DROIT DE LA FAMILLE
Introduction
I- LA FAMILLE
La famille est avant tout une réalité sociale et factuelle
avant d’être une réalité juridique. Il s’agit au départ
d’un fait.
En tant que telle, la famille est appréhender
différemment entre les sciences (économique en ce
quelle constitue une unité de consommation,
politique, éducation, histoire, anthropologie,
philosophie, psychologie, ect) et est l’objet d’une
attention et d’une évolution constantes.
La science juridique appréhende donc elle aussi la
famille.
Le Code de 1804 ne donnepas de définition
de la famille.
Le Code civil ne consacre pas non plus de partie
spécifique à la famille.
Au contraire, il contient des dispositions
relativement
éclatées qui vont consacrer la famille sous
l’angle des
personnes qui l’a composent et
du lien qui uni ces
personnes : mariage, filiation, divorce, ect.
On ne parle jamais « des droits de la famille » car la
famille
n’ayant pas de personnalité juridique elle ne possède
pas de droits.
On parle de droit de la famille en tant que droit
subjectif.
La famille n’est pas une personne morale.
La CEDH parle de la protection « de la vie familiale » et
non de la famille en tant que tel.
Dans la notion de famille on retrouve 2
aspects: A.Idée de liens
Des liens unisses des membres d’une même famille et
peuvent être de différents ordre :
-
Liens de sang
-
Liens de droit
-
Liens d’affection (qui se traduisent parfois par
-
des effets juridique)
Qui se combineront entre-eux ou pas.
A.Idée de groupe
On sait que la famille est une notion qui rassemble des
individus. Cependant le mot famille est un terme
générique qui ne désigne pas toujours le même
groupe.
Le droit perçoit/ envisage la famille comme
un groupe
plus ou moins restreint en fonction du droit
sur lequel on se penche.
Dans notre système juridique et dans notre société :
la famille à une fonction.
Il s’agit tout d’abord un lieu important de
sociabilisation,
de transmission, d’éducation.
Et ces fonctions vont justifier un certains nombre de
règles telles que l’autorité parentale.
Il s’agit également d’un lieu important de
solidarité justifiant la aussi un certains nombres de
règles qui sont liées à l’obligation de secours,
d’assistance et aux obligations alimentaire.
On a assisté ces derniers décennies à une profonde
mutation des modèles familiaux. Les histoires
familiales sont devenues de plus en plus complexes,
de plus en plus variées et les modes de conjugalité se
sont diversifiés dû notamment aux ruptures d’unions
de façon fréquentes.
On remarque ainsi une augmentation des familles
monoparentales, familles recomposées, ect.
=> On se renconte donc, avant tout la famille est
un phénomène sociale, c’est aussi une
institution juridique. Si au départ il s’agit d’un
groupement spontané, la famille est aussi un groupe
organisé.
Le droit consacre ce groupe et lui donne un
statut : le droit de la famille est donc une étude de ce
statut juridique.
II- LE DROIT DE LA FAMILLE
Jusqu’à la fin de l’Ancien Régime, la famille
obéissait à un modèle patriarcale hérité du droit
romain et qui était fonder sur le pater familias (le père
de famille) qui était le seul détenteur de l’autorité dans
ce groupement qu’était la famille.
La famille était envisagé de manière restreint comme
celle fondée/ consacrée par le mariage religieux ce qui
signifie que les unions hors mariage n’avaient aucune
reconnaissance légale et les enfants nés de ces
unions (hors-mariage) avaient
des droits très diminués/restreints par rapport aux
enfants nés dans les liens du mariage. On retrouvait 3
catégories d’enfants:
1) enfant légitime (dans le cadre du mariage)
2) enfant naturel (hors-mariage)
3) enfants adultérins (nés d’un adultère)
Seuls ceux nés dans le cadre du mariage jouissaient
de droit pleins.
Pendant la Révolution, alors même que, jusqu’a lors, le
mariage n’était qu’une institution religieuse va
devenir un contrat civil qui va donc (comme
n’importe quel autre contrat) pouvoir être résilié (par
le divorce) = véritable révolution dans le droit de la
famille.
La femme, à ce moment là va acquérir certains droit et
autonomie tout comme les enfants naturels (droits qui
vont se rapprocher des enfants légitimes).
En 1804, lors de l’adoption du Code civil un certains
nombres de reformes datant de la révolution vont être
consacrées mais de façon paradoxale on va dans un
même temps opérer un
certain retour du modèle patriarcale.
Dans les années 1960 un véritable tournant
s’opère dans le droit de la famille. Cette réforme va
être confié à Jean CARBONNIER.
Ainsi, 3 grandes lois vont se succéder :
- Loi du 13 Juillet 1965 => réforme les
régimes
matrimoniaux & le mariage
- Loi du 4 juin 1970 => relative à l’autorité
parentale & filiation
- Loi 11 juillet 1975 => divorce
Ces reformes marquent la volonté de reformer le droit
de la famille en profondeur.
Ces lois établissent une certaines égalité entre les
hommes et les femmes dans la gestion des biens, de la
famille et des enfants.
Par exemple, l’autorité parentale va succéder, à ce
moment là, à l’autorité paternelle => homme et
femme se partage l’autorité parentale à ce moment là
= égalité entre les parents. La Loi du 23 décembre
1985 sur les régimes matrimoniaux vient renforcer ,
encore un peu plus, l’égalité entre les époux .
Ces réformes ont ouvert la voie à d’autre réformes
plus profondes qui vont venir métamorphoser les
structures du droit familiale.
C’est le cas notamment de la Loi du 15 novembre
1999 qui va venir prendre en compte de nouvelles
formes de cellules familiale, qui offre de nouveau
statut en dehors du mariage =>
instauration du PACS.
Cette même loi va venir donner une définition
juridique du
concubinage
Entre le PACS et le développement du concubinage, le
mariage devient une forme parmi d’autre de
conjugalité.
La Loi du 3 décembre 2001 vient supprimer la
différence entre les enfants légitimes et les enfants
naturels en terme de droit de succession.
En parallèle, le mariage et la filiation vont se
désolidarisé
et le droit de la filiation va devenir presque
indifférent à l’existence d’une union maritale.
La Loi du 26 mai 2004 relative au divorce va venir
reformer les causes de divorce en privilégiant les
modes de ruptures à l’amiable et la rapidité des
procédures.
Après la Loi de 2004, la Loi du 18 novembre 2016
applicable au premier janvier 2017 vient simplifier
encore plus le divorce via le divorce sans juge.
La procédure de divorce sera encore plus simplifier par
une autre loi, la Loi du 23 mars 2019
L’ordonnance du 4 Juillet 2005 relative à la
filiation permettra de mener à son terme l’égalité
des filiations en venant totalement gommer les
différences entre tout les enfants. Avec cette même
ordonnance vont disparaitre les termes d’enfants :
légitime, naturel et adultérin.
La Loi du 17 mai 2013 ouvre le mariage et
l’accès à la filiation adoptive aux couples
homosexuelles.
Loi bioéthique du 2 août 2022 sur la PMA qui
reconnait de nouvelles cellules familiale par l’accès
à la filiation et la procréation aux couples de
femmes.
La réforme de l’adoption en 2022 vient parachever
la reconnaissance de la famille sans mariage.
L’évolution va ainsi dans un sens de l’égalité (entre
hommes & femmes, différents couple et enfants issus
de ces couples) mais aussi dans une volonté qui
prend de plus en plus d’importance, on parle souvent
de contractualisation du droit de la famille. Une
évolution qui passe aussi par la protection (des
membres du couple et de l’intérêt supérieur de
l’enfant).
Le droit de la famille à évolué ainsi que les sources du
droit de la famille.
Les sources du droit de la famille sont :
- Internes :
En droit 🇫🇷, la principale source de droit de la famille
est le Code
civil mais ce dernier ne consacre pas de partie spéciale
au droit de la famille.
Néanmoins énormément de textes concernent la
famille :
Livre I (les personnes ): dispositions qui régissent les
aspects extra-patrimoniaux des droits de la famille =>
mariage, divorce, filiation, autorité parentale, PACS,
concubinage
-
Livre III (liens entre biens et personnes) :
-
dispositions qui envisagent les relations
familiales sous leur aspect patrimonial
- Code de l’action sociale et des familles :
concernant les aides et collectivités publiques en
faveur de la famille (code de droit public)
Pratiquement toutes les disciplines comprennent des
dispositions concernant la famille.
On retrouve également une influence extrêmement
forte des jurisprudences de la Cour de Cassation.
Le Conseil Constitutionnel, pendant très longtemps
n’a pas remplie une place très importante dans le droit
de la famille. Mais, en 2010, avec l’apparition de la
QPC beaucoup de questions importantes sur le droit de
la famille remontent jusqu’au Conseil constitutionnel
auquel le juge constitutionnel va avoir à faire : principe
d’égalité, concept de liberté individuelle, droit de
mener une vie familiale sont des accroches qui
permettent un contrôle de constitutionnalité et donc
une place de plus en plus importante du juge
constitutionnel dans le droit de la famille.
Internationales :
-
Dans les sources internationales on trouve la
Déclaration Universelle des Droits de l’Homme
qui contient des textes relatifs à la famille : article 16
(prévoyant qu’a partir de l’âge nubile, l’homme et la
femme ont le droit de se marier et de fonder une
famille) et l’article 16-3 (la famille est l’élément
naturel et fondamentale de la société et à droit à la
protection de la société et de l’État).
D’autres textes cependant peuvent être directement
appliqués par le juge français : c’est le cas du
Pacte internationale de 1966 relatif au droit
civil et politique avec des articles contenant la
famille.
Convention (18 décembre 1979) sur l'élimination
de toutes
les formes de discrimination à l'égard des
femmes.
C’est enfin le cas enfin de la Convention
internationale relative aux droits de l’enfant
du 20 novembre 1989, certainement le texte
internationale ayant eut le plus de retentissement
sur le droit français de deux manières :
A. la législation française c’est inspirer de ce texte pour
mettre son droit en conformité avec cette
engagement
internationale qu’a prit la 🇫🇷 à sa signature
B. Ce texte est d’applicabilité directe et on retrouve de
nombreux arrêts de la Cour de cassation qui sont
rendus au visa de cette Convention
On cherche prendre en compte l’intérêt supérieur de
l’enfant.
Dans � plusieurs textes concernent, plus ou
l’espace � moins
🇺
directement, la famille:
Charte sociale européenne élaborée par le
Conseil de l’Europe en 1961
Posant un principe : la famille , en tant que cellule
fondamentale de la société, à droit à une protection
sociale, juridique et économique appropriée pour
assurer son plein développement.
