ABRAHAM IBN EZRA - Fondements Astrologiques
ABRAHAM IBN EZRA - Fondements Astrologiques
Le livre des
fondements astrologiques
précédé de
Le commencement
de la sapience
des signes
Parmi les explications excogitées par l’homme afin de se situer dans un univers qui
l’écrase et aussi pour pratiquer une percée peut-être illusoire à travers les murs de sa pri-
son, la science des « corps célestes » figure en bonne place dans plus d’une aire de culture.
Et l’on sait aussi que, pendant longtemps, cette « science » s’est proposé deux buts d’une
part, construire un modèle mathématique et physique de l’univers, d’autre part, rendre
compte du destin individuel et collectif de l’homme, et même prévoir ce destin. Ce savoir
continue à subsister, scindé en deux branches : l’une, l’astronomie, reconnue de tous, à
travers sa progression, comme ayant valeur de connaissance ; l’autre, l’astrologie, contes-
tée depuis longtemps, est perdue de réputation aux yeux des « scientifiques » à l’époque
actuelle.
Quoi qu’il en puisse être et j’avoue franchement que je considère l’astrologie et ses
postulats comme purement imaginaires, sans leur reconnaître la moindre efficacité co-
gnitive – rêveries ou non, les caractères et les influences dont certains courants de pensée
dotent les astres constituent une donnée de civilisation qu’il est utile et légitime d’étudier
en tant que telle. Or il est de fait que les croyances astrologiques sont présentes dans la
civilisation juive et qu’elles y occupent une place sans doute variable selon les époques et
les milieux, mais non négligeable, qu’on les envisage du point de vue du folklore, des idées
scientifiques reçues à l’intérieur de la communauté, et même dans leur application à la
vie religieuse et à la symbolique mystique.
L’un des représentants les plus illustres de l’astrologie dans le Judaïsme fut sans
conteste Rabbi Abraham Ibn Ezra, mort en 1167, qui sut assimiler, de façon critique,
l’astrologie gréco-arabe mêlée d’éléments iraniens et indiens, dont il admettait la vérité
foncière, et qui s’entendit à formuler les résultats de ces travaux en hébreu, langue lit-
téraire de sa confession, les mettant ainsi à la portée du public cultivé de ses coreligion-
naires. De plus, comme ce fut généralement le cas des acquisitions « scientifiques » de son
siècle et des siècles précédents, son œuvre en science astrale connut une diffusion dans les
aires de culture voisines, quelles que fussent par ailleurs les oppositions confessionnelles et
(entre l’islam et la chrétienté) également politiques qui dressaient des murs de séparation
entre elles.
Aussi doit-on apprécier les efforts de M. Jacques Halbronn, expert en astrologie,
qui s’est donné la peine de se familiariser suffisamment avec la langue et la civilisa-
tion hébraïques pour être à même de recourir directement aux sources juives intéres-
3
AVANT-PROPOS
sant cette discipline, et en particulier les traités et opuscules astrologiques d’Ibn Ezra.
L’adaptation qu’il a faite en français moderne de la version française médiévale d’un
ouvrage de l’auteur juif, et sa traduction personnelle de l’original hébreu d’un autre sont
des contributions dignes d’attention et d’estime à l’histoire de la civilisation.
GEORGES VAJDA
4
INTRODUCTION
5
INTRODUCTION
Pour montrer à quel point ces deux textes sont bien documentés, il suf-
fira de signaler l’étonnement de Pierre Duhem2 : « Dans un de ses livres
d’astrologie, le Liber rationum » (Livre des Raisons), Ibn Ezra s’exprime en ces
termes : “Ce n’est pas une mince discorde entre les savants que de savoir si
Vénus et Mercure sont au-dessus ou au-dessous du Soleil. Une autre cause
est celle-ci : ces trois astres ont des excentriques égaux. Mais à mon avis,
les deux propositions sont également vraies ; ces planètes sont tantôt au-
dessus du Soleil et tantôt au-dessous ; vous auriez besoin à ce sujet d’une
longue explication.” »
Cette explication, Aven Ezra ne la donne pas, d’ailleurs, à son lecteur ;
celui-ci, cependant, aurait le droit d’être embarrassé par les perpétuelles
variations du savant rabbin. Dans son Liber Luminarium, il place le Soleil
en la seconde sphère, c’est-à-dire qu’il situe Mercure et Vénus au-dessus
de cet astre ; en maintes autres circonstances, conformément aux théories
de Ptolémée, il met Vénus et Mercure entre la Lune et le Soleil. Comment
Aven Ezra avait-il eu connaissance de l’hypothèse d’Héraclide du Pont ?
Aucun auteur Juif ou arabe, autant que nous sachions, n’en avait fait men-
tion avant lui. Il est permis de supposer qu’il l’a connue par la lecture
du Commentaire du Timée, de Chalcidius, car il connaissait cet ouvrage. En
son Liber de mundo vel saeculo, qui fut composé en 1147 et traduit par Henri
Baie en 1281, Abraham écrit à propos de la musique céleste : « Platon en
parle au Timée et ailleurs ; Chalcidius en parle également, avec une infinité
d’autres philosophes » (p. 120-121).
Voilà qui montre la dimension d’Ibn Ezra : un homme qui a tout lu et
qui a voulu ne laisser rien se perdre.
La célébrité de l’auteur
2
Duhem (P.), Le système du monde (Paris, Hermann, 1958, t. III, pp. 126-127).
3
MacCaffery (E.), Astrolog y and its Influence on the western World (New York, éd. Samuel
Weiser, 1970).
6
INTRODUCTION
4
Cf. Morin (J.-B.), Remarques astrologiques (Rééd. arbredor.com, 2004).
5
Thorndike, History of the Jews (Philadelphie, 1894).
7
INTRODUCTION
nimiser son intérêt à ce sujet, comme on s’y est efforcé pour Johannes
Kepler, mais ces deux ouvrages témoignent, de façon décisive, de l’impor-
tance de l’astrologie pour Abenezra. Bien plus, ses poèmes et ses commen-
taires bibliques sont fréquemment teintés d’astrologie, et c’est la raison
pour laquelle les textes que nous présentons ont été édités en Israël depuis
la dernière guerre mondiale, car il devenait nécessaire de retrouver, dans
les œuvres proprement astrologiques, la source de l’exégèse d’Abraham
ben Meir Ibn Ezra.
8
INTRODUCTION
se trouve sur cette piste, sans prendre garde alors que les coursiers tour-
nent à droite ou à gauche et qu’un homme doué de vue le protège, car il
connaît leur chemin. Ce dernier veillera sur l’aveugle et, chaque fois, le
conduira hors de la trajectoire des chevaux. Certes, celle-ci ne se verra
pas modifiée et cependant l’aveugle sera sauvé. C’est pourquoi, disent nos
Sages : “L’astre n’a pas de pouvoir sur les fils d’Israël aussi longtemps qu’ils
observent la Loi. Mais s’ils venaient à ne pas la respecter, alors l’astre ré-
gnerait sur eux...” »
Abraham Ibn Ezra, dans le poème que nous avons cité, ainsi que par
la rédaction de ses multiples traités astrologiques, semble considérer que
l’époque où Israël se tenait au-delà des lois astrales est révolue. A une phi-
losophie astrologique de la Terre de Canaan se superpose désormais une
philosophie astrologique de l’Exil.
Voyons, à présent, comment l’astrologie nourrit l’exégèse abenezrienne.
David Rosin, dans une série d’articles6, soulignait, à la fin du siècle
dernier, les grandes lignes de l’interprétation de notre auteur : « Pour Ibn
Ezra, il faut opposer le statut du grand prêtre qui recourt à l’astrologie à
celui du prophète qui bénéficie de l’inspiration divine. Le pectoral, porté
par le grand prêtre, et orné de ses douze pierreries, aurait servi à mettre en
place une véritable carte du ciel (Exode, 28/6). Quant aux urim et tumin7, ils
font, eux, apparaître le nombre sept et concentrent les planètes et non le
zodiaque comme c’est le cas du pectoral. »
Les passages réputés symboliques, qui campent le Serpent d’airain et le
Veau d’Or, renvoient, pour Ibn Ezra, à une polarité astrologique. Le Veau
d’Or (Exode, XXXII, 1) ne serait autre que le signe du Taureau et rem-
placerait un Moïse alors disparu dans la montagne. Il en serait de même
pour les Pénates que Rachel vole à son père et qui ont pour fonction de
recueillir les forces célestes (Genèse, XXXI, 19). Sur sa lancée, Ibn Ezra
passe à la circoncision qui fait revivre le nombre sept car, au huitième jour,
un enfant né un mardi, par exemple, subira la circoncision également un
mardi8.
Il ne faut pas croire, néanmoins, qu’Abraham Ibn Ezra – qui est certai-
nement l’un des initiateurs de la foule de relations « découvertes » ou entre-
6
Rosin (D.), Die Religions philosophie Abraham Ibn Ezra’s.
7
Ornements liturgiques à usage divinatoire.
8
Voir Halbronn (J.), Clefs pour l’astrologie (Paris, Seghers, 1976).
9
INTRODUCTION
9
Halbronn (J.), La formulation astrologique du judaisme (en préparation).
10
INTRODUCTION
IBN EZRA
ET LA TRADITION ASTROLOGIQUE
11
INTRODUCTION
12
INTRODUCTION
Saturne : la Création
Vénus : le jardin d’Éden
Jupiter : la Tour de Babel
Mars : le Premier Temple
Lune : le Second Temple
Soleil : les Temps messianiques.
13
INTRODUCTION
14
INTRODUCTION
sur les maisons relève d’une observation du mouvement diurne et non pas
des figures zodiacales.
Dès lors, on peut penser que le syncrétisme qui a mêlé les deux structu-
res a provoqué un fléchissement aussi bien du sens médiéval des maisons
que de celui des signes12. D’ailleurs, bien des attributions des maisons res-
tent mal explicitées par la seule référence aux signes, et le lecteur trouvera
dans le Livre des Raisons, qui veut justifier les causes de telle ou telle pra-
tique astrologique fournie par le Commencement de la Sapience des Signes, des
considérations entièrement inédites.
Un autre exemple, qui surprendra également le lecteur moderne averti
d’astrologie, est la féminité de Mars. Là encore, l’introduction aujourd’hui
familière de la mythologie, une fois de plus, en tant que clef de l’astrologie,
date d’une époque postérieure, et l’influence mythologique reste canton-
née au monde des constellations qui reste marginal.
Certes, Mars, pris comme dieu de la Guerre, est une force mâle, mais
Ibn Ezra ne propose aucun rapprochement entre la planète Maadim (en
hébreu) et le dieu gréco-romain. La terminologie hébraïque ou arabe n’in-
dique pas la corrélation ou en a perdu la trace. Néanmoins, selon la logi-
que du système astrologique, sinon mythologique, on conçoit que Mars
soit une planète féminine13.
On peut ainsi reconstituer ce processus, car on a divisé les planètes
en bonnes « étoiles » Vénus et Jupiter, et en mauvaises « étoiles » Mars et
Saturne, soit l’alternance bonne-mauvaise au sein du système solaire : Vénus
(bonne) – Mars (mauvaise) et Jupiter (bonne) – Saturne (mauvaise).
Ensuite, pour distinguer les deux bonnes planètes entre elles, on a dé-
cidé que l’une serait masculine, l’autre féminine, afin de constituer un
couple. Vénus sera une bonne étoile féminine et Jupiter une bonne étoile
masculine ; Mars, la planète rapide du groupe des mauvaises planètes, sera
une mauvaise étoile féminine et Saturne une mauvaise étoile masculine.
Voilà donc une disposition qu’Ibn Ezra nous remet en mémoire. Les
astrologues modernes ont reçu des traditions sur les planètes bénéfiques
et maléfiques sans savoir quel procédé leur avait donné cette répartition.
Et pourtant, nous le signalions, la mythologie n’est pas absente de l’En-
12
Cf. Halbronn (J.), Clefs pour l’astrologie, op. cit., p. 38.
13
Cf. Ullmann (M.), Die Natur und Geheimniswissenschaften (Leiden, éd. Brill, 1972,
pp. 271 à 358) travaux sur l’astrologie arabe.
15
INTRODUCTION
16
INTRODUCTION
17
INTRODUCTION
Voici quelques observations sur les traductions qui ont précédé la nô-
tre : celle d’Hagin le Juif, en 1273, celle de Lévi et Cantera, ainsi que celle
de I. Fleischer. De nombreuses erreurs ou omissions sont caractéristiques
de l’ambiguïté du texte original. Pour réaliser une traduction correcte, il
importe de ne pas être simplement un bon hébraïsant, mais aussi, à l’ins-
18
INTRODUCTION
tar de Gad ben Ami Tsafarti et de mon maître Georges Vajda, de fournir
l’effort de pénétrer au sein de la pensée astrologique.
Nous avons réuni à la fin de ce volume en un glossaire quatre colonnes
permettant de confronter le roman, l’hébreu et le français moderne. Après
le lexique français-latin de notre édition de Morin et ce lexique roman-hé-
breu, nous espérons, à l’occasion d’une édition de l’œuvre de l’astrologue
Varahamihira (VIe siècle de notre ère), fournir prochainement un lexique
français-sanskrit-anglais.
Quant à la traduction d’Hagin précisément – du moins dans le texte re-
produit par Lévi et Cantera – on constate un certain nombre d’erreurs qui
n’ont pas été relevées. Signalons que c’est un des textes clefs du Dictionnaire
de l’ancien français de Godefroy qui le cite à chaque page.
Tout d’abord, parmi les 120 aphorismes du chapitre VIII, on ne trouve
pas les aphorismes 27, 28, 45, 66 et 76. Quant au chapitre VI, pour le pa-
ragraphe qui traite des 16 voies qui concernent les planètes supérieures
(étoiles souveraines), la neuvième voie n’est pas mentionnée dans le texte
français ou, plus exactement, ce qu’on appelle « neuvième voie » corres-
pond, en fait, à la huitième voie.
Encore au chapitre VIII, pour l’aphorisme 76 dont nous avons signalé
l’absence, l’aphorisme 75 est un curieux mélange des textes des deux apho-
rismes, « miloenneté » appartenant visiblement à l’aphorisme 76.
Enfin, signalons en bas de la page 94 (de l’édition de Lévi et Cantera), à
la fin du chapitre V, qu’un morceau de phrase manque : « Et de même pour
le Soleil sauf s’il est en maison neuvième, qui est la maison de sa joie. »
Assez curieusement, cela donne l’occasion à Lévi et Cantera de commettre
un lourd contresens : the same is true of the sun unless it is in the sextile (sic) house,
which is the house of its happiness19. Or l’hébreu et la théorie astrologique sont
formels (cf. ch. LII de leur édition) : Vekakha Hashemseh raq im hayita bebayit
hatishi ki hi bayit simhata. En effet, la maison IX est considérée comme étant
« la maison de la joie du Soleil », c’est-à-dire la maison qui lui est favorable
tout comme le domicile pour le signe (chap. IV, Livre des Raisons). Qu’est-ce
donc qu’une « maison sextile », selon Lévi et Cantera ?
Signalons enfin une erreur de traduction d’Hagin, car il en est peu,
quand il traduit kadmon par « ancien » au lieu d’ « oriental ». En effet, cette
racine hébraïque possède cette double signification : ce qui vient avant,
19
Trad. Lévi et Cantera, p. 204.
19
INTRODUCTION
20
Voir chapitre X : « Toute estoile qu’est la meson de s’onneur ancienne encontre le
signe de l’Engnel ». Cf. trad. Lévi et Cantera, p. 124.
20
INTRODUCTION
21
(signe) (degré)
22
A la différence, par exemple, de l’étude de Gad Ben Ami Tsarfati, Introduction à la
Baraita Mazaloth (Tel Aviv, 1965).
21
INTRODUCTION
pu être réglés autrement que par des recoupements de textes qui, à eux
seuls, ne constituent pas une méthode infaillible.
Bien entendu, les ambiguïtés que nous signalions plus haut au sujet de
mazal, de kokhab, de bayit n’ont pas été aperçues par Lévi et Cantera : on est
donc en droit de se demander comment – jusqu’à ce jour – on ne trouve
pas plus de spécialistes, dans le cadre d’un institut de recherche, qui vien-
draient au secours de leurs collègues quand un passage obscur ou une
absence de textes décisifs laissent place à la perplexité.
Néanmoins, on se demandera pourquoi Lévi et Cantera ont décidé
d’omettre une phrase essentielle du premier paragraphe du Commencement
de Sapience : « Et quand partira l’âme de son corps, elle le fera hériter vie de
siècle. » Ce passage est omis, en effet, dans la traduction anglaise.
22
INTRODUCTION
jour et de nuit, c’est Saturne. » Mais, dans ce cas, on comprend mal cer-
taines incohérences de la page 41 du texte de Fleischer où il est écrit :
« Saturne a été choisi parce qu’il est froid et que le signe est chaud et sa
nature se consolide. » Plus bas, on trouve : « Et ils ont exclu Mars en rai-
son de l’abondance de sa chaleur. » C’est là qu’on devrait pouvoir lire : « Et
que le signe est chaud et sa nature se consolide. » Le texte nous semble
corrompu, mais il faudrait situer cette corruption à une époque reculée,
ce qui entraîne par la suite une uniformisation de cette bévue à d’autres
textes, au prix de manipulations grossières et maladroites.
23
INTRODUCTION
Dès lors, cet ouvrage s’inscrit avant tout dans l’histoire de la pensée
astrologique. Certes, il existe quelques allusions aux lettres de l’alphabet
hébreu, mais elles ne s’accompagnent d’aucun commentaire. Seule l’in-
troduction pose le problème de la crainte de Dieu, mais le problème est
résolu en un paragraphe. On a le sentiment qu’Ibn Ezra a voulu seulement
rassembler pour le lecteur juif, puisqu’il écrit en hébreu, toute l’astrologie
de son temps, de la Perse à l’Espagne, de l’Inde à la Grèce, espérant ainsi
inclure au sein de la culture du juif pieux cette partie vitale de l’ésotérisme
en le laissant seul juge des rapprochements éventuels. Il est caractéristique
de l’attitude d’Abraham Ibn Ezra de ne pas s’en tenir à des conclusions
commodes, mais de confronter son lecteur avec une masse parfois con-
fuse mais vivante.
JACQUES H ALBRONN
24
LE COMMENCEMENT
DE LA SAPIENCE
DES SIGNES
Adapté du roman
par Jacques Halbronn
PROLOGUE
26
LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
étoiles hautes qui sont sur le cercle des signes, ainsi que tous ces mouve-
ments qui sont vers le centre, et c’est la Terre qui est le point dedans la
roue. Alors il éprouvera en son cœur que si les mouvements mentionnés
de même que ces mouvements sont égaux et droits, leur œuvre se changera
selon les régions. Et cette chose est sue de par les degrés de la sphère et ses
figures méridionales et septentrionales, et pour connaître les sept planètes
et leurs natures communes et particulières et toutes leurs œuvres.
27
CHAPITRE I
28
LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
29
LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
30
LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
dextre (midi). Et quand l’étoile est au degré haut du cercle excentrique qui
n’est pas au centre de la Terre et le convers (contraire) quand elle est au
lieu de sa bassesse. Et leur dragon (les nœuds) est au lieu de l’ajustement
du cercle de l’étoile qui ressemble au cercle des signes avec son cercle
pendant, et la tête du dragon c’est le commencement du senestre et la
queue c’est le commencement du dextre, et quand l’étoile ou la Lune est
avec la tête ou avec la queue, alors elle sera au pourtour de l’imagination
du cercle des signes (écliptique) et, dans les autres lieux, elle aura largeur
(latitude) à senestre ou à dextre selon son éloignement des deux points. Et
aux planètes il y a la poesté (puissance) dans le cercle. Elles ont puissance
de maison (domicile) et puissance d’honneur (exaltation) et puissance de
triplicité (trigonocratie) et puissance de termine (terme) et puissance de
faces (décans et non aspects), mais la puissance de maison est de 5 forces
et la puissance d’honneur est 4 et la puissance de triplicité est 3 et la puis-
sance de termine est 2 et la puissance de faces est 1. Et l’étoile, quand elle
est en signe qui est sa maison, elle a force en tout le signe, et ainsi pour le
signe qui est la maison de son honneur, mais toutefois dans les degrés de
l’honneur (degrés d’exaltation), l’étoile a plus grande force qu’elle n’a dans
les autres degrés du signe. Et je mentionnerai en ce livre tout ce sur quoi se
sont accordés les sens des Anciens des Babyloniens et des Sages de Perse
et d’Inde et de Grèce qui ont pour chef Barthélemy (Ptolémée), et je men-
tionnerai les novaines et les douzaines et les grés éclaircissants ou obscurs
et là où il n’est rien, et les mâles et les femelles et les degrés des puits des
étoiles et les degrés qui accroissent grâce et honneur et les lieux peuplés
d’étoiles qui sont au cercle des signes, et leur longueur et leur largeur et le
mêlement des grandes étoiles jusqu’à ce que mon livre soit entier et qu’il
n’y ait besoin de nul autre livre en sus pour le Commencement de cette
Sapience (pour cette initiation).
31
M AINTENANT COMMENCE
LE SECOND CHAPITRE
L’Agneau
32
LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
de Jugements. Et les Anciens ont dit qu’il a, des lettres, aleph et noun, et ses
années sont 15 et ses mois 15 et ses jours 37 et demi et ses heures 4. Et il
montera en ses faces premières (premier décan) une figure de femme, c’est
l’éclaircissante, et la queue du Poisson de mer en semblance de serpent et
la tête du triangle et la forme du bœuf. Et disent les hommes d’Inde que
là est la tête en forme de chien, en sa main dextre une chandelle et en sa
main senestre une clef. Et dit Kunka, qui est leur Sage, celui qui monte en
ses faces (décans) est un Maure et ses yeux sont noirs et ses sourcils droits
et il est des géants et il se vante lui-même et il est enveloppé d’un grand
manteau blanc et sur lui il a une ceinture de corde et il est irrité et debout.
Et, selon le sens de Barthélemy, il monte en ses faces le dos de la femme
qui est assise sur le siège (Cassiopée) et ses genoux et sa main senestre et la
moitié du dos de la femme qui n’a point de mari (Andromède), avec le cul
et le cou et les ourlets de son vêtement et le second Poisson et une partie
des fils de lin. Et il monte avec les faces secondes le Poisson de la mer et le
milieu du triangle et la moitié de la Bête et une femme qui a peigne en sa
tête et haubert de cuivre et tête du diable. Et dirent les hommes de l’Inde
qu’il y monte une forme de femme qui s’enveloppe dans ses draps et en un
manteau et elle a un seul pied et sa forme est forme de jument. Et, selon
le sens de Barthélemy, il y monte celui qui sied sur le siège (Cassiopée) et
celui qui porte la tête du diable (Persée) et sa paume dextre et les bords de
la femme qui n’a point de mari (Andromède) et ses pieds et le triangle et la
tête de l’Agneau et ses cornes et le reste des fleurs de lin. Et il montera en
ses faces tierces un bachelier (jeune homme) qui sied sur un siège ; sur lui
il y a une couverture et en sa main des terafim (pénates) et un homme qui
baisse sa tête en bas et demande mercy à Dieu, et aussi il monte en lui le
ventre du Poisson et son chef (tête) et la fin du triangle et la moitié seconde
de la Biche (bête). Et disent les hommes d’Inde qu’il y montera un homme
roux et son poil rougeâtre, et il est irrité, allant en dureté, et en sa main un
bout de bûche et une verge et ses habits sont rouges et il est forgeur de fer
et sa volonté est à faire le bien et il ne peut. Et il y monte, selon le sens de
Barthélemy, celui qui porte la tête du diable et le corps de l’Agneau.
Et celui qui est né (sous ce signe), son corps sera tempéré et sa face sera
longue et ses yeux grands et il regardera vers la terre fortement et son cou
sera épais et ses oreilles molles et il aura beaucoup de poil, ses cheveux
seront bouclés, ses jambes seront tendres et son parler avenant et il parlera
plus que de raison et il désirera manger beaucoup et il sera irritable et juste
33
LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
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LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
Le Bœuf
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LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
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LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
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LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
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LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
Les jumeaux
Les jumeaux sont de la nature de l’air, mâles, des signes de jour, occi-
dental, du temps du chaud et il a deux corps (bicorporé) ; ses heures sont
accrues sur les moyennes et, en sa fin, le jour le plus long de tous les jours
de l’an ; et il enseigne sur une nature droite qui fait croître et qui accroît en
nombre et qui parfait et tout ce qui vaut des vivants et des germinants (vé-
gétaux) et son ensemble est mêlé et son commencement est moite et son
milieu est trempé et sa fin tournante ; et ce qui est de lui au midi fait naître
le tourbillon et il est de forme d’homme et ses membres sont entiers, et il
est stérile et en sa partie la droite de l’Occident et le vent d’Occident et son
commencement est chaud et moite et en sa partie est le sang et sa saveur
est très douce et de la vision des couleurs toute couleur qui se tourne en
beaucoup de couleurs et en sa partie des vivants (animaux) sont l’homme
et le singe et l’oiseau qui a beau chant, et en sa partie des germinants les
arbres hauts et communément il enseigne sur toute chose haute comme
les cieux et l’air et les vents ; et en sa partie des climats, le sixième et la
terre d’Iran et l’Arménie et l’Inde la grande Gilan, et Biriand et Barkah
et Holwan et Barka et la terre d’lsraël et l’Égypte et Ispahan et Kerman ;
et en sa partie tout mont très haut et les lieux où on chasse les oiseaux et
là où on joue aux dés et là où l’on entend la musique. Et les Lettres sont
le guimel et le ayin et ses années 20 et aussi ses mois et ses jours 50 et ses
heures 4. Et il monte, en sa face première, la queue de la forme dont la tête
ressemble à une tête de chien (Petit Chien) et un homme a en sa main une
verge (Cocher) et il montera en eux vers le midi deux charrettes tirées par
cieux chevaux et sur eux est assis un homme qui les mène et aussi montera
la tête de la Licorne. Et disent les Sages de l’Inde qu’il y montera une belle
femme, étant en l’air, et elle sait bien coudre. Et il y montera, selon le sens
de Barthélemy, la tête de celui qui tient en sa main la bride et son pied dex-
tre et la corne du Bœuf et l’épaule du Chien et soir pied sénestre et la tête
du Lièvre et ses mains. Et il montera dans les faces secondes (deuxième
décan) un homme qui a un instrument (le chant en or et il joue sur lui et
il montera une bête debout et un loup qui a une enseigne (un signe). Et
disent les Sages de l’Inde qu’il y montera un Maure et sa tête est liée de
39
LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
40
LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
sang et toute maladie qui advient dans les membres mentionnés. Et, selon
les Sages d’Égypte, la maladie de Saturne (en ce signe) est au ventre et de
Jupiter aux longnes (reins) et de Mars dans les épaules et du Soleil les jam-
bes et de Vénus le cou et de Mercure la tête et de la Lune les pieds ; et en sa
partie des hommes, les rois, les Grands et les forts et les sorciers et les sei-
gneurs des terafim (pénates) et les figures et les colifichets et toute chose
de raillerie et de chant et œuvre des mains et tout métier délicat. Et c’est
la maison de Mercure et l’honneur (exaltant) de la tête du Dragon au tiers
degré et la maison de haine de Jupiter et le lieu de l’augment lu soleil et de
Vénus à 27 grés aujourd’hui et lieu de la basseté de Saturne à 12 grés. Et
les seigneurs de la triplicité de jour sont Saturne et après lui Mercure et de
nuit Mercure et après lui Saturne et leur copain Jupiter de nuit et de jour.
