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Quel est l'intérêt d’une étude des phénomènes politiques et des faits politiques et donc de la
science politique dans le cadre d'un cursus d'une année de droit.
En quoi la science politique comme discipline pourrait éclairer certains aspects de l’activité
politique différemment du droit constitutionnel à titre d’exemple.
Définition : La science politique est l’étude des phénomènes et des faits politiques, de la
vie politique, des institutions politiques mais aussi l’étude des facteurs qui peuvent influencer
la vie politique en général, qui peuvent influencer la création d'institutions, l'apparition ou la
disparition des régimes politiques.
Autrement dit, l'objet de la science politique est tout ce qui se rapporte à la vie politique
internationale. La science politique n’a pas un objectif normatif : elle ne cherche pas à guider
l’action des gouvernants ni à prescrire pour atteindre le meilleur gouvernement possible.
Autrement dit, ce n'est ni le droit ni la morale.
Comme science sociale, la SP a des méthodes qui lui permettent de mesurer + étudier,
quantifier, le poids de certains facteurs et variables explicatives de la survenue de faits
politiques ou explicatives de l’organisation politique d’un pays politique à un moment donné.
La SP ne peut pas se contenter d’une simple narration des faits. Il s’agit donc de montrer
par une analyse des corrélations le poids de certaines variables explicatives de
l’organisation d’une structure politique à un moment donné. Il s’agit donc dans le cas de la
SP, d’un champ scientifique axée sur l’étude du pouvoir, des institutions, des perceptions et
des actions individuelles et collectives.
Objectif du cours : Montrer comment ont été construites les différentes méthodes, utilisées
les différentes techniques afin de fonder une science de la politique.
Intitulé du cours interroge la politique en tant qu’activité le vote, les élections etc : “la
politique en tant qu’activité est-elle susceptible d'être étudiée scientifiquement grâce à des
méthodes.”
Cependant si on retient une déf extensive de la P alors la vie en société, les faits sociaux
quels qu’ils soient, peuvent participer à l’organisation de l’activité politique et sociale alors ils
seraient objets de la SP.
Un fait politique est tout événement perceptible et mesurable dont on rattache l’origine et
l’aboutissement à l’activité politique.
Certains faits sociaux peuvent être des faits politiques. Ils intéresseraient ainsi la science
politique à condition d'être détachés de l'intimité et de la psychologie des individus.
⇒ Une institution politique est toute structure dont l’activité est soit d’organiser la vie
politique, soit de la contrôler, soit de faciliter la participation des individus à la vie politique.
La science politique est une discipline d'apparition récente : entre la fin du 19e et la fin des
années 1940. Le tout premier cours de SP a été le cours de Francis Lieber à l'université
Columbia à NY.
1872 :La première école de SP au monde est fondée.
1940 : fondement de l’association internationale de la SP.
Entre la fin du 19e et la fin des années 1940 (46 a 48) il y a eu bcp de débats sur la
possibilité de construire une science dont l’objectif est d'étudier les faits politiques.
1972 : Ecole libre de sciences politiques, fondée par Emile Boutmy.
Il y a 2 débats majeurs :
-Le 1er concerne la possibilité d’une science. Qu’est ce qu’une science appliquée à la
question politique.
-2eme : si on devait avoir une sp, quelles seraient alors ses méthodes et techniques pour
permettre d’étudier ses faits politiques.
En sciences sociales et donc en SP la question d’une étude scientifique ne renvoie pas à la
même qu’une science comme dans les sciences dures. Dans le cas des SS et de celui de la
SP, pour parler de sciences, ça signifie satisfaire 3 conditions à la fois nécessaires et
suffisantes.
● neutralité par rapport à l'objet
● la validation des hypothèses par experimentalisation
● une formalisation et l'établissement durable expliquant de façon permanente et
régulière
_ D’une part le domaine du politique (LE politique) qui désigne l’espace social dans lequel
les individus choisissent de confronter leurs intérêts
_ D’autre part LA politique qui est un espace symbolique de compétition entre les candidats
à la représentation du peuple.
il y a d’une part des ouvrages de sciences politiques. En revanche certains ouvrages parlent
de SP;
Le pluriel sert à désigner certains lieux d’enseigner le lieu de SP, (certains lieux)
Objectifs :
● Dresser l’histoire de la sp
● situer la discipline par rapports aux autres
● décrire les grandes problématiques contemporaines de la SP
Comme toute autre discipline, dresser l’histoire d’un champ scientifique peut poser
problème. En effet, il y a toujours une controverse quant aux dates d'apparitions des champs
disciplinaires.