Convention européenne sur l’exercice des
droits des enfants élaborée également parle
Conseil de l’Europe
Permet d’élever les droits procéduraux des mineurs un
rang supra-législatif
- La Convention Européenne de Sauvegarde
des Droits de l’Homme est cependant le texte
le plus important au niveau européen
Elle comprend des articles relatifs aux droits de la
famille :
Article 8 => droit respect vie privée & familiale
-
Article 12 => liberté du mariage & droit de
-
fonder une famille
A ces articles originelles on peut ajouter des
dispositions qui sont issues de protocoles additionnels
tels que :
Article 5 du protocole additionnel n°7 => égalité entre
époux
-
- Article 2 du protocole additionnel n°1 =>
éducation et enseignement des parents vis-à-vis de
leurs enfants conformément à leur conviction
religieuse et philosophique
-
Au delà des textes, la jurisprudence de la Cour
Européenne des Droits de l’Homme influence
beaucoup notre droit de la famille et pourrait meme
conduire à terme à un rapprochement des droits de la
famille au niveau européen.
Au niveau communautaire, il faut noter la Chartes des
droits fondamentaux de l’Union européenne
qui contient des textes relatifs à la famille.
=> Ces sources du droit de la famille se combinent
entre elles et s’influencent mutuellement.
On observe que des sources traditionnelles viennent
aujourd’hui interférer avec des sources plus nouvelles.
Partie 1 :
LE(S)
COUPLE(S)
Titre 1 : LE COUPLE MARIÉ
Le mariage est un acte juridique qui mêle de
nombreuses considérations : politique, économique,
sociologique et religieuse.
L’appréhension catholique du mariage à longtemps fait
de celui-ci un engagement indissoluble, les époux
étaient unis devant et par Dieu et n’avaient pas le
pouvoir de mettre un terme à leur union conjugale.
Jusque la fin de l’Ancien régime, le droit ne connaissait
que ce mariage indissoluble et ce n’est que la
Révolution qui confère au mariage son caractère civil,
il devient républicain et va, à partir de là, pouvoir être
résilier par le divorce.
Sans aller jusqu’au divorce ou en attendant celui ci, les
époux peuvent aussi non pas rompre mais seulement
distendre le lien conjugal par ce que l’on appelle « la
séparation de corps » .
Chapitre 1 :
LE MARIAGE
Un peu comme la famille, le Code civil ne
définit pas distinctement le mariage. On retrouve
un certains nombres d’articles qui lui sont
consacrés : articles 63 à 76 puis des articles
143 à 227.
Ce sont les auteurs de doctrine qui ont proposés
chacun des définition du mariage :
-
- PORTALIS définissait le mariage
comme « la société de
l’homme et de la femme qui s’unissent pour perpétuer
leur
espèce, pour s’aider par des secours mutuels à
porter le poids de la vie et pour partager leur
commune destinée. »
- « Acte par lequel un homme et une femme
établissent
entre eux une union dont la Loi civil règle
impérativement
les conditions, les effets et la dissolution. »
- « Acte par lequel un homme et une femme qui
se sont mutuellement choisit décide de partager leur
vie jusqu’à la
mort. »
- Ect.
-
-
Quelle est la nature juridique du mariage?
Cette question à soulever de nombreuses controverse
entre les défendeurs de l’analyse contractuelle et les
défenseurs du mariage en tant qu’institution.
Pour les défendeurs du mariage en tant
qu’institution :
« le mariage serait un ensemble organisé régit par ses
propres
règles et qui dépasserait par les fonctions que la Loi lui
attribut
les situations individuelles des personnes qui le
constitues ». Ce mariage en tant qu’institution
signifie qu’au mariage est
associé un statut impératif car ce statut répond aux
fonctions que l’on attribue au mariage.
Pour les partisans de l’analyse contractuelle « le
mariage
ne serait qu’un contrat fondé sur le seul
consentement des
parties et ne produisant, du coup, que les effets
recherchés par les parties. ». Ce mariage en tant que
contrat signifie que, le voyant comme un contrat, on
peut ou non y rattacher des éléments.
💜 Les auteurs contemporains considèrent aujourd’hui
que le
mariage est à la fois un contrat (lorsque l’on va
analyser l’accord de volonté/ le consentement qui fait
naitre le mariage) et une institution (lorsqu’on
considère le statut qui en résulte qui prévoit des
règles qui sont impératives).
Transparaissent les principaux caractères du
mariage au nombre de 3 :
A. Caractère solennel
B. En opposition avec l’aspect consensuel.
Le caractère solennel d’un contrat signifie qu’il faut, en
plus de l’échange des volontés, accomplir une
formalité supplémentaire pour que le contrat soit
formé.
Caractère personnel
A. Parce que c’est un acte personnel, la capacité des
futurs époux va faire l’objet d’une attention
particulière (exemple : majeurs protégés).
Caractère civil
A. Le principe est celui de la laïcité depuis la
Révolution. La cérémonie religieuse est autorisé mais
doit, en principe, avoir lieu après la cérémonie civil
sous peine de sanction.
La Loi du 17 mai 2013 ouvrant le mariage aux
couples homosexuelles à conforter le caractère laïque
du mariage en précisant à l’article 165 du Code civil
que la célébration se déroule dans le cadre d’une
cérémonie Républicaine.
On doit également relevé un caractère d’ordre public
du droit au mariage.
Les conditions de formation du mariage sont très
marquées par un ordre public directif concentré autour
de conditions fondamentales (conditions de fonds :
polygamie, inceste).
On retrouve aussi l’orde publique dans les effets du
mariage, article 1488 du Code Cviil qui prévoit « les
époux ne peuvent
déroger ni aux devoirs ni aux droits qui résultent, pour
eux, du mariage. »
L’emprunte de l’ordre public c'est un peu estomper
concernant les effets personnels du mariage.
Ordre public international :
La loi étrangère compétente sera parfois évincée
lorsqu’elle est contraire à notre conception française
du mariage.
Exemple: ne pourra pas être prononcé en France un
mariage polygame alors même que les lois
personnelles des époux l’autorisent.
Cependant en cas de mariage polygame célébré
à l’étranger, l’ordre public interviendra de façon
un peu atténué et laissera produire en France
les effets d’un
mariage valablement célébré à l’étranger.
Section
1 :
La formation du mariage
Un mariage ne se conclut pas du jour au
lendemain, il y a un temps dans lequel le mariage
n’est que pressenti : la période de fiançailles.
§1- Le temps des fiançailles
Toutes personnes est libre de se marier ou de ne pas
se marier. Le mariage est l’objet d’une liberté
fondamentale constitutionnellement protégée
retrouvée à l’Article 12 de la
CEDH.
Cette liberté perdure jusque’à la conclusion du
mariage, ce qui va influer directement sur le régime
applicable aux fiançailles.
Cette promesse à t’elle une valeur juridique?
À l’époque du droit romain, il s’agissait d’une
véritable promesse auquel on était contraint du point
de vu juridique.
Aujourd’hui, le fait d’être libre fait que l’on ne peut
plus appréhender ce temps de fiançailles comme un
temps d’engagement ne crée plus d’obligation de ce
marier.
La conséquence directe est que le fait de rompre les
fiançailles n’est pas en soit une faute. La simple
rupture de fiançailles
n’est pas censé entrainer des dommages et
intérêts.
Mais, si la rupture n’est pas en soit une faute, les
circonstances dans laquelle cette rupture est
intervenu peuvent être, parfois, être considérés
comme fautives.
Exemple: rupture brutale, tardive, attitude déloyale
=> pourrait être considéré comme fautive
Dans ce cas alors, on pourra demander des dommages
et intérêts visant à demander non pas les
conséquences de la rupture mais les conséquences de
ma faute entrainant la rupture.
Les donations faites sont a restituer selon l’Article
1088 du Code civil qui dispose qu’« une donation
faite en faveur du mariage est caduque si le mariage
ne s’en suit pas » sauf pour les cadeaux d’usage, c’est
à dire ceux ayant une faible valeur au regard du train
de vie de celui qui les a fait.
La bague de fiançailles est elle, en principe, gardée
sauf si il s’agit d’un bijoux de famille.
§2- Le mariage consenti : la
conclusion du
mariage
I- Les conditions de formations du
mariage Comme tout contrat solennel on
trouvera des conditions de fonds et de formes.
Les conditions de fonds
A.
B. 1- Les conditions d’ordre
psychologique : le consentement
des futurs époux
Le consentement des époux est un élément essentiel
dans la formation du mariage d’ailleurs, pour la plupart
des auteurs, l’échange des consentements constitue le
verbiage fondement du lien matrimonial.
Ce consentement doit satisfaire 2 exigences principales
:
A. Il doit exister et donc s’exprimer
B. Il doit présenter une inpegriter suffisante puisque
les textes sanctionnent par la nullité du mariage
certains vices du consentement.
C.
A.L’existence du consentement
B. L’article 146 du Code Civil « il n’y a pas de
mariage lorsqu’il n’y a point de consentement » ce qui
signifie que chacun des époux doit être en mesure
d’exprimer ce consentement. Admettons que la
personne ne puisse pas
affirmer cette volonté verbalement il faudra relever
les signes qui montre ce consentement.
Mais encore faut il que la personne comprenne la
question qui lui est posé et qu’elle soit consciente de
la repose qu’elle donne.
En ce qui concerne l’existence du consentement, 3
problèmes peuvent survenir:
Mariage des personnes protégées
Pour pouvoir donner véritablement son accord au
mariage, il faut être en état de donner un
consentement lucide (cela
est vrai pour toutes personnes).
Si cela n’est pas le cas, si on ne se rend pas compte de
ce que l’on fait, cela est considéré par le droit comme
un défaut total de consentement et non comme un
consentement vicier.
Dans un tel cas, le mariage est nul, de nullité absolue
stipulé par l’Article 184 du Code civil « Tout mariage
contracté en contravention aux dispositions contenues aux
articles 144, 146, 146-
1, 147, 161, 162 et 163 peut être attaqué, dans un délai de
trente ans à compter de sa célébration, soit par les
époux eux-mêmes, soit par tous ceux qui y ont intérêt,
soit par le ministère public. »
En ce qui concerne les majeurs protégés, la personne
protégé (sous curatelle ou tutelle) n’a plus d’autorisation à
obtenir pour pouvoir se marier depuis la reforme du 23
mars 2019 de l’article 360 Code civil qui ne parle plus
d’autorisation mais d’information qui dispose que « la
personne chargée de la mesure de protection est
préalablement du projet de mariage du majeur qu’il
assiste ou
représente ».
Cependant pour signer une convention matrimonial
(devant le notaire), il faudra là, être assisté par le tuteur
ou le curateur.
L’intérêt d’information, va permettre éventuellement à la
personne chargée de la protection du majeur à s’opposer
au mariage en cas de raison justifiée.
Mariage posthume
Il s’agit d’une exception faite au besoin de
consentement que l’Article 171 du Code Civil vient
disposé « Le Président de
la République peut, pour des motifs graves, autorisé la
célébration du mariage en cas de décès de l’un des
futurs époux dès lors qu’une réunion suffisantes de
faits établie sans équivoque son consentement ».
Mariage simulé : l’absence d’intention matrimonial
Depuis très longtemps , on constate que certaines
personnes se marient sans avoir d’intention maritale
tout simplement pour obtenir un avantage particulier
lié au statut d’époux ou d’épouse.
