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SCIENCES POLITIQUES :

Quel est l'intérêt d’une étude des phénomènes politiques et des faits politiques et donc de la
science politique dans le cadre d'un cursus d'une année de droit.

En quoi la science politique comme discipline pourrait éclairer certains aspects de l’activité
politique différemment du droit constitutionnel à titre d’exemple.

Ces 2 questions amènent une obligation de définition de la science politique. D’abord,


comment la science politique envisage-t-elle les faits politiques ? Autrement dit comment
regarde t-elle comme le droit fait l'activité des groupes politiques.

Définition : La science politique est l’étude des phénomènes et des faits politiques, de la
vie politique, des institutions politiques mais aussi l’étude des facteurs qui peuvent influencer
la vie politique en général, qui peuvent influencer la création d'institutions, l'apparition ou la
disparition des régimes politiques.
Autrement dit, l'objet de la science politique est tout ce qui se rapporte à la vie politique
internationale. La science politique n’a pas un objectif normatif : elle ne cherche pas à guider
l’action des gouvernants ni à prescrire pour atteindre le meilleur gouvernement possible.
Autrement dit, ce n'est ni le droit ni la morale.
Comme science sociale, la SP a des méthodes qui lui permettent de mesurer + étudier,
quantifier, le poids de certains facteurs et variables explicatives de la survenue de faits
politiques ou explicatives de l’organisation politique d’un pays politique à un moment donné.
La SP ne peut pas se contenter d’une simple narration des faits. Il s’agit donc de montrer
par une analyse des corrélations le poids de certaines variables explicatives de
l’organisation d’une structure politique à un moment donné. Il s’agit donc dans le cas de la
SP, d’un champ scientifique axée sur l’étude du pouvoir, des institutions, des perceptions et
des actions individuelles et collectives.

Gabriel Tarde ⇒ travaux sur la perception de la foule.


Abbé Sieyès : “qu’est ce que le tiers état”
Alexis de Tocqueville : “chaque démocratie est un nouveau peuple.”
Durkheim aussi important.

Objectif du cours : Montrer comment ont été construites les différentes méthodes, utilisées
les différentes techniques afin de fonder une science de la politique.

Intitulé du cours interroge la politique en tant qu’activité le vote, les élections etc : “la
politique en tant qu’activité est-elle susceptible d'être étudiée scientifiquement grâce à des
méthodes.”

Qu’est-ce que la politique ?


⇒ Etymologiquement le mot politique de “polis” = cité en grec d'où on tire un autre terme :
“politeia” = état. La polis/politea grecque désigne tout ce qui se rapporte à la direction et à
l'administration de la cité.
A partir de là ⇒ plusieurs définitions et termes vont être adoptés par les auteurs. Soit on
considère que ne relève de la politique que l’activité et les structures spécialement et de
façon explicite dédiées à l’action politique à savoir : l’état et des démembrements, les partis
politiques, et donc corrélativement les acteurs politiques cad et toute autre institution qui
contribuent à l’activité politique. On peut considérer que la politique est à la fois l'activité de
ces institutions mais aussi l’activité d’autres structures qui n’ont pas la politique comme
activité principale mais qui contribuent à l’activité politique. (ex : syndicats)
Donc on rajoute aux autres administrations, les syndicats, qui eux participent aux
négociations salariales par ex avec le gvnmt.

Cependant si on retient une déf extensive de la P alors la vie en société, les faits sociaux
quels qu’ils soient, peuvent participer à l’organisation de l’activité politique et sociale alors ils
seraient objets de la SP.

3e question : qu’est-ce qu’un fait politique ?

Un fait politique est tout événement perceptible et mesurable dont on rattache l’origine et
l’aboutissement à l’activité politique.

Certains faits sociaux peuvent être des faits politiques. Ils intéresseraient ainsi la science
politique à condition d'être détachés de l'intimité et de la psychologie des individus.

4ème question : Qu’est ce qu’une institution politique ?

⇒ Une institution politique est toute structure dont l’activité est soit d’organiser la vie
politique, soit de la contrôler, soit de faciliter la participation des individus à la vie politique.

“Est institution toute création humaine durable” Durkheim.

5eme question : pourquoi parler d’une science de la politique.

La science politique est une discipline d'apparition récente : entre la fin du 19e et la fin des
années 1940. Le tout premier cours de SP a été le cours de Francis Lieber à l'université
Columbia à NY.
1872 :La première école de SP au monde est fondée.
1940 : fondement de l’association internationale de la SP.
Entre la fin du 19e et la fin des années 1940 (46 a 48) il y a eu bcp de débats sur la
possibilité de construire une science dont l’objectif est d'étudier les faits politiques.
1972 : Ecole libre de sciences politiques, fondée par Emile Boutmy.

Il y a 2 débats majeurs :

-Le 1er concerne la possibilité d’une science. Qu’est ce qu’une science appliquée à la
question politique.

-2eme : si on devait avoir une sp, quelles seraient alors ses méthodes et techniques pour
permettre d’étudier ses faits politiques.
En sciences sociales et donc en SP la question d’une étude scientifique ne renvoie pas à la
même qu’une science comme dans les sciences dures. Dans le cas des SS et de celui de la
SP, pour parler de sciences, ça signifie satisfaire 3 conditions à la fois nécessaires et
suffisantes.
● neutralité par rapport à l'objet
● la validation des hypothèses par experimentalisation
● une formalisation et l'établissement durable expliquant de façon permanente et
régulière

⇒ ces 3 conditions forment l’ossature de base dans les sciences sociales.


Cependant, dans le cas de la SP qui est une discipline inductive et expérimentale les
résultats ne sont validés (ainsi que les lois organisants la discipline ne s’établissent ou ne
sont établies) que pour un moment cad elles sont établies jusqu'à ce que d’autres
hypothèses les remettent en question.

Au sein de la science politique, il y a une dernière controverse autour de la science politique


ou de la science DU politique.

La Science politique (la politique en général) s'intéresse à un compartiment particulier de


la société qu’est la politique tandis que la sociologie considère que la politique est un
compartiment des comportements collectifs relevant des comportements sociaux.

La Science politique distingue 2 domaines au sein de LA politique :

_ D’une part le domaine du politique (LE politique) qui désigne l’espace social dans lequel
les individus choisissent de confronter leurs intérêts
_ D’autre part LA politique qui est un espace symbolique de compétition entre les candidats
à la représentation du peuple.

La science s’intéresse aux politiques, aux débats, confrontations et s'intéressent aux


politiques cad les produits de l’action gouvernementale.

il y a d’une part des ouvrages de sciences politiques. En revanche certains ouvrages parlent
de SP;

Le pluriel sert à désigner certains lieux d’enseigner le lieu de SP, (certains lieux)

THÈME 1 : ETUDE DE LA NAISSANCE ET DU


DÉVELOPPEMENT DE LA SCIENCE POLITIQUE

Partie 1 : naissance de la science politique

Objectifs :
● Dresser l’histoire de la sp
● situer la discipline par rapports aux autres
● décrire les grandes problématiques contemporaines de la SP
Comme toute autre discipline, dresser l’histoire d’un champ scientifique peut poser
problème. En effet, il y a toujours une controverse quant aux dates d'apparitions des champs
disciplinaires.

Dans le cas d’études de la chose politique, il a existé une tendance à vouloir rattacher
l’étude de la chose politique à la philosophie antique, aka des anciens.

