origine complexe et évolutive, marquée par
plusieurs étapes clés dans l'histoire. Les premières formes de sociétés
peuvent être retracées jusqu'à des civilisations anciennes. Les Babyloniens,
par exemple, avaient des mécanismes semblables à des sociétés dans le Code
d'Hammurabi, datant de 1750 av. J.-C., qui réglementait des accords
commerciaux. Les Grecs anciens ont également joué un rôle crucial,
développant des structures juridiques pour soutenir le commerce maritime. Ils
ont établi le principe selon lequel chaque associé partageait les bénéfices
et les pertes proportionnellement à sa contribution.
Au Moyen Âge, la notion de société a évolué avec l'émergence de la
commenda, un contrat permettant à un investisseur de financer une
entreprise en échange d'une part des bénéfices. Ce système était
particulièrement répandu dans les cités commerçantes italiennes, où des
règles spécifiques régissaient les relations entre associés. L'ordonnance de
Colbert en 1673 a marqué une étape importante en introduisant des exigences
de publicité pour certaines sociétés commerciales, établissant ainsi un cadre
réglementaire. Le tournant décisif pour le droit des sociétés en France est
survenu avec le Code civil de 1804, qui a formalisé la réglementation des
sociétés. Ce code a introduit une définition claire et a permis la création de
différentes formes de sociétés commerciales. Au fil du temps, plusieurs
réformes ont été mises en place pour adapter le droit aux besoins
économiques contemporains, notamment la loi sur les sociétés par actions
et la création de structures comme les sociétés par actions simplifiées
(SAS).

4
Le droit des sociétés repose sur plusieurs principes fondamentaux :
1) Personnalité juridique : La société est considérée comme une entité
distincte ayant ses propres droits et obligations.
2) Responsabilité limitée : Les associés ne sont généralement
responsables qu'à hauteur de leurs apports.
3) Contrat social : La société est fondée sur un accord entre ses membres
pour mettre en commun des ressources dans le but de partager les
bénéfices.
Ainsi, le droit des sociétés s'est développé à travers les âges, intégrant des
éléments issus du droit romain, médiéval et moderne. Il continue d'évoluer
pour répondre aux défis économiques contemporains tout en préservant les
principes fondamentaux qui régissent la coopération entre associés.
L'étude du droit des sociétés au XXIe siècle présente un intérêt crucial, tant sur
le plan économique que social et environnemental. En effet, le droit des
sociétés est fondamental pour comprendre et encadrer les dynamiques
économiques contemporaines. À une époque où l'économie est
omniprésente, le droit sert d'outil pour réguler les interactions commerciales
et protéger les droits des parties prenantes, y compris les consommateurs, les
employés et les investisseurs. Les récentes évolutions législatives, comme la
loi PACTE en France, ont intégré des dimensions sociales et
environnementales dans la définition de l'intérêt social des entreprises,
soulignant l'importance d'un cadre juridique adapté aux défis actuels. De plus,
le concept de responsabilité sociétale est devenu central dans le droit des
sociétés. Les entreprises sont désormais encouragées à adopter des
pratiques qui vont au-delà de la simple maximisation du profit. Cela inclut
la prise en compte des impacts environnementaux et sociaux de leurs activités.
La transition vers une économie durable nécessite un cadre juridique qui
favorise l'engagement proactif des entreprises envers ces enjeux. La mise en
place de structures comme les sociétés à mission illustre cette évolution vers
une approche plus holistique de la gouvernance d'entreprise. De plus, le droit
des sociétés doit également s'adapter à l'innovation technologique et aux
nouveaux modèles économiques. Les entreprises doivent naviguer dans un
paysage en constante évolution, marqué par la digitalisation et l'émergence de

5
nouveaux acteurs économiques. Cela nécessite une réflexion sur la
gouvernance d'entreprise et sur la manière dont les conseils d'administration
peuvent intégrer ces changements pour garantir une gestion responsable et
durable. En outre, face aux crises climatiques, géopolitiques et sociales
croissantes, le droit des sociétés joue un rôle clé dans la formulation de
réponses adaptées. Les entreprises sont appelées à participer activement à
la transition écologique, ce qui implique de repenser leur modèle d'affaires et
leur engagement envers la société. Le droit doit donc évoluer pour encourager
les pratiques durables et responsables. Enfin, il faudrait savoir que l’'étude du
droit des sociétés ne se limite pas à un cadre national ; elle doit également
prendre en compte les enjeux globaux. La mondialisation a conduit à une
interconnexion accrue entre les systèmes juridiques, rendant essentiel
l'examen comparatif des approches adoptées dans différents pays. Cela
permet d'identifier les meilleures pratiques et d'adapter les réglementations
locales en conséquence.
En somme, étudier le droit des sociétés au XXIe siècle est essentiel pour
appréhender les transformations économiques, sociales et
environnementales en cours. Cela permet non seulement de garantir un cadre
juridique robuste pour les entreprises, mais aussi de promouvoir une
responsabilité accrue envers la société et l'environnement. L'évolution du droit
dans ce domaine reflète les attentes croissantes de la société envers le monde
des affaires, rendant cette étude particulièrement pertinente aujourd'hui.

