Analyse Des Hérésies Ayant Subsisté Dans L'eglise Catholique
Analyse Des Hérésies Ayant Subsisté Dans L'eglise Catholique
Catholique
Israel KAYEMBE
27 mars 2017
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Introduction
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qui ont été reléguées en arrière-plan de leurs préoccupations. La doctrine de l’Eglise Catholique
Romaine contient un certain nombre d’erreurs que nous voudrions mettre en évidence le plus
clairement possible.
Nous espérons que vous aurez la curiosité de prendre connaissance des pages qui suivent.
Notre désir, c’est que vous connaissiez Celui qui est la vérité car de cette connaissance peuvent
se produire les plus grandes transformations : "Je sais une chose : c’est que j’étais aveugle
et que maintenant je vois. . . Jésus l’ayant rencontré, il lui dit : Crois-tu au Fils de
Dieu ? Il répondit : Et qui est-il Seigneur, afin que je croie en lui ? Tu l’as vu, lui
dit Jésus, et celui qui te parle, c’est lui. Et il dit : Je crois, Seigneur. Et il l’adora.
Puis Jésus dit : Je suis venu dans ce monde pour un jugement, pour que ceux qui
ne voient point voient, et que ceux qui voient deviennent aveugles" (Évangile selon
Jean, chapitre 9 :25, 35-39).
Bien des catholiques sont aujourd’hui en proie à des interrogations légitimes. L’Eglise lais-
sant subsister autant d’ambiguïtés que de zones floues, beaucoup de fidèles s’interrogent au
sujet des positions prises par les instances supérieures. Pour palier à cette lacune, beaucoup
sont tentés d’associer à leur foi les pensées venues des religions hindouistes, concernant la ré-
incarnation par exemple qui aurait séduit quelque 30% de catholiques. L’éternité, l’existence
du paradis et de l’enfer, la réalité d’un jugement après la mort, sont parmi ces zones floues
embarrassantes. Et pourtant, sur chacun de ces sujets, la Bible donne des révélations précises
permettant aux croyants d’avoir de solides certitudes. Bien sûr, l’Eglise Catholique après avoir
formellement interdit pendant des générations la lecture de la Bible, condamnant même ceux
qui la possédaient, n’encourage guère sa lecture assidue. Il est vrai qu’il est toujours plus facile
de conduire des personnes maintenues dans l’ignorance. C’est pourquoi, nous tenons à préciser
que nous respectons la foi sincère de bien des catholiques et que notre réaction porte sur "le
système" du catholicisme, non conforme à la Bible sur lequel il prétend être édifié. Vous trou-
verez donc dans les prochaines pages un examen des grands piliers de la doctrine de l’Eglise
Romaine. Mais avant de les aborder, rappelons . . .
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Il est certainement utile de rappeler ici que l’Eglise Catholique n’a été établie ni par Jésus
ni par les apôtres et que l’Eglise primitive était radicalement différente de celle-ci.
C’est en 313 que l’Eglise jusque-là persécutée va obtenir de l’empereur Constantin la paix,
la reconnaissance et un rapprochement étroit avec l’État. Constantin, tout en gardant son
titre païen de Souverain Pontife favorisa le christianisme. C’est à la fin du IVème siècle que
l’empereur Théodose interdit le culte païen : tout citoyen romain était contraint d’accepter la
foi chrétienne telle qu’elle avait été formulée au concile de Nicée en 325. Tous ceux, dès lors, qui
pour des raisons de conscience, ne suivaient pas ce diktat et n’entraient pas dans cette religion
d’État étaient stigmatisés comme hérétiques.
Sous la direction du pape Léon Le Grand (440-461), l’Eglise universelle prit un immense
essor. C’est lui que la plupart des historiens de l’Eglise désigne comme étant le premier pape,
le premier à vouloir monopoliser au profit de l’évêque de Rome les promesses faites par Jésus
à l’apôtre Pierre (Matthieu 16 :18,20).
L’institution de "l’Eglise d’État" fut achevée sous le règne de l’empereur Justinien (527-565)
lorsqu’il établit les prêtres comme "fonctionnaires d’État". Les évêques devinrent des dignitaires
munis de pouvoirs religieux et politiques et se firent considérer comme des "pères spirituels".
La prééminence des évêques, et surtout des métropolites dans les églises catholiques favorisa
grandement les relations de l’Eglise avec les autorités civiles. L’Eglise et l’État ne tardèrent pas
à être étroitement associés, et, très vite, la puissance de l’État fut à la disposition des chefs de
l’Eglise pour sanctionner leurs décisions. C’est ainsi que les persécutés devinrent graduellement
persécuteurs.
Plus tard, les églises qui, restées fidèles à la Parole de Dieu furent persécutées par l’Eglise
dominante comme hérétiques et sectaires, exprimèrent souvent dans leurs écrits leur entière
désapprobation de l’union de l’Eglise et de l’État.
Avec l’introduction des masses plus ou moins païennes dans l’Eglise, le culte ne peut éviter
la paganisation. Toutes sortes de pratiques sont introduites : le signe de croix (310) ; l’utilisation
des cierges (320) ; la vénération des anges et des saints décédés (375), en sont quelques exemples.
Les églises et même les individus sont placés volontiers sous la protection d’un saint ; bientôt,
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dans chaque autel, on désire placer une relique sacrée. Les images, les pèlerinages, les processions
satisfont également le goût du faste et la superstition qui animent les foules. Ceux qui protestent
alors contre ces déviations sont traités d’impies et leurs réactions restent sans résultat.
