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Influence de L'inertie Thermique Des Isolants Sur Le Comportement D'une Paroi en Été

Cette étude a pour but pédagogique d’observer et de comprendre le rôle de l’inertie thermique des matériaux isolants sur le comportement des parois en été.

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Influence de L'inertie Thermique Des Isolants Sur Le Comportement D'une Paroi en Été

Cette étude a pour but pédagogique d’observer et de comprendre le rôle de l’inertie thermique des matériaux isolants sur le comportement des parois en été.

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Influence de l’inertie thermique des isolants sur le comportement d’une paroi en été

Simulations réalisées à l’aide de l’outil en ligne Ubakus https://www.ubakus.com


Eric MUSCAT le 28/12/2022 version 2

But : Cette étude a pour but d’observer et de tenter de comprendre le rôle de l’inertie thermique des matériaux isolants sur le comportement des parois en été. Elle
ne préjuge pas des résultats obtenus.

Réserves :
- les cas étudiés sont extrêment simplifiés de manière à bien isoler les propriétés observés, afin de mieux percevoir leur rôle. Aussi il convient de faire preuve de
prudence avant d’extrapoler les analyses à des cas de murs réels.
- Les résultats dépendent aussi de la méthode de modélisation utilisée par Ubakus et pourraient différer si on employait d’autres méthodes de calcul
- J’interprète les résultats à l’aide de mes connaissances et capacités d’analyse mais je ne peux prétendre à détenir la vérité. Je suis intéressé d’avoir d’autres
interprétations des observations.

1/ Principe de la démarche :

Dans un premier temps sur Ubakus on va créer différent murs ultra-simplifiés à partir de matériaux caractéristiques, et observer les profils de températures à
travers eux.

Les 3 critères de performance que nous allons observer sont :


- L’allure des courbes de températures dans la paroi
- L’atténuation d’amplitude (AA) : C’est le ratio entre l’amplitude (hauteur) de l’onde de température en surface extérieure et l’amplitude en surface intérieure.
Exemple une AA de 10 signifique le l’onde de température en surface intérieure est atténuée d’un facteur 10 par rapport à l’onde en surface extérieure (= est 10
fois moins élevée)
- Le déphasage Phi en heures.
l’atténuation d’amplitude est le paramètre le plus significatif de la capacité d’une paroi à participer au confort d’été.

Variables mises en œuvre :


- Résistance thermique de la couche d’isolant : paroi basées sur une forte isolation / paroi basées sur une isolation moyenne
- Nature de l’isolant : laine de verre / laine de bois
- Présence et position d’un élément maçonné : Isolant seul / maçonnerie coté intérieur / maçonnerie coté extérieure / Béton seul. On utilise un élément maçonné de
faible épaisseur pour mieux percevoir son rôle : même avec une faible épaisseur il a une influence considérable !

Dans un second temps nous étudierons des murs plus réalistes.


2/ Matériaux utilisés pour les simulations :

Type Nom Conductivité thermique Capacité thermique Masse volumique Capacité thermique Diffusivité D (2)
Lambda spécifique c rho volumique (1)
Laine de verre Isover Kontur 0,032 W/(m.K) 840 J/(kg.K) 20 kg/m3 17 kJ/(m3.K) 1,88. 10⁻6 m2/s
FSP 1-032
Laine de bois Pavaflex confort 0,036 W/(m.K) 2100 J/(kg.K) 55 kg/m3 115 kJ/(m3.K) 0,31. 10⁻6 m2/s
semi-rigide 36
Béton Béton type 2 W/(m.K) 950 J/(kg.K) 2400 kg/m3 2280 kJ/(m3.K) 0,88. 10⁻6 m2/s
(1) cette valeur est égale à c * rho (2) La diffusivité D est égale à lambda / capacté thermique volumique. « La diffusivité thermique est une grandeur physique
qui caractérise la capacité d'un matériau continu à transmettre un signal de température d'un point à un autre de ce matériau. »

On voit que la capacité thermique volumique de la laine de bois est 7 fois plus élevée que celle de la laine de verre.
La capacité thermique volumique du béton est 134 fois plus élevée que celle de la laine de verre et 20 fois plus élevé que celle de la laine de bois.
La laine de bois est parmi les 3 matériaux celui avec la plus faible diffusivité thermique. C’est lui qui va avoir le plus fort amorti d’oscillation thermique avec la
profondeur.

