CHAPITRE 2 LA SORCELLERIE ET LE FETICHE
Introduction
La sorcellerie est une pratique mystérieuse qui utilise des sources surnaturelles. Le fétiche quant à
lui, est un objet auquel on attribue généralement un pouvoir magique. De manière commune, le sens
attribué aux mots « sorcellerie » et « fétiche » est très négatif en contexte africain. Ils sont souvent
soupçonnés de faire appel à des forces maléfiques, démoniaques afin de nuire à autrui. Toutefois,
certains témoignages divergent de cette conception commune. Nous sommes donc tentés de nous
demander la valeur réelle de ces pratiques occultes à l’aune d’une analyse philosophique. Dès lors,
L’Afrique gagnerait-elle à promouvoir ou à bannir ces derniers de nos us et coutumes ?
I-Sorcellerie et fétiche : avantages
1-Source de protection
L’usage du fétiche peut avoir des avantages dans la mesure où il peut être une source de protection.
En effet, connu sous le nom de gri-gri, amulette, porte bonheur ou talisman, Il est un objet auquel on
attribue des vertus magiques qui permettrait à son détenteur de profiter de sa protection face à
différentes attaques mystiques et physiques. Le protégé est donc à l’abris des sortilèges jetés par ses
ennemis. Prenons le cas… (Quelques exemples)
2-Source de guérison
Grace à la pratique sorcellaire, il est possible de venir à bout d’une maladie d’origine mystique. Le
patient, en proie au mal, est consulté par un sorcier (nganga (whitch doctor), marabout…) afin de
déceler l’origine mystico-spirituelle du mal. A la suite du traitement, ce dernier recouvre la santé.
C’est le cas… C’est en ce sens que nous pouvons affirmer que la sorcellerie présente des avantages.
3-Source de réussite
Le fétiche peut aussi avoir pour avantage le fait que son détenteur soit assuré de voir chacune de ses
entreprises couronnées de succès. En effet, un autre synonyme du fétiche, en plus de ceux cités plus
haut est le porte-bonheur. Il a donc vocation à faciliter la vie d’un individu, dans son quotidien, gage
de bonnes ondes, de grâces, de bénédictions, etc.
II-Sorcellerie et fétiche : inconvénient
1-source d’illusion
Le fétiche peut présenter des inconvénients pour son possesseur/utilisateur. Le détenteur du fétiche
peut être en proie à l’illusion dans la mesure où il lui donnerait un pouvoir fictif, illusoire rattaché à
l’objet. En effet, une fois le fétiche détruit, égaré ou autre : c’est la déchéance, désillusion totale. Le
sujet prend conscience de sa condition existentielle réelle sans l’action du fétiche. C’est le cas …
2-Source de mort
En contexte africain, la sorcellerie et le fétichisme peuvent être à l’origine de la mort(meurtre) de
certaines personnes. En effet, ils conduisent leurs adeptes à la pratique de sacrifices humains. Cette
pratique est appelée crimes rituels. Les personnes avides d’argent, de pouvoir, de vengeance ou
autres doivent trouver des personnes à sacrifier. C’est le cas…Albinos, nain, crime rituel au GABON
3-Source de nuisance
Les deux pratiques qui font l’objet de notre étude peuvent présenter comme inconvénient le fait
qu’elles puissent nuire à une personne. Ils peuvent en effet être utilisés pour des pratiques telles
que : l’envoutement, fusils nocturnes, etc. (tobguessi)Elles sont nuisibles car elles privent le sujet d sa
liberté et de sa paix intérieure. Il est donc possible de contraindre une personne à faire une chose
dont elle n’aurait initialement pas ressenti le besoin ou l’envie.
Conclusion
Aborder la question relative à la sorcellerie et au fétiche en Afrique reste une entreprise difficile au
vu des réalités sociales. En effet, ils ont peu de crédit aux yeux de la population africaine dû aux
innombrable maux dont ils sont la source. Toutefois, nous pouvons leur déceler des aspects positifs.
Nous retiendrons donc, au terme de notre analyse que la sorcellerie et le fétiche sont des pratiques a
priori neutres qui ne revêtent de valeur qu’après usage de leurs adeptes.