Il y a la question des découpages disciplinaires car en effet ⇒ querelle scientifique


concernant la légitimité d’un champ disciplinaire découpé afin de s'individualiser au sein
d’une nouvelle dspl.

La Sp n’a pas échappé à cette règle cad qu’il a fallu qu’elle se détache et s'individualise par
rapport à d’autres champs disciplinaires principalement par rapport à 3 disciplines :
_ geo
_ histoire philo
_ droit public

1er obstacle à franchir : celui d'indépendance

Chapitre 1 : les obstacles qui ont retardé la naissance de la Science Politique

Au niveau international, la science politique en tant que discipline est d’apparition très
récente en France, on peut la situer entre la 2nde moitié du 19e et la fin des années 1940.
Mais il faut détailler les situations particulières de la France et des Usa et de la Grande
Bretagne et de l’Allemagne car chacune de ces situations a permis ou pas l'apparition d’une
discipline autonome.

Ainsi le système universitaire américain a été le premier pionnier dans l'apparition d’une
science politique car il était en capacité de mieux absorber les disciplines et bâti sur une
pratique très innovante pour l'époque qui était de lier une discipline a une chair portée par un
chercheur un enseignant particulier.

L’apparition d’une nouvelle discipline coïncide avec une nouvelle production intellectuelle
scientifique. Il faut qu’il y ait d’abord une forte production scientifique avant que ne
s’enracine une nouvelle discipline.

En effet, en raison de la présence d’instances académiques certains écrits sont acceptés ou


pas, discutés ou pas, de façon plus simple ou difficile.

Autrement dit l’acceptation d’une nouvelle discipline va dépendre du comportement de la


société d’avant

I-EN FRANCE :
L'apparition de la Science Politique en france est marquée par 2 circonstances majeures

⇒ 1ere : d'ordre politique important.


⇒ La 2nde d'ordre scientifique.
1) contexte politique :
⇒ a partir de 1870 émerge le projet d’une école dont l’objectif principal était de
former des fonctionnaires pour le nouvel etat ou nouveau regime apres la defaite du
Grand Empire. Mais cette idée avait déjà été évoquée en 1848 avant le fameux coup
d'État qui va mettre un terme au premier mouvement révolutionnaire de la Deuxième
République.

Plus tard un grand débat a lieu en france autour des défaites de 1870
A partir de là émerge un projet : celui d’une réforme universitaire afin d’aider à la
création d’une structure universitaire et de formation. Cette idée voit s’incarner dans
le cadre de la Science politique par la création d’une école qui s'appellera : l’école
libre de sciences politiques et qui va avoir pour objectif non pas de faire de la
recherche politique mais surtout de former des fonctionnaires, décideurs pour mieux
gérer une nouvelle étape qui apparaît sur le décombres du 2nd empire.

Au sein de récente école : des historiens, des géographes, des juristes et un


économiste.

On ne parle pas encore d’une Science Politique cad une discipline assise
spécifiquement mais là la raison est différente. En effet certaines disciplines avaient
la politique principalement ou accessoirement comme objet d'étude ce qui va
retarder l’apparition d’une discipline autonome.

Parmi ces disciplines, il y en avait 4 : la philo ; le droit public (puissant à l'époque) ;


sociologie naissante, et l’histoire

La prééminence de la philosophie :

Jusqu'à la reclassification des disciplines opérée par Auguste Comte au milieu du


19e siècle, la philosophie était considérée comme la science mère.
Autrement dit au sein du monde universitaire la philosophie était considérée + qu’une
discipline et considérée comme l’institution contenant les autres disciplines.
Dans ce cas précis la politique était considérée comme un objet voire une sous
section de la philosophie a travers ce qu’on appelle la philosophie politique.
Dans ce cas précis, la philosophie n'intégrait la politique que dans le cadre des
systèmes philosophiques. Cela signifie que la philosophie avait un regard qu’on peut
considérer comme normatif, (bien et mal) ou nomologique : donner une orientation
particulière.
Autrement dit c’est un raisonnement spéculatif qui s'intègre dans ce qu’on pourrait
appeler l’énoncé du meilleur gouvernement possible.

…. voir 2h36.

2e obstacle :

La naissance de la sociologie, désintérêt relatif de celle-ci vis-à-vis des questions politiques


Naissance : on put la dater de la seconde moitié du 19e avec deux projets :

-d’Auguste Comte : de découverte, de connaissance « de la physique sociale »

⇒ il pensait que sociétés humaines étaient régies par des lois, avaient des dynamiques, un
fonctionnement, une organisation spécifiques aux sociétés humaines mais surtout universels
et récurrents

⇒ il pensait qu’en raison existence de ces lois, de ces facteurs il était nécessaire de
construire une discipline disposant d’une rigueur scientifique ayant pour objectif d’étudier les
lois sociales qui président l’organisation des sociétés humaines

Là, il pensait que la sociologie était non seulement pratique mais doit avoir une portée
explicative et pratique dans la mesure où A. Comte dans son projet scientifique revendique
pour les sociologues un rôle d'irrigant.

Son projet va avoir des incidences scientifiques majeures. Il va inaugurer une tradition
consistant à individualiser, à séparer ce qui relève de l’étude scientifique, technique, des
dynamiques sociales par rapport à la philosophie et il installe une ligne de partage entre
celles qui ont une portée pragmatique et celles qui en ont une plus spéculative.

Il pose au préalable le problème fondamental : la question de la méthode. Il opère ainsi un


reclassement des disciplines académiques entre les disciplines à prétention scientifique qui
ont leurs règles en internes et celles qui relèvent des sciences sociales qui ont des finalités
et des méthodes spécifiques, et les disciplines humanitaires.

Il ouvre la porte à une analyse, une étude scientifique et technique des phénomènes sociaux
; son objectif était à la fois scientifique et académique.

- Son disciple et successeur E. Durkheim va plus loin : il axe l’ensemble de son œuvre
sur la question de la méthode, il cherche une réponse à « Comment observer et
interpréter les faits sociaux ? »
- Son objectif ne s’incarne pas à un objet mais d’abord à la question de la méthode car
selon lui la sociologie, science nouvelle, étudie l’ensemble des phénomènes sociaux
dont les faits politiques qu’on peut considérer comme des phénomènes sociaux.

La finalité de sa sociologie dépasse la stricte limite, il est plus vaste, plus global or
dans son œuvre E. Durkheim ne va produire ni une recherche ni un ouvrage
typiquement et spécifiquement pour la question du pouvoir.

Il va avoir une énorme place dans l’étude des phénomènes sociaux ce qui va
orienter l’étude de la sociologie dans un sens positif mais aussi tout contexte
scientifique lié aux humanités dans une sens particulier : en 1900 se tient le 1e
congrès international de science politique à Paris.

Durkheim y assiste et affirme que la science politique se rapprocherait plus de


l’histoire que de la sociologie, plus du droit par certains de ses aspects voire de la
philosophie.
Il installe donc à la fois la sociologie et la science politique dans des situations très
spécifiques, de fait à partir du congrès les relations sociologie/science po vont s’installer
dans une logique particulière.

On estime que le fait que E. Durkheim n’accorde que peu d’importance aux phénomènes du
pouvoir a d’une certaine façon à la fois retardé la naissance de la science politique et va
l’orienter dans un sens différent par rapport à son homologue allemand.
Lui et ses disciples poursuivant un objectif, une quête qui est l’autonomie et le renforcement
de la sociologie vont alors renforcer à la fois l’orientation académique et l’autonomie.