Nous allons utiliser les couches de matériaux suivants :


Les épaisseurs d’isolant sont déterminées de manière à obtenir le U souhaité, c’est pourquoi pour un même U on a des épaisseurs d’isolants différentes selon le
matériau employé.
Matériau Couche Epaisseur R ((m².K)/W Capacité thermique de la
couche pour 1 m² (3)
Laine de verre LdV avec un U de 0,1 315 mm 10 5 355 J/K
LdV avec un U de 123 mm 4 2 091 J/K
0,25
Laine de bois LdB avec un U de 0,1 355 mm 10 40 825 J/K
semi-rigide LdB avec un U de 138 mm 4 15 870 J/K
0,25
Béton Béton 5 cm 50 mm (épaisseur choisie arbitrairement) 0,025 114 000 J/K
Béton 60 cm 600 mm (épaisseur choisie arbitrairement) 0,3 1 368 000 J/K
(3) cette valeur est égale à la capacité thermique volumique multiplié par l’épaisseur en m.

On voit que la couche de béton de 5 cm possède une capacité thermique 23 fois plus importante que la couche de laine de verre de 31,5 cm d’épaisseur, et une
capacité 2,8 fois plus importante que la couche de 35,5 cm de laine de bois.
3/ Résultats :
(Les appréciations qualitatives portent sur l’atténuation d’amplitude)
Paroi à forte résistance thermique U isolant = 0,1 soit R = 10 Paroi à moyenne résistance thermique. U isolant = 0,25 soit R = 4
Laine de verre 315 mm Laine de bois 355 mm Laine de verre 123 mm Laine de bois 138 mm

Isolant seul

(A11) AA: 1,7 Phi: 5h Mauvais (A12) AA : 25 Phi: 14 h Bon ! (B12) AA: 2,1 Phi: 6h Médiocre
(B11) AA:1 Phi: 0,9h Mauvais

Isolant + 5 cm
de béton coté
intérieur

(B22) AA: 36 Phi: 9h Bon !


(A21) AA: 86 Phi: 8h Bon ! (A22) AA: 333 Phi: 17h Bon ! (B21) AA: 32 Phi: 6h Bon !

Isolant + 5 cm
de béton coté
extérieur

(A32) AA 25 Phi: 15h Bon ! (B31) AA: 1 Phi: 1,3h Mauvais (B32) AA: 2,1 Phi: 6h Médiocre
(A31) AA: 1,7 Phi: 5h Médiocre
Cas du béton seul :

En épaisseur 60 cm En épaisseur 5 cm

(C11) AA : 26 Phi : 14h (C12) AA : 1 Phi : 0,3h

4/ Essai d’interprétation des simulations :

La laine de verre possède une très faible capacité thermique volumique : 17 kJ/ (m³.K) par rapport à celle de la laine de bois semi-rigide qui est de 115 kJ/(m3.K)
La laine de verre comme la laine de bois sont des isolants, avec un lambda assez proche : 0,032 et 0,036 W/(m.K)
Le béton possède une très forte capacité thermique volumique (2280 kJ/(m3.K) mais n’est pas un isolant (lambda = 2 W/(m.K)
Ainsi on peut dire que la laine de bois est un matériaux isolant avec des propriétés d’inertie thermique notables.
On peut aussi voir que la capacité thermique de 5 cm de béton est de 114 000 joules par m².
Ces propriétés influencent sur le comportement des parois en été.

4.1/ Analyse des parois très isolées :

Figure A11 : Le mur constitué uniquement de 315 mm de laine de verre possède une très grande résistance thermique, donc lorsque la surface extérieure du mur
chauffe pendant la journée, peu de chaleur se transmet à l’intérieur (1 W/m² s’il y a un gradient de température de 10°C entre l’intérieur et l’extérieur). Le flux de
chaleur se transmet presque sans effet retard, car la laine de verre ayant une faible capacité thermique volumique, elle possède donc également une faible inertie
thermique. En revanche, et toujours en raison de cette très faible capacité thermique volumique, ce petit apport de chaleur suffit à faire monter de manière
significative la température de la paroi intérieure : Il suffit d’apporter 170 joules par m² pour faire monter de 1 degré une tranche de laine de verre de 1 cm
d’épaisseur.
Ainsi la surface intérieure de la paroi va présenter une température de plusieurs degré supérieure à la température de la pièce. Cela va créer un inconfort par
diffusion de rayonnement infrarouge. Au même titre qu’une paroi froide en hiver va créer un inconfort en raison de l’absence de rayonnement infrarouge.
Pour autant le flux thermique à travers la paroi reste faible, compte tenu de sa forte résistance thermique.

