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Binon, J. et al. (2000) : Dictionnaire d’apprentissage du français des affaires.


Dictionnaire de compréhension et de production de la langue des affaires, Paris,
Didier.

Article in Meta Journal des traducteurs · January 2003


DOI: 10.7202/008735ar

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Philippe Humblé
Vrije Universiteit Brussel
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Meta Meta

Binon, J. et al. (2000) : Dictionnaire d’apprentissage


du français des affaires. Dictionnaire de
compréhension et de production de la langue des
affaires, Paris, Didier.
Philippe Humblé

Volume 48, numéro 4, Décembre 2003

URI: id.erudit.org/iderudit/008735ar
DOI: 10.7202/008735ar

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Les Presses de l’Université de Montréal

ISSN 0026-0452 (print)


1492-1421 (digital)

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Philippe Humblé "Binon, J. et al. (2000) : Dictionnaire


d’apprentissage du français des affaires. Dictionnaire de
compréhension et de production de la langue des affaires,
Paris, Didier.." Meta 484 (2003): 601–604. DOI:
10.7202/008735ar

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Université Laval, and the Université du Québec à Montréal. Its mission is to promote
and disseminate research. www.erudit.org
comptes rendus 601

expression). Malgré ces réserves, nous ne saurions trop nous réjouir d’avoir enfin accès à ce
texte par le biais de l’anglais, et nous restons convaincue que l’ensemble de la pensée de Reiß
est suffisamment respectée pour recommander la lecture de l’ouvrage, tout particulièrement
aux étudiants.
Sylvie Vandaele
Université de Montréal, Montréal, Canada

RÉFÉRENCES
Bühler, C. (1934/1965) : Sprachtheorie, 2e édition, Stuttgart, Fischer.
Snell-Hornby, M. (1995) : Translation studie. An integrated approach, 2e édition, Amsterdam/
Philadelphia, John Benjamins Publishing Company, 170 p.
Reiß, K. (1976) : Textyp und Übersetzungsmethode. Der operative Text, Kronberg, Scriptor.
Reiß, K. et H.J. Vermeer (1984/1991) : Grundlegung einer allgemeinen Translationtheorie,
2e édition, Tübingen, Niemayer, « Linguistische Arbeiten, 147 ».
Sager, J.C. (2000) : « REIß, K. (2000) : Translation Criticism – The Potentials and Limitations :
Categories and Criteria for Translation Quality Assessment » (compte rendu), dans Evaluation
and Translation (Special Issue), The Translator, 6-2, p. 347-356.

Binon, J. et al. (2000) : Dictionnaire d’apprentissage du français des affaires. Diction-


naire de compréhension et de production de la langue des affaires, Paris, Didier.

Le métier de lexicographe est un gagne-pain ingrat, comme le savait déjà le Docteur John-
son. Le lexicographe, en effet, « ne peut espérer d’autre éloge que celui d’échapper à la criti-
que ». C’est pourquoi, mutatis mutandis, ce nouveau Dictionnaire d’apprentissage du français
des affaires passera sans doute plus inaperçu qu’il ne le mérite. Échapper à la critique, en
l’occurrence, signifie également « injustement ne pas être remarqué ». Le public d’un dic-
tionnaire des affaires est, somme toute, réduit et ceux qui veulent s’efforcer d’apprendre le
français des affaires et non pas simplement résoudre un problème ponctuel, sont sans doute
d’un nombre plus réduit encore.
Il n’empêche que ce dictionnaire de Binon, Verlinde, Van Dyck et Bertels vaut bien le
détour du lexicographe en raison de ses particularités structurelles. La première est le nom-
bre exigu de ses mots vedettes. Trois mille deux cents mots, c’est ce que l’on attend d’un
dictionnaire fait maison. Néanmoins, quand on compare ce nombre au nombre de pages,
710 au texte dru, l’on comprend aisément que le dessein ici est autre. Il ne s’agit pas de faire
une liste de mots et de se contenter d’en donner la définition ou l’équivalent en une autre
langue, ni même les deux. L’intention est de dresser un bilan des mots les plus fréquents du
vocabulaire d’une spécialité déterminée et de les documenter de façon raisonnée, la seule
qui permette à l’étudiant adulte de dominer la matière.
Comment les auteurs ont-ils procédé ? D’abord il a été établi une série de mots à l’aide
du recoupement de quatre listes, série corrigée d’après l’avis de spécialistes dans le domaine.
Cette liste a donné lieu à 135 familles de mots, celles-ci ayant été analysées, d’une part, à
l’aide du système actanciel de Mel’čuk et, de l’autre, d’une bonne dose d’expérience de pro-
fesseurs en la matière. Que cela signifie-t-il ?
Tout d’abord que la classification des mots vedettes est alphabétique mais que le traite-
ment micro est onomasiologique. Cela signifie qu’un mot comme patron se trouvera sous
l’article patronat où l’on nous explique que nous pouvons aussi avoir affaire au patronage, à
une patronne et à l’État-patron. Il y a un adjectif dérivé de patron qui est patronal et un
verbe : patronner. Suit alors un traitement exhaustif de chaque dérivé : le patronat, suivi de sa
transcription phonétique, classification grammaticale, définition, synonyme, antonyme et
602 Meta, XLVIII, 4,
3, 2003

