Mercredi 26 Septembre - 9 Octobre 2024
Mercredi 26 Septembre - 9 Octobre 2024
Lecture de l’Epître
Gal VI: 2-10
6.2
Portez les fardeaux les uns des autres, et vous accomplirez ainsi la loi de Christ. 6.3 Si
quelqu'un pense être quelque chose, quoiqu'il ne soit rien, il s'abuse lui-même. 6.4 Que chacun
examine ses propres oeuvres, et alors il aura sujet de se glorifier pour lui seul, et non par
rapport à autrui; 6.5 car chacun portera son propre fardeau. 6.6 Que celui à qui l'on enseigne la
parole fasse part de tous ses biens à celui qui l'enseigne. 6.7 Ne vous y trompez pas: on ne se
moque pas de Dieu. Ce qu'un homme aura semé, il le moissonnera aussi. 6.8 Celui qui sème
pour sa chair moissonnera de la chair la corruption; mais celui qui sème pour l'Esprit
moissonnera de l'Esprit la vie éternelle. 6.9 Ne nous lassons pas de faire le bien; car nous
moissonnerons au temps convenable, si nous ne nous relâchons pas. 6.10 Ainsi donc, pendant
que nous en avons l'occasion, pratiquons le bien envers tous, et surtout envers les frères en la
foi.
Lecture de l’Evangile
Luc V: 33-39
5:33
Ils lui dirent: Les disciples de Jean, comme ceux des pharisiens, jeûnent fréquemment et
font des prières, tandis que les tiens mangent et boivent. 5:34 Il leur répondit: Pouvez-vous
faire jeûner les amis de l'époux pendant que l'époux est avec eux? 5:35 Les jours viendront où
l'époux leur sera enlevé, alors ils jeûneront en ces jours-là. 5:36 Il leur dit aussi une
parabole: Personne ne déchire d'un habit neuf un morceau pour le mettre à un vieil habit; car,
il déchire l'habit neuf, et le morceau qu'il en a pris n'est pas assorti au vieux. 5:37 Et personne
ne met du vin nouveau dans de vieilles outres; autrement, le vin nouveau fait rompre les
outres, il se répand, et les outres sont perdues; 5:38 mais il faut mettre le vin nouveau dans des
outres neuves. 5:39 Et personne, après avoir bu du vin vieux, ne veut du nouveau, car il dit: Le
vieux est bon.
Cycle fixe : Commémorations
Saint Sévérien et son épouse Sainte Aquila furent brûlés vifs à Césarée de Maurétanie. Leurs
Actes ont péri dans un de ces bouleversements dont la terre d'Afrique a été si souvent le
théâtre.
Saint Jean aidait son père Zébédé à la pêche avec son frère Jacques lorsqu'ils furent appelés
par le Seigneur à le suivre pour devenir pêcheurs d'hommes. Il abandonna sur-le-champ toutes
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choses pour suivre son Céleste Enseignement. Il aimait à tel point la Virginité et l'Ascèse que
plus que tous les autres disciples, il fut digne du nom de Vierge. Et son Amour pour le Christ
était si ardent, sa conduite si excellente qu'entre tous il devint le Disciple Bien-aimé. Son
intimité avec le Seigneur était telle qu'il fut l'un des trois à monter avec Lui sur la montagne
du Thabor pour contempler la Divinité du Verbe resplendissante dans Son Corps et pour
entendre la Voix venue du Ciel Qui disait : "Celui-ci est Mon fils bien-aimé, en qui J'ai mis
toute Ma complaisance.- Ecoutez-Le" (Matthieu 17 : 5). C'est lui que son Maître bien-aimé
choisit pour s'asseoir à Ses Côtés et reposer sur Son Sein lors de la Cène Mystique (Jean 13 :
23). C'est lui encore qui, emporté par son Amour, demanda à s'asseoir à la Droite du Seigneur
(Matthieu 20 : 21) et qui lorsque le Christ fut saisi par les Juifs, le suivit jusque dans la cour
du grand-prêtre (Jean 18 : 15). Lorsqu'on crucifia le Seigneur, il resta seul avec la Mère de
Dieu au pied de la Croix. C'est alors que le Christ S'adressant à Sa Mère dit en montrant Saint
Jean : "Femme, voici ton fils." Puis il dit à Saint Jean : "Voilà ta mère." Et à partir de ce
moment, le Disciple Vierge prit chez lui la Toute Pure et Vierge Mère de Dieu. (Jean 19 : 27).
Lors de l'annonce de la Résurrection, Saint Jean devança Saint Pierre en courant vers le
tombeau. C'est lui qui se pencha le premier et vit les bandelettes qui gisaient à terre (Jean 20 :
5-6). Il vit le Christ après Sa Résurrection et avec les autres disciples, reçut de Lui la mission
d'aller prêcher la Bonne Nouvelle par toute la terre lorsqu'Il souffla sur eux en gage du don du
Saint Esprit (Jean 20 :22). Il assista aussi à Son Ascension au Ciel et reçut le Saint-Esprit sous
forme de flammes de feu avec les autres Disciples le jour de la Pentecôte (Actes 1-2). Il fut le
dernier à rester à Jérusalem en compagnie de la Mère de Dieu pour La servir jusqu'à Sa
Dormition.
Au moment venu de se séparer pour aller prêcher dans toutes les régions du monde, les Saints
Apôtres tirèrent au sort pour savoir où chacun devait aller. A Saint Jean revint l'évangélisation
de l'Asie Mineure qui était à cette époque pleine d'idolâtrie et tout entière vouée aux erreurs
païennes. Cette nouvelle contrista fort Saint Jean qui en tant qu'homme ne savait pas encore
remettre toute son Espérance en la Puissance Invincible de Dieu. Pour purifier cette faiblesse
humaine, Dieu lui fit savoir qu'il devait être soumis à l'épreuve de la tempête et à la fureur des
flots pendant quarante jours avant de parvenir à destination. Pendant cette tempête, le disciple
de Saint Jean, le Saint Diacre Prochore, fut rejeté par les flots sur les rives de Séleucie. Il y fut
accusé de magie par les habitants de la ville et soupçonné d'avoir dérobé l'argent du bateau qui
avait fait naufrage. Il dut s'enfuir et parvint quarante jours après dans une ville d'Asie Mineure
nommée Marmaréote où il retrouva son maître que les flots avaient rejeté là.
De cette ville, ils se rendirent à Ephèse où ils tombèrent entre les mains d'une femme nommée
Romane, fiancée au gouverneur Privatus. Elle les obligea à servir dans des conditions
inhumaines dans un bain qui lui appartenait et où demeurait un démon auquel on avait
coutume de jeter trois fois l'an un jeune homme ou une jeune fille comme un tribut. Alors
qu'ils y travaillaient depuis trois mois, le démon se saisit d'un certain Domnus, parent de
Romane et le noya dans le bain. Pressé par sa maîtresse qui le prenait pour un mage, Saint
Jean le ressuscita grâce à sa prière. Profitant de l'admiration qu'il avait suscité en Romane et
ses proches, il les catéchisa, les baptisa et chassa le démon par le fouet de sa prière.
Les Ephésiens avaient une grande dévotion pour la "déesse" Artémis et ils célébraient
périodiquement de grandes fêtes en son honneur. Lors d'une de ces fêtes, Saint Jean monta sur
la colline où se dressait la grande statue d'Artémis pour haranguer la foule. En le voyant, les
païens, pris de fureur, lui jetèrent des pierres pour le tuer. Mais par la Grâce de Dieu, aucune
des pierres ne toucha Saint Jean. Elles frappèrent toutes la statue qui ainsi fut mise en pièces
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par ses propres adorateurs. Restant sourds aux Signes de la Providence et aux discours de
Saint Jean, ils voulurent une autre fois le lapider mais les pierres se retournèrent contre eux et
à la prière du Saint Apôtre Jean, la terre trembla soudain et engloutit plus de deux cents
d'entre eux. Les autres, revenant enfin à la raison à la suite de cet événement, supplièrent
Saint Jean d'intercéder pour qu'il leur soit fait Miséricorde et pour que ceux qui venaient de
mourir retrouvent vie. Après que Saint Jean eut intercédé pour eux, ils sortirent tous des antres
de la terre, vénérèrent le Saint et furent baptisés.
Comme les Miracles de Saint Jean se multipliaient et avec eux les conversions au Christ, le
démon qui habitait le temple d'Artémis prit l'apparence d'un officier impérial qui se lamentait
d'avoir laissé échapper deux mages aux pouvoirs extraordinaires et promettait une forte
récompense à qui les retrouverait ou les mettrait à mort. L'oeil de l'intelligence éclairé par le
Saint-Esprit, Saint Jean devina la ruse du démon et fort de la Puissance de Dieu, il se livra de
lui-même aux païens en compagnie de Saint Prochore. On se saisit d'eux et on les traîna dans
le temple d'Artémis. Arrivé là, le Disciple Bien-Aimé éleva ses prières vers Dieu pour qu'il
détruise le temple sans porter atteinte à aucune vie humaine. Cette prière aussitôt prononcée,
l'édifice qui était la gloire du culte païen s'effondra et Saint Jean chassa par sa seule parole le
démon qui y demeurait depuis deux cent quarante-neuf ans à la grande stupeur des païens
présents dont la plupart crurent au Christ.
La renommée de Saint Jean parvint jusqu'à l'empereur Dométien qui l'envoya quérir.
L'interrogeant, il constata que l'assurance de Saint Jean dans le Christ était plus forte que
toutes les puissances terrestres, aussi décida-t-il de l'exiler dans l'Île de Patmos pensant ainsi
réduire son influence. Pendant son voyage, Saint Jean, toujours accompagné de Saint
Prochore, montra les Bienveillances de Dieu envers tous les hommes en guérissant de la
dysenterie les soldats de son escorte. Sitôt parvenu à Patmos, il guérit Apollonide, fils d'un
certain Myron qui était notable de l'île, d'un esprit impur. Grâce à ce Miracle et à la parole de
Saint Jean, toute la maisonnée crut au Christ et fut baptisée ainsi qu'un peu plus tard le
gouverneur de l'île lui-même.
A cette époque, un mage redoutable du nom de Kynopse doté de tous les pouvoirs de satan,
demeurait dans un lieu désert de Patmos servi par une troupe de démons. Craignant la
puissance qu'avait montrée Saint Jean dès son arrivée, les prêtres d'Apollon firent demander
au mage de réduire au plus vite à l'impuissance ce dangereux rival. Trop fier de sa puissance,
Kynopse ne daigna pas se déplacer lui-même. Il envoya un démon que Saint Jean réduisit à
l'impuissance au seul Nom de Jésus-Christ. Et il chassa bientôt de l'île par le même moyen
tous les serviteurs démoniaques du mage. Bien que la puissance de Kynopse ne fût qu'illusion
car Dieu Seul peut faire des Miracles, il défia Saint Jean de ressusciter un défunt alors que
pour sa part il faisait apparaître un démon à la ressemblance du défunt. Une autre fois, défiant
de nouveau le Disciple du Seigneur, il plongea dans la mer, voulant ne réapparaître qu'après
un long moment. Mais à la prière de Saint Jean, la mer l'engloutit comme autrefois le pharaon
lancé à la poursuite de Moïse. C'est ainsi que l'on ne revit plus jamais ce magicien et ses
serviteurs sur l'Île de Patmos.
Pendant son séjour à Patmos, Saint Jean reçut une lettre du Saint Evêque d'Athènes Denys
l'Aréopagite alors âgé de quatre-vingt-dix-neuf ans. Entre autres Louanges, il le nommait
soleil de l'Evangile et prophétisait sa prochaine libération. En effet lorsque Trajan prit la
succession de Néron (98), il rappela Saint Jean à Ephèse à la grande douleur des habitants de
Patmos qu'il avait convertis. Ne voulant pas les laisser ainsi complètement orphelins et après
avoir été confirmé par un Signe Divin, il jeûna pendant trois jours avec l'ensemble du peuple,
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monta sur la montagne en compagnie de Saint Prochore et dirigea vers Dieu toutes les
puissances de son intelligence. Soudain des coups de tonnerre et des éclairs redoutables
déchirèrent le Ciel et ébranlèrent la montagne. Frappé de stupeur, Saint Prochore tomba à
terre comme mort alors que Saint Jean restait impassible en sa Contemplation car "le parfait
Amour chasse la crainte" (1Jean 4:18). Il entendit une voix de tonnerre clamer du haut des
Cieux : "Au commencement était le Verbe et le Verbe était auprès de Dieu et le Verbe était
Dieu ... " (Jean 1 :1).
Saint Prochore écrivit sous la dictée de cette voix afin de transmettre ce message du Salut
ainsi révélé à Saint Jean comme la Loi à Moïse sur la montagne du Sinaï autrefois non plus
pour le seul peuple hébreu mais pour tous les confins de la terre.