Figure A12 : Nous avons un mur de même résistance thermique R=10, mais cette fois constitué d’une unique couche de laine de bois. Cette matière isolante
possède une capacité thermique volumique 7 fois plus importante que celle de la laine de verre. Il faut apporter 1150 joules par m² pour faire monter de 1 degré
une tranche de laine de bois de 1 cm d’épaisseur.
Conséquence n°1 de cette propriété : Le flux de chaleur de la journée ne pénètre dans le matériaux qu’avec un déphasage : L’extérieur chauffe pendant que le coeur
reste encore frais, par contre lorsque l’extérieur se refroidit, l’intérieur ne relargue sa chaleur que progressivement.
Conséquence n°2 de cette propriété : La capacité thermique non négligeable combiné au caractère isolant du matériaux conduit l’apport de chaleur de la journée à
rester piégé au coeur de l’isolant. Les joules apportés en surface extérieure sont stockés sous forme de chaleur par l’isolant lui-même, et pour piéger cette chaleur il
n’a besoin de ne monter que de quelques degrés. Du fait du caractère ossillant du flux thermique extérieur, cette chaleur piégée dans le matériaux fait ensuite la
nuit chemin inverse et ressort en grande partie par la face externe.
Conséquence n°3 de cette propriété : Le petit flux de chaleur qui parvient a atteindre les derniers cm coté intérieure de la paroi ne fait que très peu monter la
température de ces couches. Il faut 1150 Joules par m² pour faire monter de 1 degré 1 cm de laine de bois. Par conséquent la paroi est perçu comme plus
confortable car sa température de surface reste identique à celle de la pièce, et il n’y a donc pas le phénomène d’inconfort lié à ce rayonnement IR qu’on avait dans
le cas de la laine de verre.
Au final ces différents phénomènes expliquent l’allure de la figure A12 qui est celle d’un mur très isolé constitué d’un isolant possédant une certaine capacité
thermique volumique. La comparaison avec la figure A11 permet de percevoir l’influence considérable de cette propriété dans le cas d’un mur sans inertie
thermique, comme peut l’être une toiture ou un mur entre ossature bois.

Figure A21 : On reprend le mur de la figure A11 constitué de 315 mm de laine de verre, mais on lui ajoute simplement 5 cm de béton sur la face intérieure.
On voit que cette modification change considérablement le profil de température dans la paroi par rapport au cas A11. Que se passe-t-il ?
Comme en A11, le mur possède une grand résistance thermique donc peu de chaleur se transmet à l’intérieur.
Comme en A11, le flux de chaleur se transmet vers l’autre coté de l’isolant presque sans effet retard.
Par contre à la différence de A11, il y a du béton. Il faut 22800 joules par m² pour faire monter en température de 1 degré une tranche de 1 cm de béton.
Aussi, le petit flux de chaleur qui traverse l’isolant ne parvient quasiment pas à faire monter en température le béton. Au final on a une atténuation d’amplitude
d’un facteur 86 !
Si on a une figure « en cône », c’est parce que dès que la laine de verre située à proximité du béton reçoit un flux de chaleur provenant de la face extérieur, au lieu
de monter en température comme elle le ferait sans le béton, dans notre cas elle partage cette chaleur avec le béton. Ce dernier en aborbe la quasi-totalité sans pour
autant monter en température de manière significative. Les 2 matériaux tendent à homogénéiser leur température, et donc cela maintient la laine de verre à
proximité du béton dans une faible amplitude thermique.

Figure A22 : Laine de bois + 5 cm de béton coté intérieur.