Et les faces premières, selon le sens des Égyptiens et des Babyloniens, sont
à Jupiter, et les secondes à Mars et les troisièmes au Soleil. Et, selon le sens
des hommes d’Inde, les premières sont à Mercure, les secondes à Vénus
et les troisièmes à Saturne. Et voici les termes selon le sens des Égyptiens
et des Sages des signes : à Mercure 6 grés, à Jupiter 6 grés et à Vénus 5 grés
et à Mars 7 et à Saturne 6. Et, selon le sens de Barthélemy, à Mercure 7
et à Jupiter 6 et à Vénus 7 et à Mars 6 et à Saturne 4. Et le commence-
ment de la force des novaines est à Vénus, le second à Mars, le troisième à
Jupiter ; le quatrième à Saturne, le cinquième aussi, le sixième à Jupiter et
le septième à Mars et le huitième à Vénus et le neuvième à Mercure. Et le
commencement de la force des douzaines est à Mercure et le second à la
Lune et le tiers au Soleil et le quatrième à Mercure et le cinquième à Vénus
et le sixième à Mars et le septième à Jupiter et le huitième et le neuvième
à Saturne et le dixième à Jupiter et le onzième à Mars et le douzième à
Vénus. Et du commencement du signe jusqu’à la fin, 6 (grés) sont femelles
et après eux 4 grés mâles, et après eux 3 grés femelles. Et les grés des puits
des étoiles, ce sont le second, le douzième, le dix-septième et le seizième, le
vingt-sixième et le trentième. Et le gré qui accroît grâce et honneur, c’est le
onzième. Et il a en lui une étoile sur le pied des jumeaux sénestre (Pollux)
à 15 degrés et sa largeur (latitude) est au midi de 31 grés et 40 minutes, et
elle est de l’honneur premier du mêlement de Mars et de Vénus. Et il y a
une étoile sur l’épaule senestre (Castor) à 5 grés de lui et sa largeur est mé-
ridionale de 17 grés et demi, et elle est de l’honneur second du mêlement
de Mars et de Mercure et là est l’étoile de celui (lui tient en sa main la bride
(Capella) et il est au dixième gré et sa largeur est senestre à 16 grés et elle
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LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
L’Écrevisse
L’Écrevisse est des signes d’eau, femelle, des signes de nuit et elle est
senestre, des signes de terre et tournante, car le temps tourne en elle, et à
son commencement commencera à rapetisser le jour et à croître la nuit et
ses heures sont plus longues que les moyennes, et il est droit en ses ascen-
sions et ses ascensions sont croissantes et communément il enseigne sur la
froidure et la moiteur qui sont tempérées, qui fructifieront et qui croîtront,
et il a en lui des degrés chauds et moites ; et son commencement, est sec, et
desséchant et son milieu est en son mêlement et sa fin est moite ; et quand
il est à senestre (au nord) il échauffe et est ardente et quand il est au midi il
est moite ; et il est en la forme des bêtes de l’eau ; et en sa partie est le cœur
de l’angle senestre et le vent du septentrion ; et sa nature est froide et moite
et il enseigne sur le flegme qui est chez les gens et sur tout mêlement de
froid et de moite et un peu droit, et sa saveur est aigre et salée ; et la vue des
couleurs est le, blanc et la couleur de la poudre et ainsi les couleurs fumées
et ce qui leur ressemble, et en sa partie des vivants toutes les bêtes de l’eau
et la vermine et les petits des poissons et les bêtes de sécheresse et les scor-
pions et ce qui rampe et communément il enseigne sur l’eau qui a grand
mouvement et sur tout germinement qui vient après l’eau, et les eaux de
pluie et toutes les eaux douces ; et il a des climats le septième et la terre
d’Arménie et ce qui est derrière Samarcande et Adrianople et l’Orient de
Kourassa et la Chine et une partie de la terre d’Afrique et Balkh ; et en sa
partie, les mares et le rivage de la mer et toute rivière de flux et les arbres
moyens en hauteur. Et des lettres le daleth et le péh. Et ses années sont 25
et autant ses mois et les jours sont 5 et les heures autant. Et il montera
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LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
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LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
ses yeux, et il sera aimé des créatures. Et celui qui est né en faces tierces,
il sera gras et court de stature, et il aura beaucoup de poil sur ses sourcils
et son ventre sera large et sa panse grande et il sera fort, et parfois il pren-
dra douleur au cœur et moult travaillera de lui-même. Et celui qui est né
à la fin du signe, il n’aura pas d’heure (bonheur). Et sa partie du corps de
l’homme est le pis et les mamelles et le ventre haut et les côtes et la rate et
le poumon ; et en sa partie des maladies tout ce qui advient aux membres
et aussi il a lourdeur d’yeux et au degré de l’étoile de nuée, cela enseigne
sur les maladies des yeux et la blessure qui y sera. Et communément de ce
signe enseigne sur le grattement, le frottement, la lèpre et le pointillement
de la face et la calvitie et le peu de barbe. Et en sa partie des hommes tout
homme de peu et les gens de la terre et ceux qui vont par les chemins. Et,
selon le sens d’Enoch, ce signe est le signe du monde. Et, selon le sens des
Sages d’Égypte, la maladie de Saturne est entre les reins et Jupiter dans les
parties laides et Mars au ventre souverain et le Soleil aux pieds et Vénus
dans les mains et Mercure au cou et la Lune à la tête. Et c’est la maison
de la Lune et l’honneur de Jupiter au 15e gré et la honte de Mars au 28e gré
et la maison de la haine de Saturne et la tête du dragon de Jupiter à 9 grés
et la tête du dragon (Saturne) au gré 19. Et le seigneur de la triplicité est
Vénus et après Mars et de nuit Mars et après Vénus et leur copain de jour
et de nuit est la Lune. Les faces premières, selon le sens des Égyptiens et
des Babyloniens, sont à Vénus et les secondes à Mercure et les tierces à la
Lune. Et, selon le sens des Sages de l’Inde, les premières sont à la Lune
et les secondes à Mars et les troisièmes à Jupiter. Et voici les termines
(termes) selon le sens des Égyptiens et les Sages des signes : à Mars 7, et à
Vénus 6, et à Mercure 6, et à Jupiter 7, et à Saturne 4. Et le commencement
de la novaine à la Lune et la seconde au Soleil et la tierce à Mercure et la
quarte à Vénus et la cinquième à Mars et la sixième à Jupiter et la septième
à Saturne et aussi la huitième, et la neuvième à Jupiter. Et le commence-
ment de la force des douzaines (dodécatémories) à la Lune et la seconde
au Soleil et la tierce à Mercure et la quarte à Vénus et la cinquième à Mars
et la sixième à Jupiter et la septième et la huitième à Saturne, et la neu-
vième à Jupiter et la dixième à Mars et la onzième à Vénus et la douzième
à Mercure. Et, du commencement du signe jusqu’à 7, les grés sont mêlés,
et après il y a 5 clairs et après 2 mêlés et après 4 clairs et après 2 obscurs.
Et, du Commencement du signe jusqu’à la fin, il y a 2 grés qui sont mâles
et après 6 qui sont femelles et puis 2 qui sont mâles et après 2 femelles et
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LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
après 11 mâles et après 4 femelles et après 3 mâles. Et les puits des étoiles
sont au gré 12 et au 17 et au 23 et au 26 et au 30. Et le gré qui accroît grâce
et honneur, c’est le premier et le second et le tiers et le quatorzième et le
quinzième. Et il y a en lui des étoiles souveraines comme le Chien qui est
appelé alsaeri alshabor (Canicule) et elle est au gré tiers à présent et sa lar-
geur est méridionale de 39 grés et 10 minutes et il est de l’honneur premier,
du mêlement de Jupiter et de Mars. Et encore il y a la tête du jumeau qui
est devant et elle est à 8 grés aujourd’hui et sa largeur (latitude) est senestre
(Septentrionale) de 9 grés et 40 minutes et elle est de l’honneur second,
du mêlement de Jupiter et de Mercure. Et la tête du dernier jumeau est au
12e gré aujourd’hui et sa largeur est senestre à 6 grés et 15 minutes et elle est
de l’honneur second, de la nature de Mars seul. Et là est le Chien qui est
appelé alsaeri alguemissa (le Petit Chien) au gré quinzième aujourd’hui et
sa largeur est méridionale de 16 grés et 10 minutes et elle est de l’honneur
premier, du mêlement de Mars et de Mercure. Et là il y a 4 étoiles qui sont
bien près du Grand Ours ; l’un est au degré 12 aujourd’hui et sa largeur
senestre est 22 grés et 50 minutes ; et le second est au gré 16 aujourd’hui et
sa largeur est de 22 grés et 2 minutes ; et le tiers est au gré 27 aujourd’hui
et sa largeur est senestre de 22 grés et 45 minutes ; et le quart est à la fin
du signe, sa largeur senestre est de 20 grés et aussi il y a une étoile sur son
ventre au gré 26 et sa largeur senestre est de 6 minutes.
Le Lion
Le Lion est des signes du feu, mâle, des signes du jour, oriental, des
signes de l’été, étant sur une voie, car le temps se maintient en lui ; et ses
heures sont plus longues que les moyennes ; il est droit en ses ascensions et
ses ascensions sont longues ; et sa nature est chaude ardente et décimante
et son commencement est un peu chaud et son milieu est fort, décimant,
faisant naître des maladies et sa fin fait naître les vents ; et quand il est
senestre il est chaud ardent et s’il est méridional il est moite ; et il est sur
une figure qui a 4 pieds avec plante et il marche et ses membres sont taillés
et il a une demi-voix et en partie senestre l’Orient et le vent d’Orient et
sa nature est chaude et sèche ; et, des humeurs, sienne est la colle rouge
(bile jaune) et ses saveurs l’amer et le fort ; et des visions le safran et le
roux tournant au rouge ; et des bêtes, les lions et les léopards et les ours et
les loups ; et du métal, l’or et l’argent et les pierres chères et la pierre qui
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LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
perce les pierres chères qui est appelée diamant et la pierre qui retient le fer
(aimant) et albuadi et toute œuvre du feu ; et en sa partie des régions, la qua-
trième, Bagdad et la Perse et la terre de Turquie jusqu’à la fin du monde
habitable et Naisabur et Tarsus et tout lieu dur à monter et toute terre se
brisant et les manoirs des rois et les forteresses fortes et tout mont haut et
en forme de montagne et tout lieu à ciel ouvert et en sa partie des lettres,
le hé et le qof et ses années sont 19 et aussi ses mois et ses jours sont 47 et
demi et ses heures 23. Et il montera en ses faces premières l’ours et un
chien sur son dos, un arc et une demi-nef et là sont des matelots ramant
et la tête d’une bête noire et la tête d’un cheval et la tête d’un âne. Et di-
sent les Sages d’Inde qu’il y montera un arbre grand avec sur ses branches
un chien et l’oiseau qui est appelé vautour et un homme qui a vêtu des
vêtements convoités mais qui sont souillés et son courroux est à frapper
son père ; et aussi il montera le sire du cheval qui regarde vers la senestre
(nord). Et il montera, selon le sens de Barthélemy, le cou du Grand Ours
et sa main senestre et la tête du Lion et le cou du fort et la moitié de la Nef.
Et il montera dans les faces secondes une figure, ses mains levées vers le
haut et il crie avec une grande voix et il joue d’un instrument et danse ; et
aussi il y montera deux vaisselles de vin, et un hanap (gobelet) de poivre
et un instrument de chant en corne de cerf et la moitié seconde de la Nef
et l’œil de Biche et le milieu du cheval et le milieu de l’âne. Et disent les
Sages de l’Inde qu’il y montera un homme aux narines déliées et sur sa
tête un semblant de couronne de myrte blanche et en sa main un arc, et
il est irrité. Il ressemble au lion en son courroux et de la couleur du lion.
Et il montera, selon le sens de Barthélemy, l’épaule du Grand Ours et son
pied dextre et le cou du Lion et le milieu du fort et la tête de la Nef. Et
il montera en ses faces tierces (troisième décan) la forme d’un bachelier
(jeune homme) ; son métier est de mener ses bêtes de sa main et il tire une
charrette où il y a un homme assis et un petit enfant avec lui, du drap dans
sa main senestre. Et il y montera le Corbeau et la moitié de la Biche (bête)
noire (hydre) et la fin du cheval et la fin de l’âne (Cancer). Et disent les
Sages d’Inde qu’il y montera un Maure laid et travaillant et il est averti et
en sa bouche des ornements et de la chair dans sa main. Et il y montera
selon le sens de Barthélemy la figure du Grand Ours et le milieu et une
partie du fort bataillant.
Celui qui sera né en lui, son corps sera beau et vermeil et ses yeux
comme yeux de chat et il sera fort et irascible et sa vision tranchante et
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LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
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LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
Elle est des signes de la terre, femelle, des signes de la nuit, méridionale,
des signes de l’été ; elle a deux corps et ses heures sont plus longues que
les normales et en sa fin s’unissent le jour et la nuit en tous les climats, et
il est droit en ses ascensions et ses ascensions sont longues, et sa nature
est d’enseigner sur la destruction par le plus de sécheresse, mais en son
commencement il y a moiteur et il est tourmentant et son milieu est mêlé
et sa fin sèche ; et quand il est senestre, il fait naître vents, et quand il est
méridional il est mêlé ; et il est de forme d’homme et de forme d’oiseau ; et
il a la voix forte et sa partie est la dextre méridionale et le vent méridional ;
et sa nature est froide et sèche, et il fait naître la mélancolie noire et ses sa-
veurs, la gale et la constipation ; et la vision de ses couleurs est le blanc et le
pourpre et la couleur de poudre ; et en sa partie des vivants sont l’homme
et l’oiseau et des germinants (végétaux), tout germinement petit qui n’a
de jambe comme le froment et l’orge et les fèves et toute manière de se-
maine ; et il a des climats le second et en sa partie des terres Aljeremica et
le fleuve d’Euphrate et le Bosphore et la terre de Grèce et des lieux toute
terre semée et les maisons des femmes et les vergers. Et ses lettres sont
le vav et le zayin, et ses années sont 20 et autant ses mois et ses jours 7 et
ses heures 4. Et il montera dans ses faces premières une belle pucelle et,
son poil sera long et, en sa main 2 épis et elle est assise sur un siège ; et elle
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LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
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LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
Les Balances
Il est des signes d’air, mâles, des signes de jour, occidentaux, des signes
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LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
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LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
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LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
Le Scorpion
Le Scorpion est des signes de l’eau, femelle, des signes de la nuit, sep-
tentrional, des signes de l’hiver et il est sur une voie ; et ses heures sont
plus courtes que les moyennes et il est droit en ses ascensions et ses ascen-
sions sont longues et il enseigne sur la moiteur qui n’est pas ordinaire ; il
a en lui un changement de saveur qui ne vaut pour un vivant qu’en petite
quantité. Et communément, il fait tonner et tomber la foudre, et son com-
mencement est moite et mutable et son milieu mêlé et sa fin tourmentant ;
et quand il est senestre, il est moite, et quand il est méridional il est froid ;
et il a figure de scorpion et en sa partie est la senestre de septentrional et le
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LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
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LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
plein de bon sens et hâtif à parler. Et celui qui est né en faces secondes, sa
tête sera garde et il aura un peu de belle forme et aura signe sur sa verge ou
sur son dos, et il sera homme éduqué, accroissant en paroles. Et celui qui
sera né en faces tierces, il sera court de stature et ses yeux torves, aimant à
manger, aimant les femmes, grand en douleur. Et celui qui est né à la fin
du signe, il est fils de femmes gaies (de mauvaise vie) ou il a deux sexes. Et
en sa partie des lieux de honte, le lieu caché du corps et les parties laides
des mâles et des femelles ; et il est des signes mauvais qui enseignent sur
le mal en l’œil et sur la teigne et sur le mal qui est appelé cancre et sur la
rogue et la lèpre et la pointelure de la face et la calvitie et la nativité des
femmes en ce signe n’est pas bonne : et de 21 grés jusqu’à 24, il enseigne
sur le mal des yeux. Et en sa partie des humains, tout homme félon et pi-
toyable ; et c’est la maison de Mars et la honte de la Lune au tiers gré et la
maison de haine de Vénus. Et les seigneurs de la triplicité : de jour Vénus
et après elle Mars et en la nuit Mars et après lui Vénus et leur compagnon
de jour et de nuit la Lune. Et, selon le sens des Sages d’Égypte, la maladie
de Saturne (en ce signe) est les jambes et la maladie de Jupiter les pieds,
la maladie de Mars le lieu de laideur du corps, la maladie de Vénus les
boyaux, la maladie de Mercure le ventre, et la maladie de la Lune le ventre
supérieur. Et, selon le soirs des Sages d’Égypte et des Babyloniens, les fa-
ces premières sont à Mars et les secondes au Soleil et les tierces à Vénus. Et
voici les termines (termes) : à Mars 7 grés et à Vénus 4 et à Mercure 8 et à
Jupiter 5, à Saturne 6. Et, selon le sens de Barthélemy, à Mars 6, à Mercure
6, à Jupiter 7 et à Vertus 6 et à Saturne 5. Le commencement de la novaine
à la Lune et la seconde au Soleil, la tierce à Mercure, la quarte à Vénus,
la quinte à Mars, la sixte à Jupiter, la septième et la huitième à Saturne,
la neuvième, à Jupiter. Et le commençal de la force des douzaines Mars,
la seconde à Jupiter, la tierce et la quarte à Saturne, la quinte à Jupiter, la
sixte à Mars, la septième à Vénus, la huitième à Mercure, la neuvième à la
Lune, la dixième au Soleil, la onzième à Mercure, la douzième à Vénus. Et
du commencement du signe jusqu’à la fin, 3 grés sont mêlés, et après eux
5 clairs et après eux 2 obscurs et après eux 3 mêlés. Et du commencement
du signe jusqu’à 4 grés, ce sont des mâles, et après eux 6 femelles et après
eux 4 mâles et après eux 5 femelles et après eux 8 mâles et après eux 3
femelles. Et le puits des étoiles est le gré 9 et le 10 et le 17 et le 22 et le 23
et le 27. Et le gré qui accroît grâce et honneur, c’est le 7 et le 12 et le 2o. Et
il y a des étoiles souveraines, la corne du Scorpion au gré 7 aujourd’hui et
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LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
L’Arc est des signes de feu, mâle, des signes du jour, oriental, des signes
de l’hiver et il a deux corps et ses heures sont plus courtes que les droites ;
et, à sa fin, se retourne le temps d’accroître les heures de la nuit en toutes
les régions ; et il est droit en ses ascensions et ses ascensions sont longues
et sa nature est chaude et sèche qui détruit les vivants et les germinants.
Et communément il est sire des vents et son commencement est moite
et froid et neigeux, et son milieu est mêlé et sa fin chaude comme le feu ;
et quand il est senestre, il est sec et au midi moite, et il a deux formes, sa
moitié en forme d’homme et son autre moitié en forme de cheval. Et en sa
partie la dextre de l’orient et le vent d’est ; et en sa partie des vivants le fils
de l’homme et le cheval et l’oiseau et les bêtes et la vermine de la terre, et
en sa partie des métaux le plomb et des pierres celle qui est appelée éme-
raude ; et des climats le second et la terre de Rager et d’Ispahan et tous les
monts ; et il a partie dans les vergers et en tout lieu d’abreuvement (irriga-
tion) et le lieu des chevaux et des bœufs et toute pierre suave. Et ses lettres
sont le iod et le thav. Et ses années sont 12 et autant ses mois et les jours
30 et les heures 12. Et il montera dans les faces premières la forme d’un
homme nu et il est tourné, et sur son chef un corbeau et aussi il montera le
corps d’une putain et une tête de chèvre. Et disent les Sages d’Inde qu’il y
montera un homme nu ; de sa tête jusqu’au nombril en forme d’homme et
de son nombril en aval en forme de cheval et en sa main arc et flèches et
il crie. Et il y montera, selon le sens de Barthélemy, le cou de l’Ours Petit
et une partie de la queue du dragon et le croupion de celui qui va sur ses
genoux (Hercule) et s’échine et son chef et l’emploi (la fin) du Scorpion
et les liens qui sont en la queue et le corps de l’Encenseur (Autel). Et il
montera dans les faces secondes une forme qui tient en sa main dextre
les cornes du Chevreau et aussi il montera la tête du loup et la moitié du
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LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
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LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
juges et ceux qui servent Dieu et ceux de bon vouloir et les hommes de
miséricorde et les expliqueurs de songes et les archers et les marchands.
Et c’est la maison de la haine de Mercure et lieu du haut de Saturne à
12 grés au temps d’aujourd’hui. Et, selon les Sages d’Égypte, la maladie de
Saturne (dans ce signe) est aux pieds et la maladie de Jupiter à la tête et de
Mars aux couillons, et la maladie du Soleil au cœur et la maladie de Vénus
aux parties laides et la maladie de Mercure aux boyaux et la maladie de la
Lune au ventre.
Et les seigneurs de la triplicité de jour : le Soleil et après lui Jupiter et de
nuit Jupiter et après lui le Soleil et leur copain de jour et de nuit est Saturne.
Et les faces premières, selon le sens des Égyptiens et des Babyloniens,
sont à Mercure et les secondes à la Lune et les tierces à Saturne. Et, selon
le sens des Sages de l’Inde, les faces premières (premier décan) sont à
Jupiter, les secondes à Mars et les tierces au Soleil. Et voici les termes des
Égyptiens et des Sages des signes : à Jupiter 12 grés, à Vénus 5 et à Mercure
4, à Saturne 5 et à Mars 4. Et, selon le sens de Barthélemy, à Jupiter 8, et
à Vénus 6 et à Mercure 5 et à Saturne 6 et à Mars 5. Et le commencement
des neuvaines est à Mars, la seconde à Vénus, la tierce à Mercure, la quarte
à la Lune, la quinte au Soleil, la sixte à Mercure, la septième à Vénus, la
Huitième à Mars, la neuvième à Jupiter. Et le commencement de la force
des douzaines est à Jupiter, la seconde et la tierce à Saturne, la quatrième
à Jupiter, la cinquième à Mars, la sixième à Vénus, la septième à Mercure,
la Huitième à la Lune, la neuvième au Soleil, la dixième à Mercure, la
onzième à Vénus, la douzième, à Mars. Et, du commencement du signe
jusqu’à son emploi, 2 grés sont mâles et après eux 3 femelles et après eux 7
mâles et près eux 12 femelles et après eux 6 mâles. Et du commencement
du signe jusqu’à la fin, 9 grés sont clairs et après eux 3 sont mêlés et après
eux 7 clairs et après eux 4 obscurs et après eux 7 où il n’y a rien. Et le puits
des étoiles est le gré 7 et le 12 et le 15 et le 24 et le 27 et le 30. Et les grés
qui accroissent grâce et honneur, c’est le 13 et le 20. Et il est des étoiles
obscures, l’étoile qui est après la queue du Scorpion au gré 16 aujourd’hui
et sa largeur (latitude) méridionale est 6 grés et 20 minutes et là est l’étoile
qui est appelée l’œil de l’Archer et elle est à la fin du signe aujourd’hui et
sa largeur senestre (septentrionale) est 45 minutes.
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LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
méridionale des signes des jours du froid, et il est tournant et en lui com-
mence à accroître les heures du jour et amenuiser les heures de la nuit et
ses heures sont plus courtes que les moyennes et sa nature est froide et
sèche, détruisante, et son commencement est à la ressemblance du chaud
et du moite, et son milieu est mêlé et sa fin pluvieuse, qu’elle soit senestre
ou méridionale ; et il est tordu et ses ascensions sont courtes et il défaille
en ses affaires ; et il a deux figures et deux natures et sa moitié première
est à forme de sec qui a sabot et sa moitié seconde est en forme de bête
d’eau et eu sa partie la mélancolie, et sa saveur est amère et de galle, et
la vision qu’il offre de sa couleur est le noir et la couleur de la poudre
(poussière) et, en sa partie des vivants, tout ce, qui a 4 pieds avec sabot
et une partie des bêtes de l’eau et en sa partie les vers et les puces et les
mouches ; et des germinants, les oliviers et les noyers et le caroubier et la
galle et tout arbre qui a épines en nombre et ce qui est aux environs des
mares comme les cannes et les roseaux et en sa partie des climats le pre-
mier et la terre de Cus (Éthiopie), Habcan, Amman et Sind et Alhenas et
Alhoage (Indes) ; et à la fin du termine (frontière) de la terre d’Edom ; et
en sa partie les jardins et toute terre d’abreuvement et les fontaines et les
fleuves et les réservoirs et les lieux des chiens et des goupils, et les mai-
sons des prisonniers et des serfs, et le lieu où le feu s’éprend après qu’il
a été éteint, et le lieu du paissement des ovins et tout lieu de mortier où
il ne germine rien ; et ses lettres sont hav et heith. Et ses années sont 27 et
ses mois autant et ses jours 300 et 7 et demi et ses heures 4. Et il montera
dans les faces premières la moitié seconde du Grand Ours et la forme d’un
joueur d’organe de musique et la tête du grand Poisson et la fontaine d’une
eau mauvaise et le corps d’un singe et sa tête ; une tête de chien. Et disent
les Sages d’Inde qu’il y montera un Maure irascible et son corps comme
le porc gras, sire de poil grand, et ses dents aiguisées et longues comme
la longueur de poutres et il a avec lui l’aiguillon du bétail et il est veneur
de poissons (pêcheur). Et il montera en lui, selon le sens de Barthélemy, le
milieu de l’Ours Petit et son cou et la fin du corps de l’Aigle chéant. Et il
montera dans les faces secondes la femme qui sied sur son lit et avec elle
la vigne et un grand poisson et une demi-charrette. Et disent les Sages
d’Inde qu’il y montera une femme noire qui se couvre d’un manteau et elle
est à cheval. Et il y montera, selon le sens de Barthélemy, la fin du Petit
Ours, une partie du corps du dragon et l’aile dextre de la Poule (Cygne) et
son cou et son chef et le corps de l’Aigle volant, et les cornes de la Chèvre
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LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
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LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
jour et de nuit c’est Mars. Et, selon le sens des Égyptiens, la maladie de
Jupiter (en ce signe) est le cou, et les maladies de Mars sont les genoux et
la maladie du Soleil le ventre et la maladie de Vénus les couillons et la ma-
ladie de Mercure les parties laides et la maladie de la Lune les boyaux. Et
les faces premières, selon le sens des Égyptiens et des Babyloniens, sont à
Jupiter, les secondes à Mars et les tierces au Soleil. Et, selon le sens des sa-
ges de l’Inde, les premières sont à Saturne, les secondes à Vénus et les tier-
ces à Mercure. Et voici les termes des Égyptiens et des Sages des signes : à
Mercure 7 grés et à Jupiter 7 et à Saturne 6 et à Mars 5 et à Vénus 5. Et le
commencement de la novaine à Saturne et aussi la seconde est sienne et la
tierce à Jupiter et la quatrième à Mars et la cinquième à Vénus et la sixième
à Mercure et la septième à la Lune et la huitième au soleil et la neuvième à
Mercure. Et le commencement de la force des douzièmes est à Saturne et
aussi la seconde est à lui et la tierce à Jupiter et la quarte à Mars et la quinte
à Vénus et la sixième à Mercure et la septième à la Lune et la huitième au
Soleil et la neuvième à Mercure et la dixième à Vénus et la onzième à Mars
et la douzième à Jupiter. Et du commencement du signe jusqu’à la fin,
7 grés sont mêlés et après eux trois clairs et après eux 5 obscurs et après
eux 4 clairs et après eux 2 mêlés et après eux 4 où il n’y a rien, et après eux
5 clairs. Et du commencement du signe jusqu’à la fin, 11 grés sont mâles
et après eux 11 femelles. Et le puits des étoiles est le gré second et le 17 et
le 22 et le 24 et le 28. Les grés qui accroissent la grâce et honneur sont le
13, le 14 et le 20. Et des étoiles hautes (les étoiles et non les planètes), il y
a l’Aigle chéant au gré trois et sa largeur est de 62 grés senestre et elle est
de l’honneur premier, du mélange de Vénus et de Mercure et il y a l’Aigle
volant à 19 grés aujourd’hui et (au temps d’orendroit) et sa largeur senestre
est de 29 grés et 10 minutes, et elle est de l’honneur second de la nature de
Jupiter et il y a des étoiles nuées de 7 à 13 degrés.