C'est également à Patmos qu'il tomba en extase un Dimanche et vit Notre Seigneur Jésus-
Christ lui apparaître sous l'apparence d'un jeune homme dont le "visage brillait plus que le
soleil dans tout son éclat." En le rassurant, il dit à Saint Jean : "Ne crains pas, Je suis le
Premier et le Dernier, le Vivant; Je fus mort et Me voici vivant pour les siècles des siècles,
détenant les clefs de la mort et de l'Hadès. Ecris donc ce que tu as vu : le présent et ce qui doit
arriver plus tard" (Apocalypse 1 : 17 et suivants). Puis il lui révéla [Apocalypse = révélation]
en de grandioses visions ce qui doit arriver à la fin des temps : l'accroissement de l'iniquité, la
venue de l'Antéchrist, son combat contre les fidèles et sa lutte ultime contre le Christ qui le
jettera finalement pour toujours en enfer avec le diable et ses anges; il contempla aussi les
bouleversements du monde, la consommation de toute chose sous le Feu Divin et enfin le
Triomphe du Fils de l'homme, la Résurrection de tous et le Jugement Dernier. Le livre de
l'Apocalypse de Saint Jean qui est aussi le dernier livre de l'Ecriture Sainte, se termine avec la
scène sublime de la descente sur terre de la Jérusalem Céleste, de la Cité Sainte et Eternelle
où Dieu demeurera pour toujours avec les hommes comme l'Epoux uni à Son Epouse. Parfaite
en toutes ses proportions, cette ville paraît semblable à l'or le plus pur et au cristal, ses assises
sont rehaussées de pierreries et ses portes sont douze perles. "De temple, je n'en vis point en
elle," rapporte Saint Jean; "c'est le Seigneur, le Dieu Maître de tout qui est Son Temple ainsi
que l'Agneau (le Christ). La ville peut se passer de l'éclat du soleil et de celui de la lune car la
Gloire de Dieu l'illumine et l'Agneau lui tient lieu de flambeau" (Apocalypse 21).
Puis fermant le livre des Révélations Divines, le Saint Apôtre Bien-aimé, lui qui avait été jugé
digne de contempler les Mystères Ineffables, invite les fidèles à attendre dans le silence et la
prière la Venue du Seigneur : "L'Esprit (Saint) et l'Epouse (l'Eglise) disent : "Viens," Et que
celui qui entend dise : "Viens," Que l'homme assoiffé approche (...) et reçoive gratuitement
l'Eau de la Vie (...) "Oui Mon Retour est proche," (affirme le Seigneur) - Amin! Viens,
Seigneur Jésus," (Apocalypse 22).
De retour vers Ephèse, Saint Jean s'arrêta dans une ville nommée Agroikia où entre autres
bienfaits et Miracles, il convertit un délicat jeune homme au Christ et le confia à l'Evêque.
Comme quelque temps après il vint à repasser dans cette ville, il apprit que ce jeune homme
était devenu le chef d'une bande de bandits de grands chemins. Ne ménageant pas ses forces
et ignorant le danger, le Vieillard battit seul les chemins et les montagnes pour le retrouver. Il
se livra de lui-même aux brigands et put ainsi persuader le jeune homme de revenir dans la
Voie du Christ par le repentir. Le Saint Apôtre Bien-Aimé passa paisiblement le reste de ses
jours à Ephèse en amenant au Christ un grand nombre de païens. Il avait cinquante-six ans
lorsqu'il partit de Jérusalem pour prêcher l'Evangile. Il prêcha pendant neuf ans jusqu'à son
exil, passa quinze ans à Patmos et vécut encore vingt-six ans après son retour de sorte que la
durée de sa vie fut cent cinq ans et sept mois.
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Lorsqu'il reçut de Dieu l'annonce de son Rappel à Dieu, il ordonna à ses disciples de creuser
une tombe dans le sable en forme de Croix. Après les avoir tous embrassés et consolés, il s'y
étendit de lui-même et leur ordonna de le recouvrir d'abord jusqu'aux genoux puis après un
nouvel adieu, ils le recouvrirent jusqu'au cou et lui recouvrirent enfin le visage au moment où
le soleil se levait. Lorsqu'ils revinrent en ville en pleurant, les autres disciples de Saint Jean
voulurent se rendre à leur tour sur le lieu de la sépulture. Ils creusèrent à l'endroit de sa tombe
mais n'y trouvèrent plus rien. En effet d'après la Tradition des Saints Pères, Saint Jean est
ressuscité et monté au Ciel de manière semblable à celle de la Mère de Dieu, en réalisation de
la parole énigmatique du Sauveur répondant à Pierre qui l'avait questionné sur Saint Jean : "Si
Je veux qu'il reste jusqu'à ce que Je revienne qu'est-ce que cela te fait?" (Jean 21 :22). Il ne
voulait pas dire par-là que le Disciple Bien-aimé ne mourrait pas mais plutôt qu'il lui réservait
un sort spécial, le mettant à part jusqu'à Sa Seconde Venue.*
* La cendre miraculeuse qui jaillissait périodiquement du tombeau de Saint Jean, origine de sa mémoire le 8
mai, est une preuve que Saint Jean fut bien rappelé à Dieu à cet endroit.
ou
Le Saint Apôtre et Evangéliste Jean le Théologien occupe une place unique parmi les
disciples choisis par le Christ Sauveur. Souvent, l'iconographie le dépeint comme un Doux,
Majestueux et Spirituel Ancien avec des traits de tendre innocence avec un visage tout
empreint de calme et le regard profond de celui qui contemple les révélations indicibles. Un
autre trait de la contenance spirituelle de Saint Jean est révélé à travers ses enseignements sur
l'Amour, ce qui lui vaut le titre prééminent d'"Apôtre de l'Amour." En fait, tous ses écrits sont
empreints d'Amour, le fondement de la compréhension que Dieu en Son Etre est Amour
(1Jean : 4,8). Dans ses écrits, Saint Jean demeure particulièrement dans les manifestations de
l'Amour Inexprimable de Dieu pour le monde et pour l'humanité, l'Amour de Son Divin
Enseignant. Il exhorte sans cesse Ses Disciples à l'Amour mutuel les uns pour les autres et en
Dieu.
Le mode de vie de Saint Jean le Théologien fut tout entier dévoué au service de l'Amour. En
lui, on trouve combinées les qualités de calme et de profonde Contemplation avec une ardente
fidélité, la tendresse, un Amour Intense et sans limites et même parfois un peu abrupt. Des
brèves indications que le Saint Evangéliste nous donne de lui, il apparaît qu'il fut doté au plus
haut degré d'une ardente nature et l'ardeur de son coeur le porte parfois à un zèle volcanique
au point que Jésus-Christ fut contraint de l'admonester en ce qu'il n'était pas en harmonie avec
l'esprit du nouvel enseignement (Marc 9 : 38-40; Luc 9 : 49-50, 54-56) et Il appela Saint Jean
et son beau-frère par la naissance le Saint Apôtre Jacques Boanerges, "les Fils du Tonnerre."
Malgré cela, Saint Jean faisait preuve d'une grande modestie et à côté de sa position
particulière parmi les Saints Apôtres comme étant "le Disciple que Jésus aimait," il ne tenta
pas de s'élever parmi les autres Disciples du Sauveur. Un trait marquant de son caractère était
le sens de l'observation et la sensibilité aux évènements, pénétré par un profond sens de la
soumission à la Volonté de Dieu. Les impressions reçues transparaissent rarement dans ses
paroles ou actions mais elles ont pénétré très profond et avec puissance dans la vie intérieure
de Saint Jean. Toujours sensible aux autres, son coeur se brisait pour le souffrant. Saint Jean
tremblant Pieusement était attentif aux Enseignements Divins de Son Maître jusqu'à la
complétion de la Grâce et de la Vérité, comprenant d'une manière pure et sublime la Gloire du
Fils de Dieu.
Aucun détail de la Vie terrestre du Christ Sauveur n'échappa au regard pénétrant de Saint Jean
et aucun évènement ne put avoir lieu sans laisser une profonde trace dans sa mémoire parce
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qu'en lui fut concentré toutes les qualités de la personne humaine. Les pensées de Saint Jean
le Théologien sont aussi imprégnées d'une telle plénitude. La dichotomie de la personne
n'existait pas pour lui. Selon ses principes, là où il n'y a pas une dévotion complète, il n'y a
rien. Ayant choisi le chemin du Service du Christ, il l'accomplit avec une dévotion complète
et sans partage jusqu'au bout de sa vie.
Saint Jean parle d'une dévotion holistique au Christ à propos de la plénitude de la vie en Lui.
Dès lors le péché est considéré par lui non pas comme une faiblesse et une blessure de la
nature humaine mais comme du diable comme un principe négatif qui est complètement
opposé au Bien (Jean 8 : 34; 1Jean 3 : 4,8-9). Dans cette perspective, il est impossible
d'appartenir au Christ et au diable en même temps, il n'est pas possible d'être médiocre, tiède,
indécis (1Jean 2 : 22, 4 : 3; Apoc 3 : 15-16). C'est pourquoi il servit le Seigneur d'un Amour
sans partage et dans le renoncement, ayant répudié tout ce qui appartenait à l'ancien ennemi
de l'humanité, l'ennemi de la Vérité et le père du mensonge (1Jean 2 : 21-22).
A Saint Jean fut donné d'exprimer les derniers mots de la Divine Révélation, c'est-à-dire
l'Apocalypse (Livre clôturant les Saintes Ecritures), conduisant au plus mystérieux trésor de la
Vie Intérieure Divine seulement connue de l'Eternel Verbe de Dieu, l'Unique Fils Engendré et
Non Créé.
La Vérité est réfléchie dans sa pensée et dans ses mots, il la ressent pour la faire rejaillir de
son coeur. Il a la compréhension de la Vérité Eternelle et comme il la perçoit, il la transmet à
ses enfants spirituels bien-aimés. Saint Jean affirme ou rejette avec simplicité et parle toujours
avec une absolue précision (1Jean 1 : 1). Il entend la Voix du Seigneur, lui révélant ce que
Lui-Même entend du Père.
La théologie de Saint Jean abolit la frontière entre le présent et le futur. Regardant le présent,
il ne s'y arrête pas mais transporte son regard vers l'Eternité dans le passé et l'Eternité dans le
futur. C'est pourquoi exhortant à la Sainteté de vie, il proclame solennellement que "tout vient
de Dieu, sauf le péché" (1Jean 5 : 18; 3 : 9). En communion avec Dieu, le Vrai Chrétien
participe à la Vie Divine, c'est par cela que le futur de l'humanité est déjà accompli sur terre.
Dans son explication et son dévoilement de l'enseignement à propos de l'économie du Salut,
Saint Jean s'engage dans l'espace de l'Eternel Présent dans lequel le Ciel coïncidera avec la
terre et la terre sera illuminée de la Lumière de la Gloire Céleste.
La célébration de Saint Jean le Théologien le 8 mai fut établie par l'Eglise en souvenir de la
fine poussière rouge qui apparaît chaque année à l'endroit de son enterrement. Les fidèles
récoltaient cette poussière pour la guérison de diverses maladies. On trouvera la Vie du Saint
Evangéliste Jean le Théologien au 26 septembre, jour de sa dormition dans le Seigneur.
ou
"Ignorez-vous les conditions et pouvez-vous les remplir? Pouvez-vous boire le calice qui
M'est présenté? Nous le pouvons, répondirent-ils. - Oui, dit Jésus et je sais que vous le boirez;
quant à vous assigner les places que vous ambitionnez, ceci ne dépend pas de Moi mais bien
de Mon Père qui est dans les Cieux."
Saint Jacques n'attendit pas longtemps pour partager le calice de la Passion de Jésus-Christ : il
fut le premier des Saints Apôtres à répandre son sang et à donner sa vie comme l'avait fait
Jésus-Christ. Peu après la Pentecôte, Hérode fit emprisonner Saint Jacques et ordonna de le
mettre à mort. Quant à Saint Jean, le Disciple que Jésus-Christ aimait, il dut attendre plus
longtemps l'accomplissement de la Parole du Christ : on se demanda même dans la première
société chrétienne si l'annonce aller se réaliser pour lui : Saint Jean était le seul survivant des
Saints Apôtres et il avait atteint un âge avancé. Domitien fut l'instrument dont Dieu Se servit
pour lui présenter le calice de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ. Domitien était un
tyran que sa cruauté avait rendu détestable au genre humain : il avait inauguré la seconde
persécution générale de l'Église. Au début de son règne, il prenait plaisir à des actes de
cruauté; Eusèbe et Suétone l'ont représenté comme débauchant sa propre nièce et s'attribuant
les titres de Seigneur et de Dieu. Tacite a écrit que son règne de seize ans, de 81 à 96,
dépassait en cruauté même celui de Néron; il inonda de sang la ville de Rome en immolant les
illustres habitants, manifesta sa haine de la vertu en bannissant les philosophes comme
Epictète et Dion Chrysostome. Les Chrétiens, par la Sainteté de leur doctrine et la perfection
de leurs vertus, étaient un reproche vivant pour ses crimes. Dès lors, il céda volontiers à la
haine des païens et consentit à répandre le sang innocent pour satisfaire leur insatiable
cruauté.
Saint Jean, l'unique survivant du collège apostolique, gouvernait alors les Églises d'Asie. Il fut
arrêté à Éphèse et conduit comme prisonnier à Rome en l'an 95. L'empereur parut insensible à
la vue de ce Vénérable Vieillard qui aurait dû lui inspirer du respect : il le condamna à être
plongé dans une chaudière d'huile bouillante. Conformément à la pratique romaine, le Saint
Apôtre Jean subit probablement d'abord la flagellation, ne pouvant pas comme Saint Paul se
prévaloir du privilège d'être citoyen romain. Quant au supplice de l'huile bouillante, nous n'en
pouvons pas douter puisque Tertullien, Saint Jérôme et Eusèbe nous l'affirment. Saint Jean
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entendit sans doute avec joie l'énoncé de cette sentence qui devait l'unir à Son Rédempteur, lui
permettre de lui rendre Amour pour Amour et de mourir pour Celui Qui nous avait tirés de
l'enfer par Sa Passion.
