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Chap 1 RDC - RM

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CHAPITRE I : CONTEXTE ÉCONOMIQUE DE LA RDC

1.1. Présentation générale de la RDC

La République Démocratique du Congo (RDC) possède une superficie équivalente à


celle de l’Europe occidentale, ce qui en fait un des plus grands pays d’Afrique
subsaharienne (ASS). La RDC est dotée de ressources naturelles exceptionnelles,
notamment des minéraux tels que le cobalt et le cuivre, un potentiel hydroélectrique,
des terres arables importantes, une biodiversité immense et la deuxième plus grande
forêt tropicale du monde.
La plupart des habitants de la RDC ne bénéficie pas de cette richesse. Une longue
histoire de conflits, de bouleversements politiques et d’instabilité, ainsi qu’un régime
autoritaire ont conduit à une grave crise humanitaire persistante conséquence des
déplacements forcés de populations. Ce tableau n’a pas beaucoup changé depuis la
fin des guerres du Congo en 2003.

La RDC figure parmi les cinq nations les plus pauvres du monde. En 2024, environ
73,5 % des Congolais vivent avec moins de 2,15 dollars par jour. Environ une personne
sur six qui vit dans une extrême pauvreté en Afrique subsaharienne habite en RDC.
1.1.1. Situation économique

Après avoir culminé à 8,9 % en 2022, la croissance du PIB réel en RDC est restée
robuste à 8,4 % en 2023, soutenue par un secteur minier solide, qui a progressé de
18,2 %, contribuant à plus de 70 % à la croissance globale en 2023.
La production agricole a ralenti pour s’établir à 2,2 % en 2023 (contre 2,4 % en 2022).
Du côté de la demande, la croissance a été tirée par l’investissement privé et les
exportations, tandis que les pressions inflationnistes ont entraîné une contraction de
la consommation privée, ce qui a pu avoir un impact sur la réduction de la pauvreté.
Le déficit du compte courant s’est détérioré à 5,7 % du PIB en 2023, contre 4,8 % en
2022, en raison de la hausse des prix à l’importation. Le taux de change s’est déprécié
de 21,6 % en 2023 et l’inflation s’est accélérée pour atteindre 19,9 % en moyenne en
2023 (contre 9,3 % en 2022).
La croissance du PIB devrait ralentir à 4,9 % en 2024 et se stabiliser autour de 4,8 %
sur 2025-26, en raison de la décélération du secteur minier. Le secteur agricole
employant plus de 60 % de la main-d’œuvre de la RDC, la vulnérabilité de l’économie
liés aux risques du changement climatique (inondations, sécheresses) est importante.
Enfin, l’escalade de la guerre à l’Est et l’instabilité politique persistante pourraient saper
la capacité à poursuivre des efforts ambitieux de réformes structurelles. Pour atténuer
ces risques, le défi immédiat de la RDC est de renforcer la sécurité et de maintenir la
stabilité politique et macroéconomique tout en mettant en place des institutions solides
pour assurer une croissance durable.

1
1.1.2. Situation sociale

La RDC se classe au 164ème rang sur 174 pays selon l’indice de capital humain 2020,
conséquence de décennies de conflits, de fragilité et de développement compromis.
L’indice de capital humain de la RDC s’établit à 0,37, au-dessous de la moyenne des
pays d’Afrique subsaharienne (0,40). Cela signifie qu’un enfant congolais né
aujourd’hui ne peut espérer réaliser que 37 % de son potentiel, par rapport à ce qui
aurait été possible s’il avait bénéficié d’une scolarité complète et de qualité, et des
conditions de santés optimales. Les principaux facteurs à l’origine de ce score sont le
faible taux de survie des enfants de moins de cinq ans, le fort taux de retard de
croissance des enfants et la faible qualité de l’éducation.
Le taux de retard de croissance en RDC (42 % des enfants de moins de cinq ans) est
l’un des plus élevés d’Afrique subsaharienne et la malnutrition est la cause sous-
jacente de près de la moitié des décès dans cette classe d’âge. Et contrairement à
d’autres pays africains, la prévalence du retard de croissance en RDC n'a pas diminué
au cours des vingt dernières années. En raison d’un taux de fécondité très élevé, le
nombre d’enfants souffrant d’un retard de croissance a augmenté de 1,5 million.
La RDC abrite diverses populations autochtones dont l’existence est marquée par un
grand nombre de difficultés : expulsion de leurs terres ancestrales, discriminations ou
encore manque d’accès à des services de base comme les soins de santé et
l’éducation. Ces populations continuent malgré tout de jouer un rôle important dans la
préservation de la diversité culturelle du pays et la promotion de pratiques de gestion
durable des ressources. Et si des efforts existent pour reconnaître et protéger les droits
des populations autochtones, il reste encore beaucoup à faire pour assurer leur pleine
participation à la société et la protection de leurs modes de vie traditionnels.

Les systèmes de santé de la RDC ont été durement touchés par les conflits prolongés
qui sévissent dans le pays et par des crises humanitaires complexes qui perdurent de
longue date dans le monde. Cette situation a en outre été considérablement aggravée
par la pandémie de COVID-19 et, avant elle, par les épidémies récurrentes de choléra,
de rougeole ou d'Ebola. La demande de vaccins anti-COVID a été relativement limitée
en raison de fortes réticences dans la population. Il apparaît par ailleurs que la
pandémie a eu un impact négatif sur le degré d’utilisation des services de santé depuis
mars 2020 : baisse des consultations hospitalières et prénatales, accès réduit au
planning familial et à la contraception, augmentation de l’insécurité alimentaire et
hausse des cas de violences sexuelles et sexistes. En raison de la pandémie, près de
23 millions d’enfants n’ont pas été vaccinés comme ils l’auraient dû en 2020, soit le
nombre le plus élevé depuis plus d’une décennie selon des données récentes de
l’OMS et de l’UNICEF. Tous ces éléments mettent en lumière l’impact de la COVID-19
sur les systèmes de santé, laissant à craindre que l’interruption temporaire des
services de santé de base entraîne, faute d’action, une crise sanitaire secondaire.