LE PURGATOIRE
Nous touchons ici directement à la question du salut de l’âme, question la plus essentielle qui
soit au regard des paroles fameuses de Jésus : "A quoi servirait-il à un homme de gagner
le monde entier s’il perdait son âme ? ou, que donnerait un homme en échange de
son âme ?" (Matthieu 16 :26).
Peut-on savoir ce qu’il y a vraiment après la mort ? Si l’âme est immortelle, que devient-
elle, où va-t-elle ? Y a-t-il un lieu d’attente et de purification comme le suppose la doctrine du
purgatoire ? Peut-on avoir l’assurance de son salut ou est-ce une présomption ?
A chacune de ces questions, la Bible donne en réalité des réponses claires et précises. Seule
l’ignorance ou l’incrédulité nous maintiennent dans l’incertitude.
Il y a dans le cœur de tout homme la pensée de l’éternité, déclare l’Ecclésiaste (Ecclésiaste
3 :11). Quand il vous est arrivé de penser à la mort, vous avez peut-être perçu une interrogation
latente et certainement vous vous êtes dit que les choses ne devaient pas en rester là, qu’il y
avait peut-être une continuité, une vie après la vie . . .
Le drame c’est que nous ne prenons pas le temps de chercher de vraies réponses et qu’une
multitude de gens se dirigent vers le grand départ sans même se préparer, comme s’il n’y avait
rien, ou bien, au contraire, comme si tout le monde allait au paradis, comme le claironne une
certaine chanson populaire, mais il n’y a rien de plus faux. "Le royaume de Dieu, dira Jésus,
est semblable à un filet jeté dans la mer et ramassant des poissons de toute espèce. Quand il
est rempli, les pécheurs le tirent et, après s’être assis sur le rivage, ils mettent dans des vases
ce qui est bon et ils jettent ce qui est mauvais. Il en sera de même à la fin du monde".
"Les anges viendront séparer les méchants d’avec les justes et ils les jetteront
dans la fournaise ardente, où il y aura des pleurs et des grincements de dents"
(Matthieu 13 :47-50). L’expression "méchants" ne concerne pas uniquement les grands crimi-
nels car en vérité, selon la Bible, tout homme qui demeure délibérément éloigné de Dieu est
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un méchant. "La colère de Dieu se révèle du ciel contre toute impiété et toute in-
justice des hommes qui retiennent injustement la vérité captive, car ce qu’on peut
connaître de Dieu est manifeste pour eux, Dieu le leur ayant fait connaître. En ef-
fet les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient
comme à l’œil nu, depuis la création du monde, quand on les considère dans ses
ouvrages. Ils sont donc inexcusables, car ayant connu Dieu, ils ne l’ont point glorifié
comme Dieu, et ne lui ont point rendu grâces ; mais ils se sont égarés dans leurs
pensées, et leur cœur sans intelligence a été plongé dans les ténèbres. Se vantant
d’être sages, ils sont devenus fous. . ." (Romains 1 :18-22).
L’Évangile est la puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit (Romains 1 :16) car iI
révèle la grâce de Dieu, source de salut pour tous les hommes (Tite 2 :11). Le salaire du péché
c’est la mort mais le don de Dieu en Jésus-Christ c’est la vie éternelle (Romains 6 :23). C’est
pourquoi, celui qui croit au Fils a la vie éternelle ; celui qui ne croit pas au Fils ne verra point
la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui (Jean 3 :36).
Non, le salut n’est pas aléatoire ; il ne doit rien au hasard, mais il dépend directement de
notre connaissance ou de notre non-connaissance du Fils de Dieu : "Je suis le chemin, la vérité
et la vie ; nul ne vient au Père que par moi" (Jean 14 :6) ; "en vérité, en vérité, je vous le dis,
je suis la porte des brebis... si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé" (Jean 10 :7,9).
Ainsi donc, comme le dira l’apôtre Paul aux chrétiens de Rome, "si tu confesses de ta bouche
le Seigneur Jésus et si tu crois dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé"
(Romains 10 :9).
Dans ce temps de syncrétisme religieux où l’on veut se rassurer autour de cette pensée que
toutes les religions se valent, servent et honorent un même Dieu sous des noms différents, il
paraît présomptueux et peu raisonnable d’être à la fois catégorique et si restrictif concernant la
question du salut. Mais la Bible, que nous croyons être la parole de Dieu, est à la fois catégorique
et restrictive.
Après la mort il n’y a pas de néant, il n’y a pas non plus de seconde chance au travers d’une
réincarnation : "Il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient
le jugement" (Hébreux 9 :27). Il n’y a pas davantage de purgatoire, cet état de purification,
selon le dogme officiel, cette antichambre pour le ciel, où les âmes encore impures trouvent un
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soulagement dans les prières des fidèles mais surtout dans le sacrifice de la messe. C’est là une
hérésie pure et simple au regard du sacrifice parfait et parfaitement suffisant de Jésus qui, par
son sang, a obtenu pour nous la paix avec Dieu (Romains 5 :1 ; Colossiens1 :20).
C’est encore et toujours cette même idée erronée que nous pouvons participer à notre propre
salut alors que la Bible est formelle : "C’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le
moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu" (Ephésiens 2 :8).
C’est le pape Grégoire le Grand (mort en 604) qui ébaucha la doctrine. Le concile de Florence
en 1439 définit le dogme confirmé par le concile de Trente. C’est sur ce dogme que prit son essor
le fameux trafic des indulgences au travers desquelles on pouvait moyennant finances, soulager
la souffrance d’un être cher en faisant dire quelques messes. Ce fut l’occasion d’exploiter la
crédulité des foules ignorantes et de faire rentrer de l’argent permettant aux pontifes de la
Renaissance de mettre sur pied leurs projets à la gloire de... Rome ou tout simplement à la
leur.
