Chap 1 RDC - RM
Chap 1 RDC - RM
La RDC figure parmi les cinq nations les plus pauvres du monde. En 2024, environ
73,5 % des Congolais vivent avec moins de 2,15 dollars par jour. Environ une personne
sur six qui vit dans une extrême pauvreté en Afrique subsaharienne habite en RDC.
1.1.1. Situation économique
Après avoir culminé à 8,9 % en 2022, la croissance du PIB réel en RDC est restée
robuste à 8,4 % en 2023, soutenue par un secteur minier solide, qui a progressé de
18,2 %, contribuant à plus de 70 % à la croissance globale en 2023.
La production agricole a ralenti pour s’établir à 2,2 % en 2023 (contre 2,4 % en 2022).
Du côté de la demande, la croissance a été tirée par l’investissement privé et les
exportations, tandis que les pressions inflationnistes ont entraîné une contraction de
la consommation privée, ce qui a pu avoir un impact sur la réduction de la pauvreté.
Le déficit du compte courant s’est détérioré à 5,7 % du PIB en 2023, contre 4,8 % en
2022, en raison de la hausse des prix à l’importation. Le taux de change s’est déprécié
de 21,6 % en 2023 et l’inflation s’est accélérée pour atteindre 19,9 % en moyenne en
2023 (contre 9,3 % en 2022).
La croissance du PIB devrait ralentir à 4,9 % en 2024 et se stabiliser autour de 4,8 %
sur 2025-26, en raison de la décélération du secteur minier. Le secteur agricole
employant plus de 60 % de la main-d’œuvre de la RDC, la vulnérabilité de l’économie
liés aux risques du changement climatique (inondations, sécheresses) est importante.
Enfin, l’escalade de la guerre à l’Est et l’instabilité politique persistante pourraient saper
la capacité à poursuivre des efforts ambitieux de réformes structurelles. Pour atténuer
ces risques, le défi immédiat de la RDC est de renforcer la sécurité et de maintenir la
stabilité politique et macroéconomique tout en mettant en place des institutions solides
pour assurer une croissance durable.
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1.1.2. Situation sociale
La RDC se classe au 164ème rang sur 174 pays selon l’indice de capital humain 2020,
conséquence de décennies de conflits, de fragilité et de développement compromis.
L’indice de capital humain de la RDC s’établit à 0,37, au-dessous de la moyenne des
pays d’Afrique subsaharienne (0,40). Cela signifie qu’un enfant congolais né
aujourd’hui ne peut espérer réaliser que 37 % de son potentiel, par rapport à ce qui
aurait été possible s’il avait bénéficié d’une scolarité complète et de qualité, et des
conditions de santés optimales. Les principaux facteurs à l’origine de ce score sont le
faible taux de survie des enfants de moins de cinq ans, le fort taux de retard de
croissance des enfants et la faible qualité de l’éducation.
Le taux de retard de croissance en RDC (42 % des enfants de moins de cinq ans) est
l’un des plus élevés d’Afrique subsaharienne et la malnutrition est la cause sous-
jacente de près de la moitié des décès dans cette classe d’âge. Et contrairement à
d’autres pays africains, la prévalence du retard de croissance en RDC n'a pas diminué
au cours des vingt dernières années. En raison d’un taux de fécondité très élevé, le
nombre d’enfants souffrant d’un retard de croissance a augmenté de 1,5 million.
La RDC abrite diverses populations autochtones dont l’existence est marquée par un
grand nombre de difficultés : expulsion de leurs terres ancestrales, discriminations ou
encore manque d’accès à des services de base comme les soins de santé et
l’éducation. Ces populations continuent malgré tout de jouer un rôle important dans la
préservation de la diversité culturelle du pays et la promotion de pratiques de gestion
durable des ressources. Et si des efforts existent pour reconnaître et protéger les droits
des populations autochtones, il reste encore beaucoup à faire pour assurer leur pleine
participation à la société et la protection de leurs modes de vie traditionnels.