Objectifs du document
Ce document vise à maîtriser les concepts fondamentaux du droit
commercial, qui régule les relations commerciales et les obligations des
commerçants. Cela inclut la compréhension des actes de commerce, des
types de sociétés, et des droits et obligations des acteurs économiques.
De plus, ce document aide à pouvoir appliquer des théories juridiques à des
situations réelles. Par exemple, en analysant les conditions pour être reconnu
comme commerçant ou en étudiant les implications juridiques d'un contrat de
vente. En outre, ce document me permet d’apprendre à évaluer différentes
sources d'information et à synthétiser des données complexes pour en
tirer des conclusions pertinentes. Et enfin, ce document me permet d’être

6
conscient du cadre juridique dans lequel opèrent les entreprises. Cela
inclut la connaissance des lois qui régissent les transactions commerciales, ce
qui est crucial pour prendre des décisions éclairées dans un environnement
professionnel.

INTRODUCTION AU DROIT COMMERCIAL


Le droit commercial au Maroc
est une branche du droit privé
qui régule les relations juridiques
liées à l'exercice du commerce. Il
est principalement régi par le
Code de commerce, établi par la
loi n° 15-95 promulguée en
1996, qui définit les actes de
commerce et les commerçants.

Le droit commercial a pour objet de réguler les actes de commerce et les


commerçants. Il se distingue du droit civil, qui est considéré comme le droit
commun des rapports privés. Le droit commercial s'intéresse à la fois aux

7
personnes exerçant des activités commerciales et aux transactions elles-
mêmes. En effet, il vise à faciliter les échanges commerciaux en établissant
des règles spécifiques adaptées aux besoins des affaires.

Le droit commercial se définit comme l'ensemble des règles juridiques applicables


aux commerçants dans l'exercice de leur activité professionnelle. Il vise à encadrer
les opérations de commerce, incluant l'achat, la vente, et l'échange de biens et
services. Ses principaux objectifs sont de protéger les intérêts des parties
impliquées dans les transactions commerciales, d'assurer un environnement
concurrentiel équitable, et de promouvoir la sécurité juridique des relations
commerciales.

Le droit commercial couvre plusieurs domaines clés :

Contrats commerciaux Règle la formation et l'exécution des contrats


entre parties, définissant leurs droits et
obligations.
Droit des sociétés Régule la création, la gestion et la dissolution des
entreprises.
Propriété intellectuelle Protège les créations intellectuelles liées aux
activités commerciales.
Droit fiscal Encadre les obligations fiscales des entreprises en
matière de transactions commerciales

Le droit commercial est principalement régi par le Code de commerce, qui


établit des règles spécifiques concernant les actes de commerce, les contrats
commerciaux, ainsi que la concurrence. Ce cadre légal est souvent complété
par d'autres législations, comme celles sur la consommation ou le droit pénal
économique, pour garantir la conformité des activités commerciales.

Contrairement au droit civil, qui englobe un large éventail de relations juridiques, le


droit commercial se concentre spécifiquement sur les interactions économiques.
Cela inclut une attention particulière aux actes de commerce qui sont considérés
comme commerciaux par nature.

8
"Le droit commercial est le reflet de la dynamique économique d'un pays
et il doit constamment évoluer pour répondre aux besoins des acteurs du
marché" – Mohamed Bouzoubaa.

Mohamed Bouzoubaa, était un avocat et homme


politique marocain influent. Il a joué un rôle significatif
dans le paysage politique et juridique du Maroc. Il est
membre fondateur de l'Organisation marocaine des
droits de l'homme (OMDH). Il a contribué à la défense
des droits civiques et à la promotion des réformes
juridiques au Maroc.

En résumé, le droit commercial joue un rôle crucial dans la


régulation des activités économiques en fournissant un
cadre juridique qui protège toutes les parties impliquées dans le commerce.

Définition et statut du commerçant.


I – Conditions pour être commerçant.

9
Un commerçant est défini comme toute personne, physique ou morale, qui
exerce des actes de commerce de manière habituelle et en fait sa
profession. Pour être considéré comme commerçant, il faut remplir trois
conditions essentielles :
▪ Accomplissement d'actes de commerce : Le commerçant doit réaliser
des actes de commerce, c'est-à-dire des opérations qui sont classées
comme commerciales selon la loi. Ces actes doivent être effectués dans
le cadre d'une activité professionnelle.
▪ Exercice à titre habituel : L'activité commerciale doit être exercée de
manière régulière et répétée. Cela signifie que le commerçant ne doit pas
se limiter à des transactions occasionnelles, mais plutôt s'engager dans
une pratique continue du commerce.
▪ Indépendance : Le commerçant doit agir pour son propre compte et en
toute indépendance. Cela implique qu'il ne doit pas être subordonné à un
autre dans l'exercice de ses activités commerciales, ce qui le distingue
d'un salarié ou d'un mandataire.

II – Typologie des actes de commerce.