Il n’y a pourtant pas trente six chemins pour aller au ciel mais seulement un comme le
précisera Jésus : "Large est la porte, spacieux est le chemin qui mènent à la perdition
et il y en a beaucoup qui entrent par là ; mais étroite est la porte, resserré le chemin
qui mènent à la vie et il y en a peu qui les trouvent" (Matthieu 7 :13-14). Jésus est-il
ici fataliste ? "Celui qui cherche trouve" dira-t-il. Cela veut donc dire que le drame demeure
dans le fait que peu de personnes cherchent à connaître la vérité qui mène au salut.
Il est intéressant de lire ce commentaire tiré du Dictionnaire du Christianisme de Jean
Mathieu-Rosay : "Il est impensable, pour l’Eglise, de faire marche arrière lorsqu’une doctrine a
été définie comme dogme de foi par un concile. L’infaillibilité du magistère en serait ébranlée.
Bien des théologiens reconnaissent toutefois que le dogme du purgatoire, en raison surtout de
considérations psychologiques et pédagogiques, pose aujourd’hui bien des problèmes".
C’est ainsi que même le système des indulgences subsiste comme l’indique le Nouveau Ca-
téchisme de L’Eglise Catholique : "Puisque les fidèles défunts en voie de purification sont aussi
membres de la même communion des saints, nous pouvons les aider... en obtenant pour eux des
indulgences" (Catéchisme, articles 1476-1478, page 317).
Terminons par une question : Que penser du fait que les Papes sont ceux qui ont le plus
de messes après leur mort et cela à l’échelle mondiale ? Ont-ils donc si besoin de cet état de
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purification que constitue le purgatoire et par conséquent du secours de la prière des fidèles ?
LA VIERGE MARIE
Actuellement, dans la pratique des dévotions catholiques, une place immense est faite à la
vierge Marie. Les titres qu’on lui attribue sont multiples : Mère de Dieu, Porte du ciel, Refuge
des pécheurs...
Marie est vénérée au point que Jésus Lui-même semble relégué à une place inférieure. Les
innombrables statues de la Vierge à l’enfant (ou sans enfant) sont suffisamment parlantes. Qu’en
est-il en réalité par rapport aux Écritures ?
La naissance de Jésus est surnaturelle. C’est le mystère de l’incarnation : "Une vierge en-
fantera un fils qui sera appelé Emmanuel" (Esaïe 7 :14). Mais Marie n’en reste pas moins une
femme à part entière qui fut choisie en vertu de la grâce souveraine de Dieu, ce que celle-ci
admettra d’emblée dans sa prière : "Le Seigneur a jeté les yeux sur la bassesse de sa
servante" (Luc 1 :48).
Au Moyen-Âge, le culte de Marie se développe considérablement grâce à la chevalerie (culte
de la Dame). On note l’apparition de l’Ave Maria vers le IXème siècle comme prière rituelle.
Peu à peu apparaissent les fêtes mariales dont la dernière en date, l’Assomption, a été établie
par le pape Pie XII en novembre 1950 seulement. Pourquoi cette soudaine "révélation" ? Tout
simplement pour résoudre une question de logique doctrinale. Déclarer Marie comme étant
sans péché devait forcément impliquer qu’elle n’avait pu voir la mort. La Bible ne fait bien
sûr aucune mention d’une élévation de Marie au ciel. Seul Jésus a été souverainement élevé
à la droite de Dieu, seul Il est couronné de gloire et d’honneur. Prétendre qu’il est nécessaire
voire préférable de passer par Marie pour atteindre son Fils n’a de même aucun fondement
scripturaire et relève de l’imaginaire de théologiens qui tordent le sens des Écritures. Voyez
plutôt les récits des évangiles concernant les contacts que Jésus a pu avoir avec Marie et les
paroles qu’il prononça à son égard :
• Quand Marie réprimanda Jésus qui lui avait faussé compagnie à elle et à Joseph, celui-ci
répondit : "Ne saviez-vous pas qu’il faut que je m’occupe des affaires de mon
père. Mais ils (y compris Marie) ne comprirent pas ce qu’il leur disait". (Luc
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2 :41-50).
• A Cana, Marie fut certainement surprise d’entendre Jésus lui dire : "Femme, qu’y
a-t-il entre moi et toi ?" (Jean 2 :4).
• Quand on vint avertir Jésus que sa mère et ses frères désiraient le voir (Marc 3 :31-35),
il ne manifesta pas une grande joie, sachant que peu de temps avant ils avaient voulu
se saisir de lui, pensant qu’il était hors de sens (Marc 3 :21). Jésus déclara alors que
quiconque fait la volonté de Dieu, celui-là est son frère, sa sœur, et sa mère Aucun
hommage particulier à Marie mais une mise au point des plus claires : d’abord, le fait
que Marie ait engendré Jésus ne lui donne aucune prérogative spéciale sur lui ; ensuite,
le fait que Jésus soit né de chair et de sang ne doit pas masquer son origine divine,
éternelle, céleste.
• Quand une femme voulut rendre un hommage tout particulier à Marie en s’exclamant
du milieu de la foule : "Heureux le sein qui t’a porté, heureuses les mamelles qui
t’ont allaité !", Jésus réagit aussitôt pour lever toute ambiguïté : "Heureux plutôt
ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent !" (Luc 11 :27-28).
• Enfin, quand Jésus déclara sur la croix : "Femme, voilà ton fils", et à Jean : "Voilà
ta mère", il ne voulait en aucune manière signifier que Marie était la mère de tous les
croyants mais ne voulant pas la laisser à elle-même, dans le besoin et le désarroi, il la
confia donc aux soins de son disciple le plus proche. Cela est d’autant plus clair que
l’Écriture précise qu’à partir de ce moment le disciple la prit chez lui (Jean 19 :26-27).