Les systèmes de santé de la RDC ont été durement touchés par les conflits prolongés
qui sévissent dans le pays et par des crises humanitaires complexes qui perdurent de
longue date dans le monde. Cette situation a en outre été considérablement aggravée
par la pandémie de COVID-19 et, avant elle, par les épidémies récurrentes de choléra,
de rougeole ou d'Ebola. La demande de vaccins anti-COVID a été relativement limitée
en raison de fortes réticences dans la population. Il apparaît par ailleurs que la
pandémie a eu un impact négatif sur le degré d’utilisation des services de santé depuis
mars 2020 : baisse des consultations hospitalières et prénatales, accès réduit au
planning familial et à la contraception, augmentation de l’insécurité alimentaire et
hausse des cas de violences sexuelles et sexistes. En raison de la pandémie, près de
23 millions d’enfants n’ont pas été vaccinés comme ils l’auraient dû en 2020, soit le
nombre le plus élevé depuis plus d’une décennie selon des données récentes de
l’OMS et de l’UNICEF. Tous ces éléments mettent en lumière l’impact de la COVID-19
sur les systèmes de santé, laissant à craindre que l’interruption temporaire des
services de santé de base entraîne, faute d’action, une crise sanitaire secondaire.
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1.2. Analyse du marché de l’ emploi
Pour apprécier l’offre de travail des jeunes, on fait recours aux indicateurs
démographiques (population en âge de Travailler) et économiques (taux de
participation, taux d’activité et taux d’emploi) couramment utilisés pour apprécier la
dynamique du marché du travail. La population En âge de travailler comprend
généralement l’ensemble des personnes dont l’âge est compris entre 15 et 64 ans. Il
est vrai que chaque pays a la possibilité de fixer un âge légal pour être considéré
comme faisant partie de la population en âge de travailler, les recommandations de la
charte africaine sur les Droits et le Bien-être de l’Enfant suggèrent que cet âge ne doit
en aucun cas être inférieur à 15 ans révolus. Dans le cadre du projet d’ harmonisation
et de coordination des systèmes d’information sur le marché de travail a été fixé à 64
ans révolus.
Par ailleurs, si le recours à l’indicateur démographique donne une photographie de
l’offre de travail lato sensu, il ne permet cependant pas de se faire une idée assez
claire sur la part des individus dont l’offre de travail serait potentiellement disponible.
LE GENRE SUR LE MARCHÉ DU TRAVAIL
Cette section analyse le marché du travail, les opportunités sectorielles et les
contraintes spécifiques aux femmes dans les communautés touchées par la
MVE(marché du travail et de l’ emploi). Les femmes et les hommes de la RDC n’ont
pas les mêmes possibilités économiques. L’indice d’inégalité de genre (IIG), qui
mesure les disparités entre hommes et femmes en matière de participation à la
population active et d’éducation secondaire, de mortalité maternelle, de taux de
natalité chez les adolescentes et de sièges féminins au parlement, place la RDC à 186
sur 187 pays en 2018,37 ce qui signifie que la RDC a le deuxième niveau d’inégalité
de genre le plus élevé au monde. Les femmes de la RDC ont beaucoup moins de
chances que les hommes d’occuper un emploi salarié ou d’être employeurs.
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et en Ituri. Bien que toutes les organisations mentionnées ci-dessous ne travaillent pas
dans les communautés touchées par la MVE, il est important d’examiner d’autres
programmes de subsistance dans la région et la manière dont ils peuvent affecter
l’économie locale.
Quelques analyses observées sur le marché de l’ emploi en RDC
Le taux de chômage en RDC est particulièrement élevé, surtout parmi les jeunes et
les diplômés. Une grande partie de la population active, notamment les jeunes, peine
à accéder à un emploi stable. Le manque de diversification économique, combiné à
une croissance démographique rapide, aggrave cette situation. Le marché du travail
ne parvient pas à absorber tous les nouveaux entrants chaque année.
2. Prépondérance du secteur informel
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5. Impact des conflits et de l’instabilité politique
L’instabilité politique et les conflits armés, en particulier dans l’est du pays, ont un
impact direct sur le marché de l’emploi. Les zones touchées par les conflits voient
souvent des fermetures d’entreprises, des déplacements massifs de travailleurs et une
destruction des infrastructures de production. Cela réduit les opportunités d’emploi et
freine les investissements dans les secteurs clés de l’économie.
6. Pauvreté et sous-emploi
L’accès au financement reste limité pour les jeunes entrepreneurs et les petites
entreprises, ce qui freine la création d’emplois. Les taux d’intérêt élevés, le manque
de services bancaires accessibles et le faible niveau de confiance dans le système
financier contribuent à l’inefficacité du marché de l’emploi. Les start-ups et les
entreprises locales éprouvent des difficultés à croître et à embaucher, ce qui limite la
création d’emplois formels.