La particularité de la science politique par rapport à la sociologie est d’avoir été dotée d’une
instance d’enseignement avant une instance de recherche

3e obstacle : L’emprise du droit public

Le rapport science po/droit public sur le rapport du pouvoir est plus ancien mais plus
récurrent.

A partir 2nde moitié du 19e siècle la question d’organisation des Etats va être fortement
débattue en droits public en Europe et en Amérique du Nord. Moment historique très
important car en effet parallèlement à l’évolution des institutions la réflexion sur le droit
public et celle sur l'État et ses institutions vont de paire.

Dans ce cadre la question du pouvoir politique, l’origine, l’organisation, et l’évolution vont


être envisagées d’abord sous un angle normatif, on va réduire la question du pouvoir à un
ensemble de mécanismes à travers lesquels le pouvoir s’exerce. En revanche l’origine
sociale, l’enracinement du pouvoir, le rapport entre pouvoir politique et société n’est jamais
envisagé

La vision du droit public de la 2nde moitié du XIXe et début du XXe est basée sur cette
interrogation : « Peut-il exister une logique d’ordre juridique dans l’organisation des
systèmes politiques et de leurs institutions permettant de conclure à l’existence ou
pas d’un phénomène juridique universel ? »

Pour la science politique naissante l’interrogation est plus vaste et plus large. Elle porte sur
l’origine du pouvoir avant tout, qui peut être envisagé sous un angle anthropologue.

Ce débat entre science po et droit public va prendre un temps relativement long et va


amener une situation très particulière : au sein des facultés de droit vont être intégrées des
études des phénomènes politiques dont l’explication et l’analyse nécessitent la mobilisation
d’outils et d’observation comme par exemple les études électorales, les régimes politiques,
etc.

Après la 2nde GM on pensait que la science po était un complément de l’étude du droit


constitutionnel. Ainsi, en 1947 G. Burdeau publie 10 tomes du traité de science politique où
il dit que la science politique est « un angle de vision élargi où s’inscrivent les problèmes
traditionnels du droit public. »
Petit à petit, au sein des facultés de droit vont apparaître des enseignements dits de science
politique qui avaient pour objectif de préparer les étudiants aux grands concours de la
fonction publique. Globalement, il y avait une vision essentiellement normative de l’Etat et du
pouvoir politique. C’était l’axe principal de l’étude du phénomène du pouvoir est les
mécanismes qui guident les conduites individuelles et collectives. On va privilégier la
dimension normative à cette époque donc on laisse de côté tout un ensemble de processus
sociaux qui vont agir en amont et en aval à la fois de la création de la norme, son
acceptation ou son refus, des processus que peuvent expliquer des facteurs sociaux ou des
corrélations particulières entre différentes variables.

2nde moitié XXe siècle : les études des phénomènes de pouvoir vont se faire de façon
autonome au sein de disciplines qui de plus en plus se rapprochent de la sociologie y
compris au sein des facultés de droit et qui vont amener une autonomie petit à petit de
l’étude sociologique du pouvoir par rapport à l’étude juridique du pouvoir

II- AILLEURS QU’EN FRANCE


Aux Etats Unis :

Science po naît en 1852 à Université Columbia, NY, création d’une chaîne de science po
que va occuper F. Lieber pendant une 20aine d’année. La discipline va se développer de
façon très différenciée en raison de la très forte indépendance des systèmes américains.

La plupart des universités de la côte Est, comme Columbia, Yale et Harvard, incluent la
science politique dans le programme de leurs diplômes de l'autre côté de l'Atlantique.

La science politique américaine se distingue par sa diversité, sa décentralisation, et son


ancrage local, ainsi que par une forte professionnalisation et une importance accordée aux
études locales. Les études politiques y sont souvent fragmentées, davantage centrées sur
des logiques internes et locales que sur des perspectives internationales, à l'exception des
relations internationales. La science politique y est également proche de la sociologie, mais
sans relations institutionnelles formelles.

Au Royaume Uni :

Au Royaume-Uni, l'un des berceaux historiques de la réflexion politique, la science politique


se caractérise par une forte décentralisation de l’étude des phénomènes politiques. Celle-ci
se développe principalement au sein des facultés centrées sur les humanités, avec une
nette séparation d’avec le droit et la sociologie.

Ce pays possède un système particulier, sui generis, avec un rapport spécifique à


l’organisation politique. Les études politiques s'appuient généralement sur des analyses
locales et sur des phénomènes propres à l’organisation du pouvoir.

À partir du début des années 1960, la science politique britannique se voit attribuer une
mission essentielle : instaurer un dialogue avec la science politique américaine. Ce dialogue
a permis d'importer en Europe certaines perspectives nouvelles, comme l'analyse des
politiques.
Le Royaume-Uni se distingue par une étude approfondie des institutions et des systèmes
politiques des pays occidentaux de l'Europe continentale. Son histoire coloniale lui a
également permis de bien connaître les régimes politiques occidentaux. Sur le plan
académique, le Royaume-Uni accorde une grande importance aux innovations
universitaires.

Allemagne

Tradition de philosophie très importante, quand apparaît la sociologie elle se nourrit de cette
grande tradition tant en matière de méthode et de technique qu’en matière de domaine sur
lesquels on porte un regard scientifique notamment la sociologie.

Lorsque s’installe la science politique, plus empirique, plus expérimentale, c’est au sein des
facultés de sociologie qu’elle va trouver sa place.

Très forte autonomie des systèmes académiques locaux qui leur permet de façon très
différenciée d’accepter, d’inscrire une discipline nouvelle dans l’offre de formation et de
recherche

Comment un pays comme l’Allemagne a pu connaître un régime totalitaire ?

Chapitre 2 : L’émancipation progressive de la science politique


Analyse des discours et des idéologies :

La sociologie des organisations marque une percée théorique importante au sein de la


sociologie. Au début des années 1980, l'analyse des politiques publiques émerge,
accompagnée presque simultanément par la sociologie des relations internationales. La fin
du monde bipolaire introduit également de nouvelles perspectives.

Pas de frontière entre les différentes branches. Il y a des passerelles, méthodes et


techniques communes car la science politique se veut d’abord un savoir unifié, expérimental
c’est-à-dire qu’au sein de ces branches et dans le savoir global toutes les connaissances
passent obligatoirement par l’observation et l’expérience répétée dans le temps. Par ailleurs,
ces différentes branches ne sont pas un aboutissement. Discipline qui reste ouverte tant en
ce qui concerne les méthodes qu’en ce qui concerne les contenus.

I- L'ÉMANCIPATION INSTITUTIONNELLE

Définition : On désigne par cela l’apparition d’un cadre d'enseignement et de recherches


spécifiques à la science politique. D’abord il s'agit d’un mouvement et d’une dynamique très
longue. 1872 : première date pour l’apparition d'institutions politiques. C’était un cas unique,
une école à prétention professionnalisante.

Il faudra attendre l’après 2eme guerre mondiale, en 1946 pour qu’il y ait un 2nd mouvement
de développement et d’enseignement. En revanche, la recherche en science politique ne
s'imposera que très tardivement (fin des années 60) et enfin en ce qui concerne la création
d’une communauté professorale, elle est aussi très tardive 1972.