Prétendre que Marie est la "Mère de Dieu" parce qu’elle a enfanté celui qui est la Parole
faite chair, le Verbe incarné, c’est prendre un raccourci bien simpliste pour tomber dans une
aberration grossière. Dieu "est" de toute éternité, il n’a ni commencement ni fin. Dire que Marie
est la Mère de Dieu c’est dire que Dieu a un commencement au travers de la naissance de Jésus.
C’est oublier que Jésus s’est seulement incarné en prenant un corps semblable au nôtre pour
accomplir notre Rédemption mais qu’il était avec le Père de toute éternité : "Abraham, votre
père, a tressailli de joie de ce qu’il verrait mon jour : il l’a vu, et il s’est réjoui.
Les juifs lui dirent.- tu n’as pas encore cinquante ans et tu as vu Abraham I Jésus
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leur dit : en vérité en vérité je vous le dis, avant qu’Abraham fût, je suis" (Jean 8 :
56-58).
Il est manifeste que Marie est un exemple de foi et d’humilité mais elle ne saurait être vénérée
comme une déesse. En réalité, c’est après l’entrée massive des païens dans l’Eglise, habitués au
culte des déesses, qu’on vint en foule vers Marie. Il est significatif de voir que c’est à Ephèse,
la ville de la déesse Artémis, que le concile de 431 la déclara "Mère de Dieu". C’est alors qu’on
commença à lui dédier des autels et des images. Dans son livre consacré à la vie de l’apôtre
Paul (L’avorton de Dieu), Alain Decaux mentionne cette réalité : à Ephèse, "le paganisme est
partie intégrante de la vie quotidienne. Chacun implore Artémis dans ses prières comme - bien
plus tard - les chrétiens prieront Marie. Chaque mois de mai est consacré à la déesse. Tous
les quatre ans, son culte prend des proportions inouïes. D’innombrables pèlerins se ruent dans
la ville entièrement fleurie. La moindre chambre est louée plusieurs mois à l’avance. Tout le
jour, des cortèges joyeux parcourent la cité en criant et chantant : "Grande est Artémis des
Ephésiens !" " (page 212).
Les Isis, Artémis, Astarté et Vénus de l’Antiquité ont laissé place à l’adoration d’une divinité
féminine : Marie. On comprend mieux le mécanisme religieux de transfert de dévotion, qui
conduit à une forme d’idolâtrie chrétienne, toute aussi répréhensible du point de vue de la
Bible.
L’Immaculée Conception
C’est en 1854 que le Pape Pie IX va rassembler une grande partie des évêques à Rome
pour discuter de la question et se mettre d’accord sur les termes exacts de la promulgation
de l’Immaculée Conception. Dès lors, Marie apparaît comme le seul être épargné par le péché
originel. Modèle de pureté absolue, elle seule peut être désignée pour devenir la mère de Jésus.
Très opportunément, c’est après cette proclamation, 4 ans plus tard, en 1858, à Lourdes, que la
Vierge Marie se serait présentée à la jeune Bernadette comme l’immaculée Conception, venant
ainsi confirmer elle-même le bien-fondé d’un tel attribut.
Cette allégation survenue après 19 siècles d’obscurité n’a encore une fois aucun fondement
néo-testamentaire. Si Marie avait été sans péché nous ne voyons pas pourquoi elle s’adresse à
Dieu comme à son sauveur : "et mon esprit se réjouit en Dieu, mon sauveur" (Luc 1 :47) ;
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seul le péché amène à considérer le besoin d’un sauveur capable de pardonner et d’effacer.
Jamais de son vivant Marie ne s’est attribuée une telle qualité, bien au contraire : "Le
Seigneur a jeté les yeux sur la bassesse de sa servante" (Luc 1 :48). Il est donc très
étrange qu’elle puisse maintenant se donner des attributs divins.
Rien dans les diverses épîtres du Nouveau Testament ne permet un instant de supposer que
Marie soit née et demeurée sans péché ou qu’elle puisse avoir une part quelconque dans notre
Rédemption. En fait, les écrits des divers apôtres se focalisent uniquement sur la personne de
Jésus sans faire aucunement mention de Marie.
Nous devons donc admettre en toute objectivité que les allégations de l’Eglise Catholique
concernant Marie relèvent davantage de la fantasmagorie mystique plutôt que d’une révélation
indiscutable des Saintes Écritures, qui, rappelons-le encore, sont la seule et unique source de
connaissance pour tout ce qui concerne la foi chrétienne.
Le Nouveau Testament est en fait très sobre concernant la vie de Marie. Au-delà du choix de
Dieu qui relève de sa grâce souveraine, nous voyons en Marie une femme effacée qui n’a jamais
cherché à faire parler d’elle. Il est manifeste que, jusqu’à la croix, il fut pour elle très difficile de
conjuguer le fait que Jésus soit son fils et le fait qu’il soit le Fils de Dieu. Contrairement aux
idées reçues, il est clair que Marie eut bien d’autres enfants. Il suffit de lire Matthieu 13 :55-56,
Marc 6 :3, Jean 7 :5, Actes 1 :14, pour s’en convaincre. Le dogme de la virginité perpétuelle de
Marie n’est donc pas plus fondé que celui de sa nature immaculée.