En bref, le marché de l’emploi en RDC est marqué par des défis importants,
notamment un taux de chômage élevé, une prédominance de l’informalité, et une
inadéquation entre l’offre et la demande de compétences. Pour améliorer cette
situation, des réformes structurelles sont nécessaires, notamment dans les secteurs
de l’éducation, de la formation professionnelle, ainsi que dans la création de conditions
propices à l’investissement et à la diversification économique. Un développement
durable du marché de l’emploi nécessite également des efforts pour réduire les
inégalités de genre et favoriser l’accès au financement pour les jeunes et les
entreprises locales.
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1.3.1. Défis sociaux
La République Démocratique du Congo (RDC) fait face à plusieurs défis sociaux qui
affectent son développement et la vie de ses citoyens. Parmi les principaux défis
sociaux, on peut citer :
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- Dépendance aux ressources naturelles : La RDC est riche en ressources
naturelles (minerais, pétrole, forêt, etc.), mais cette dépendance expose le pays
à la volatilité des prix mondiaux des matières premières. La gestion de ces
ressources est parfois inefficace et manque de transparence, ce qui empêche
de maximiser les bénéfices pour le pays.
- Instabilité politique et conflits : L’instabilité politique et les conflits armés, en
particulier dans les régions de l’est du pays, perturbent les activités
économiques. La violence et l’insécurité rendent difficile l’investissement, la
production et le commerce, et ralentissent les projets d’infrastructure.
- Faible infrastructure : Le pays souffre d’un manque d’infrastructures de
transport, d’énergie et de communication. Cela limite l’accès aux marchés
locaux et internationaux, accroît les coûts des affaires et empêche une
exploitation optimale des ressources naturelles. Les routes, ponts, réseaux
électriques et infrastructures de télécommunication sont insuffisants et
obsolètes.
- Corruption et mauvaise gouvernance : La corruption est un problème majeur
qui touche de nombreux secteurs de l’économie, des entreprises publiques à la
gestion des ressources naturelles. Cela réduit l’efficacité des politiques
économiques et freine les investissements, car les acteurs économiques
manquent de confiance dans le système.
- Instabilité monétaire et inflation : La RDC fait face à une forte instabilité
monétaire, avec des taux d’inflation élevés qui affectent le pouvoir d’achat de la
population. Cette instabilité monétaire découle souvent de la gestion
inadéquate des finances publiques et de l’instabilité politique, ce qui perturbe la
confiance des investisseurs et des citoyens.
- Chômage et sous-emploi : Le taux de chômage, en particulier parmi les jeunes,
est élevé, et le sous-emploi est également courant. De nombreux Congolais
sont engagés dans l’économie informelle, ce qui ne génère pas de revenus
stables et ne permet pas de bénéficier de la sécurité sociale ou d’autres
avantages.
- Accès limité au crédit et au financement : Le secteur bancaire en RDC est peu
développé, avec des taux d’intérêt élevés et une faible offre de crédits. Cela
rend difficile l’accès des entreprises et des entrepreneurs au financement pour
se développer ou démarrer des activités économiques.
- Inégalités économiques et sociales : Les inégalités de richesse et d’accès aux
services publics sont prononcées entre les régions urbaines et rurales. Les
inégalités sociales, notamment en matière de genre et de statut ethnique,
limitent l’accès à des opportunités économiques pour certains groupes de
population.
- Déficit d’éducation et de compétences : Le faible niveau d’éducation et la
manque de compétences professionnelles limitent la productivité et l’innovation.
Le système éducatif ne prépare pas suffisamment les jeunes à entrer sur le
marché du travail, ce qui augmente le chômage et le manque de main-d’œuvre
qualifiée.
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- Protection de l’environnement et développement durable : L’exploitation
excessive des ressources naturelles (minerais, forêts, etc.) sans stratégie de
développement durable peut entraîner des problèmes environnementaux à long
terme, comme la déforestation et la perte de biodiversité, ce qui compromet
l’avenir économique du pays.
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CHAPITRE II : LE SYSTÈME DE FORMATION PROFESSIONNELLE EN RDC
2.1. ETAT DE LIEU DE L’EDUCATION ET LA FORMATION
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Accès à l’éducation secondaire et supérieure : L’accès à l’éducation secondaire et
supérieure reste limité, notamment pour les filles et les jeunes issus de milieux
défavorisés.