❖ Les actes de commerce par nature sont ceux qui sont intrinsèquement
commerciaux. Lorsqu'ils sont réalisés de façon habituelle, ils confèrent à
leur auteur le statut de commerçant. La commercialité de l'acte dépend
donc de la nature même de l'activité exercée. Par exemple :
▪ Achat et vente de biens meubles dans le but de les revendre.
▪ Location de biens meubles.
▪ Activités industrielles et artisanales.
▪ Transport de marchandises.
▪ Opérations bancaires et financières.
▪ Exploitation des mines et carrières.
❖ Acte de commerce par rattachement par la forme : ces actes sont
considérés comme commerciaux en raison de leur forme,
indépendamment de la nature de l'activité ou du statut des personnes qui
les accomplissent. Parmi eux, on trouve : le mandate de change & le billet à
ordre.

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Définition – mandate de change : un mandat de change, souvent désigné sous le terme
de lettre de change, est un instrument juridique utilisé dans le droit commercial. Il s'agit
d'un effet de commerce qui engage trois parties : le tireur, le tiré, et le bénéficiaire.
- Tireur : Le créancier qui émet la lettre de change, ordonnant au tiré de payer.
- Tiré : Le débiteur qui doit effectuer le paiement à une date convenue.
- Bénéficiaire : La personne ou entité qui reçoit le paiement, souvent le tireur lui-même.
▪ Le mandat de change constitue un ordre inconditionnel donné par le tireur au tiré
pour qu'il paie une somme déterminée à une date spécifiée. Ce montant doit être
clairement indiqué en chiffres et en lettres sur le document.
Pour qu'une lettre de change soit valide, elle doit respecter plusieurs conditions
formelles, selon l'article L511-1 du Code de commerce :
1. Mention explicite "lettre de change".
2. Ordre pur et simple de payer une somme déterminée.
3. Identification du tiré et du bénéficiaire.
4. Date et lieu d'émission ainsi que la date d'échéance
Les usages & avantages d’un mandate de change sont : la sécurisation des paiements,
faciliter le crédit (Les entreprises peuvent utiliser la lettre pour obtenir des financements
via des banques, par exemple en demandant un escompte) et la gestion de la trésorerie
(elle permet aux entreprises de gérer leurs flux de trésorerie en offrant des délais de
paiement).

Et quant au billet à ordre, c’est un instrument financier qui constitue une


reconnaissance de dette écrite, par laquelle un débiteur (appelé souscripteur)
s'engage à payer une somme déterminée à un créancier (le bénéficiaire) à une
date spécifiée. Ce document fait partie des effets de commerce, qui sont des
moyens de paiement utilisés principalement dans le cadre des transactions
commerciales. Il est souvent utilisé par les petites et moyennes entreprises
pour gérer leurs flux de trésorerie et faciliter les paiements différés. Toutefois,
il ne peut pas avoir une date d'échéance dépassant trois mois après son
émission. En cas de non-paiement, le créancier peut engager des recours
juridiques pour récupérer la somme due.

❖ Acte de commerce par accessoire sont des actes qui, bien qu'ils soient
par nature civils, acquièrent la qualification d'actes de commerce lorsqu'ils
sont réalisés par un commerçant dans le cadre de son activité

11
commerciale. Cette classification repose sur la théorie de l'accessoire, qui
stipule que "l'accessoire suit le principal".
Exemple (achat d’un véhicule pour livraison) : un épicier achète une
camionnette pour effectuer des livraisons. Bien que l'achat d'un véhicule soit
un acte civil, il devient un acte de commerce par accessoire car il est réalisé
dans le cadre de l'activité commerciale de l'épicier.

❖ Actes Mixtes : Les actes mixtes impliquent à la fois un commerçant et un


non-commerçant. Ils présentent une double nature : commercial pour le
commerçant et civil pour le non-commerçant. Cela signifie que les règles
applicables diffèrent selon la qualité des parties impliquées.
Exemple (Prêt bancaire à un particulier) : Lorsqu'une banque accorde un prêt
à un particulier, cet acte est considéré comme mixte. Pour la banque, il s'agit
d'un acte commercial, tandis que pour le particulier, c'est un acte civil.

Droit et Obligations des commerçants


I – Droits des commerçants.
La qualification d'un individu ou d'une entité comme commerçant repose sur
ces critères. Selon l'article 121 du Code de commerce, « Sont commerçants
ceux qui exercent des actes de commerce et en font leur profession habituelle
». Ainsi, pour bénéficier des droits et obligations associés au statut de
commerçant, il est impératif que l'activité soit exercée de manière habituelle.

II – Obligations légales et fiscales.


A. Le commerce à titre habituel.
L’activité commerciale est exercée de manière régulière et répétée, dans le
cadre d'une profession. Voici, les caractéristiques du commerce à titre
habituel :
▪ Répétition des Actes : L'activité commerciale doit être effectuée de
manière continue et fréquente. Cela implique que le commerçant ne se
limite pas à des transactions ponctuelles, mais qu'il engage des opérations
commerciales sur une base régulière.

12
▪ Intention Lucrative : L'exercice du commerce doit viser à réaliser un profit.
La recherche d'un bénéfice économique est un élément fondamental qui
distingue le commerçant d'une personne effectuant des transactions
occasionnelles sans intention de profit.
▪ Indépendance : L'activité doit être exercée de manière indépendante,
sans lien de subordination à un employeur ou à un tiers. Cela signifie que
le commerçant agit pour son propre compte et prend ses propres
décisions commerciales.