un exemple inspiré du corpus de 25 millions de mots qui a été utilisé comme base de travail.
Dans une série de cadres, l’on considère le mot vedette en conjonction avec d’autres mots.
Ainsi, nous avons la combinaison de patronat avec un verbe : Qui fait quoi ? La réponse est
résumée dans le tableau 1 :

tableau 1
le ~ et les syndicats négocier les négociations entre le ~ et les syndicats
se concerter la concertation entre le ~ et les syndicats
le ~ faire des concessions
(aux syndicats) —
Signer un protocole d’accord
(avec les syndicats) la signature d’un protocole d’accord
Signer une convention
collective de travail
(avec les syndicats)

De la même façon, nous sommes informés qu’avec patron l’on peut utiliser les adjectifs
grand, comme dans grand patron, ancien patron, opposé à patron actuel ou à nouveau patron.
Ce que l’on peut déduire de ces exemples, c’est que le DAFA n’est pas, heureusement,
un dictionnaire tout public. Il a été conçu spécifiquement pour des usagers déterminés à
apprendre comment s’exprimer correctement et, surtout, naturellement. Cela signifie que ce
dictionnaire ne satisfera pas l’usager en quête d’un glossaire prêt à le dépanner à l’occasion.
Vu la richesse du DAFA, il est nécessaire de dédier quelques heures à l’apprentissage de son
utilisation. Il est pour cela vraisemblable qu’il soit utilisé comme outil dans un cours de
français des affaires et qu’un économiste fouinant aléatoirement à la recherche d’un instru-
ment linguistique de travail soit rebuté par son aspect touffu.
Mais le plus important est que ce dictionnaire a été pensé pour des usagers producteurs.
Les critiques auxquelles le DAFA pourrait être sujet en le considérant du point de vue de la
compréhension sont dès lors un peu imméritées1. Cela même si les auteurs du dictionnaire
eux-mêmes – obligés par leur maison d’édition ? – affirment que leur ouvrage est également
utilisable comme dictionnaire de compréhension. Un problème de compréhension, la plu-
part des dictionnaires à usage général le résolvent. En effet, ne serait-il pas plus sensé pour
un anglais de recourir à un dictionnaire bilingue qui lui dirait que société d’affacturage est
tout simplement une factoring society au lieu d’essayer de s’en faire une idée par le biais de
la définition « société financière spécialisée qui se charge du recouvrement des créances en
assumant les risques et les pertes éventuelles en compensation d’une commission et des
intérêts » (p. 516). Non, le DAFA est bel et bien un dictionnaire de production et, vu sous cet
angle, ses définitions servent tout au plus à pourvoir l’apprenant d’un vocabulaire qui lui
permette de disserter sur le thème du mot vedette qui l’intéresse. Les définitions ne furent
pas faites d’abord pour aider un lecteur à solutionner ses problèmes de compréhension.
Mais tous ceux qui sont déjà passés par la rude épreuve de la production en langue
étrangère seront d’accord pour dire que la partie la plus difficile n’est pas tout à fait celle de
trouver « le mot juste » mais plutôt de trouver « le mot exact » qui accompagne « le mot
juste ». Particulièrement dans le cas des langues de spécialité qui se caractérisent par un refus
très légitime de l’innovation, exercer la langue selon les règles établies est une condition sine
qua non pour être compris comme on le veut. Dans le cas des langues de spécialité, la créa-
tivité est très justement découragée en faveur de la compréhensibilité. Disons donc que le
taux fluctue et non pas qu’il se transforme. Parlons de primes à l’embauche et non pas de
gratifications. Il va sans dire que les auteurs du DAFA n’ont cure de la norme – si conflit il y
aurait – et que c’est l’usage qui prime. Dés lors, comment le DAFA facilite-t-il la production
et qu’en peuvent apprendre les lexicographes d’autres spécialités ?
comptes rendus 603