Dans le cas d’études de la chose politique, il a existé une tendance à vouloir rattacher
l’étude de la chose politique à la philosophie antique, aka des anciens.
La Sp n’a pas échappé à cette règle cad qu’il a fallu qu’elle se détache et s'individualise par
rapport à d’autres champs disciplinaires principalement par rapport à 3 disciplines :
_ geo
_ histoire philo
_ droit public
Au niveau international, la science politique en tant que discipline est d’apparition très
récente en France, on peut la situer entre la 2nde moitié du 19e et la fin des années 1940.
Mais il faut détailler les situations particulières de la France et des Usa et de la Grande
Bretagne et de l’Allemagne car chacune de ces situations a permis ou pas l'apparition d’une
discipline autonome.
Ainsi le système universitaire américain a été le premier pionnier dans l'apparition d’une
science politique car il était en capacité de mieux absorber les disciplines et bâti sur une
pratique très innovante pour l'époque qui était de lier une discipline a une chair portée par un
chercheur un enseignant particulier.
L’apparition d’une nouvelle discipline coïncide avec une nouvelle production intellectuelle
scientifique. Il faut qu’il y ait d’abord une forte production scientifique avant que ne
s’enracine une nouvelle discipline.
I-EN FRANCE :
L'apparition de la Science Politique en france est marquée par 2 circonstances majeures
Plus tard un grand débat a lieu en france autour des défaites de 1870
A partir de là émerge un projet : celui d’une réforme universitaire afin d’aider à la
création d’une structure universitaire et de formation. Cette idée voit s’incarner dans
le cadre de la Science politique par la création d’une école qui s'appellera : l’école
libre de sciences politiques et qui va avoir pour objectif non pas de faire de la
recherche politique mais surtout de former des fonctionnaires, décideurs pour mieux
gérer une nouvelle étape qui apparaît sur le décombres du 2nd empire.
On ne parle pas encore d’une Science Politique cad une discipline assise
spécifiquement mais là la raison est différente. En effet certaines disciplines avaient
la politique principalement ou accessoirement comme objet d'étude ce qui va
retarder l’apparition d’une discipline autonome.
La prééminence de la philosophie :
…. voir 2h36.
2e obstacle :
⇒ il pensait que sociétés humaines étaient régies par des lois, avaient des dynamiques, un
fonctionnement, une organisation spécifiques aux sociétés humaines mais surtout universels
et récurrents
⇒ il pensait qu’en raison existence de ces lois, de ces facteurs il était nécessaire de
construire une discipline disposant d’une rigueur scientifique ayant pour objectif d’étudier les
lois sociales qui président l’organisation des sociétés humaines
Là, il pensait que la sociologie était non seulement pratique mais doit avoir une portée
explicative et pratique dans la mesure où A. Comte dans son projet scientifique revendique
pour les sociologues un rôle d'irrigant.
Son projet va avoir des incidences scientifiques majeures. Il va inaugurer une tradition
consistant à individualiser, à séparer ce qui relève de l’étude scientifique, technique, des
dynamiques sociales par rapport à la philosophie et il installe une ligne de partage entre
celles qui ont une portée pragmatique et celles qui en ont une plus spéculative.
Il ouvre la porte à une analyse, une étude scientifique et technique des phénomènes sociaux
; son objectif était à la fois scientifique et académique.
- Son disciple et successeur E. Durkheim va plus loin : il axe l’ensemble de son œuvre
sur la question de la méthode, il cherche une réponse à « Comment observer et
interpréter les faits sociaux ? »
- Son objectif ne s’incarne pas à un objet mais d’abord à la question de la méthode car
selon lui la sociologie, science nouvelle, étudie l’ensemble des phénomènes sociaux
dont les faits politiques qu’on peut considérer comme des phénomènes sociaux.
La finalité de sa sociologie dépasse la stricte limite, il est plus vaste, plus global or
dans son œuvre E. Durkheim ne va produire ni une recherche ni un ouvrage
typiquement et spécifiquement pour la question du pouvoir.