B. Le commerce à titre indépendant et personnel.


Cela signifie que le commerçant agit pour son propre compte et prend ses
propres décisions sans être soumis à l'autorité d'un tiers. Cela définit non
seulement sa position juridique mais également ses responsabilités dans le
cadre de son activité commerciale.

C. Interdiction spécifique pour certaines catégories.


Les fonctionnaires de l’état tels que : les policiers, médecins, militaires ou
professeur sont incompatibles à l’exercice de l’activité commercial pour éviter
les conflits d’intérêts & pour éviter d’avoir des fonctionnaires fantômes (ils vont
recevoir un salaire sans être là). De plus, les professions libérales ne peuvent
pas exercer une activité commerciale, parce qu’ils appartiennent à des ordres
(médecins et avocats). En outre, les personnes ayant un casier judiciaire ou
ayant commis un crime ne peuvent exercer une activité commerciale
qu'après un délai de 5 ans à compter de la date du délit ou de leur sortie de
prison.

Le saviez – vous ?
L'article 711 du code de commerce, définit la déchéance commerciale.
▪ Par exemple, entre 2012 et 2016, près de 3 940 déchéances commerciales ont été
prononcées au Maroc, illustrant une tendance à la sévérité croissante des tribunaux.
La déchéance commerciale est une mesure juridique prononcée par un tribunal à
l'encontre d'une personne physique exerçant une activité commerciale, généralement
en raison de comportements jugés abusifs ou frauduleux dans la gestion de son
entreprise. Cette sanction entraîne des conséquences significatives, notamment
l'interdiction de gérer ou d'administrer une société pour une durée déterminée, qui peut
varier de cinq à quinze ans.

13
- La déchéance commerciale se manifeste lorsque le tribunal constate qu'un
commerçant a poursuivi une exploitation déficitaire, omis de tenir une comptabilité
conforme, ou dissimulé des éléments comptables, ce qui peut conduire à une
cessation de paiements.
Les effets de la déchéance commerciale incluent :
1. Interdiction d'exercer : L'individu concerné ne peut plus diriger ou administrer une
entreprise commerciale ou artisanale.
2. Durée de la sanction : La durée minimale est généralement fixée à cinq ans, mais
elle peut être prolongée jusqu'à quinze ans en fonction de la gravité des actes
commis.
3. Incapacité élective : La personne déchue ne peut pas exercer de fonctions
publiques électives durant la période de déchéance

La Vente en Droit Commercial.


I – Définition du contrat de vente.
La vente, en droit, est un contrat par lequel une personne, le vendeur, s'engage
à transférer la propriété d'un bien ou d'un droit à une autre personne,
l'acheteur, moyennant le paiement d'un prix. Ce contrat est régi par des
principes juridiques qui précisent les obligations et les droits des parties
impliquées.

II – Obligations des parties.


Dans le droit commercial il doit avoir une preuve écrite et c’est l’avocat qui est
le législateur de ces preuves. Un acte de commerce peut avoir 2 formes :
▪ Acte authentique
Un acte authentique est un document juridique rédigé par un officier public, tel
qu'un notaire, un huissier ou un officier d'état civil. Sa principale
caractéristique est qu'il confère une valeur probante élevée et une sécurité
juridique supérieure

▪ Acte sous seing privé

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Un acte sous seing privé (ou acte sous signature privée) est un document
juridique établi entre deux parties contractantes à titre privées sans
l'intervention d'un officier public, tel qu'un notaire. Cet acte est souvent utilisé
pour formaliser des accords ou des contrats dans divers domaines, tels que la
vente, la location ou la reconnaissance de dettes.

Qu’est-ce qu’une clause compromissoire ou arbitraire ?


C’est lorsqu’on fait appel à une tiers personne à titre arbitraire dans l’affaire pour régler
d’éventuelle litige.
La prescription en droit : En droit commercial, la prescription est de 5 ans.
La prescription est la période au-delà de laquelle on ne peut plus demandé un
remboursement, ni le passage en justice, et en droit civil la prescription est de 15 ans
Le délai de grâce est un délai supplémentaire accordé par le fournisseur à son client pour
honorer son engagement et ce délai est suivi par des intérêts de retard. Il est primordial de
savoir que : c’est le secteur d’activité qui détermine le taux d’intérêts de retard.

III – Types de sociétés commerciales.

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SEP : La société en participation (SEP) est une forme juridique particulière de
société qui se caractérise par l'absence de personnalité morale et l'absence
d'immatriculation au registre du commerce. Elle est régie par l'article 1871 du
Code civil, qui stipule que les associés peuvent convenir de ne pas
immatriculer la société.
▪ Caractéristiques de la SEP :
1) Absence de personnalité morale : La SEP ne possède pas de patrimoine
propre, ce qui signifie qu'elle ne peut pas être titulaire de créances ou de
dettes. Les contrats sont établis au nom des associés ou du gérant.
2) Immatriculation : Contrairement aux sociétés classiques, la SEP n'est pas
soumise à l'obligation d'immatriculation au registre du commerce et des
sociétés (RCS) et n'a donc pas besoin d'être publiée.
3) Associés : Au minimum deux associés sont nécessaires pour constituer
une SEP, sans limite supérieure. Les associés peuvent être des personnes
physiques ou morales.
4) Apports : Les associés peuvent faire des apports en nature, en numéraire
ou en industrie, sans obligation d'un capital minimum
▪ Fonctionnement de la SEP :
1) Gérance : La gestion de la SEP est généralement confiée à un ou plusieurs
gérants qui doivent avoir la capacité d'agir en tant que commerçants. Les
décisions sont prises selon les modalités définies dans les statuts, souvent
à l'unanimité.
2) Responsabilité des associés : Les associés sont responsables
indéfiniment et solidairement des dettes de la société. Cela signifie que
chaque associé peut être tenu responsable pour la totalité des dettes
contractées par la SEP.
3) Fiscalité : La SEP est soumise à l'impôt sur le revenu (IR) si les noms et
adresses des associés sont communiqués à l'administration fiscale. Dans
le cas contraire, les bénéfices non identifiés sont soumis à l'impôt sur les
sociétés (IS).