La Seille est des signes de l’air, mâle, des signes du jour, et sa nature est
chaude, moite, desséchante ; il enseigne sur tout air décimant les vivants et
tout vent détruisant et empêchant ; et son commencement est fort moite
et son milieu mêlé, et sa fin fait naître les vents ; et quand il est senestre, il
fait neiger et quand il est méridional, il fait les nuages ; et il est en forme,
d’homme, et en sa partie senestre l’occident et sien est le vent de mer, et
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LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
62
LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
il aura enseigne sous ses coudes et aimera les femmes. Et celui qui sera né
en la fin du signe sera déguisé en sa forme et en toutes ses affaires. Et en
sa partie du corps de l’homme sont les jambes et toutes les maladies qui y
adviennent, et la mélancolie noire et la jaunisse noire et le taillement des
veines et de 20 grés jusqu’à 25 ; cela enseigne sur un défaut des yeux. Et
en sa partie des hommes (enfants (d’homme) tout homme piteux et sire
de douleur et les nautoniers et les tanneurs de cuivre. Et c’est la maison de
Saturne et la maison de la haine (exil) du Soleil, et il n’y a en lui ni honneur
(exaltation) ni honte (chute) à nulle des planètes et là est le lieu de la bas-
seté de Mars au gré 12 aujourd’hui. Et, selon le sens des Égyptiens, la ma-
ladie de Saturne (en ce signe) est au cou et de Jupiter aux mains et de Mars
aux jambes et du Soleil aux boyaux et de Vénus aux genoux et de Mercure
aux couillons et de la Lune aux parties laides (génitales). Et le seigneur de
la triplicité de jour, c’est Saturne, et après lui Mercure, et de nuit Mercure
et après lui Saturne, et leur compagnon de nuit et de jour est Jupiter. Et
les faces premières, selon le sens des Égyptiens et des Babyloniens, sont à
Vénus et les secondes à Mercure et les tierces à la Lune. Et, selon le sens
des Sages d’Inde, les premiers à Saturne, les seconds à Mercure et les tiers
à Vénus.
Voici les termines des Égyptiens et des Sages des Signes : à Mercure
7 grés, à Vénus 6, à Jupiter 7, à Mars 5, à Saturne 5. Et, selon le sens de
Barthélemy, à Saturne 6, à Mercure 6 et à Vénus 8, à Jupiter 5, à Mars 5.
Et le commencement de la novaine est à Vénus et le second à Mars, et le
tiers à Jupiter et le quart et le quint à Saturne, et le sixième à Jupiter et le
septième à Mars et le huitième à Vénus et le neuvième à Mercure. Et le
commencement de la force des douzaines à Saturne, et le second à Jupiter
et le tiers à Mars et le quart à Vénus et le cinquième à Saturne et le sixième
à la Lune, et le septième au Soleil et le huitième à Mercure et le neuvième
à Vénus et le dixième à Mars et le onzième à Jupiter et le douzième à
Saturne. Et, du commencement du signe jusqu’à la fin, 4 grés sont obscurs
et après eux 5 clairs et après eux 4 mêlés, et après 4 où il n’y a rien et après
eux 5 clairs. Et du commencement du signe jusqu’à la fin, 5 grés sont mâ-
les et après eux 7 femelles et après eux 6 mâles et après eux 7 femelles et
après eux 5 mâles. Et le puits des étoiles est le gré premier et le 12 et le 17
et le 22 et le 29. Et les grés qui accroissent grâce et honneur, c’est le 7 et le
16 et le 17 et le 20. Et des étoiles hautes (c’est-à-dire les étoiles et non les
planètes), la bouche du poisson méridional et il est au gré 23 aujourd’hui et
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LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
Les Poissons
Les Poissons est des signes de l’eau, femelle, des signes de la nuit, senes-
tre, des signes du froid, et il a 2 corps ; en sa fin s’unit le jour et la nuit et
ses heures sont plus courtes que les moyennes et il est tordu en ses ascen-
sions, et ses ascensions sont courtes, et ses membres taillés, et il fait naître
froideur et moiteur, décimant les vivants et les germinants, et il enseigne
sur toute eau puante, et communément il fait accroître le vent et son com-
mencement est mêlé et son milieu froid et sa fin un peu chaude. Et quand
il est senestre, il fait naître les vents et quand il est méridional il fait l’eau.
Et il est en figure de poisson et en sa partie est dextre du septentrion et le
vent septentrional qui est entre senestre et orient ; et sa nature est froide et
moite et il fait naître le mauvais flegme (mucosité) au corps de l’homme ;
et sa saveur est salée et fade, et la vision qu’offre sa couleur est verte et
blanche et couleur déguisée. Et en sa partie des êtres vivants sont les bêtes
de l’eau et tout germinement qui s’y trouve, et le cristal et les coraux et les
pierres d’onyx ; et en sa partie des climats, le climat second et la terre de
Sheba et Tibériade et la terre senestre de la terre de Gira. Et la part en la
terre d’Idumée et en la terre d’Alexandrie ; et en sa partie sont les maisons
d’assemblée et les rivages de tout fleuve et les mares ; et ses lettres sont le
mem et le tsadé.
Et ses années sont 12 et autant ses mois, et les jours sont 30 et les heures
12, et il est muet et faisant des enfants. Et il montera en ses faces premiè-
res un demi-cheval qui a 2 ailes et le commencement du fleuve (Éridan)
et la queue du poisson qui est appelé Altamessaih (crocodile, Baleine). Et
disent les Sages de l’Inde qu’il montera en ses faces premières un homme
qui a vêtu un drap convoité et en sa main de la vaisselle de fer, et il va en
sa maison. Et il y montera dans les faces secondes la moitié du fleuve et la
seconde moitié de celui qui va sur ses genoux. Et disent les Sages de l’Inde
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LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
qu’il y montera une femme blanche, et elle sied sur une nef en mer et veut
être à sec.
Et il y montera, selon le sens de Barthélemy, la queue du Petit Ours et la
main de celle qui sied sur le siège et l’épaule de la femme qui ne fut jamais
à mari et la tête de celle qui s’ajoute au Cheval et le derrière du premier
Poisson. Et il montera dans les faces tierces la fin du fleuve et la fin du
Poisson qui est appelé Altemessaih (crocodile) et ce qui était demeuré de
celui qui va sur ses genoux. Et disent les Sages de l’Inde qu’il y montera
un homme nu, il a mis son pied sur son ventre et en sa main une lance
et il crie de peur des dérobeurs et du feu. Et il montera, selon le sens de
Barthélémy, la fin de la queue de l’Ours Petit et le milieu du dos de celle
qui sied sur le siège et qui ne fut oncques à mari, et une partie des fleurs
de lin et le derrière du serpent.
Et l’homme, qui est né en ce signe, son corps sera droit et tempéré et la
vision qu’il donne blanche et aussi sa face et sa poitrine large et sa barbe
belle et son front clair et noir et noirs ses yeux, plus que blancs, et il y aura
tel à qui faillira un membre et il aime dormir et gloutonner et s’enivrer, et
il aura enseigne sous son coude ou son pied. Et celui qui est né en faces
secondes, il sera court de stature, beau de vision, et sa barbe noire et il sera
sire de poil (poilu) et aura enseigne sous son coude, et allant en dureté
avec les hommes. Et celui qui est né en faces tierces, il sera clair et ses yeux
beaux et il sera grand de maladies. Et celui qui sera né en la fin du signe,
il s’occira soi-même (suicidera). Et en sa partie du corps de l’homme, les
pieds et leurs doigts et toutes les maladies qui y adviennent, et il fait naître
la maladie de paralysie et de la grattelle et de la lèpre ; et communément,
il est des signes de maladies. Et en sa partie des hommes, les pitoyables et
les veneurs de poissons. Et les Égyptiens disent que la maladie de Saturne
(en ce signe) est dans les mains, et Jupiter au ventre souverain, et Mars aux
pieds, et le Soleil dans les parties laides, et Vénus aux jambes, et Mercure
aux genoux, et la Lune aux couillons.
Et c’est la maison (domicile) de Jupiter et l’honneur (exaltation) de
Vénus à 27 grés et la honte (chute) de Mercure à 15 et c’est la maison de sa
haine (exil). Et la basseté de Jupiter à 23 grés aujourd’hui. Et les seigneurs
de la triplicité : de jour Vénus et après lui Mars, et en la nuit à rebours. Et
leur partenaire, de jour et de nuit, c’est la Lune. Et les faces premières,
selon le sens des Égyptiens et des Babyloniens, sont à Saturne et les secon-
des à Jupiter et les tierces à Mars. Et, selon le sens des Sages de l’Inde, les
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LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
premières sont à Jupiter, et les secondes et les tierces à Mars. Et voici les
termines (termes), selon le sens des Égyptiens et des Babyloniens : à Vénus
12, à Jupiter 4, à Mercure 3, à Mars 9, à Saturne 2. Et selon le sens de
Barthélemy, à Vénus 8, à Jupiter 6 et à Mercure 6 et à Mars 5 et à Saturne
5. Et le commencement de la novaine est à la Lune et le second au Soleil
et le tiers à Mercure et le quart à Vénus et le quint à Mars et le sixième à
Jupiter, et le 7 et le 8 à Saturne, et le neuvième à Jupiter. Et le commence-
ment de la force des douzaines est à Jupiter et le second à Mars et le tiers à
Vénus, le quart à Mercure, le quint à la Lune, le sixte au Soleil, le septième
à Mercure, le Huitième à Vénus, le neuvième à Mars, le dixième à Jupiter,
le onzième et le douzième à Saturne. Et du commencement du signe jus-
qu’à la fin, 10 grés sont mâles et après eux 10 femelles et après eux 3 mâles
et après eux 3 femelles et après eux 2 mâles. Et le puits des étoiles est au
gré 4 et au 9 et au 24 et au 27 et au 25. Et les degrés qui accroissent grâce
et honneur sont les grés 18 et 28. Et il y a des étoiles hautes : l’épaule du
Cheval et elle est au gré 18 aujourd’hui et sa largeur est senestres à 31 grés
et est de l’honneur second, de la complexion de Mars et de Mercure.
Les étoiles que j’ai attentionnées sont avec la nativité de l’homme au gré
germinant (ascendant) ou au gré qui est la moitié des cieux (milieu du ciel)
qui est le commencement de la maison 10 ou à un gré avec le Soleil de jour
ou avec la Lune de nuit ou avec le gré du sort de la Lune qui est appelé le
sort bon (part de fortune), alors le né sera à un degré plus grand que ses
pères et qu’il ne viendra à l’esprit (cœur) d’un homme, mais les avis de tous
les Anciens se sont accordés sur ce que sa fin sera mauvaise. Encore pire
si l’enseigneur est sur une des étoiles qui est mélange d’étoiles (planètes)
mauvaises.
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LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
étoiles qui sont sur la tête du Bœuf sont de la nature de Saturne et un peu
de la nature de Mercure. Et en leur ensemble est la grande étoile, c’est l’œil
du Bœuf qui est appelée Aldébaran, et elle est de la nature de Mars ; et
celles qui sont sur les cornes du Bœuf aussi sont en sa nature. Et celles qui
sont sur le pied des Jumeaux sont de la nature de Mercure et un peu de la
nature de Vénus ; et celles qui sont aux couillons des Jumeaux sont de la
nature de Saturne et les deux claires qui sont à la tête celle qui est devant
est de la nature de Mars. Les étoiles qui sont sur le pied de l’Écrevisse
sont de la nature de Mercure et un peu de la nature de Mars, et celles qui
sont en sa queue sont du mêlement de Saturne et de Mercure, et celles qui
sont sur son ventre ce sont les ennuagées. Et celles qui sont sur la tête du
Lion sont de la nature de Saturne et un peu de la nature de Mars, et celles
qui sont en son col sont de la nature de Saturne et un peu de la nature de
Mercure. Et celles qui sont sur la tête de la Pucelle, sur son giron dextre
sont de la nature de Mercure et un peu de Mars, et celles qui sont sur les
longues (reins) sont de la nature de Vénus, et celles qui sont sur l’aile se-
nestre de la Vierge sont du mêlement de Saturne et de Mercure. Et l’étoile
qui est appelée Scimac alaesal est de la nature de Vénus et un peu de la na-
ture de Mercure. Et les étoiles qui sont sur ses pieds sont de la nature de
Mercure et un peu de Mars. Les deux étoiles qui sont sur la paume de la
Balance, sont du mêlement de Jupiter et de Mercure. Et l’étoile qui est sur
les cornes du Scorpion est de la nature de Saturne et un peu de Mercure
et de Mars ; et les étoiles claires qui sont sur le dos du Scorpion sont de la
nature de Mars et un peu de Saturne, et son cœur est de la nature de Mars
et un peu de Jupiter, et ce qui est en sa queue est de la nature de Saturne
et un peu de Vénus ; et les étoiles ennuées qui y sont sont du mêlement de
Mars et de la Lune. Et les ennuées qui sont en l’arc sont du mêlement de
Mercure et de la Lune et celles qui sont sur le dos du Tireur à l’arc sont
de la nature de Jupiter et un peu de Mercure, et les pieds du cheval sont
du mêlement de Jupiter et de Saturne. Et les étoiles qui sont sur la bouche
du Chevreau sont de la nature de Mars et un peu de Vénus ; et celles qui
sont sur son ventre sont du mêlement de Mars et de Mercure ; et celles qui
sont sur sa queue sont du mêlement de Saturne et de Mercure. Et celles
qui sont sur l’épaule de celui qui verse le Seau et sa main senestre sont du
mêlement de Saturne et de Mercure, et sur ses narines sont de la nature de
Mercure et un peu de Saturne, et celles qui sont sur le versement de l’eau
sont de la nature de Saturne et un peu de Jupiter. Et les étoiles qui sont sur
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LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
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LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
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M AINTENANT COMMENCE
LE TROISIÈME CHAPITRE
Le troisième chapitre est sur les regards (aspects) des degrés du cercle
et leur amour et leur haine et toutes les affaires des quartiers de l’orbe et
quant à ce qu’ils enseignent sur lui à toute heure. Les regards sont sur qua-
tre voies, et ce sont les regards sixième (sextile), le regard quart (carré), le
regard tiers (trigone), le regard opposite (opposition). Et les signes du re-
gard29 sont 7 : le tiers, le quatrième, le cinquième, le septième, le neuvième,
le dixième et le onzième. Le regard qui est au tiers et au onzième, c’est
le regard sixième ; et le regard quart qui est au quart et au dixième, c’est
le regard quart. Et le regard au cinquième et au neuvième, c’est le regard
tiers. Et le regard au septième, c’est celui qui est appelé regard opposite. Et
le regard qui est au tiers et quart et au quint, il est senestre (septentrional)
et le regard au neuvième, au dixième et au onzième, il est méridional. Et
le regard sixième, c’est le sixième du cercle, ce sont 60 grés. Et le regard
quart, c’est le quartier du cercle, ce sont 90 grés. Et le regard tiers, c’est
le tiers du cercle, ce sont 120 grés et le regard opposite, c’est la moitié du
cercle, ce sont 180 grés.
Et en semblance de quoi, si le signe germinant est au commencement
de l’Agnel (Bélier), son regard sera sixième senestre au commencement
des Jumeaux et son regard sixième dextre au commencement de la Seille
(Verseau) et son regard quart dextre au commencement de la Chèvre
(Capricorne) et son regard quart senestre au commencement de l’Écre-
visse (Cancer). Et son regard tiers senestre au commencement du Lion
et son regard tiers dextre au commencement de l’Arc (Sagittaire). Et le
regard opposite est au commencement des Balances.
Et le plus fort de tous les regards, c’est le regard opposite, et après lui en
force est le regard quart et, après le regard quart, est fort le regard tiers, et
le plus faible de tous les regards est le regard sixième. Et le regard oppo-
site, c’est haine parfaite, et le regard quart, c’est demi-haine. Et le regard
tiers, c’est amour parfaite, et le regard sixième, c’est demi-amour.
29
Par rapport au signe pris comme référence.
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LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
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LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
ments, c’est le feu ; et des termines (saisons) de l’an, l’été ; et des quartiers
du jour et de la nuit, la seconde partie ; et du corps de l’homme, la colle
rouge (bile jaune) ; et du terme de ses années la bachèlerie (jeunesse) ; et la
couleur de sa vue est rouge.
Et le quartier qui est de l’inclinant (descendant) jusqu’au degré d’abîme
(fond du ciel) est occidental, en force de mâle et il va en avant ; et ce qui
lui ressemble dans les éléments, c’est la terre ; et des termes de l’an wains
(automne) ; et des quartiers du jour et de la nuit le quartier tiers ; et du corps
de l’homme la mélancolie et de ses années, quand il est près de quarante
ans et la vue de la couleur est noire. Et le quartier qui est de la ligne d’abî-
me (fonds du ciel) jusqu’au gré ascendant, il est senestre (septentrional) à
la ressemblance d’une femelle, allant en arrière ; et ce qui lui ressemble des
éléments, c’est l’eau ; et des termes de l’an, l’hiver ; et des quartiers du jour
et de la nuit, le dernier ; et du corps de l’homme, le froid qui s’entremêle
avec la moiteur, et de ses années, les jours de la vieillesse ; et la couleur de
sa vue, c’est le vert. Et il est appelé dextre quand ce qui est de l’orbe est
sur la Terre, du gré ascendant jusqu’au gré inclinant, et est appelé senestre
quand il est sous la Terre. Et aussi sont appelés les deux quartiers qui sont
mâles, dextres, et ceux qui sont en ressemblance de femelle, senestres.
Et sont appelés la moitié de l’orbe montante, les deux quartiers qui
sont de la ligne de la moitié des cieux jusqu’au gré ascendant, et du gré
ascendant jusqu’à la ligne d’abîme. Et sont appelés la moitié du cercle qui
descend, l’autre moitié, de la ligne d’abîme jusqu’au gré inclinant et du gré
inclinant jusqu’à la moitié des cieux.
Et l’orbe se répartit en chaque point en douze parties ou nombre de
signes et elles sont appelées maisons. Et quatre d’entre elles sont appelées
par un seul et même nom. Ce sont la première maison et la quatrième et
la septième et la dixième qui sont appelées chevilles (angulaires), car elles
sont en ressemblance de points. Et la maison seconde et la cinquième et
la huitième et la onzième sont appelées par un nom, ce sont les soupoies
(appuis) (succédentes) aux chevilles ; et la maison tierce et la sixième et la
neuvième et la douzième sont appelées en un nom, ce sont les faibles ou
chéantes (cadentes). Et les chevilles sont plus fortes que les soupoies et
les soupoies plus fortes que les faibles. Et les plus fortes chevilles sont la
première et la dixième, et les plus fortes des soupoies, la cinquième et la
onzième et les fortes des faibles c’est la tierce et la neuvième.
Et en chaque point (minute) les maisons de l’orbe ressemblent aux qua-
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LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
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LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
La maison sixième enseigne sur toute maladie qui est durable et aussi,
par aventure, et les serfs et les servantes et le menu pécule et la maison
d’arrêt et le mensonge et l’accusation. Et le sire de la triplicité première
enseigne sur les maladies et sur les infirmités. Et le maître de la seconde
sur les sergents, et de la tierce s’ils voudront ou le dommageront.
La maison septième enseigne sur les femmes et le couchement et la
bataille et le combat, et les dérobeurs, et le partage, et la marchandise. Et
le sire de la triplicité30 première enseigne sur les femmes et les seconds sur
les batailles et les tiers sur les partages.
La maison huitième enseigne sur la mort et sur l’héritage et les dépôts
et le sevrage, et la crainte, et la douleur et la perte. Et le sire de la triplicité
première enseigne sur la mort, et le second sur toute chose ancienne, et le
tiers sur l’héritage.
La maison neuvième enseigne sur le souffle (esprit) et sur les voies et
sur tout ce qui se tourne de son gré, et sur le sens et la croyance et servir
Dieu, et les messages et les nouvelles et les songes et les serments et les
jugements et les signes et les merveilles.
Et le sire de la triplicité première enseigne sur la mère, et le second sur
son degré, et le tiers sur sa croyance.
La dixième maison enseigne sur les rois et les œuvres et la grandeur
et l’exaltation et le royaume et la mémoire et sur les mères, et la gloire et
la louange et les choses enlevées ou ôtées, et les juges et les princes et les
prélats, et elle enseigne sur la moitié des ans de la vie. Et dit Alendezgor
que le sire de la triplicité première enseigne sur l’œuvre et l’exaltation, la
hauteur de siège et la maison très haute ; le second enseigne sur les voies de
commandement et la hardiesse en cela, le tiers signifie stabilité et durée.
La onzième maison enseigne sur l’honneur et sur la grâce et la renom-
mée et l’espérance et les amis et les compagnons, et les princes du roi et les
seigneurs de ses trésors, et du vêtement. Et le sire de la triplicité première
enseigne sur l’espérance de la pensée, et le second sur les compagnons, et
le troisième sur ceux qui sont bons ou mauvais.
La douzième maison enseigne sur la douleur et la pauvreté et l’envie
et la haine et la crainte et les engins (les ingénieuses ruses), et la garde et
30
Le terme « triplicité » apparaît ici sans aucun lien avec les quatre éléments qu’on
qualifie souvent de triplicités. Il s’agit là d’une division en trois de chaque raison, paral-
lèlement à ce qui a été effectué pour les signés avec les décans. Cette notion est tombée
largement en désuétude.
74
LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
sur les maisons de prison et d’esclavage et toute honte et coups, et sur les
bêtes qui sont à chevauchure d’homme. Et le sire de la triplicité première
enseigne sur la douleur, et le second sur la maison d’arrêt, et le tiers sur
les ennemis.
75
M AINTENANT COMMENCE
LE QUART CHAPITRE
Le quart chapitre est mêlement des sept planètes, leur force et ce qu’el-
les enseignent sur lui. Et je commencerai à expliquer Saturne parce qu’il
est le plus souverain de tous, car il est en l’orbe septième, (cercle) de la
Terre. Saturne, est froid et sec, mauvais, méchant, il enseigne sur le désa-
chèvement et le désert et la mort et les pleurs et la douleur et les cris et les
choses anciennes. Et en sa partie de l’âme de l’homme, est la force et la
pensée et sien est le premier climat qui est la terre d’Inde. Et en sa partie
des gens, sont les Maures, les Juifs et les Barbares et la communauté (l’en-
semble) de tous les séniles, les laboureurs de la terre, et tous les tanneurs
de cuir et ceux qui nettoient les chambres courtoises, et les serfs et les es-
pions et les dérobeurs et les creuseurs de puits et de fossés et les preneurs
des ensevelissements des morts. Et en sa partie des métaux de la Terre
sont le plomb noir et le fer là où il a en lui de la rouille, et les pierres noires
et tout marbre noir, et la pierre qui fait des traits, et toute pierre pesante
et noire. Et en sa partie de la Terre, les grottes et les puits, et les maisons
d’arrêt et tout lieu d’obscurité qui n’est qu’à moitié habité et les lieux des
cimetières. Et des bêtes, les ivoires (éléphants) et les camées (chameaux)
et toute bête qui est grande et laide, ainsi que les porcs et les ours et les
singes et les chiens noirs et les chats noirs. Et en sa partie des oiseaux, tout
ce qui a un grand corps, dont le cou est long, comme l’autruche et l’aigle et
le vautour, et tout oiseau dont la vite est noire. Et des bêtes rampantes, les
puces et les punaises et les mouches, et les souris et toute bête desséchante
et puante qui est dans la terre. Et en sa partie des arbres, tout arbre, à gale
et le caroubier et le piment appelé balot, et les cormes et tout arbre qui a
des épines méchantes et n’a pas de fruits, et les lentilles et le pain de mil.