Dieu assurait le martyre tout en suspendant l'action du feu comme Il avait fait autrefois pour
les trois jeunes hommes plongés dans la fournaise de Babylone. L'huile devint pour Jean un
bain rafraîchissant et il en sortit plus frais et vigoureux qu'il n'y était entré. Domitien et la
plupart des païens avec lui y virent le résultat d'un pouvoir magique analogue à celui
d'Apollonius de Tyane. Le coeur de l'empereur n'en fut que plus endurci dans ses dispositions
perverses. Il se contenta de bannir le Saint Apôtre Jean dans la petite Île de Patmos en Mer
Egée. Dès l'année suivante, Domitien était assassiné, ses statues renversées et ses décrets
annulés par le sénat. Dès lors Saint Jean put retourner à Ephèse et vivre tranquille sous le
règne de Nerva.
Le supplice de Saint Jean eut lieu en dehors de Rome à la Porte Latine, appelée ainsi parce
qu'elle conduisait vers le Latium. Une église fut édifiée sur l'emplacement en mémoire du
Miracle. On dit que c'était un temple de Diane dont la destination fut changée pour servir au
Culte du Vrai Dieu. L'église fut rebâtie en 772 par le Pape Adrien I de Rome. La Fête est au 6
mai dans la plupart des sacramentaires et des martyrologes.
ou
Né à Glenelly dans le comté de Tyrone en Irlande en 555, Saint Colman Elo s'endormit à
Lann Elo (Lynally), 26 Septembre vers 611. Le martyrologe irlandais compte près de trois
cents Saints portant ce nom de Colman. On rapporte de ce fait que lorsque Saint Carthage cria
à ses Moines qui travaillaient près d'un cours d'eau "Colman, saute à l'eau!" douze Moines y
sautèrent. Notre Saint Colman Elo du jour, d'une famille du Meath, fut profondément
influencé par son oncle, Saint Colomban d'Iona.
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Après son Ordination et alors encore jeune homme, il visita son oncle à Iona et passa quelque
temps à Connor en Antrim (vers 590). Il est principalement connu comme l'austère fondateur
de Lann Elo à Offaly près de Durrow dans le Meath. Il fonda aussi et devint le premier Abbé
de Muckamore et plus tard Evêque de Connor.
Saint Colman Elo prononça nombre de sages dictons mais un des plus célèbres est que les
trois choses les plus solides sous le soleil sont l'Eglise, le feu et l'eau. Les enfants irlandais
voient souvent le feu dans les tourbières au début du printemps quand les hommes
débroussaillent et ils savent que cela offre une vue terrifiante quand ça devient un mur vivant
de flammes que personne ne sait éteindre. Saint Colman Elo dit que l'Eglise est comme ceci :
"Personne ne sait la vaincre." Et quand il vit la rivière en crue, déracinant les arbres et
emportant les ponts, il dit la même chose : "Voyez la puissance de cette eau! L'Eglise est
ainsi!"
Alors Saint Colman Elo et l'enseignant du garçon se décidèrent à faire quelque chose pour
qu'il retienne. D'abord, on avertit le garçon âgé de dix ans de faire attention. Après nombre de
réprimandes, Saint Colman Elo gifla le garçon qui sortit en trombe de l'école et se cacha dans
les bois. Saint Colman Elo le suivit mais il savait qu'il serait impossible de retrouver
quelqu'un qui voulait se cacher dans les bois. Quand Saint Colman Elo revint au monastère, il
alla droit à la chapelle pour prier pour que Baithin revienne sain et sauf et pour qu'il puisse
apprendre ses leçons.
Au début, Baithin était heureux de s'être échappé, se trouvant en plein soleil et loin de
l'étouffante classe. Il gambada gaiement à travers les bois jusqu'à ce qu'il parvienne à une
clairière où il trouva un homme avec un fagot de piquets sur son dos. L'homme jeta son
paquet sur le sol, prit un des piquets et l'enfonça profondément dans le sol. Baithin était
curieux :
"Que faits-tu?"
"Je construits une maison."
"Quoi," s'écria Baithin, "construire une maison avec un piquet! C'est idiot! Tu n'y arriveras
jamais."
"Oh, si," répondit l'homme, "Je sais et je veux. Si tu restes ici avec moi, tu me verras le faire."
Heureux d'avoir une occasion de repos, Baithin s'assit et observa.
"Maintenant, laisse-moi te dire comment dans les temps anciens, ils bâtissaient leurs
maisons. D'abord un cercle de piquets puis encore des piquets ou des clayes qui étaient
enchevêtrées à ceux en place. Et ceci donnait un mur qui plus tard allait être achevé avec de
l'argile qui sèche rapidement. Ensuite on y posait un toit de chaume. Un homme pouvait y
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dormir et s'y trouver au sec et au chaud. Nous bâtissons nos maisons différemment de nos
jours avec des blocs de ciment ou briques mais pourtant tu dois te rappeler que la plus grande
et belle maison aura toujours commencé avec une seule brique ou un bloc."
Baithin resta là à regarder petit à petit l'homme compléter son cercle de pieux. Il put voir
comment une grande chose pouvait se réaliser avec des petits pas. L'idée lui vint que peut-être
mais juste peut-être s'il s'accrochait à ses leçons, il pourrait petit à petit être capable de les
apprendre. Il n'accueillit pas volontiers cette pensée parce qu'il n'avait pas envie de revoir
l'école. Pour l'effacer de sa mémoire, il se leva d'un bond et partit, cherchant après quelque
chose de plus intéressant.
Tout d'un coup le soleil passa derrière un nuage et il se mit à pleuvoir. Le garçon courut
s'abriter sous un chêne. Il se colla contre le tronc et regarda vers le toit de feuilles vertes au-
dessus de lui. Il remarqua qu'il y avait juste une ouverture dans les feuilles qui permettait à
des grosses gouttes d'atteindre le sol. Voulant améliorer les choses, il planta son talon dans le
sol où les gouttes tombaient et fit un bon et profond trou bien rond pour contenir l'eau. Puis il
se recolla contre l'arbre et observa. L'eau s'y écoula continuellement de la sorte parce que la
forte pluie durait. Baithin continua à fixer du regard ce trou jusqu'à ce qu'il soit presque
rempli de pluie. Entre-temps le soleil avait réapparu et ce qui avait été terre sèche était à
présent un gros cloaque d'eau. Et vint à l'esprit de l'enfant cette pensée : "Apprendre c'est un
peu comme ça, goutte à goutte et petit à petit. Peut-être que si j'avais tenté d'apprendre de la
sorte, je connaîtrais mes leçons à présent."
Le soleil brillait à nouveau mais Baithin ne se sentait plus si joyeux : il avait faim. Saint
Colman Elo était peut-être un enseignant sévère mais il veillait à ce que chaque garçon soit
nourri. Alors il se décida à rentrer au monastère et à commencer à apprendre peu à peu. Il prit
le chemin du retour à contre-coeur. Il aimait être libre mais à présent il avait décidé qu'il
voulait apprendre. Quand Baithin arriva à l'école, il ne parvint pas à trouver Saint Colman Elo
qui était encore à prier dans la chapelle. Saint Colman Elo ne voulait pas se trouver forcé à
devoir dire aux parents de Baithin que leur fils s'était enfui. Et il appréhendait à la pensée que
quelque chose de terrible puisse arriver au radieux garçonnet. Alors il continua à prier jusqu'à
ce qu'il reçoive la réponse qu'il attendait : Baithin lui revenant en s'excusant.
Baithin expliqua à Saint Colman Elo ses aventures et ce qu'il avait découvert. Et Saint
Colman Elo fut si touché par l'histoire qu'il la coucha sur le papier, exactement comme le
garçonnet la lui avait racontée pour que les garçons irlandais puissent toujours s'en rappeler.
Saint Colman Elo pensait que cela pourrait les aider à persévérer dans leurs leçons comme
Baithin le fit, très lentement, avec un petit début, peu à peu.
Baithin ne fut plus jamais puni pour des leçons. A chaque fois que par la suite il devenait
impatient, trouvant le cours trop long, trop aride, il se remémorait le premier piquet qui avait
permis de former la maison ou la première goutte d'eau qui avait grandi en une pataugeoire et
il reprenait patience. Lui aussi devint Prêtre comme Saint Colman Elo et capable non
seulement de lire les livres mais aussi d'en écrire. Il devint aussi grand que son maître.
Le coq l'aidait par ses cocoricos à se réveiller pour les Laudes comme l'aurait fait une cloche.
Mais les Offices rendus par la souris et la mouche étaient bien plus étranges et plus
remarquables en ceci que bien que désignés par la nature pour l'agacement et le désagrément
des humains, la Surprenante Douceur de Dieu les dirigea, contre le poids de la nature, à
assister Ses Serviteurs.
C'est ainsi que le service de la souris envers l'Homme de Dieu était de ne jamais le laisser
dormir ou reposer en paix au-delà des durées qu'il s'était fixées pour lui-même dans ses Saints
Voeux mais quand son corps et ses membres, épuisés par les veilles et les prières et ses autres
austérités, auraient aspiré au sommeil et au repos plus longtemps que les sévères limites de
ses voeux ne le permettaient, la souris, parfois en tiraillant ses vêtements, parfois mordillant
ses oreilles, le retirait de tout repos. Précieux était cet office pour l'Homme de Dieu car par lui
non seulement il voyait ses voeux remplis mais lui-même se voyait provoqué par une créature
sans raison pour qu'il serve Dieu.
Quant à l'office de la mouche, elle voletait au-dessus de son codex quand l'Homme de Dieu se
laissait distraire pendant sa lecture des Saints livres et si quelqu'un venait à l'appeler ou qu'il
avait à s'occuper d'une autre affaire, il demandait à la mouche de se poser sur la ligne dont il
avait interrompu la lecture afin de pouvoir continuer à lire au bon endroit.
Cependant il advint dans le Règne de la Divine Sagesse que parfois Elle retire par une étrange
vicissitude Ses Faveurs à Ses Serviteurs et que parfois Elle les leur accorde; c'est ainsi que ces
trois petites créatures moururent et leur doux service et compagnie furent perdus pour
l'Homme de Dieu.
Grandement affecté, il écrivit sa perte à son ami en esprit le Saint Abbé Colomban d'Iona qui
vivait à cette époque dans l'austérité, loin de son propre pays. Et l'histoire continue avec cette
réponse qu'écrivit Saint Colomban avec humour et avec sagesse que "rien n'est manque ni
perte là où il n'y a ni substance ni propriété à trouver" : en quoi dès lors un Homme de Dieu,
consacré à la suprême renonciation et pauvreté, s'affligerait en de petites choses, lui qui avait
renoncé haut et fort aux grandes choses?
ou
est la tour du treizième siècle mais l'église se trouve sur les fondations d'un monastère celte.
Les cinq paroisses de Saint Antoine, Manaccan, Saint Martin, Saint Mawgan et Keverne
forment cette partie de la Lizard Peninsula en Cornouailles appellée "Meneage," "Pays des
Moines." Les registres du siège d'Exeter révèlent qu'il y avait neuf chapelles là au Moyen-Age
dont celles dédicacées à Sainte Marie Madeleine et Sainte Margaret.
La première église sur le site date probablement de l'an 700; Saint Maugan fut Abbé-Evêque
du Pembrokeshire; il voyagea de Mawgan Porth près de Newquay jusque Mawgan Creek en
Meneage ("Pays des Moines") en route vers la Bretagne, en particulier la région de Saint-
Malo.
ou
Pour les uns, Saint Meugant était Abbé, peut-être Abbé-Evêque en Démétie (Pembrokeshire);
il aida Saint Brieuc et Saint Cadoc et d'autres Saints du Sud du Pays de Galles pour un grand
mouvement monastique et missionnaire qui commença au sixième siècle et laissa plusieurs
églises et abbayes dans le Pays de Galles, le Cornwall et la Bretagne.
Pour d'autres, ce serait un barde gallois, disciple de Saint Illtyd (Iltut), de Saint Dubricius; il
se serait endormi dans l'Île de Bardsey. On écrit son nom Maugan (Mawgan) mais aussi
Mauchan, Mawan, Maugand, Malgand, Magaldus, Meugan, Meugant, Meygan, Moygan,
Morgan, Migan... La forme primitive serait Malcan, Malcant, nom bien brittonique. Sa
Vénération a une aire étendue comme l'attestent des noms de lieu en Pays de Galles et en
Armorique. En Bretagne, il y a un Saint Maugan entre Saint-Méen et Montfort-sur-Meu. Le
nom se retrouve dans la paroisse de Pleucadeuc (Morbihan). A l'Ouest de Saint-Brieuc, se
trouve la Méaugon mais le rapport est contestable avec notre Saint. Sur Saint-Sève, près de
Morlaix, il y a un lieu nommé Lomogan. Saint Maugan paraît dans les livres liturgiques
bretons et gallois les 24. 25, 26 septembre. Une Litanie d'Exeter du dixième siècle invoque
"sancte Maucanne." En Cornwall, Fête locale le 10 juin, peut-être pour un Saint Maian
différent de Saint Meugant?