16
AVANTAGES DE LA SEP
Simplicité de création La constitution d'une SEP est relativement
simple et ne nécessite pas
d'immatriculation formelle.
Flexibilité Les statuts peuvent être adaptés aux
besoins spécifiques des associés.
INCONVENIENTS DE LA SEP
Responsabilité illimitée Les associés sont personnellement
responsables des dettes, ce qui peut
représenter un risque financier important.
Absence de protection juridique Étant donné qu'elle n'a pas de personnalité
morale, la SEP ne peut pas agir en justice en
son propre nom.

▪ SAS : La Société par Actions Simplifiée (SAS) est une forme juridique
d'entreprise très prisée en France, particulièrement pour sa flexibilité et sa
souplesse de fonctionnement.

La SAS est définie par les articles L. 227-1 à L. 227-20 du Code de commerce
français. Elle peut être constituée par au moins deux associés, qui peuvent être
des personnes physiques ou morales. En cas d'associé unique, on parle alors
de SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle).
- Les principales caractéristiques de la SAS sont :

A. Liberté statutaire : Les associés peuvent rédiger les statuts de manière à


définir librement les règles de fonctionnement de la société, y compris la
gestion interne et la répartition des bénéfices.
B. Responsabilité limitée : Les associés ne sont responsables des dettes de
la société qu'à hauteur de leurs apports, ce qui protège leur patrimoine
personnel.
C. Capital social : Il n'y a pas de minimum requis pour le capital social, qui
peut être fixé librement par les associés. Ce capital peut comprendre des
apports en numéraire, en nature ou en industrie.
D. Nombre d'associés : Bien qu'il faille au moins deux associés pour créer une
SAS, il n'y a pas de limite supérieure au nombre d'associés.

17
AVANTAGES DE LA SAS
Flexibilité dans l'organisation Les statuts peuvent être adaptés aux besoins spécifiques
des associés, permettant ainsi une gestion sur mesure.
Facilité de création et de Les démarches administratives pour créer ou modifier une
modification SAS sont généralement simples et rapides.
Attractivité fiscale La SAS peut choisir son régime fiscal, notamment
l'imposition sur les sociétés ou sur le revenu sous
certaines conditions.
Accès au financement Contrairement à d'autres formes juridiques comme la
participatif société anonyme (SA), la SAS peut faire appel à des
financements participatifs

IV - Participation des salariés aux résultats d'une société


anonyme au Maroc.
L’intéressement, les stock-options et les plans d'épargne salariale (PES).
▪ Définition : La participation aux bénéfices consiste à redistribuer une
partie des bénéfices générés par le travail des salariés. Elle est
obligatoire pour les entreprises de 50 salariés et plus, mais facultative
pour celles de moins de 50.
Contrairement à d'autres pays comme la France, le Maroc ne dispose pas
d'une loi spécifique régissant la participation aux bénéfices.
▪ Quant à l'intéressement, il associe les salariés à la performance de
l'entreprise par le biais d'objectifs de résultats. Les primes sont
versées si ces objectifs sont atteints. Sa mise en place nécessite un
accord collectif, généralement signé par une majorité des
représentants des salariés.
Les critères comme le chiffre d'affaires déterminent les primes
d'intéressement, renforçant ainsi l'engagement des employés.
▪ Les stock-options permettent aux employés d'acheter des actions à un
prix fixé à l'avance. Introduites au Maroc en 2001, elles manquent
cependant d'un cadre légal solide. Elles incluent une période de

18
vesting (attente avant exercice), un prix d'exercice et une possibilité de
vente après l'exercice.

Plans d'Épargne Salariale (PES)


Objectif : Encourager l'épargne parmi les salariés avec des avantages fiscaux. L'entreprise
peut contribuer jusqu'à 300 % des sommes épargnées.
Plan d'Épargne Entreprise (PEE) Épargne à moyen terme avec fonds bloqués
pendant 5 ans.
Plan d'Épargne Action (PEA) Incite à investir dans des actions avec
avantages fiscaux.
Plan d'Épargne pour la Retraite Collectif Constitue un complément de retraite avec
(PERCO) des exonérations fiscales.

19
CONDITIONS LEGALE POUR L’EXERCICE COMMERCIAL
I. Capacité Juridique.
La capacité (c’est à l’âge de la majorité qui est de 18 ans au Maroc).
▪ Si une personne est majeure à 16 ans dans son pays, elle ne peut pas
exercer une activité au Maroc.
▪ Si une personne est mineure jusqu'à l'âge de 21 ans dans son pays, elle
peut exercer une activité commerciale au Maroc.