A/ : apparition d’un cadre d'enseignement spécifique à la science politique

La première école de sciences politiques en France a été l’École libre de sciences


politiques, fondée en 1972 par un historien, Émile Boutmy. Cette école libre (privée) avait
pour objectif de former de nouveaux cadres pour la nouvelle République.

À l’époque, il s’agissait d’une réponse technique aux raisons de la défaite de 1870.


Quelques décennies auparavant, en 1848, il y eut un projet de création d’une École
nationale d’administration (une école de fonctionnaires). Le but était d’accompagner le
changement de régime par la création d’une école technique où des fonctionnaires ou futurs
fonctionnaires pouvaient apprendre les rudiments des sciences nécessaires à la
gouvernance d’un État.

L’École libre de sciences politiques de l’époque n’était pas axée sur une discipline unique (la
science politique). L’enseignement était pluridisciplinaire. Il y avait une formation à
l’économie, des cours de droit, de géographie.

Mais quelques années plus tard (1890-1900), il y aura des cours de sociologie et des cours
d’histoire, notamment dans les instituts d’études politiques de province (celui de Lyon en
1947), celui qui fut le premier à proposer une formation intégrée aux réalités politiques
locales.

En 1953, sous l’influence de quelques juristes, notamment Maurice Duverger à l’Université


Paris 1, une structure d’enseignement en sciences politiques a été introduite dans les cursus
de 4ème année. Ce n'est qu'à partir de 1968-1969 que les enseignements liés à la science
politique ont été généralisés au sein des facultés de droit, marquant ainsi un tournant
significatif dans l'approche académique de cette discipline

Pendant l’entre-deux-guerres, il n’y a pas de changement significatif dans l’enseignement


des sciences politiques en France. Il faudra attendre 1945 pour que les choses changent :
l’École de sciences politiques de Paris, qui avait été fondée par des acteurs du milieu
académique et politique, se dote d’un programme rénové et d’une reconnaissance
institutionnelle, permettant ainsi de mieux former les futurs acteurs de la politique française.

B/ L’apparition d’un cadre de recherches politiques

La recherche en science politique englobe divers domaines, allant de la politique intérieure


aux relations internationales. La répartition des spécialités et des domaines dépend des
compétences disponibles ainsi que des ressources financières. L'objectif de la recherche en
science politique est d'explorer différents terrains et d'analyser des situations, soit en se
concentrant sur une zone géographique spécifique, soit en adoptant une approche
transversale.

En France, la recherche en science politique a débuté à la fin du XIXe siècle et au début du


XXe siècle. À cette époque, elle n'était pas encore institutionnalisée et était principalement
menée par des géographes et des historiens. Sa principale caractéristique était de se
concentrer sur le temps présent, en se focalisant majoritairement sur la France. Ce période
a été marquée par d'importantes transformations politiques et par l'émergence de nouvelles
méthodes et techniques, notamment issues de la sociologie et de la géographie.
Parallèlement, d'autres pays d'Europe, comme l'Allemagne et le Royaume-Uni, faisaient
face à des interrogations similaires.

Les précurseurs :

On estime que le pionnier de la recherche politique de la science politique en France a été


André siegfried, qui a été d’abord formé à la géographie, spécifiquement la géographie
des populations et notamment celle qui est développée du grand géographe français du
début du 21e siècle, Paul vidal de la Blache, appelée la géographie du genre de vie.
Le géographique détermine la qualité du pouvoir.
Le maître de l’école de géographie, Paul Vidal DLB, avait écrit la France de l’est autrement
toutes les provinces et régions de l’est de la France à un moment où la France était
amputée de 2 de ses départements (l'Alsace et la Lorraine).

Il va écrire cette france de l’est en utilisant à la fois les méthodes de la géographie et de la


sociologie de l’époque; il va créer une lignée intellectuelle d’analyse “géographique des
populations” dont il va enseigner les contours, fondements à ses disciples parmis lesquels,
évidemment, André siegfried. Ce dernier va tenter d'appliquer les mêmes méthodes et les
mêmes techniques à la France de l’ouest (et non plus de l’est) en publiant en 1913 son livre,
“Tableau politique de la France de l’ouest sous la 3eme République”.

André essaye de mesurer la corrélation, rapport, entre le vote, la nature du vote et


l’organisation géographique et sociale des populations.

Il se pose la qst suivante ; “l’organisation de l’habitat, la structure des communautés


urbaines de l’individu, serait explicative de leur vote ?” Il arrive à des conclusions tant
modernes que problématiques : il démontre qu’il y a un vote particulier lorsqu'on a des
communautés denses, urbanistiquement parlant et il y a un type de vote lorsque l’habitat est
dispersé.
Il découvre aussi que même à l'intérieur des espaces urbains denses, il y a aussi une
corrélation entre le patrimoine cad l’économie et le type de vote. André siegfried a été
considéré comme le précurseur de la sociologie électorale en France. Il va inspirer
beaucoup de ses contemporains, notamment un : Jean Stoetzel. Celui-ci a fait ses études à
l’ENS en lettres ou il croise parmi ses professeurs, le gendre d'Émile Durkheim : Maurice
Hawbach. Il était un spécialiste des techniques en sociologie et notamment en usage des
méthodes statistiques. Il va pousser Jean à étudier par la méthode statistique les opinions et
les perceptions. Ce dernier va partir aux us avec George Gallup et ils travaillent sur les
techniques d’analyse d’opinions. A son retour en France en 1937 il fonde l’institut
française de l’opinion publique (INFO).

Après la 2eme guerre mondiale,, au moment de la reconstruction des régimes politiques


d’autres vont s'intéresser à la question du pouvoir non seulement à travers les élections
mais aussi à travers les partis politiques. Ce fut le cas de Maurice Duverger qui soutient sa
thèse de doctorat en pleine occupation (1943) sur les partis politiques et les régimes
politiques. Au lendemain (à la libération) il va croiser dans un même livre, les analyses de
Siegfried, stoetzel, et les siennes propres. Et son livre c’est “les familles politiques
françaises”

Maurice Duverger produit une cartographie et nous donne une filiation des familles
politiques ainsi que leur ancrage géographique. Plus tard, d’autres vont essayer de renforcer
et d’orienter une partie de ces recherches (sociologie électorale, sociologie des recherches
?) en essayant de recréer certaines philosophies de recherches existant jusqu’à même
aujourd’hui, notamment à travers la Fondation nationale de la science politique qui a été
fondée en 1946 et qui finance une partie de la recherche. La FNSP ainsi que d’autres (voir
audio).
Au total, la recherche en science politique ne se distribue pas équitablement au niveau du
territoire ; elle va dépendre de beaucoup de facteurs, comme par exemple l’existence de
communautés de recherche.

Cette communauté de recherche va se structurer progressivement, car, en effet, sur un plan


plus institutionnel, il faudra attendre 1969 pour la création du doctorat en science politique.

En 1971 : création du concours d’agrégation. Et en 1972 : création au CNRS, qui est la


section d’études de la politique, qui s’appelle maintenant la section 40, qui fait partie de
l’Institut des sciences humaines et sociales (INSHS) du CNRS.

II- UNE ÉMANCIPATION INACHEVÉE

L’histoire d’une discipline n’est jamais écrite à l’avance, car, en effet, les disciplines
dépendent de deux choses. La première : ce sont les conditions institutionnelles auxquelles
elles appartiennent.