26 septembre (Glorification) - 5
novembre (Synaxe des Saints Pères du Concile panrusse de 1917-1918) - 25 mars (Repos)
SAINT HIEROMARTYR TYKHON PATRIARCHE DE MOSCOU ET ILLUMINATEUR
DE L'AMERIQUE DU NORD, MOSCOU (+1925)
Vasily Ivanovich Belavin, le futur Saint Tykhon, est né le 19 janvier 1865 dans la famille
d'Ioann Belavin, Prêtre du district rural de Toropetz dans l'éparchie de Pskov. Son enfance et
adolescence se sont déroulées au village au contact direct des paysans et de leur travail. Dès
ses premières années, il afficha une disposition religieuse particulière, un Amour pour l'Eglise
de même qu'une douceur et une humilité rares. Quand Vasily était encore jeune garçon, son
père a eu une Révélation au sujet de chacun de ses enfants. Une nuit alors que lui et ses trois
fils dormaient dans le grenier à foin, il se réveilla brusquement et les réveilla. Il avait vu dans
un rêve sa mère défunte qui lui prédisait sa mort imminente et le sort de ses trois fils. Le
premier serait malheureux sa vie entière, le second mourrait jeune pendant que le troisième,
Vasily, deviendrait un grand homme. La prophétie de la défunte s'est révélée entièrement
précise à l'égard des trois frères.
De 1878 à 1883, Vasily fit ses études au Séminaire Théologique de Pskov. Le modeste
séminariste était tendre et affectueux par nature. Il était blond et de grande stature. Ses
collègues étudiants l'ont aimé et respecté pour sa Piété, ses brillants progrès dans les études et
l'empressement constant pour aider ses camarades qui se tournaient souvent vers lui pour des
explications de leçons, surtout pour aider au dessin et à la correction des nombreuses
compositions. Vasily était appelé "l'Evêque" et le "Patriarche" par ses camarades.
En 1888, à l'âge de vingt-trois ans, Vasily Belavin obtint son diplôme de l'Académie de
15
Presque toute la ville s'était rassemblée pour la cérémonie. Il se lança avec entrain dans cette
nouvelle vie, désirant se consciemment se consacrer entièrement au Service de l'Eglise. Le
doux et humble jeune homme reçut le nom de Tykhon en l'honneur de Saint Tykhon de
Zadonsk. Transféré du Séminaire de Pskov au Séminaire Théologique de Kholm en 1892, il
fut élevé à la dignité d'Archimandrite. Le Saint Achimandrite Tykhon fut consacré Evêque de
Lublin le 19 octobre 1897 et il retourna à Kholm pour une année comme vicaire-Evêque de
l'éparchie de Kholm. C'est avec zèle que le Saint Evêque Tykhon consacra toute son énergie
à l'établissement du nouveau vicariat. Sa vie morale attrayante lui gagna l'affection générale,
non seulement de la population russe mais aussi des Lituaniens et des Polonais. Le 14
septembre 1898, il est nommé Evêque des Aléoutiennes et d'Alaska. Comme Prélat de l'Eglise
orthodoxe en Amérique, le Saint Evêque Tykhon était un ouvrier zélé dans le Vignoble du
Seigneur. Il fit beaucoup pour promouvoir la diffusion de l'Orthodoxie et améliorer son vaste
diocèse. Il réorganisa la structure diocésaine et changea son nom en 1900 de "Diocèse des
Aléoutiennes et d'Alaska" en "Diocèse des Aléoutiennes et d'Amérique du Nord." Tant le
clergé que les laïques aimèrent leur Archipasteur et le tinrent dans une telle estime que les
Américains ont fait du Saint Archevêque Tykhon un citoyen honoraire des Etats-Unis
d'Amérique.
Après la révolution de février et la formation d'un nouveau Synode, Saint Tykhon en devint
membre. Le 21 juin 1917, l'assemblée diocésaine du clergé et des laïcs de Moscou le désigna
comme Evêque. Archipasteur zélé et instruit, il était renommé au-delà même des frontières de
16
Russie.
Le 15 août 1917, un Concile local tenu à Moscou l'élève à la dignité de Métropolite et l'élit
président du Concile. Le Concile avait pour dessein de restaurer la vie de l'Eglise orthodoxe
russe en lui faisant recouvrer sa stricte légitimité canonique mise à mal par et depuis Pierre le
Grand : sa préoccupation fondamentale était la restauration du Patriarcat de Moscou
administrativement indépendant du pouvoir. Tous les membres du Concile avaient à choisir
trois candidats et c'est par tirage au sort que se révélerait le Choix de Dieu. Ces candidats
furent l'Archevêque Antoine de Kharkov (Khrapovitsky, le plus sage et futur premier Primat
de l'Eglise Orthodoxe Russe Hors-Frontières), l'Archevêque Arsène de Novgorod le plus strict
et le Saint Métropolite Tykhon de Moscou le plus doux des Hiérarques russes. Le 5 novembre
après la Divine Liturgie et un Moleben célébrés dans la cathédrale du Christ Saint-Sauveur,
un Moine retira un des trois bulletins de vote qu'il tint devant la Sainte Icône de la Mère de
Dieu de Vladimir. Le Métropolite Vladimir de Kiev proclama le Saint Métropolite Tykhon
Patriarche du Patriarcat de Moscou nouvellement restauré.
Saint Tykhon ne modifia en rien son comportement après son élection. En acceptant la
volonté du Concile, le Saint Patriarche Tykhon se référa au rouleau que le Saint Prophète
Ezéchiel avait dû manger et sur lequel était écrit : "Lamentations, deuil et malheur." Il
annonça que son ministère serait rempli d'affliction et de déchirures mais qu'à travers toutes
ses souffrances, il resterait une personne toujours aussi accessible, modeste et aimable.
La situation était compliquée par le coup d'état bolchevik, par l'accession au pouvoir d'un
régime impie, athée et qui affichait diaboliquement son combat anti-Dieu, par la faim et la
guerre civile. C'était un temps où la propriété de l'Eglise était confisquée et clergé traîné en
"justice" et subissait d'abominables persécutions. L'Eglise du Christ, à travers Ses Membres et
Son Clergé, souffrait la pire persécution connue depuis l'Incarnation de Notre Seigneur Dieu
et Sauveur Jésus-Christ : il y eut en Russie plus de Martyrs que durant tous les siècles
précédents réunis!
avantage pour intensifier les persécutions : le 25 septembre 1919 quand la guerre civile était à
son paroxysme, il s'adressa au clergé pour l'exhorter à ne pas se mêler de l'impitoyable lutte
politique.
L'été 1921 amena une famine sévère dans la région de la Volga et en août, le Saint Patriarche
Tykhon adressa un message au peuple russe et au monde entier, les appelant à aider les
victimes de cette famine. Il donna sa bénédiction pour les donations volontaires de biens
d'église qui n'étaient pas directement utilisés dans les services liturgiques. Mais le 23 février
1922, le "Comité Central Exécutif de Toute la Russie" publia un décret autorisant la
confiscation de tous les objets de valeur. Selon le Canon Apostolique 73, de telles actions sont
considérées comme sacrilèges et le Patriarche ne put que réprouver une telle confiscation
aussi illégale qu'immorale, d'autant que beaucoup doutaient déjà à cette époque que les objets
de valeur ainsi subtilisés soient utilisés pour éradiquer la famine. Cette confiscation de force,
ce vol caractérisé fit jaillir partout dans la population une grande indignation. Plus de deux
mille simulacres de procès furent montés en Russie et plus de dix mille croyants abattus. Le
message du Patriarche fut considéré par les anti-Dieu acharnés comme un sabotage pour
lequel il fut emprisonné d'avril 1922 à juin 1923.
Quand des prêtres et hiérarques "rénovateurs" se repentirent pour revenir dans l'Eglise, ils
furent reçus avec douceur et Amour par Saint Tykhon qui n'avait aucunement dévié de sa
ligne de conduite archipastorale strictement orthodoxe : "Je vous demande de me croire que je
ne ferai pas de concessions ou d'accord qui pourrait mener à la perte de la pureté et de la force
de l'Orthodoxie," disait-il en 1924.
En bon pasteur qui se consacrait entièrement à l'Eglise, il fit appel au clergé pour faire de
même : "Consacrez toute votre énergie à prêcher la Parole de Dieu et la Vérité du Christ,
surtout aujourd'hui quand l'incrédulité et l'athéisme attaquent audacieusement l'Eglise du
Christ. Puisse le Dieu de Paix et d'Amour être avec vous tous!"
Les bouleversements au sein comme hors de l'Eglise, le schisme des "rénovateurs," son
inquiétude pour la vie de l'Eglise, les nuits sans sommeil et les pensées pénibles, les
abominables et innombrables persécutions, sa réclusion de plus d'une année, la malveillance
et méchanceté de ses ennemis et les critiques impitoyables parfois même d'Orthodoxes se sont
combinées pour miner sa vigueur et sa santé. Tout ceci fut extrêmement pénible pour le coeur
sensible et aimant du Patriarche.
En 1924, le Saint Patriarche Tykhon commença à sentir sa santé décliner. Admis dans un
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hôpital, il en partait néanmoins le Dimanche et les jours de Fête célébrer la Divine Liturgie.
Le Dimanche 23 mars / 5 avril 1925, il célébra sa dernière Liturgie et il s'endormit deux jours
plus tard. Le 25 mars / 7 avril 1925 le Saint Patriarche reçut le Saint Métropolite Pierre et tint
avec lui une longue conversation. Le soir, le Saint Patriarche se reposa un peu puis se réveilla;
il demanda quelle heure était-il et lorsqu'on lui dit qu'il était 11h45 de l'après-midi, il fit le
Signe de Croix deux fois et dit : "Gloire à Toi, Ô Seigneur, Gloire à Toi." Il n'eut pas le temps
de se signer une troisième fois.
Près d'un million de personnes vinrent lui faire leurs adieux. La grande cathédrale du
Monastère de Donskoy à Moscou ne pouvait pas contenir la foule qui débordait de la
propriété du monastère dans le quartier et les rues adjacentes. Saint Tykhon, le onzième
Patriarche de Moscou a été le Primat de l'Eglise orthodoxe russe sept ans et demi.
Pendant presque soixante-dix ans, on crut perdues les Précieuses Reliques de Saint Tykhon
mais en février 1992, on fit leur Invention dans un endroit dissimulé du Monastère de
Donskoy.
Il est impossible d'imaginer l'Eglise orthodoxe russe de ces funestes années sans le Saint
Patriarche Tykhon. Il fit tant pour l'Eglise et pour fortifier le clergé et les fidèles dans la Foi
durant ces terribles épreuves.
ou
Consacré Evêque à l'âge de trente-deux ans, il fut envoyé en Amérique du Nord où il déploya
une vaste activité missionnaire, fondant plus de cinquante-cinq paroisses, un Monastère et un
Séminaire et faisant construire la Cathédrale Saint-Nicolas de New-York. En 1907, il fut
rappelé en Russie et devint Evêque de Yaroslav où il se fit aimer du peuple à cause de sa
tendresse paternelle. Lorsque fut déclarée la Première Guerre Mondiale, il participa
activement au secours des victimes et à l'assistance spirituelle des combattants. En 1917
quand éclata la révolution, le peuple de Moscou décida d'élire lui-même son Métropolite et
contre toute attente, ce fut Vladyka Tykhon qui fut élu. Alors qu'en ce temps de tourmente et
de massacres, on mettait à bas l'édifice séculaire des institutions et des traditions du peuple
russe, la Providence permit que l'Eglise russe se rassemblât en un grand Concile qui décida la
restauration du Patriarcat aboli depuis deux siècles par les mesures autoritaires de Pierre le
Grand. Trois candidats ayant été désignés, on procéda au tirage au sort devant la célèbre et
Sainte Icône de la Mère de Dieu de Vladimir et c'est le Saint Métropolite Tykhon qui fut élu
premier Patriarche de l'Eglise russe depuis le dix-huitième siècle.
Plein de douceur et de tact, le Pieux et Humble Hiérarque savait toutefois préserver avec
énergie les principes évangéliques en ces temps apocalyptiques. Au milieu des horreurs de la
guerre et des persécutions qui commençaient à se déchaîner méthodiquement contre l'Eglise,
il exhortait le peuple à la pénitence et attribuait ces calamités aux péchés des Chrétiens : "Le
péché a corrompu notre pierre, a paralysé la force spirituelle et corporelle des Russes... Le
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péché a obscurci l'esprit de notre peuple et voici qu'il nous fait errer dans des Déserts sans
chemins... Le péché a allumé partout la flamme des passions, la haine et la méchanceté et le
frère s'est dressé contre son frère; les prisons se sont remplies de détenus, la terre est abreuvée
du sang innocent répandu par la main du frère... De cette source empoisonnée du péché a jailli
la grande tentation des biens terrestres et matériels par lesquels notre peuple a été égaré
oubliant 'La seule chose utile' Nous n'avons pas repoussé cette tentation comme l'a fait le
Christ au Désert. Nous voulions bâtir le paradis sur la terre mais sans Dieu et Ses Saints
Commandements. On ne se moque pas de Dieu. Et voici que nous sommes affamés, assoiffés
et réduits à la misère sur une terre qui est bénie par les dons abondants de la nature... Le péché
grave, sans pénitence, a fait remonter satan de l'abîme et il provoque maintenant le blasphème
contre le Seigneur et une persécution contre l'Eglise."