Depuis 2005, la loi a changé : auparavant, une femme ne pouvait exercer une
activité commerciale sans l'autorisation de son mari. Désormais, elle peut mener
librement toute activité économique sans avoir besoin de cette autorisation.

II. Rôles des mineurs émancipés dans le commerce.


C’est ceux qui ont entre 16 à 18 ans & qui peuvent exercer une activité
commerciale, mais uniquement s'ils ont l'autorisation de leur tuteur (un
père ou une mère) ou un tuteur légal désigné par le juge du tribunal de
commerce.
▪ Il y'a 3 conditions concernant les mineurs :
A. L’âge entre 16-18 ans.
B. L'autorisation d'un tuteur écrite.
C. Une lettre rédigée par le juge

III. Importance de l’immatriculation pour le commerce.


Un commerçant doit être inscrit dans le registre du commerce à l'aide d'un
certificat d'immatriculation. Cette inscription est obligatoire et constitue
une protection. En effet, cela empêche d'autres commerçants dans la
même zone géographique d'utiliser un nom identique ou similaire, ce qui
est crucial pour éviter la confusion auprès des clients et renforcer l'identité de
la marque. De plus, l'immatriculation offre une preuve d'existence légale aux
clients, partenaires et fournisseurs. Cela renforce la crédibilité de
l'entreprise, car les tiers peuvent vérifier son statut et sa structure juridique via
le registre. Une entreprise inscrite est perçue comme plus fiable, ce qui facilite

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les relations commerciales. En outre, L'inscription confère à l'entreprise une
personnalité juridique, lui permettant d'intenter des actions en justice et de
conclure des contrats de manière légale. Cela protège les droits de l'entreprise
et assure que ses activités sont reconnues par la loi. Il faut notée aussi qu’en
cas de faillite, l'inscription au registre augmente la solvabilité de
l'entreprise, car elle permet aux créanciers d'avoir un aperçu clair de la
situation financière et juridique de l'entité. Cela facilite également les
démarches pour récupérer des créances. Et enfin, le registre du commerce
agit comme un outil de publicité légale, rendant les informations sur les
entreprises accessibles au public. Cela favorise la transparence dans le milieu
commercial et aide à prévenir les fraudes en fournissant des informations
vérifiables sur les entreprises.

Le délai légal pour s’immatriculer est de trois mois à compter de l’aménagement ou de


l’existence du local. Passé ce délai, un défaut d’immatriculation peut entraîner une
amende civile allant de 1 000 à 5 000 DH.

Toute modification inexacte des données d’immatriculation, des documents


commerciaux ou des pièces fournies par le commerçant est passible d’une peine
d’emprisonnement d’un mois à un an. Il s’agit d’une sanction pénale.

LE REGISTRE DU COMMERCE
I. Fonctionnement & Types de registres.
Dans le registre du commerce, il existe des registres locaux et registre
centrales. Le registre local, géré par le secrétariat-greffe du tribunal de
commerce, permet aux entrepreneurs d'effectuer leurs démarches
administratives à proximité de leur lieu d'activité, évitant ainsi des
déplacements inutiles. Il contient des informations cruciales, notamment :
▪ Immatriculation des entreprises : Toutes les entreprises doivent y être
immatriculées pour exercer légalement.
▪ Modifications : Les changements d'informations, comme le nom ou
l'adresse, doivent y être enregistrés.

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▪ Radiations : Les entreprises qui cessent leurs activités doivent être
radiées du registre.
▪ Accessibilité publique : Les informations sont accessibles au public,
permettant aux tiers de vérifier la légitimité des entreprises.

Le registre central est un registre public qui regroupe toutes les informations
légales sur les commerçants et les entreprises. Il vise à protéger les
commerçants en fournissant un cadre légal transparent, ce qui aide à prévenir
la fraude et à garantir que les partenaires commerciaux sont dûment
enregistrés. Il a pour rôles :
▪ Le registre central est une forme de publicité pour les autres
commerçants. En le consultant, on peut voir ce que font les autres, ce
qui favorise la promotion entre commerçants.
▪ Le registre central a pour rôle de délivrer un certificat.
▪ Le registre central permet également d'éviter l'utilisation de la même
dénomination sociale entre commerçants.

Le Saviez – Vous ?
Une filiale est une entité juridique distincte qui possède une certaine indépendance
par rapport à sa société mère. Elle peut prendre ses propres décisions, conclure des
partenariats et même changer de statut, par exemple en cas de fusion.
En revanche, une succursale est totalement dépendante de la société mère. Elle n'a
pas de personnalité juridique propre et ne peut pas agir de manière autonome. Par
conséquent, elle ne peut pas changer de statut ni établir des partenariats sans
l'accord de la société mère.

Le registre de commerce délivre plusieurs modèles de certifications, voici


les 4 principaux :

1. Personnes physiques : Immatriculation des entrepreneurs individuels


pour exercer légalement une activité commerciale.
2. Personnes morales : Immatriculation des sociétés et entités juridiques,
leur permettant d'opérer en tant qu'entités distinctes.