Il va avoir une énorme place dans l’étude des phénomènes sociaux ce qui va
orienter l’étude de la sociologie dans un sens positif mais aussi tout contexte
scientifique lié aux humanités dans une sens particulier : en 1900 se tient le 1e
congrès international de science politique à Paris.
On estime que le fait que E. Durkheim n’accorde que peu d’importance aux phénomènes du
pouvoir a d’une certaine façon à la fois retardé la naissance de la science politique et va
l’orienter dans un sens différent par rapport à son homologue allemand.
Lui et ses disciples poursuivant un objectif, une quête qui est l’autonomie et le renforcement
de la sociologie vont alors renforcer à la fois l’orientation académique et l’autonomie.
La particularité de la science politique par rapport à la sociologie est d’avoir été dotée d’une
instance d’enseignement avant une instance de recherche
Le rapport science po/droit public sur le rapport du pouvoir est plus ancien mais plus
récurrent.
A partir 2nde moitié du 19e siècle la question d’organisation des Etats va être fortement
débattue en droits public en Europe et en Amérique du Nord. Moment historique très
important car en effet parallèlement à l’évolution des institutions la réflexion sur le droit
public et celle sur l'État et ses institutions vont de paire.
La vision du droit public de la 2nde moitié du XIXe et début du XXe est basée sur cette
interrogation : « Peut-il exister une logique d’ordre juridique dans l’organisation des
systèmes politiques et de leurs institutions permettant de conclure à l’existence ou
pas d’un phénomène juridique universel ? »
Pour la science politique naissante l’interrogation est plus vaste et plus large. Elle porte sur
l’origine du pouvoir avant tout, qui peut être envisagé sous un angle anthropologue.
2nde moitié XXe siècle : les études des phénomènes de pouvoir vont se faire de façon
autonome au sein de disciplines qui de plus en plus se rapprochent de la sociologie y
compris au sein des facultés de droit et qui vont amener une autonomie petit à petit de
l’étude sociologique du pouvoir par rapport à l’étude juridique du pouvoir
Science po naît en 1852 à Université Columbia, NY, création d’une chaîne de science po
que va occuper F. Lieber pendant une 20aine d’année. La discipline va se développer de
façon très différenciée en raison de la très forte indépendance des systèmes américains.
La plupart des universités de la côte Est, comme Columbia, Yale et Harvard, incluent la
science politique dans le programme de leurs diplômes de l'autre côté de l'Atlantique.
Au Royaume Uni :
À partir du début des années 1960, la science politique britannique se voit attribuer une
mission essentielle : instaurer un dialogue avec la science politique américaine. Ce dialogue
a permis d'importer en Europe certaines perspectives nouvelles, comme l'analyse des
politiques.
Le Royaume-Uni se distingue par une étude approfondie des institutions et des systèmes
politiques des pays occidentaux de l'Europe continentale. Son histoire coloniale lui a
également permis de bien connaître les régimes politiques occidentaux. Sur le plan
académique, le Royaume-Uni accorde une grande importance aux innovations
universitaires.
Allemagne
Tradition de philosophie très importante, quand apparaît la sociologie elle se nourrit de cette
grande tradition tant en matière de méthode et de technique qu’en matière de domaine sur
lesquels on porte un regard scientifique notamment la sociologie.
Lorsque s’installe la science politique, plus empirique, plus expérimentale, c’est au sein des
facultés de sociologie qu’elle va trouver sa place.
Très forte autonomie des systèmes académiques locaux qui leur permet de façon très
différenciée d’accepter, d’inscrire une discipline nouvelle dans l’offre de formation et de
recherche
I- L'ÉMANCIPATION INSTITUTIONNELLE
Il faudra attendre l’après 2eme guerre mondiale, en 1946 pour qu’il y ait un 2nd mouvement
de développement et d’enseignement. En revanche, la recherche en science politique ne
s'imposera que très tardivement (fin des années 60) et enfin en ce qui concerne la création
d’une communauté professorale, elle est aussi très tardive 1972.
L’École libre de sciences politiques de l’époque n’était pas axée sur une discipline unique (la
science politique). L’enseignement était pluridisciplinaire. Il y avait une formation à
l’économie, des cours de droit, de géographie.
Mais quelques années plus tard (1890-1900), il y aura des cours de sociologie et des cours
d’histoire, notamment dans les instituts d’études politiques de province (celui de Lyon en
1947), celui qui fut le premier à proposer une formation intégrée aux réalités politiques
locales.