LA PAPAUTÉ
Une des particularités majeures de l’Eglise Catholique consiste en son organisation pyrami-
dale, toute une hiérarchie allant du simple prêtre au cardinal et ayant à sa tête un monarque
absolu, le pape. Celui-ci est défini comme étant l’évêque de Rome, successeur de Saint Pierre ;
il est le chef visible de l’Eglise, le vicaire de Christ, celui dont la parole serait infaillible. C’est
ainsi que depuis le IVème siècle, plus de 250 papes se sont succédés, laissant parfois à l’Histoire
le témoignage d’hommes intéressés par le pouvoir, capables de décisions impitoyables envers
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Jésus a plusieurs fois combattu cette idée de primauté lorsqu’Il exhorta ses disciples à se faire
serviteurs de tous et à ne pas rechercher les honneurs des hommes. Pour s’occuper de son Église,
Jésus n’a jamais voulu établir un système reconnaissant une autorité humaine par excellence,
mais il a envoyé le Saint-Esprit pour conduire les siens dans la Vérité (Jean 16 :13,14).
Pour ce qui concerne encore l’infaillibilité du Pape définie par le concile de Vatican I, en
1870, on peut affirmer que jamais l’apôtre Pierre ne s’est arrogé une telle qualité, lui qui se
déclare "ancien" (presbytre) parmi les anciens et dit que seul Jésus est le Prince des pasteurs
(1 Pierre 5 :1-4).
En vérité, nul homme n’a le droit de prétendre à l’infaillibilité car Jésus-Christ Lui seul,
Dieu manifesté en chair, possède l’infaillibilité. Il est, Lui seul, le Chef suprême de l’Eglise. NUL
HOMME ne devrait avoir le droit de s’arroger un tel titre.
Il est impossible de prouver que Pierre fut le premier évêque de Rome. Certes, une très
ancienne tradition dit qu’il est mort dans cette ville, sous Néron en 66, mais rien dans le
Nouveau Testament ou dans des documents contemporains, ne dit que Pierre, apôtre des Juifs,
soit devenu l’évêque de Rome. C’est même invraisemblable car en 58, l’épître aux Romains
montre que Pierre n’était pas dans cette ville. En 61, quand Paul y est prisonnier, Pierre n’y
est toujours pas (Actes 28). La deuxième épître à Timothée, écrite de Rome, plus tard encore,
ne parle toujours pas de la présence de Pierre dans cette ville.
L’Eglise de Rome, l’une des plus anciennes, puissante et influente (puisqu’elle avait parmi
ses membres de hauts fonctionnaires de l’empire, et, à partir de 315, l’empereur et sa famille),
devint une des Églises les plus vénérées. Son chef était revêtu, par ce fait, d’une grande autorité.
Progressivement, il revendiqua des prérogatives particulières et la prééminence, mais les évêques
des autres grandes Églises luttèrent longtemps contre ces prétentions.
En réalité le choix de Rome comme "capitale ecclésiastique du monde" est purement arbi-
traire. L’Eglise de Jésus-Christ n’a nullement besoin d’un siège géographique particulier puis-
qu’elle est présente dès que deux ou trois disciples de Jésus se réunissent en son nom et cela
sans même la présence d’un prêtre (Matthieu 18 :20).
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Dans les documents de l’Eglise catholique, le pape est très souvent nommé "le souverain
pontife". C’est étrange, car le titre de "pontife" vient directement du paganisme. Le chef de
l’ensemble des prêtres des différents cultes de Rome était le souverain pontife, "pontifex maxi-
mus", c’est-à-dire le constructeur en chef des ponts. Dans l’Antiquité, en effet, les fleuves étaient
considérés comme des divinités dont il fallait apaiser la colère si l’on essayait de les franchir. La
construction d’un pont relevait ainsi de l’art mystérieux d’un homme capable d’attirer la faveur
divine. Maître de redoutables secrets, les faiseurs de ponts étaient des personnages sacrés. A
partir d’Auguste, l’empereur lui-même se fit appeler ainsi car il prétendait établir un pont entre
le commun des mortels et les dieux. L’empereur Gratien, en 379, supprima le titre, trop païen
à ses yeux. Cela n’empêcha pas qu’à partir de Léon 1er, l’évêque de Rome accepta de le porter
jusqu’à devenir, depuis la Renaissance, le titre le plus habituel.
Il n’est pas rare d’entendre de part et d’autre parler du "Très-Saint Père" pour désigner le
Pape, certainement pour signifier qu’il n’est pas un simple père dans l’Eglise mais le chef, le
représentant le plus important de l’Eglise. Accepter une telle appellation paraît bien étrange si
l’on considère que Jésus a clairement demandé de n’appeler personne "Père" sur la terre, "car
vous n’en avez qu’un, le Père céleste" (Matthieu 23 :9).
Quant à la précision "Très-Saint", il y a de quoi être choqué puisque Jésus s’adressant à
son Père l’appellera "Père Saint" (Jean 17 :11) : le Pape serait-il donc plus saint que Dieu
lui-même ! ! ! Cela est bien surprenant !
Faut-il également s’arrêter sur l’expression "Vicaire de Christ" ?
Si le Pape est bien le représentant sur terre de Jésus-Christ il est très étonnant qu’il réside
pour la majeure partie de son temps dans une sorte de tour d’ivoire, de château retranché, alors
que Jésus sillonnait les routes le plus simplement du monde (et sans papamobile) allant de lieu
en lieu, faisant du bien et guérissant tous ceux qui étaient tombés au pouvoir du diable (Actes
l0 :38).
En vérité le Pape agit et se déplace surtout en tant que représentant de l’Eglise Catholique
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LA LITURGIE DE LA MESSE
Résultat de longs siècles de tradition, l’office de la messe se déroule selon des règles très
strictes, très solennelles. Il comprend un grand nombre de gestes, signes de croix, génuflexions,
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inclinaisons du corps, dont le sens symbolique est très précis. En plusieurs occasions on utilise
de l’encens ce qui constitue un curieux emprunt au paganisme romain : brûler de l’encens devant
la statue d’un César était une profession de loyalisme envers l’État. Dès le Vème siècle, l’Eglise
d’Occident utilise de l’encens pour l’intronisation du pape, adoptant ainsi pour l’évêque de
Rome le cérémonial païen de la glorification de l’empereur.