Et des manières de médecine l’alsabar (cactus) qui est appelé alve (alvés) et
l’alhalileg et l’alkalil et l’almaleg, ceux qui ont la ressemblance des prunes et
qui viennent de la terre d’Inde, et tout arbre où il y a poisons de mort ;
toute chose amère aussi, comme l’absinthe et l’ensemble des germinants
noirs. Et sa nature est froide et sèche et sa saveur âcre, et il serre la langue
et sa saveur n’est pas suave et son odeur est puante. Et des manières de
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LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
piments, l’alkassat, qui est la cannelle, le cassis fistula qui sont les écorces du
bois et le laurier aromatique, et almia qui sont la gomme. Et des draps, le
manteau et les draps de laine et les tapis et tout drap épais. Et en sa partie
de la nature de l’homme est la pensée et peu de paroles et les ruses et la
solitude parmi les fils d’homme (hébraïsme) et la puissance de domination
et sa vaillance (valeur) est petite et son dessèchement est grand ; et à la-
bourer la terre et à creuser jusqu’à l’eau et à extraire les métaux et à quérir
les choses cachées ; et à fuir et à gagner dans les choses de mort et toute
chose qui s’étend sur des années. Et son métier est tout métier qui travaille
beaucoup et qui vaut peu et toutes œuvres répulsives aussi, comme tailler
les pierres et nettoyer les puits et tout métier souillant. Et il enseigne sur
les pères et les pères des pères et les morts et les pleurs, et le départ et le
mouvement, et la pauvreté et la bassesse et les voies lointaines là où il y a
péril et point profit en toute chose. Et s’il est en la nativité d’un homme
prince sur lui, il lui donnera de la nature tout le bien qui y sera s’il est en
bon lieu de par le Soleil, de par les parties du Soleil et des parties de l’orbe
et des parties de l’heure aussi, comme je l’expliquerai. Et s’il est à rebours
(rétrograde), il donnera toute chose répulsive, et quand il est en degré où
il y a mêlement avec une bonne étoile (planète), alors il tournera toutes
choses à bien si l’étoile est bonne en son haut degré (apogée) et, si elle est
basse (périgée), la vaillance sera petite, et si l’étoile est mauvaise en son
mêlement et que toutes les deux sont en leur force, alors cela enseignera la
victoire, et il n’y aura plus grande qu’elle ; et si l’étoile est mauvaise et n’est
que moitié en sa force, alors elle lui donnera toute chose répulsive et basse
avec honte et turpitude, et tout cela j’expliquerai au Livre des nativités. Et
si Saturne, est seul au sujet de la forme de l’homme, alors sa stature sera
droite et sa vue (couleur) moyenne, entre blanc et noir, et il sera simple et
enchérissant et fort et son poil sera noir et bouclé, et sa nature froide et
sèche. Et le principe est qu’il enseigne sur la laideur en qualité et en vue
(apparence) et il aura poil grand en son corps, et ses narines seront épais-
ses et aussi ses lèvres et ses dents, son odeur sera puante. Et en sa partie
du corps de l’homme sont les os et la rate et l’oreille dextre et le lieu de
l’urine et la colle rouge (bile jaune). Et ses maladies sont l’enragement,
l’hébétement, le tremblement et aussi l’hémiplégie et la maladie qui fait
taire l’homme, et la lèpre et la maladie des pieds, et toute maladie, qui dure
beaucoup de jours, et toute maladie froide et sèche qui vient de la froideur
et de la sécheresse. Et en sa partie des années de l’homme est la vieillesse
77
LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
Jupiter
78
LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
des bourgeons celui qui est appelé albahar et algocemin (jasmin) et almanegas
et ce qui leur ressemble. Et des manières de médecines, tout ce dont le
mélange est droit et a bonne odeur et bonne saveur, aussi comme le musc
et l’alkafor, c’est le canfre et le sucre et l’albasselassa et l’alennabar (ambre) et
ce qui lui ressemble, et des draps les beaux comme les draps de coton et
tout manteau délicat. Et en sa partie de la nature de l’homme, la cherté et
la justesse et la paix et la croyance et le simplement aller, et le bon renom
et la volonté du cœur et la franchise de l’âme à parler vérité et se tenir au
firmament (pacte) et sa face est riante et aimant le bien, haïssant le mal. Et
communément, il haïra toute chose qui n’est pas ni par coutume ni par ju-
gement, et il aime à parler beaucoup et requiert que l’enseignent les hom-
mes et le pli de sa pensée est de chercher à avoir et à amasser et à quérir et
à vaincre en toute chose, mais que tout soit en voie droite, et il veut savoir
les lois et les jugements et les explications des songes, et à servir dans les
synagogues, et aussi il enseigne sur les enfants et les enfants des enfants,
et communément il enseigne sur leur bonté et leur grâce et leur honneur et
s’il est seul en la nature de l’homme, il lui donnera de sa nature toute chose
honorée, et à rebours de la chose si elle n’est pas en sa force.
Et les planètes croissent et rapetissent quand elles s’ajoutent ensemble
ou sont en conjonction ou en regard, et si les étoiles sont mauvaises, elles
rapetissent son bien, et si elles sont bonnes, elles accroissent son bien. Et
il enseignera, au sujet de la forme de l’homme, s’il est orientale une stature
avenante et une apparence blanche avec une rougeur, et son poil est petit
et ses yeux beaux ; et s’il est occidental, son corps sera droit mais sa blan-
cheur ne sera pas nette et le poil de sa tête en rebours de crêpé et chauve,
et croîtra en lui la moiteur (humidité).
Et communément, il enseigne sur l’homme qui a âme bonne et talent
bon et bel œil et barbe belle et poil délié. Et en sa partie du corps de
l’homme, le foie et l’oreille senestre et les côtes, et aussi tout le sang et ses
maladies, et aussi toute maladie légère qui est ôtée en hâte ; et des années
de l’homme, le terme qui est entre la bachèlerie et la vieillesse ; et de la
vision des couleurs, le blanc et le vert et le safran et la couleur droite et
toute couleur éclatante, et des angles le senestre, et des jours, le jeudi, et
des nuits, la nuit dont le lundi est après ; et des heures la première et la hui-
tième ; et des lettres heith et samekh et beith, et telle est sa figure :
Et de ses années, les très grandes sont 427, et les grandes sont 79, et les
79
LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
moyennes sont 45 et demie et les petites 12, et les années de l’alphardar sont
12, et la force de son corps (orbe) 12 grés devant lui et autant derrière lui.
Mars
80
LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
chose cachée et, communément, tout en lui est mal et il n’y a en lui point
de bien et il enseigne sur les frères et les causeurs de tensions, et à tailler
l’enfant au ventre de sa mère et à faire avorter la femme et toute chose
mauvaise qui arrive soudainement, et tous dégâts et tout bris. Et s’il est
sur la nativité, il lui donnera de sa nature le bien qui est, s’il est en sa force
et si le regardent de bonnes étoiles (planètes) ; et à rebours de la chose, s’il
n’est pas en sa force et que s’entremêlent à lui de mauvaises étoiles. Et s’il
est oriental au Soleil, le né sera long et son apparence blanche tournant à
la rougeur, et il aura beaucoup de poils sur son corps ; et s’il est occiden-
tal, il sera court de stature et son apparence rouge, et sa face ronde et ses
yeux petits et son poil rouge et qui n’est pas bouclé, et la nature de son
corps est sèche. Et, communément, il enseigne sur celui dont l’apparence
est rouge et ses yeux comme les yeux du chat, et son apparence laide et
il a des signes et des marques sur la face, et ses œuvres sont en hâte et
en dureté et en enragement, et en sa partie du corps de l’homme la colle
(bile) et la narine dextre et les nerfs et les rognons et le membre (viril) et
en sa partie la colle rouge et le sang de poitrine, et de ses maladies la fièvre
aiguë et l’échauffement et les pustules rouges qui sont issues du corps de
l’homme, et la peur et l’encagement et la cuisson. Et des années des jours
de l’homme, la bachèlerie jusqu’à la fin de la bachèlerie. Et la couleur de
son apparence rouge fort, et des angles l’occidental, et des jours le mardi,
et des nuits avant le samedi, et des heures la première et la huitième. Et des
lettres de la parole, le tsadé et le qoph et le iod. Et des figures celle-ci : et
il y en a qui disent celle-ci :
Et ses années, les très grandes sont 284, et les grandes 66, et les moyen-
nes 40 et demie, et les petites 15. Et des années de la partie qui est appelée
alphardar sont 7 ans, et la force de son corps (orbe) est 8 grés devant et aussi
derrière lui.
Le Soleil
Il est chaud et sec et fait bien et mal, et sienne est la clarté et l’âme
sensitive, et en sa partie des climats, le quart comme la terre de Babylone
et Alaerac (Iraq) et la terre d’Israël et les gens d’Edom et Thorach
(Trachtonitis) Dilala (Dilam). Et des hommes, les rois et les princes et
les conseillers ; et des métaux de la Terre, l’or et aussi les pierres chères
81
LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
Et des jours, le dimanche, et des nuits celle dont le jeudi est après, et
de leurs heures la première et la huitième ; et ses années les très grandes
sont 1461, et les grandes sont 120, et les moyennes sont 39 et demie, et les
petites 19, et les années d’alphardar sont 10 ; et la force de son corps est
15 grés devant lui et autant derrière lui.
Vénus
Vénus est froide et moite, mêlée, bonne et droite, et c’est une étoile
bonne et apprêtée, et en sa partie l’âme désirante et la fructification et
l’accroissement ; et, en sa partie des climats, le cinquième qui est l’Espa-
32
Il faudrait effectuer une recherche sur le sens de ces termes arabes si nombreux en
botanique et en zoologie et qui ne connaissent pas d’équivalents en roman.
82
LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
gne et une partie de la terre d’Edom et des peuples arabes et tout ce qui
croît en la loi des Sarrasins. Et des hommes, les jeunes et les châtrés, et
les femmes et les joueurs et les musiciens et les poètes liturgiques. Et en
sa partie des métaux, tout ce qui est du centre de la Terre, le cuivre safran
et allazuras (lapis lazuli) et la magnésie et almaretach (litharge), ennussedae
(sel ammoniac) et allogerar (mercure), c’est le vitriol et ennetmar (orpiment)
et tous les joyaux et parements et les anneaux de femme. Et en sa partie
de la Terre, les vergers et les jardins et les lieux des hezasim (myrtes) et les
boutons (sur les plants) et les lieux des gemmes et de breuvage et les lits ; et
en sa partie des bêtes sauvages, les cerfs et toute bête de belle apparence ;
et des oiseaux, alhogal, c’est le coucou, et les tourterelles et les oiseaux ; et
des bêtes de la Terre, l’araignée et les fourmis. Et aussi en sa partie, les
grenouilles ; et des arbres, les pommiers et les grenadiers et tout fruit qui
a bonne odeur et dont le manger est doux. Et en sa partie, le baume et
tout ce qui est gras. Et des vêtures, toute œuvre de broderie et tout beau
drap. Et de la nature de l’homme, la netteté et l’amour et la raillerie et la
joie et la danse et le commerce des femmes et le trémerel (jeu des 3 dés)
et la volonté et l’accroissement du désir pour toute chose ; et le fait de ju-
rer faussement et d’aimer l’ivresse et l’accroissement de couchement, soit
celui qui est par nature, soit celui qui est hors de nature, et d’aimer les
enfants et les marchés et, communément, d’aimer la justice et les maisons
du service de Dieu. Et des métiers, toute chose de teinture et de couture ;
et elle enseigne, sur toutes, manger et boire, et sur la mère et les filles et la
petite sœur ; et selon que sa force sera en la nativité, sa nature sera vue en
l’homme. Et si elle est seule en la nativité de l’homme et orientale, il sera
gras et son apparence blanche et sa stature belle et ses yeux noirs et il sera
long. Et s’il est occidental, il sera court de stature et la blancheur de sa face
ne sera pas nette ni son poil bouclé, et il sera chauve. Et, communément, il
enseigne sur tout homme beau de forme dont la face est ronde et les yeux
noirs et qui est joueur. Et en sa partie du corps de l’homme, la chair et la
moelle et le foie et la semence de l’homme, et sienne est la moiteur. Et ses
maladies sont ce qu’il advient dans les rognons et en la laideur. Et de ses
années sont la jeunesse, c’est-à-dire celle qui est passé 13 ans et la vision
de sa couleur est blanche et tournant un peu à la verdeur ; et sa saveur est
douce et fade ; et des angles, l’oriental ; et des lettres de la parole, le theith et
le daleth. Et des figures celle-ci :
83
LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
Mercure
Mercure est mêlé et tournant, car il se mue à la nature des autres pla-
nètes et aussi à la nature des signes, et sa nature se tourne un peu à la
fraîcheur et à la sécheresse. Et en sa partie de l’âme de l’homme, la force
de celui qui est averti ; et en sa partie des climats, le climat sixième et des
gens (peuples) Gog et Magog et les hommes de l’Inde. Et des enfants
d’homme, les philosophes et les Sages et les écrivains, et les physiciens et
les nombreurs et les Sages des mesures et les marchands et seigneurs de
tout métier qui est de colifichet et de portrait. Et en sa, partie des métaux,
le vif-argent et toute monnaie et les pierres de colifichets. Et en sa partie,
les marchés et les maisons des écoles et les maisons de tous métiers et les
fontaines des eaux et les fleuves. Et en sa partie, l’homme et les goupils et
les ânes sauvages et toute biche (bête) qui est agile à sauter. Et des oiseaux,
l’étourneau, et les abeilles en sa partie, et tout oiseau léger à voler. Et, de
ce qui serpente dans la Terre, les vers. Et des arbres, le cédrat, et il a en
sa partie les grenadiers, les noyers, les thuyas, le coton et le lin, et en sa
partie est toute manière de gomme. Et en sa partie est le gingembre, le
gandabadastar, et des dents de la bête qui est trouvée en Angleterre, qui a
sa queue en semblance de poisson ; et le pyrethrum, le malobathrum, l’asarum,
le schoinuanthos, le zedoary, le schitarach, la gentiane, et tout ce qui est aigre
en sa saveur. Et des draps, les draps de lin et tout ce qui a en lui broderie.
Et en sa partie de la nature de l’homme sont la parole de l’homme et la
pensée et l’enseignement, et le sens (bon) et le sens des étoiles et le savoir
des sorts et toute manière de devinaille, et le parler congru, et le langage
pointilleux, et la hâte de la parole, et savoir les oraisons et faire rimes et
savoir caché et secret, la prophétie ; la pitié et le fait de chérir, et se tourner
du mal et savoir les organements (instruments) de musique, et aimer toute
chose petite et prêter et recevoir, et tension en parole sans œuvre de mains
(sans en arriver aux mains) et toute manière d’ingéniosité et tricherie et
écriture de chartes fausses ; et sa main à tout métier est appareillée ; et il
84
LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
La Lune
Elle est froide et moite, elle a en elle un peu de chaleur et elle pourrit
tout le corps et le moisit. Et quand elle est sur l’opposite du Soleil, elle
fait mourir tous les fruits. Et en sa partie, la force de la nature. Et en sa
partie des climats, le septième climat qui est la fin de l’habitable et des
gens Alcevara (Tsabuma). Et des hommes, les rimeurs et ceux qui vont en
voyage et les messagers et les servantes. Et en sa partie des métaux, l’argent
et l’onyx et la chaux. Et en sa partie, les mers et les fleuves et les viviers ; et
des bêtes, les mules et les ânes et le bétail et le lièvre et les poissons et, des
oiseaux, tout oiseau blanc. Et des bêtes rampantes, tout ce qui est blanc ;
et des arbres, les saules des torrents et les pêchers et toutes manières de
poireaux et de courges et les pastèques et les concombres et en sa partie al-
carpa, qui est la cannelle et daarpilpel (poivrons) et daarcini (laurier) et toute
85
LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
chose dont la nature est froide et moite et la saveur salée, et son apparence
blanche avec un peu de verdeur. Et en sa partie, des manières de piments,
alsaose (galangal ), et en sa partie encore du vêtement, les nappes. Et en sa
partie de la nature de l’homme, le plus (l’excès) de pensées et la parole de
l’âme avec défaillance de savoir et plus d’oubli et beaucoup de pleurs et
insouciance de cœur et découvrement de secret et amour de la joie et de la
victoire ; et sa face est ronde et ses sourcils aussi, comme se touchant, et
il est hâtif en son mouvement et en son allure, et du commencement du
mois jusqu’à la moitié, elle enseigne sur la blancheur et, de la moitié jus-
qu’à la fin, elle enseigne sur un peu de noirceur. Et en sa partie du corps
de l’homme, de jour, l’œil senestre et, de nuit, à rebours ; et le poumon et
la gorge et le ventre souverain et le pis et le côté senestre de tout le corps.
Et ses maladies, toute maladie qui est accroissement de flegme.
Et des jours, le lundi, et des nuits, la nuit dont le vendredi est après. Et
de leurs heures est la première et la huitième, et ses années les très grandes
sont 520, et les grandes 108, et les moyennes 39 et demie, et les petites 25.
Et les années de la partie qui est appelée alphardar sont 9 ; et la force de son
corps 12 grés devant lui et autant derrière lui.
33
Ibn Ezra précise prudemment « si l’astre est seul en la nativité de l’homme ». Voilà
qui limite singulièrement le caractère excessivement détaillé, et précis de ses descrip-
tions puisqu’il s’agit là, finalement, de descriptions idéales. Si l’astre n’est pas « seul », la
définition s’en trouvera infléchie.
86
LE CHAPITRE CINQUIÈME
EN LA BONTÉ DES PLANÈTES
ET LEUR MÉCHANCETÉ
ET LEUR FORCE
ET LEUR FAIBLESSE
S’il est des planètes en conjonction avec une bonne étoile ou sur son
regard sixième ou quart ou tiers que ne regardent pas les mauvaises étoiles
ou ne sont pas avec lui ou que cette étoile se sépare d’une bonne étoile et
se conjoint avec une bonne étoile ou qu’elle soit au milieu de deux bonnes
étoiles ou en conjonction de syzygie ou avec le Soleil ou avec son regard
tiers ou sixième ou avec le regard de la Lune avec de bonnes étoiles ou que
l’étoile soit hâtive en son action ou sa clarté accrue et aussi son nombre
ou qu’elle soit dans les lieux de sa puissance comme sa maison (domicile)
ou la maison de son honneur (exaltation) ou en la maison de sa triplicité
(trigonocratie) ou en son terme ou en ses faces (décans) ou au lieu de sa
hauteur ou en gré clair ou qu’elle soit reçue ou qu’elle soit en sa ressem-
blance34. Et les deux luisernes (luminaires) quand ils sont en lieu de puis-
sance des bonnes étoiles doivent être comptés comme s’ils étaient en leur
propre puissance. Et aussi les étoiles bonnes quand elles sont au lieu de la
puissance des étoiles. Et quand une des planètes est sur les voies que j’ai
mentionnées, alors se renforcera sa nature et elle enseignera sur tout bien
qui est selon sa nature. Et si elle est à rebours de ce que j’ai mentionné, sa
nature s’affaiblira. Et si s’ajoutent au bien deux choses ou trois ou plus, il
y aura alors plus de bien enseigné et plus fort. Et le bien des étoiles est sur
trois voies : un bien est double, le second bien entier et le troisième bien
moyen. Le double, c’est quand s’ajoutent à l’étoile deux ou trois biens ;
ainsi comme Mercure, s’il était au signe de la Pucelle, aurait deux biens,
l’un parce qu’il est en sa maison, le second parce qu’il est en la maison de
son honneur, et s’il est en son terme, alors il aura trois biens. Et le bien
entier, c’est quand l’étoile est en sa maison conforme à sa nature comme
34
Cf. chapitre VII. Pédagogiquement, il y a incohérence, à introduire dans le chapi-
tre V ce qui ne sera explicité que dans le chapitre VII.
87
LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
88
LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
89
LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
LE CHAPITRE SIXIÈME
DE L’AFFAIRE DES PLANÈTES
EN ELLES-MÊMES
ET DE LEUR AFFAIRE
PAR LE SOLEIL
90
LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
91
LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
partie (minute), et alors l’étoile est appelée empressée, elle enseigne sur
tout bien en toutes choses. Et si l’étoile est plus loin des parties (minutes)
mentionnées jusqu’à ce qu’elle soit éloignée de 6 degrés et elle est orientale
alors elle est ardente (combuste) et il en est de Saturne et de Jupiter. Mais
Mars est appelé ardeur jusqu’à ce qu’il soit éloigné de 10 grés, et c’est la
seconde voie. Et quand ils sont à plus de 6 grés et Mars à plus de 10 grés,
jusqu’à ce qu’ils soient éloignés de 15 grés, ils sont appelés sous la clarté,
et c’est la tierce voie. Et quand l’étoile est arse (combuste) elle n’a point
de force. Et quand elle est dans les termes de l’arson (voie combuste) et
elle est sous la clarté, alors la force lui reviendra et plus elle sera loin, plus
elle sera bonne. Et les Anciens ont dit qu’ils ont vu que quand Mars est
éloigné de 18 grés, alors il est dessous la clarté et alors moyen en force en
toutes leurs affaires et elles sont appelées orientales sauf jusqu’à ce qu’elles
soient éloignées du Soleil d’un regard sixième (sextile), et alors l’étoile est
en sa grande force, et c’est la voie quarte. Et de là jusqu’à ce qu’elles soient
éloignées du Soleil d’un regard quart, la force de leurs rayons s’affaiblira,
et c’est la voie cinquième. Et delà jusqu’à son étage premier (point station-
naire dans le parcours de l’épicycle), alors il parfera toute sa force, et c’est la
voie septième. Et quand il retourne en arrière jusqu’à l’opposite du Soleil,
c’est la voie huitième. Et il enseigne sur toute confusion et expérience qui
ne sera pas claire. Dans la neuvième voie, il est à l’opposite avec le Soleil ;
il enseigne sur la confusion et l’espérance qui ne sera pas satisfaite. Et dès
qu’ils se séparent de l’opposite du Soleil, c’est la voie dixième ; alors il lui
sera vu un peu de force jusqu’à ce qu’il soit en son étage second (point
stationnaire) et c’est la voie onzième et alors lui reviendra toute la force. Et
de là jusqu’à ce qu’il soit éloigné du Soleil de 90 grés et occidental, alors sa
force s’affaiblira, et c’est la voie douzième. Et de là, il va s’affaiblissant jus-
qu’à ce qu’il soit loin du Soleil d’un regard quart, et c’est la voie treizième.
Et puis il va s’affaiblissant jusqu’à ce qu’il soit à regard sixième, c’est la voie
quatorzième, alors il ne lui est point demeuré de force. Et quand il est sous
la clarté, c’est la voie quinzième, et sous l’arson, c’est la voie seizième.
Et Vénus et Mercure sont sur d’autres voies, car quand ils sont avec le
Soleil en une partie ou moins des parties dites et ils sont orientaux, compte
deux voies, car ils sont ardents jusqu’à ce que soit l’éloignement entre eux
et le Soleil 7 grés. Et quand ils sont loin du Soleil, jusqu’à 12 grés, ils sont
dessous la clarté et de là leur force croîtra et aux orientaux jusqu’à ce qu’ils
soient en l’étage premier, et c’est la voie cinquième, et alors leur force s’af-
92
LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
faiblira jusqu’à ce qu’ils soient près du Soleil et qu’il ait entre eux et entre
lui 12 grés, et puis ils seront dessous la clarté. Et si l’éloignement est 7 grés,
alors il sera au termine (à la limite) de l’arson (combustion) jusqu’à ce qu’ils
soient empressés (joints) au Soleil. Et du temps de leur séparation d’avec le
Soleil et s’ils sont occidentaux, ils sont au termine de l’arson jusqu’à 7 grés,
et de là jusqu’à 12 grés dessous la clarté. Et quant ils sortiront de la clarté,
leur force s’accroîtra tant qu’ils seront droits en leur allure, jusqu’à ce qu’ils
commencent à être en leur étage et retournant en arrière. Alors il s’ôtera
de leur force jusqu’à ce qu’ils soient près du Soleil de moins de 15 grés, et
de là ils seront dessous la clarté et après dessus l’arson.
Et la Lune a du Soleil 16 voies. L’une, quand elle est jointe avec lui ou
devant le Soleil ou après, à 16 minutes, c’est une voie. La voie seconde,
quand elle est loin de 6 grés et qu’elle est occidentale et alors commencera
sa force un petit peu. La voie tierce, quand elle est loin de 12 grés, dès lors
sa force croîtra jusqu’à ce que son éloignement soit de 45 grés, et alors ce
sera son quart éclaircissant et de là jusqu’à 90 grés aussi croîtra sa force et
donc ce sera sa moitié éclaircissante et de là jusqu’à ce qu’il y ait entre elle
et le Soleil 135 grés36 : alors ce seront les trois quarts (quartiers) clairs et de
là jusqu’à son éloignement de l’opposite du Soleil soit de 12 grés, alors elle
est en sa force et, en l’heure de l’opposite, en sa très grande force. Et son
éloignement de son opposite de 12 grés, c’est la voie dixième.
Et de là jusqu’à ce qu’il y ait 45 grés près du Soleil depuis l’opposite,
alors il faiblira de sa clarté le quart. Et de là jusqu’à ce que soit l’éloigne-
ment de l’opposite 90 grés, alors il demeurera en son corps la moitié de sa
clarté. Et de là jusqu’à ce qu’il soit entre lui et le Soleil 45 grés, il demeurera
en son corps le quart de sa clarté. Et de là jusqu’à ce que soit l’éloignement
de 12 grés, sa force s’affaiblira ; alors elle est entièrement sous la clarté
(sous les rayons) et de 6 grés, elle est sous l’arson (combuste). Et sache que
quand tu ôteras deux fois dessous la clarté et deux fois dessous l’arson,
il demeurera 12 voies, et elles sont appelées les clefs de la Lune, et il est
grand métier (besoin) d’elles pour savoir les choses des pluies.
36
La mention d’un aspect de 135° puis de 45°, soit le sesqui-carré et le semi-carré,
montré que Kepler ne fut pas celui qui les introduisit comme il est souvent affirmé.
93
LE SEPTIÈME CHAPITRE
DE L’AFFAIRE DES PLANÈTES
DONT IL Y EN A TRENTE, ET LES VOICI
La conjonction est quand deux étoiles sont en un même signe et que cha-
cune est en la force (orbe) du corps de l’autre ; alors elles sont appelées
conjointes et quand elles sont en une même partie (minute), alors leur
force est entière quant à ce qu’elles enseignent. Et si l’une est en la force de
l’autre et que la seconde n’est pas en la force du corps de la première, alors
elle n’est pas entière, car elle n’enseigne sur elle que près de la moitié37.
Et en semblance de quoi (par exemple) : soit l’éloignement entre la Lune
et Saturne qui est de 8 grés devant ou derrière et donc chacun d’eux sera
37
L’orbe de chaque planète est ici distinct contrairement à ce qui se passe en astrolo-
gie moderne où l’orbe est le même pour toutes les planètes.
94
LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
Le mêlement est quand une étoile se conjoint avec une autre et ce sont des
planètes, alors il naîtra de la nature des deux étoiles une autre nature, ainsi
pour Saturne et Mars, chacun d’eux est méchant (maléfique) ; quand ils se
conjoignent, les Anciens ont dit qu’ils enseignent sur le bien. Et le vrai est
que chacun perturbe l’œuvre de son compagnon et par là le né sera garanti
des dommages. Et donc ils enseignent sur le bien du fait qu’ils ne dom-
magent pas. Et Jupiter avec Saturne, c’est la grande conjonction, parce
qu’ils sont deux souverains, et selon la force de chacun d’eux se montrera
sa nature. Et Mars avec Vénus : leur conjonction est mêlée aussi, comme
je l’expliquerai. Et la conjonction des planètes avec le soleil est méchante
pour eux, et la plus grave de toutes est pour Vénus et la Lune. Et Saturne
et Mars sont aussi méchants pour le Soleil quand ils se conjoignent avec
lui. Et Jupiter et Vénus bonigent et ne malignent pas. Et Mercure, par
le nombre de ses mouvements et du fait qu’il est près du Soleil toujours,
peu le dommagera quand il est dessous le Soleil ou dessus la termine de
95
LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
l’arson et quand l’étoile est empressée avec le Soleil, selon le sens des
Anciens, elle a grande force, à tel point qu’ils ont dit, quand il en est ainsi
avec Mercure, deux Mercures sont au ciel. Et Bertelmieu (Ptolémée) les
tance, et il a raison. Et la conjonction de la Lune avec Saturne et Mars est
dommageante. Et si la conjonction est avec Saturne et que la Lune est au
défaut de sa clarté (éclipse), alors c’est plus mal, et si s’accroît sa clarté, elle
allégera le dommage, et le rebours de la chose si elle est conjointe à Mars.
Et si la Lune est en force, ils rapetissent sa force et ne l’endommageront
pas grandement.