Perturbations liées aux conflits : Les conflits armés dans certaines régions du pays
perturbent gravement le fonctionnement des écoles et privent de nombreux enfants de
leur droit à l’éducation,
2.2. PERSPECTIVE D’AVENIR
1. Formation initiale
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4. Formation en alternance
• Réalisée en ligne, idéale pour ceux qui souhaitent apprendre à leur rythme.
Exemples : MOOCs, cours en ligne certifiés.
6. Formation certifiante
7. Formation diplômante
8. Formation qualifiante
9. Formation obligatoire
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2.4.1. Objectifs de l’évaluation de la qualité de la formation
1. « Évaluations formatives »
Ces évaluations sont réalisées tout au long du processus de formation. Elles
permettent de vérifier la compréhension des apprenants et d’ajuster l’enseignement
en temps réel. Par exemple, des quizz, des discussions en groupe et des exercices
pratiques peuvent être utilisés.
2. « Évaluations sommatives »
À la fin d’un programme, des évaluations sommatives, comme des examens ou des
projets finaux, sont mises en place pour mesurer les acquis des apprenants. Ces
évaluations fournissent une vue d’ensemble de l’efficacité de la formation.
3. « Feedback des apprenants »
Les questionnaires de satisfaction et les entretiens permettent de recueillir des avis
sur le contenu, la pédagogie et l’organisation de la formation. Ces retours sont cruciaux
pour comprendre l’expérience des apprenants.
4. « Analyse des performances »
L’analyse des performances des apprenants dans leur environnement professionnel
après la formation peut également servir d’indicateur de la qualité de la formation. Cela
peut inclure des évaluations de performance par les superviseurs ou des indicateurs
de productivité.
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2.4.3. Défis et enjeux
1. « Objectivité de l’évaluation »
L’un des principaux défis est d’assurer l’objectivité des évaluations. Les biais
personnels des formateurs ou des apprenants peuvent influencer les résultats, rendant
difficile l’évaluation précise de la qualité.
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CHAPITRE III : PERSPECTIVES ET RECOMMANDATIONS POUR
L'AMÉLIORATION
Dans ce chapitre nous invoquons quelques points qui mène a lasolution de nos
problèmes pour faciliter la mobilité des travailleurs et aidér à réduire le chômage et
d'aligner les initiatives des formations sur des priorités globaux et qualité et réformes
du travail qui sont souvent nécessaires pour accroître la flexibilité et l'efficacité du
marché de l'emploi.cette amélioration peuvent inclure des modifications et régulation
des salaires minimum et des politiques des protections sociales, l'objectif est de créér
une environnement stable et favorable a la création d'emplois.
3.1. INITIATIVE GOUVERNEMENTALE ET INTERNATIONAL
Le taux de croissance économique est passé de 8,8 % en 2022 à 7,5% en 2023, en
raison de la contre-performance des industries extractives (dont le taux de croissance
est passé de 22,3% en 2022 à 15,4% en 2023). La croissance des secteurs non
extractifs est passée de 3,1% en 2022 à 3,6% en 2023, portée par l’agriculture (+
0,45%), la construction et les travaux publics (+ 0,57%), et les transports et
télécommunications (+ 0,61 %). La croissance a également été soutenue par les
exportations (+17,3%) et les investissements (+9,2%). L’inflation est passée de 9,3%
en 2022 à 19,9% en 2023, en raison de la dépréciation du franc congolais par rapport
au dollar américain (–21,8%) et des contraintes d’approvisionnement en denrées
alimentaires et en énergie. En conséquence, la Banque centrale a maintenu son taux
préférentiel à 25 % depuis août 2023 pour freiner la dépréciation monétaire causée
par le financement du déficit budgétaire.
Le déficit budgétaire est passé de 0,5% du PIB en 2022 à 1,7 % en 2023 en raison
d’une augmentation de 56,4 % des dépenses exceptionnelles (sécurité et élections),
malgré une augmentation de 5,4% des recettes et des subventions en 2023 (13,6 %
du PIB). Le pays est confronté à un risque modéré de surendettement, le ratio dette
publique/PIB passant de 22% en 2022 à 21,5% en 2023, et la dette extérieure passant
de 14,8% du PIB en 2022 à 17,8% en 2023. Le déficit du compte courant s’est creusé,
passant de 4,9% du PIB en 2022 à 6,3% en 2023, sous l’effet de la détérioration des
termes de l’échange (–8.1%) et des importations élevées. Les réserves internationales
ont augmenté de 18% pour atteindre 2,8 mois de couverture des importations en 2023.