2
1.2. Analyse du marché de l’ emploi

Pour apprécier l’offre de travail des jeunes, on fait recours aux indicateurs
démographiques (population en âge de Travailler) et économiques (taux de
participation, taux d’activité et taux d’emploi) couramment utilisés pour apprécier la
dynamique du marché du travail. La population En âge de travailler comprend
généralement l’ensemble des personnes dont l’âge est compris entre 15 et 64 ans. Il
est vrai que chaque pays a la possibilité de fixer un âge légal pour être considéré
comme faisant partie de la population en âge de travailler, les recommandations de la
charte africaine sur les Droits et le Bien-être de l’Enfant suggèrent que cet âge ne doit
en aucun cas être inférieur à 15 ans révolus. Dans le cadre du projet d’ harmonisation
et de coordination des systèmes d’information sur le marché de travail a été fixé à 64
ans révolus.
Par ailleurs, si le recours à l’indicateur démographique donne une photographie de
l’offre de travail lato sensu, il ne permet cependant pas de se faire une idée assez
claire sur la part des individus dont l’offre de travail serait potentiellement disponible.
LE GENRE SUR LE MARCHÉ DU TRAVAIL
Cette section analyse le marché du travail, les opportunités sectorielles et les
contraintes spécifiques aux femmes dans les communautés touchées par la
MVE(marché du travail et de l’ emploi). Les femmes et les hommes de la RDC n’ont
pas les mêmes possibilités économiques. L’indice d’inégalité de genre (IIG), qui
mesure les disparités entre hommes et femmes en matière de participation à la
population active et d’éducation secondaire, de mortalité maternelle, de taux de
natalité chez les adolescentes et de sièges féminins au parlement, place la RDC à 186
sur 187 pays en 2018,37 ce qui signifie que la RDC a le deuxième niveau d’inégalité
de genre le plus élevé au monde. Les femmes de la RDC ont beaucoup moins de
chances que les hommes d’occuper un emploi salarié ou d’être employeurs.

En outre, le droit coutumier exige des femmes mariées qu’elles obtiennent la


permission de leur mari pour travailler, créer une entreprise, ouvrir un compte bancaire,
signer des contrats ou obtenir un crédit. Cette grave inégalité a des conséquences
matérielles sur la capacité des femmes à participer à des activités génératrices de
revenus. Les femmes des groupes de discussion dans les communautés rurales et
urbaines ont déclaré que moins de secteurs étaient évaluables pour les femmes que
pour les hommes. Les femmes interrogées ont expliqué, par exemple, que les femmes
travaillent dans la couture, la coiffure, le petit commerce et la cuisine, mais pas dans
les transports, la construction ou la menuiserie.
En outre, les répondants ont expliqué que les femmes travaillent dans l’agriculture,
mais qu’elles sont parfois limitées suite aux problèmes de sécurité.

CARTOGRAPHIE DES ACTEURS


La section suivante donne un bref aperçu des organisations qui travaillent dans le
domaine des activités de subsistance dans l’est de la RDC, en particulier au Nord-Kivu

3
et en Ituri. Bien que toutes les organisations mentionnées ci-dessous ne travaillent pas
dans les communautés touchées par la MVE, il est important d’examiner d’autres
programmes de subsistance dans la région et la manière dont ils peuvent affecter
l’économie locale.
Quelques analyses observées sur le marché de l’ emploi en RDC

L’analyse du marché de l’emploi en République Démocratique du Congo (RDC) met


en lumière plusieurs caractéristiques et défis qui influencent la situation de l’emploi
dans le pays. Voici les principaux aspects à considérer :
1. Taux de chômage élevé

Le taux de chômage en RDC est particulièrement élevé, surtout parmi les jeunes et
les diplômés. Une grande partie de la population active, notamment les jeunes, peine
à accéder à un emploi stable. Le manque de diversification économique, combiné à
une croissance démographique rapide, aggrave cette situation. Le marché du travail
ne parvient pas à absorber tous les nouveaux entrants chaque année.
2. Prépondérance du secteur informel

Le secteur informel constitue la principale source d’emploi en RDC. Environ 90% de


la population active travaille dans des activités informelles, comme le commerce de
rue, l’agriculture de subsistance, ou des emplois sans couverture sociale ni sécurité.
Bien que l’informalité offre des opportunités de subsistance, elle génère des revenus
peu stables et ne permet pas un développement à long terme, ni la création de
conditions de travail décentes.
3. Manque de qualification et d’adaptation de l’éducation

Le système éducatif de la RDC ne répond pas toujours aux besoins du marché du


travail, avec un faible taux de scolarisation et une qualité d’éducation insuffisante,
surtout dans les zones rurales. De nombreux jeunes sortent du système éducatif sans
les compétences techniques et professionnelles nécessaires pour s’intégrer dans le
marché de l’emploi formel. Cela entraîne une inadéquation entre les qualifications des
demandeurs d’emploi et les compétences requises par les secteurs économiques en
croissance.
4. Discrimination sur le marché du travail
Le marché de l’emploi en RDC est également marqué par des discriminations sociales
et de genre. Les femmes, en particulier, rencontrent de nombreuses difficultés pour
accéder à un emploi stable et bien rémunéré. Les femmes sont souvent cantonnées à
des emplois informels et précaires, avec peu de possibilités d’avancement. De même,
certaines populations, notamment les groupes ethniques minoritaires, sont
marginalisées dans le processus de recrutement.