Le départ est quand l’étoile légère dépasse l’étoile pesante d’1 gré ou en
conjonction ou en regard, et c’est sur deux voies car si c’est la légère qui
se conjoint et se sépare d’une autre étoile, en conjonction ou en voie de
l’un des regards, alors son mêlement sera avec l’autre étoile. Et si elle ne
se conjoint pas à une autre étoile ni ne la regarde et s’il y a entre elle et la
pesante en conjonction moins que la force de son corps, elle est encore en
son mêlement, et en sus de cela le mêlement se sépare. Et tu dois regarder
toujours les degrés qui sont droits (égaux) en ascensions. Et l’exemple est
une étoile à 10 grés de l’Agneau (Bélier) (Constellation) et la seconde à
20 grés des Poissons, l’éloignement des deux de la ligne droite (équateur),
et donc il doit en être ainsi comme s’ils étaient conjoints. Et une autre
voie aussi quand ils sont en 1 gré que leurs heures tordues (obliques) sont
égales comme 16 du Lion jusqu’à 14 du Bœuf. Et cette raison est parce
que l’éloignement du chef de l’Agneau ou des Balances est égal. Et ils
sont appelés conjonction droite. Et ceux dont l’éloignement est égal du
point de septentrion et de midi que sont le chef de l’Écrevisse et le chef
du Chevreau sont appelés conjonctions contraires (tropiques du Cancer et
Capricorne).
96
LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
Le remuement est sur deux voies, l’une quand l’étoile légère se sépare de
l’étoile pesante et se conjoint avec une autre étoile ou la regarde et donc
elle translatera (transmettra) la force de la première étoile à la dernière
étoile. Et la voie seconde, quand une étoile légère se conjoint avec une
autre plus pesante qu’elle et une pesante avec une plus pesante qu’elle, et
donc la planète moyenne translatera la clarté de la légère à la plus pesante
qu’elle.
Et donner la puissance, c’est qu’une étoile regarde une autre étoile d’un
regard d’amour parfaite (trigone) ou de demi-amour (sextile), alors leur
mêlement à toutes deux sera droit.
97
LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
Et donner les deux natures est sur deux voies l’une quand l’étoile est en un
signe qui est à lui en prinçoiement (maîtrise) ou le regarde aussi comme
Vénus avec Jupiter quand il est en Poissons. Et la voie seconde, quand
l’étoile se conjoint avec l’étoile qui est de sa nature : les seigneurs de jour
avec les seigneurs du Our, et les seigneurs de la nuit avec les seigneurs de
la nuit.
L’obliquité (la voie tordue) est quand l’étoile est en une des chéantes (ca-
dentes).
Le déviement (l’empêchement) est sur deux voies, l’une quand trois étoi-
les sont en un signe et que leurs degrés sont divers et que l’étoile pesante
(lente) a plus de degrés, que la moyenne empêche la légère (rapide), que
ses degrés sont moindres, de s’ajouter à la pesante jusqu’à ce qu’elle ait dé-
passé, et après cela Vénus se conjoindra avec lui. Et la voie seconde par le
regard qu’ont deux étoiles en un signe et la légère est conjointe avec la pe-
sante et jusqu’à ce qu’il ait dépassé, et après cela Vénus se conjoindra avec
elle. Et la voie seconde de par le regard qu’ont deux étoiles en un signe,
et la légère est conjointe avec la pesante et une autre étoile regarde cette
étoile pesante de quelque regard que ce soit et donc l’étoile qui est avec
elle obstruera (déviera) l’étoile regardante et détruira son affaire si l’on
convient que leurs grés soient égaux, mais si les grés de l’étoile regardante
(aspectante) soient plus près du regard, le conjoignant ne pourra obstruer
la regardante.
98
LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
et encore une autre voie est qu’il se conjoint avec une autre étoile bonne
par l’arrière et donc elle lui retournera ce qu’elle a reçu. Et le retournement
au bien est en trois voies l’une qui est celle qui est retournée en recevant
le donneur. Et la seconde que la plus légère soit droite en son aller et la
pesante ardente ou sous la clarté ou allant en arrière (rétrogradant). Et la
tierce que ce soit l’étoile qui fait retourner en une des maisons chéantes
et l’étoile dont la clarté lui est retournée en une des chevilles ou des sou-
poies.
Et le perturbement est que soit une étoile est en la force du corps de l’autre
et avant qu’elle ne soit avec lui en une partie (minute) elle retourne en ar-
rière (rétrograde).
Et l’accident est que trois étoiles sont en un signe, l’une est légère et ses
degrés nombreux, et la seconde est plus pesante et ses degrés sont peu
nombreux, et la tierce est plus légère que la première et se conjoint à la
pesante et la légère se retourne la première, ses degrés sont nombreux en
arrière et elle se conjoindra avec la pesante.
Et le taillement de la clarté est sur trois voies. L’une qui est l’étoile légère
conjointe à une plus pesante qu’elle et les deux sont en un même signe, et
l’étoile tierce en un second signe, et avant que l’étoile légère se conjoigne
avec la pesante, l’étoile qui est au signe second retournera en arrière et
entrera dans le signe où est la pesante et se conjoindra avec elle. Et donc
elle taillera sa clarté de l’étoile première. Et la voie seconde qui est l’étoile
légère conjointe à une étoile plus pesante qu’elle, et les deux sont en un
même signe ; ainsi cette étoile pesante se conjoindra avec une autre étoile
plus pesante qu’elle et, avant que la première n’atteigne la seconde, la se-
conde se conjoindra avec la tierce et la dépassera et tranchera la clarté de
la première. Et la voie tierce que se conjoint une étoile qui n’est pas métier
(nécessaire).
99
LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
100
LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
101
LE HUITIÈME CHAPITRE
DE CE LIVRE
EST EN LA COMMUNAUTÉ
DES QUESTIONS
1. L’un, parce que la Lune est près de la Terre et hâtive en son aller et
accroît le mêlement avec les étoiles car elle leur donne la force et nulle
étoile ne lui donne sa force et elle transmet la clarté de l’une à l’autre et elle
ressemble au né car sa clarté croît petit à petit jusqu’à ce qu’elle soit entière,
et après cela elle rapetisse petit à petit jusqu’à ce qu’elle ne soit point vue
et soit ôtée du siècle (monde). Sur cela les Anciens ont dit qu’elle est sur
toute chose pensée et au commencement de toute œuvre, et si elle est en sa
force et si ses affaites sont bonnes, toute chose profitera que commencera
l’homme en cette heure. et à rebours de la chose, si elle est avec les mé-
chantes (maléfiques). Et il a dit que tu regardes pour le demandeur le signe
qui monte et son seigneur et pour la chose qui est demandée du signe sep-
tième et de son seigneur et toujours mets la Lutte participant avec lui.
2. Si la Lune va seule, cela enseigne sur toute chose vide et qui ne pourra
être des choses que demande le demandeur.
4. Le départ de la Lune enseigne sur les choses qui sont passées et si,
elle s’est départie de la conjonction ou du regard d’une étoile bonne, il fut
bien et si elle est mauvaise, il fut mal.
102
LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
6. Aussi toute étoile qui donne la force à une autre, selon la force du
recevant sera la chose.
8. Les étoiles sont sur deux faces, bonne l’une, mauvaise l’autre, et en
tout lieu où tu trouveras l’étoile bonne, dis bien ; et à rebours, dis à re-
bours.
11. Les étoiles bonnes, si elles regardent (aspectent) les étoiles mauvai-
ses, rapetissent leur malice.
12. Les bonnes toujours enseignent sur le bien et les méchantes sur le
mal, mais si la méchante était en sa grande force, elle enseignerait sur le
bien, mais il viendrait par travail et par douleur.
13. Si les bonnes sont en leur maison de honte (chute) ou en leur maison
de haine (exil) ou en maisons chéantes et qu’il n’y a point de regard entre
elles et le signe germinant (ascendant), il ne vaudra rien du tout.
103
LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
14. Aussi, les méchants (maléfiques) s’ils sont de la sorte, ils ne domma-
geront ni ne détruiront que peu.
22. Si la méchante est dans le lieu de son pouvoir et en une des chevilles
(angles) ou des soupoies (succédentes), sa force sera comptée comme la
force des étoiles bonnes.
104
LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
27. Si une étoile, bonne ou méchante, est dans sa maison, dans la mai-
son de son honneur (exaltation), il en viendra toujours du bien.
28. Toute étoile au commencement d’un signe est pensée faible jusqu’à
ce qu’elle se soit éloignée de cinq grés. Tout de même, si l’étoile est à moins
de cinq grés de l’une des maisons, elle est dite dans la force de la maison,
et si davantage, elle sort de la force de la maison.
30. Si l’étoile est avec une des chevilles (angles) et si elle se sépare de
son regard de 1 gré, elle causera la peur, mais elle ne sortira pas (cela n’ira
pas plus loin).
33. L’étoile qui est en son premier étage (point stationnaire avant la
rétrogradation) est comme un homme qui ne sait ce qu’il fera et sa fin est
à mal, et si elle est en son étage second (deuxième point stationnaire) elle
est aussi comme un homme qui espère une chose, et son espérance ne sera
pas perdue.
34. Si l’étoile est tardive en son allure, la chose tardera soit en bien soit
105
LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
36. Si une étoile va se conjoindre avec une seconde et qu’avant que cel-
les-ci soient empressées (conjointes), la seconde sort dans un second signe
et que l’étoile première la poursuive (la chasse) et l’atteint et ne se conjoint
pas avec elle avant qu’elle n’atteigne une autre (tierce) étoile, la chose re-
quise sera parfaite après avoir désespéré.
37. Si l’étoile regarde une seconde étoile qui est mue de son lieu avant
que ne l’atteigne l’étoile légère, elle ne l’endommagera pas, car le regard ne
perturbe pas la conjonction des corps.
38. Si l’étoile est comme sa nature, sa force s’accroîtra et, si elle est à
rebours de sa nature, elle affaiblit ainsi que Saturne en maison froide et
sèche.
39. L’étoile qui est reçue, si elle est bonne, accroît sa force et si elle est
méchante, elle allégera de son mal.
40. L’étoile, si elle n’est pas en un des lieux de son pouvoir et si elle est
en maison sixième ou douzième, alors ce sera bon.
41. L’étoile, si elle est au-dessous de la clarté et est une des souveraines
(supérieures) n’a point de force et aussi pour les étoiles basses (inférieures),
si elles retournant en arrière, il n’est pas de pareil mal que celui-là.
42. Si l’étoile qui enseigne sur la chose est retournant en arrière (rétro-
grade) et que son allure se redresse, alors elle enseigne qu’une partie de
la chose sera et aussi si elle est dessous la clarté du soleil et qu’elle sort de
dessous sa clarté.
106
LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
43. Si l’étoile est en un des puits, si c’est une étoile bonne, elle faillira en
son bien, et si elle est mauvaise, alors le mal croîtra sur le mal.
44. Si une étoile bonne est en la maison 8, elle n’enseigne ni sur le bien
ni sur le mal et si c’est une des méchantes qui y est, elle enseigne sur un
mal parfait.
46. Si la force (orbe) de 12 grés de l’étoile est en un lieu bon, alors elle
accroîtra le bien.
47. Si l’étoile est en signe étant (fixe), elle enseigne sur toute chose qui
s’arrêtera, qui s’affermit et, si elle est en signe très tournant (mobile) se
tournera la chose et, si elle est en signe qui a deux corps (bicorporé, com-
mun), elle enseigne qu’une partie seulement de la chose s’affermira ou
modifiera la chose deux fois.
50. Si l’étoile est conjointe avec les bonnes et qu’il y a aussi des mauvai-
ses, il doit être vu la nature de la plus forte.
52. S’il y a une étoile déviante (empêchante) entre elles, cela enseigne
sur l’homme qui séparera de la chose requise.
107
LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
53. Si c’est le sire du signe germinant qui sépare du sire de la chose re-
quise, c’est qu’il ôtera son désir.
58. Si l’étoile est sur la voie que nous avons mentionnée de retourner la
clarté, cela enseigne que la chose sera après avoir perdu espoir.
108
LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
109
LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
79. L’étoile qui est en la maison de son honneur est comme l’homme en
la grandeur de son degré.
82. L’étoile qui est en sa face (décan) est comme un homme en sa pa-
rure et en sa vêture.
83. L’étoile, si elle est en augment, c’est comme un homme sur son
cheval.
84. L’étoile qui est en sa ressemblance est comme un homme qui est en
manière avenante.
86. L’étoile qui est en la maison de sa haine est comme un homme qui
est en controverse avec lui-même.
87. L’étoile qui est au lieu où elle n’a point de seigneurie est comme un
homme qui n’est pas sur sa terre.
89. L’étoile qui est sous la clarté du Soleil est comme un homme en la
maison des chartres (prison).
110
LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
90. L’étoile qui est ardente est comme un homme qui penche à mourir.
94. L’étoile qui est tardive en son allure est comme un homme las qui
n’a pas force d’aller.
95. L’étoile hâtive en son allure est comme un homme jeune courant.
96. L’étoile orientale est comme un homme lié à accomplir son désir.
98. L’étoile qui est empressée avec le Soleil est comme un homme qui
s’assied avec le roi sur un siège.
99. L’étoile qui regarde est comme un homme qui requiert sa liberté.
100. L’étoile qui se sépare est comme un homme qui se repent d’une
chose.
101. L’étoile sur une cheville (angle) est comme un homme étant en son
lieu.
111
LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
106. Les étoiles, quand elles sont en regard tiers (trigone), sont comme
deux hommes aux natures unies.
107. Les étoiles, quand elles sont en regard quart, sont comme deux
hommes qui requièrent chacun seigneurie pour soi-même.
108. Les étoiles quand elles sont en regard opposite sont comme deux
hommes bataillant l’un l’autre fortement.
109. L’étoile qui est au signe germinant (ascendant), qui est la première
maison, est aussi comme le né qui sort du ventre de sa mère ou la chose
qui est en son bonheur.
110. L’étoile qui est en la maison seconde est comme un homme qui
s’arrête dans la maison de ceux qui l’aident.
111. L’étoile qui est en la maison tierce est comme un homme visitant
ses frères.
116. L’étoile en la maison huitième est comme un homme sur qui ont
chu la peur et la crainte.
112
LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
113
LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
LE NEUVIÈME CHAPITRE
DE CE LIVRE
EST DU SORT DES PLANÈTES
ET DES MAISONS
ET ILS SONT 97 SORTS
114
LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
La maison seconde a 3 sorts. L’un, le sort de l’avoir est pris de jour comme
de nuit du sire de la maison seconde au commencement de la maison se-
conde selon la latitude de la Terre et il est tiré du germinant. Et le second
est le sort du prêt, il est pris de jour et de nuit du sort de Saturne à Mercure
115
LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
La maison tierce a 3 sorts. L’un, le sort des frères est pris de jour et de
nuit de Mercure à Saturne et est tiré du germinant. Et le second, le sort du
nombre des frères est pris de jour et de nuit de Mercure à Saturne et est
jeté (tiré) de l’ascendant. Et le tiers, le sort de la mort des frères est pris de
jour du Soleil au degré de la moitié de la ligne des cieux selon la latitude de
la Terre, et de nuit à rebours et est tiré de l’ascendant.
La maison quarte a 7 sorts. L’un, le sort du père, est pris de jour du Soleil
à Saturne et de nuit à rebours, et est tiré de l’ascendant. Et si Saturne est
sous la clarté du Soleil, il est pris de jour du Soleil à Jupiter et de nuit à
rebours, et est tiré de l’ascendant. Le second, le sort de la mort du père est
pris de jour de Saturne à Jupiter et de nuit à rebours, et est tiré de l’ascen-
dant. Le tiers, le sort du père du père, est pris de jour de Saturne à Jupiter
et de nuit à rebours et est tiré du germinant. Si le Soleil est en sa maison
(domicile) ou en une des maisons de Saturne, il est pris de jour du Soleil et
de nuit à rebours, et il est tiré du germinant, et il ne te chaut point qu’il soit
sous la clarté du Soleil. Le quart est sort de noblesse de parenté, il est pris
de jour de Saturne à Mars et de nuit à rebours, et est tiré de l’ascendant. Le
quint, le sort des terres, est pris de jour et de nuit de Saturne à la Lune, et
est tiré de l’ascendant. Le sixième, le sort du labour de la terre, est pris de
jour et de nuit de Vénus à Saturne, et est jeté de l’ascendant. Le septième,
le sort de la fin, de jour comme de nuit est pris de Saturne à la maison de
la conjonction des luisernes (luminaires) si le né est né dans la première
moitié du mois, et au sire de la maison de l’opposite si le né le fut en la
dernière moitié, et il est tiré du germinant.
La maison quinte a 5 sorts. L’un, le sort du fils, est pris de jour de Jupiter
à Saturne et de nuit à rebours, et il est tiré du germinant. Le second, du
temps que sera né son enfant s’il est mâle ou femelle, il est pris de jour ou
de nuit de la Lune à Jupiter, et il est tiré de l’ascendant. Le quart, le sort des
filles est pris de jour et de nuit de la Lune à Vénus et est tiré de l’ascendant.
Le quint, le sort de la demande s’il est mâle ou femelle, est pris de jour du
sire de la maison du Soleil à la Lune et est tiré du germinant.
116
LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
La maison sixte a 3 sorts. L’un, le sort des maladies et des blessures, est
pris de jour de Saturne à Mars et de nuit à rebours, et est tiré du germi-
nant. Et le second, le sort des serfs, est pris de jour du sire de la maison de
Mercure à la Lune et est tiré du germinant. Et le tiers, le sort de la prison
et de l’esclavage, est pris de jour du sire de la maison de la Lune à la Lune
et est tiré du germinant.
117
LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
La maison neuvième a 7 sorts. L’un, le sort de l’aller (voyage à pied), est pris
de jour et de nuit du sire de la maison neuvième au commencement de la
maison neuvième ; il est calculé selon la latitude de la Terre et est tiré du
germinant. Le second, le sort du voyage par eau, est pris de jour de Saturne
jusqu’à 15 grés de l’Écrevisse et de nuit à rebours, et il est tiré depuis le
germinant et si Saturne est au gré mentionné le sort sera au germinant. Le
tiers, le sort de la simplicité, est pris de jour de la Lune à Mercure et de nuit
à rebours et est tiré depuis le germinant. Le quart, le sort du bon sens, est
pris de jour de Saturne à Jupiter et de nuit à rebours et est jeté du lieu de
Mercure, et là est le sort. Le cinquième, le sort du savoir, est pris de jour
de Saturne à Jupiter et de nuit à rebours et est tiré depuis le germinant. Le
sixième, le sort des annoncements (présages), est pris de jour du Soleil à
Jupiter et de nuit à rebours, et il est tiré du germinant. Le septième, le sort
de la chose, savoir si elle est vérité ou mensonge, est pris de jour comme
de nuit de Mercure à la Lune et est tiré du germinant.
118
LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
La maison onzième a 10 sorts. L’un, le sort de l’aimé est pris de jour du bon
sort au sort du recèlement et de nuit à rebours et il est jeté du germinant.
Le second, le sort de l’intelligence de l’homme, est pris de jour du bon
sort au Soleil et de nuit à rebours et il est tiré de l’ascendant. Le tiers, le
sort du profit est pris de jour du sort bon à Jupiter et de nuit à rebours et
il est tiré du germinant. Le quart, le sort de l’espérance, est pris de jour de
Saturne à Vénus et de nuit à rebours et il est tiré depuis le germinant. Le
cinquième, le sort de l’accroissement au lieu (au foyer), est pris de jour et
de nuit de la Lune à Mercure et est jeté du germinant39. Le sixième, le sort
de la franchise de l’âme, est pris de jour de Mercure à Jupiter et de nuit à
rebours, et il est jeté du germinant. Le septième, le sort de louange, est pris
de jour de Jupiter à Vénus et de nuit à rebours et il est tiré du germinant.
Le huitième, le sort du désir, est pris de jour du sort bon au recèlement
et de nuit à rebours et il est tiré du germinant. Le neuvième, le sort du
retournement, est pris de jour et de nuit du sort du recèlement à Mercure,
et il est tiré du germinant. Le dixième, le sort des compagnons, est pris de
jour et de nuit de Mercure à la Lune et il est tiré du germinant.
La maison douzième a 2 sorts. L’un, celui des ennemis, est pris de jour et
de nuit du sire de la maison douzième au commencement de la maison
douzième, égale selon la latitude de la Terre et il est tiré du germinant. Le
sort second est pris, selon le sens d’Hénoch, de jour de Saturne à Mars et
de nuit à rebours et il est tiré du germinant. Et l’ensemble des sorts des
maisons susdites est de 71.
119
LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
120
LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
autre étoile et si le sort est en la maison d’une luiserne, il sortira le sort se-
cond en la maison de la luiserne seconde. Le sort en l’année de l’élévation
du roi est pris de jour de Jupiter à Saturne et à rebours de nuit, et il est tiré
depuis le germinant en la révolution de l’an. Et si Jupiter est en un signe
qui a 2 corps et que la révolution soit de jour et que Jupiter soit en maison
chéante, il est pris de Saturne à Jupiter et accrois (ajoute) à l’éloignement
30 grés et il est tiré du germinant. Et si Saturne est à l’encontre de Jupiter
et tous deux en maisons chéantes, il est pris la moitié de l’éloignement qui
est entre eux et tiré du germinant. Et si Jupiter est en la maison de son
honneur, la révolution se fait de nuit, le sort est pris de lui à Saturne et tiré
du germinant.
121
LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
122
LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
Ces sorts que nous avons mentionnés, les Anciens les tracent pour deux
choses. L’une parce que le mêlement des planètes l’une avec l’autre est aus-
si en conjonction et en regard sur beaucoup de voles et donc se renouvelle
leur mêlement en bien et en mal en tous lieux et en toute heure.
Et plus la force du sort est montrée, c’est celui qui est pris de deux étoi-
les qui enseignent sur une chose, aussi comme Saturne et le Soleil qui tous
deux enseignent sur les pères, et donc il nous faut savoir l’éloignement
qui est entre eux en chaque point pour chercher l’affaire des pères. Et la
chose seconde, car toute chose qu’enseignent sur lui les étoiles ont besoin
de deux témoins ou de trois et donc peut être le témoin en soupçon quand
il y a une planète qui appartient aux étoiles de nuit et la seconde à celles
de jour, car alors le second sera plus fort que le premier. Ou bien il se peut
être que l’un enseigne sur le commencement de la chose et le second sur la
fin ; pour cela il nous faut tracer les sorts. Et le sort est sur trois manières,
deux de haut sont étants (fixes) en eux-mêmes toujours et le tiers est tour-
nant (mobile). Et l’un des étants est celui dont on prend le sort et le second
celui qui est pris à lui. Et le tiers celui qui est à l’encontre du degré germi-
nant et c’est le tournant, car chaque point se meurt. Et il nous faut tracer
les sorts du gré germinant parce qu’il enseigne sur le commencement des
œuvres. Et aussi on les tire du commencement de la maison qui ensei-
gne sur l’affaire et on trace ces sorts en grés égaux parce que les planètes
suivent la voie du cercle des signes (zodiaque), car quand on dit que telle
étoile est en tel signe et en tel degré et aussi tel germinant de tel signe, tous
sont en grés égaux et pour cela on trace ces sorts en grés égaux. Mais les
degrés d’ascension, parce que ce sont les degrés de l’orbe souveraine qui
est pardessus le cercle des signes sur 2 pôles, on compte tous les regards en
degrés égaux à l’encontre du cercle des signes ; et les Anciens ont éprouvé
ainsi pour les nativités et pour les demandes et les élections quand la Lune
donne la force à une des planètes en degrés égaux en force des regards
(aspects) et ils ont vu que leur jugement est vrai en toute heure en regard
quart ou tiers ou sixième, et sur cette voie nous avons aussi éprouvé nom-
bre de fois et cela est sorti à point.
123
LA PARTIE DIXIÈME DE CE LIVRE
DES REGARDS ET DES MÈNEMENTS
Sache que les regards et les mènements (directions) sont sur- deux
voies ; une voie, c’est le regard de la clarté avec le compte des ascensions
des signes répartis en chaque pays. La voie seconde ou compte des degrés
des signes et ils sont communs à chaque pays. Et si l’étoile est dans le
gré germinant, tu la dois mener (diriger) selon l’ascension des signes qui
est mutable en chaque lieu. Et si elle est au commencement de la maison
septième, tu la dois mener à rebours du degré de l’étoile, c’est-à-dire le gré
qui est opposite à son gré. Et si elle est au commencement de la ligne de
la moitié des cieux ou au commencement de la maison quarte, tu la dois
mener dans les ascensions des signes ou cercle de la droiture ; ainsi est la
pensée d’Hénoch. Et la voie seconde, selon le sens des Sages des Signes
(astrologues), est que tu dois mener toute étoile à tout sort (part) qu’il te
convient de mener en quelque lieu qu’elle soit en l’orbe (cercle), en grés
communs (égaux) à l’encontre du cercle des signes et non à l’encontre du
cercle de la droiture (équateur). Et ils ont éprouvé cette chose nombre de
fois sans fin et ont trouvé la chose vraie. Et donc le regard opposite sera
toujours à 80 degrés et le regard tiers cent vingt grés et le regard quart,
quatre-vingt-dix grés et le regard sixième soixante grés et tous les grés
communs, et on voit si l’étoile n’a pas de largeur (latitude) au pourtour de
l’imagination (écliptique) de l’orbe, et si elle a une petite largeur, elle dom-
magera peu et ainsi fit Albattoni dans son livre et tous les Anciens et ceux
qui venaient après eux. Et la raison de ces mènements est à dire quand tu
mèneras l’étoile au regard de sa clarté (orbe) pour savoir combien d’années
il y a entre eux et par les mènements (directions), il sera soit tout le bien,
soit tout le mal qui adviendra aux rois et le vainquement des royaumes de
gens à gens ou de gens à autres et les changements qui se remuent dans
le monde en choses communes et particulières du mal au bien ou du bien
au mal.
Les mènements sont sur 5 voies.
L’une pour savoir les affaires du siècle (monde) de façon commune ainsi
que les eaux du Déluge qui détruisirent le siècle, ou les choses des pays
124
LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
125
LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
Maintenant sont finis les dix chapitres de ce livre. Louange au sire qui
étendit les airs. Amen.
Ici finit le livre du Commencement de Sapience que fit Abraham even
Azre ou Aezera que translata Hagin le Juif d’hébreu en roman et Obert
de Mondidier écrivit le roman et cela fut fait à Malines en la maison du
sire Henri Baie et fut fini en l’an de grâce 1273, au lendemain de la Saint-
Thomas l’Apôtre.
126
LE LIVRE
DES FONDEMENTS
ASTROLOGIQUES
Traduit du texte original par Jacques Halbronn
CHAPITRE I
La division du cercle
Les astrologues ont divisé le cercle en 360°, car ils n’ont pas trouvé de
nombre qui lui soit inférieur et qui possédât tous les diviseurs en dehors
du septième40 ; c’est pourquoi tu multiplieras ce nombre (360) par 7 et
trouveras une somme qui possède tous les diviseurs, c’est-à-dire 2 520. Ils
ont également choisi ce nombre, parce qu’il se rapproche du nombre de
jours du Soleil (365 j.) Et ils ont divisé les degrés du cercle en 12, parce
qu’ils n’ont pas trouvé de nombre inférieur avec autant de diviseurs, mais
aussi parce que, chaque année, il y a douze lunes et que chaque signe vaut
30 degrés ; ce chiffre possède plus de diviseurs que 12. Mais comme il ne
possède pas de quart en nombre entier, il fallut doubler ce nombre et on
a divisé les degrés en 60 minutes, et chaque minute en 60 secondes et cela
jusqu’aux dixièmes.