La deuxième chose : une discipline dépend aussi de la structure à laquelle elle est
rattachée.

Après une forte expansion, à partir de la fin des années 1980, la science politique connaît
aujourd’hui un reflux. Autrement dit, une partie de ce qui a été gagné dans les années 1990
se trouve aujourd’hui petit à petit démantelée, notamment ce qu’on a appelé aujourd’hui la
science politique des facultés de droit.

Paradoxalement, la visibilité de la science politique de certaines de ces problématiques n'a


jamais été aussi importante qu’aujourd’hui.
Jamais la discipline n’a été autant internationalisée qu’en ce moment. Il y a une globalisation
des savoirs, une diversification des méthodes, une meilleure compréhension des enjeux
locaux ce qui fait que même si la discipline s’est émancipée tardivement, elle a eu la
possibilité de suivre la grande tendance qui démarre au début des années 1990 qui est
l’internationalisation ou la globalisation des structures de recherche à travers le monde

Concernant le personnel (celui qui fait de la recherche aujd) il y a là aussi des évolutions
intéressantes :

_ la 1ere : la discipline s’est très féminisée globalement


_ 2 eme chose : la discipline s’est ouverte aux autres (audio 15min40.. politiques cad qu’il y
a une diversification des espaces de la discipline. En outre, les anciens berceaux de la
science politique sont présents. Paradoxalement la production de la sp est très
majoritairement anglophone.

THÈME 2 : LES MÉTHODES DE LA SCIENCE POLITIQUE

Intro : dans le cas des sciences humaines et sociales et dans le cas de la science politique
la question de la méthode est une question centrale. Qu’est ce que ça recouvre ? D’un pdg
pratique la science politique est une discipline expérimentale et inductive. Elle est
expérimentale dans la mesure où la connaissance des faits politiques et sociaux passent
d’abord par l’observation répétée dans le temps. Elle est inductive dans la mesure où
l'expérimentation, l’observation ne peut porter que sur une partie restreinte de la réalité
observable

L’objet de la science politique n’est pas de faire une narration des faits. L'objet de la science
politique est double :

Le premier est de répondre à la question suivante : comment et par quel outil peut-on lire les
faits sociaux et politiques ?

Le deuxième objectif est de déterminer quelles sont les corrélations latentes qui pourraient
expliquer les comportements et les faits sociaux et politiques. Car, en effet, la science
politique, comme toutes les sciences sociales, comme la sociologie, ne peut pas suffire ou
se limiter à une simple description de l'apparence des choses.

De fait, au sein de la science politique, comme en sociologie, il y a un débat central autour


des méthodes d’observation, d’analyse et de lecture des faits.

Par ailleurs, la science politique n’a pas un objectif prescriptif ni normatif : cela signifie que la
science politique ne cherche pas à déterminer, à désigner la meilleure ou les meilleures
conduites possibles, ni à désigner le meilleur gouvernement possible.

Chapitre 1 : L’objet de la science politique


L’objectif est de répondre à la question : Qu’étudie t-on en sciences politiques ?

La définition de la sp étant l’étude des faits politiques, des phénomènes politiques et l’étude
des relations sociales à partir du moment où ces relations sociales sont ou seraient en lien
avec les questions politiques.
La discipline a pour objectif d'étudier scientifiquement tout ce qui peut se rapporter à la
chose politique prise dans son ensemble. Néanmoins il n’en a pas été ainsi dès le départ. Si
on s’en tient à une perspective historique, l’objet de la science politique cad ce qu’elle
étudie, vont faire partie des débats.
Quant aux périmètres de la discipline, ainsi quand on pose la question “qu’est ce qu’on
étudie en Science Politique” pendant longtemps cette question va recevoir des réponses
très différenciées qui vont dépendre des différentes écoles de pensée. Cela va dépendre
aussi de l’objectif de l’étude. Ainsi par exemple si la question était “qsq..” et que la réponse
était “on étudie les phénomènes de pouvoir” alors on pourra donc dire que la science
politique est la science du pouvoir cad avec la volonté (l’objectif scientifique) de cerner les
contours du pouvoir politique (qu’est-il ?) d’étudier et de cerner ces manifestations (comment
s’exerce ces pouvoirs, leurs types formes etc). Mais dans cet exemple particulier la question
du pouvoir peut être étudiée sous l’angle de la philosophie politique cad les systèmes de
réflexion, (pensée) liés au pouvoir, son essence (cad ce qu’il est), son origine et dans ce
cas, nous pourrions par exemple envisager la question du pouvoir au sens de la philosophie
politique dans le cadre de “la grande querelle” ; “le grand débat” entre les anciens (la
philosophie antique, grecque, et la philosophie politique moderne (renaissance). Pour les
anciens c’est la question de la “vertu” = un pouvoir doit correspondre à un calque
particulier. (platon et mythe de l’atlantide, procédé narratif de l’allégorie utilisé)

Pour les modernes l’objectif du pouvoir n’est pas obligatoirement de chercher la forme
parfaite d’organisation. Son objectif est de réaliser un dessin (porté par celui qui gouverne,
Machiavel le prince par ex). Si l’on se contenter juste de dire que la science politique est une
science du pouvoir alors la question à laquelle nous répondrions nous amènerait à
envisager la question de la méthode afin de voir le pouvoir tel qu’il est et d'explorer ensuite
ses ressorts immédiats et d’étudier les “variables latentes”

Dans la seconde moitié du 19e siècle il y avait une interrogation sur comment étudier les
phénomènes politiques dans sciage des avancées que connaissait à l’époque de façon
parallèle à la fois le droit public, la sociologie et l’histoire. Cela va être la première
perspective retenue : en effet l’étude des questions politiques, à l’intersection de ces 3
disciplines sera l’Etat.

Néanmoins, cette perspective s'avère partiellement satisfaisante car en effet, la sociologie


de l’Etat aussi précise qu’elle puisse être, le droit public ou l’histoire des Etats n’ont pas
réussi à épuiser la question des phénomènes de pouvoir.
C’est ainsi que la science politique à partir du début du 20e siècle va s'intéresser à l'état non
pas comme lieu d'exercice mais à tous les phénomènes de pouvoir qu’ils s'incarnent ou pas
à toutes les structures de l’Etat.

Max Weber “ce qui compte ce n’est pas la structure mais les modes d’organisations des
institutions politiques”

L’action des etats va dépasser les phénomènes de dominations de pouvoir ou autre pour
s’incarner dans des phénomènes qui ne sont pas politiques au premier abord. C’est ainsi
que certains vont penser que la question de la politique dans une société donnée.
Mais le pouvoir s’exerce aussi dans d’autres structures.

I-LA SCIENCE POLITIQUE COMME SCIENCE DE L'ÉTAT.

Au milieu du 19e siècle une révolution institutionnelle mais aussi une transformation
historique inédite pour l’époque montre que le nombre des états à travers le monde
augmente. Le nombre d'État dont il est question va concerner d’abord et essentiellement les
pays européens.

L’unification allemande en Allemagne, en Italie, l'unification italienne (Campagne de


Garibaldi) mais aussi dans les Balkans et espaces de l'Europe centrale certains pays
apparaissent, se dotent d'institutions etc. Le nombre d'État, à l'ouest comme à l'Est, de cette
ligne de marcation de l’europe augmente. Le résorption de l’empire colonial espagnol en
amérique centrale et en amérique latine fait apparaître de nouveaux etats la aussi. La
multiplicité des états. En même temps, s’est posée la question dans un certain nombre de
pays, (pays de la première génération) de la participation à l'activité politique, au moment de
la RF, aux US sur le droit de vote.(en France, les hommes de + de 21 ans).