4
5. Impact des conflits et de l’instabilité politique

L’instabilité politique et les conflits armés, en particulier dans l’est du pays, ont un
impact direct sur le marché de l’emploi. Les zones touchées par les conflits voient
souvent des fermetures d’entreprises, des déplacements massifs de travailleurs et une
destruction des infrastructures de production. Cela réduit les opportunités d’emploi et
freine les investissements dans les secteurs clés de l’économie.
6. Pauvreté et sous-emploi

Outre le chômage, le sous-emploi est un problème majeur en RDC. De nombreuses


personnes occupent des emplois qui ne correspondent pas à leur niveau de
qualification ou qui ne leur permettent pas de subvenir correctement à leurs besoins.
Ce phénomène est particulièrement visible dans l’agriculture, où de nombreux
travailleurs sont engagés à temps partiel ou dans des conditions précaires.
7. Défis liés à l’accès au financement

L’accès au financement reste limité pour les jeunes entrepreneurs et les petites
entreprises, ce qui freine la création d’emplois. Les taux d’intérêt élevés, le manque
de services bancaires accessibles et le faible niveau de confiance dans le système
financier contribuent à l’inefficacité du marché de l’emploi. Les start-ups et les
entreprises locales éprouvent des difficultés à croître et à embaucher, ce qui limite la
création d’emplois formels.
En bref, le marché de l’emploi en RDC est marqué par des défis importants,
notamment un taux de chômage élevé, une prédominance de l’informalité, et une
inadéquation entre l’offre et la demande de compétences. Pour améliorer cette
situation, des réformes structurelles sont nécessaires, notamment dans les secteurs
de l’éducation, de la formation professionnelle, ainsi que dans la création de conditions
propices à l’investissement et à la diversification économique. Un développement
durable du marché de l’emploi nécessite également des efforts pour réduire les
inégalités de genre et favoriser l’accès au financement pour les jeunes et les
entreprises locales.

1.3. Défi socio économique


La République démocratique du Congo affiche une belle dynamique pour relever ses
défis économiques et sociaux.
La République Démocratique du Congo (RDC) est un pays riche en ressources
naturelles, mais il fait face à de nombreux défis socio-économiques. Parmi ceux-ci, on
trouve la pauvreté généralisée, l’instabilité politique, et les conflits armés qui entravent
le développement économique. Ces problèmes sont exacerbés par une infrastructure
insuffisante et un accès limité à l’éducation et aux soins de santé. La RDC doit
surmonter ces obstacles pour réaliser son potentiel et améliorer la qualité de vie de sa
population.

5
1.3.1. Défis sociaux

La République Démocratique du Congo (RDC) fait face à plusieurs défis sociaux qui
affectent son développement et la vie de ses citoyens. Parmi les principaux défis
sociaux, on peut citer :

- Pauvreté et inégalités économiques : Une grande partie de la population


congolaise vit dans la pauvreté, avec un accès limité aux services de base tels
que l’éducation, la santé et l’eau potable. Les inégalités économiques sont
également marquées, exacerbant les tensions sociales.
- Conflits armés et violences : La RDC souffre de conflits prolongés, notamment
dans l’est du pays, où des groupes armés locaux et étrangers provoquent des
déplacements massifs, des violations des droits humains et des perturbations
sociales. La violence sexuelle et les crimes de guerre sont fréquents dans ces
zones de conflit.
- Déficit en infrastructures et services publics : La RDC est confrontée à des
déficits dans ses infrastructures de transport, d’éducation et de santé, ce qui
rend difficile l’accès des citoyens à des services de qualité. Les établissements
de santé sont souvent mal équipés et sous-financés, et l’accès à l’éducation
reste limité, surtout dans les zones rurales.
- Corruption et gouvernance faible : La corruption à tous les niveaux de
l’administration publique constitue un obstacle majeur au développement. La
mauvaise gestion des ressources naturelles, ainsi que l’inefficacité du
gouvernement, ralentissent les efforts de développement et la réduction des
inégalités sociales.
- Problèmes liés à l’éducation : Le système éducatif congolais fait face à de
nombreux problèmes, notamment le manque d’infrastructures, l’absence de
matériels pédagogiques, le faible taux de scolarisation, en particulier dans les
zones rurales, et le faible niveau de formation des enseignants.
- Discrimination et marginalisation : Certaines communautés, telles que les
femmes, les enfants et les groupes ethniques minoritaires, sont particulièrement
vulnérables. Les femmes, par exemple, sont confrontées à des niveaux élevés
de violence basée sur le genre et à une discrimination systémique dans divers
secteurs de la société.
- Problèmes environnementaux : Bien que riche en ressources naturelles, la
RDC fait face à de nombreux défis environnementaux, notamment la
déforestation, la pollution et la gestion des ressources naturelles. Ces
problèmes aggravent les conditions de vie et peuvent entraîner des conflits sur
les terres et les ressources.

1.3.2. Défis économiques


La République Démocratique du Congo (RDC) rencontre plusieurs défis économiques
qui freinent son développement et affectent la stabilité de ses institutions. Voici les
principaux défis économiques :