La façon dont le DAFA aborde les problèmes potentiels des « producteurs » nous rap-
pelle certainement les préceptes des thésaurus plus traditionnels, ne serait-ce que pour le
ciblage rigoureux que les auteurs ont appliqué. Voyons l’article « fluctuation ». Nous y trou-
vons bien sûr les verbes qui peuvent être utilisés avec « fluctuation », les noms, les adjectifs et
les expressions, mais le compte rendu est enrichi de 11 pages qui enregistrent tout ce qui a
trait à l’idée de « fluctuation », particulièrement chère aux économistes. Ainsi nous trouvons
les informations déjà mentionnées plus haut, en plus des verbes qui expriment « varier, con-
naître des hausses et des baisses, des hauts et de bas ; parvenir à un montant, un pourcen-
tage ; parvenir à un montant, un pourcentage approximatif », ce qui nous donne une série de
verbes, tous accompagnés de leur type de sujets, s’il y a lieu, et le substantif auquel ces verbes
peuvent s’appliquer. Le tableau est extrêmement complet, et complexe, et exige du temps
pour être consulté de façon à donner des résultats.
Pour tester davantage l’efficacité du DAFA, j’ai choisi au hasard une phrase en espagnol
qui me paraissait assez compliquée du point de vue du vocabulaire et j’ai essayé de la tra-
duire à l’aide du DAFA. La vérité m’oblige à dire que mes connaissances de l’économie et de
son jargon se réduisent à un minimum. La phrase est la suivante :
El costo por lo general se establece como un balance de efectivo que el facturador debe mantener en
cuenta corriente en el banco por un tiempo determinado.
<http://www.dinero.com/larevista/122/E-CONOMIA.asp>
J’y trouve les problèmes de traduction suivants :
« el costo se establece »
Je trouve vite la traduction pour costo : coût. Le DAFA ne me donne pas d’indication au
sujet de la traduction de establecerse en conjonction avec coût. J’assume dès lors que, dans ce
contexte, establecerse peut se traduire tout simplement par s’établir. Mon corpus me le
confirme, coût en conjonction avec s’établir s’y retrouve 8 fois dans un total de 113 millions
de mots.
« balance de efectivo »
Étant une expression modérément fréquente (17 occurrences sur Google), je retrouve
dans le DAFA deux traductions possibles : balance et bilan. Les définitions données par le
dictionnaire sont, vus d’un œil profane, assez similaires2. (Le DAFA, cependant, n’a pas été
conçu pour des profanes.)
Pour efectivo je retrouve sept possibilités :
comptant, espèces, dinero ~, en, ~, hacer ~, hacer ~ el ingreso en cuenta, que se puede hacer ~.
S’agirait-il tout simplement de balance ou de bilan d’effectif ? Ce qui rend ici la traduc-
tion considérablement plus difficile est le fait que le texte originel n’est pas mon texte et que
je puis donc tout au plus espérer comprendre plus ou moins bien ce que l’auteur premier a
voulu exprimer.
Balance : Dans le cas de balance, le DAFA me donne sept combinaisons avec de (balance des
paiements, des services, etc.).
Bilan : Dans le cas de bilan, les possibilités paraissent plus réduites : deux combinaisons (bilan
d’entrée, plus synonymes et antonymes, et bilan de compétence).
Résultat : je ne sais me décider quant à la traduction. Une recherche sur Google me
donne les résultats suivants quant aux différentes possibilités de traduction :
Balance d’effectif(s) : 0 occurrence
Balance d’espèces : 0 occurrence
Bilan d’effectifs : 1 occurrence
Bilan des effectifs : 68 occurrences, mais aucune ayant un sens économique
604 Meta, XLVIII, 4,
3, 2003