Avantage pouvant être de plusieurs ordres :
avantage fiscale, obtention de la nationalité,
appréhender le patrimoine de l’autre, échappé à
des obligations militaire, recevoir des donations.
On parle de mariage : blanc, simulé, fictif ou encore de
mariage de complaisance.
Le but de ce mariage est étranger à l’intention
matrimoniale ce qui fait que le consentement au
mariage n’existe en réalité pas même si ce dernier à
été exprimé.
Le législateur, pour luter contre cela est d’abord venu
renforcé les formalité préalable à la célébration du
mariage : audition des époux avec, en cas de doute,
une audition individuelle, l’exigence de la présence
des époux lors de la célébration du mariage. La
loi du 24 août 2021 est venue renforcée ce dispositif
préventif en imposant à l’officier d’état civil en cas de
doute sur l’intention matrimonial de saisir le procureur
de la République retrouvé à l’article 175-2 du Code
civil qui dispose que « lorsqu’il existe des indices
sérieux laissant
présumés que le mariage envisagé est susceptible
d’être annulé au titre de l’article 146 (défaut de
consentement) ou 180 du Code Ciivil, l’officier d’état civil
saisit le procureur de la République. »
Ce dernier dispose d’un d délai de 15 jours pour laisser
procéder le mariage, soit pour décider qu’il sera sursis
à sa célébration.Si ce dernier donne un sursis cela
ne peut durer plus d’un mois et renouvelable une
seule fois à l’expiration de ce délai soit on si oppose
directement soit on accorde le mariage.
Un des époux peut décider de s’y opposer et de saisir
le Président du tribunal judiciaire qui va dans les 10
jours soit ordonner la main levée de l’opposition soit il
va la rejeter. Cette opposition du président du tribunal
judiciaire pourra elle même faire l’objet d’un recourt
devant la Cour d’ Appel qui devra elle aussi statuer
dans le même délai (10 jours).
Le législateur à également, pour lutter contre ces
mariages, introduit un délai de 4 ans au moins après
la célébration pour
obtenir la célébration à condition que la communauté
de vie entre les époux subsiste encore à ce moment là.
Des sanctions pénales sont également possibles
lorsque le mariage est contracté dans le but
d’obtenir uniquement un titre de séjour ou la
nationalité française : 5 ans d’emprisonnement et 15
000€ d’amande.
b) la validité du consentement
Il faut que le consentement donné par les époux soit
exempte de vice c’est-à-dire libre et éclairé et on se
referme ainsi à l’article 180 du Code civil qui
sanctionne par la nullité du mariage à l’alinéa 1 d’une
part le défaut de liberté et d’autre part, à l’alinéa 2
l’erreur commise par l’un des époux.
L’aliéna 1 dispose que « l’exercice d’une contrainte
sur les
époux ou sur l’un d’eux constitue une cause de nullité
du mariage » traditionnellement on considère que cela
concerne principalement le consentement sous la
violence, au delà de la question de la violence, cette
article est aussi utilisé pour limité la validité de close
contractuelle qui pourrait influencer le
consentement des futurs époux.
La contrainte physique lors de la célébration du
mariage est
difficilement concevable (le fait d’extorquer de force le
« OUI ») on parle plutôt de violences physiques
antérieurs ou de menaces qui laissent subsister, lors
de la célébration, une contrainte morale.
Cette article est aussi utilisé pour limité la validité
de close contractuelle qui pourrait influencer le
consentement matrimonial comme par exemple les
closes de célibat (salarié engagé lors d’un contrat à
ne pas se marier) dans les contrats conclues dans un
cadre onéreux (le cas du travail) , ces closes ne sont
pas valables.
La jurisprudence est plus souple, moins retissante
concernant les closes qui limites les libertés du
mariages lorsqu’elles sont inclues dans des libéralités
(insérées dans des contrats à titre gratuit : donations
par exemple).
Pour respecter l’exigence de l’intégrité de
consentement il faut qu’ :
- Il soit libre
- => celui qui s’engage doit le faire en connaissance de
cause, le droit sanctionné par la nullité de
l’acte les vices qui affectent l’intégrité du
consentement.
absence d’erreurs : fausse représentation de la réalité
- En matière de mariage on connait l’erreur.
On distingue 2 cas en droit des contrats le cas de
l’erreur spontanée (on sait trompé sans influence) du
cas où l’erreur est provoqué soit par le
mensonge soit par le silence = le dol .
En matière du droit du mariage, cette distinction
n’existe pas entre l’erreur et le dol, seul est prise en
compte via l’article
180 alinéa 2 qui dispose que « si il y a eu
erreur dans la
personne ou sur des qualités essentielles de la
personne,
l’autre époux peut demander la nullité du mariage ».
Des cas d’erreur sur l’identité de la personne est très
rare d’autant que pour qu’il s’agisse d’un vice de
consentement il faut que cela est impactée/ est une
une incidence sur mon consentement.
Autre cas, si il y eu erreur sur les qualités de la
personne selon la jurisprudence cela ne concerne pas
toutes les qualités seulement celle essentielle à la
conception de l’objet du mariage (instaurer une
communauté de vie dans le respect de certains
devoirs) vont être essentielles les qualités
déterminantes pour l’autre au regardde
l’objet du
mariage.
Les erreurs concernant la religion du conjoint ont
parfois été retenus par la jurisprudence.
La jurisprudence est plus homogène en ce qui
concerne l’honorabilité de notre conjoint notamment
en ce qui concerne des antécédents pénaux un peu
lourd (femme qui apprend une fois marié que son mari
a fait plusieurs années pour le mettre de son ex femme
ou l’homme qui apprend que sa femme à été prostitué)
mais désormais en ce qui concerne la virginité de la
femme ne peut être une cause de nullité du mariage,
l’inaptitude à avoir des rapports sexuelles dans le
cadre du mariage peut être évoqué comme une erreur
sur les qualités essentielles de la personne.
On retient également l’État mentale d’une personne
lorsque
cela impacte les rapports social (femme schizophrène
où le mari n’avait pas été être mit au courant qui
l’apprend plus tard avec des antécédents lourds).
Seront déterminantes les qualités lourdes qui
concernent l’objet du mariage et les devoirs qui y sont
issus.
La condition d’un consentement éclairée donne lieu
a une nullité relative (tout le monde ne pourra pas
utilisé cet argument pour demander la nullité du
contra, seul la personne qui c’est trompé pourra
demander la nullité sur ce fondement).
2- Les conditions d’ordre physique
On été aboli la condition du certificat nuptial
notamment.
L’article 144 du Code civil issu d’une loi de 2006
prévoit que l’âge minimal pour pouvoir se marier est
de 18ans.
Avant cette loi, l’âge minimal était de 15ans pour les
filles et 18ans pour les garçon.
Une dispense est possible pour motif grave
(généralement une grossesse) et c’est le procureur de
la république qui l’accordera. Si elle est accordé il
faut, en plus, l’autorisation des parents.
La différence de sexe était une condition d’ordre
physique désormais révolu, il était question d’un
mariage entre un homme et une femme.
Cependant le Code civil ne le disait pas clairement cela
était évidement à l’époque, on retrouvait des articles
qui parlait de l’homme est de la femme comme c’est
le cas de l’article 144 qui dispose toujours que «
L’homme et la femme de ne
peuvent contracter mariage avant 18ans révolu ».
Certains officiers d’État civil, parce que le Code civil ne
posait pas directement cette position, avaient avant
meme la Loi pour le mariage pour tous, célébrés des
mariages homosexuelles qui ont tous, sans exception,
été annulés par la Cour d’Appel et la Cour de
Cassation.
Puis, la Loi du 17 mai 2013 est venu ouvrir le
mariage aux couples de personne de même sexe, à
alors été adopté l’article
143 qui prévoit que « Le mariage est contracté
par deux
personnes de sexe different ou de même sexe ».
C’est ainsi au doit commun du mariage que l’on va se
référer sans distinction.
Les couples homosexuelles peuvent bénéficier des
recours à l’adoption et on la possibilité d’adopter un
enfant ou d’adopter l’enfant de l’autre.
=> Cette Loi est donc un tournant majeure dans la
conception du mariage et de la famille. C’est
l’évolution de la société qui va permettre cette
évolution du droit.
3- Les conditions d’ordre morale
Il existe deux empêchements a un mariage fondé
sur des considération d’ordre social :
1- la polygamie
2- l’inceste
a- La prohibition de la polygamie
Le principe en France est celui de la monogamie, le
mariage ne peut être contracté qu’entre deux
individus.
Ce principe d’ordre public fait échec en France d’un
mariage polygame entre des personnes de nationalité
française mais aussi entre des personnes de
nationalité étrangères même lorsque leurs lois
personnelles le permet.
C’est l’ Article 147 qui le prévoit « On ne peut
contracter un second mariage avant la dissolution du
premier » sachant que la violation de cette règle est
condamné au niveau pénal.
Pour prévenir la polygamie on demande que les
concernés fasse part d’un acte de naissance de moins
de 3mois afin de vérifier qu’aucun mariage non dissolu
y est inscrit.
b- La prohibition de l’inceste entendu comme
le mariage entre les membres les plus porche
d’une même famille
Le principe est la liberté de ce marier avec qui on le
souhaite. Cependant cette liberté est
soumis à une réserve
lorsqu’il existe un empêchement résultant
de la parenté ou de l’alliance
.
L’article 161 dispose que « en ligne directe le
mariage est
prohibé entre tous les ascendants et les descendants
et les
alliés dans la même lignée ».
L’interdit lié a la parenté signifie u’il sera interdit
entre ascendant et descendant:
- Père-fille, petite fille- grand père
- Frère- soeur / soeur-soeur / frère-frère
- Demis-frères/ demi-soeurs
- Oncle -neveux et nièces / Tante - neveux et nièces
L’interdit lié à l’alliance => lien résultant du
mariage qui fait de chacun des époux un allié de tout
ceux qui ont un lien direct de parenté avec l’autre
même après divorce ou après la mort d’un des époux.
Ce qui signifie qu’une personne même divorcé ou
veuve ne peut épouser l’enfant de son ex-époux ou de
son ex-épouse de même qu’elle ne peut épouser un
parent de son ex-époux ou de son ex-épouse =>
interdit social car pas de lien de sang.
Il existe cependant pour cause grave que le Président
de la République lève l’interdiction du mariage entre
oncle et tante vis-à-vis de leurs neveux et nièces ou
des alliés en ligne directe lorsque la personne qui a
crée l’alliance est décédé.
Les conditions de formes : un contrat
solennelle
A.
B. On va trouver des formalités à accomplir avant le
mariage, d’autre pendant le mariage et d’autre
postérieurement au mariage.
1- les formalités précédant le mariage
Elles ont pour objectif principale de renseigné l’officier
d’état civil sur la situation des futurs époux pour qu’il
vérifie le respect des conditions de fonds du mariage
car ce sera a lui de s’assurer que le mariage pourra
être possible.