L’allure n’est pas très différente de la figure A12 (laine de bois sans béton), car en A12 la capacité thermique intrinsèque de la laine de bois provoquait déjà une
atténuation d’amplitude très marquée de 25. Avec l’ajout de béton en face intérieur, on renforce encore plus le phénomène avec une atténuation d’amplitude d’une
valeur extrême : 333 ! Bref ici le flux de chaleur journalier pénètre peu, est déphasé par l’isolant, est en grande partie piégé dans l’isolant, et le peu qui parvient du
coté intérieur de l’isolant est absorbé par le béton au moyen d’une montée en température indétectable !
On voit que les cas A21 (béton + laine de verre ) et A22 (béton + laine de bois) et même A12 (laine de bois seule) sont très similaires en ce qui concerne la
fluctuation de la température sur la face intérieure de la paroi.
Ainsi l’adjonction d’une couche à forte capacité thermique qu’est le béton sur la face interne de la laine de verre crée un système qui a à la fois des propriétés de
résistance thermique et des propriétés d’inertie thermique, amortissant très fortement les fluctuations de température extérieure. Le niveau de performance est
similaire à une paroi constituée d’un isolant ayant des qualités d’inertie thermique intrinsèques comme la laine de bois. En A21 il n’y a pas de déphasage
contrairement au cas A22 ou A21, mais cela ne semble pas présenter d’inconvénient tant l’atténuation d’amplitude est forte entre l’intérieur et l’extérieur.

Point d’étape : Ces observations poussent à considérer que l’absence d’inertie thermique d’un isolant posé en ITE d’un mur maçonné (Cas A21) n’est pas
un handicap significatif, car l’inertie est obtenue par le mur maçonné lui-même.
En revanche l’inertie thermique d’un isolant est essentielle (Cf cas A11 Vs cas A12) dans le cas ou il n’y a pas d’élément à forte inertie en partie intérieure
de la paroi, comme c’est le cas d’une toiture ou d’un mur en ossature bois.

Continuons notre analyse des cas simulés :

Figure A31 : cette fois le béton est placé à l’extérieur de l’isolant (comme dans une ITI).
Le béton subit le flux de chaleur de la journée et monte rapidement en température. Le béton n’étant pas isolant, rien ne freine le flux de chaleur à travers le béton
et celui-ci le communique donc immédiatement à la laine de verre. Celle-ci se comporte face à cette masse chaude comme elle le fait dans le cas A11 : Certe elle
oppose une forte résistance thermique à cette chaleur, mais ne possédant que très peu de capacité thermique, le peu de chaleur qui traverse la laine de verre suffit à
faire monter très significativement la température de la surface intérieure du mur.

Figure A32 : même situation que A31 mais avec de la laine de bois.
Le béton subit le flux de chaleur de la journée et monte rapidement en température. Le béton n’étant pas isolant, rien ne freine le flux de chaleur à travers le béton
et celui-ci le communique donc immédiatement à la laine de bois. Celle-ci se comporte face à cette masse chaude comme elle le fait dans le cas A12 : Elle oppose
une forte résistance thermique à cette chaleur tout en possédant une capacité thermique notable. Cette propriété conduit à un déphasage du flux du chaleur et
surtout à un piégage de la chaleur dans l’isolant (surtout dans les cm de l’isolant les plus à l’extérieur).
Au final c’est uniquement grâce à la capacité thermique de l’isolant que le flux de chaleur est piégé et amorti et ne pénètre pas dans le logement.

Ces situations peuvent également faire penser au cas d’une toiture isolée sous rampant, avec les tuiles dans le rôle de la masse à forte inertie placé en extérieur de
la paroi.

Point d’étape : Ces observations poussent à considérer que dans le cas d’une ITI, mettre en œuvre un isolant possédant des propriétés d’intertie
thermique contribuera significativement au confort d’été.
4.2/ Analyses des parois moyennement isolées :

Les parois en B ne sont que 2,5 fois plus déperditives que en A : Elles ont un U de 0,25 contre un U de 0,1 W/(m2.K)
Mais on voit que en B12 (138 mm de laine de bois), l’atténuation d’amplitude n’est que de 2,1, c’est à dire qu’elle est 20 fois moins forte qu’en A12 (355 mm de
laine de bois)
On peut en déduire que l’atténuation d’amplitude n’est pas proportionnelle à l’épaisseur. On voit en A12 que la chaleur est stockée à 90 % dans la moitié externe
de la paroi de 355 mm. Ici avec une paroi de 138 mm l’onde de chaleur a besoin de toute l’épaisseur de la paroi pour se stocker, et cela conduit donc à une
augmentation significative de la température du coté intérieur.