Les précurseurs :
Maurice Duverger produit une cartographie et nous donne une filiation des familles
politiques ainsi que leur ancrage géographique. Plus tard, d’autres vont essayer de renforcer
et d’orienter une partie de ces recherches (sociologie électorale, sociologie des recherches
?) en essayant de recréer certaines philosophies de recherches existant jusqu’à même
aujourd’hui, notamment à travers la Fondation nationale de la science politique qui a été
fondée en 1946 et qui finance une partie de la recherche. La FNSP ainsi que d’autres (voir
audio).
Au total, la recherche en science politique ne se distribue pas équitablement au niveau du
territoire ; elle va dépendre de beaucoup de facteurs, comme par exemple l’existence de
communautés de recherche.
L’histoire d’une discipline n’est jamais écrite à l’avance, car, en effet, les disciplines
dépendent de deux choses. La première : ce sont les conditions institutionnelles auxquelles
elles appartiennent.
La deuxième chose : une discipline dépend aussi de la structure à laquelle elle est
rattachée.
Après une forte expansion, à partir de la fin des années 1980, la science politique connaît
aujourd’hui un reflux. Autrement dit, une partie de ce qui a été gagné dans les années 1990
se trouve aujourd’hui petit à petit démantelée, notamment ce qu’on a appelé aujourd’hui la
science politique des facultés de droit.
Concernant le personnel (celui qui fait de la recherche aujd) il y a là aussi des évolutions
intéressantes :
Intro : dans le cas des sciences humaines et sociales et dans le cas de la science politique
la question de la méthode est une question centrale. Qu’est ce que ça recouvre ? D’un pdg
pratique la science politique est une discipline expérimentale et inductive. Elle est
expérimentale dans la mesure où la connaissance des faits politiques et sociaux passent
d’abord par l’observation répétée dans le temps. Elle est inductive dans la mesure où
l'expérimentation, l’observation ne peut porter que sur une partie restreinte de la réalité
observable
L’objet de la science politique n’est pas de faire une narration des faits. L'objet de la science
politique est double :
Le premier est de répondre à la question suivante : comment et par quel outil peut-on lire les
faits sociaux et politiques ?
Le deuxième objectif est de déterminer quelles sont les corrélations latentes qui pourraient
expliquer les comportements et les faits sociaux et politiques. Car, en effet, la science
politique, comme toutes les sciences sociales, comme la sociologie, ne peut pas suffire ou
se limiter à une simple description de l'apparence des choses.
Par ailleurs, la science politique n’a pas un objectif prescriptif ni normatif : cela signifie que la
science politique ne cherche pas à déterminer, à désigner la meilleure ou les meilleures
conduites possibles, ni à désigner le meilleur gouvernement possible.
La définition de la sp étant l’étude des faits politiques, des phénomènes politiques et l’étude
des relations sociales à partir du moment où ces relations sociales sont ou seraient en lien
avec les questions politiques.
La discipline a pour objectif d'étudier scientifiquement tout ce qui peut se rapporter à la
chose politique prise dans son ensemble. Néanmoins il n’en a pas été ainsi dès le départ. Si
on s’en tient à une perspective historique, l’objet de la science politique cad ce qu’elle
étudie, vont faire partie des débats.