Ces formalités préalables passe par la remise de
certains documents à l’office d’état civil
tels que :
- Un acte de naissance indiquant la filiation datant
de moins de 3mois
- Un justificatif de domicile pour vérifier que la
mairie à bien le pouvoir de le célébrer
- Identités des témoins : au minimal la pièce
d’identité Il s’agit des pièces communes à fournir.
Certains documents supplémentaires vont devoir être
fournis dans certaines situation tel que :
- personne sous tutelle ou curatelle => preuve
que l’information à été réalisée
- Dispense(mariage pour mineurs,ect) => produire
la dispense
- Autorisation (autorisation des parents pour le
mariage d’un mineur, remariage avec la dissolution
du précédent) => produire l’autorisation
- Contrat de mariage conclut devant le notaire =>
remise à l’office d’un certificat rédigé par le notaire
- Opposition au mariage => remise de l’acte ou
le jugement portant main-levé de l’opposition
-
L’autre formalité préalable est une audition peut être
faite par l’officier en cas de doute pour juger de
l’intention matrimoniale, l’existence du
consentement, la liberté du consentement et peut
même , depuis 2021 les auditionner
de manière séparé.
La publication des Bans l’idée étant qu’une publicité
du projet de mariage, afin de prévenir l’entourage
des mariés, est organisée pour inciter ceux qui
auraient connaissance d’un empêchement au
mariage à en informer l’officier et à éventuellement
former une opposition si la loi le permet.
Exemple: Connaissance d’une polygamie, ect.
Au moins 10j avant le mariage va être affiché sur la
porte de la mairie de célébration de ce projet de
mariage. Mais également dans les mairies où chacun
des époux ont leur lieu de résidence.
Une dispense sur ces 10j est possible.
Exemple: avant la mort d’un époux, départ à la guerre,
femme sur le point d’accoucher
2- les formalités relatives à la célébration du
mariage
Un rituel est imposé par le Code civil, au delà de celui-
ci il est question de faire publicité du mariage.
Le lieu du mariage n’est pas choisi au hasard, le Code
civil nous donne les lieux possible de célébration dans
:
- La commune du lieu de leur domicile
- La commune où ils résident depuis au moins 1 mois
- La commune où l’un de leur parent à son
domicile ou sa résidence depuis au moins un mois
La cérémonie à, en principe, lieu à la mairie mais on
admet que l’office d’état civil puisse se déplacer
soit au domicile de l’un des époux ou ailleurs si cela
est nécessaire notamment pour des raisons de
santé.
Les témoins doivent obligatoirement assister au
mariage même quand celui-ci ce déroule en dehors de
la mairie.
L’article 75 du Code civil qui décrit le rituel du
mariage dans l’ordre chronologique :
- L’officier d’état civil va devoir faire lecture de
certains textes essentiels relatif aux droits et au
devoirs des époux.
=> Aujourd’hui les articles 212,213, 214 alinéa 1 et
215 alinéa 1 sont obligatoirement lus. En 2002 à été
ajouté la lecture de l’article 371-1
L’officier interpelle les époux en demandant si il y a
eut un
contrat de mariage devant le notaire
- (Interrogation sur les fautes dans les documents
transmis)
- Déclaration de chaque partie l’une après l’autre la
déclaration qu’elles veulent se prendre pour
époux.
- L’officier prononce que les parties sont au nom
de la loi
uni par le mariage
- L’officier d’état civil dresse l’acte de mariage puis,
le mariage sera mentionner en marge de l’acte de
naissance de chacun des époux
- Etablissement du livret de famille
- => L’acte de mariage et le livret de famille sont
deux documents qui vont permettre au époux de
donner la preuve de leur mariage.
II - La
sanction de non-respect des
conditions du mariage
Lorsque les conditions précédemment énoncés ne sont
pas respecter on retrouve généralement des sanctions
civils mais il se peut également que ce soit des
sanctions pénales
A) Les sanction civil
On va retrouver 2 types de sanctions civils relatives
aux conditions de formation de mariage :
- une sanction qui aura lieu à priori( avant même le
mariage)
= l’opposition à mariage
- Une sanction à posteriori (après le mariage) = la
nullité du mariage
-
1- La sanction à priori du mariage :
l’opposition à mariage
🩷L’opposition est le droit par lequel des personnes
désignés
par la Loi vont pouvoir signifier aux époux et à l’officier de
l’état civil une cause d’empêchement à mariage dont elles
ont connaissance pour interdire sa célébration.
Les article 172 et suivants du Code civil qui
désigne les personnes pouvant faire opposition
au mariage.
Les personnes désignées par la Loi sont :
- Le conjoint qui serait encore marié pourra
invoquer la polygamie
- Les ascendants qui vont pouvoir invoquer
tout les cas d’empêchement
- Les frères et sœurs, oncles et tantes, cousins
et cousines qui vont pouvoir invoquer l’altération
des facultés personnelle du futur époux ou l’absence
de consentement du conseil de famille lorsqu’il est
nécessaire
- Le tuteur et curateur qui vont pouvoir invoquer
l’altération des facultés personnelle du futur époux
- Le ministère public qui pourra invoquer tout
les cas de nullité du mariage et pourra
également être saisit par l’officier d’État civil
-
- C’est un huissier qui va devoir signifier cette
opposition à la fois à l’office d’État civil et aux futurs
époux.
Dès lors que cette signification à été faite, l’officier ne
peut rien faire.
Cette position est forcément temporaire et dure
maximum 1an avec une possibilité de renouvellement
voir s’arrêter avant.
Les époux peuvent saisir le Tribunal judiciaire pour
demander la Main-levée de cette opposition =>
statuant dans les 10j.
En cas d’appel de cette décision, la Cour d’Appel
devra elle aussi statuer dans les 10j.
2- La sanction à posteriori du mariage : la
nullité du mariage
Dans le cas d’une nullité de mariage cela signifie que,
forcement, une des conditions du mariage n’a pas été
respectée.
Tout dépend de la cause : une nullité absolue ou
relative.
La nullité d’un acté est relative quand elle ne peut être
demander que par la personne qui est censé être
protégée par cette nullité.
Elle est au contraire absolue lorsque cette nudité peut
être demandé par toutes personnes qui a un intérêt à
agir car c’est, au delà de la personne, la société que
l’on protège par la nullité.
En ce qui concerne le mariage, il y a 2 causes de nullité
relative
:
1- le vice de consentement de l’un des époux
(⚠ pas l’absence totale de consentement)
2- l’absence de consentement des personnes
qualifiées lorsqu’il s’agit du mariage d’un mineure
Prévu par les articles 184 qui dispose que « Tout
mariage
contracté en contravention aux dispositions
contenues aux
articles 144, 146, 146-1, 147, 161, 162 et 163 peut être
attaqué, dans un délai de trente ans à compter de sa
célébration, soit par les époux eux-mêmes, soit par
tous ceux
qui y ont intérêt, soit par le ministère public. » et 191 du
Code civil qui concerne le non-respect des conditions
de formes et qui dispose « Tout mariage qui n'a
point été contracté
publiquement, et qui n'a point été célébré devant
l'officier
public compétent, peut être attaqué, dans un délai de
trente ans à compter de sa célébration, par les époux
eux-mêmes, par les père et mère, par les ascendants et
par tous ceux qui y ont un intérêt né et actuel, ainsi que
par le ministère public. ».
La nullité du mariage, contrairement au divorce, à
un effet
rétroactif. C’est comme si celui-ci n’avait jamais eut
lieu.
Il faut avoir à l’esprit que la nullité du mariage est un
acte grave.
La nullité du mariage signifie que l’on va anéantir les
effets personnels du mariage mais également les
effets patrimoniaux du mariage (le régime matrimonial
va cesser de s’appliquer), les donations faites en
considération du mariage vont être annulées et les
époux vont perdre leur droit dans la succession de
l’autre
On va donc prévoir un certain nombre d’exception a ce
caractère rétroactif.
L’exception est le mariage putatif qui correspond
aux cas dans lesquels ont va écarter la rétroactivité
du mariage au regard de la bonne foi de l’un ou des
deux époux.
L’article 201 et 202du Code civil nous donnent la
théorie du mariage putatif.
L’article 201 qui dispose que « Le mariage qui a été
déclaré nul produit, néanmoins, ses effets à l'égard des
époux, lorsqu'il a été contracté de bonne foi.
Si la bonne foi n'existe que de la part de l'un des époux, le
mariage ne produit ses effets qu'en faveur de cet époux. »
la bonne foi étant une condition du mariage putatif et
cette bonne foi à des effets sur la nullité car celui qui
est de bonne foi va continuer à bénéficier des
effets du mariage, la nudité aura pour lui les
mêmes effets que le divorce et 202 qui dispose « Il
produit aussi ses effets à l'égard des enfants,
quand bien même aucun des époux n'aurait été de
bonne foi.
Le juge statue sur les modalités de l'exercice de
l'autorité parentale comme en matière de divorce. »
dans cet article pour les enfants a nullité donne les
même effet qu’un divorce meme si les deux parents
n’étaient pas de bonne fois cela permet de protéger
les enfants du comportement de leurs parents. du
Code civil nous donnent la théorie du mariage putatif.
B) Les sanctions pénales
Dans de rares cas, le non-respect des conditions de
formation du mariage pourra constituer une infraction
pénale.
La première étant la polygamie qui est puni d’un an
emprisonnement et 75 000€ d’amande et pourra
être encouru pour les époux mais également pour
l’officier d’état civil.
L’officier peut aussi encourir a des amandes lorsqu’il
procède au mariage alors qu’il y a eu une opposition
au mariage ou lorsqu’il ne respect pas les conditions
de l’article 63 du code civil (formalités de publicité ou
audition des époux en cas de doute).
2 :
Section
Les effets du mariage
Le statut maritale est composé des dispositions
annoncées aux articles 212 et suivants du Code civil qui
reflète la vision que l’on a du mariage.
3 caractères sont associés a ce statut :
- un statut légal
- => il s’applique de plein droit au couple marié et ceux
pendant tout le mariage
- Un statut impératif
- => on ne pourra déroger a ce statut légal que dans des
hypothèses exceptionnelles et sur des petits points
expressément prévu par le législateur
- Un statut commun / général
- => il va s’imposer a tous les ménages
§1- Leseffets personnels du mariage entre
les époux
Parmi les effets personnels on retrouve :
Dans l’article 212 du Code civil:
Respect
- Fidélité
- Assistance
- Devoir de communauté de vie => article 215 Code civil
-
1- Devoir de communauté de vie
L’article 215 Code civil dispose que « Les époux
s'obligent mutuellement à une communauté de vie. »,
l’alinéa 2 « La résidence de la famille est au lieu qu'ils
choisissent d'un commun
accord. »
Alors que l’ancien article 214 disposait que « La femme
est
obligée d’habiter avec son mari et de le suivre partout où il
juge a propos de résider »
La communauté de vie est moins matériel et plus
complexe que l’habitation, elle englobe une habitation
commune et plus largement une communauté affective,
une communauté intellectuelle : une vie de couple.