Avec le rétablissement des critères de crédit par la banque centrale, le ratio des prêts
non productifs est passé de 7,4% en 2022 à 6,5% en 2023.
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et le commerce. L’inflation devrait chuter à une moyenne de 13,5% en 2024–25,
conformément à la politique restrictive de la banque centrale. Le déficit budgétaire
devrait atteindre 2% du PIB en 2024, avec la mise en place des institutions post-
électorales, et retomber à 1,1 % en 2025. La stratégie d’apurement des arriérés
intérieurs certifiés (2,4 milliards de dollars) est opé- rationnelle, et le ratio moyen de la
dette au PIB devrait rester inférieur à 20%. Le déficit du compte courant devrait
s’ameliorer pour atteindre une moyenne de 4 % du PIB grâce aux investissements
directs étrangers. Les réserves cumulées devraient atteindre 6,1 milliards de dollars,
soit 2,3 mois de couverture des importations. Les incertitudes liées à l’invasion de
l’Ukraine par la Russie, la guerre entre Israël et le Hamas, la chute des cours des
matières premières, les tensions inflationnistes et de change, et l’insécurité dans l’est
du pays, avec le pillage des minerais comptent parmi les risques à la hausse. Les
solutions pour mener à bien les transformations structurelles et améliorer le PIB par
habitant (actuellement 731,3 dollars) comprennent la coordination des politiques
budgétaires et monétaires, la mise en œuvre d’investissements structurels (en
particulier des programmes d’industrialisation et de transformation agricole), et la
poursuite de la réforme structurelle.
3.2. Réforme de l’architecture financière mondiale
Les transformations structurelles sont lentes et restent un défi majeur. Au cours de la
période 2005–20, la part de l’agriculture dans l’emploi a chuté de 71,1% à 60%, tandis
que la part de l’industrie est passée de 7 % à 10,7 %. La part des services a encore
augmenté, passant de 22% à 29,3%. L’emploi évolue de l’agriculture vers l’industrie et
les services en raison de la faible productivité des emplois agricoles, de l’importance
du secteur informel et de la prédominance du secteur minier à forte intensité de capital.
Le capital représente 82 % des facteurs de production et le travail 18 %. Les obstacles
aux transformations structurelles sont l’insécurité aux frontières, les problèmes
d’infrastructure, un climat des affaires difficile et des faiblesses au niveau du capital
humain, des institutions, de la gouvernance et du financement.
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planification du développement local basé sur des approches communautaires
intégrées. La finalité de cette démarche est d’accélérer l’amélioration des conditions
de vie des populations à travers la création d’emplois massifs décents et d’opportunités
d’insertion socio-professionnelle durable pour les jeunes. En effet, sur les 84 millions
d’habitants que compte la RDC, une bonne partie sinon 52 millions d’habitants sont
constitués de la population jeune. Pour mieux tirer profit de cette jeunesse, le
gouvernement doit s'engagé dans des réformes audacieuses en matière d’emploi, de
formation professionnelle et d’inclusion sociale. Le programme d’urgence intégré de
développement communautaire (PUIDC) est une initiative politique qui traduit la vision
de créer des conditions décentes aux populations et plus particulièrement les jeunes
désœuvrés, à travers la création d’emplois massifs décents et d’opportunités
d’insertion socioprofessionnelle des jeunes dans les 26 provinces de la RDC. Ce
programme pilote est en phase avec le Plan National Stratégique de Développement
(PNSD) en cours d’élaboration. Il est aussi en adéquation avec les besoins des
bénéficiaires. C’est dire que durant à la phase d’évaluation comme à l’achèvement du
projet, la pertinence de l’objectif de ce projet, par rapport aux besoins des bénéficiaires,
aux priorités et à la stratégie de développement ou de la politique du pays et même au
Document de Stratégie Pays est d’actualité, surtout dans le contexte actuel de
pauvreté où les jeunes oisifs et désœuvrés sont enrôlés par les groupes armés.
3.3. Recommandations
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femmes. Des initiatives comme le programme Emploi décent visent à promouvoir
des conditions de travail sûres et de qualité dans différents secteurs.
• Le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) : Le PNUD
intervient sur plusieurs axes, notamment l’éducation, la formation et la création
d’emplois dans le cadre de projets de développement local. Il soutient également
des programmes visant à favoriser l’intégration des jeunes dans le marché du
travail.