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3. Succursales et entreprises créatrices de profit : Certification des
succursales, qui sont des extensions d'une entreprise mère, et des
entreprises visant à générer des bénéfices.
4. Inscriptions modificatives : Enregistrement des modifications
concernant l'entreprise, telles que le changement d'adresse ou d'autres
informations essentielles.
Le registre chronologique est le premier enregistrement qu'un commerçant
effectue pour s'immatriculer, consignant l'heure et la date de dépôt. Les
informations enregistrées dans ce registre sont ensuite transférées dans le
registre analytique, qui est divisé en deux colonnes :
▪ Colonne pour les personnes physiques : Cette colonne contient les
immatriculations des entrepreneurs individuels, identifiées par un
numéro pair.
▪ Colonne pour les personnes morales : Cette colonne est dédiée aux
sociétés et entités juridiques, avec des immatriculations identifiées par
un numéro impair.

II. Procédures de radiations.


• En cas de liquidation de l'entreprise.
• En cas de décès de la personne inscrite.

Lorsqu'un commerçant cesse d'exercer son activité commerciale ou décède


sans qu'il y ait vente de fonds de commerce, ou lorsqu'une société est
dissoute, il est nécessaire de procéder à la radiation de son immatriculation.
Les cas qui font objet de la radiation du registre de commerce :

1. Un commerçant frappé par une déchéance commerciale.


2. Le décès d’un commerçant remontant à plus d’un an.
3. Une cessation d’activité de plus de 3 ans

LA SOCIETE JURIDIQUE
I. Définition d’une société juridique.

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Une société juridique est une entité créée par un ou plusieurs individus qui
mettent en commun des biens, des droits ou des services dans le but de
réaliser un projet et de partager les bénéfices qui en résultent. Un contrat entre
deux personnes est un contrat synallagmatique et un contrat entre plusieurs
personnes est un contrat multipartite.
Tout contrat doit remplir des conditions de fond :
• La capacité : l’intéressé doit avoir l’âge requit
• Le consentement : l’accord entre les 2 parties
• L’objet : il doit être licite
• La cause : elle doit être simple et réalisable

II. Condition de fond et de forme pour créer une société.

Les conditions de fond d’un contrat de société :

La pluralité des associés : Il faut au minimum deux associés pour constituer une
société, sauf dans certains cas où une seule personne peut suffire (comme dans les
sociétés unipersonnelles)

Le capital sous forme d’apports : Chaque associé doit réaliser un apport, qui peut
être en numéraire, en nature (immobilisation, stock marchandises, matière
première) ou en industrie (savoir, savoir-faire).

Le partage de résultat : Chaque actionnaire ou associé a droit à une part des


bénéfices générés par l'entreprise, appelée dividende. Ce dividende est distribué en
fonction du pourcentage de l'apport de chaque associé au capital social de la
société.

La volonté pour réaliser un but social : cela implique que les associés s’engagent
non seulement à réaliser des profits, mais contribuer positivement à la société en
créant des emplois.

Les conditions de forme d’un contrat de sociétés :

1. La rédaction d’un écrit sous forme de contrat (statuts de la société). Les


statuts peuvent prendre deux formes :

• Acte authentique : rédigé par un avocat.

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• Acte sous seing privé : rédigé par le premier associé ou actionnaire qui
participe à la création de la société. Ces deniers sont appelés associés
statutaires.

2. Les statuts d'une société doivent être publiés soit dans un journal
d'annonces légales, soit enregistrés auprès du registre du commerce.

III. Règles concernant le partage des bénéfices et les apports


en société.
Le partage des bénéfices dans une société est un aspect fondamental du droit
commercial. Voici les principales règles qui le régissent :

Proportionnalité En général, les bénéfices sont répartis entre les associés en


fonction de leur part dans le capital social. Par exemple, si un
associé détient 1/3 du capital, il recevra 1/3 des bénéfices
Statuts de la société Les associés peuvent convenir d'une répartition différente dans
les statuts de la société. Cela signifie qu'il est possible
d'avantager certains associés, tant que cela ne crée pas de
clauses léonines, qui sont interdites. Ces clauses excluent un
associé de tout profit ou attribuent la totalité des bénéfices à un
seul associé
Engagement aux pertes Les associés s'engagent également à participer aux pertes,
généralement dans la même proportion que celle utilisée pour le
partage des bénéfices. Toutefois, il est interdit d'exonérer un
associé de toutes les pertes ou de lui attribuer l'ensemble des
pertes

Les apports sont essentiels à la constitution du capital social d'une


société. Ils peuvent prendre plusieurs formes :

Apport en numéraire Il s'agit d'apports en espèces. Par exemple, pour


une SARL, au moins 20 % des apports en
numéraire doivent être versés lors de la création
de la société, tandis que pour une SA, ce chiffre
est de 50 %

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Apport en nature Cela inclut des biens matériels comme des
équipements ou des biens immobiliers. La valeur
de ces apports doit être déterminée et peut
nécessiter l'intervention d'un commissaire aux
apports si leur valeur dépasse certains seuils.
Apport en industrie Ce type d'apport consiste en l'apport de
compétences ou de savoir-faire. Cependant, il
n'est pas admissible dans certaines formes
juridiques comme les sociétés anonymes (SA) ou
les sociétés en commandite par actions (SCA).