On ne peut pas s’en tenir qu’a une communauté matériel
car, depuis la Loi de 1975 il est prévu à l’article 108 du
Code civil que
« Le mari et la femme peuvent avoir un domicile distinct
sans qu’il
soit pour autant porté atteinte aux règles relatives à
la communauté de vie. »
Aujourd’hui on retrouve une véritable égalité quant au
choix de résidence, en cas de désaccord il sera possible de
saisir le juge, qui ne pourra pas choisir à la place des
époux mais, qui pourra les autorisé a avoir une résidence
séparée.
Ce logement familiale fait l’objet de nombreuses
dispositions protectrices telles que prévu par l’article
215-2 du Code civil :
Le droit au bail est commun au deux époux et ceux même
si le bail à été conclut par un seul d’entre eux
- La résiliation par un seul des deux époux est inefficace
- Le congé donné par le propriétaire à un seul des époux
est inopposable à l’autre
- Les époux ne peuvent l’un sans l’autre disposer des
droits par lesquels est assuré le logement de la famille ni
des meubles meublant dont il est garnis
=> Quelques soit les droits que l’on détient sur le
logement de la famille (location ou propriété) , pour
disposer de ces droits il faudra le consentement des deux
époux.
2- Devoir conjugal : relation sexuelle dans le
mariage
Existe-il un devoir conjugale, avoir des relations
sexuelles, lorsque l’on est marié?
Le Code civil n’y fait pas référence donc on peut se dire
que cela n’est pas un devoir mais a une époque, le fait de
consommer le mariage était une condition de validité du
mariage.
Ce n’est plus aujourd’hui une condition de validité du
mariage mais c’est sur le point du divorce que cela va
nous intéresser.
L’absence de relations sexuelle entre époux est une
faute qui est fréquemment invoquée lors d’une demande
de divorce pour faute.
En effet du point de vu du divorce, l’absence de relations
sexuelle pourrait être sanctionner et évoque.
Regarder sous le point du divorce pour faute cela est bien
un devoir conjugal mais c’est un devoir que l’on ne peut
pas forcer.
On admet depuis quelques années la notion de viol entre
époux et le fait que le viol soit commis entre époux,
partenaires de pacs ou entre concubin est même une
circonstance aggravante du viol.
3- Devoir de fidélité
Le devoir de fidélité est prévu à l’article 212 du Code
civil et c’est ce devoir qui est s’en doute le plus
attentatoire à la liberté individuel.
La sanction de l’infidélité à varié dans le temps et est
désormais beaucoup moins sanctionné.
Jusqu’en 1975, des sanctions pénales étaient prévues,
des sanctions différentes pour l’homme et la femme,
l’adultère de l’épouse était sanctionné plus sévèrement
que l’adultère du mari.
Depuis la Loi du 11 juillet 1975 :l’adultère à été
dépénalisé et ne constitue plus une cause péremptoire de
divorce.
L’atteinte au devoir de fidélité pourra être une cause de
divorce pour faute mais dans la même mesure que les
autres fautes : il faudra que ce soit un manquement grave
ou renouvelé aux devoirs du mariage qui rend intolérable
le maintient de la vie commune.
La simple infidélité affective ou intellectuelle peuvent être
considéré comme une infidélité. La simple tentative
d’adultère peut être parfois considéré par le juge comme
de l’infidélité.
C’est un devoir qui est maintenu jusqu’au divorce ainsi,
lors des procédures de divorce il est censé être respecté
cependant étant apprécié par le juge, si cela est commit
pendant la procédure de divorce il ne sera, dans la
majorité des cas, pas prit comme une faute ayant entrainé
le divorce.
4- Devoir d’assistance
Le devoir d’assistance prend la forme d’une aide
personnelle qui symbolise l’aspect affectif du mariage.
Il s’agit de s’aider à porter le poids de la vie, idée d’être un
soutient. En principe, ce devoir va s’exercer en nature
par des soins prodigués, être là pour soutenir l’autre.
Cependant, lorsque les époux ne vivent pas ensemble ce
devoir prendra la forme d’une aide pécuniaire afin de
payer des soins à l’autre par exemple.
Ce devoir d’assistance induit qu’en priorité, si l’un des
époux est mit sous tutelle ou curatelle, on choisira son
conjoint afin d’être le tuteur ou le curateur.
5- Devoir de respect
Ce devoir de respect n’a pas toujours exister dans l’article
212 et a été ajouté par la Loi du 4 avril 2006 renforçant
la prévention et la répression des violence au x sein des
couples ou commise à l’encontre des mineurs.
Ce devoir regroupe plusieurs normes de comportements et
de règles innommé que l’on va venir matérialisé par cette
notion de respect.
Pas de liste, la notion de respect est assez large et pourra
regrouper un grands nombres de choses.
On retrouve en jurisprudence des décisions relatives à
l’atteinte à l’honneur, aux violences physiques et morales,
ect.
Ce devoir de respect est donc intégré depuis 2006 et est
avant tout symbolique car existait avant dans les moeurs.
Les devoirs personnels envers la
famille : la direction de la
famille
Ils sont prévu a l’article 213 du Code civil qui
dispose que
« Les époux assurent ensemble la direction morale et
matériel de la famille.Ils pourvoient à l’éducation de
l’enfant
et préparent leur avenir »
Cet article montre en quoi le mariage à une destination
familiale puisqu’il va venir attribué aux époux un
rôle dans cette institution. On voit que ce rôle est
rempli a égalité puisque ce sont les époux qui assurent
ensemble la direction de la famille ce qui n’a pas
toujours été le cas puisque l’autorité parentale était
auparavant une autorité paternelle exercé par le père
de famille.
§2- Les effets patrimoniaux du mariage
Les époux sont soumis durant le mariage à un régime
matrimonial que l’on définit comme un ensemble
cohérent de règles soit légales soit conventionnelles
qui ont pour objet de régler les relations patrimoniales
des époux entre eux et les relations des époux avec
les tiers.
Ce statut permet de déterminer la composition des
patrimoines des époux et de fixer les pouvoirs
respectifs des époux sur les biens.
Ces règles sont différer dans un sens plus ou moins
communautaire ou séparatiste selon que les époux
auront choisi un régime matrimonial par contrat de
mariage ou selon qu’on leur applique le régime légal.
Cependant, tous les époux sont soumis à un régime
commun constitué de dispositions impératives.
Ce régime impératif contenu aux articles 212 à 226
du Code civil constituent le régime primaire et c’est
ce régime primaire que l’on étudiera en appréhendant
tout d’abord : les devoirs pécuniaires des époux (I), les
règles assurant leur autonomie (II) et les mesures de
crises (III).
I- Les devoirs pécuniaires des époux
Le devoirs de secours et de contribution
aux charges du mariage
A.
B.
Les époux ont un devoir de contribution aux
charges du mariage ce qui signifie que chacun des
époux va devoir contribuer financièrement aux
charges du mariage.
L’obligation de contribution aux charges du mariage
est conjointe aux époux et est prévu a l’article 214
du Code civil “Si les conventions matrimoniales ne
règlent pas la
contribution des époux auxcharges du
mariage, ils y
contribuent à proportion de leurs facultés respective”.
L’idée est d’un pot commun où chacun va participer
aux coûts du mariage.
Le texte précise qu’il faut y contribuer à
hauteur de ses moyens.
Le texte précise que l’exception est faite en cas de
contrat.
On admet que, lorsque l’un des époux n’a pas assez
de revenu, il devra tout de même y participer/
contribuer en nature.
⚠Il y a des sanctions civils mais également pénales
car on va considérer qu’il s’agit d’un abandon de
famille.
Ce devoir de secours est le premier des devoirs
pécuniaire et il s’agit du devoir d’aider l’autre
lorsqu’il est dans le besoin , aide pécuniaire/
matériel.
Il peut être défini comme l’obligation our chacun des
époux de fournir à l’autre en cas de besoin ce qui lui
est nécessaire pour vivre. Il s’agit d’une exigence
d’ordre publique qui ne peut pas remise en cause par
une Convention.
Cette solidarité va exister tant que dure le mariage.
Tant que les époux vivent ensemble, ce devoir est
indirectement remplie par la contribution aux charges
du mariage, ce qui est assez logique.
Ces deux règles n’ont pas la même finalité, le devoir
de contribution aux charges du mariages est
permanent, le devoir de secours s’exécute de manière
exceptionnelle (uniquement en matière de détresse).
Les devoirs des époux vis-à-vis des tiers
A.
La solidarité des dettes ménagère est un principe
est retrouvé à l’article 220 du Code civil qui dispose
que les époux sont solidairement tenu au dettes du
mariage qu’ils conclues ensemble ou séparément.
Dans l’aliénât 1 on retrouve : « Chacun des époux a
pouvoir
pour passer seul les contrats qui ont pour objet
l'entretien du ménage ou l'éducation des enfants : toute
dette ainsi contractée par l'un oblige l'autre
solidairement. »
=> Le créancier d’une créance impayée pourra en
réclamer le paiement indifféremment aux deux époux
même si c’est l’autre qui a contracté la dette sans
l’autorisation de son conjoint.
Dans l’aliénât 2 on retrouve : « La solidarité n'a pas
lieu,
néanmoins, pour des dépenses manifestement
excessives, eu égard au train de vie du ménage, à l'utilité
ou à l'inutilité de l'opération, à la bonne ou mauvaise foi
du tiers contractant. »
=> limite dans la solidarité des tiers
Dans l’aliénât 3 on retrouve : « Elle n'a pas lieu non
plus, s'ils n'ont été conclus du consentement des deux
époux, pour les
achats à tempérament ni pour les emprunts à moins que
ces derniers ne portent sur des sommes modestes
nécessaires aux
besoins de la vie courante. » => En principe donc, pas
de
solidarité pour les achats à tempérament= ceux à
crédit payé en plusieurs fois ni pour les emprunts
sauf si c’est une somme modeste et pour les achats
nécessaires.
Les obligations des époux vis-à-vis de la
famille
A.
Il s’agit des articles 203 et des suivants.
L’idée est qu’a partir du moment où l’on se marie, ce
lien d’alliance que l’on crée va venir créer des
obligations alimentaire vis-à-vis de la famille de
l’autre en cas de besoin.
L’article 203 du Code civil dispose : « Les époux
contractent ensemble, par le fait seul du mariage,
l'obligation de nourrir, entretenir et élever leurs enfants »
=> première obligation alimentaire pour les enfants
L’article 205 du Code civil dispose : « Les enfants
doivent des
aliments à leurs père et mère ou autres ascendants qui
sont
dans le besoin. »
=> obligation d’aliments de la part des enfants
L’article 206 du Code civil dispose quant à lui : « Les
gendres et belles-filles doivent également, et dans les
mêmes circonstances, des aliments à leur beau-père et
belle-mère,
mais cette obligation cesse lorsque celui des époux qui
produisait l'affinité et les enfants issus de son union
avec l'autre époux sont décédés »
L’article 207 donne une limite en cas
d’ingratitude il dispose notamment : « Les
obligations résultant de ces dispositions sont
réciproques.