Il y avait 2 débats :

1. D’une part le débat juridique ⇒ le droit. Autrement dit, peut on par une analyse des
structures juridiques répondre à la question de savoir la qualité et la nature du
pouvoir politique et sil elle pouvait se déduire du cadre institutionnel.

Dans certains cas, la formation des étapes, la stabilisation progressive des structures des
Etats occidentaux avec la succession des expériences françaises, américaines et russes
vont créer des objets d’étude pour approcher les phénomènes de pouvoir depuis un point
particulier qu'est la constitution, que sont les constituants. A partir de là certains pensaient
possible la création d’une science de l’etat (statologie) pour voir si l’etat est une réalité
universelle ou pas et s’il devait être une réalité universelle alors comment expliquer les
différences entre les expériences ?

L'institution étatique, la forme de l’etat et l'organisation des pouvoirs deviennent alors des
objets d'études du droit et de la science politique naissance car celle-ci va elle aussi
s’interroger sur la correspondance, la corrélation entre la forme d’organisation de l’Etat et le
type de politique exercé, mené et le type de pouvoir exercé dans pays donné.
A ce moment-là, n’était envisagé que les corrélations entre institutions et pouvoir. Il faudra
attendre le début du 20e siècle, et surtout a la faveur d’un ouvrage d’économie rédigé par
Paul Leroy Beaulieu, 1909 intitulé l'Etat moderne et ses fonctions. afin que certains se
saisissent de la question de l'élargissement de l’action ou des actions des Etats à de
nouvelles sphères, de nouveaux domaines, notamment l’action économique, qui se fera par
le biais du droit cad l'organisation entre les acteurs économiques.

A partir de ce moment l'élargissement progressif des prérogatives des Etats, à


l'économique, au social, cad l'instauration de ce qu’on appellera plus tard l’Etat Providence
va amener un autre débat sur le cadre et les limites du pouvoir politique.

L'élargissement de l'Etat providence va créer de nouveaux questionnements concernant à la


fois la légitimité de cette extension et vers les outils, les institutions qui vont permettre
l’exercice de cette nouvelle fonction.
A partir de la seconde moitié du 20e siècle, ces élargissements successifs.
De nouveaux questionnements vont s’ajouter notamment en ce qui concerne l'organisation
et la structure des financements, donc du budget des Etats, de la légitimité de l'impôt, non
plus sous l’angle que nous avons connu au 14e siècle. En plus de la question de la
légitimité, s’est posée aussi la question de l’efficacité, c’est ce va faire que la science
politique, en plus d'une science des institutions, devient une science des politiques
publiques, cad une science de l’action publique.

La science politique est une science de l'état dans la mesure ou dans ses problématiques
centrales on trouve dans seulement le questionnement autour de la nature de la qualité des
institutions, mais aussi un questionnement autour de leurs actions cad ce que l’etat fait.

II-LA SCIENCE POLITIQUE, SCIENCE DU POUVOIR

En effet, au lieu de postuler et de limiter l’exercice du pouvoir politique à l’Etat. Dans une
société donnée, on va chercher les lieux où s'exercent à la fois une activité s’apparentant à
ce que max weber appelle une contrainte ou une domination, car en effet, pour max weber
peu importe qu’il s’agisse d’un Etat au sens occidental du terme ou pas, l’essentiel est de
chercher dans une société donnée à un moment donné s’il existe une structure qui aurait le
monopole de l’exercice d’une contrainte continue sur les individus. Selon Max Weber l'État
serait une communauté humaine disposant sur un territoire donné du monopole de la
coercition légitimité. ⇒ Peu importe la qualité institutionnelle de cette structure, on peut
considérer qu’elle est politique si elle est la seule dans une société donnée à disposer du
monopole de la violence légitime et qu’elle l’exerce de façon continue.

Mais c’est quoi la coercition légitimité ? ⇒ Dans cette notion Max Weber inclut la contrainte
légitimité mais intègre aussi la possibilité de rédiger et d’imposer les lois qui font l'ordre
public.

Ce raisonnement permet d'étendre de rapport politique à toutes les formes de contraintes


politiques même si celles ci n’étaient pas des Etats au sens politique du terme.

La question de la contrainte :

Si ce qui distingue le pouvoir politique de tout autre pouvoir c’est à contrainte on peut
néanmoins dire qu’il existe au sein des sociétés humaines il existe d’autres institutions qui
agissent par la contrainte. Qu’est ce qui distingue la contrainte politique des autres formes
de contraintes ?
il y a une double distinction :

-la durée dans le temps, la contrain va durer longtemps


-Un principe de spécialité ⇒ celui de soumettre toutes les autres contraintes à la loi et à
l'ordre public dont l'État a le monopole.

Même si une contrainte politique était liée à une forme de pouvoir qui elle-même est limitée
dans le temps, la succession des formes d’État n’éteint pas la contrainte politique, sauf à
sombrer dans l’anarchie. Si la contrainte est le critère premier du pouvoir politique, là aussi
se pose la question de qui l’exerce. Autrement dit, qui gouverne dans un système politique
où il y a une certaine dose de contrainte ?
⇒ On fait appel à Robert Dahl (politologue), qui, dans un ouvrage “Qui gouverne”, affirme
que pour répondre à cette question, il faut cerner et définir l’autorité politique. Il pense que la
contrainte politique s’exerce à travers un système qu’il appellera un système politique.
(qcm)

Un système politique est une trame persistante de rapports humains qui impliquent une
mesure significative de pouvoir, de dominations et d’autorité.
Ainsi, à partir de cette définition, Robert Dahl considère que le critère premier du pouvoir
politique est la permanence de la pérennité. = critère temporel

Le second critère étant la coercition, ou la domination.

Dans le cadre de cette perspective la question du pouvoir en tant qu’objet de la science


politique, débouche sur un certain nombre de théories particulières. Il y a d’une part la
question de la domination et de la coercition mais il y a une querelle particulière entre 2
systèmes de pensée : (qst QCM)

_ la contrainte et la domination selon max weber


_la contrainte et la domination selon karl marx et ses héritiers.

Il y a 2 obédiences. :

Cependant le pouvoir politique lui aussi va se transformer, ses outils ses incarnations et de
fait, plus les prérogatives des etats s'entendent, plus de nouveaux objets s'ajoutent à la SP
la rendant comme une science “problématique”

III- LA SCIENCE POLITIQUE, UNE SCIENCE PROBLÉMATIQUE

Cela ne signifie pas qu’elle rencontre des difficultés en ce qui la concerne.


Elle voit ses objets se transformer, augmenter en nombre. Autrement dit, bien sûr, le réel, la
vie politique ont toujours une avance par rapport à la science. Les thèmes qui apparaissent
et les objets qui sont étudiés ne sont pas des objets qui sont observés et étudiés en
instantané , il faut un temps de visibilité du thème, et un temps à la science (généralement
un décalage de qlq années)

Mais il y a une dynamique : cela signifie que certains thèmes, certains problèmes, certaines
doctrines, apparaissent sans étudier, peuvent tomber en désuétude, mais peuvent revenir
par la suite dans la politique. Certes la science politique est greffière du temps présent. Elles
dépendent de la visibilité des thèmes et objets. C’est en cela qu’il s’agit d’une science
problématique cad qu’elle est le miroir de son temps politique.