Signes et constellations
Les noms des signes (mazaloth) ont été déterminés d’après les constella-
tions visibles (tsouroth), constituées par les étoiles proches de l’écliptique.
Et il est exact que les parties propres à chaque signe soient égales bien
qu’on y trouve une constellation plus grande qu’une autre : ainsi celle du
Lion s’étend sur 400, tandis que celle du Bélier ne dépasse pas 70. Et, à
la fin du livre, je parlerai du problème de la précession des équinoxes, car
Ptolémée a dit que le cœur du Lion (étoile importante41 de la constellation
du Lion) se situait de son temps à 122° par rapport au point vernal (à 0°
Bélier42), soit 2° de plus que le début du Lion (à 120°), alors que de nos
jours, en l’an 4908 (soit 1148 de l’ère chrétienne), cette étoile se trouve à
18° du début du signe du Lion. Et Hénoch mentionne que cette étoile (de
40
Cf. note Fleischer, p. 25, n° 2.
41
C’est Régulus.
42
C’est Régulus.
128
LE COMMENCEMENT DE LA SAPIENCE DES SIGNES
son temps) était à 25° du signe du Cancer. Et que faut-il penser de ce que
le nombre des étoiles se monte à 1 022 ? Ce sont celles qui sont visibles à
l’œil nu et, quant aux constellations septentrionales et méridionales, elles
sont fictives et conventionnelles. Ainsi la constellation de l’Aigle (non zo-
diacale) sera nommée par Ptolémée l’Amande, et l’on pourra modifier les
noms selon l’impression visuelle éprouvée à l’endroit des constellations
qui unissent une étoile à l’autre. Effectivement (cette convention est né-
cessaire) car le cercle, par essence même, n’acquiert de réalité que si son
commencement a été fixé en un point précis (même arbitraire). Dès lors,
on admettra les constellations mentionnées par les Anciens, à savoir les 48
constellations qui se trouvent sur la sphère supérieure, appelée sphère des
étoiles fixes (mazaloth, pris dans le sens d’astres).
129
LE LIVRE DES FONDEMENTS ASTROLOGIQUES
Et la Lune qui est inférieure à tous les autres corps ne possède que la
lumière qu’elle tient du Soleil, ce qui n’est pas le cas des autres planètes in-
férieures ou des planètes supérieures qui possèdent leur propre lumière.
Signes et climats
130
LE LIVRE DES FONDEMENTS ASTROLOGIQUES
Planètes et climats
43
Il s’agit du Centiloque. Littéralement « des quatres racines », mais peut être simple-
ment des quatre shearim (chapitres).
131
LE LIVRE DES FONDEMENTS ASTROLOGIQUES
supérieure qui soit froide ou chaude, car les planètes sont formées d’éther,
comme l’a montré Aristote de façon décisive.
Mais parce que le corps du Soleil est grand – il est 166 fois plus grand
celui de la Terre – et qu’il n’est pas très éloigné de la Terre, sa force se ma-
nifeste dans l’atmosphère et c’est en raison de ses mouvements que l’air
se réchauffe ; et parce que la Lune qui, bien qu’elle soit plus proche de la
Terre, possède un corps plus petit, et en raison de ses mouvements, elle
engendre dans l’air de l’humidité, car il est dans la nature de toute chose
de se dilater lorsqu’elle se réchauffe un peu. Comme la chaleur du soleil
est grande, il assèche immédiatement ; c’est pourquoi c’est la Lune qui
engendre l’humidité chez les végétaux et dans le cerveau, ce qui est chose
vérifiée. Le principe est qu’aucune planète n’engendre le froid, mais seu-
lement le chaud de par son mouvement et la nature de la lumière qui en
émane. Et on n’a pas déterminé que la Lune est froide uniquement parce
qu’elle n’engendre pas la chaleur comme il convient au tempérament de
l’homme, et c’est en vertu d’une considération similaire que les médecins
ont déterminé que la chair de bœuf est froide, alors qu’il est bien connu
que toute chair est chaude. Or, quand la température de l’homme est basse
(froide) ; celui-ci est en danger.
Et ainsi, pour saturne, qui est éloigné de la terre et possède un corps
moins grand que celui de Jupiter, on en a conclu qu’il était froid. Car
quand il domine chez un natif, il ne lui confère pas une chaleur suffisante
et présage la mort. Et on a décidé pour Jupiter qu’il était chaud et humide
comme la complexion de l’homme lui-même. Et pour Vénus qu’elle était
froide et humide, parce qu’elle est proche de la terre et que son corps est
plus petit que celui de la Terre, ainsi qu’il en est pour la Lune et pour
Mercure.
Et le corps de Mars est plus grand que ces deux derniers astres et rap-
proché de celui du Soleil. C’est pourquoi on a décidé qu’il était chaud et
rouge d’apparence ; et toute étoile qui est rouge, comme l’œil du Taureau
(Aldébaran) et le Cœur du Scorpion (Antarès), sera de même nature que
Mars,
Et on a décidé que le Soleil était masculin, car sa chaleur est grande
ainsi que la sécheresse qu’il engendre. Et pour la Lune, au contraire, elle
132
LE LIVRE DES FONDEMENTS ASTROLOGIQUES
est féminine. Et on a dit que sa force réside dans la nuit, et c’est là chose,
avérée, alors que la force du Soleil est dans le jour, car il est en dessous de
la Terre pendant la nuit ; et on a décidé que Jupiter faisait partie des planè-
tes bénéfiques, comme j’en donnerai la raison quand j’arriverai à l’endroit
qui s’y prête, qu’il est masculin, car il engendre beaucoup de chaleur, et le
contraire pour Vénus.
Et on a décidé de Saturne qu’il était masculin et faisait partie des pla-
nètes diurnes, car sa nature est conforme à la chaleur du jour, et l’inverse
pour Mars. Et on a décidé qu’il était féminin et du groupe des planètes
nocturnes.
Quant à Mercure, il est variable à cause de la diversité de son mouve-
ment. C’est pourquoi on le dit tantôt masculin et tantôt féminin (neutre).
On parlera en son temps de la distance au Soleil exprimée par rapport à la
Terre, ainsi que du problème du Dragon.
133
CHAPITRE II
Le Bélier
Sa primauté
Beaucoup commencent leurs années à partir du début de l’entrée du
Soleil dans le signe du Capricorne, car alors les jours commencent à al-
longer après avoir atteint leur minimum. Et d’autres commencent leurs
années, du début de l’entrée du Soleil en Bélier, quand le jour et la nuit
sont égaux ; et beaucoup commencent leurs années avec l’entrée dans le
Cancer, car alors le Soleil se trouve proche des régions habitées44 (tropique
du Cancer) ; et beaucoup commencent avec la Balance, car c’est l’équinoxe
et qu’il est plus correct de commencer à partir de l’égalité des jours et des
nuits que d’autres localisations. Mais comme le Soleil, lorsqu’il pénètre en
Bélier (également équinoxial), s’approche des régions habitées et que le
monde recommence (à vivre, après l’hiver) et que c’est le contraire pour la
Balance (automne), il sera le premier de tous les signes.
Son lot
134
LE LIVRE DES FONDEMENTS ASTROLOGIQUES
Terre et l’éclair, parce que le temps se modifie et que règle le froid et part
la chaleur. Et il est dit que s’il est septentrional, il fait naître la chaleur,
et s’il est méridional, le froid. Ce sont les paroles des Sages de l’Inde, et
Ptolémée se moque d’eux et dit que ce signe a une constellation formée
de quatre pattes qui le rendent semblable à un bélier. Et on dit que ses
membres sont coupés, car on ne les voit pas correctement les uns à côté
des autres. Et on dit qu’il règne sur les deux yeux du visage et sur les deux
profils, car ils se modifient.
Et il est dit qu’il a une moitié de voix, car il a la forme d’une bête et
non celle d’un homme, et on dit qu’il a le cœur à l’Orient (on parle de la
constellation), car il est chaud et que le jour et la nuit s’équilibrent. C’est
pourquoi (le printemps est en correspondance avec le lever du Soleil à
l’est) on dit que son cœur est oriental.
Et le Lion sera au nord-ouest et non à l’est45 ; le Soleil se trouve dans
l’hémisphère nord et de là le Sagittaire sera au sud-ouest et non est.
Et on dit que sa chaleur est modérée en raison du temps. Et, de même,
le sang relève de lui ; et quant aux goûts, le sucré lui revient et pour les cou-
leurs, le rouge et toutes sortes de teintes bigarrées, vu que l’œil se trouve
entre le blanc et le noir (qui font la synthèse de l’arc chromatique). Son lot
est le petit bétail, car ses étoiles ont la forme d’un agneau. Et quant aux
métaux, l’or, le fer, l’argent et le cuivre, car tous ceux-ci passent par le feu
et sa nature est feu.
Et on dit que le troisième climat est dans son lot, car sa chaleur est miti-
gée. Et on dit que son lot embrasse le pâturage, car la forme de ses étoiles
l’évoque, et pour ce qui est des endroits ignés46, car telle est sa nature. Et
il est favorable aux bandits, car c’est le domicile de Mars et que chaque do-
micile a sa raison d’être et, en l’occurrence, ce sont les bandits. Et les mai-
sons de prière, car il est au début du point vernal (référence à la prière du
matin, en correspondance avec le printemps). Et de même pour expliquer
qu’il régit les tribunaux. Et je ne sais pas la raison de ses lettres. Ses années
sont de quinze ans comme le nombre des petites années de Mars, comme
je l’expliquerai en son temps, et de même pour la raison de ses mois. Et la
raison des jours et des heures, je l’ai trouvée dans le livre d’Albumasar et
je l’ai éprouvée. Et de ce qu’on dit que s’y élevait (en Bélier) la forme d’une
45
Comme dans le texte de Fleischer.
46
Qui lui sont attribués au chapitre II du Reschit Hokhmah.
135
LE LIVRE DES FONDEMENTS ASTROLOGIQUES
femme, la queue d’un poisson et la tête d’un triangle et la forme d’un tau-
reau, cela tient aux étoiles qui se lèvent et font penser à ces formes. Et il en
est pareillement pour tout ce que dit Ptolémée et qui vaut ici.
Mais tout ce que diront les gens de l’Inde et qui recèle, de toute façon,
une valeur, nous en ignorons le mystère.
Astrologie et anatomie
Les maladies
Les Sages d’Égypte ont dit que les douleurs de Saturne résidaient dans
la poitrine et celles de Jupiter dans le cœur. Et en voici la raison : on met-
tra le premier domicile de la planète face au signe du Bélier, car il est en
correspondance avec le Bélier. C’est pourquoi on dira que la douleur de
Jupiter est dans le Sagittaire (son domicile) qui est la première maison si
l’on prend son domicile comme point de départ (système de maisons par-
ticulier, « dérivé »). Comme le Bélier régit la tête, c’est pourquoi la douleur
de Mars dans le Bélier est la tête (le Bélier est un cas particulier puisqu’il
sert de référence), je veux dire son propre domicile.
Et ainsi comme les pieds sont le lot des Poissons jouxtant le Bélier,
c’est-à-dire que le début du Bélier est la fin des Poissons (dernier signe),
136
LE LIVRE DES FONDEMENTS ASTROLOGIQUES
c’est pourquoi on dira que la douleur de Vénus, quand elle est située dans
le signe du Bélier, concerne les pieds, car le rapport du signe du Bélier à
son premier domicile, le Taureau, est analogue au rapport des Poissons au
Bélier (Poissons-Bélier-Taureau), c’est-à-dire que le début du Taureau part
du Bélier.
Et on a dit, d’après la répartition ainsi amorcée à partir du Bélier, que
le Cancer régissait la poitrine puisqu’il est quatrième à partir du Bélier (en
descendant le corps de l’homme) et comme le premier domicile de Saturne
est le Capricorne, qui est quatrième par rapport au Bélier : c’est pourquoi
on dira que la douleur de Saturne est dans la poitrine (Cancer également
à quatre signes du Bélier), et c’est la raison de chacune des douleurs dans
les signes.
Et de ce qu’on dit que dans une partie de ce signe (le Bélier) on trouve
le signe des rois, car la force du Soleil (exaltation) réside dans ce signe et
on dit qu’il régit les hommes de guerre et les massacres et le feu et le sang,
car c’est le domicile de Mars.
Et j’ai besoin de m’étendre à présent : j’ai déjà cherché dans les œuvres
des astrologues la raison des domiciles et je n’ai rien trouvé de correct,
si ce n’est qu’ils disent : « Ainsi veut l’expérience, le résultat auquel nous
sommes arrivés. » Je n’ai vu d’explication que chez Hénoch et c’est la sui-
vante :
Hénoch dit que le Cancer est le signe du monde, c’est-à-dire qu’il cul-
minait quand celui-ci fut créé. Car le Soleil se trouvait dans la moitié du
ciel au début du Bélier, au niveau de l’horizon, car il est crucial. Pour cette
raison, c’est dans ce signe que s’accomplissent les conjonctions de Saturne
et de Mars, pour chaque trigone, afin de connaître par leurs conjonctions
les choses du monde, comme je l’expliquerai dans le Livre des Conjonctions.
C’est pour cela que ce signe est septentrional et que la partie habitée
(oïkoumené) se situe dans la région au nord et que la force de toute planète
se manifeste du côté nord plus que dans tout autre signe. Comme la Lune
est proche de la Terre, on a fait de ce signe le domicile de la Lune, car c’est
le deuxième signe par rapport au Lion, domicile du Soleil, car sa force
apparaît dans toute la partie habitée plus fortement que dans les autres
137
LE LIVRE DES FONDEMENTS ASTROLOGIQUES
signes (c’est le tropique du Cancer). Car alors la chaleur croît (en août) et
c’est pour cela qu’il s’agit des luminaires.
Et parce que ce sont les luminaires et que Saturne régit le contraire de la
lumière, c’est pourquoi ses domiciles sont opposés à ceux des luminaires,
c’est-à-dire en Capricorne et en Verseau, car c’est dans ces signes que le
froid augmente quand le Soleil (en janvier-février) y pénètre.
Et c’est pourquoi, vu que Jupiter lui est second pour la sphère, le do-
micile de Jupiter est second par rapport à celui de Saturne, c’est-à-dire le
Capricorne, et à celui de Jupiter, le Sagittaire qui vient avant, de sorte que
le rapport de l’un des domiciles de Saturne à son domicile est comme le
rapport du domicile de Jupiter à l’autre domicile de Saturne. Et le troisième
domicile à partir du domicile de Saturne, en avant et en arrière, devait re-
venir à Mars et le Bélier qui est avant, c’est-à-dire Verseau-Poissons-Bélier,
et le Scorpion qui vient après, c’est-à-dire Capricorne-Sagittaire-Scorpion,
qui est la troisième sphère par rapport à celle de Saturne.
Et parce que le Soleil, dans la quatrième sphère par rapport à Saturne,
envoie un aspect hostile (carré) comme je l’expliquerai quand on en arri-
vera aux aspects, il était normal que le domicile du Soleil entretienne un
aspect hostile (opposition) avec le domicile de Saturne.
Et parce que la Lune, dans la septième sphère se situe à l’opposé de la
sphère de Saturne et que la septième maison est celle des guerres, c’est
pourquoi le domicile de la Lune est opposé à celui de Saturne, et Hénoch
a dit : puisque nous savons que ces domiciles sont ceux des luminaires, on
a réparti les dix domiciles restants entre les planètes.
138
LE LIVRE DES FONDEMENTS ASTROLOGIQUES
Son exaltation
Et ce signe (le Bélier dont il est traité malgré les digressions) est l’exal-
tation du Soleil, car il commence à tendre vers les régions habitées et
on voit sa force sur le monde. Et les Sages de l’Inde ont dit que le degré
d’exaltation est le dix-neuvième du signe, car là on y trouve une étoile qui
est un mélange de Vénus et de Jupiter, et s’il en est ainsi le degré change
(car l’étoile avance) comme j’en parlerai au sujet des degrés lumineux et té-
nébreux. Et ils ont dit que le Bélier est l’exil47 de Vénus, car il est en aspect
47
Terme technique ; en hébreu et en roman : maison de haine.
139
LE LIVRE DES FONDEMENTS ASTROLOGIQUES
Les décans
48
En hébreu : qalon, la honte.
49
« Qui a son domicile en aspect de quadrature avec le Bélier », phrase manquant chez
I. Fleischer, in Commencement de Sapience, ch. II).
50
Voir Boulainviller (H. de), Pratique abrégée des jugements astronomiques sur les nativités
(Éd. du Nouvel Humanisme, 1947 p. 8. Texte manuscrit de 1717).
51
Soit 5 x 7 = 35 sur 36 décans.
140
LE LIVRE DES FONDEMENTS ASTROLOGIQUES
enfin le maître du décan, car celui qui suit selon l’ordre des sphères est le
maître du décan. Et quand tu parviendras à la Lune, commence toujours
avec Saturne.
On trouvera un exemple avec une naissance à 15° de la Vierge (pour le
Soleil). Nous savons déjà que les décans couvrent 10° et ici on se trouve
dans le deuxième décan du signe, et cinq signes ont passé depuis le Bélier.
Nous avons multiplié par trois (trois décans par signe), ce qui donne 15,
et nous avons ajouté 1 à cause du premier décan de la Vierge (on étudie
son deuxième décan), d’où un total de 16. Nous avons soustrait autant de
fois sept qu’il était possible et il reste 2. Nous commençons à compter à
partir de Mars, soit Mars et Soleil qui font deux, le décan en question doit
revenir à Vénus, car sa sphère est sous celle du Soleil.
Et quant aux termes qu’a signalés Ptolémée, il ne faut pas leur accor-
der crédit, car il dit simplement les avoir trouvés dans un texte antique.
Et les vrais sont ceux des Égyptiens, car ils sont éprouvés. Le nombre de
termes pour chaque signe est égal au nombre de planètes (donc cinq, en
dehors des luminaires) et a un rapport avec le nombre des grandes années.
Et comme la triplicité (de feu) se termine avec le neuvième domicile (le
Sagittaire), les Sages de l’Inde ont divisé le signe en neuf parties, appelées
neuvièmes (navamsas), et ainsi le 9 est la fin du nombre. Et ils ont attribué
les premiers navamsas au premier signe, le Bélier, et le deuxième navamsa au
Taureau et le neuvième navamsa au Sagittaire qui est le dernier de la tripli-
cité (de feu). Et si le signe ascendant est Lion ou Sagittaire, ils mettront le
premier navamsa au Bélier et le deuxième au Taureau, à la suite du Bélier,
car celui-ci est le début de la triplicité, et le principe est qu’on commence
toujours une triplicité avec un signe mobile (encore appelé cardinal) ; c’est
pourquoi le commencement de la triplicité (de terre) en Taureau com-
mence avec le Capricorne et se termine en Vierge. Et on commence la
triplicité (d’air) des Gémeaux avec la Balance, car c’est un signe mobile. Et
la dernière triplicité (de l’eau) avec le Cancer, signe mobile.
Et la raison de la force attachée au 12 est qu’on a divisé le signe sur la
base des 12 signes et que l’on a attribué la première partie au gouverneur
de l’ascendant et la deuxième partie au deuxième signe. Et une autre façon
52
Soit 2° 30 x 12 = 30°.
141
LE LIVRE DES FONDEMENTS ASTROLOGIQUES
La question de l’Ayariamsa53
Les Sages de l’Inde ont dit qu’il y a des degrés lumineux et d’autres
sombres. Voilà leur explication : sache qu’il y a une grande controverse qui
dure jusqu’à ce jour entre astrologues. Il y en a qui mettent le début de l’an-
née quand le Soleil entre en Bélier, ce qui est bien pensé, et la cause tient
à l’entrée du Soleil dans la conjonction des deux grandes sphères (Jupiter
et Saturne). Alors, le jour et la nuit deviennent égaux54. Et Hipparque a
dit que l’année du Soleil était de 365 jours moins une fraction non définie
par eux. Et, selon Ptolémée, cette fraction est égale à une minute pour
300 jours. Les Sages arabes vérifièrent et trouvèrent qu’il manquait une
minute pour 110 jours. Et d’autres disent une minute pour 106 jours. Et
la vérité est que la perte est d’une minute pour 331 jours. Et les Sages de
l’Inde ne se préoccupent pas de la conjonction des deux grandes sphères.
Seulement, pour leurs années, ils tiennent compte de la conjonction du
Soleil avec une étoile jusqu’à la conjonction suivante (c’est un zodiaque
axé sur les constellations).
142
LE LIVRE DES FONDEMENTS ASTROLOGIQUES
Taureau
143
LE LIVRE DES FONDEMENTS ASTROLOGIQUES
Gémeaux
Cancer
On dit que ce signe est de longue ascension, car il dépasse 30° d’éten-
due (en mouvement diurne). Du début de ce signe à la fin du Sagittaire,
ce sont les signes de longue ascension et, du début du Capricorne à la fin
des Gémeaux, ce sont les signes de courte ascension où chacun couvre
moins de 30°. Et on a déjà expliqué pourquoi on a attribué la poitrine à ce
signe, car on a réparti le corps de la tête aux pieds. Ainsi a-t-on dit que le
Taureau dominait la gorge, les Gémeaux les mains et les bras, le Lion le
cœur. A ce sujet, Ptolémée a dit que chaque fois que Vénus à la naissance
se trouvait en Lion, le né aura grand besoin des femmes, et la raison en est
que Vénus domine la Fornication ; et il en est ainsi parce que ce signe régit
le cœur et il n’est pas besoin de parler des autres signes, car leurs raisons
sont analogues à celles du Bélier56.
Vierge
Les exaltations
56
Il arrête donc ici l’énumération systématique du caractère des douze signes.
144
LE LIVRE DES FONDEMENTS ASTROLOGIQUES
57
Et non l’or, comme le veut le texte de Fleischer, qui n’apporte pas de note.
145
LE LIVRE DES FONDEMENTS ASTROLOGIQUES
Si l’on dit des signes d’eau qu’ils n’ont pas de voix, cela tient à ceux qui
naissent dans l’eau (les Poissons).
Et la raison des domiciles de la triplicité de feu, je l’ai déjà mentionnée.
Et ils ont attribué la première maîtrise de la triplicité (de terre) pour le
jour, à Vénus pour les signes de terre, car le Taureau est le domicile de
Vénus. Et ils ont dit que la Lune est la maîtresse pour la nuit, car elle est
exaltée dans ce signe (du Taureau) et qu’on la voit plus la nuit que le jour.
Et Mars (exalté en Capricorne) leur est associé, car il régit les vents du sud
et que les signes de terre sont méridionaux. Et on a exclu Mercure (exalté
en Vierge) et Saturne (au domicile en Capricorne), car ils n’exercent pas
d’effet sur les vents du sud.
Et ils ont mis la première maîtrise de la triplicité d’air sous le contrôle
de Saturne (exalté en Balance), car c’est une planète masculine et diurne.
Et ils ont placé Mercure maître de la triplicité (trigonocrate), car il régit le
signe des Gémeaux, qu’il est plus nocturne que diurne, et on commence
avec lui le jour comme la nuit (Mercure est neutre). Et on a exclu Vénus
qui régit la Balance de la force de la triplicité, car elle régit les plaisirs du
monde. Et comme ces signes sont droits on a mis à sa place Jupiter (qui ne
régit aucun signe d’air), car sa nature est droite. Et on a attribué la dernière
trigonocratie (l’eau) à Vénus (qui ne régit aucun signe d’eau), car ces signes
ont une influence sur la fécondation et la croissance : comme telle est la
nature de Vénus. Et on commence avec elle le jour, et le deuxième maître
est Mars, maître du Scorpion, et on lui a associé la maîtresse du signe du
Cancer, la Lune. C’est la raison qu’ont donnée les Anciens. Et Ptolémée
est d’un avis différent. Nous avons déjà vérifié ses propos, mais le résultat
a été négatif. C’est pourquoi nous nous appuierons sur les Anciens, et je
te donnerai un principe : tout ce que tu trouveras chez Ptolémée au sujet
des sphères, cela est exact et rien ne le dépasse, mais il n’a aucune autorité
en astrologie judiciaire. En revanche, tout ce que tu trouveras en matière
de jugements chez le roi Dorothée ou chez Masshalah, qui vient de l’Inde,
repose-toi sur eux. Quant à ce qu’ont dit les Anciens sur la nature des étoi-
les qui forment les constellations zodiacales, ainsi ont-ils éprouvé. Mais
n’imagine pas que leur nature est complexe (composite) pour autant. Mais
c’est le fondement de leur nature de faire naître sur Terre une force analo-
gue à leur nature même.
146
CHAPITRE III
L’essentiel des jugements est fondé sur les aspects. Yakub al Kindi a dit
que puisque les signes sont au nombre de douze, on les divise par moitié
(par couples) et c’est l’opposition, puis par quart, puis par tiers et enfin par
sixième. Et on ne les divise en d’autres sortes. Et les Maîtres des Mesures
ont dit que le cercle ne se divisait qu’en ces seuls aspects. Et la preuve en
est que tout ce qui est circulaire est coupé par un diamètre d’un bout à
l’autre. Et comme tout cercle possède deux diamètres, on le divisera en
quatre parties égales. Chaque partie est à une extrémité d’un diamètre.
Et on les nomme angles, comme je l’expliquerai, et c’est l’aspect de qua-
drature. On peut aussi diviser le cercle en trois parties égales. Si tu places
un point dans trois des quatre quadrants diamétraux et traces l’arc des
deux côtés, alors le cercle se divise en trois parties égales, car on a ainsi
constitué un triangle équilatéral. Et la mesure de chaque triangle (il y en a
quatre) sera égale. Et on obtient le trigone. Si tu choisis un point dans un
des quadrants, cela donne un triangle équilatéral dont chaque côté est égal
à la moitié d’un diamètre. Et c’est le sixième du cercle, à savoir le sextile.
Moi-même, Abraham, j’ai cherché à comprendre le calcul des aspects.
Et il n’est point nécessaire de rappeler la raison de l’opposition, car elle
découle directement du cercle. Et je parlerai de son mode de calcul au
sujet de la septième maison. Quant aux autres aspects, le processus est le
suivant. Nous avons trouvé le 1 (du Bélier, signe de feu) avec le 5 (du Lion,
autre signe de feu) qui sont égaux, car ils se protègent mutuellement (tri-
gone). Et le 6 (de la Vierge, signe de terre) est semblable au 2 (du Taureau,
autre signe de terre), car ce sont des nombres pairs et qui se divisent en
nombres impairs (le 3 et le 1), et de même pour le 3 (des Gémeaux, signe
d’air) avec le 7 (de la Balance, signe d’air), car ils sont impairs et ont des
diviseurs impairs. Et le 4 (du Cancer, signe d’eau) avec le 8 (du Scorpion,
autre signe d’eau), et ainsi jusqu’à l’infini. Et commence avec le compte
que tu veux. Et la maison V doit être comme la maison I, tout comme la
maison IX, qui est comme la V, sauf qu’elle vient en dernier. C’est pour-
quoi le trigone implique un accord parfait.