Néanmoins, quand le créancier aura lui-même manqué
gravement à ses obligations envers le débiteur, le juge
pourra décharger celui- ci de tout ou partie de la dette
alimentaire.
En cas de condamnation du créancier pour un crime
commis sur la personne du débiteur ou l'un de ses
ascendants, descendants, frères ou sœurs, le débiteur est
déchargé de son obligation alimentaire à l'égard du
créancier, sauf décision contraire du
juge. »
Les articles suivants explique la manières dont vont
être calculer les obligations alimentaire:
L’Article 208 qui dispose : « Les aliments ne sont
accordés que
dans la proportion du besoin de celui qui les réclame, et de
la fortune de celui qui les doit. ».
L’article 209 quant à lui dispose : Lorsque celui qui fournit ou
celui
qui reçoit des aliments est replacé dans un état tel, que l'un
ne puisse plus en donner, ou que l'autre n'en ait plus besoin
en tout ou partie, la décharge ou réduction peut en être
demandée. »
L’article 210 qui dispose : « Si la personne qui doit fournir
des
aliments justifie qu'elle ne peut payer la pension
alimentaire, le juge aux affaires familiales pourra, en
connaissance de cause, ordonner qu'elle recevra dans sa
demeure, qu'elle nourrira et entretiendra celui auquel elle
devra des aliments. »
II- L’autonomie des époux
Le mariage est une union de personne mais également
une union de biens.
Malgré cette union là, la Loi accorde certaines liberté
comme celle d’avoir une profession et un compte
bancaire (A), et une certaine autonomie dans la
gestion des biens mobiliers, personnels et des
contrats répondant au besoin de la famille (B)
L’autonomie bancaire et professionnelle
des époux
A. L’article 223 du Code civil dispose que « Chaque
époux peut librement exercer une profession, percevoir
ses gains
et salaire et en disposer après s’être acquitté des
charges du mariage"
Dans ce texte on retrouve deux libertés : celle de sa
profession et de ce dont on va pouvoir en faire.
Cette disposition est issu de la Loi de 1985, avant cela
la femme devait obtenir l’autorisation de son marie
pour pourvoir travailler et, même lorsqu’elle l’obtenait,
ses biens et salaires tombaient dans la communauté et
était administrée/ gérés par son mari.
En complément de cette autonomie professionnel le
législateur est venu ajouté une autonomie bancaire.
Cette autonomie bancaire est prévu à l’article 213 du
Code
civil :
Alinéa 1: « Chacun des époux peut se faire ouvrir, sans le
consentement de l'autre, tout compte de dépôt et tout
compte
de titres en son nom personnel. »
Alinéa 2 : « A l'égard du dépositaire, le déposant est
toujours réputé, même après la dissolution du mariage,
avoir la libre
disposition des fonds et des titres en dépôt. »
=> Le banquier n’aura pas a demander l’origine des
fonds pour s’assurer que ce dernier a bien le pouvoir
d’en disposer
L’autonomie dans la gestion des biens
A. Le mariage est une union de personne mais aussi
une union de biens.
Certains de ces biens vont entrés dans la communauté
et
appartiendront au deux époux ensemble. D’autre vont
rester des biens propres à chacun des époux.
Cette répartition va rependre du régime matrimonial
choisi par les époux.
On va toujours retrouver 3 masses de biens :
- la communauté
- Séparation de biens
- Régime légal
Quelques soit la répartition, chacun des époux est
emmené chaos jour à conclure des actes juridiques
susceptibles d’engager ses biens propres mais aussi
parfois les biens de la communauté.
Il serait ingérable, en pratique, de se demander à
chaque fois si la personne marié qui achète ou vend un
bien quelconque a le pouvoir de le faire.
C’est pour cela que la Loi pose des
conditions. Il y a 3 types de biens qui
sont concernés ici :
A.Les biens meubles
L’article 222 du Code civil dispose que : « Si l'un des
époux se présente seul pour faire un acte
d'administration, de jouissance
ou de disposition sur un bien meuble qu'il détient
individuellement, il est réputé, à l'égard des tiers de
bonne foi, avoir le pouvoir de faire seul cet acte. »
Dès lors que l’on parle d’un bien mobilier, la Loi
présume l’autorisation/ le pouvoir qu’a chaque époux
sur les biens qui détient individuellement.
Une limite apparait à l’alinéa 2 et concerne les
meubles meublant le logement familiale ainsi que
les meubles corporels dont la nature fait présumer la
propriété de l’autre conjoint : « Cette disposition n'est
pas applicable aux meubles meublants visés à l'article
215, alinéa 3, non plus qu'aux meubles corporels dont la
nature fait présumer la propriété de l'autre conjoint
conformément à l'article 1404"
Les biens personnels
L’article 225 du Code civil dispose que « Chacun des
époux
administre, oblige et aliène seul ses biens
personnels ». Ce texte à un caractère indicatif, il ne
peut être changé par Convention.
Chacun va donc seul gérer ses biens propres.
Une limite est instauré pour le bien de la famille :
si je suis propriétaire d’un appartement, il est possible
de le vendre sans le demander à l’autre à condition
qu’il ne s’agisse pas du logement familiale =>
protection de la famille.
Le régime primaire (impératif) impose que le
conjoint propriétaire exclusif du logement de la
famille recueille le consentement de l’autre avant
de disposer des droits par lesquels ce logement
est assuré.
Les biens relatifs aux affaires ménagères
L’article 220 du Code civil, aliéna 1 dispose que «
Chacun des
époux à pouvoir pour passer seul les contrats qui ont
pour objet l’entretien du ménage ou l’éducation des
enfants ».
III-Les mesures de crise
Le régime primaire et le régime matrimonial
permettent d’identifier 3 types d’actes:
A. Des actes qui ne peuvent être accomplis que par 1
seul des époux
B. Des actes que chacun des époux peut accomplir seul
sans avoir besoin du concours de l’autre (contrats
conclus pour l’entretient du ménage)
C. Des actes que les époux vont devoir accomplir
ensemble (vente du logement familiale)
D.
Le problème et qu’il ya un risque de paralysie si celui
qui a qualité pour agir ou dont le consentement est
indispensable est hors d’état de manifester sa volonté
ou de gérer ses biens si il est absent ou encore si par
son comportement il met en péril les intérêts de la
famille.
Les circonstances de la vie font que parfois il faudra
adapter et aménager les pouvoirs des époux et de
permettre de prendre les mesures nécessaires pour
gérer ces situations de crise.
Certaines techniques de droit commun vont pouvoir
être cherché comme : le mandat (si il a été conclut),
ect.
Bien souvent le recours au droit commun va être
compliqué ainsi, le législateur à prévu deux
mécanismes : Mécanisme d’extension des pouvoirs
=> dénouement de la crise en élargissant/
augmentant les pouvoirs des époux (A)
Système de restriction des pouvoirs (B)
A.
B. Le système d’extension des pouvoirs des
époux
A.
B. Ce système d’extension des pouvoirs des époux
peut se faire :
- Soit par la représentation judiciaire
- Soit par un système d’autorisation sous contrôle
judiciaire
-
- 1- L’extension de pouvoir par la
représentation judiciaire
L’Article 219 du Code civil qui dispose que « Si l'un
des
époux se trouve hors d'état de manifester sa
volonté, l'autre peut se faire habiliter par justice
à le
représenter, d'une manière générale, ou pour
certains actes particuliers, dans l'exercice des
pouvoirs résultant du régime matrimonial, les conditions
et l'étendue de cette représentation étant fixées par le
juge.
A défaut de pouvoir légal, de mandat ou d'habilitation
par justice, les actes faits par un époux en
représentation de l'autre ont effet, à l'égard de celui-ci,
suivant les règles de la gestion d’affaires. »
Le régime des actes est dépendant de l’habilitation qui
est donné a son conjoint.
Celui qui est hors d’état de manifester sa volonté est
engagé par les actes accomplis au titre du mandat
judiciaire.
2- L’extension de pouvoir par
autorisation judiciaire
Ici, on va permettre à un époux non pas de passer un
acte au nom de son conjoint (de la représenter) mais
juste de se passer de son consentement pour un acte
qui nécessiterait normalement l’accord des deux.
Il va être possible daller voir le juge pour demander à
passer seul cet acte en se passant de l’accord de son
conjoint.
Exemple : Dans le cas où je suis propriétaire du du
logement familiale, en casse vente et de refus sans
raison du conjoint il va pouvoir être demandé de
conclure ce contrat sans son accord
Deux hypothèse pour avoir recours à cette autorisation
judiciaire :
- Soit un pouvoir principal compléter par le
consentement de l’autre (propriétaire seul du
logement familiale en cas de vente)
- Soit car il s’agit de pouvoirs égaux qui nécessite le
concours des deux conjoints
(acte de disposition de vente d’un immeuble
appartenant à la communauté = commun au deux
époux)
L’article 217 du Code civil en dispose : « Un époux
peut être
autorisé par justice à passer seul un acte pour lequel le
concours ou le consentement de son conjoint serait
nécessaire, si celui-ci est hors d'état de manifester
sa volonté ou si son refus n'est pas justifié par
l'intérêt de la famille.
L'acte passé dans les conditions fixées par l'autorisation de
justice est opposable à l'époux dont le concours ou le
consentement a fait défaut, sans qu'il en résulte à sa charge
aucune obligation personnelle. »
Le conjoint qui n’a pas donné son consentement, il n’est
pas engagé par l’acte.
Le système de restriction des pouvoirs des
époux
A. L'Article 201-1 du Code civil dispose : « Si l'un
des époux manque gravement à ses devoirs et met
ainsi en péril les intérêts de la famille, le juge aux
affaires familiales peut prescrire toutes les mesures
urgentes que requièrent ces intérêts. Il peut
notamment interdire à cet époux de faire, sans le
consentement de l'autre, des actes de disposition
sur ses propres biens ou sur ceux de la
communauté, meubles ou immeubles. Il peut aussi
interdire le déplacement des meubles, sauf à
spécifier ceux dont il attribue l'usage personnel à
l'un ou à l'autre des conjoints. La durée des mesures
prises en application du présent article doit être
déterminée par le juge et ne saurait, prolongation
éventuellement comprise, dépasser trois ans. »
Dès le départ, le texte pose deux conditions
cumulatives : le manquement grave d’un des
époux à ses devoirs
A. => on pense spontanément à un manquement en
matière matrimoniale.
Exemple:
L’époux qui va dilapider les biens du couple, l’époux
qui va abuser de ses droits et qui va => par ses
comportements mettre en péril l’équilibre de la
famille
On peut aussi utiliser se texte pour les manquement
de nature extra patrimoniale : fidélité, respectent bien
que moins adapté. Bien souvent les manquements
extra-patrimoniaux et matrimoniaux se rejoigne.
A.Le comportent qui met en péril les intérêts
familiaux
Le législateur ne définit pas ce péril.
L’idée est le péril : proche et d’urgent, ainsi cela justifie
une mesure de sauvegarde.