En définitive, je m’aventure à traduire balance de efectivo comme bilan de l’argent comp-


tant.
Pour « facturador » le DAFA me donne :
facturier : 1. Employé qui établit les documents comptables sur les produits vendus. 2. (n.m.)
Classeur qui rassemble des documents comptables.
« cuenta corriente » : Étrangement, la liste de traductions espagnol–français ne contient
pas l’expression cuenta corriente, pourtant très usuelle. Le DAFA pourtant me renvoie à
compte, où je retrouve immédiatement l’expression compte (courant) bancaire.
Ma traduction de novice à l’aide du DAFA nous donne finalement :
Le coût s’établit en général comme un bilan de l’argent comptant que le facturier doit maintenir sur
son compte courant à la banque pour une période déterminée.
J’ai l’impression de ne m’en être pas trop mal tiré en dépit de mes piètres connaissances
en économie. Un spécialiste ne manquera sans doute pas de formuler quelques réserves
quant à ma traduction. Elle me paraît néanmoins transmettre de façon très acceptable le
message original. Et je n’appartiens pas au public cible du DAFA.
En conclusion, le DAFA est certainement un dictionnaire pilote qui mérite d’être imité.
Il a été conçu pour des usagers spécifiques par des auteurs qui connaissent leurs problèmes
et qui les ont analysés à fond. Comme une nouvelle génération de lexicographes, plus pro-
ches de leur public, semble pointer à l’horizon et maintenant que l’informatique et la toile
leur sont venues en aide, il paraît fondé de chérir l’espoir que le DAFA aura des disciples
prêts à affronter des problèmes de production spécifiques, propres à différentes situations,
différentes paires de langues et différents publics. Le DAFA montre que des lexicographes
qui ne sont pas uniquement ni principalement lexicographes sont capables d’aborder les
problèmes de leur public en connaissance profonde de cause. Ne restons donc pas les bras
croisés en attendant l’initiative des lexicographes de la situation.
Philippe Humblé
Université fédérale de Santa Catarina, Florianópolis, Brésil

NOTES
1. Voir à ce sujet le compte rendu exhaustif et détaillé de Bogaards dans le International Journal of
Lexicography, 15-1, mars 2002, p. 105-117.
2. Balance : document comptable qu’un agent économique (une entreprise, un pays) établit à la fin
d’une période (souvent un an) et que récapitule les différents types d’opérations entre cet agent
économique et d’autres agents économiques et qui dégage un solde.
Bilan : document comptable qu’établit la direction comptable d’une entreprise à la fin d’une période
d’un an (en fin d’exercice comptable) et qui fait l’inventaire de l’actif et du passif de l’entreprise.

Magris, M., M. T. Musacchio, L. Rega et F. Scarpa (Dir.) (2002) : Manuale di


Terminologia. Aspetti teorici, metodologici e applicativi, Milan, Ulrico Hoepli
Editore.

Cet ouvrage qui, comme son titre l’indique, entend concilier les approches théorique et
pratique, rassemble les contributions de onze enseignants et chercheurs issus d’Italie et
d’autres pays.
Le livre s’ouvre sur un chapitre consacré aux relations qu’entretiennent terminologie,
traduction et culture, ce qui me semble être un bon choix. Effectivement, la terminologie est
peu souvent envisagée dans son rapport avec la traduction sui generis, c’est-à-dire dans son
lien indissociable à la culture. Franco Crevatin y souligne avec pertinence que la langue n’est

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