Lorsqu’on introduit les 5 cm de béton coté intérieur (Figures B21 et B22), on apporte de l’inertie sur la paroi interne et donc on obtient des atténuations
d’amplitudes fortes : 32 pour la laine de verre et 36 pour la laine de bois.
Ces parois avec un U de 0,25 restent avec une conductivité thermique 2,5 fois plus fortes que celles avec un U de 0,1, mais leur confort d’été semble pouvoir être
bon grâce à la très faible variation de température de surface coté intérieure, obtenue grâce à l’inertie du béton.

Si on place l’élément inertiel coté extérieur (figure B31 et B32), on retrouve quasiment les caractéristiques d’une paroi sans inertie.

Analyse des parois en béton seul :

Le béton est un très mauvais isolant, le mur de 60 cm à un U de 3,3 ! Par contre il a une très grande capacité thermique donc une très grande inertie thermique.
Lorsqu’il est soumis à un flux de chaleur oscillant comme en été, toute l’onde de chaleur est absordée par le matériau pendant la journée et est restituée la nuit en
sens inverse. Ainsi la température coté intérieur ne varie pas de manière significative.
5/ Observations complémentaires :

Les précédentes observations, volontairement simplifiées, ont permis de mieux cerner le rôle des différents facteurs.
Il semble intéressant à ce stade d’observer des cas de parois plus proches de la réalité. Toutefois les ossatures ne sont pas inclues dans ces simulations.

Cas de figure Courbes de températures l’été


D1
ITE 25 cm en isolant à faible capacité
thermique (lain de roche) sur
maçonnerie de 20 cm.

U paroi = 0,120

AA très forte

Déphasage très fort

Bon !

D2
ITI 12 cm en isolant à faible capacité
thermique (laine de verre) sur
maçonnerie de 20 cm

U paroi = 0,185

AA : 14,3

Déphasage : 13,5h

Acceptable
D3
ITI 12 cm en isolant à bonne capacité
thermique (laine de bois) sur
maçonnerie de 20 cm

U paroi = 0,200

AA : 21,6

Déphasage : 15,3h

Bon

D4
Isolation répartie en isolation à
bonne capacité thermique (laine de
bois) dans un mur à ossature bois

U paroi = 0,110

AA : Très fort

Déphasage : très fort

Excellent !
D4bis
Idem mais on enlève les panneaux
intérieurs pour voir leur rôle.

AA = 19

D5 Isolation répartie en laine de


verre dans un mur à ossature bois

U paroi = 0,100

AA = 42

Déphasage : 12h
D5 bis
Idem mais on enlève les panneaux
intérieurs pour voir leur rôle

AA = 2,6

Interprétations :

Ces simulations confortent les conclusions auxquelles nous avions abouti avec les cas simplifiés. Toutefois elles relativisent certaines d’entre elles.

Le cas D1 conforte l’idée qu’un isolant placé en ITE sur maçonnerie peut n’avoir qu’une très faible capacité thermique, cela n’est pas génant pour le
confort d’été. L’isolant limite la quantité de chaleur qui rentre dans la paroi, puis la maçonnerie absorbe cette chaleur en s élevant très peu en température, ce qui
assure un bon confort d’été.

Les cas D2 et D3 montrent que dans le cas d’une ITI on améliore le confort d’été en utilisant un isolant possédant une bonne capacité thermique, mais que
toutefois cet effet est nettement atténué dans la réalité par rapport aux cas théoriques (Cas B31 Vs B32), et ceci pour 2 raisons :
- la maçonnerie assure une bonne partie de l’atténuation d’amplitude en absorbant partiellement l’onde thermique dans son épaisseur
- Les panneaux de finition intérieur apportent de l’inertie qui vient corriger la faible capacité thermique de l’isolant.
Il reste qu’entre 12 cm de laine de verre et 12 cm de laine de bois en ITI, on passe d’une atténuation d’amplitude de 14,3 à 21,6, ce n’est pas complètement
négligeable.