La messe est rythmée par un certain nombre de prières récitées, de formules toutes faites
ne laissant aucune place à la spontanéité et à l’expression libre.
Il s’agit d’un rituel très structuré au sein duquel le fidèle est plus spectateur que participant.
Les vêtements sacerdotaux, comme l’ensemble des ustensiles, si précieux pour l’officiant, n’ont
en réalité aucune valeur particulière. C’est en fait une reproduction des instruments du culte
qui était rendu dans le Tabernacle juif puis dans le Temple.
Si vous regardez maintenant ce qui est dit dans la Bible, en particulier dans le livre des
Actes qui nous expose clairement de quelle manière s’organisait le culte des premiers chrétiens,
vous réaliserez très vite l’importance du contraste : il n’y avait pas de prêtre orchestrant le
culte rendu à Dieu avec la plus grande rigueur, mais la participation de chaque chrétien avec
ordre et bienséance, dans une grande liberté. Les prières n’étaient pas récitées mais spontanées.
Il n’y avait aucune succession de geste rituels destinés à produire et à entretenir le sentiment
mystique. Chants, prières, enseignement de la Parole de Dieu, partage du pain et du vin étaient
vécus dans la plus grande simplicité mais dans une vraie spiritualité.
L’EUCHARISTIE
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toutes par Jésus-Christ. Il s’agit d’une communion spirituelle avec Celui qui donna sa chair et
son sang pour le salut du monde, du moins pour le salut de tous ceux qui auraient foi en Lui
dans ce monde. Le sacrifice de Jésus n’a d’effet expiatoire pour le pardon des péchés que pour
celui dont la foi est authentique. La Sainte-Cène en elle-même n’est pas un acte rédempteur
car Jésus-Christ est mort une fois pour toutes pour les péchés dans un sacrifice total, parfait et
suffisant. Il suffit de lire le 9ème chapitre de l’Épître aux Hébreux pour y voir apparaître toute
la vérité sur la question.
Il est fort surprenant que seul le prêtre ordonné soit en mesure de célébrer l’eucharistie, la
transformation du pain et du vin ne pouvant se faire que par son intervention. Outre le fait que
la transsubstantiation soit une hérésie pure et simple au regard des déclarations parfaitement
claires des écrits néo-testamentaires, il faut préciser que dans l’église primitive, les chrétiens
célébraient la Sainte-Cène le plus simplement du monde, dans les maisons, sans la présence
indispensable d’un prêtre, puisque Jésus a fait de tous ceux qui croient en Lui des prêtres pour
Dieu son Père (Apocalypse 1 :5-6).
Que le prêtre ordonné soit seul en mesure de prendre la coupe est encore une aberration
puisque tous ceux qui participent au pain peuvent de la même manière participer au vin (1
Corinthiens 11, versets 23-27).
L’eucharistie est certainement le point central du culte catholique romain et ce n’est donc
pas par hasard que le pape Jean-Paul II a tenu à repréciser certains aspects de cette institution
lors d’une déclaration datée du 17 avril 2003, rappelant au passage qu’il était impossible de
communier avec des protestants, tant leur façon de voir les choses était contraire à la doctrine
de Rome. Sur le fond, cette position est logique et pleinement compréhensible. Seulement, ce
sont bien sûr toujours les mêmes qui ont raison et les mêmes qui ont tort..., l’église de Rome
s’érige en mère protectrice de la Vérité alors qu’en réalité ses dogmes, sacrements et traditions
sont en contradiction flagrante avec les révélations données par la simple lecture du Nouveau
Testament. Mais sur ce dernier point, Rome a bien sûr trouvé la parade en appelant les fidèles
à ne pas interpréter la Bible par eux-mêmes mais à se fier uniquement à l’interprétation donnée
par l’Eglise au travers du prêtre.
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LES SAINTS
Dans les premiers temps de l’Eglise, le mot était synonyme de "chrétien". Celui qui avait
été baptisé au nom de Jésus-Christ était sanctifié, mis à part. Lorsque le baptême se généralisa
après le IVème siècle et devint un rituel religieux propre à introduire un maximum de païens
dans l’Eglise, le titre de "chrétien" subit une dévaluation et il ne fut plus possible d’assimiler
purement et simplement tout chrétien à un saint. Dès lors, on réserva ce titre aux martyrs puis
à tous ceux qui avaient mené une vie particulièrement féconde au sein de l’Eglise et dont les
vertus chrétiennes avaient été remarquables. Montrés en exemple, on considéra ces personnes
comme ayant un rôle tout particulier devant Dieu et ils devinrent des intermédiaires possibles
qu’on pouvait invoquer en fonction des besoins et des situations.
Les saints ou "bienheureux" ont leurs autels, et leurs reliques sont souvent exposées. La liste
est longue et augmente sans cesse au risque de ne plus savoir. . . à quel saint se vouer.
L’hommage rendu aux saints, dont l’importance est à la mesure de leurs icônes présentes
dans les églises catholiques, est encore une déviation, une confusion, une hérésie. Le fait de
prétendre qu’il est possible de les invoquer pour obtenir une aide quelconque relève d’une sorte
de spiritisme déguisé, sévèrement condamné par Dieu (Lévitique 20 :6). Le Seigneur seul peut
être invoqué ; c’est le témoignage laissé par l’ensemble des Écritures.