Quant aux périmètres de la discipline, ainsi quand on pose la question “qu’est ce qu’on
étudie en Science Politique” pendant longtemps cette question va recevoir des réponses
très différenciées qui vont dépendre des différentes écoles de pensée. Cela va dépendre
aussi de l’objectif de l’étude. Ainsi par exemple si la question était “qsq..” et que la réponse
était “on étudie les phénomènes de pouvoir” alors on pourra donc dire que la science
politique est la science du pouvoir cad avec la volonté (l’objectif scientifique) de cerner les
contours du pouvoir politique (qu’est-il ?) d’étudier et de cerner ces manifestations (comment
s’exerce ces pouvoirs, leurs types formes etc). Mais dans cet exemple particulier la question
du pouvoir peut être étudiée sous l’angle de la philosophie politique cad les systèmes de
réflexion, (pensée) liés au pouvoir, son essence (cad ce qu’il est), son origine et dans ce
cas, nous pourrions par exemple envisager la question du pouvoir au sens de la philosophie
politique dans le cadre de “la grande querelle” ; “le grand débat” entre les anciens (la
philosophie antique, grecque, et la philosophie politique moderne (renaissance). Pour les
anciens c’est la question de la “vertu” = un pouvoir doit correspondre à un calque
particulier. (platon et mythe de l’atlantide, procédé narratif de l’allégorie utilisé)
Pour les modernes l’objectif du pouvoir n’est pas obligatoirement de chercher la forme
parfaite d’organisation. Son objectif est de réaliser un dessin (porté par celui qui gouverne,
Machiavel le prince par ex). Si l’on se contenter juste de dire que la science politique est une
science du pouvoir alors la question à laquelle nous répondrions nous amènerait à
envisager la question de la méthode afin de voir le pouvoir tel qu’il est et d'explorer ensuite
ses ressorts immédiats et d’étudier les “variables latentes”
Dans la seconde moitié du 19e siècle il y avait une interrogation sur comment étudier les
phénomènes politiques dans sciage des avancées que connaissait à l’époque de façon
parallèle à la fois le droit public, la sociologie et l’histoire. Cela va être la première
perspective retenue : en effet l’étude des questions politiques, à l’intersection de ces 3
disciplines sera l’Etat.
Max Weber “ce qui compte ce n’est pas la structure mais les modes d’organisations des
institutions politiques”
L’action des etats va dépasser les phénomènes de dominations de pouvoir ou autre pour
s’incarner dans des phénomènes qui ne sont pas politiques au premier abord. C’est ainsi
que certains vont penser que la question de la politique dans une société donnée.
Mais le pouvoir s’exerce aussi dans d’autres structures.
Au milieu du 19e siècle une révolution institutionnelle mais aussi une transformation
historique inédite pour l’époque montre que le nombre des états à travers le monde
augmente. Le nombre d'État dont il est question va concerner d’abord et essentiellement les
pays européens.
Il y avait 2 débats :
1. D’une part le débat juridique ⇒ le droit. Autrement dit, peut on par une analyse des
structures juridiques répondre à la question de savoir la qualité et la nature du
pouvoir politique et sil elle pouvait se déduire du cadre institutionnel.
Dans certains cas, la formation des étapes, la stabilisation progressive des structures des
Etats occidentaux avec la succession des expériences françaises, américaines et russes
vont créer des objets d’étude pour approcher les phénomènes de pouvoir depuis un point
particulier qu'est la constitution, que sont les constituants. A partir de là certains pensaient
possible la création d’une science de l’etat (statologie) pour voir si l’etat est une réalité
universelle ou pas et s’il devait être une réalité universelle alors comment expliquer les
différences entre les expériences ?
L'institution étatique, la forme de l’etat et l'organisation des pouvoirs deviennent alors des
objets d'études du droit et de la science politique naissance car celle-ci va elle aussi
s’interroger sur la correspondance, la corrélation entre la forme d’organisation de l’Etat et le
type de politique exercé, mené et le type de pouvoir exercé dans pays donné.
A ce moment-là, n’était envisagé que les corrélations entre institutions et pouvoir. Il faudra
attendre le début du 20e siècle, et surtout a la faveur d’un ouvrage d’économie rédigé par
Paul Leroy Beaulieu, 1909 intitulé l'Etat moderne et ses fonctions. afin que certains se
saisissent de la question de l'élargissement de l’action ou des actions des Etats à de
nouvelles sphères, de nouveaux domaines, notamment l’action économique, qui se fera par
le biais du droit cad l'organisation entre les acteurs économiques.
La science politique est une science de l'état dans la mesure ou dans ses problématiques
centrales on trouve dans seulement le questionnement autour de la nature de la qualité des
institutions, mais aussi un questionnement autour de leurs actions cad ce que l’etat fait.
En effet, au lieu de postuler et de limiter l’exercice du pouvoir politique à l’Etat. Dans une
société donnée, on va chercher les lieux où s'exercent à la fois une activité s’apparentant à
ce que max weber appelle une contrainte ou une domination, car en effet, pour max weber
peu importe qu’il s’agisse d’un Etat au sens occidental du terme ou pas, l’essentiel est de
chercher dans une société donnée à un moment donné s’il existe une structure qui aurait le
monopole de l’exercice d’une contrainte continue sur les individus. Selon Max Weber l'État
serait une communauté humaine disposant sur un territoire donné du monopole de la
coercition légitimité. ⇒ Peu importe la qualité institutionnelle de cette structure, on peut
considérer qu’elle est politique si elle est la seule dans une société donnée à disposer du
monopole de la violence légitime et qu’elle l’exerce de façon continue.