6
- Dépendance aux ressources naturelles : La RDC est riche en ressources
naturelles (minerais, pétrole, forêt, etc.), mais cette dépendance expose le pays
à la volatilité des prix mondiaux des matières premières. La gestion de ces
ressources est parfois inefficace et manque de transparence, ce qui empêche
de maximiser les bénéfices pour le pays.
- Instabilité politique et conflits : L’instabilité politique et les conflits armés, en
particulier dans les régions de l’est du pays, perturbent les activités
économiques. La violence et l’insécurité rendent difficile l’investissement, la
production et le commerce, et ralentissent les projets d’infrastructure.
- Faible infrastructure : Le pays souffre d’un manque d’infrastructures de
transport, d’énergie et de communication. Cela limite l’accès aux marchés
locaux et internationaux, accroît les coûts des affaires et empêche une
exploitation optimale des ressources naturelles. Les routes, ponts, réseaux
électriques et infrastructures de télécommunication sont insuffisants et
obsolètes.
- Corruption et mauvaise gouvernance : La corruption est un problème majeur
qui touche de nombreux secteurs de l’économie, des entreprises publiques à la
gestion des ressources naturelles. Cela réduit l’efficacité des politiques
économiques et freine les investissements, car les acteurs économiques
manquent de confiance dans le système.
- Instabilité monétaire et inflation : La RDC fait face à une forte instabilité
monétaire, avec des taux d’inflation élevés qui affectent le pouvoir d’achat de la
population. Cette instabilité monétaire découle souvent de la gestion
inadéquate des finances publiques et de l’instabilité politique, ce qui perturbe la
confiance des investisseurs et des citoyens.
- Chômage et sous-emploi : Le taux de chômage, en particulier parmi les jeunes,
est élevé, et le sous-emploi est également courant. De nombreux Congolais
sont engagés dans l’économie informelle, ce qui ne génère pas de revenus
stables et ne permet pas de bénéficier de la sécurité sociale ou d’autres
avantages.
- Accès limité au crédit et au financement : Le secteur bancaire en RDC est peu
développé, avec des taux d’intérêt élevés et une faible offre de crédits. Cela
rend difficile l’accès des entreprises et des entrepreneurs au financement pour
se développer ou démarrer des activités économiques.
- Inégalités économiques et sociales : Les inégalités de richesse et d’accès aux
services publics sont prononcées entre les régions urbaines et rurales. Les
inégalités sociales, notamment en matière de genre et de statut ethnique,
limitent l’accès à des opportunités économiques pour certains groupes de
population.
- Déficit d’éducation et de compétences : Le faible niveau d’éducation et la
manque de compétences professionnelles limitent la productivité et l’innovation.
Le système éducatif ne prépare pas suffisamment les jeunes à entrer sur le
marché du travail, ce qui augmente le chômage et le manque de main-d’œuvre
qualifiée.

7
- Protection de l’environnement et développement durable : L’exploitation
excessive des ressources naturelles (minerais, forêts, etc.) sans stratégie de
développement durable peut entraîner des problèmes environnementaux à long
terme, comme la déforestation et la perte de biodiversité, ce qui compromet
l’avenir économique du pays.

Les défis socio-économiques de la RDC sont complexes et interdépendants,


nécessitant une approche intégrée pour favoriser un développement durable. La
coopération internationale, les réformes internes et un engagement fort envers la
bonne gouvernance sont essentiels pour surmonter ces défis. En investissant dans
l’éducation, la santé et les infrastructures, la RDC peut espérer un avenir plus prospère
et stable pour ses citoyens.

La République Démocratique du Congo (RDC), riche en ressources naturelles et au


potentiel économique considérable, fait face à d’importants défis socio-économiques
qui freinent son développement. Les inégalités sociales, la pauvreté persistante et
l’instabilité politique sont des facteurs clés qui contribuent à la fragilité du pays. En
parallèle, la dépendance excessive aux ressources naturelles, combinée à une gestion
inefficace, expose l’économie congolaise à des chocs externes.

Les infrastructures insuffisantes, la corruption et le manque d’accès à l’éducation et à


la formation professionnelle limitent également les opportunités économiques pour une
grande partie de la population. Ces défis sont profondément liés et nécessitent une
approche intégrée pour améliorer la qualité de vie des Congolais et stimuler un
développement économique durable.

8
CHAPITRE II : LE SYSTÈME DE FORMATION PROFESSIONNELLE EN RDC
2.1. ETAT DE LIEU DE L’EDUCATION ET LA FORMATION

L’état de l’éducation et de la formation en République Démocratique du Congo (RDC)


est un sujet complexe et préoccupant, marqué par des avancées notables mais aussi
par des défis persistants. Voici une analyse de la situation :
Points positifs:

Accès accru à l’éducation primaire : Ces dernières années, on a observé une


augmentation significative du taux de scolarisation au niveau primaire, notamment
grâce à la gratuité de l’enseignement primaire mise en place en 2019. Ceci représente
un progrès considérable pour l’accès à l’éducation, particulièrement pour les enfants
issus de milieux défavorisés.

Effort de construction d’infrastructures scolaires : Des efforts sont déployés pour


construire de nouvelles écoles et réhabiliter les infrastructures existantes, bien que
cela reste insuffisant face aux besoins importants.
Engagement des partenaires internationaux : La RDC bénéficie du soutien de
nombreux partenaires internationaux (UNESCO, UNICEF, Banque Mondiale, etc.) qui
contribuent au financement et à la mise en œuvre de programmes éducatifs.

Prise de conscience croissante de l’importance de l’éducation : La population


congolaise est de plus en plus consciente de l’importance de l’éducation pour le
développement individuel et collectif.
Défis majeurs :

Qualité de l’enseignement : Malgré l’augmentation du taux de scolarisation, la qualité


de l’enseignement reste un défi majeur. La formation des enseignants, les ressources
pédagogiques, les conditions d’apprentissage (classes surchargées, manque de
matériel) sont autant d’éléments qui impactent négativement la qualité de l’éducation.

Disparités régionales : L’accès à l’éducation et la qualité de l’enseignement varient


considérablement d’une région à l’autre. Les zones rurales et les régions touchées
par les conflits armés sont particulièrement désavantagées.
Financement insuffisant : Le budget alloué à l’éducation reste insuffisant pour
répondre aux besoins importants du secteur. La gratuité de l’enseignement primaire
a engendré des défis financiers supplémentaires, notamment pour la rémunération des
enseignants.

Gouvernance du système éducatif : Des problèmes de gouvernance, tels que la


corruption, le manque de transparence et la faible capacité de gestion, entravent le
bon fonctionnement du système éducatif.

9
Accès à l’éducation secondaire et supérieure : L’accès à l’éducation secondaire et
supérieure reste limité, notamment pour les filles et les jeunes issus de milieux
défavorisés.