En janvier 1918, devant les massacres de milliers de victimes innocentes et les profanations
sans nombre de tout ce qu'il y avait de plus sacré, le Patriarche prononça l'excommunication
des révolutionnaires mais il continuait néanmoins d'exhorter le peuple chrétien à ne pas se
venger des persécuteurs et à suivre l'exemple des premiers Martyrs. En juillet 1919, il disait :
"Le Seigneur n'arrête pas de manifester Sa Miséricorde à l'Eglise orthodoxe russe. Il lui a
donné d'être éprouvée et de vérifier son dévouement au Christ et à Ses Commandements, non
seulement aux jours de prospérité mais aussi en ces jours de persécution. De jour en jour, sa
couronne est plus brillante. Elle acquiert de nouveaux Martyrs et trouve consolation dans la
bénédiction de l'Epoux Céleste. Peu importe qu'apparaisse "inopportune" et "violente" à
l'opinion sécularisée, la joie qui trouve sa source dans les souffrances endurées pour le Christ
mais nous vous en prions, nous prions tous nos enfants orthodoxes de ne pas se départir de
cette unique attitude salvatrice du Christ, de ne pas sortir du chemin de Croix qui nous est
envoyé par Dieu. Suivez le Christ! Ne Le trahissez pas! Ne tombez pas dans la tentation. Ne
perdez pas votre âme dans le sang de la vengeance. "Ne vous laissez pas vaincre par le mal
mais soyez vainqueurs du mal par le bien (Romains 12 : 2, 1)."
En 1921, de manière plus perverse que la persécution sanglante, le diable insinua au sein
même de l'Eglise : un groupe d'ecclésiastiques dénommé l'"Eglise Vivante," qui sous prétexte
de réformes "démocratiques" visait la sécularisation progressive du Clergé et nombre
d'innovations liturgiques qui sapaient les fondements mêmes de la Tradition Orthodoxe.
Prenant avec force la défense de la Sainte Tradition, le Saint Evêque écrivait : "En célébrant
l'Office Divin selon les prescriptions du Typikon qui tire son origine des temps anciens et qui
est observé dans toute l'Eglise orthodoxe, nous sommes unis à l'Eglise de tous les temps et
nous vivons la vie de toute l'Eglise. La Beauté Divine de notre Office …/… doit être
maintenue sans atteinte dans l'Eglise orthodoxe russe comme son héritage le plus grand et le
plus Saint."
A toutes ces épreuves s'ajouta en 1922 une terrible famine qui toucha des millions de
personnes. Le Saint Patriarche Tykhon organisa autant qu'il le put les secours et fit vendre
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tous les objets précieux qui n'avaient pas d'usage liturgique mais il se refusa, malgré les
pressions, à commettre un sacrilège en vendant les objets du Culte. La même année, on
commença à intenter un procès contre les Prêtres réfractaires aux réformes de l'"Eglise
Vivante." Le Saint Patriarche Tykhon se présenta lui-même au procès, invoquant l'innocence
des accusés et se déclarant seul responsable des charges qu'on leur incriminait. Il fut arrêté le
6 mai 1922, fut déposé par l'"Eglise Vivante" et resta emprisonné jusqu'au mois de juin de
l'année suivante. Séquestré et coupé de tout autre avec l'extérieur contact que les journaux
bolcheviks qui proclamaient les succès de l'"Eglise Vivante," le Patriarche en vint à croire que
l'Eglise avait été complètement anéantie et que son devoir était de retrouver la liberté pour
sauver ce qui pouvait l'être encore.
Reconnaissant mensongers les chefs d'accusation à son égard, il dit : "Que mon nom périsse
dans l'histoire pour que l'Eglise puisse vivre!"
Libéré en juin 1923, il continua de lutter de toutes ses forces contre l'imposture de l'"Eglise
Vivante," excommuniant tous ses ministres et ceux qui participaient à leurs prières et à leurs
sacrements. En décembre 1924, il échappa à un nouvel attentat et dès lors constamment
harcelé par les intrigues et les pressions extérieures, il parvint jusqu'à l'épuisement de ses
forces physiques et nerveuses. Hospitalisé en janvier 1925, il trouva le repos de ses combats
en entrant dans l'Assemblée Céleste des Saints Confesseurs le jour de l'Annonciation après
avoir prononcé ces paroles : "Maintenant je vais m'endormir... profondément et pour
longtemps. La nuit sera longue, obscure, obscure..."
ou
His Holiness Patriarch Tykhon, in the world Basil Ivanovich Bellavin, was born on January
19, 1865 in Toropets, Pskov province, the son of a priest, Fr. John of the Spaso-
Preobrazhensky church. His mother was called Anna. Once his father dreamed that he spoke
with his dead mother. She warned him of his imminent death and went on to say that of his
three sons, one would be a protector, one would die a youth and be brought back to Toropets,
and Basil would become very great. Just after he had had been made Bishopof Alaska, Basil
accompanied the body of his youngest brother back to Toropets, in fulfilment of this
prophecy. Basil was a very cheerful, good-humoured and kind boy. He was also very
intelligent, and used to help his schoolmates with their work.
In 1872 Basil entered the Toropets spiritual school, and in 1878 - the Pskov theological
seminary. In 1884, at the very young age of 19, he entered the St. Petersburg Theological
Academy. He was very popular with his fellow-students, who prophetically nicknamed him
"Patriarch" and once jokingly censed him, crying: "Many years, your Holiness". On June 11,
1888 Basil graduated from the Academy and returned to Pskov seminary as a teacher in
Dogmatic and Moral Theology. There he lived very simply in a tiny annexe to a simple
wooden house near the church of St. Nicholas. On December 22, 1892 (according to another
source, December 14, 1891) he was tonsured into the mantia by Bishop Hermogenes
(Dobronravin) of Pskov, and a little later was ordained to the diaconate and priesthood.
In March, 1892, Tykhon was appointed inspector of the Kholm theological seminary, later
becoming rector of the same seminary with the rank of archimandrite. (According to one
source, he was briefly transferred to the Kazan Theological Academy as rector with the rank
of archimandrite, but soon returned to the Kholm seminary as rector.) Here, besides his duties
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in the seminary, he was made president of the Diocesan Educational Council, president of the
Kholm Orthodox Brotherhood of the Mother of God, dean ofthe monasteries of the Kholm-
Warsaw diocese and publications censor.
On May 6, 1895 he was awarded the order of St. Anne, second class.
Fr. Tykhon's simple, unaffected ways endeared him to the local population, and many uniates
returned to the Orthodox Faith through his gentle tact. This reached the ears of the Holy
Synod, who on October 19, 1897 consecrated him Bishop of Lublin, a vicariate of the Kholm-
Warsaw diocese, in the Trinity cathedral of the Alexander Nevsky Lavra in St. Petersburg.
His consecrators were Metropolitan Palladius (Rayev) of St. Petersburg, Archbishop Arsenius
(Bryantsev) of Kazan, Archbishop Anthony (Vadkovsky) of Finland, Bishop John (Kratirov)
of Narva and Bishop Gurias (Burtasovsky) of Samara.
After his consecration, Bishop Tykhon returned to Kholm, where he remained for about a
year. Then, on September 14, 1898, he was made Bishop of the Aleutian Islands and Alaska.
In 1900 he was appointed Bishop of North America, becoming archbishop on May 19, 1905.
His activity in America was very successful, in recognition of whichhe was awarded the order
of St. Vladimir, third class, in 1901, and the order of St. Anne, first class, in 1904. In
Minneapolis he founded a seminary, which was soon producing enough American priests to
obviate the necessity of sending priests from Russia. And in New Canaan, Pennsylvania he
founded the St. Tykhon's monastery. The number of parishes increased from 15 to 70, and all
became self-supporting. As in Kholm, Tykhon continued his missionary activity among the
uniates, and a large number converted to the Orthodox Faith. Service-books were translated
into the English language with his blessing. A special achievement of Tykhon's, in view of the
later disintegration of American Orthodoxy into various ethnic groups, was his unification of
all the groups - Russian, Greek, Syrian, Bulgarian, Aleut - under his leadership. A symbol of
this unity was the first Orthodox Church Council in America, which was convened by Tykhon
in Mayfield, New York, in February, 1907.
However, Tykhon did not attend this Council because on January 25, 1907, he was appointed
Archbishop of Yaroslavl and Rostov. Here, as always, Tykhon made a special point of
visiting all the churches in his diocese, and by his humility, approachability to all classes and
kinds of people, and active interest in the details of the lives of all his spiritual children he
soon became as popular in Yaroslavl as he had been in Kholm and America. But his
gentleness and love were combined with firmness on matters of principle. This once brought
him into conflict with the governor of Yaroslavl, who on December 22, 1913 secured his
transfer to the diocese of Vilnius. The people were greatly saddened, and at a grand farewell
ceremony he was made an honorary citizen of the city, the first time any bishop had been
accorded this honour. Earlier the Holy Synod had awarded him the order of St. Vladimir,
second class, in 1909, and the order of St. Alexander Nevsky in 1913.
In Vilnius the Russian Orthodox were a distrusted minority in a sea of Catholics. But once
again Vladyka succeeded in winning the trust and respect of the heterodox. However, his
work in this field was interrupted by the war. He worked first with refugees, and then with the
soldiers at the front. He conducted services under bombardment and maintained the morale of
the soldiers so well that he was awarded a military order for distinguished conduct. In 1916 he
was awarded a diamond cross for wearing on his klobuk.
When Vilnius was occupied by the Germans, Archbishop Tykhon was forced to go to
Moscow, taking the relics of the holy three Vilnius martyrs with him. However, he was not
22
detained long in Moscow and soon returned to the part of his diocese which was still in
Russian hands. Here he often came under enemy fire.
During the war Archbishop Tykhon was frequently called upon to attend meetings of the Holy
Synod. And after the abdication of the Tsar and the coming to power of the Provisional
Government in March, 1917, he was a member of the Synod under its new procurator, Prince
Lvov. However, there was so much friction between Lvov and the members of the Synod that
in April the procurator dismissed all of them except the future traitor of the Russian Church,
Archbishop Sergius of Finland. Sergius became head of the new Synod, which also included
the future traitor of the Russian Church in America, Metropolitan Platon of Georgia.
Since Metropolitan Macarius of Moscow had been among those removed from his see, it was
necessary to elect a new metropolitan. On June 19, 1917, a congress of the clergy and laity of
the diocese of Moscow met and on June23 / July 6 (according to another source, June 21 /
July 4) elected Tykhon as Archbishop of Moscow and Kolomna (he became metropolitan on
August 14/27). However, this appointment caused some pain to him, because for a long time
Metropolitan Macarius protested against his removal and did not want to recognize it as
lawful.
Metropolitan Tykhon immediately set about visiting all the churches of his diocese, and
became a member of the committee to prepare the electionof delegates to the forthcoming
Local Council of the Russian Church.
At about this time Bishop Joannicius of Archangelsk arrived at the Solovetsky monastery to
supervise monastic life there. As he was coming towards the monastery hospital in the
company of the monastery's clergy and monks, he met a monk named Tykhon whom the
brotherhood considered to be mad and who ran up to the window, opened it, stood on the sill
and started to bless the approaching company with both hands, crying:
"We, humble Tykhon, Patriarch of Moscow and All Russia, declare..."
Then he looked at the bishop who was just entering and said:
"and we bless you."
Surprised by this strange behaviour, the bishop asked the superior who this was. And he
received the reply:
"This is Monk Tykhon, who already a year ago, having gone out of his mind, began to go up
to the window and bless the people entering, saying similar things."
It is not known whether the bishop was satisfied by this reply. But soon the election of
Metropolitan Tykhon to the patriarchate gave a prophetic significance to the acts of Monk
Tykhon.
On August 15, 1917, the Local Council of the Russian Church opened in the cathedral of
Christ the Saviour in Moscow attended by 564 delegates. Metropolitan Tykhon was elected
president of the Council by 407 votes to 33.
The first major question before the Council was the restoration of the patriarchate, which had
been abolished by Peter the Great in 1700. 200 delegates participated in the Section on the
Higher Church Administrationwhich was to decide this question, and for a long time the
opponents of the patriarchate, led by the future renovationist Professor Titlinov, waged a
bitter struggle against its restoration. However, the Bolshevik coup on October 25 changed the
mood of the Council, and on October 31, at the suggestion of Count Paul Mikhailovich
Grabbe, nominations of candidates took place.
23
On the first secret ballot, Archbishop Anthony (Khrapovitsky) of Kharkov received 101 votes,
Archbishop Arsenius of Novgorod - 27 votes, and Metropolitan Tykhon - 23 votes. On the
second ballot, only the first three candidates on the first ballot were considered. Archbishop
Anthony got 159 votes, Archbishop Arsenius - 148 votes, and Metropolitan Tykhon - 125
votes. These three names were then put in a blessed urn and placed before the famous
wonderworking Vladimir icon of the Mother of God. On the following morning, after the
Divine Liturgy and a moleben served to the Holy Hierarchs of Moscow, Elder Alexis of
Zossima hermitage drew out one of the names and handed it to Metropolitan Vladimir of
Kiev, the future hieromartyr. Metropolitan Vladimir crossed himself and read out:
Soon the word went through Moscow that God had chosen, not "the cleverest" (umneyshij),
Anthony, or "the strictest" (strozhayshij), Arsenius, but "the kindest" or "the quietest"
(tishayshij), Tykhon. And on November21 / December 4, 1917, Metropolitan Tykhon was
enthroned as Patriarch of Moscow and All Russia in the Kremlin Dormition cathedral to the
sound of gunfire from the battle of Moscow raging outside.