Cette mesure permet surtout de prévenir un dommage
plus important pour l’interêt familiale d’où le fait que
l’on utilise les référés pour cela.
Le juge va pouvoir prendre plusieurs mesures
adaptées : Interdiction de faire des actes de
disposition sur certains biens (aliéna 2) qu’ils
soient des biens propres ou de la communauté qu’ils
agissent de meubles ou d’immeuble.
- Interdiction du déplacement des
meubles sauf à spécifier ceux qui
appartiennent à l’un ou l’autre des conjoints.
Le texte utilise le terme « notamment » , ainsi le juge
peut mettre en place un certains nombres de
mesures à conditions de respecter l’esprit du texte.
Le texte ne parle que de mesures négatives hors, le
juge ne se sentant pas limités par cette liste via le
terme « notamment » prennent des mesures
positives.
Exemple:
Sur la base de ce texte est parfois nommé un
administrateur provisoire chargé d’administrer les
biens de l’époux en question
Sur la base de ce texte , le juge prend des mesures
extra- patrimoniale
=> interdiction à un mari alcoolique de prendre la
voiture. Cette interdiction à une durée limité de
3ans car ces mesures ont un caractère provisoire.
Si la mesure ne se justifie plus en court de route
alors on ira pas jusqu’au bout du délai fixé.
Si les mesures ordonnées par le juge ne sont pas
respectées alors l’intéressé s’expose a deux
sanctions :
- sanctions civil : les actes accomplis en violation
l’ordonnance du juge sont exposés à la nullité
relative à la demande du requérant si ils ont été
passés avec un tiers de mauvaise foi (condition de
mauvaise foi qui ne s’applique pas lorsque la vente
est sujette à publicité car cette publicité rend cette
interdiction opposable au tiers).
- sanctions pénale : l’époux qui viol l’ordonnance du
juge est exposé pour abus de confiance.
Chapitre
LA DÉSUNION
2: Titre 1: LA
SÉPARATION
On retrouve deux types de séparation : de corps et de
faits
Section 1: La séparation de corps
Il s’agit de l’aboutissement dune procédure devant le
juge ou d’une démarche que l’on fait devant le notaire
accompagné d’un avocat qui va conduire à un
relâchement du lien conjugal. Au départ, cette
séparation de corps était conçu comme une alternative
au divorce.
Aujourd’hui on la voit plutôt comme un premier pas
vers le divorce.
Une différence essentielle avec le divorce, c'est le
caractère provisoire de la séparation de corps, elle
peut ensuite se transformer dans deux hypothèses :
- Hypothèse optimiste : la réconciliation => mettre
fin à la séparation de corps
- Hypothèse pessimiste : transformation de la
séparation de corps en divorce
-
Les conditions pour la séparation de corps sont prévus
à l’article 296 du Code civil qui dispose que « La
séparation de corps peut être prononcé ou constaté
dans les mêmes cas et
aux mêmes conditions que le divorce ».
La procédure est elle aussi très proche de celle du
divorce, depuis la réforme du 23 mars 2019, la
séparation de corps par consentement mutuelle à été
déjudiciarisé.
Il arrive aussi parfois que cette séparation de corps
soit demandée à titre reconventionnel dans le cadre
d’une procédure de divorce.
Le juge va devoir en premier lieu statué sur la
demande de divorce et ne prononcera la séparation de
corps que si les conditions du divorce ne sont pas
remplies.
Quelles sont les conséquences d’une
séparation de corps?
L’article 304 du Code civil dispose que « Les
conséquences de la séparation de corps obéissent aux
memes règles que les conséquences du divorce » mais
en réalité, il y a des différences notamment le fait que
la séparation ne fait que distendre le lien matrimonial.
En terme d’effets personnels :
Disparition définitive du devoir de cohabitation
=> plus de résidence commune du ménage, mais ⚠
conservation de la qualité d’époux donc interdiction de
se remarier et subsistance du devoir de fidélité,
conservation du nom du conjoint
En terme d’effets patrimonial:
L’article 302 alinéa 1 dispose que « la séparation de
corps emporte toujours la séparation de biens » ainsi ,
tout les biens acquis après le mariage seront des biens
propres.
L’article 301 du code civil règle la question du droit
de successions et dispose qu’ « en cas de décès de
l’un des époux
séparés de corps, l’autre époux conserve les droits que
la loi
accorde au conjoint survivant ».
Le devoir de secours est lui aussi maintenu et va se
matérialisé par une pension alimentaire qui n’est
cependant dû que si l’un des époux est dans le besoin
, elle n’est pas automatique.
Il ne s’agit pas d’une contribution aux charges du
mariage, il s’agit seulement de l’expression de la
solidarité entre les époux.
Comment prend-elle fin?
- La séparation de corps peut prendre fin avec le
mariage lui même, par exemple via le décès d’un
des époux.
- En cas de divorce prononcé pour d’autre raison ou
pour une autre cause que la séparation de corps.
- Deux causes spéciales/particulières peuvent aussi
y mettre un terme :
.1.
.1.1.
.1.1.1.
.1.1.1.1.
.1.1.1.1.1.La réconciliation des époux
En cas de réconciliation il est possible de
rétablir le lien conjugal dans son
ensemble, cette réconciliation est définit
dans le code civil comme « la reprise volontaire de la
vie commune ».
Cette réconciliation, pour être opposable aux tiers
devra être constaté par un acte notarié ou faire l’objet
d’une déclaration à l’officier d’état civil car celle ci à
été inscrite sur les actes de naissance et sur l’acte de
mariage de chacun des époux.
Malgré la réconciliation, la séparation de biens subsiste
sauf si les époux adoptes un nouveau régime
matrimonial, devant le notaire.
1.
1.1.
1.1.1.
1.1.1.1.
1.1.1.1.1.
1.1.1.1.1.1.Pas de réconciliation
possible
Il va alors être possible pour eux de demander une
conversion de la séparation de corps en divorce.
Une transformation et non pas recommencer une
procédure de divorce depuis le début, on va utiliser
cette séparation de corps qui a déjà eut lieu et la
convertir en divorce.
Le divorce sera alors constaté ou prononcé aux mêmes
causes que l’avait été la séparation de corps.
Les conditions de délais sont les suivantes:
Si un seul des époux demande cette conversion elle
peut intervenir2 ans après le jugement de séparation
quelque soit la cause de séparation de corps.
Dans ce cas, le juge n’a pas le choix de l’accorder ou
non.
Si les deux époux demande cette conversion, on
échappe à ce délai de 2ans et la conversion pourra
être sollicité à tout moment en cas de consentement
mutuel.
Quelque soit la cause de séparation de corps, si les
époux arrivent à s'étendre, ils peuvent demander un
divorce par consentement mutuel.
Section 2 : La séparation de faits
Au départ, cette situation purement factuelle
n’entraînait aucune conséquences juridiques.
Mais désormais, cette séparation factuelle produit de
plus en plus d’effets/ d’incidences juridiques.
Dans un premier temps, le juge prend aujourd’hui en
compte les éventuelles accords qui ont été conclus
entre les époux dans le cadre de cette séparation de
faits.
On les retrouves dans certains articles tels que l’article
373-2- 11 du Code civil qui dispose que « Lorsqu'il
se prononce sur
les modalités d'exercice de l'autorité parentale, le juge
prend
notamment en considération :
1° La pratique que les parents avaient précédemment suivie
ou les accords qu'ils avaient pu antérieurement conclure ;
2° Les sentiments exprimés par l'enfant mineur dans les
conditions prévues à l'article 388-1 ;
3° L'aptitude de chacun des parents à assumer ses devoirs et
respecter les droits de l'autre ;
4° Le résultat des expertises éventuellement effectuées,
tenant compte notamment de l'âge de l'enfant ;
5° Les renseignements qui ont été recueillis dans les
éventuelles enquêtes et contre-enquêtes sociales prévues à
l'article 373-2-12 ; 6° Les pressions ou violences, à caractère
physique ou
psychologique, exercées par l'un des parents sur la personne
de l’autre. » et l’article 117 du Code de procédure civil.
Pendant cette période de séparation, on fait produire des
effets
juridiques mais on ensuite été mis en place par
de la jurisprudence :
Les effets vont être différents selon que cette séparation
soit voulu par une ou les deux parties;
1- En cas de séparation voulu par les deux époux, ils ne
sont pas déliés de leur devoirs conjugal mais si l’un des
deux en réclame l’exécution, l’autre peut, en échange,
demander la reprise de la vie commune.
2- Lorsque un seul des époux est à l’origine de cette
séparation, celui qui la subit ou qui a des raison valable de
ne pas exécuté son devoir de cohabitation peut exiger,
sans reprendre la vie commune, que l’autre contribue aux
charges du mariage.
3- L’époux à l’ogive de la séparation ne peut bénéficier du
devoir de secours, ni de contribution aux charges du
mariage tant qu’il refuse sans justification la cohabitation
ou qu’il la rend impossible par son comportement.
Existe-il encore un logement familiale dans le cas
d’une
séparation de faits?
Les juges ont toujours refusés qu’il n’y est plus de
logement familiale protégé tant que dure le mariage, on
va le protéger.
Quelques incidences cependant sur cette séparation
de faits : En terme de nationalité :
- L’acquisition de la nationalité française par le mariage
est relié à une duré de 4ans de communauté de vie hors
la séparation de faits fait cessée la communauté de vie.
Incidence sur les majeurs protégés :
- L’époux qui est séparé de faits n’a plus qualité pour
demander l’ouverture d’une mesure de protection
judiciaire pour son conjoint et ne peut pas être désigné
comme tuteur ou curateur de son conjoint .
En terme de divorce:
- La séparation est une cause de divorce, soit pour faute
car manquement au devoir de communauté de vie soit
pour altération définitive du lien conjugal lorsque cette
séparation aura durée plus d’un an.
En terme de filiation:
- Cette séparation de faits met un terme à la présomption
de paternité dont bénéficie le marie dans le cadre du
mariage.
Titre 1: LE DIVORCE
La possibilité de dissoudre le mariage était déjà connu
dans le droit romain bien que dans des formes
différentes.
Dans les années 1200, l’Église à fair reconnaître le
caractère indissoluble du mariage.
En 1792, on réintroduit le divorce qui va ensuite être
supprimé en 1816 pour être ensuite restauré en 1884.
En 1884, les causes de divorce sont cependant très
restreintes et dominées par la faute : adultère,
condamnation de l’un des deux à une peine affective
et infamante (peines lourdes), les excès, les sévices
et les injures.
La réforme du 18 novembre 2016 vient déjudiciarisé le
divorce par consentement mutuelle.
La loi du 23 mars 2019 modifie la procédure de divorce
et déjudiciarisé la première phase du divorce pour
acceptation du principe de la rupture.
§1- Les conditions relatives au divorce
Il ne suffit pas que les époux veuillent divorcer pour
que le juge prononce le divorce.
Il faut que cette demande de divorce rentre dans une
des 4 cases prévues par la Loi.