LES ICONES
Du grec eikôn, image, représentation, l’icône est un élément très présent dans la piété ca-
tholique. C’est ainsi que Jésus se retrouve avec de multiples visages dont la représentation est,
bien sûr, tout à fait aléatoire... et que dire de Marie et d’autres personnages dont les peintures
sont aussi diverses qu’étranges !
L’icône semble avoir un rôle transcendant : celui de fixer la foi, de mettre en contact plus
étroit. Mais la vraie foi n’a nullement besoin d’un support matériel, et une image, quelle qu’elle
soit, ne saurait avoir une quelconque influence qui puisse rapprocher de la personne si arbitrai-
rement représentée.
Ce besoin d’images est symptomatique : à défaut d’une communion vivante avec Dieu par
Jésus-Christ, il faut s’entourer d’images, comme de statues d’ailleurs, pour "créer" une présence,
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LE CHAPELET
L’origine de cet objet mérite quelque attention, tant à lui seul il montre avec quelle facilité
l’Eglise de Rome a adopté des objets, des rites et des traditions totalement étrangers à la vraie foi
chrétienne telle qu’elle est révélée par les écrits néo-testamentaires. En effet, le chapelet, encore
bien présent chez les religieux, provient en fait des religions orientales comme l’attestent nombre
de statues d’antiques déesses hindoues. L’Islam l’adopta dès le IXème siècle et aujourd’hui
encore, boutiquiers des souks ou princes du pétrole l’égrènent inlassablement entre leurs doigts.
Les chrétiens (catholiques) le découvrirent au temps des croisades et dès le XIIème siècle
les Dominicains en firent une dévotion à la vierge Marie. Adopté pour la convenance, il devint
à la fois le support de la récitation systématique du "Notre Père" et de "l’Ave Maria", tout en
étant le moyen matériel de méditer en les récitant les principaux mystères de la vie de Jésus.
Cet instrument "compte-prières" est une idée païenne. Jésus l’a d’ailleurs clairement dé-
noncé : "Quand vous priez, ne multipliez pas les paroles comme font les païens qui
croient qu’à force de paroles ils seront exaucés" (Matthieu 6 :7).
La prière n’est pas récitation machinale mais l’expression de notre cœur envers Dieu. Que
de personnes récitent le "Notre Père" sans rien saisir du sens réel de ce qu’ils disent. Il s’agit
là d’une nouvelle contradiction des dogmes catholiques avec la Bible.
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L’EAU BENITE
A l’entrée de toutes les églises catholiques, on trouve des récipients spéciaux contenant de
l’eau ordinaire bénie par le prêtre. Elle aurait de merveilleuses vertus. Aussi le fidèle y trempe-
t-il les doigts avant de se signer ; le prêtre en asperge le peuple, les maisons, les cercueils...
Cette pratique est apparue au IVe siècle quand les païens, contraints d’adopter le christia-
nisme comme seule religion officielle, introduisirent l’usage de l’eau lustrale qui était employée
au cours des rites de purification dans les religions antiques. Son emploi fut admis peu à peu
par les prêtres et c’est au IXe siècle que son utilisation se généralisa vraiment. Ainsi donc, le
même principe s’applique encore et encore : soucieux de ne pas contrarier les gens qui entraient
en masse dans l’Eglise, les autorités ecclésiales importèrent certaines traditions et coutumes
pourtant directement contraires à l’Évangile. Il en est ainsi, comme nous l’avons vu, de l’adop-
tion de l’encens, des icônes, de l’eau bénite mais nous pourrions parler aussi des cierges dont
les catholiques font grand emploi.
LES CIERGES
Outre le fait que les bougies petites ou grandes font l’objet de tout un commerce (certaines
peuvent servir plusieurs fois), leur utilisation dans un cadre spirituel est vide de sens, sans
aucune portée. Tout symbole qui n’a pas été établi par Dieu lui-même est un symbole à portée
humaine, émotionnelle, ni plus, ni moins. Offrir des lumières au Père des lumières est une
étrange conception de Dieu lui-même. La foi des premiers chrétiens était dépourvue de ce genre
d’artifices.
L’EXTRÊME ONCTION
Ce n’est qu’à partir du XIIe siècle qu’on appela ainsi en occident le sacrement des malades.
Celui-ci consiste en une onction d’huile sainte (huile d’olive bénie par l’évêque) sur divers
endroits du corps du malade, accompagnée à chaque fois de l’invocation : "Que par cette
onction sainte le Seigneur te pardonne les fautes que tu as commises".
Au fil du temps, l’extrême onction a été considérée comme le sacrement des mourants et
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donc réservé aux seuls malades graves, dans le but d’apaiser leur conscience en leur assurant le
pardon des péchés. C’est là encore une dérive regrettable, car qui peut pardonner les péchés si
ce n’est Dieu seul ?
Jésus pouvait le faire de par sa nature divine, mais aucun homme ne peut s’attribuer un tel
pouvoir. Cette pratique de l’extrême onction est par conséquent un rite inutile qui a la grave
conséquence de rassurer faussement des personnes qui devraient se repentir pour obtenir le
pardon de leurs péchés.
Fondés par des hommes qui voulaient vivre leur foi de façon authentique et dépouillée des
artifices d’un monde qu’ils jugeaient dépravé, les ordres religieux, qui sont multiples, consacrent
hommes et femmes à une vie cloisonnée, une vie d’ascétisme, de prières rituelles et parfois de
service à autrui. Quoique nous puissions comprendre les motivations de leurs fondateurs, nous
ne sommes pas néanmoins en accord avec la pensée de Jésus qui parle de l’Eglise comme la
lumière du monde, le sel de la terre. Il n’est nullement question d’isolement.