Et il en est de même du 1 (du Bélier) et du 3 (des Gémeaux), tous deux
147
LE LIVRE DES FONDEMENTS ASTROLOGIQUES
impairs mais non composés (sans racine), tout comme le 5 (du Lion) qui
ne l’est pas non plus. Et 2 (du Taureau) avec 4 (du Cancer), qui sont des
nombres pairs. Mais leur nature n’est pas parfaite, car l’un se divise en
nombres impairs (3 divisé par 3 et 1) et l’autre en nombres pairs (4, 2) et
c’est là le sextile. C’est pourquoi on dit de lui que c’est un demi-accord.
Et quant à 1 (du Bélier) avec 4 (du Cancer), ils ont un rapport curieux,
car l’un est une racine (1) et l’autre en a une (2, racine de 4). L’un est im-
pair et l’autre pair. Et de même pour 2 (du Taureau) et 5 (du Lion) et pour
toute combinaison analogue. C’est du carré qu’il s’agit, qui est un aspect
hostile.
Les géomètres ont longuement discouru sur les aspects et ce n’est pas le
lieu de rappeler ce qu’ils ont dit.
Les quadrants
58
Passage suivant sauté (p. 54), sans aucun rapport avec le contexte ; il concerne les
conjonctions planétaires.
148
LE LIVRE DES FONDEMENTS ASTROLOGIQUES
149
LE LIVRE DES FONDEMENTS ASTROLOGIQUES
succédentes. Et elles ont une force moyenne, car les angles disposent de
la plus grande force. Et il est normal que la plus grande force soit accor-
dée à l’angle du milieu du ciel et au premier angle, celui de l’ascendant, et
Masshalah a dit que ce dernier est plus puissant que celui du milieu du
ciel. Et Ptolémée a dit le contraire, et la règle est avec lui. Et l’angle de la
maison VII est plus fort que l’angle de la maison IV et, parmi les maisons
succédentes, la XI est la plus forte, car elle jouxte l’angle des honneurs (la
X) et elle est au-dessus de la Terre et sextile à l’ascendant.
Vient ensuite la maison V ; même si celle-ci se trouve sous la Terre, elle
est en trigone avec le point ascendant. Ensuite la maison II, car elle n’a
pas d’aspect avec l’ascendant tout comme la VIII ; mais comme la maison
II est plus proche de I (angle des honneurs [X]) que du descendant (VII),
on a dit qu’elle était meilleure que la VIII. Et on a dit que la meilleure des
maisons cadentes (qui suivent les succédentes) était la maison IX, car elle
se trouve au-dessus de la Terre et en trigone avec l’ascendant et vient après
la maison II bien que située sous la Terre et qui a un sextile avec l’ascen-
dant. Restent deux maisons, la VI et la XII, pires que toutes les autres. Car
aucune d’elles n’a d’aspect avec l’ascendant, et la VI est plus mauvaise que
la XII car elle est située sous la Terre.
Abraham a dit : en raison du fait que l’ascendant sort sous la Terre, cela
évoque un nouveau-né qui sort du ventre de sa mère (par le bas). On a dit
que cette maison régissait la vie et le corps : de là les questions concernant
toute pensée cachée puis dévoilée. Et c’est le premier angle, et on trace
toujours une ligne (qui aboutit au descendant). Et on nommera les deux
(autres) angles, l’un le haut de la ligne (X) et l’autre le bas (IV). C’est pour-
quoi ces deux angles régissent les parents. Et les Anciens ont dit que la
maison IV concernait le père et la X la mère. Et Ptolémée dit le contraire,
et la règle est avec les Anciens, car le signe qui régit la mère doit être visible
alors qu’il n’y a pas de maison plus cachée que la IV. C’est pourquoi on dit
qu’elle domine les trésors cachés. Et comme c’est le dernier des angles, il
régit la fin des choses ainsi que sols et champs. Et on a dit que la maison X
régit la puissance et la domination, car il n’en est pas de plus élevée qu’elle.
Elle règne sur l’art qui porte son nom et qu’on évoque.
Et comme la maison VII est opposée à la I – l’une monte et l’autre
descend – , on a dit qu’elle régit ce qui est féminin, puisqu’elle s’oppose
au principe masculin (en I). Et comme sa marche est égale en tout point
à celle de la I, c’est pourquoi elle régit l’épouse qui ressemble à l’homme
150
LE LIVRE DES FONDEMENTS ASTROLOGIQUES
sans un rapport avec la I et qu’elle régit les associés. Et comme elle est
opposée à la I, elle régit les guerres. Et comme la maison V est de la na-
ture de la maison I (elles correspondent à deux signes de feu), car elle est
en trigone et en accord parfait, c’est pourquoi elle régit la progéniture,
la boisson et l’habillement qui sont nécessaires à la vie de l’homme. Et
comme la XI vaut plus que les autres maisons succédentes, car elle fait un
sextile avec l’ascendant, sextile qui est un demi-accord, c’est pourquoi elle
régit les amis (un demi-amour). Et en raison de sa force, car elle jouxte la
maison des honneurs (X), elle régit grâce et honneur.
Et comme la maison II est située à proximité de l’angle I qui régit la
vie, c’est pourquoi on dit qu’elle est la maison de la richesse et de ceux
qui aident le né. Et comme la maison VIII est située près de l’angle VII,
opposé du I, et qu’elle n’échange pas d’aspect avec lui, c’est pourquoi on
dit qu’elle est la maison de la mort, et beaucoup ont dit que le maître de la
VII régissait la mort de l’homme, car c’est le contraire de la vie. Et c’est
l’avis d’Hénoch et de Dorothée, d’Haly et des Babyloniens. Et la règle est
avec eux.
Et comme la maison IX est cadente par rapport à l’angle, on a dit qu’elle
régit les chemins et celui qui quitte sa situation, car la sagesse de l’âme
est pareille à un homme qui cherche d’un lieu à un autre. Aussi a-t-on dit
qu’elle était la maison de la sagesse et aussi de la foi, car la foi est fille de
la sagesse.
Et de même a-t-on dit de la III qu’elle régit le sens commun, car elle
aspecte l’ascendant par un sextile (de médiocrité). On a dit qu’elle régit les
frères et les proches et ce qui est en correspondance avec eux. Et comme
la XII est cadente et sur le zodiaque, elle est totalement distincte de la
nature du signe ascendant (qui la jouxte) et dont la nature active est la
caractéristique principale.
C’est pourquoi elle régit les luttes et la chute et la honte. Car elle n’est
pas reliée avec l’ascendant. Elle régit la prison et comme il y a des parties
du signe qui se trouvent à l’ascendant à condition que l’ascendant ne tom-
be pas au tout début du signe, on a dit qu’elle régit les bêtes sauvages qui
sont combinées avec l’homme (Centaure, par exemple). Et il reste la VI, et
comme elle est sous la Terre, elle régit les guerres secrètes et les maladies,
les infirmités.
Et voici un principe pour tout ce qui est relatif aux maisons : les Sages
des Signes (les astrologues) disent que tout cela leur est venu de l’expé-
151
LE LIVRE DES FONDEMENTS ASTROLOGIQUES
rience. Et pour ce qui relève des trigonocraties, je n’ai pas trouvé les rai-
sons dans les livres des Anciens, mais dans ceux d’Androzgar, fils de Zadi
Faroukh le juif, et il n’y avait pas dans sa génération de Sage comme lui en
matière de signes. Et les Sages de l’islam, qui vinrent après lui, le recon-
naissent.
152
CHAPITRE IV
Planètes et maisons
153
LE LIVRE DES FONDEMENTS ASTROLOGIQUES
arrive à la maison XI pour le Soleil, car lui aussi régit la grâce et l’honneur
tout comme il régit la XI. Et reste la maison XII pour Vénus, qui régit par
sa nature les plaisirs, ceux-ci aboutissent à la honte et au mépris puisqu’elle
régit la maison XII.
Saturne
J’ai déjà mentionné pourquoi cette planète est froide et sèche. Et le prin-
cipal, dans la mort, c’est le froid et la sécheresse. C’est pourquoi il régit la
mort, la tristesse et le deuil ainsi que les choses anciennes, car c’est une
planète supérieure et son mouvement est lent. Et il a sous sa domination
l’Inde, car c’est le premier climat, et les Éthiopiens, car ils sont noirs, et
les juifs, car leur signe est le Verseau, et les vieux, car c’est une planète
supérieure, et les paysans, car la terre dépend de lui. De là, la partie du
corps humain qui lui correspond est la rate. Et les tanneurs, les vidangeurs
dépendent de lui, car la bile noire qui est sa nature régit la saleté. Et il lui
revient le plomb, car il est lourd et ne sert pas à grand-chose. Et parmi
les phénomènes terrestres, les cavernes et lieux obscurs, car la bile noire a
pour nature de s’isoler et de ne pas rester dans un lieu habité. Et Saturne
règne sur les bêtes de taille (le gros gibier), car il est un astre supérieur.
Et il gouverne la laideur, car la bile noire ne possède pas une belle forme,
et le chêne et la noix de galle lui reviennent par sa nature. Et toute chose
qui sécrète un poison mortel, car il régit la mort. Et il régit le froid, car il
s’y manifeste un arrêt. Et quant aux vêtements, tout vêtement épais, car la
nature de la bile noire est d’être épaisse et il n’aime que les choses épais-
ses. Sous son contrôle, les choses de l’intelligence, car il est supérieur, la
connaissance des secrets. On y trouve aussi le fait d’agir violemment, de se
fâcher, de s’affoler, car son être est néfaste, et il régit tous les métiers péni-
bles. Et il régit les voyages au loin, car il est supérieur et dans sa nature on
trouve les os, car ils sont froids et secs et constituent l’armature du corps.
Et dans son lot parmi les sept orifices de la tête reliés aux sept planètes,
où les yeux reviennent aux luminaires, les oreilles à Saturne, et Jupiter qui
sont des planètes supérieures, la langue avec la bouche à Vénus, et tous
les Sages ont éprouvé cette distribution et l’ont pratiquée avec succès. Et
Saturne régit la folie, car il est lié à la bile noire, ainsi que l’hémiplégie,
la lèpre, les douleurs chroniques, car sa marche est lente ; et il régit la
vieillesse comme l’explique Ptolémée, car la Lune correspond aux quatre
154
LE LIVRE DES FONDEMENTS ASTROLOGIQUES
premières années, puis Mercure aux dix années suivantes, après Vénus
couvre 8 ans, le Soleil 19 ans, Mars 7 ans, Jupiter 12 ans et viennent enfin
les années de Saturne. Et de là on en déduit l’apparence des hommes selon
leur nature (planétaire).
Et déjà j’ai signalé que parce qu’il était froid, sa force se faisait valoir à
l’est. A ce sujet, on a dit qu’il était oriental, et tu dois savoir que le com-
mencement des jours est le dimanche (premier jour), car les astrologues
ont constaté que ce jour-là le Soleil est plus fort que les autres jours. Et
quand ils ont divisé le jour en douze heures, ils ont toujours attribué la
première heure au Soleil, maître du signe et de l’heure ; la deuxième heure
revient à Vénus dont la sphère se trouve en deçà de celle du Soleil (placé
entre Vénus et Mars). C’est pourquoi ils ont dit que le maître de la deuxiè-
me heure, pour le premier jour, est Vénus et elle accompagne le Soleil
porteur de vie, car elle y a beaucoup de force. Et ainsi de suite pour les
autres planètes. Et la huitième heure retombe sur le Soleil et de cette façon
le partage donne à Saturne le jour du sabbat et, pour les nuits, celle du
quatrième jour. Et quant à la question des lettres et des formes qui lui sont
attribuées, je n’y ai pas trouvé de raison pour ces années majeures. Est-ce
que c’est par ce nombre que Saturne revient à son point de départ, au dire
des Sages de l’Inde. Et la raison des grandes années, elles sont comme le
compte des termes de Saturne dans les signes, selon les Sages d’Égypte,
et la cause de ses petites années tient à ce qu’après 30 ans Saturne revient
à proximité de soit premier degré ; et la raison des années moyennes est
qu’on a pris la moitié des grandes années et ajouté la moitié des petites.
Et pour les années appelées alphridaires62, les Sages de Perse les ont men-
tionnées sans preuve ; et la raison que l’orbe de son corps est de 9° tient
à la grandeur de son corps, car il est proche de la taille de Jupiter et seul
le Soleil les surpasse tous deux. C’est pourquoi on a dit que la lumière du
Soleil s’étend à 15° devant comme derrière (en longitude) et que la Lune,
qui a sa lumière moindre que celle du Soleil, couvre 12°, et il n’est pas de
planète qui lui soit comparable en luminosité, à l’exception du Soleil. Et
du fait que le corps de Mars est plus petit que le leur, qu’il est proche de
la Terre, on lui a ôté un degré et sa lumière est de 8° tout comme celle de
Vénus et de Mercure est de 7°. Telle était l’opinion des Anciens après avoir
expérimenté et pratiqué.
62
Alfridaire, en français ; cf. Gouchon, Dictionnaire astrologique, p. 33.
155
LE LIVRE DES FONDEMENTS ASTROLOGIQUES
Jupiter
J’ai déjà parlé de sa nature. Et comme c’est une planète bénéfique, elle
régit l’accroissement du bien et tout ce qui croît ; et quant à son climat c’est
le deuxième puisqu’il est deuxième à Saturne ; et il régit les Perses, car
leur signe est celui des Poissons et les Babyloniens, car son exaltation (en
Cancer) est dans un lieu qui les domine. Et on lui a attribué tout lieu de
pureté ainsi que les maisons de prière comme je l’ai signalé pour sa nature ;
et, pour ce qui est des vêtements, ceux qui sont beaux en raison de leur
propreté, et l’apparence du corps blanche avec du rouge, car sa nature est
droite. Et dans son lot l’oreille gauche, je l’ai déjà signalé dans le paragra-
phe consacré à Saturne, et le sang, car c’est sa nature ; et pour les années,
entre la jeunesse et la vieillesse, car il est en dessous de Saturne ; et pour
les points cardinaux le nord, car il provoque les vents du nord, et la raison
de ses grandes années, je l’ai déjà expliquée.
Mars
Le Soleil
Albumasar a dit : il n’y a pas de planète plus nocive que le Soleil quand
il y a conjonction d’une planète avec lui, car il ne laisse aucune force à la
156
LE LIVRE DES FONDEMENTS ASTROLOGIQUES
Vénus
157
LE LIVRE DES FONDEMENTS ASTROLOGIQUES
l’âme concupiscente et qu’elle avait dans son lot le cinquième climat, car sa
sphère est la cinquième par rapport à Saturne. Et en partage, pour ce qui
est des peuples, elle a Ismaël, l’islam, parce que leur signe est le Scorpion
dans le climat de Vénus et que Saturne et Jupiter se trouvaient conjoints (à
la naissance de cette religion).
Comme elle régit les instincts, on a mis dans son lot de lieu les femmes.
Vénus régit l’apparence et la beauté, ainsi que les grenouilles, car elles sont
multicolores ; et, comme elle régit la concupiscence, on lui attribue toute
nourriture et toute boisson. Et la mère, car Vénus est d’essence féminine,
car sa nature est froide et humide et de là les filles et la sœur cadette, car
l’aînée dépend de la Lune dont le corps est plus grand que celui de Vénus.
Et des années de l’homme, l’adolescence ; elle a le troisième climat, car elle
est en troisième position par rapport à la Terre (Lune-Mercure-Vénus), et
les raisons des jours et des heures, on les a signalées. Aussi la force de son
corps et ses années majeures, car alors elle revient à sa place à une minute
près. Selon les Sages de l’Inde et quant à ses grandes années et ses moyen-
nes et aussi ses petites, il en est comme pour Saturne.
Mercure
Tous les Anciens ont dit que la Lune régit le corps de l’homme et sa
descendance. C’est pourquoi si elle se trouve à la naissance de l’homme
avec une planète maléfique, le né sera affecté d’une maladie chronique
selon l’endroit (le signe zodiacal) où a lieu la conjonction.
Et comme Mercure se trouve au-dessus de la Lune, il régit le savoir, la
parole et l’âme, et Aristote a dit que toute planète inférieure, quand elle
est proche de la Terre, régit plus les affaires de l’homme que lorsqu’elle
est éloignée. C’est pourquoi on dit qu’il n’existe pas sur la Terre de force
supérieure à celle du Soleil. Et on a vu tous les Anciens juger des choses
générales à partir de la conjonction des planètes supérieures, car celles-ci
les régissent plus qu’elles ne régissent les choses particulières. Et dans le lot
de Mercure, le sixième climat par rapport à Saturne, et dans son lot tout
oiseau léger, car c’est une petite planète, et il n’y a pas à rappeler la divina-
tion et le reste des choses, car tout est passé en proverbe. Et il régit les frè-
res puînés, car il n’y a pas de sphère plus petite que la sienne ; et, des années
de l’homme, l’enfance, car il est proche de la Terre ; et son goût l’aigre, car
il est froid et sec en majeure partie. Et il a déjà été question des jours.
158
LE LIVRE DES FONDEMENTS ASTROLOGIQUES
La Lune
Mercure dans la première maison, car tous deux (maison et planète) ré-
gissent l’âme, et la Lune dans la troisième maison, car tous deux régissent
les chemins proches et les opinions. Vénus va avec la cinquième maison,
64
Au lieu de 120 pour le Soleil ; voir introduction.
159
LE LIVRE DES FONDEMENTS ASTROLOGIQUES
car toutes deux régissent l’amour. Mars va avec la sixième maison, car tous
deux régissent les maladies65 avec la neuvième maison, car tous deux régis-
sent les chemins éloignés et les croyances. Et Jupiter va avec la maison XI,
car tous deux correspondent à un bon signe, plein de grâce et de gloire.
Saturne est affecté à la maison XII, car tous les deux ont un rapport avec
la honte, la querelle et la prison.
65
Passage confus chez I. Fleischer et que nous avons rectifié.
160
CHAPITRE V
161
LE LIVRE DES FONDEMENTS ASTROLOGIQUES
se trouve au plus bas de sa course et est affectée à l’âme, alors le natif sera
sot et stupide. Et si la planète est en rapport avec le corps, son corps sera
grand et fort. Et je l’ai constaté plusieurs fois. Et la raison de ce qu’une pla-
nète a une force (un point) quand elle se trouve dans sa deuxième position,
car c’est de là qu’elle redevient droite. Et il n’est pas besoin de rappeler la
raison de la force des planètes masculines dans les signes masculins, car
il y a similitude entre eux, sauf pour la Balance par rapport au Soleil, car
c’est son signe de chute (bien qu’elle soit un signe masculin). Et quant au
mal dont il est fait mention lorsqu’une planète est conjointe avec la tête du
Dragon ou avec sa queue, c’est l’opinion des hommes de l’Inde et la vérité
est qu’avec la queue cela est mauvais, mais qu’avec la tête ce ne saurait être
que bon. Et ce qu’on a dit, au sujet de la tête du Dragon de la Lune (il
existe d’autres nœuds que celui de la Lune avec le Soleil) ou de sa queue,
n’est pas correct, et telle est l’opinion de Ptolémée. Et soutenir que ce qui
est maléfique dans l’intersection de l’orbite de la Lune avec l’écliptique
est semblable également pour l’intersection de l’écliptique avec n’importe
quelle planète, ce ne sont là que paroles vaines. Et, en fait, la tête du
Dragon de la Lune ne nuira pas, sauf en cas d’éclipse (qui s’effectue sur la
ligne de ses nœuds). Et ce qu’a dit un Sage de l’Inde que la tête est bonne
avec les bénéfiques est vrai, et le reste des choses est connu et n’exige pas
d’explication.
162
CHAPITRE VI
Celui qui a mentionné que la lumière d’une planète est l’indice d’une
augmentation et d’un grossissement de son corps contredit la perception
visuelle, car, en se rapprochant de la Terre, cette planète apparaît plus
grande que lorsqu’elle s’en éloigne. Et on peut savoir cela par la sphère
supérieure dont le centre est éloigné du centre de la Terre.
Et le reste des choses mentionnées est connu. Et la raison de ce que
la conjonction est inférieure à seize minutes tient à ce que ce nombre
est proche de la moitié du diamètre du Soleil66. Car quand la planète est
conjointe, minute pour minute, avec le Soleil, le point central de la pla-
nète est en rapport avec le point central du Soleil. Et cela n’arrivera pas à
l’une des planètes supérieures tant qu’elles n’ont pas atteint leur apogée sur
l’épicycle, car alors elle se trouvera éloignée de la Terre. Et si elle est dans
son apogée par rapport au déférent, alors elle se trouvera à la plus grande
distance de la Terre.
La combustion
Quant à ce qu’on dit que la planète est forte quand elle est conjointe
au Soleil, c’est l’opinion des Sages de l’Inde. Et Ptolémée se moque d’eux.
Mais j’ai vu dans un livre de Dorothée, qui est le premier des Maîtres des
jugements, qu’il a expérimenté les paroles des Sages de l’Inde, et il dit ainsi
dans son livre :
Si Mercure est conjoint au Soleil, il y aura sur le cercle deux Mercures
et la raison en est que sa force double. Et ainsi pour les autres planètes
inférieures. Et la raison de ce que Saturne et Jupiter ont une aire de com-
bustion de six degrés vient de la grandeur de leur corps. Et le corps de
Mars connaît le même sort. Ainsi ils ont affecté à Mars 10°. Et le reste des
choses est connu.
66
Qui est de 32 minutes ; cf. Liber rationum, 2e version, p. XXXVI.
163
LE LIVRE DES FONDEMENTS ASTROLOGIQUES
164
CHAPITRE VII
L’application
165
LE LIVRE DES FONDEMENTS ASTROLOGIQUES
68
Jacob se réveillant après la vision de l’échelle.
166
CHAPITRE VIII
Tous les jugements mentionnés ici69, il n’y a pas à leur chercher de cause,
car ils sont connus ; quant à la raison de placer la Lune en compagnie du
signe ascendant70, elle tient à ce que celle-ci est proche de la Terre. Et sur
ce qu’on a dit du carré et de l’opposition qui sont mauvais par excellence,
c’est la règle, car ils régissent l’inimitié, et ce sont les aspects trigone et sex-
tile qui régissent l’amour et adoucissent le mal. Et c’est ce que j’ai dit : si le
maître de la chose souhaitée est maléfique, il provoquera le retard de cette
chose. C’est la vérité pour Saturne, car il est lent dans sa course, ce qui
n’est pas le cas de Mars. Et sur ce qu’on a dit qu’une planète était faible jus-
qu’à ce qu’elle parvienne à 5° du signe, c’est l’opinion des Sages de Perse.
Et Ptolémée se moque d’eux. Et la règle est avec lui, car les signes ne sont
pas isolés les uns des autres, car leur répartition s’effectue – d’un point de
vue purement conventionnel – depuis le début de la conjonction des deux
grandes sphères (Jupiter et Saturne en Bélier) ou d’un point donné à un
autre. Et d’une façon ou d’une autre, les signes ne sont pas isolés. Et pour
ce qu’on a dit qu’une planète située à la fin d’un signe perd sa force dans le
signe qu’elle quitte (le premier signe), cela est parole d’ignorant.
Nous avons déjà dit que les étoiles sombres, comme un homme dans
un puits, régissent le mal : c’est ce qu’ont dit les Sages de l’Inde. Et il en est
ainsi, de sorte qu’une planète bénéfique en huitième maison n’apporte ni
le bien ni le mal. La vérité est qu’elle n’accroît pas la vie ni la richesse. Mais
elle a du bon en ce qu’elle sauve d’une mort violente. Et les témoignages
signalés sont contradictoires. Et je parlerai dans le Livre des Nativités de ce
qui est admis à témoigner et de ce qui ne l’est pas.
69
Dans le chapitre VIII, parallèle du Commencement de Sapience.
70
Trutine d’Hermès, pour déterminer le moment de la conception.
167
CHAPITRE IX
Ptolémée dit que la part de Lune ou de fortune est seule valable, car
chercher le degré dont le rapport à la Lune, qui est proche de la Terre,
soit comme le rapport du degré ascendant au Soleil, c’est là la vérité. C’est
pourquoi j’ai dit qu’on prenait le jour comme la nuit à partir de la Lune (et
non du Soleil, le jour). On dit que la part de Soleil, qui est celle du mystère,
est plus forte la nuit. C’est la part de Lune de Ptolémée elle-même, lui qui
se moque des autres parts. Mais j’ai vu dans un des écrits de Dorothée à
leur sujet que la part de Saturne régit toute chose qui dépend de sa nature.
Et ainsi pour toute planète. Et la part de pauvreté est liée à Mercure, car
la nature de cette planète est de s’occuper de sagesse et non des choses du
monde. Et c’est pourquoi Jupiter régit l’argent, comme on l’a vu : de là on
dit que c’est la raison pour laquelle les domiciles de Mercure sont opposés
à ceux de Jupiter. C’est pourquoi les riches en savoir n’ont pas d’argent.
Et cela se rapproche, en effet, de la vérité, car pour tout signe qui se lève
à l’est au moment de la naissance, le né aura la nature du maître du signe,
même s’il est d’une famille qui n’a pas accès à un degré élevé.
Et cela est comparable à un homme préposé au four et qui a un fils. Et
si son signe ascendant est le Lion, même si le Soleil est mal placé, tu verras
dans la nature du né une domination qui lui donnera des serviteurs à diri-
ger. Et de même si Mercure est le maître de la géniture ; même si le né n’a
pas de Sages dans sa famille et que Mercure soit mal placé, il comprendra
les choses du monde. Mais si Mercure est bon, il sera un Sage, même si
son père n’en était pas un.
Et la cause des parts de maison suit le même principe que les maisons
elles-mêmes, car pour la maison I, le né acquiert sa part de vie71 et on ob-
tient cela par la distance qui sépare les deux planètes supérieures, car elles
sont essentielles. Et toute planète en dehors d’elles, si celle-ci est préposée
à la vie, donnera de la force à l’une d’elles. Et ainsi la part de support régit
la force du corps, ce qui est également régi par la maison I. On l’a tirée
de la distance qui sépare les parts des deux luminaires, car ils régissent le
71
Cf. Commencement de Sapience : les puits (sorts) de la maison I et de la maison IX.
168
LE LIVRE DES FONDEMENTS ASTROLOGIQUES
corps, comme je l’ai mentionné. Car tout support nord relève du Soleil et
tout support sud de la Lune.
Également, la part de bon sens, qui est prise de la distance qu’il y a en-
tre Mercure et Mars, car Mercure régit la sagesse et Mars la rapidité, et de
même pour les autres parts et ce n’est pas la peine de les mentionner. Et
la part de royaume, les Sages de Perse la calculent tout comme ils le font
pour la durée de vie des rois, et Ptolémée n’est pas d’accord avec eux.
Et les deux parts que l’on détermine toujours pour des maisons régies
par une même planète (une planète a, hormis les luminaires, deux domici-
les), leur raison est connue par le calcul. J’ai déjà signalé que la distance du
domicile d’une planète au domicile de la Lune est semblable à la distance
de son autre domicile au domicile du Soleil.
Et il n’y a pas d’endroit où le rapport soit toujours égal si ce n’est à
15° des deux domiciles des luminaires, car si une planète est au début de
la Vierge dans les cinq premiers degrés, sa part se trouvera dans les cinq
derniers degrés du signe des Gémeaux, car la distance du milieu des do-
miciles des luminaires sera de 20°, et ainsi pour tout.