Perturbations liées aux conflits : Les conflits armés dans certaines régions du pays
perturbent gravement le fonctionnement des écoles et privent de nombreux enfants de
leur droit à l’éducation,
2.2. PERSPECTIVE D’AVENIR

Pour améliorer l’état de l’éducation et de la formation en RDC, il est crucial de :

• Augmenter le financement de l’éducation : Accroître le budget alloué à


l’éducation et assurer une gestion transparente et efficace des ressources.
• Améliorer la formation des enseignants : Investir dans la formation initiale et
continue des enseignants et leur offrir des conditions de travail décentes.
• Développer des infrastructures scolaires adéquates : Construire de nouvelles
écoles et réhabiliter les infrastructures existantes, en veillant à une répartition
équitable sur l’ensemble du territoire.
• Promouvoir l’égalité des chances : Garantir l’accès à l’éducation pour tous les
enfants, sans discrimination de genre, de milieu social ou de région.
• Renforcer la gouvernance du système éducatif : Lutter contre la corruption et
améliorer la gestion du secteur.
• Adapter l’éducation aux besoins du marché du travail : Développer des
programmes de formation professionnelle et technique pour préparer les jeunes
à l’emploi.

2.3. TYPES DE FORMATION PROFESSIONNELLE


On distingue 10 types de formation professionnelle à savoir :

1. Formation initiale

• Destinée aux jeunes ou adultes en début de carrière.


Exemples : CAP, BEP, Bac professionnel, BTS, Licence professionnelle.
2. Formation continue

• Pour les salariés ou demandeurs d’emploi souhaitant acquérir de nouvelles


compétences ou se perfectionner.
Exemples : stages, certifications, ou formations spécialisées.
3. Apprentissage

• Combine études théoriques et travail pratique en entreprise.


Exemples : contrat d’apprentissage ou de professionnalisation.

10
4. Formation en alternance

• Permet de combiner périodes d’enseignement en centre de formation et


périodes en entreprise.

5. Formation à distance (e-learning)

• Réalisée en ligne, idéale pour ceux qui souhaitent apprendre à leur rythme.
Exemples : MOOCs, cours en ligne certifiés.
6. Formation certifiante

• Valide des compétences spécifiques avec un certificat reconnu.


Exemple : titres professionnels, certifications RNCP.

7. Formation diplômante

• Conduit à l’obtention d’un diplôme reconnu par l’État.


Exemples : Bac, Licence, Master.

8. Formation qualifiante

• Fournit des compétences spécifiques, sans nécessairement délivrer de


diplôme.
Exemples : formations métiers.

9. Formation obligatoire

• Exigée par la législation ou pour des raisons de sécurité.


Exemples : habilitations électriques, SST (Sauveteur Secouriste du Travail).
10. Validation des Acquis de l’Expérience (VAE)

• Permet de faire reconnaître son expérience professionnelle par un diplôme ou


une certification.

2.4. Évaluation de la qualité de la formation

L’évaluation de la qualité de la formation est un processus essentiel qui permet de


mesurer l’efficacité des programmes éducatifs et de formation. Elle vise à garantir que
les apprenants acquièrent les compétences et les connaissances nécessaires pour
évoluer dans leur environnement professionnel. Cette évaluation peut prendre
différentes formes et impliquer divers acteurs, tels que les formateurs, les apprenants
et les responsables de formation. Dans cette analyse, nous aborderons les objectifs
de l’évaluation, les méthodes utilisées, ainsi que les défis et les enjeux associés.

11
2.4.1. Objectifs de l’évaluation de la qualité de la formation

1. « Mesurer l’efficacité des programmes »


L’un des principaux objectifs de l’évaluation de la qualité de la formation est de
déterminer si les programmes atteignent leurs objectifs pédagogiques. Cela inclut
l’évaluation des compétences acquises par les apprenants et la pertinence du contenu
proposé.
2. « Amélioration continue »
L’évaluation permet d’identifier les points forts et les faiblesses des formations. Cela
offre aux formateurs et aux responsables la possibilité d’améliorer le programme,
d’ajuster les méthodes d’enseignement et de mettre à jour le matériel pédagogique.
3. « Satisfaction des apprenants »
L’évaluation de la qualité comprend également la mesure de la satisfaction des
apprenants. Des enquêtes et des questionnaires permettent de recueillir des retours
d’expérience, ce qui est crucial pour adapter les formations aux attentes des
participants.
4. « Justification des investissements »
Enfin, l’évaluation aide à justifier les investissements en formation auprès des parties
prenantes, notamment les entreprises et les institutions éducatives. Des résultats
tangibles peuvent démontrer le retour sur investissement de la formation.
2.4.2. Méthodes d’évaluation

1. « Évaluations formatives »
Ces évaluations sont réalisées tout au long du processus de formation. Elles
permettent de vérifier la compréhension des apprenants et d’ajuster l’enseignement
en temps réel. Par exemple, des quizz, des discussions en groupe et des exercices
pratiques peuvent être utilisés.
2. « Évaluations sommatives »
À la fin d’un programme, des évaluations sommatives, comme des examens ou des
projets finaux, sont mises en place pour mesurer les acquis des apprenants. Ces
évaluations fournissent une vue d’ensemble de l’efficacité de la formation.
3. « Feedback des apprenants »
Les questionnaires de satisfaction et les entretiens permettent de recueillir des avis
sur le contenu, la pédagogie et l’organisation de la formation. Ces retours sont cruciaux
pour comprendre l’expérience des apprenants.
4. « Analyse des performances »
L’analyse des performances des apprenants dans leur environnement professionnel
après la formation peut également servir d’indicateur de la qualité de la formation. Cela
peut inclure des évaluations de performance par les superviseurs ou des indicateurs
de productivité.