As he received the staff of St. Peter from Metropolitan Vladimir, the newly elected Patriarch
expressed his sorrow at the tragic events that were taking place around him: "The
patriarchate," he said, "is being restored in Rus' at a terrible time, in the midst of shooting and
weapons of death-dealing fire. Probably it will itself be forced to resort more than once to
bans in order to bring the disobedient to their senses and restore church order. But as in
ancient times the Lord appeared to the Prophet Elijah not in the storm or in the earthquake but
in the coolness and the breath of a quiet breeze, so now to our pusillanimous reproaches:
'Lord, the sons of Russia have abandoned Thy covenant, they have destroyed Thy altars, they
have fired at the holy things of the churches and the Kremlin, they have slaughtered Thy
priests' - the quiet breath of Thy words is heard: 'Thereare still seven thousand men who have
not bowed the knee to the contemporary Baal and have not betrayed the true God.' And the
24
Lord as it were says to me: 'Go and search for those for whose sake the Russian Land still
stands and is maintained. But do not abandon the lost sheep who are doomed to destruction
and slaughter - sheep who are truly pitiful. Shepherd them, and for this take this, the staff of
goodwill. With it search out the lost sheep, return the oppressed, bind up the wounds of the
wounded, strengthen the sick, destroy those who have grown fat and obstreperous, shepherd
them with justice.'"
After the Liturgy the Patriarch immediately went round the Kremlin in a cross procession,
sprinkling the wall with holy water.
Patriarch Tykhon immediately had to face a great test of his leadership as the new Bolshevik
regime passed law after law restricting and robbing the Church, while excesses and murders
of Church servers throughout the country increased. He did not wait for the delegates to the
Council to return from their Christmas recess, but immediately took upon himself the whole
responsibility for rebuking the communists.
On January 19, 1918, he anathematized the Bolsheviks and their co-workers, saying: "I adjure
all of you who are faithful children of the Orthodox Church of Christ not to commune with
such outcasts of the human race in any matter whatsoever". Addressing the pastors and
archpastors, he said: "Do not hesitate for a moment in your spiritual activity, but with fiery
zeal call your children to defend the rights of the Orthodox Church which are now being
trampled on. Immediately organize spiritual unions, call on them to enter, not of necessity but
voluntary, into the ranks of the spiritual warriors, who oppose external force with the force of
their holy inspiration..." The decree ended with an appeal to defend the Church, if necessary,
to the death.
This was read out by Metropolitan Cyril of Kazan to a closed sessionof the Council, which
immediately supported the Patriarch with an epistle ofits own.
In March, the Patriarch condemned the treaty of Brest-Litovsk, which left millions of
Russians in captivity and freed the Bolsheviks to turn the war into a civil one. In July, he
condemned the killing of the tsar, and warned that anyone who did not likewise condemn it
was also guilty of this most terrible of crimes. And in October, he again condemned the Red
terror, saying: "It is not our task to judge earthly governments. Every government allowed by
God would attract blessing if it were truly a servant of the Lord for the benefit of its subjects
and were a deterrent not for good deeds but for bad (Rom. 13.34). But now to you who use
your powers for the persecution of the innocent, we direct our word of warning. Celebrate the
anniversaryof your rule by freeing the imprisoned, cease the bloodshed, violence, destruction,
persecution of the faith, turn not to destroying, but to maintaining order and laws, give the
people their well-deserved rest from civil war. Otherwise you will have to answer for all the
righteous blood shed by you (Luke 11.51), and you who have taken the sword will perish by
the sword (Matt. 26.52)."
When this epistle was read out at a united session of the Synod andthe Higher Church
Council, many tried to dissuade the Patriarch from publishing it, indicating that it would put
him in great danger. The Patriarch listened carefully to all this, but did not change his
decision. However, the Muscovites feared for the Patriarch's life, and organized 24-hour
guards at his residence so that the alarm could be sounded immediately if he was arrested.
At one point shortly after the murder of the Tsar, which the Patriarch openly condemned,
some member of the Council suggested to the Patriarch that he take refuge abroad, so that he
not share in the fate of the Tsar. "The flight of the Patriarch," replied his Holiness, "would
25
play into the hands of the enemies of the Church. Let them do with me what they want."
As the civil war progressed, however, Tykhon adopted a strictly apolitical stance that
reflected the fact that there were millions of Russian Orthodox on either side of the conflict.
(However, he is reported as having blessed the White supreme, Admiral Kolchak.) Thus in the
autumn of 1919, when the White armies had captured Orel and threatened Moscow, he issued
an epistle to the clergy requiring that they not enter into the political struggle, while at the
same time reminding them that the commandments of God are more binding than any human
directives: "Remember the canonical rules, archpastors and fathers, and the testaments of the
holy apostles: 'Guard yourselves from those who create discord and dissension'. Decline from
participation in political parties and speeches, obey your human superiors in external matters
(I Peter 2.14), give no reasons to the Soviet authorities to suspect you, submit to their
commands insofar as they do not contradict faith and piety, for we must obey God, according
to the apostolic exhortation, more than men (Acts 4.19; Gal. 1.10)."
On November 7/20, 1920, as the White armies boarded the ships taking them to
Constantinople with several Russian hierarchs on board, he issuedhis famous ukaz no. 362,
which authorized hierarchs who were out of touch with the centre to form their own
autonomous administrations. This not only gave the =E9migr=E9 bishops the basis for their
independent activity, but alsohelped the patriarchal Church to survive during the ascendancy
of "the Living Church" and was used by the Catacomb Church after the apostasy of
Metropolitan Sergius in 1927.
In 1921 a terrible famine struck the Volga region. Tykhon immediately authorized that the
Church send aid to the starving, and in August appealed to foreign Christian leaders for help.
But the Bolsheviks saw in this tragedy an opportunity to oppress the Church even further, and
letters began appearing in the press accusing the Church of greed and demanding that all the
Church's wealth should be used to feed the hungry. The Patriarch then issued a statement
authorizing that all the church valuables could be donated, but only voluntarily and excluding
those which were consecrated for use in the Divine Liturgy.
In February, 1922, the Bolsheviks decreed that the local soviets should seize all the valuables
from the churches. This led to bloody clashes between the local soviets and believers. Many
Orthodox suffered martyrdom defending the Church from sacrilege, many were brought to
trial and the Patriarch himself was placed under house arrest.
At one such trial, that of the 54 in Moscow in May, the Patriarch appeared as a witness for the
defence. The presiding judge asked him:
Soon the renovationists were attacking several of the basic dogmas of the Church, and
introduced several modernist innovations such as the new calendar and married bishops. They
adopted a vigorously pro-Soviet and anti-patriarchal policy. The GPU supported them while
imprisoning those clergy who remained loyal to the Patriarch. Soon most of the churches in
26
Moscow and about a third of those in the whole country were in their hands. However, the
masses of the people remained faithful to the Patriarch, whoin April, 1923 was imprisoned in
the Taganka prison pending his trial.
At their second council, which met in Moscow in the same month of April, the renovationists
first heaped praises on the revolution, which they called a "Christian creation", on the Soviet
government, which they said was the first government in the world that strove to realize "the
ideal of the Kingdom of God", and on Lenin: "First of all, we must turn with words of deep
gratitude to the government of our state, which, in spite of the slandersof foreign informers,
does not persecute the Church... The word of gratitudeand welcome must be expressed by us
to the only state in the world which performs, without believing, that work of love which we,
believers, do not fulfil, and also to the leader of Soviet Russia, V.I. Lenin, who must be dear
also to church people..."
The council tried Patriarch Tykhon in absentia, and deprived him not only of his clerical
orders but also of his monasticism, calling him thenceforth "layman Basil Bellavin". Then the
patriarchate itself was abolished, its restoration being called a counter-revolutionary act.
Finally, some further resolutions were adopted allowing white clergy to become bishops, and
priests to remarry, and introducing the Gregorian calendar. When the decisions of the council
were taken to the Patriarch for his signature, he calmly wrote: "Read. The council did not
summon me, I do not know its competence and for that reason cannot consider its decision
lawful."
Forty six "bishops" out of the 73 who attended the council signed the decree condemning the
Patriarch. One of them, Joasaph (Shishkovsky), told Fr. Basil Vinogradov: "The leaders of the
council Krasnitsky and Vvedensky gatheredall those present at the 'council' of bishops for this
meeting. When several direct and indirect objections to these leaders' proposal to defrock the
Patriarch began to be expressed, Krasnitsky quite openly declared to all present: 'He who does
not immediately sign this resolution will only leave this room straight for the prison.' The
terrorized bishops (including Joasaph himself) did not find the courage to resist in the face of
the threat of a new prison sentence and forced labour in a concentration camp and... signed,
although almost all were against the resolution. None of the church people had any doubt that
the 'council's' sentence was the direct work of Soviet power and that now a criminal trial and
bloody reprisal against the Patriarch was to be expected at any time."
The pressures on the Patriarch were mounting inexorably, with daily visits from the GPU
agent Tuchkov, who made blackmail threats to force him to make concessions to the State.
(Tykhon called him "an angel of Satan".) In April, the government announced that the
Patriarch was about to go on trial on charges arising from the trials of the 54 in Moscow and
of Metropolitan Benjamin in Petrograd the previous year. However, partly because the
authorities wanted to give the renovationist council the opportunity to condemn him first, and
partly, later, as the result of an ultimatum issued by the British foreign minister Lord Curzon,
which was supported by an outcry in the British and American press, the trial was postponed
to June 17.
At the beginning of June, the Patriarch fell ill and was transferred from the Donskoy
monastery to the Taganka prison. There he was able to receive only official Soviet newspaper
accounts of the Church struggle, which greatly exaggerated the successes of the
renovationists. Feeling that his presence at the helm of the Church was absolutely necessary,
and that of his two enemies, the renovationists and the communists, the renovationists were
27
the more dangerous, the Patriarch decided to make concessions to the government in order to
be released. Thus on June 3/16 and again on June 18 / July 1 he issued his famous
"confession", in which he repented of all his anti-Soviet acts (including the anathema against
the Bolsheviks), and "finally and decisively" set himself apart "from both the foreign and the
internal monarchist White-guard counter-revolutionaries".
Tykhon was released on June 12/25, 1923, and his appearance in public - he had aged terribly
in prison - was enough to send the Living Church into a sharp and irreversible decline. They
remained dangerous as long as they retained the favour of the authorities; but by 1926 the
authorities were already turning to others (the Gregorians, then Metropolitan Sergius) as
better suited for the task of destroying the Church. And by the end of the Second World War
the last remaining renovationists had been absorbed intothe neo-renovationist Moscow
Patriarchate. However, the government still supported the schismatics, and to the end of his
life the Patriarch's main preoccupation was to limit their influence.
On seeing the real situation, the Patriarch bitterly repented of his "repentance" in prison: he
said that if he had known how weak the Living Church really was, he would not have signed
the "confession" and would have stayed in prison.
On July 2/15 he anathematized the Living Church, declaring: "They have separated
themselves from the body of the Ecumenical Church and deprived themselves of God's favor,
which resides only in the Church of Christ. Consequently, all arrangements made during our
absence by those ruling the Church, since they had neither legal right nor canonical authority,
are non-valid and void, and all actions and sacraments performed by bishops and clergymen
who have forsaken the Church are devoid of God's grace and power; the faithful taking part in
such prayers and sacraments shall receive no sanctification thereby, and are subject to
condemnation for participatingin their sin..."
The authorities then tried to make the Patriarch introduce several ofthe innovations which the
renovationists had adopted. One of these was the new calendar. For a short time, the Patriarch
was in favour of this, thinking that the other Orthodox Churches had accepted the new
calendar. However, the people were against it, and when he received a telegram from
Archbishop Anastasius of Kishinev, the future first-hierarch of the Russian Church Abroad,
saying that the other Orthodox Churches had not accepted the new calendar, the Patriarch
reversed his decision. He informed the authorities about this, and noted with some irony that
he did not quite understand why the secular authorities should be interested in changing to the
new style...
"The brutal persecution," writes Fr. Demetrius Serfes, "did not let up during the entire
remaining period of the Patriarch's life. They wished thereby to make him their obedient
slave, as Metropolitan Sergius subsequently became, but he remained a guardian of
Orthodoxy. Never during the Church's entire history had it ever been confronted by such a
cruel and evil foe. The Patriarch literally fell ill after every encounter with Tuchkov, who
directed Soviet ecclesiastical policy. The Patriarch was not afraid of martyrdom. The most
savage death would probably have been easier for him than having to be constantly concerned
over exiled bishops, priests and faithful laymen. On the other hand, as the breakdown which
took place during his imprisonment indicated, it would seem that it was essential todo
everything possible without changing the fundamental principles of the Church and its
internal freedom, so that the recent state of affairs under whichthe sheep were abandoned to
the mercy of wolves, would not occur again. The sheep however, realized that their shepherd
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had not forsaken them, but had been parted from them against his will. And they showed their
love for him whenever possible."
The Patriarch was in effect powerless. As he said: "It's better to sit in prison - you know, I'm
only considered to be free, but in fact I can do nothing. I send a hierarch to the south and he
turns up in the north, I send him to the west, and they take him to the east."
In February, 1924, one of the renovationist leaders, Krasnitsky, with GPU backing, tried to
join the patriarchal Church. After some wavering, the Patriarch rejected this, though the effort
caused him to fall ill. Then Patriarch Gregory IV of Constantinople, who had just caused a
schism in his own Church by introducing the new calendar, tried to reconcile the Patriarchal
Church with the "Living Church". The Patriarch decisively rejected this attempt.