En sommes, les règles relatives au partage des bénéfices et aux apports


sont cruciales pour assurer une gestion équitable et transparente au sein
d'une société. Les associés doivent veiller à respecter ces règles afin
d'éviter les litiges et garantir une bonne gouvernance de l'entreprise.

CONCLUSIONS
I – Points clés sur le droit commercial au Maroc.
Le droit commercial au Maroc est régi par le Code de commerce établi par
la loi n° 15-95, qui encadre les actes de commerce et les commerçants tout
en intégrant les lois, coutumes et usages du commerce ainsi que le droit civil
lorsque cela ne contredit pas les principes fondamentaux du droit
commercial. Ce cadre juridique définit les différents types d'actes
commerciaux, qui peuvent être classés par nature, forme ou accessoire, et
précise que les obligations entre commerçants se prescrivent généralement
par cinq ans. La création d'entreprise est soumise à des réglementations
spécifiques qui déterminent les structures juridiques disponibles, les
procédures de création et les obligations fiscales. Les contrats commerciaux,
essentiels pour sécuriser les transactions, sont basés sur la liberté
contractuelle mais doivent respecter certaines normes pour garantir la
sécurité juridique. De plus, le système judiciaire marocain inclut des
juridictions spécialisées pour traiter les litiges commerciaux, favorisant ainsi
un environnement propice aux affaires et à l'investissement.

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II – Importance d’une bonne connaissance des règles pour les
commerçants.
La connaissance approfondie des règles du droit commercial est essentielle
pour les commerçants car elle leur permet de naviguer efficacement dans un
environnement économique complexe et en constante évolution. Une bonne
maîtrise de ces règles aide les commerçants à éviter les litiges et à minimiser
les risques juridiques qui peuvent surgir dans le cadre de leurs activités. En
comprenant les obligations contractuelles, les droits des parties et les
procédures judiciaires, les commerçants sont mieux préparés à négocier des
contrats avantageux et à établir des relations commerciales solides. De plus,
une connaissance des réglementations fiscales et des obligations comptables
permet aux commerçants d'optimiser leur gestion financière et d'assurer leur
conformité avec la législation en vigueur, ce qui est crucial pour maintenir la
réputation de leur entreprise et éviter des sanctions potentielles. La
compréhension des normes de protection des consommateurs est également
primordiale, car elle permet aux commerçants de s'assurer que leurs pratiques
commerciales respectent les droits des clients, favorisant ainsi la fidélisation
et la satisfaction de la clientèle. En outre, une bonne connaissance du droit
commercial facilite l'accès au financement et aux partenariats stratégiques,
car les investisseurs et les partenaires potentiels sont plus enclins à s'engager
avec des entreprises qui démontrent une compréhension claire de leur cadre
juridique. Enfin, dans un contexte où la concurrence est accrue, être informé
des évolutions législatives et réglementaires permet aux commerçants
d'anticiper les changements du marché et d'adapter leurs stratégies en
conséquence, assurant ainsi leur pérennité et leur croissance.

Comprendre le droit commercial permet aux


commerçants de naviguer efficacement dans les diverses
réglementations qui régissent leurs activités, ce qui est
essentiel pour éviter les litiges et les contentieux. En
maîtrisant les principes fondamentaux tels que la
formation et l'exécution des contrats commerciaux, les
commerçants peuvent sécuriser leurs transactions et
minimiser les risques juridiques.

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BIBLIOGRAPHIE
1. Code de commerce (Promulgué par la loi n° 15-95, ce code comprend 736
articles répartis en plusieurs livres, abordant des sujets tels que le statut
juridique des commerçants, les effets de commerce, les contrats
commerciaux et les difficultés d'entreprise).

2. La loi n° 17-95 relative aux sociétés anonymes et La loi n° 05-96 concernant


d'autres types de sociétés commerciales définissent les structures
juridiques et les obligations des entreprises.

3. https://cabinetavocat.ma/droit-des-affaires/
4. https://fdc.ma/FDC/coursdistant/supportsprof/HilaniImane/LES%20SOCI
ETES%20COMMERCIALES.pdf

5. La loi n° 17-97 sur la propriété industrielle et la loi bancaire n° 103-12


relative aux établissements de crédit fournissent des régulations
supplémentaires qui influencent le fonctionnement des entreprises au
Maroc.
6. Convention des Nations Unies sur les contrats de vente internationale
de marchandises (CVIM) : Établie en 1980, cette convention vise à fournir
un cadre uniforme pour les contrats de vente internationale, facilitant ainsi
les échanges commerciaux entre les États signataires.

7. Accords de l'Organisation pour l'harmonisation en Afrique du droit des


affaires (OHADA) : Bien que le Maroc ne soit pas membre de l'OHADA, il a
intégré certaines de ses normes dans son droit commercial pour
harmoniser ses pratiques avec celles des pays africains voisins.
8. Membre de la Commission des Nations Unies pour le droit commercial
international (CNUDCI) : Le Maroc participe activement aux travaux de la
CNUDCI, qui vise à harmoniser et unifier le droit commercial international,
ce qui influence également le cadre juridique national.

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