12
2.4.3. Défis et enjeux

1. « Objectivité de l’évaluation »
L’un des principaux défis est d’assurer l’objectivité des évaluations. Les biais
personnels des formateurs ou des apprenants peuvent influencer les résultats, rendant
difficile l’évaluation précise de la qualité.

2. « Adaptation aux évolutions du marché »


Les besoins du marché du travail changent rapidement. L’évaluation de la qualité de
la formation doit donc être dynamique et évoluer avec ces besoins pour rester
pertinente.

3. « Intégration des nouvelles technologies »


Avec l’avènement des technologies numériques, les méthodes d’évaluation doivent
intégrer des outils numériques qui permettent une évaluation plus interactive et
engageante, mais cela nécessite des compétences supplémentaires de la part des
formateurs.
4. « Engagement des parties prenantes »
L’implication des différentes parties prenantes, telles que les employeurs, les
formateurs et les apprenants, est cruciale. Leur engagement peut être difficile à
obtenir, mais il est essentiel pour une évaluation complète et efficace de la formation.

13
CHAPITRE III : PERSPECTIVES ET RECOMMANDATIONS POUR
L'AMÉLIORATION
Dans ce chapitre nous invoquons quelques points qui mène a lasolution de nos
problèmes pour faciliter la mobilité des travailleurs et aidér à réduire le chômage et
d'aligner les initiatives des formations sur des priorités globaux et qualité et réformes
du travail qui sont souvent nécessaires pour accroître la flexibilité et l'efficacité du
marché de l'emploi.cette amélioration peuvent inclure des modifications et régulation
des salaires minimum et des politiques des protections sociales, l'objectif est de créér
une environnement stable et favorable a la création d'emplois.
3.1. INITIATIVE GOUVERNEMENTALE ET INTERNATIONAL
Le taux de croissance économique est passé de 8,8 % en 2022 à 7,5% en 2023, en
raison de la contre-performance des industries extractives (dont le taux de croissance
est passé de 22,3% en 2022 à 15,4% en 2023). La croissance des secteurs non
extractifs est passée de 3,1% en 2022 à 3,6% en 2023, portée par l’agriculture (+
0,45%), la construction et les travaux publics (+ 0,57%), et les transports et
télécommunications (+ 0,61 %). La croissance a également été soutenue par les
exportations (+17,3%) et les investissements (+9,2%). L’inflation est passée de 9,3%
en 2022 à 19,9% en 2023, en raison de la dépréciation du franc congolais par rapport
au dollar américain (–21,8%) et des contraintes d’approvisionnement en denrées
alimentaires et en énergie. En conséquence, la Banque centrale a maintenu son taux
préférentiel à 25 % depuis août 2023 pour freiner la dépréciation monétaire causée
par le financement du déficit budgétaire.

Le déficit budgétaire est passé de 0,5% du PIB en 2022 à 1,7 % en 2023 en raison
d’une augmentation de 56,4 % des dépenses exceptionnelles (sécurité et élections),
malgré une augmentation de 5,4% des recettes et des subventions en 2023 (13,6 %
du PIB). Le pays est confronté à un risque modéré de surendettement, le ratio dette
publique/PIB passant de 22% en 2022 à 21,5% en 2023, et la dette extérieure passant
de 14,8% du PIB en 2022 à 17,8% en 2023. Le déficit du compte courant s’est creusé,
passant de 4,9% du PIB en 2022 à 6,3% en 2023, sous l’effet de la détérioration des
termes de l’échange (–8.1%) et des importations élevées. Les réserves internationales
ont augmenté de 18% pour atteindre 2,8 mois de couverture des importations en 2023.
Avec le rétablissement des critères de crédit par la banque centrale, le ratio des prêts
non productifs est passé de 7,4% en 2022 à 6,5% en 2023.

Le gouvernement vise une croissance inclusive et une réduction des inégalités. Le


coefficient de Gini était de 0,511 en 2020, le taux de pauvreté de 56,2% et le sous-
emploi de 15,1%.
Les perspectives de croissance de l’économie devraient rester favorables, à 5,7% en
2024 et 5,6% en 2025, portées par le secteur minier, le bâtiment et les travaux publics,

14
et le commerce. L’inflation devrait chuter à une moyenne de 13,5% en 2024–25,
conformément à la politique restrictive de la banque centrale. Le déficit budgétaire
devrait atteindre 2% du PIB en 2024, avec la mise en place des institutions post-
électorales, et retomber à 1,1 % en 2025. La stratégie d’apurement des arriérés
intérieurs certifiés (2,4 milliards de dollars) est opé- rationnelle, et le ratio moyen de la
dette au PIB devrait rester inférieur à 20%. Le déficit du compte courant devrait
s’ameliorer pour atteindre une moyenne de 4 % du PIB grâce aux investissements
directs étrangers. Les réserves cumulées devraient atteindre 6,1 milliards de dollars,
soit 2,3 mois de couverture des importations. Les incertitudes liées à l’invasion de
l’Ukraine par la Russie, la guerre entre Israël et le Hamas, la chute des cours des
matières premières, les tensions inflationnistes et de change, et l’insécurité dans l’est
du pays, avec le pillage des minerais comptent parmi les risques à la hausse. Les
solutions pour mener à bien les transformations structurelles et améliorer le PIB par
habitant (actuellement 731,3 dollars) comprennent la coordination des politiques
budgétaires et monétaires, la mise en œuvre d’investissements structurels (en
particulier des programmes d’industrialisation et de transformation agricole), et la
poursuite de la réforme structurelle.
3.2. Réforme de l’architecture financière mondiale
Les transformations structurelles sont lentes et restent un défi majeur. Au cours de la
période 2005–20, la part de l’agriculture dans l’emploi a chuté de 71,1% à 60%, tandis
que la part de l’industrie est passée de 7 % à 10,7 %. La part des services a encore
augmenté, passant de 22% à 29,3%. L’emploi évolue de l’agriculture vers l’industrie et
les services en raison de la faible productivité des emplois agricoles, de l’importance
du secteur informel et de la prédominance du secteur minier à forte intensité de capital.
Le capital représente 82 % des facteurs de production et le travail 18 %. Les obstacles
aux transformations structurelles sont l’insécurité aux frontières, les problèmes
d’infrastructure, un climat des affaires difficile et des faiblesses au niveau du capital
humain, des institutions, de la gouvernance et du financement.