• Les initiatives de la Banque Mondiale et de l’Union Européenne : Ces institutions
apportent un soutien financier et technique pour renforcer le système éducatif et
améliorer l’employabilité des jeunes Congolais. Elles financent des projets de
formation et des programmes de micro-entrepreneuriat pour favoriser la création
d’emplois dans le secteur privé.
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• L’implication des secteurs privés et publics : Le partenariat entre le
gouvernement, les entreprises privées, les ONG et les institutions internationales
a permis de créer des formations adaptées aux besoins du marché. Ce modèle
de collaboration est essentiel pour répondre aux défis de l’emploi.
• L’orientation professionnelle dès le primaire : Certaines initiatives éducatives
dans les écoles primaires et secondaires visent à sensibiliser les élèves aux
différentes professions et aux compétences requises, facilitant ainsi leur
orientation et leur future insertion professionnelle.
• Les programmes d’insertion pour les jeunes diplômés : Ces programmes sont
destinés à accompagner les jeunes après l’obtention de leur diplôme dans la
recherche d’emploi, en leur fournissant des stages, des mentorats et des
possibilités d’insertion professionnelle.
L’accent doit être mis sur l’encouragement à l’entrepreneuriat, avec des programmes
de soutien aux petites entreprises et aux startups :
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• Des subventions et des microcrédits devraient être accordés aux jeunes
entrepreneurs pour faciliter le lancement de leurs projets.
• L’intégration d’un volet entrepreneurial dans le cursus scolaire et universitaire
pour encourager les jeunes à créer leurs propres entreprises.
• La collecte de données fiables sur les taux d’emploi des diplômés et l’impact des
programmes de formation.
• L’adaptation continue des programmes de formation en fonction des évolutions
du marché de l’emploi et des secteurs économiques.
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CONCLUSION
Enfin, le contexte économique de la République Démocratique du Congo (RDC) est
marqué par un potentiel considérable en raison de ses richesses naturelles, mais il est
confronté à de nombreux défis. Le marché de l’emploi est caractérisé par un taux élevé
de chômage, en particulier parmi les jeunes, ainsi qu’un vaste secteur informel qui
limite les opportunités stables et la croissance économique. L’instabilité politique, la
corruption, la faiblesse des infrastructures et un système éducatif peu adapté aux
besoins du marché du travail accentuent les inégalités sociales et économiques. Ainsi,
malgré les ressources abondantes, les défis socio-économiques de la RDC entravent
son développement, et des réformes structurelles sont nécessaires pour garantir une
croissance durable, réduire les inégalités et améliorer les conditions de vie de sa
population.
L’évaluation de la qualité de la formation est un processus complexe mais nécessaire
pour garantir l’efficacité des programmes éducatifs. En mesurant l’impact des
formations sur les apprenants, en recueillant des retours d’expérience et en adaptant
les contenus, il est possible d’améliorer continuellement la qualité de l’éducation et de
la formation. Face aux défis actuels, il est crucial de mettre en place des méthodes
d’évaluation qui soient à la fois objectives et adaptées aux besoins du marché. En fin
de compte, une évaluation rigoureuse et réfléchie contribuent à former des
professionnels compétents et préparés à relever les défis de leur secteur.
L’amélioration de la formation et de l’emploi en RDC nécessite une approche concertée
entre le gouvernement, les entreprises, les institutions internationales et la société
civile. En adoptant des stratégies innovantes, en renforçant la coopération et en
mettant en place des réformes adaptées, il est possible d’améliorer les conditions de
formation et de création d’emplois pour les jeunes, et de soutenir un développement
économique durable pour le pays.
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Références
- https://news.un.org/fr/story/2023/12/1141517
- https://www.banquemondiale.org/fr/country/drc/overview
- https://fr.euronews.com/business/2021/08/04/relever-les-defis-economiques-
et-sociaux-la-dynamique-congolaise
- Rapport national : emploi des jeunes en République Démocratique du Congo
- Évaluation rapide du marché de travail : « Nord Kivu et Ituri,DRC. Rebecca Hole
et Elebthel Gebrehiwot.»
- United Nations Development Programme. “Gender Inequality Index.” 2018.
http://hdr.undp.org/en/content/gender-inequality-index
- Aterido, Reyes et al. “Democratic Republic of Congo : Jobs Diagnostic,”
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