Mais c’est quoi la coercition légitimité ? ⇒ Dans cette notion Max Weber inclut la contrainte
légitimité mais intègre aussi la possibilité de rédiger et d’imposer les lois qui font l'ordre
public.
La question de la contrainte :
Si ce qui distingue le pouvoir politique de tout autre pouvoir c’est à contrainte on peut
néanmoins dire qu’il existe au sein des sociétés humaines il existe d’autres institutions qui
agissent par la contrainte. Qu’est ce qui distingue la contrainte politique des autres formes
de contraintes ?
il y a une double distinction :
Même si une contrainte politique était liée à une forme de pouvoir qui elle-même est limitée
dans le temps, la succession des formes d’État n’éteint pas la contrainte politique, sauf à
sombrer dans l’anarchie. Si la contrainte est le critère premier du pouvoir politique, là aussi
se pose la question de qui l’exerce. Autrement dit, qui gouverne dans un système politique
où il y a une certaine dose de contrainte ?
⇒ On fait appel à Robert Dahl (politologue), qui, dans un ouvrage “Qui gouverne”, affirme
que pour répondre à cette question, il faut cerner et définir l’autorité politique. Il pense que la
contrainte politique s’exerce à travers un système qu’il appellera un système politique.
(qcm)
Un système politique est une trame persistante de rapports humains qui impliquent une
mesure significative de pouvoir, de dominations et d’autorité.
Ainsi, à partir de cette définition, Robert Dahl considère que le critère premier du pouvoir
politique est la permanence de la pérennité. = critère temporel
Il y a 2 obédiences. :
Cependant le pouvoir politique lui aussi va se transformer, ses outils ses incarnations et de
fait, plus les prérogatives des etats s'entendent, plus de nouveaux objets s'ajoutent à la SP
la rendant comme une science “problématique”
Mais il y a une dynamique : cela signifie que certains thèmes, certains problèmes, certaines
doctrines, apparaissent sans étudier, peuvent tomber en désuétude, mais peuvent revenir
par la suite dans la politique. Certes la science politique est greffière du temps présent. Elles
dépendent de la visibilité des thèmes et objets. C’est en cela qu’il s’agit d’une science
problématique cad qu’elle est le miroir de son temps politique.
La science politique fait partie des sciences sociales avec lesquelles elle partage à la fois un
objectif scientifique mais elle partage aussi des méthodes et des techniques.
Quel objectif scientifique ? : en sp comme en sociologie anthropologie , l’objectif est
d'étudier, de mesure, selon une démarche rigoureuse les rapports entre variables
explicatives ce qui suppose qu’au préalable on adopte une posture scientifique et qu’on ne
se contente pas d’une simple narration des faits.
2eme chose importante : l’objectif de la scène politique comme l’objectif de toutes les
sciences sociales, ce n’est pas de lire de façon linéaire les faits, l’objectif est de construire
des méthodes et des techniques afin de lire à la fois les faits et d’expliquer les variables
latentes derrière les faits eux-mêmes.
ex : après une élection quelconque, une simple narration des faits consisterait à donner les
résultats tels qu’ils ont été recueillis après le dépouillement.
Une posture de science sociale ou une posture de sp consisterait à se poser une qt simple
en apparence : pourquoi un tel résultat d’une telle élection.
ce qui soulève immédiatement une 2eme qst : comment cerner avec précision les facteurs
et les variables qui expliquent un tel résultat, autrement dit quelle méthode et quelle
technique allons nous employer pour expliquer un tel résultat.
La science politique partage avec les sciences sociales le soucis de l'exactitude(= adossé à
qlq chose de scientifique) et le soucis de construction des méthodes
Une méthode est un ensemble de démarches que suit un raisonnement pour découvrir et
démontrer une vérité scientifique. Ce qui signifie qu’en sciences sociales (en donc en sp), la
méthode est un ensemble de règles, d’appréhension, et d’interprétation du réel.