Les problèmes de financement entravent les transformations structurelles. Pour


couvrir ses besoins en matière de développement, le pays gagnerait à poursuivre
l’amélioration de la gouvernance de son capital naturel et de ses ressources
financières et bénéficierait ainsi d’une réforme de l’architecture financière mondiale.
Le pays pourrait bénéficier de financements concessionnels et de sources de
financement innovantes (fonds climatiques). toutefois, l’accélération des réformes
structurelles par la révocation des marchés miniers injustes, l’amélioration des recettes
publiques et de l’efficacité des dépenses, et la dynamisation du climat des affaires pour
tirer parti des investissements étrangers directs et de l’intégration régionale devraient
apporter davantage de financements pour la transformation structurelle du pays.
En conclusion :Pour les itiatives, le gouvernement doit concevoir les projets dans le
but de contribuer au renforcement de la résilience en le dotant d’un instrument de

15
planification du développement local basé sur des approches communautaires
intégrées. La finalité de cette démarche est d’accélérer l’amélioration des conditions
de vie des populations à travers la création d’emplois massifs décents et d’opportunités
d’insertion socio-professionnelle durable pour les jeunes. En effet, sur les 84 millions
d’habitants que compte la RDC, une bonne partie sinon 52 millions d’habitants sont
constitués de la population jeune. Pour mieux tirer profit de cette jeunesse, le
gouvernement doit s'engagé dans des réformes audacieuses en matière d’emploi, de
formation professionnelle et d’inclusion sociale. Le programme d’urgence intégré de
développement communautaire (PUIDC) est une initiative politique qui traduit la vision
de créer des conditions décentes aux populations et plus particulièrement les jeunes
désœuvrés, à travers la création d’emplois massifs décents et d’opportunités
d’insertion socioprofessionnelle des jeunes dans les 26 provinces de la RDC. Ce
programme pilote est en phase avec le Plan National Stratégique de Développement
(PNSD) en cours d’élaboration. Il est aussi en adéquation avec les besoins des
bénéficiaires. C’est dire que durant à la phase d’évaluation comme à l’achèvement du
projet, la pertinence de l’objectif de ce projet, par rapport aux besoins des bénéficiaires,
aux priorités et à la stratégie de développement ou de la politique du pays et même au
Document de Stratégie Pays est d’actualité, surtout dans le contexte actuel de
pauvreté où les jeunes oisifs et désœuvrés sont enrôlés par les groupes armés.
3.3. Recommandations

Le gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) a pris plusieurs


mesures pour améliorer la formation et l’emploi dans le pays. Certaines de ces
initiatives comprennent :

• Le Plan National de Développement (PND) : Ce plan vise à transformer


l’économie de la RDC et à réduire le chômage, notamment en investissant dans
l’éducation et la formation professionnelle. Le PND encourage également la
création d’emplois dans divers secteurs, notamment l’agriculture, les
infrastructures, et l’industrie.
• Le programme « Formation pour l’Emploi » : Il s’agit d’un projet gouvernemental
visant à améliorer la qualité de la formation technique et professionnelle (FTP).
Ce programme a pour objectif d’adapter l’offre de formation aux besoins du
marché du travail, en collaboration avec des entreprises et des organisations
internationales.
• Réformes éducatives : Le gouvernement congolais a initié des réformes pour
moderniser le système éducatif, en particulier l’enseignement technique et
professionnel (ETP). L’idée est de créer un lien plus fort entre les écoles et les
besoins du marché du travail.
• Création de pôles de développement de la formation professionnelle : Ces pôles
sont destinés à améliorer l’offre de formation dans les régions éloignées et à
lutter contre le chômage des jeunes.
• L’Organisation Internationale du Travail (OIT) : L’OIT soutient la RDC dans la
mise en place de programmes de formation et d’emploi pour les jeunes et les

16
femmes. Des initiatives comme le programme Emploi décent visent à promouvoir
des conditions de travail sûres et de qualité dans différents secteurs.
• Le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) : Le PNUD
intervient sur plusieurs axes, notamment l’éducation, la formation et la création
d’emplois dans le cadre de projets de développement local. Il soutient également
des programmes visant à favoriser l’intégration des jeunes dans le marché du
travail.
• Les initiatives de la Banque Mondiale et de l’Union Européenne : Ces institutions
apportent un soutien financier et technique pour renforcer le système éducatif et
améliorer l’employabilité des jeunes Congolais. Elles financent des projets de
formation et des programmes de micro-entrepreneuriat pour favoriser la création
d’emplois dans le secteur privé.

3.3.1. Innovations et bonnes pratiques

➢ Les innovations dans la formation et l’emploi


La RDC commence à adopter plusieurs innovations pour répondre aux défis de la
formation et de l’emploi. Parmi ces innovations, on peut citer :

• L’apprentissage mobile et l’e-learning : Avec la croissance de l’accès à Internet,


des plateformes de formation en ligne ont vu le jour, permettant à des jeunes de
suivre des cours de développement professionnel et technique, même dans des
zones reculées.
• La formation en alternance : Ce système, qui combine théorie et pratique, a
montré de bons résultats dans la formation des jeunes et leur insertion dans le
monde du travail. Plusieurs entreprises privées et institutions publiques ont
intégré ce modèle pour mieux répondre aux besoins du marché.
• Les incubateurs et accélérateurs d’entreprises : Ces structures soutiennent les
jeunes entrepreneurs dans le secteur de l’innovation et des startups. Elles offrent
des formations en gestion d’entreprises, en leadership et en nouvelles
technologies.
• La mise en place de formations dans des métiers d’avenir : Face à la transition
numérique et à la mondialisation, des formations axées sur des secteurs tels que
l’intelligence artificielle, la cybersécurité, et les technologies de l’information
commencent à émerger.