Et ce qu’a dit Hénoch sur la part de pluie pour chaque jour est juste, et
on a expliqué que la nature du signe est comme la nature de son maître.
169
CHAPITRE X
Les maisons
170
LE LIVRE DES FONDEMENTS ASTROLOGIQUES
Les directions
171
LE LIVRE DES FONDEMENTS ASTROLOGIQUES
Les aspects
Et de même (que les maisons et les directions), les aspects sont sujets à
deux modes :
– Le premier, sur les degrés de la sphère des signes droits (ce qui don-
ne) : 60° pour le sextile, avant et après (la formation de l’aspect), 90° pour
le carré, avant et après également, 120° pour le trigone, avant et après. Et
Abraham Hanassi, déjà cité, a mentionné le mode pour tracer le degré de
la planète lorsque celle-ci possède une latitude73 ; celui qui veut diriger une
cuspide de maison à l’aspect d’une planète, qu’il parte de la maison divi-
sée en degrés droits et confère à chaque degré un an : et les aspects qu’il
obtiendra apparaîtront en degrés droits.
– Et l’autre mode consiste à calculer l’aspect selon la domification (em-
ployée), car si la planète se trouve à l’ascendant, son carré tombera à la fois
sur le milieu du ciel et sur le fond du ciel qui correspondent aux cuspides
de la X et de la IV, calculées selon les pas ascensionnels.
Et le principe est que si la planète se trouve au commencement d’un
angle, son aspect aux autres angles sera le carré et l’opposition, et si elle est
située au degré ascendant, elle aura un sextile avec le cuspide de la maison
III, et il sera senestre, alors qu’il sera dextre avec la cuspide de la maison
XI. Et son aspect trine (trigone) sera senestre avec la cuspide de la maison
V et dextre avec celle de la maison IX. Et le principe est que son aspect
trigone dextre sera opposé à son aspect sextile dextre. Et si la planète se
trouve au milieu de la maison (et non sur la cuspide), son aspect s’effec-
tuera avec le milieu de chacune des maisons (signalées), et la maison sera
tracée selon les pas.
Et je te donnerai un moyen de tracer les quatre maisons (II, III, V et
VI). Calcule combien de degrés égaux (sur l’écliptique) il y a entre l’ascen-
dant et le fond du ciel (il y a, de toute façon, 90° inégaux) et prends-en le
tiers et ajoute celui-ci au degré ascendant en degrés égaux et cherche dans
la Table d’ascendance les heures inégales inscrites en face du degré qu’a
donné le calcul et double les heures et les minutes et ajoute-les aux temps
ascensionnels qui se trouvent au regard du degré ascendant et cherche si
la somme qui est obtenue correspond au degré qu’a donné le calcul. Là est
73
Une latitude céleste, c’est-à-dire ne se trouve pas exactement sur l’écliptique ; cette
latitude ne peut dépasser 8° 30° nord ou sud.
172
LE LIVRE DES FONDEMENTS ASTROLOGIQUES
74
Probablement une confusion dans le texte ; prendre modèle sur la phrase suivante.
75
Tehaleq pourrait être lu vehelqav.
173
LE LIVRE DES FONDEMENTS ASTROLOGIQUES
174
LE LIVRE DES FONDEMENTS ASTROLOGIQUES
même principe que pour le carré que j’ai mentionné. Et il faut que le degré
où aboutit le trigone soit distant du fond du ciel de 2 heures et 43 minutes81
dans les pas de la sphère droite.
Également, il faut que tu prennes les pas qui sont opposés au degré
jusqu’à ce qu’il se lève. Et voilà le principe : il faut toujours prendre en
considération les pas, que ce soit pour l’arc diurne ou pour l’arc nocturne,
auquel cas on prendra l’inverse. Et, de la sorte, on prendra toujours les
heures inégales à partir des degrés qui sont au-dessus de la Terre (de l’ho-
rizon). Et j’ai déjà mentionné que si tu as un instrument juste, il n’est pas
nécessaire de prendre cette peine, comme je viens de le faire.
Et je te donnerai encore, dans le Livre des Nativités, sur les questions pro-
pres aux cycles, une autre méthode équivalant à celle dont il vient d’être
fait mention.
Et ainsi construiras-tu les aspects, et il n’est besoin que d’en obtenir
trois, qui sont ceux du nord : le sextile, le carré et le trigone (ce qui permet
d’obtenir les cuspides), et observe de combien de degrés égaux la planète
(considérée) est éloignée de la cuspide (de la maison où elle se trouve) et
multiplie par 30.
Et si, avec son degré (ou son nombre de degrés), on trouve des minutes,
s’il y en a plus de 30, ajoute un degré82, et s’il y en a moins, retranche-les83.
Et divise la somme par le nombre de degrés égaux de la maison qui se
trouve entre deux cuspides de maisons et garde le reste. Prends également
les degrés de la maison où aboutit l’aspect (quel qu’il soit) et détermine
combien de degrés il y a entre la cuspide de la maison (considérée) et celle
qui suit, et multiplie ce nombre par le résultat obtenu, et divise le total par
30, et ce qui reste ajoute-le à la cuspide de la maison où se forme l’aspect.
Alors tu trouveras le degré qui se rapproche de l’aspect, et ajoute ou re-
tranche jusqu’à ce que tu l’aies obtenu.
Et ainsi procéderas-tu : calcule, dans le cas où la planète se situe entre le
milieu du ciel et l’ascendant, de combien est la distance au milieu du ciel
en degrés se trouvant dans le tableau de la sphère droite, face aux degrés
qui se trouvent dans ce même tableau en regard de l’ascendant (plutôt que,
81
Soit : 2 heures = (2 h – 1 h 17) = 43 minutes.
82
On arrondit ; exemple : 18° 39’ = 19°.
83
Exemple : 18° 2’ = 18°.
175
LE LIVRE DES FONDEMENTS ASTROLOGIQUES
encore une fois, le milieu du ciel), et ce qui se trouve entre ces deux points
se nomme distance (arc).
Mais les heures seront prises en regard du degré qui se trouve dans la
Table d’ascendance, car d’un angle à l’autre il y a toujours 6 heures inéga-
les84, et si la planète dont tu veux tracer l’aspect se trouve dans le quadrant
qui se trouve entre l’ascendant et le fond du ciel, calcule la distance de
cette planète à l’ascendant (son arc directionnel). Et ainsi procéderas-tu :
soustrais les degrés qui se trouvent dans la Table d’ascendance en face du
degré de la planète et divise le reste par les heures inégales qui apparais-
sent en face du degré de la planète tel que le donne la Table d’ascendance.
Et si elles correspondent aux heures de la distance, après ajout de l’aspect,
c’est là le véritable aspect. Et autrement, tu ajouteras un peu ou tu retran-
cheras, et alors tu trouveras immédiatement le degré de l’aspect.
Et j’ai déjà mentionné une méthode pour tracer les aspects dans le cas
où une planète ou bien l’un des luminaires se trouve dans un semi-arc
diurne. Mais si celle-ci se trouve dans le semi-arc nocturne, admets que la
planète se trouve à l’opposé de son degré et procède comme je t’ai montré.
Et alors tu obtiendras les aspects (dont tu as besoin) et la seule différence
tient à ce que les aspects senestres seront dextres et les aspects dextres
seront senestres, car tu as pris le degré opposé à la planète.
Et les directions que j’ai mentionnées85 en 1000, en 100 et en 10, c’est
l’avis des Sages de Perse et d’Inde, mais Ptolémée se moque d’eux bien que
la direction du temps appelée alfardar a été éprouvée.
Également, la direction d’un signe par an (appelée protection) est chose
connue et l’avis de tous les Anciens s’accorde là-dessus, et Ptolémée est du
nombre.
Et ce que nous avons dit au sujet des planètes supérieures (Jupiter et
Saturne) qui passent d’une triplicité à une autre en 960 ans n’est qu’ap-
proximatif, car parfois cela s’accroît, parfois cela diminue (de quelques
années). Il en est de même pour les 240 ans que j’ai mentionnés (980 : 4).
Et cela (ce décalage léger) se produira en raison de la rapidité de la course
des deux planètes supérieures ou de leur lenteur. Et j’explique cette ques-
tion dans le Livre du Monde, avec l’aide de Dieu.
84
Ainsi : 4 x 6 = 24.
85
Dans le Réshit Hokmah.
176
ANNEXES
GLOSSAIRE
(Lexique roman-français)
178
LE LIVRE DES FONDEMENTS ASTROLOGIQUES
pas : pays
parçonnier : participant
perdicion : perte
pesaritume : lourdeur
pis : poitrine
plait : jugement, procès (on plaide)
plenté : beaucoup
poeté : pouvoir
pointoiement : précision du langage
pourfitement : réussite
pourgisement : coït
pourtraiement : peinture
prinçoiement : dignité planétaire
pucele : vierge
pudre : terre
puterie : débauche
querre : chercher
recelement : mystère
retraite : raconter
robeur : voleur
rougiace : rougeâtre
saiete : flèche
sapience : sagesse
sellie : verseait (seau)
179
GLOSSAIRE II
Glossaire des termes hébreu, roman, français
180
LE LIVRE DES FONDEMENTS ASTROLOGIQUES
domagié endommagée
rais rayons influx nitsoutsim
meson de honte chute bayit qalon
meson de haine exil bayit sina
poesté pouvoir puissance koah
ars ardent combuste nisraf (brûlé)
foibleté faiblesse hilouch
orientaus oriental mizrahi
retornans retournant en rétrograde hozer
arueres arrière shoranit
segneur, sire seigneur, sire maître baal
regard quart carré mabat revihit
regard opposite opposition mabat nekhah
soup maison samoukh
succédente (appuyé)
donne sa force oten koho
commencement cuspide athalat bayit
de meson
estage premier point stationnaire maaumd rishon
estage secont point stationnaire maamad shéni
tardive lente mamfin
trestornans tournant mobile, cardinal mithafekh
gré gré degré maalah
desous la clarté sous la clarté sous les rayons tahat haor
souveraine souveraine supérieure elion
puis puits (notion oubliée) bor
estant état signe fixe mazal omed
signe qui a bicorporé, mazal she
deux cors mutable iesh lo shnéi
goufoth
maison de triplicité trigonocratie bayit shlishouth
tesmoing témoignage edouth
prinçoiement dignité srara
maison de maison exaltation bayit kavod
s’onnur d’honneur
termine terme gnevoul
181
LE LIVRE DES FONDEMENTS ASTROLOGIQUES
182
LE LIVRE DES FONDEMENTS ASTROLOGIQUES
SYSTÈME DE TRANSCRIPTION
183
GLOSSAIRE III
L’Évolution terminologique du vocabulaire astrologique
Planètes
Une étude du sens des termes dans les diverses civilisations, de la Grèce
à la Babylonie, de l’Inde à la Chine, serait extrêmement féconde. Mais
contentons-nous ici de souligner l’originalité des formulations juives. Si
l’astrologie avait été un simple emprunt au monde extérieur pour les juifs,
on ne rencontrerait pas cet effort de traduction et d’adaptation, extrêment
rare par ailleurs, puisque la plupart des pays reprennent le nom des planè-
tes en ignorant totalement leur étymologie, comme des corps étrangers au
reste du savoir culturel.
184
LE LIVRE DES FONDEMENTS ASTROLOGIQUES
185
LE LIVRE DES FONDEMENTS ASTROLOGIQUES
186
R ÉFLEXIONS
SUR DES CLASSIFICATIONS
DÉSUÈTES
Termes 1er 2e 3e 4e 5e
Mercure 2 fois 4 fois 5 fois 1 fois 0 fois
Vénus 3 fois 5 fois 2 fois 2 fois 0 fois
Mars 2 fois 0 fois 1 fois 3 fois 6 fois
Jupiter 2 fois 3 fois 4 fois 2 fois 1 fois
Saturne 3 fois 0 fois 0 fois 4 fois 5 fois
Jupiter est la seule planète qui apparaisse dans les 5 colonnes de même,
la première colonne est la seule où chaque planète soit représentée. Cela ne
doit pas étonner car, comme pour Mercure qui se retrouve isolé dans une
structure dont le nombre de facteurs est impair (à côté de Mars-Vénus et
de Jupiter-Saturne (cf. Clefs pour l’astrologie, janvier 1976), ici, l’existence de
5 planètes et de 5 colonnes débouche sur le besoin d’une planète « neutre »
187
LE LIVRE DES FONDEMENTS ASTROLOGIQUES
Une autre classification tombée en désuétude est celle des années de vie :
pour chaque planète, un certain nombre d’années était dévolu, si bien que
si l’on avait affaire, par exemple selon la technique arabe de l’Alcohoden à
un Jupitérien, on pouvait connaître, selon ce principe, la durée de sa vie.
Trois échéances étaient possibles selon que Jupiter était plus ou moins
affligé : une échéance courte (« mineure »), une échéance moyenne (« mé-
diocre »), une échéance longue (« majeure »). Cf. tableau ci-contre.
188
LE LIVRE DES FONDEMENTS ASTROLOGIQUES
Ans
Saturne 57 43 30
Jupiter 79 45 12
Mars 66 40 15
Soleil 120 69 19
Vénus 82 45 8
Mercure 76 48 20
Lune 108 68 25
La troisième division que nous voudrions étudier est celle des étoiles
fixes, à partir des listes de Vivian Robson, qui en dénombrent 110 (Ibidem).
Chaque étoile est mise en rapport avec une ou deux planètes qui servent
à cerner son caractère (par exemple Antarès, l’anti-Ares, est de la nature
de Mars et de Jupiter). Nous avons voulu observer si ces attributions s’ef-
fectuaient selon quelque principe ou tout à fait par hasard. Pour cela, il a
suffi, comme ce fut le cas pour les termes, d’effectuer un recensement des
189
LE LIVRE DES FONDEMENTS ASTROLOGIQUES
Saturne-Jupiter : 11 fois
Saturne-Vénus : 14 fois
Satume-Mercure : 11 fois
Satume-Mars : 8 fois
Mars-Mercure : 13 fois
Mars-Luminaire (Soleil ou Lune) : 11 fois
Mercure-Vénus : 13 fois
Une classification jumelle est celle des degrés lumineux et des degrés
infernaux (cf Gouchon, Dictionnaire astrologique, Première édition 1935.
Premier tome) qui reprend les tableaux de Robert Fludd, Traité d’astrologie
générale, dans la traduction de Piobb, ouvrage qui marqua des générations
d’astrologues de langue française.
190
BIBLIOGRAPHIES
Astrologie et Judaïsme
EN ALLEMAND
EN ANGLAIS
191
LE LIVRE DES FONDEMENTS ASTROLOGIQUES
EN FRANÇAIS
EN HÉBREU
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SUR A BRAHA IBN EZRA
ASTROLOGUE
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205
LE LIVRE DES FONDEMENTS ASTROLOGIQUES
206
LE LIVRE DES FONDEMENTS ASTROLOGIQUES
207
LE LIVRE DES FONDEMENTS ASTROLOGIQUES
Un juif pratiquant peut-il recourir à l’astrologie ? On entend souvent dire dans les
milieux juifs que l’astrologie n’est pas pour les juifs et, cependant, les juifs ont un mot
particulier pour désigner ce domaine, c’est le MAZAL . Et lors des mariages juifs, on se
souhaite un MAZAL TOV, c’est à un dire un BON MAZAL . Comment expliquer une telle
contradiction ?
Dans la mesure où le judaïsme est né dans l’orbite de l’Égypte et de la
Mésopotamie, on peut raisonnablement supposer qu’il en a subi les in-
fluences, d’une façon ou d’une autre. Que le judaïsme ait pu chercher à
s’émanciper d’un tel environnement se conçoit tout aussi bien. Qu’il y ait
eu des tensions entre les pratiques populaires et les directives des respon-
sables religieux, également. Le Mazal Tov est une réminiscence de telles
croyances, même si l’expression a fini par ne plus signifier, en hébreu mo-
derne, que « bonne chance » alors que, littéralement, il s’agissait de « bon
astre », de bon « signe zodiacal », « bonne étoile » au sens de bonne planète
à moins qu’il ne faille entendre plutôt planète bien disposée, un astre pou-
vant être favorable ou non selon les conjonctures.
Or, si cette pratique n’avait pas sévi, à certaines époques, point n’aurait
été besoin de telles mises en garde que l’on trouve dans la Bible (Ancien
Testament). Mais dans le texte hébraïque (Deutéronome, notamment) est-
ce l’astrologie proprement dite qui est visée comme certaines traductions
n’hésitent pas à le dire ou bien diverses pratiques divinatoires et magi-
ques ?
Il convient également d’accepter l’hypothèse d’un certain élagage,
d’une censure, à une certaine époque, des textes bibliques et le rôle des
commentaires aurait été d’y remédier. Combien de textes ont pu se voir
dépouiller de leur connotation astrologique ? Force est donc de s’intéres-
ser à certains vestiges, à des traces comme dans le cas des Douze Tribus
qui renverraient aux douze signes du zodiaque. Il y a là une topologie que
l’on retrouve dans la description de Jérusalem. Le rôle des commentateurs
s’avère dès lors essentiel d’où l’importance incontournable de l’astrologie
dans le cadre exégétique. Combien de commentaires du texte biblique, en
effet, ont été marqués par une grille astrologique.
Il importe par ailleurs de ne pas confondre tout à fait astronomie et
208
LE LIVRE DES FONDEMENTS ASTROLOGIQUES
209
LE LIVRE DES FONDEMENTS ASTROLOGIQUES
210
LE LIVRE DES FONDEMENTS ASTROLOGIQUES
taines fêtes païennes reprises par les Chrétiens pour leur propre liturgie. Il
faut être conscient que la marge d’innovation est plus faible au niveau du
signifiant que du signifié, c’est-à-dire que nous sommes condamnés à em-
ployer les mêmes expressions pour désigner des réalités et des intentions
différentes si bien qu’on est amené à faire du neuf avec du vieux.
211
LE LIVRE DES FONDEMENTS ASTROLOGIQUES
La Kabbale et l’astrologie
212
LE LIVRE DES FONDEMENTS ASTROLOGIQUES
d’abord que les planètes ont reçu des noms spécifiques en hébreu, qui ont
d’ailleurs disparu en hébreu moderne. C’est ainsi que Saturne se dit Shabtaï
qui évoque le Sabbat ; par ailleurs, le mois de Shebat correspond au signe du
Verseau, signe situé à l’opposé du lion estival et attribué, dans l’Antiquité,
à Saturne. C’est le septième astre (shéva=sept) astre, le plus lointain dans
la représentation ancienne du ciel. Il est probable que les sept jours de la
Création se référent au cosmos qui comportait sept astres ou aux phases
de la lune dont chacune correspond à sept jours. Mais s’agit-il d’astrono-
mie, d’astrologie ou de calendrier (hémérologie) ? Ce changement de nom
des planètes permettait de ne pas utiliser les termes mythologiques habi-
tuels. Mais aujourd’hui, le débat semble dépassé et en Israël, c’est la forme
allemande des mois qui s’est imposée, parallèlement au maintien de la
forme babylonienne, à usage surtout religieux, et ce sans que les esprits se
déclarent choqués. Ce qui montre bien qu’à une époque comme la nôtre,
le débat a perdu de son acuité, beaucoup de juifs n’étant plus observants et
le monde environnant n’étant plus païen.
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LE LIVRE DES FONDEMENTS ASTROLOGIQUES
L’astrologue et le prophète
En fait, il semble que l’un des principaux reproches exprimés par les
juifs contre l’astrologie ait été son usage dans l’annonce d’événements à
venir, notamment de type messianique.
L’astrologie reste en effet à peu près incontournable dès qu’il s’agit
d’avancer des dates, encore que l’on puisse aussi faire des prédictions sur
la base du seul calendrier. N’allons-nous pas vers la fin du sixième millé-
naire selon le calendrier juif ? D’ailleurs, même l’approche de l’An 2000
peut frapper les esprits juifs, comme on le voit dans le film Kadosh d’Amos
Gitai, qui se déroule à Jérusalem.
L’astrologie provoquerait une certaine exaltation des esprits. Non seu-
lement chez les Juifs, mais plus encore chez les Chrétiens spéculant sur
l’avènement de l’Antéchrist et s’appuyant sur des dates à base astrologique,
mais aussi à partir de certains chiffres du Livre de Daniel. N’y aurait-il pas
quelque contradiction à rejeter l’astrologie et à louer le prophétisme. On ne
peut pas dire, en effet, que la projection vers le futur est étrangère au ju-
daïsme. Le prophète est bien un personnage central de l’épopée biblique !
En quoi se distingue-t-il de l’astrologue ? On dit souvent que le prophète
connaît l’avenir par la grâce de Dieu tandis que l’astrologue doit y accéder
par ses propres moyens, un peu comme un voleur. Mais Prométhée n’a-t-il
pas dérobé le feu aux dieux pour l’offrir aux hommes ?
En fait, il y a là un véritable dilemme : d’un côté, il était essentiel d’ali-
menter une certaine espérance en un avenir meilleur, en un retour à Sion,
cela permettait de mieux supporter les épreuves. Mais de l’autre, dès lors
que l’attente était déçue, cela ne faisait qu’augmenter le désarroi, le rap-
port névrotique du judaïsme à l’égard de toute prédiction, tant soit peu
précise et l’astrologie est concernée au premier chef par ce phénomène
d’attirance/répulsion.
Le prophétisme moderne est, au XVIe siècle, marqué par un Juif des-
cendant de convertis, d’une famille provençale, Michel de Nostredame,
dit Nostradamus. Il exerça le métier d’astrologue et publia des almanachs
et des pronostications, mais son œuvre la plus célèbre fut, en langue fran-
çaise, son livre de Prophéties, plus connu sous le nom de « Centuries »
rassemblant des quatrains. Depuis plusieurs siècles, additions et commen-
taires abondent et on a vu, récemment, à propos de l’Éclipse du mois
d’août 1999, le rapprochement avec un de ses quatrains comportant l’an
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LE LIVRE DES FONDEMENTS ASTROLOGIQUES
1999. Divers astrologues et voyants en ont profité pour annoncer les pires
catastrophes, en se trompant.
Le texte des Centuries est un des grands textes de l’époque moderne
et, toutes proportions gardées, il mérite autant d’attention, de la part de
l’historien des textes, que la Bible. Il existe une « critique » nostradamique
comme il existe une « critique » biblique, avec ses problèmes de source, ses
versions juxtaposées, ses contrefaçons, sa datation, son canon.
De nos jours, où l’on n’adore plus les étoiles, le risque que les Juifs
soient tentés de pratiquer le culte des astres est bien faible et on ne peut
tout de même pas assimiler la croyance en l’astrologie à un tel culte, sans
que l’on puisse exclure évidemment que l’astrologie puisse un jour servir
à développer une forme d’astrolâtrie, puisque les signifiants n’ont pas été
évacués.
Quant à soutenir qu’elle est incompatible avec la croyance monothéïsti-
que, cela ne tient pas : l’astrologie, bien au contraire, a trop souvent servi
pour rendre compte de la façon dont Dieu communiquait avec les hom-
mes. L’astrologie se trouve, en effet, au carrefour entre le Haut et le Bas,
entre le monde spirituel et le monde des hommes. Et d’ailleurs, si l’on ne
croit pas en l’astrologie, on peut aussi bien en arriver à ne plus croire en
Dieu !
Il reste que la rumeur veut que l’astrologie ne soit pas tout à fait kasher !
En fait, le judaïsme continue à assimiler l’astrologie à la Avoda Zara (idolâ-
trie, littéralement : culte étranger) et à considérer que ce qui est bon pour
les autres ne l’est pas pour les Juifs. On en est en définitive arrivé à ce que
l’on entende souvent dire que les Juifs échappent au pouvoir des astres,
qu’ils soient ou non observants. Par droit de naissance, si l’on peut dire.
On n’en est plus aujourd’hui à chercher à vouloir justifier les pratiques
religieuses par le fait que cela porte bonheur ! Ce serait en fait purement
et simplement une exception culturelle, une volonté de se distinguer des
autres peuples comme tel siècle veut se distinguer du précédent par tel ou
tel rejet, qui serait la meilleure explication pour un certain refus de l’as-
trologie.
En fait, toute la question est de savoir de quelle astrologie on parle : le
débat n’est pas entre accepter ou refuser l’astrologie, mais entre une astro-
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LE LIVRE DES FONDEMENTS ASTROLOGIQUES
logie adéquate ou non, tout comme les Juifs ne rejettent pas toute nour-
riture, mais ne se nourrissent pas n’importe comment. Selon nous, il doit
exister une astrologie « juive » offrant certaines caractéristiques, en phase
avec l’idée de monothéisme face à une astrologie d’inspiration plutôt po-
lythéiste ; c’est le choix entre une astrologie du temps et une astrologie
de l’espace. Un des dix Commandements n’est-il pas le respect du repos
hebdomadaire qui suppose un certain rapport au temps que l’on retrouve
dans le récit de la Création (Genèse) ? Ce qui gêne en revanche, au regard
de la pensée juive, c’est l’idée d’une société qui idolâtrerait ses différences
internes, au nom d’une typologie zodiacale ou planétaire, alors que la loi
doit s’imposer à tous et au même moment, il faut aller voir du côté du
Livre de l’Ecclésiaste (Ch. III), exposé de morale attribué fictivement au
roi Salomon : « Il y a un temps pour chaque chose. »
JACQUES H ALBRONN
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LE LIVRE DES FONDEMENTS ASTROLOGIQUES
Avant-propos ................................................................................................................3
Introduction ..................................................................................................................5
La célébrité de l’auteur ...........................................................................................6
L’astrologie dans la poésie et l’exégèse d’Abenezra ...........................................8
IBN EZRAET LA TRADITION ASTROLOGIQUE ......................................11
Une astrologie démythologisée ...........................................................................14
Les mutations au sein de la terminologie astrologique ...................................17
LES TRADUCTIONS ANTÉRIEURES .............................................................18
L’édition de I. L. Fleischer (Kiriat Hasefer, 1928). ..........................................22
Abraham Ibn Ezra, alchimiste ? ..........................................................................23
Prologue.......................................................................................................................26
Chapitre I ...........................................................................................................28
Chapitre de la division de la sphère en 48 figures et en ses parties ...............28
Chapitre de la division des étoiles en six ordres (magnitudes) .......................29
Chapitre des 7 planètes ........................................................................................30
Maintenant commence le second chapitre .............................................................32
L’Agneau.................................................................................................................32
Le Bœuf ..................................................................................................................35
Les jumeaux ...........................................................................................................39
L’Écrevisse .............................................................................................................42
Le Lion....................................................................................................................45
La Pucelle (la Vierge) ............................................................................................48
Les Balances ...........................................................................................................50
Le Scorpion ............................................................................................................53
L’Arc (le Sagittaire) ...............................................................................................56
Le Chevreau (le Capricorne) ...............................................................................58
La Seille (le seau) (Le Verseau) ............................................................................61
Les Poissons ...........................................................................................................64
Chapitre de la complexion des étoiles................................................................66
Maintenant commence le troisième chapitre .........................................................70
La division de l’orbe en quatre parties ...............................................................71
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ANNEXES
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