Une vie consacrée à la prière ! Quelles prières ? Des prières inspirées par les dogmes men-
songers et les fausses traditions instituées par l’Eglise de Rome.
Par conséquent que de prières inutiles que le Seigneur ne saurait agréer. Et pour dire un
mot du célibat imposé à tous ceux qui veulent consacrer leur vie, est-il permis de dire que
l’apôtre Pierre était marié, ainsi que bien d’autres apôtres, et qu’il n’est pas forcément utile de
s’imposer le célibat pour servir Dieu ou le glorifier.
C’est un drame de considérer l’envergure de cette fausse conception qui aboutira à la plus
grande des désillusions.
"Le Dieu qui a fait le monde et tout ce qui s’y trouve, étant le Seigneur du ciel
et de la terre, n’habite point dans des temples faits de main d’homme ; il n’est point
servi par des mains humaines, comme s’il avait besoin de quoi que ce soit, lui qui
donne à tous la vie, la respiration et toutes choses. Il a fait que tous les hommes,
sortis d’un seul sang, habitent sur toute la surface de la terre, ayant déterminé
la durée des temps et les bornes de leur demeure ; il a voulu qu’ils cherchent le
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Seigneur, et qu’ils s’efforcent de le trouver en tâtonnant, bien qu’il ne soit pas loin
de chacun de nous, car en lui nous avons la vie, le mouvement et l’être ; c’est ce
qu’on dit aussi quelques uns de vos poètes : De lui nous sommes la race. . . Ainsi
donc, étant la race de Dieu, nous ne devons pas croire que la divinité soit semblable
à de l’or, à de l’argent ou à de la pierre, sculptés par l’art ou l’industrie de l’homme.
Dieu, sans tenir compte des temps d’ignorance, annonce maintenant à tous les
hommes, en tous lieux, qu’ils ont à se repentir, parce qu’il a fixé un jour où il
jugera le monde selon la justice, par l’homme qu’il a désigné, ce dont il a donné à
tous une preuve certaine en le ressuscitant des morts . . ." (Actes 17/24 à 31).
CONCLUSION
Il nous faudrait écrire un livre entier pour nous arrêter sur bien d’autres aspects du culte
catholique romain mais nous pensons avoir établi ici et simplement la preuve que l’Eglise
Catholique Romaine s’est construite et s’organise selon un modèle qui n’est pas celui de l’Eglise
primitive mais selon le modèle des cultes païens de I’antiquité. Ainsi donc, nombre de pratiques
observées par bien des français n’ont strictement rien à voir avec l’enseignement de Jésus-Christ.
Les paroles de Jésus adressées aux religieux sont toujours d’actualité : "Pourquoi transgressez-
vous le commandement de Dieu au profit de votre tradition ?" (Matthieu 15 :3) ;
"Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est éloigné de moi. C’est en vain
qu’ils me rendent un culte en enseignant des doctrines qui ne sont que préceptes
humains" (Matthieu 15 :8-9).
Il faut bien se rendre à l’évidence : l’hérésie si combattue par l’Eglise de Rome l’a été au
nom d’une hérésie encore plus grande.
Pour reprendre une image de Jésus, l’Eglise Catholique Romaine est telle un aveugle condui-
sant un autre aveugle. Le résultat ? Ils tomberont tous les deux dans une fosse (Matthieu 15 :14).
Sans même s’en rendre compte, les dignitaires de l’Eglise Catholique ferment aux hommes la
porte du Royaume des cieux et ils n’y entrent pas eux-mêmes (Matthieu 23 :13). La sincérité de
bien des hommes d’Église et leur dévouement ne peuvent occulter un terrible aveuglement aux
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résultats les plus désastreux puisqu’ils concernent la destinée éternelle des hommes. Ce n’est pas
sans raison que Jésus a tenu à préciser qu’il ne suffisait pas de dire "Seigneur, Seigneur" pour
entrer dans le Royaume des cieux mais qu’il fallait faire la volonté de Dieu (Matthieu 7 :21).
Ce n’est pas non plus sans solennité qu’il a avertit qu’il y aurait des pleurs et des grincements
de dents dans l’éternité (Matthieu 8 :12).
Tout le monde chrétien se réclame de la Bible mais en réalité bien des vérités sont passées
sous silence ou sont détournées de leur véritable signification. La Bible est un tout qui est à
prendre dans son ensemble et non par bribes. Aimer Jésus ne consiste pas à formuler de beaux
discours mais à garder sa parole (Jean 14 :23).
Notre but, en diffusant cette brochure à l’échelle nationale, n’est pas de faire la promotion
d’une autre Église, mais d’élever la voix, comme d’autres l’ont fait bien avant, pour rompre
un silence coupable sur des croyances, pratiques et coutumes totalement étrangers au véritable
christianisme.
Que faire alors ? Nous croyons qu’il est grand temps que toutes les âmes sincères qui désirent
s’attacher à la vérité plus qu’à leur religion prennent la résolution que la Bible, Parole de Dieu,
préconise : "Sortez du milieu d’eux et séparez-vous, dit le Seigneur ; ne touchez pas
à ce qui est impur, et je vous accueillerai. Je serai pour vous un Père et vous serez
pour moi des fils et des filles, dit le Seigneur Tout-Puissant" (2 Corinthiens 6 :17-18).
Que le Seigneur vous affermisse dans la résolution de revenir à la vérité. Jésus-Christ est le
chemin, la vérité et la vie et nul ne vient au Père que par lui, proclame l’Évangile. C’est lui
qui est le chef suprême de l’Eglise, le grand pasteur qui saura vous conduire personnellement,
par son Esprit de vérité, dans toute la vérité. "Vous connaîtrez la vérité et la vérité vous
affranchira" (Jean 8 :32). 1
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