➢ Les gens bonnes pratiques


Certaines initiatives ont permis de tirer des leçons précieuses et d’appliquer des
bonnes pratiques pour améliorer la formation et l’emploi en R »C :

17
• L’implication des secteurs privés et publics : Le partenariat entre le
gouvernement, les entreprises privées, les ONG et les institutions internationales
a permis de créer des formations adaptées aux besoins du marché. Ce modèle
de collaboration est essentiel pour répondre aux défis de l’emploi.
• L’orientation professionnelle dès le primaire : Certaines initiatives éducatives
dans les écoles primaires et secondaires visent à sensibiliser les élèves aux
différentes professions et aux compétences requises, facilitant ainsi leur
orientation et leur future insertion professionnelle.
• Les programmes d’insertion pour les jeunes diplômés : Ces programmes sont
destinés à accompagner les jeunes après l’obtention de leur diplôme dans la
recherche d’emploi, en leur fournissant des stages, des mentorats et des
possibilités d’insertion professionnelle.

3.3.2. Recommandations pour améliorer la formation et l’emploi en RDC

➢ Renforcer l’adéquation entre la formation et les besoins du marché de


l’emploi :

Il est crucial d’améliorer la réactivité du système éducatif et de formation aux besoins


du marché du travail. Cela peut passer par :

• La création de partenariats solides entre les écoles et les entreprises, permettant


d’identifier les compétences en demande et d’adapter les programmes de
formation.
• L’introduction de formations dans des domaines stratégiques comme
l’agriculture durable, les technologies de l’information, la santé et les énergies
renouvelables.

➢ Améliorer l’accès à la formation pour tous :


Il est nécessaire de faciliter l’accès à la formation, notamment pour les jeunes issus
de milieux défavorisés ou des zones rurales. Cela pourrait passer par :
• Le financement de bourses et de subventions pour permettre aux jeunes
d’accéder à des formations professionnelles et universitaires.
• Le développement de centres de formation professionnelle dans les régions
éloignées pour réduire les inégalités géographiques en matière d’accès à la
formation.

➢ Encourager l’entrepreneuriat et la création d’emplois :

L’accent doit être mis sur l’encouragement à l’entrepreneuriat, avec des programmes
de soutien aux petites entreprises et aux startups :

18
• Des subventions et des microcrédits devraient être accordés aux jeunes
entrepreneurs pour faciliter le lancement de leurs projets.
• L’intégration d’un volet entrepreneurial dans le cursus scolaire et universitaire
pour encourager les jeunes à créer leurs propres entreprises.

➢ Mettre en place un suivi et une évaluation continue des politiques de


formation et d’emploi :

Il est important que le gouvernement et les partenaires internationaux mettent en place


des mécanismes de suivi et d’évaluation des politiques et initiatives en matière de
formation et d’emploi. Cela pourrait inclure :

• La collecte de données fiables sur les taux d’emploi des diplômés et l’impact des
programmes de formation.
• L’adaptation continue des programmes de formation en fonction des évolutions
du marché de l’emploi et des secteurs économiques.

19
CONCLUSION
Enfin, le contexte économique de la République Démocratique du Congo (RDC) est
marqué par un potentiel considérable en raison de ses richesses naturelles, mais il est
confronté à de nombreux défis. Le marché de l’emploi est caractérisé par un taux élevé
de chômage, en particulier parmi les jeunes, ainsi qu’un vaste secteur informel qui
limite les opportunités stables et la croissance économique. L’instabilité politique, la
corruption, la faiblesse des infrastructures et un système éducatif peu adapté aux
besoins du marché du travail accentuent les inégalités sociales et économiques. Ainsi,
malgré les ressources abondantes, les défis socio-économiques de la RDC entravent
son développement, et des réformes structurelles sont nécessaires pour garantir une
croissance durable, réduire les inégalités et améliorer les conditions de vie de sa
population.
L’évaluation de la qualité de la formation est un processus complexe mais nécessaire
pour garantir l’efficacité des programmes éducatifs. En mesurant l’impact des
formations sur les apprenants, en recueillant des retours d’expérience et en adaptant
les contenus, il est possible d’améliorer continuellement la qualité de l’éducation et de
la formation. Face aux défis actuels, il est crucial de mettre en place des méthodes
d’évaluation qui soient à la fois objectives et adaptées aux besoins du marché. En fin
de compte, une évaluation rigoureuse et réfléchie contribuent à former des
professionnels compétents et préparés à relever les défis de leur secteur.
L’amélioration de la formation et de l’emploi en RDC nécessite une approche concertée
entre le gouvernement, les entreprises, les institutions internationales et la société
civile. En adoptant des stratégies innovantes, en renforçant la coopération et en
mettant en place des réformes adaptées, il est possible d’améliorer les conditions de
formation et de création d’emplois pour les jeunes, et de soutenir un développement
économique durable pour le pays.

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Références

- https://news.un.org/fr/story/2023/12/1141517
- https://www.banquemondiale.org/fr/country/drc/overview
- https://fr.euronews.com/business/2021/08/04/relever-les-defis-economiques-
et-sociaux-la-dynamique-congolaise
- Rapport national : emploi des jeunes en République Démocratique du Congo
- Évaluation rapide du marché de travail : « Nord Kivu et Ituri,DRC. Rebecca Hole
et Elebthel Gebrehiwot.»
- United Nations Development Programme. “Gender Inequality Index.” 2018.
http://hdr.undp.org/en/content/gender-inequality-index
- Aterido, Reyes et al. “Democratic Republic of Congo : Jobs Diagnostic,”

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