Ceci suppose que la situation réelle est rarement compréhensible selon son apparence
première, autrement dit cette appréhension est rarement établie par observation.
une simple description des faits pourrait dériver sur un jugement de valeur. Il faut donc déjà
se constituer des méthodes d’observation du réel afin de limiter le risque de sombrer dans
des jugements de valeur ou dans un risque de fausse interprétation des faits.
On a, les techniques d’observation, l’usage des techniques statistiques (le fait d’additionner
ce que l'on pourrait appeler des moyennes observées de comportement. C’est une
quantification des faits)
mais on a un problème : aucune technique, aussi précise qu’elle puisse être, ne peut
traduire avec précision et exactitude les contours d’une population complète générale.
Toutes les sciences sociales ont recours à des techniques qui leur permettent de disposer
d’une photographie (ou cartographie) du réel non pas tel qu’il s’impose, à la vision première
des choses mais une cartographie à travers les relations ou les corrélations entre des
variables latentes.
Méthodes et techniques forment aussi dans le cadre de la science politique le cadre d’un
débat au sein de celle-ci. Car en effet, au sein de la sp et de la science politique, la question
des méthodes et des techniques pose aussi la qst de la finalité. Autrement dit, est-ce qu’il
s’agit d’un objectif scientifique cad que l’objectif de la sp est de construire des techniques etc
ou est-ce que les disciplines ont uniquement pour finalité d’augmenter le stock de
connaissances ou alors est-ce que les disciplines (socico et sp), en dominant le réel, en
l'interprétant pourraient-elles contribuer non pas à l'avancement de la science mais à l’action
politique elle-même.
Ainsi, dans le cadre de cette question bien particulière, s’est posé là aussi un problème :
Parmi les sociologues : Merriam, Lasswell, Lazarsfeld. ⇒ Ces trois auteurs sont les chefs
de file du courant béhavioriste. Ils ont entrepris de codifier et de construire des méthodes
d’observation à faible échelle. Ils estimaient d’ailleurs que leurs analyses ne débouchaient
pas obligatoirement sur la mise en évidence de lois générales, mais plutôt sur des
comparaisons entre des situations bien particulières, en affirmant que, si on veut introduire
la science politique, on ne peut le faire qu’à faible échelle.
Karl Marx “a partir d’une expérience très localisée je peux extrapoler le comportement”
1èrez conséquence : Collecte et description des faits tels qu’ils s’imposent à la conscience
immédiate de l'observateur constituent l’axe principal de l’activité de recherche
2ème conséquence: Seule la description des faits constitue l’axe principal de débat au
sein de la communauté des chercheurs.
3eme conséquence : toute spéculation sur l’origine latente des faits est inutile.
L’empirisme des années 1930 se situe donc dans une perspective particulière qui l'éloigne à
la fois de la philosophie (que l’empirisme accuse de cacher des partis pris). C'est-à-dire
que, pour l’empirisme, le bien et le mal philosophiques n’ont pas lieu d’être. Mais aussi qui
l'éloigne des sciences sociales de traditions européennes, qu’il accuse de surtraduire les
faits : en effet, l’empirisme positif rejette les déterminismes sur lesquels s’est construite une
partie de la sociologie européenne et il rejette toute forme d'euphémisme et qu’il rejette toute
possibilité que les actions individuelles, ainsi que les croyances, seraient dues pour chaque
individu à l’influence ou à l'impact que ‘’individu a is vis à vis d’ a un groupe de société
auquel il appartient.
L’emploi de cette méthode a poussé la science politique américaine dans deux directions
particulières :
L’exemple est l’étude réalisée entre 1928 (étude de Middletown) dans laquelle deux
sociologues ont tenté d’observer l’évolution des structures sociales et politiques d’une ville
limitrophe de leur université afin de saisir la mobilité sociale et les dynamiques sociales. Elle
a été répétée dix ans plus tard, et on a trouvé la même structure : les évolutions extérieures
ont eu peu d'impact sur la ville. Cette tendance à travailler sur le local, au détriment du
global, n'a pas totalement disparu du paysage de la recherche en science politique aux
États-Unis, qui reste empirique et quantitative.
Le développement qui précède pourrait laisser croire que l'empirisme constitue une
spécificité de la science politique américaine; Mais il n’en n’est rien.
L’empirisme a été aussi discuté et introduit dans la politique européenne ce qui a permis de
donner exclusivité des résultat sur au moins 3 plans :
Comment saisir acculer les faits sociaux sans tomber dans les spéculations.