The Bolsheviks now resorted to another tactic. Instead of trying to remove the Patriarch,
whose popularity was too solidly entrenched among the people, they tried to force him into
accepting legalization by the state on terms that involved more-or-less total submission to
them. To this end they applied blackmail - the threat of shooting several bishops. Under this
terrible moral torture, the Patriarch's health began to deteriorate...
At about this time the Patriarch confided to his close friend and personal physician, Michael
Zhizhilenko, the future Catacomb Bishop Maximus, that he feared that soon the "political"
demands of the Soviets would go beyond the bounds of faithfulness to Christ, and that the
Church, in order to remain faithful, would have to go into the catacombs.
On December 7, 1924, the Patriarch sent an epistle to all the clergyof the Church, in which he
wrote: "Whoever was in the administration of the Living Church in the HCA cannot take up
any further administrative position in our Church. And not only can he not be an
administrator: he cannot have a vote during a Council." This was an important decree,
because it disqualified the man who eventually became "patriarch" after Patriarch Tykhon,
Metropolitan Sergius of Nizhni-Novgorod, who had been a member of the renovationist
Higher Church Administration.
After the publication of this epistle, the Bolsheviks decided to kill the Patriarch. Jane Swan
writes: "On December 22, 1924, a second attempt on the life of the Patriarch was made. For
many years the Patriarch had been served by a man called James Sergievich Ostroumov.
James had been with him during his years in America, and then on returning to Russia had
married Princess Drutskaya-Sokolinskaya. When Tykhon became Patriarch, James was again
with him, probably the closest person to him throughout those harrowing years. On the
evening of December [9/]22, the Patriarch was standing before the icons in his bedroom
praying. Hearing a shot, he crossed himself in the direction of the shot, then opened the door.
For a moment, the door could not be opened for something was obstructing it. Then it
suddenly gave and there James lay covered with blood, half on the floor and half against the
door. Two men stood there. On seeing the Patriarch, one of them grabbed his own head with
his hands and turning, ran out. The other followed, also running. Tykhon shouted, "'Stop,
what have you done? You have killed a man!'
"James opened his eyes, looked at the Patriarch, and then died. The police were called at once,
and next day a notice was printed in Izvestia that two thieves had entered the apartment of
Citizen Bellavin and stolen a fur coat. No mention was made of the murder and no
investigation was ever made. Curiously enough, the Bolsheviks made an issue over James'
burial. The Patriarch wished to have him buried at the monastery and for a while the
Bolsheviks refused. Finally it was allowed, but almost as soon as the grave was made, the
29
government announced that they were building a crematorium on that spot. Tykhon had the
grave removed next to the walls of the church and eventually his own body was to be placed
in the grave next to James'. This incident shattered the little health which remained to the
Patriarch and his attacks [of angina] increased."
According to the witness of Bishop Maximus (Zhizhilenko), during the murder of his cell-
attendant, the Patriarch remained in a chair in the same room, but the murderer did not see
him.
On January 12, 1925, the Patriarch was admitted to a small private hospital run by Dr.
Bakunina. Even here he came under pressure from the GPU agent Tuchkov. However, his
health recovered somewhat, and for a while he was able to officiate in church again.
On March 23, he consecrated two bishops. But the following evening he arrived back at the
hospital exhausted after a meeting of the Holy Synod.
According to the official version of the Patriarch's death, he died at 11.45 p.m. on March 25 /
April 7, 1925, "at the end of the feast of the Annunciation. There is no hint in the official
version that the Patriarch may have been poisoned. But this is the inference to be drawn from
the following account by the Catacomb Schema-Bishop Peter (Ladygin), which he received
from the Patriarch's cell-attendant :
"The Patriarch continued his work. On the Annunciation [March 25], having celebrated the
Liturgy, he was completely healthy. At four o'clock Metropolitan Seraphim of Tver [a
suspected GPU agent who later joined Metropolitan Sergius' false synod] came to him. The
Patriarch told him that he would serve the next day, but Seraphim said:
"'Do not serve, your Holiness, have a rest. You are very tired and weak.'
"Seraphim left at eight o'clock in the evening.
"The Patriarch felt well and was getting ready to serve the next day. But suddenly there was a
ring at the door. When they opened the door, a doctor entered. The doctor said:
"'Your Holiness! You rang us and asked us to come since you were weak. Here I am to
examine you and prescribe you some medicines.'
"The Patriarch said: 'But no. I feel fine.'
"'Okay,' said the doctor, 'but just allow me to examine you. Your pulse is weak. You must
drink some medicine.'
"The Patriarch asked: 'Why have you come and not my doctor, who always looks after me?'
"'He's not at home now, he's on call, but I was at home - so here I am,' replied the doctor. 'In
an hour's time I shall send you a mixture.'
"An hour after the doctor had left, at ten o'clock in the evening, Mark brought the Patriarch a
mixture and said that the doctor had ordered him to drink a spoonful.
"'Give it to me,' said the Patriarch.
"Mark poured out a spoonful of the mixture and the Patriarch drank it. Immediately he began
to vomit (be sick). The cell-attendants Stratonicus and Mark rang the doctor. After a few
minutes the doctor appeared. The Patriarch was lying down.
"'What's the matter with him?' asked the doctor.
"'The doctor prescribed a mixture and ordered us to give him one spoonful,' replied Mark.
"The doctor demanded to see the mixture immediately. They gave it him. On seeing it, the
doctor threw up his hands and immediately sent the Patriarch to hospital. Mark and
Stratonicus took him out and put him in the carriage. They got in themselves and
accompanied him to the hospital. There they gave him some milk, and prepared some baths,
but nothing helped. Within an hour and a half Patriarch Tykhon had died. The cell-attendants
took him back. At three o'clock the Patriarch was laid out as a corpse at home. I write this
30
from the words of the cell-attendants Mark and Stratonicus, who were with the Patriarch in
the place of the murdered James."
Just as the official version of the Patriarch's death may have been tampered with, so his
official will, which was flagrantly pro-Soviet, was almost certainly a forgery. That was the
opinion of Bishop Maximus and Protopriest Basil Vinogradov. As Bishop Gregory Grabbe
writes: "We know that on the day of the death of the Patriarch the question of the epistle [his
will], which was demanded by Tuchkov, was discussed. Apparently the last conversation
between the Patriarch and Metropolitan Peter was precisely about this. The room in which the
Patriarch died was immediately sealed by Tuchkov. Only after several days did Tuchkov give
what purported to be the will of his Holiness to the two metropolitans to be taken to the
newspaper.
"But Fr. B. Vinogradov tell us, from the words of people who were near the room of his
Holiness the Patriarch, that during the conversation with Metropolitan Peter the Patriarch was
heard to say: 'I cannot do that.' Then it is very important to draw attention to the fact that at
the meeting of the assembled bishops the notorious 'will' was NOT proclaimed. Fr.
Vinogradov is right in emphasizing that Tuchkov, in allowing the meeting, would
undoubtedly have demanded its proclamation if it had really been signed by the Patriarch.
Moreover, Metropolitan Peter in his first address as locum tenens not only did not mention the
will, but wrote in a quite different spirit."
Schema-Monk Epiphanius Chernov has further pointed out that the wording of the Patriarch's
will is lifted almost word for word from the renovationist appeal published on April 30 / May
12, 1922 under the heading: "To all the believing sons of the Orthodox Church of Russia".
Moreover, continues Fr. Epiphanius, "the official Soviet 'variant of the death' of Patriarch
Tykhon was timed to take place in the clinic of Dr. Bakunina. There, as this 'variant' affirms,
the 'will' was 'written', 'edited' and 'signed' by his Holiness Patriarch Tykhon. That's how it is
in accordance with the official Soviet version... But why then does this 'will' end with these
words:
"'... May the Lord strengthen you all in faithfulness to the Holy Orthodox faith, the Church
and Her hierarchy. Patriarch Tykhon. Moscow. Donskoy monastery. March 25 / April 7,
1925.'
"This means that the writing and signing of this 'document' took place and was finished in the
Donskoy monastery, and not in the clinic of Dr. Bakunina! Which corresponds to the hidden
truth..."
According to the Patriarch' cell attendant, Constantine Pashkevich, his last words, uttered in
an unusually strict tone, were: "I shall now go to sleep... deeply and for a long time. The night
will be long and very dark."
The burial of the Patriarch took place on March 30 / April 12 in the presence of fifty-eight
bishops and enormous crowds. There has never been such a huge demonstration of religious
feeling in Russia from that time to the present day. He was buried in the old winter church of
the Donskoy monastery.
The monastery was closed in 1927, and it was rumoured that the monks had hidden the relics
to protect them from the communists. In May, 1991, after a fire that damaged the church, a
search commenced for the relics of the Patriarch. Hearts sank when, after hours of digging
31
beneath the marble slab bearing the Patriarch's name, they finally uncovered a burial vault
only to find it contained nothing but cobwebs. Closer inspection, however, revealed that this
chamber was but part of the underground heating system. They also noticed that the heating
ducts directly beneath the assumed burial place were firmly secured with cement and not
limestone as elsewhere in the system. More significantly, this part of the system lay not on the
ground but on top of a massive cement slab. The care with which it was all arranged made it
doubtful that this was the work of chekists. Two more days of intense digging - and the real
sepulchre was uncovered. It may have been that this was the plan from the first, which would
explain why only a few hierarchs were admitted into the church for the actual burial.
The relics, which were almost entirely incorrupt in spite of the extreme dampness of the vault,
were discovered on February 19, 1992 (according to another source, February 22). On March
23 / April 5, 1992, 50 patriarchal bishops solemnly transferred the relics of Patriarch Tykhon
to the monastery's main church. Witnesses, who included Catacomb Christians, reported that
"it was even possible to recognize the face of the Patriarch from his incorrupt visage, and his
mantia and mitre were also preserved in complete incorruption. Witnesses also speak about a
beautiful fragrance and an unusual feeling of reverential peace at that moment. But then, as
some patriarchal clerics confirm, on contact with the air the relics crumbled, or - as the
Catacomb Christians remark - the relics were not given into the hands of the Moscow
Patriarchate. Then they buried them in plaster - a blasphemous act from an Orthodox point of
view..."
At the reliquary there is an icon in which the Saint is depicted holding a scroll with the words:
"My children, stray not from the path of the Cross, which has been sent to us by God."
(Sources: M.E. Gubonin, Akty Svyateishago Patriarkha Tykhona, Moscow: St. Tykhon's
Theological Institute, 1994; Metropolitan Manuel, Russkie Pravoslavnije Ierarkhi, Kuibyshev,
1966, reprinted Erlangen, 1989, vol. 6; Jane Swan, A Biography of Patriarch Tykhon,
Jordanville, N.Y.: Holy Trinity Monastery, 1964; Protopresbyter Mikhail Polsky, The New
Martyrs of Russia, Montreal: The Monastery Press, 1972; I.M. Andreyev, Russia's Catacomb
Saints, Platina, Ca.: St. Herman of Alaska Press, 1982, pp. 56-57; Fr. Epiphanius Chernov,
Tserkov' Katakombnaya na Zemlye Rossijskoj (MS); Alexander Solzhenitsyn, The Gulag
Archipelago, Collins, 1974, vol. I; Fr. Demetrius Serfes, The Life and Works of St. Tykhon
the Confessor, Patriarch of Moscow, vol. I, Old Forge, PA, pp. 37-38; Archbishop Nikon
(Rklitsky), Zhizneopisaniye Blazhenneishago Antoniya, Mitropolita Kievskago i Galistskago,
Montreal, 1960, vol. VI, p. 114; "Vospominaniya Skhiepiskopa Pyotra [Ladygina]",
Tserkovnaya Zhizn', NN 3-4, March-April, 1985, p. 78 and NN 5-6, May-June, 1985, p. 148;
Moskovskij Paterik, Moscow: "Stolitsa", 1991; "Patriarch Tykhon's Relics Discovered",
Orthodox America, March-April/May-June, 1992, p. 11; "Zhizneopisaniye
Svyashchenomuchenika O. Sergiya Mechova, sostavlennoye ego dukhovnymi chadami",
Nadezhda, 16, Basel-Moscow, 1993, p. 125; Eugene Polyakov, personal communication;
Bishop Gregory (Grabbe), Zavet Svyatogo Patriarkha, Moscow, 1996; V. Petrenko, "Sv.
Patriarkh Vserossijskij Tykhon", Vestnik I.P.Ts., N 1 (11), 1998, pp. 24-27; M.B. Danilushkin
(ed.), Istoria Russkoj Pravoslavnoj Tserkvi, 1917-1970, St. Petersburg: Voskreseniye, 1997,
p. 201)
Also Available in smaller file segments: 1 2 3
St Nicholas Russian Orthodox Church, Dallas Texas
Russian New Martyrs and Confessors (Index)
Our Building Fund
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Tropaire, Ton 1
Louons Tykhon, le Patriarche de toute la Russie,
Et Illuminateur de l'Amérique du Nord
Ardent partisan de la Tradition Apostolique,
Et Bon Pasteur de l'Eglise du Christ.
Qui a été élu par la Providence Divine,
Et a donné sa vie pour ses brebis.
Chantons-le avec Foi et Espoir,
Et demandons son intercession patriarcale:
Préserver l'Eglise de Russie dans la tranquillité,
Et l'Eglise d'Amérique du Nord dans la paix.
Rassembler ses enfants dispersés un seul troupeau,
Amener au repentir ceux-là qui ont renoncé à la Vraie Foi,
Préserver nos terres de la guerre civile,
Et implorer la Paix de Dieu pour tous les peuples!