Ces cases peuvent être divisées en 2 :
- Deux cas dans lesquels les époux vont pouvoir
divorcer
- Deux cas dans lesquels un des époux va pouvoir
imposer le divorce à l’autre
-
I- Les causes de divorce
A. Le divorce consenti par les deux époux
B.
1- le divorce par consentement mutel
Le divorce par consentement mutuel est prévu par les
articles 229 et 230 du Code civil dans lesquels sont
définis deux choses sur lesquelles les époux doivent
s’entendre pour y avoir droit :
- La rupture du mariage
- Les effets de cette rupture
Autrement dit, ils doivent s’entendre pour
tout. C’est un divorce qui est favorisé
aujourd’hui.
Lorsqu’un enfant veut être entendu, il faudra passer
devant le juge pour ce divorce par consentement
mutuel.
2- le divorce par acceptation du
principe de la rupture
Les époux sont d’accord pour divorcer mais ne
s’entend pas sur ses effets, il s’agit donc d’un divorce
contentieux dans lequel le juge va devoir trancher
quant aux effets du divorce.
Depuis la réforme de 2019, on va pouvoir acter cet
accord avant même le début de la procédure (1ère
phase déjudiciarisé) puis on formulera des demandes
au juge.
A. Le divorce subit
À la différence des deux précédents divorce, l’un des
époux va pouvoir imposé le divorce à l’autre si les
conditions sont remplies et il n’aura d’autre choix que
de s’y soumettre.
1- le divorce pour altération définitive
du lien conjugal
Ce divorce est prévu à l’article 237 du Code civil qui
dispose que « Le divorce peut être demandé par l’un
des époux lorsque le lien conjugal est définitivement
altéré » pour comprendre ce que cela sous entend il faut
s’intéresser à l’article suivant , l’article 238 qui
dispose «L'altération définitive du lien
conjugal résulte de la cessation de la communauté de vie
entre
les époux, lorsqu'ils vivent séparés depuis un an lors de
la demande en divorce.
Si le demandeur a introduit l'instance sans indiquer les
motifs de sa demande, le délai caractérisant l'altération
définitive du lien conjugal est apprécié au prononcé du divorce.
Toutefois, sans préjudice des dispositions de l'article 246, dès
lors qu'une demande sur ce fondement et une autre demande en
divorce sont concurremment présentées, le divorce est prononcé
pour altération définitive du lien conjugal
sans que le délai d'un an ne soit exigé. » ainsi il faut y avoir
eut une rupture de la communauté de vie depuis plus d’un
an.
Une limite à ce délai de 1an est possible lorsque la
demande de ce divorce d’un des époux est faite alors que
l’autre époux demande également un divorce mais faute
ou autre.
Dans ce cas, le juge va en priorité étudié la demande de
divorce pour faute. Dans le cas où les conditions pour
fautes sont remplies, le divorce est acté. Si les conditions
ne sont pas remplies alors le juge déclara le divorce pour
altération du lien conjugal sans prendre en compte le délai
d’un an, cela est prévu dans l’article 238 alinéa
3 du Code civil qui dispose « Toutefois, sans
préjudice des
dispositions de l'article 246, dès lors qu'une demande sur ce
fondement et une autre demande en divorce sont concurremment
présentées, le divorce est prononcé pour altération définitive du
lien conjugal sans que le délai d'un an ne soit exigé. ».
2-Le divorce pour faute
Le divorce pour faute à énormément évolué.
Avant 2004, il était très encadré et pouvaient être
considérées comme des faites :
- Adultère
- Condamnation de l’un des deux à une peine
affective et infamante (peines lourdes)
- les Excès
- les Sévices
- les Injures
- La loi de 2004 à préféré une cause unique et
générale de divorce pour faute.
Pourra être une cause de divorce pour faute le fait
reproché à l’un des époux d’une violation grave ou
renouvelé des devoirs et obligations du mariage qui
rend intolérable le maintient de la vie commune
comme prévu par l’Article 242 du Code civil.
On élargit donc via cette loi les cause du divorce car
n’importe quel manquement aux devoirs et
obligations du mariage peut entrainer une demande
de divorce pour faute.
Le juge va devoir constater l’un ou l’autre des
caractères de la faute : la gravité ou le
renouvellement de la violation de l’un des devoirs ou
une des obligations du mariage.
En ce qui concerne le caractère grave tout dépend
des circonstances et le juge prendra en compte le
comportement/les tords de l’autre.
Exemple:
L’adultère dépendra du contexte/ des circonstances et
du comportement de l’autre conjoint pour jauger la
gravité de cette faute.
Il faut que ce caractère grave ou renouvelle rende
intolérable le maintient de la vie commune ainsi, la
réconciliation des époux est un obstacle au divorce.
En cas de réconciliation cela n’aura donc pas rendu
intolérable le maintient de la vie commune. Cependant
cette réconciliation doit rentrer dans un cadre de
pardon.
Au dela de ces éléments là, une question essentielle
persiste dans le divorce pour faute : La preuve.
Comment vais-je pouvoir prouver les faits
que je reproche?
Le Code civil y répond notamment via l’article 259
du code civil dispose que « Les faits invoqués en
tant que causes de divorce ou comme défenses à
une demande peuvent être
établis par tout mode de preuve, y compris l'aveu.
Toutefois,
les descendants ne peuvent jamais être entendus sur
les griefs invoqués par les époux.» toute fois, des
limites sont essentielles :
- Les descendants ne peuvent jamais être entendu
sur les
griefs invoqués par les époux
- Violenceou fraude => L’article 289-1 qui prévoit que
« l’époux ne peut versé au débat un élément de
preuve qu’il
aurait obtenu par violence ou pas fraude »
- L’atteinte à la vie privée => L’article 249-2 qui
prévoit que
« les constats dressés à la demande d’un époux sont
écarté
des débats si il y a eut violation de domicile ou
atteinte
illicite à l’intimité de la vie privé »
-
- Les règles relatives à la procédure de divorce sont
présente dans le Code civil et le Code de procédure
civil.
Le Juge aux Affaires Familiale est compétent pour
connaitre du divorce et va avoir plusieurs missions
dans ce cadre :
- Tenterde concilierles partie et peut leur proposer
une médiation
- Prononcer des mesures temporaires dans l’attente du
divorce
= mesures provisoires
- Trancher les demandes qui lui sont soumises
- Même après le divorce, il sera compétent pour:
-
-
-
-
-
-
-
- Réviser la pension alimentaire
- Réviser la prestation compensatoire
- Réviser l’exercice de l’autorité parentale
-
Des règles particulières relatives aux majeurs protégés
sont prévues aux articles 249 et suivants du Code
civil qui nous donne des particularité lorsqu’il y a des
majeurs protégés.
Un système de passerelle entre les différents mode de
divorce est présent, le législateur à institué une
passerelle vers les divorces d’accord/ consentis.
On remarque une période antérieur et une période
postérieur au 1er Janvier 2021.
Le 1er Janvier 2021 est la mise en vigueur de la Loi de
2019. Antérieurement, le divorce se faisait en 3 phases
:
Phase de requête initiale où l’époux saisissait le juge
sans préciser les motifs de divorce demandé =>
requête neutre
A. Audience de conciliation où le juge essaie de
concilier les parties et constater si les époux étaient
d’accord ou pas sur les principes/conséquences du
divorces => sorte de bilan à l’issu de laquelle si un
des deux souhaitait toujours divorcer le juge leur
demandait de se mettre d’accords sur les
conséquences.
B. À l’issu de cette audience, le juge rendait une
ordonnance contenant les mesures temporaires par
un acte soit d’assignation soit une requête conjointe
en actant les éventuelles accords des époux sur le
principe de la rupture.
C. Assignation ou requête conjointe où on va pouvoir
developper la cause de divorce demandé et
commencer les démarches de divorce.
D.
E.
La réforme de 2019 à fait disparaitre la requête initiale
et l’audience de conciliation, désormais toute la
procédure ce fait dans une seule et même instance.
Dès le départ, les époux vont pouvoir introduire
l’instance soit par assignation soit par requête
conjointe et vont pouvoir indiquer dès le départ de la
cause de divorce demande sauf lorsqu’il s’agit d’une
demande de divorce pour faute.
Cet acte (requête ou assignation) va devoir comporter
une proposition de règlement, des interêts pécuniaires
et patrimoniaux des époux.
Les articles 229-1 et suivants du Code civil
prévoit les étapes du divorce par consentement
mutuel qui prévoient : « Lorsque les époux s'entendent
sur la rupture du mariage et ses
effets, ils constatent, assistés chacun par un avocat,
leur
accord dans une convention prenant la forme d'un
acte sous
signature privée contresigné par leurs avocats et établi
dans les conditions prévues à l'article 1374. Ce tte
convention est déposée au rang des minutes d'un
notaire, qui contrôle le respect des exigences formelles
prévues aux 1° à 6° de l'article 229-3. Il s'assure
également que le projet de convention n'a pas été
signé avant l'expiration du délai de réflexion
prévu à
l'article 229-4. Ce dépôt donne ses effets à la
convention en lui conférant date certaine et force
exécutoire. »,
« Les époux ne peuvent consentir mutuellement à leur
divorce par acte sous signature privée contresigné
par avocats lorsque :
1° Le mineur, informé par ses parents de son droit à être
entendu
par le juge dans les conditions prévues à l'article 388-1,
demande son
audition par le juge ;
2° L'un des époux se trouve placé sous l'un des régimes de
protection prévus au chapitre II du titre XI du présent livre.
»,
« Le consentement au divorce et à ses effets ne se
présume pas. La convention comporte expressément, à
peine de nullité :
1° Les nom, prénoms, profession, résidence, nationalité,
date et lieu de naissance de chacun des époux, la date et le
lieu de mariage, ainsi que les mêmes indications, le cas
échéant, pour chacun de leurs enfants ;
2° Le nom, l'adresse professionnelle et la structure d'exercice
professionnel des avocats chargés d'assister les époux ainsi
que le barreau auquel ils sont inscrits ;
3° La mention de l'accord des époux sur la rupture du
mariage et sur ses effets dans les termes énoncés par la
convention ;
4° Les modalités du règlement complet des effets du
divorce conformément au chapitre III du présent titre,
notamment s'il y a lieu au versement d'une prestation
compensatoire ;
5° L'état liquidatif du régime matrimonial, le cas échéant en
la forme authentique devant notaire lorsque la liquidation
porte sur des biens soumis à publicité foncière, ou la
déclaration qu'il n'y a pas lieu à liquidation ;
6° La mention que le mineur a été informé par ses parents
de son droit à être entendu par le juge dans les conditions
prévues à l'article 388-1 et qu'il ne souhaite pas faire usage
de cette faculté. » et
« L'avocat adresse à l'époux qu'il assiste, par lettre
recommandée avec demande d'avis de réception, un projet
de convention, qui ne peut être signé, à peine de nullité,
avant l'expiration d'un délai de réflexion d'une durée de
quinze jours à compter de la réception.
La convention a force exécutoire au jour où elle acquiert date
certaine .»
Partie 2 :
L’ENFANT