CHAPITRE 2 : LES MÉTHODES ET LES TECHNIQUES EN


SCIENCE POLITIQUE

La science politique fait partie des sciences sociales avec lesquelles elle partage à la fois un
objectif scientifique mais elle partage aussi des méthodes et des techniques.
Quel objectif scientifique ? : en sp comme en sociologie anthropologie , l’objectif est
d'étudier, de mesure, selon une démarche rigoureuse les rapports entre variables
explicatives ce qui suppose qu’au préalable on adopte une posture scientifique et qu’on ne
se contente pas d’une simple narration des faits.

2eme chose importante : l’objectif de la scène politique comme l’objectif de toutes les
sciences sociales, ce n’est pas de lire de façon linéaire les faits, l’objectif est de construire
des méthodes et des techniques afin de lire à la fois les faits et d’expliquer les variables
latentes derrière les faits eux-mêmes.
ex : après une élection quelconque, une simple narration des faits consisterait à donner les
résultats tels qu’ils ont été recueillis après le dépouillement.

Une posture de science sociale ou une posture de sp consisterait à se poser une qt simple
en apparence : pourquoi un tel résultat d’une telle élection.
ce qui soulève immédiatement une 2eme qst : comment cerner avec précision les facteurs
et les variables qui expliquent un tel résultat, autrement dit quelle méthode et quelle
technique allons nous employer pour expliquer un tel résultat.

La science politique partage avec les sciences sociales le soucis de l'exactitude(= adossé à
qlq chose de scientifique) et le soucis de construction des méthodes

Qu’est-ce qu’une méthode ?

Une méthode est un ensemble de démarches que suit un raisonnement pour découvrir et
démontrer une vérité scientifique. Ce qui signifie qu’en sciences sociales (en donc en sp), la
méthode est un ensemble de règles, d’appréhension, et d’interprétation du réel.

Ceci suppose que la situation réelle est rarement compréhensible selon son apparence
première, autrement dit cette appréhension est rarement établie par observation.

(voir audio 21min)

une simple description des faits pourrait dériver sur un jugement de valeur. Il faut donc déjà
se constituer des méthodes d’observation du réel afin de limiter le risque de sombrer dans
des jugements de valeur ou dans un risque de fausse interprétation des faits.

2eme exemple : tiré de l'ouvrage d’André Siegfried. “Tableau politique de la France de


l'ouest sous la 3eme république.” Il constate qu’en Bretagne il y a une tradition de vote
catholique qui est une grande majorité. Néanmoins, malgré une culture commune, ils
remarquèrent que dans certaines parties de la Bretagne il y avait un vote y compris pour des
partis qui se rattachent à l'époque à un discours anticlérical.

Il s’explique à l’observation de la distribution cartographique des votes, qui démontre qu’il y


a une corrélation entre le vote pour les partis non catholiques (a gauche), le type d'habitat
(l’urbanisme) et la situation économique du lieu. Il va découvrir que, plus on a de classes
favorisées, et plus le vote est au parti catholituque, et a contrario, plus les votants sont
défavorisés et plus ils votent à gauche. Les habitats denses sont propices à la transmission
d’idées. Il y aurait une corrélation entre le type d’urbanisme et le vote. ⇒ On appelle ça
“meilleure socialisation politique”. A l'époque le mode de transmission d’infos se faisait plus
difficilement qu’aujourd’hui (on avait que les journaux) donc c’était plutôt une transmission
de personne en personne.

Qu’est ce qu'une technique ?

En sciences s et donc en sp une technique est un ensemble d’outils permettant de travailler


et de retraiter la matière première que sont les faits politiques afin de les identifier, de les
rendre observables et de les mesurer.

On a, les techniques d’observation, l’usage des techniques statistiques (le fait d’additionner
ce que l'on pourrait appeler des moyennes observées de comportement. C’est une
quantification des faits)
mais on a un problème : aucune technique, aussi précise qu’elle puisse être, ne peut
traduire avec précision et exactitude les contours d’une population complète générale.

Toutes les sciences sociales ont recours à des techniques qui leur permettent de disposer
d’une photographie (ou cartographie) du réel non pas tel qu’il s’impose, à la vision première
des choses mais une cartographie à travers les relations ou les corrélations entre des
variables latentes.

Méthodes et techniques forment aussi dans le cadre de la science politique le cadre d’un
débat au sein de celle-ci. Car en effet, au sein de la sp et de la science politique, la question
des méthodes et des techniques pose aussi la qst de la finalité. Autrement dit, est-ce qu’il
s’agit d’un objectif scientifique cad que l’objectif de la sp est de construire des techniques etc
ou est-ce que les disciplines ont uniquement pour finalité d’augmenter le stock de
connaissances ou alors est-ce que les disciplines (socico et sp), en dominant le réel, en
l'interprétant pourraient-elles contribuer non pas à l'avancement de la science mais à l’action
politique elle-même.

Dans le cadre de ce chapitre : 3 étapes.

1) Poser la question des méthodes et des techniques


2) Empirisme dans les sciences sociales et la sp en particulier.

2ème section : Positivisme d’Emile Durkheim.


3eme section : l’apport de max weber qui partage la méthode positiviste mais se démarque
quant à l'orientation et les limites de l’objectif scientifique en sociologie.

I-L'EMPIRISME ET SON INTRODUCTION DANS LES SCIENCES


SOCIALES :

La question de l’observation du réel est une préoccupation très ancienne au sein de la


philosophie et au sein de l'épistémologie (branche de la philosophie et de la philo des
sciences

En philosophie la question sera amenée à 2 choses :


● Le rapport entre les sens et la réalité (Descartes)
● La question de l'usage de techniques permettant d'encadrer strictement l’observation
des faits et l’observation du réel.

Ainsi, dans le cadre de cette question bien particulière, s’est posé là aussi un problème :

Est-il possible de soumettre la connaissance du réel à l’expérience ?

Au sein de la philosophie, deux philosophes se distinguent autour de la question de


l’empirisme, c’est-à-dire se soumettre à l’observation des faits : Francis Bacon et David
Hume. Ils font partie de la tradition anglo-saxonne de l’empirisme, basée sur un précepte :
“toute connaissance doit être soumise à l’expérience. Je ne peux connaître que ce que je
pourrais répéter par l’expérience répétée dans le temps.”
L’idée de l’empirisme philosophique était de soumettre les sens à l’expérience des faits.
Plus tard, au 19e siècle, a été fondé un courant appelé “le courant du positivisme logique”,
qui donnera lieu à une expérience particulière appelée “le cercle de Vienne” en Autriche.
Ce cercle de Vienne a été fondé par Mauritz Schlick, dans les années 30. Ils disent que
nos informations du monde, afin que celles-ci soient valides, il faut qu’elles soient aussi à
l’expérience. Cela signifie que toute observation doit être soumise à des règles
d’observation dont l’objectif principal est d’éliminer deux choses :

● D’une part, les partis pris.


● D’autre part, les erreurs scientifiques, notamment celles qui entachent les règles de
recueil des faits.