Tropaire, Ton 8
Dès ta jeunesse tu as aimé le Christ, Ô toi qui es béni.
Tu as été un exemple pour tous par les paroles, la vie, l'Amour, l'esprit, la Foi, la pureté et
l'humilité.
C'est pourquoi, tu demeureras maintenant dans les Demeures Célestes où tu te tiens avant le
Trône de la Toute Sainte Trinité.
Saint Hiérarque Tykhon, prie pour le Salut de nos âmes.
Kondakion, Ton 8
Successeur des Saints Apôtres, ornement de la hiérarchie, enseignant de l'Eglise orthodoxe.
Prie le Maître de toute chose que la Paix soit accordée à tout le monde,
Et une Grande Miséricorde pour nos âmes!
Kondakion, Ton 2
Paré de douces manières,
Tu as montré bienveillance et compassion envers ceux qui se repentaient,
Tu étais ferme et inflexible pour confesser la Foi orthodoxe,
Et zélé pour aimer le Seigneur.
Ô Saint Hiérarque du Christ et Confesseur Tykhon,
Prie pour nous que nous ne puissions pas être séparés de l'Amour de Dieu,
Qui est dans le Christ Jésus Notre Seigneur!
ou
Saint Ephraïm de Perekop, Novgorod, naquit le 20 septembre 1412 dans la ville de Kashin.
Au Saint Baptême, il reçut le nom d'Eustathios. Ses parents Stéphane et Anna vivaient non
loin du monastère féminin de Kashin dédicacé à la Dormition de la Très Sainte Mère de Dieu.
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Attiré par la vie solitaire, Eustache quitta le domicile parental étant encore jeune et s'installa
au Monastère Kalyazin de la Très Sainte Trinité. Ses parents voulaient qu'il revienne à la
maison mais il les persuada de quitter le monde et d'accepter le monachisme. Plus tard, ils
finiront leur vie terrestre en Ermites.
Après trois ans au monastère, Eustache partit pour le Monastère de Saint Sabbas de Vishersk
suite à une Révélation miraculeuse. En 1437, il y accepta l'Habit Angélique sous le nom
d'Ephraïm. Durant son séjour au monastère, Saint Ephraïm reçut par une vision du Seigneur
l'ordre de se retirer en un lieu désolé.
Ayant reçu la bénédiction de Saint Savas, il partit en 1450 vers le Lac Ilmen à l'embouchure
de la Rivière Verenda et sur les rives de la Cherna, il bâtit une cellule. Peu après, l'Ancien
Thomas et deux Moines vinrent à Saint Ephraïm et s'installèrent non loin de sa cellule. Depuis
lors, d'autres Ermites commencèrent à se rassembler vers le nouveau monastère. A leur
demande, Saint Ephraïm fut ordonné Prêtre à Novgorod par Saint Euthyme.
On érigea une chapelle sur la tombe de Saint Ephraïm, toutes les églises du monastère étant en
ruines. Le 16 mai 1545, les Précieuses Reliques de Saint Ephraïm furent translatées sur le site
du nouveau monastère. Ce jour-là, il y eut une célébration annuelle de Saint Ephraïm de
Perekop au monastère, confirmée par la Glorification du Saint Ascète au Concile de 1549. On
célèbre la Translation des Saintes Reliques de Saint Ephraïm de Perekop le 16 mai.
Il put montrer son zèle notamment en une fameuse occasion. Le Monastère de Lérins avait été
pillé par les sarrasins et les Moines entraînés en captivité. Saint Isarne se donna beaucoup de
peines pour les racheter et c'est ainsi qu'il put les ramener au Monastère, ce qui lui valut le
34
surnom de "Père de ces Moines." Il était tendrement attaché à Saint Odilon de Cluny qui disait
en plaisantant qu'il ne connaissait pas au monde de plus grand hypocrite que Saint Isarne
parce que le Saint Abbé de Saint-Victor cachait de grandes vertus sous des dehors de grande
simplicité. Saint Isarne s'endormit le 24 septembre 1048.
Mémoire du juste Gédéon de la tribu de Manassé qui fut juge en Israël (vers le XIe siècle
avant NSJC). -Mémoire du transfert du Saint et Glorieux Apôtre et Evangéliste Jean le
Théologien, le disciple vierge et l'Ami bien-aimé qui reposa sur le sein du Seigneur (vers
124). -Ste martyre Chira, morte par le glaive. -Stes Thècle, Mariamne, Marthe, Marie et
Ennatha, vierges et moniales qui furent tuées par leur propre père, par amour de l'argent. -St
Sénateur, vénéré à Albano en Italie.- St Arcade, martyr à Césarée de Maurétanie (aujourd'hui
Cherchell en Algérie) (IIIe ou IVe siècle). -St Eusèbe, Grec de nation et médecin de
profession, pape et patriarche de Rome (310). -St Eusèbe l'Evêque de Bologne en Emilie-
Romagne, confesseur de la Foi orthodoxe face à l'arianisme (400).- St Boscat, ermite puis
abbé à Tréogat / Pont-l'Abbé en Bretagne (VIe siècle).- St Meugnant de Llantwit, ermite sur
l'île de Bardsey au pays de Galles (VIe siècle).- St Vigile l'Evêque de Brescia en Lombardie
(vers 506). - St Amant prêtre à Città di Castello en Ombrie (vers 600).-St Colman, neveu de
St Columba d'Iona, fondateur des monastères de Lynally (Land-Elo, Lin-Alli) et de
Muckamore en Irlande (vers 610).- Ste Eugénie, disciple de Ste Odile, abbesse de
Hohenbourg / Mont-Ste-Odile en Alsace (737). -St Nil de Rossano en Calabre, illustre figure
du monachisme italo-grec, fondateur du Monastère de Grotta-Ferrata près de Rome, Ascète et
Prophète (1004 ou 1005). -St Ephrem, Higoumène de Perekop au pays de Novgorod,
thaumaturge (Russie 1492) - St Vladimir, Prêtre, Martyr (Russie 1939).-Translation de Rome
à Patras du précieux Chef de l'Apôtre Premier-Appelé St André (Achaïe 1964).
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The widow, fearing its destruction, promised the imperial soldiers money and implored them
not to touch the icon until morning. When the soldiers departed, the woman and her son (later
an Athonite monk), sent the holy icon away upon the sea to preserve it. The icon, standing
upright upon the water, floated to Athos.
For several days, the Athonite monks had seen a fiery pillar on the sea rising up to the
heavens. They came down to the shore and found the holy image, standing upon the waters.
After a Molieben of thanksgiving, a pious monk of the Iveron monastery, St Gabriel (July 12),
had a dream in which the Mother of God appeared to him and gave him instructions. So he
walked across the water, and taking up the holy icon, he placed it in the church.
On the following day, however, the icon was found not within the church, but on the gates of
the monastery. This was repeated several times, until the Most Holy Theotokos revealed to St
Gabriel Her will, saying that She did not want the icon to be guarded by the monks, but rather
She intended to be their Protectress. After this, the icon was installed on the monastery gates.
Therefore this icon came to be called "Portaitissa" or "Gate-Keeper" (October 13). This comes
from the Akathist to the Mother of God : "Rejoice, O Blessed Gate-Keeper who opens the
gates of Paradise to the righteous."
There is a tradition that the Mother of God promised St Gabriel that the grace and mercy of
Her Son toward the monks would continue as long as the Icon remained at the monastery. It is
also believed that the disappearance of the Iveron Icon from Mt. Athos would be a sign of the
end of the world.
The Iveron Icon is also commemorated on February 12, March 31, October 13 (Its arrival in
Moscow in 1648), and Bright Tuesday (Commemorating the appearance of the Icon in a pillar
of fire at Mt. Athos and its recovery by St Gabriel).
On September 26, 1989, a copy of this famous icon arrived in Tbilisi, Georgia from the Iveron
Monastery on mt. Athos. This copy had been painted by the monks on Mt. Athos as a symbol
of love and gratitude to the Georgian people.
Vêpres
1Jean III: 21-IV: 6
3:21
Bien-aimés, si notre coeur ne nous condamne pas, nous avons de l'assurance devant Dieu.
3:22
Quoi que ce soit que nous demandions, nous le recevons de lui, parce que nous gardons
ses commandements et que nous faisons ce qui lui est agréable.
3:23
Et c'est ici son commandement: que nous croyions au nom de son Fils Jésus Christ, et
que nous nous aimions les uns les autres, selon le commandement qu'il nous a donné.3:24 Celui
qui garde ses commandements demeure en Dieu, et Dieu en lui; et nous connaissons qu'il
demeure en nous par l'Esprit qu'il nous a donné.
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4:1
Bien-aimés, n'ajoutez pas foi à tout esprit; mais éprouvez les esprits, pour savoir s'ils sont
de Dieu, car plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde. 4:2 Reconnaissez à ceci
l'Esprit de Dieu: tout esprit qui confesse Jésus Christ venu en chair est de Dieu; 4:3 et tout
esprit qui ne confesse pas Jésus n'est pas de Dieu, c'est celui de l'antéchrist, dont vous avez
appris la venue, et qui maintenant est déjà dans le monde.
4:4
Vous, petits enfants, vous êtes de Dieu, et vous les avez vaincus, parce que celui qui est
en vous est plus grand que celui qui est dans le monde. 4:5 Eux, ils sont du monde; c'est
pourquoi ils parlent d'après le monde, et le monde les écoute. 4:6 Nous, nous sommes de Dieu;
celui qui connaît Dieu nous écoute; celui qui n'est pas de Dieu ne nous écoute pas: c'est par là
que nous connaissons l'esprit de la vérité et l'esprit de l'erreur.
Matines
Jean XXI: 15-25
21:15
Après qu'ils eurent mangé, Jésus dit à Simon Pierre: Simon, fils de Jonas, m'aimes-tu
plus que ne m'aiment ceux-ci? Il lui répondit: Oui, Seigneur, tu sais que je t'aime. Jésus lui
dit: Pais mes agneaux. 21:16 Il lui dit une seconde fois: Simon, fils de Jonas, m'aimes-tu? Pierre
lui répondit: Oui, Seigneur, tu sais que je t'aime. Jésus lui dit: Pais mes brebis. 21:17 Il lui dit
pour la troisième fois: Simon, fils de Jonas, m'aimes-tu? Pierre fut attristé de ce qu'il lui avait
dit pour la troisième fois: M'aimes-tu? Et il lui répondit: Seigneur, tu sais toutes choses, tu
sais que je t'aime. Jésus lui dit: Pais mes brebis. 21:18 En vérité, en vérité, je te le dis, quand tu
étais plus jeune, tu te ceignais toi-même, et tu allais où tu voulais; mais quand tu seras vieux,
tu étendras tes mains, et un autre te ceindra, et te mènera où tu ne voudras pas.
21:19
Il dit cela pour indiquer par quelle mort Pierre glorifierait Dieu. Et ayant ainsi parlé, il lui
dit: Suis-moi.
21:20
Pierre, s'étant retourné, vit venir après eux le disciple que Jésus aimait, celui qui,
pendant le souper, s'était penché sur la poitrine de Jésus, et avait dit: Seigneur, qui est celui
qui te livre? 21:21 En le voyant, Pierre dit à Jésus: Et celui-ci, Seigneur, que lui arrivera-t-il?
21:22
Jésus lui dit: Si je veux qu'il demeure jusqu'à ce que je vienne, que t'importe? Toi, suis-
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moi. 21:23 Là-dessus, le bruit courut parmi les frères que ce disciple ne mourrait point.
Cependant Jésus n'avait pas dit à Pierre qu'il ne mourrait point; mais: Si je veux qu'il demeure
jusqu'à ce que je vienne, que t'importe? 21:24 C'est ce disciple qui rend témoignage de ces
choses, et qui les a écrites. Et nous savons que son témoignage est vrai. 21:25 Jésus a fait
encore beaucoup d'autres choses; si on les écrivait en détail, je ne pense pas que le monde
même pût contenir les livres qu'on écrirait.
Lecture de l’Epître
1Jean IV: 12-19
4.12
Personne n'a jamais vu Dieu; si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en
nous, et son amour est parfait en nous. 4.13 Nous connaissons que nous demeurons en lui, et
qu'il demeure en nous, en ce qu'il nous a donné de son Esprit.
4.14
Et nous, nous avons vu et nous attestons que le Père a envoyé le Fils comme Sauveur du
monde. 4.15 Celui qui confessera que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui, et lui en
Dieu. 4.16 Et nous, nous avons connu l'amour que Dieu a pour nous, et nous y avons cru. Dieu
est amour; et celui qui demeure dans l'amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui.
4.17
Tel il est, tels nous sommes aussi dans ce monde: c'est en cela que l'amour est parfait en
nous, afin que nous ayons de l'assurance au jour du jugement. 4.18 La crainte n'est pas dans
l'amour, mais l'amour parfait bannit la crainte; car la crainte suppose un châtiment, et celui qui
craint n'est pas parfait dans l'amour. 4.19 Pour nous, nous l'aimons, parce qu'il nous a aimés le
premier.
Lecture de l’Evangile
Jean XIX: 25-27
19.25
Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la soeur de sa mère, Marie, femme de
Clopas, et Marie de Magdala. 19.26 Jésus, voyant sa mère, et auprès d'elle le disciple qu'il
aimait, dit à sa mère: Femme, voilà ton fils. 19.27 Puis il dit au disciple: Voilà ta mère. Et, dès
ce moment, le disciple la prit chez lui.