Le cas D4 conforte qu’une isolation répartie formée d’une laine de bois entre ossasture, assortie en extérieur de panneaux denses supports d’enduits, et en intérieur
de 2 panneaux rigides (OSB + Fermacell) constitue un système excellent pour le confort d’été, pour peu que l’épaisseur de l’ensemble soit suffisant.
Le cas D5 est une variante de D4 où la laine de bois flexible est remplacée par de la laine de verre. On voit qu’on conserve une excellent performance d’ensemble
en été, malgré la faible capacité thermique de la laine de verre. Pourquoi ? Il ne faut pas oublier qu’on a conservé un panneau de laine de bois dense de 80 mm en
extérieur, et surtout, le cas D5 bis revèle le rôle joué par les panneaux intérieurs. Ces fins panneaux d’OSB et de fermacell contribuent de manière très importante à
pallier le manque de capacité thermique de la laine de verre. Si on les enlève le résultat devient assez catastrophique (AA de 2,6). On voit à contrario avec le cas
D4bis que si on enlève ces panneaux dans le cas de la laine de bois, le résultat reste bon (AA de 19).
6/ Conclusion :
L’ensemble de ces observations et l’interprétation que je peux en faire me semblent suggérer un certain nombre d’enseignements, que je résumerais dans le tableau
suivant :

Inertie de la paroi
Faible Moyenne, avec inertie Moyenne, avec inertie Moyenne, avec inertie Inertie très forte
concentrée du coté répartie sur l’épaisseur de concentrée du coté
(ex : isolation sous intérieur la paroi extérieur (mur épais en maçonnerie
rampant avec isolant à avec ou sans isolation
faible capacité (ex : ITE sur mur en (ex : mur ossature bois avec (ex : ITI sur mur en rajoutée)
thermique et peu maçonnerie avec isolant à isolant à bonne capacité maçonnerie avec isolant
d’éléments inertiel faible ou moyenne thermique) à faible capacité
coté intérieur) capacité thermique) thermique )
Très forte Confort d’été : Confort d’été : Confort d’été : Confort d’été : (Suppose un ajout d’isolation
(R=10) Médiocre en raison de Très bon, forte atténuation très bon, forte atténuation Médiocre, sauf si des sur le mur épai)
la faible inertie de des amplitudes grâce à la des amplitudes panneaux coté intérieur Confort d’été :
l’isolant maçonnerie, même si viennent compenser la Bon, forte atténuation des
l’isolant lui-même n’a Perf thermique l’hiver : faible inertie de l’isolant amplitudes
Perf thermique l’hiver : qu’une faible inertie Bonne, faibles déperditions Perf thermique l’hiver :
Bonne, faibles Bonne, faibles Perf thermique l’hiver :
déperditions Perf thermique l’hiver : déperditions. Mais Bonne, faibles déperditions
Bonne, faibles déperditions attention un fort U en ITI (grâce à l’isolation rajoutée en
est dangereux, risque de intérieur ou extérieur)
condensations
Moyenne Confort d’été : Confort d’été : Confort d’été : Confort d’été : (Suppose un ajout d’isolation
Résistance (R=4) Mauvais, faible Bon, forte atténuation des Médiocre, par manque Médiocre. S’améliore si sur le mur épai)
thermique de
atténuation des amplitudes d’inertie thermique (paroi des panneaux coté Confort d’été :
la paroi amplitudes Perf thermique l’hiver : trop mince. intérieur viennent Bon, forte atténuation des
Perf thermique l’hiver : Médiocre compenser la faible inertie amplitudes
Médiocre perf thermique l’hiver : thermique de l’isolant. Perf thermique l’hiver :
Médiocre Perf thermique l’hiver : Médiocre
Médiocre
Très faible Confort d’été : Confort d’été : Confort d’été : Confort d’été : Confort d’été :
(R = 0,3) Mauvais, faible Mauvais, paroi manquant Mauvais, paroi manquant de Mauvais, faible Bon, forte atténuation des
atténuation des de capacité et résistance capacité et résistance atténuation des amplitudes amplitudes
amplitudes thermique thermique Perf thermique l’hiver :
Perf thermique l’hiver : Perf thermique l’hiver : Perf thermique l’hiver : Mauvaise, fortes Perf thermique l’hiver :
Mauvaise, fortes Mauvaise, fortes Mauvaise, fortes déperditions Mauvaise, fortes déperditions
déperditions déperditions. déperditions

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