Au cours de cette période, la méthode empiriste va connaître un regain d’attention,


notamment aux États-Unis dans les écoles de sociologie, en raison d’une méfiance de ces
écoles vis-à-vis de la sociologie et de la philosophie européenne de l’époque, accusées
d’être trop liées au courant marxiste. À cette époque, dans la sociologie américaine des
années 1930, il y avait une méfiance vis-à-vis des lois générales. À partir de celle-ci,
certains sociologues américains ont pensé qu’on pouvait approcher la sociologie non pas à
partir d’études générales ni à travers des lois générales, mais à travers des études plus
locales et limitées, ne concernant pas un cadre général, mais qui concernent un
comportement (actions limitées dans le temps). C’est ce qu’on appelle les études
“béhavioristes” (= analyses comportementales localisées).

Parmi les sociologues : Merriam, Lasswell, Lazarsfeld. ⇒ Ces trois auteurs sont les chefs
de file du courant béhavioriste. Ils ont entrepris de codifier et de construire des méthodes
d’observation à faible échelle. Ils estimaient d’ailleurs que leurs analyses ne débouchaient
pas obligatoirement sur la mise en évidence de lois générales, mais plutôt sur des
comparaisons entre des situations bien particulières, en affirmant que, si on veut introduire
la science politique, on ne peut le faire qu’à faible échelle.

Karl Marx “a partir d’une expérience très localisée je peux extrapoler le comportement”

Sur quoi se basait cet empirisme ? courant behavioriste ?


⇒ Sur des préceptes :

1-Les faits contre l’abstraction


⇒ Projet empirisme tel qu’il a été construit en science po a été d’abord de débarrasser
l’analyse des faits sociaux de tous les présupposés idéologiques qui peuvent dénaturer
les résultats d’une recherche. A partir de la Révolution marxiste au sein des sciences
sociales il y a eu un débat autour de la question de la finalité : Doit-on faire la sociologie
pour comprendre le monde ou pour le changer ?
Comment s’assurer d’un minimum de neutralité dans le recueil, l’exposé et l’analyse des
faits ?
2⇒ On va recourir à l’empirisme et à l’organisation des techniques d’observation et de
recueil des faits
Il fallait fixer aussi une limite au-delà de laquelle il ne serait pas envisageable de rendre
compte scientifiquement des résultats d’une observation
Si l’objectif de l’empirisme est de se débarrasser des idéologies la concentration sur la
description des faits va créer ce qu’on appelle en science sociale un factualisme : on
étudie exclusivement les faits réels, observables et existants

2) l’objectif scientifique est de construire et de débattre des conditions d’observation.

1èrez conséquence : Collecte et description des faits tels qu’ils s’imposent à la conscience
immédiate de l'observateur constituent l’axe principal de l’activité de recherche

2ème conséquence: Seule la description des faits constitue l’axe principal de débat au
sein de la communauté des chercheurs.

3eme conséquence : toute spéculation sur l’origine latente des faits est inutile.

L’empirisme des années 1930 se situe donc dans une perspective particulière qui l'éloigne à
la fois de la philosophie (que l’empirisme accuse de cacher des partis pris). C'est-à-dire
que, pour l’empirisme, le bien et le mal philosophiques n’ont pas lieu d’être. Mais aussi qui
l'éloigne des sciences sociales de traditions européennes, qu’il accuse de surtraduire les
faits : en effet, l’empirisme positif rejette les déterminismes sur lesquels s’est construite une
partie de la sociologie européenne et il rejette toute forme d'euphémisme et qu’il rejette toute
possibilité que les actions individuelles, ainsi que les croyances, seraient dues pour chaque
individu à l’influence ou à l'impact que ‘’individu a is vis à vis d’ a un groupe de société
auquel il appartient.

La détermination des comportements sociaux selon Karl Marx « la façon de se comporter


des individus vient du fait qu’ils appartiennent à un groupe.

Soit conscience de classe soit aliénation. Dans le courant behavioriste/empiriste on ne peut


pas le vérifier, pour eux.

À partir de ces 3 conséquences et de cette analyse se pose un problème crucial à cet


empirisme on se demande : « comment saisir, accumuler et décrire les faits sociaux
sans tomber dans une spéculation quant aux finalités des actions.”
L’objectif central n'est ni d’expliquer les comportements ou de les prédire, l’objectif central
est de décrire les faits, d'où un certain nombre de conditions qu’on utilisera d’ailleurs en
sociologie ⇒ sous 3 conditions :

● Seuls les comportements observables sont pris en compte


● Agrégation des faits collectés par l’usage de l’outil mathématique (la somme des
votes, somme des personnes qui se déplacent, déclarent) ; on va mettre en
pourcentage, en statistique, en ratio ces informations collectées.
● Le travail de recherche concerne les conditions de recueil sur le terrain des faits
observables. Autrement dit, la théorie de la sociologie intègre d’abord une théorie
de la sociologie qui va nous permettre de voir, connaître et collecter.
En sociologie, cette méthode empirique va constituer une étape sociologique
particulière dans la construction des méthodes et des techniques de la sociologie
moderne et, évidemment, de la science politique moderne. Elle sera introduite
fortement en science politique aux États-Unis car, en effet, à cette époque (fin 19e
jusqu'à fin des années 50), il y avait une forte méfiance vis-à-vis des grandes
théories et des grandes idéologies. On va donc procéder à des analyses à micro
échelle.

L’emploi de cette méthode a poussé la science politique américaine dans deux directions
particulières :

D’une part (30-40-60), on va privilégier l’étude des processus visibles et quantifiables,


comme la structure de l’électorat, les processus de décision et l’étude de l’organisation
interne des structures politiques (partis politiques). Ce qui fait qu’il y avait peu d’études
nationales ou internationales, car les États-Unis sont un pays-continent où l'on s’intéresse
davantage aux petits quartiers.

L’exemple est l’étude réalisée entre 1928 (étude de Middletown) dans laquelle deux
sociologues ont tenté d’observer l’évolution des structures sociales et politiques d’une ville
limitrophe de leur université afin de saisir la mobilité sociale et les dynamiques sociales. Elle
a été répétée dix ans plus tard, et on a trouvé la même structure : les évolutions extérieures
ont eu peu d'impact sur la ville. Cette tendance à travailler sur le local, au détriment du
global, n'a pas totalement disparu du paysage de la recherche en science politique aux
États-Unis, qui reste empirique et quantitative.

2eme sous section : un bilan contrasté

Le développement qui précède pourrait laisser croire que l'empirisme constitue une
spécificité de la science politique américaine; Mais il n’en n’est rien.

L’empirisme a été aussi discuté et introduit dans la politique européenne ce qui a permis de
donner exclusivité des résultat sur au moins 3 plans :

● D'abord, l'introduction de l’empirisme a permis de rendre visible la distance entre la


sp et la philosophie. La sp est expérimentale car elle s’appuie sur une base
empirique.
● La collecte des faits et leur description a permis de cumuler et de tester des outils de
recherches importants (stats électorales etc.. data très important)
● la quantification et l’étude des réalités de terrain (monographie) a permis de tisser
des liens considérables entre la sp et les centres de décision politique car en effet les
administrations, des centres de décisions d’acteurs politiques avaient besoin de
description, d’analyse et de photographie de réalité social.ils vont donc financer des
équipes de recherches (exemple le plus frappant, la crise de 1929 aux USA)

Comment saisir acculer les faits sociaux sans tomber dans les spéculations.

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