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I. BUT DU COURS
Donnez aux apprenants les notions essentielles de
droit.
II. OBJECTIF GENERAL
Ce cours vise à fournir aux apprenants une
connaissance de base sur l’aspect général de droit dans leur vie
privée et dans la vie professionnelle.
III. OBJECTIFS SPECIFIQUES
Apres cet enseignement, l’apprenant serait capable de :
1. Faire une gestion administrative et financière dans le
respect des règles de droit ;
2. Maitriser les principes de droit qui sont fondés sur la
richesse du développement et action humanitaire ;
3. Juger les conséquences pouvant résulter du non aspect et
non observance des règles de droit.
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES NOTIONS DE DROIT
INTRODUCTION
Ce cours est l’entrée en matière de la première année
sur les notions de droit.
Il vise à éclairer les apprenants d’une manière générale
sur l’objet d’étude qui est le droit et ses multiples
appréhensions et conceptions.
Les notions de droit est une présentation de l’ensemble
du droit qui intéresse non seulement les juristes, mais aussi
toute personne désireuse de découvrir la richesse qui est
fondée sur le droit.
SECTION I : LES SOURCES DU DROIT
Entendre parler des sources : on voit ce qui contribue à
la création des règles juridiques applicables dans un Etat ou
dans une société bien donnée.
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Les sources du droit qui sont reconnues dans d’autres
pays comme dans la République Démocratique du Congo sont :
la constitution, la loi, la coutume, la jurisprudence, la doctrine,
les principes généraux de droit et les traités internationaux
dument ratifié par la RDC.
SECTION II : DEFINITION DES CONCEPTS
1. NOTION :
C’est une prise de connaissance élémentaire, ou soit
une connaissance de base, une culture sommaire, une idée
générale que l’on peut avoir sur une chose.
2. LE DROIT :
Est un ensemble des règles juridiques obligatoires qui
régissent naturellement les rapports entre des individus, ceux
des individus avec les Etats et ceux des Etats entre eux-
mêmes.
3. NOTIONS DE DROIT :
C’est une étude sur les règles juridiques de base qui
sont obligatoires et qui régissent les rapports entre les individus
et ceux des individus avec l’Etat.
§1. LA CONSTITUTION :
La constitution est une loi des lois ; elle est une loi
suprême ou fondamentale qui détermine le fonctionnement et
l’organisation d’un pays ou d’un ensemble de pays bien connus.
ROLE DE LA CONSTITUTION
Elle est considérée comme un élément dispensable à
l’organisation et le fonctionnement de tous les pouvoirs entre
autres : législatif, exécutif et judiciaire. C’est un en jeux de
protection contre l’arbitraire. Elle définit et garantit les droits
fondamentaux des citoyens.
Autrement :
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C’est un acte fondateur par lequel décide l’ordre voulu
dans un Etat ou dans une société.
§ 2. LA LOI :
C’est une ligne de conduite établie par l’autorité
souveraine de l’Etat qui détermine les droits et les devoirs de
chacun et qui est applicable à tous.
§ 3. LA COUTUME :
C’est une tradition, une habitude suivie par un groupe
de gens ou soit une pratique collective qui se transmet
oralement.
NB : elle devient une source du droit si elle ne va pas
l’encontre de la loi.
ROLE DE LA COUTUME
Elle est une source supplétive de la loi ; elle vient
suppléer ou compléter la loi.
§ 4. LA JURISPRUDENCE :
C’est une pratique selon laquelle, on se réfère à
l’ensemble de décisions prises par les cours et tribunaux sur
une question juridique donnée.
IMPORTANCE :
Elle est un instrument indispensable à la justice. Elle
intervient pour interpréter, suppléer ou soit adapter la loi.
§ 5. LA DOCTRINE :
C’est un résultat d’une réflexion qui se porte sur une
règle ou une situation juridique ou soit sur une institution. Ce
sont des réflexions ou soit les opinions des acteurs et des
penseurs.
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ROLE :
Elle peut apporter l’influence sur le législateur que sur
le juge.
§ 6. LES PRINCIPES GENERAUX DE DROIT
Ce sont des principes non écrits ou soit non formulés
dans des textes, mais ayant une valeur juridique, auxquels le
conseil d’Etat reconnait.
EX : égalité devant les charges publiques, la liberté, de
solidarité et protection des individus.
§ 7. LES TRAITES :
Sont les accords signés entre deux ou plusieurs Etats
dans un domaine bien déterminé.
SECTION III : LA PROPRIETE
La propriété est un pouvoir que la loi reconnait au
titulaire un droit sur la chose ou sur son bien. Il peut user, en
disposer, le modifier ou le détruire.
La loi reconnait au propriétaire trois droits : L’usus,
Fructus et Abus.
1. L’usus : est un droit d’user c'est-à-dire faire l’usage.
2. Fructus : est un droit de jouir les fruits de la propriété.
3. Abusus : est un droit d’aliéner, modifier ou détruire la
chose sur laquelle tu as droit.
La différence qui existe entre un usufruitier et un
propriétaire est que l’usufruitier a seulement les deux droits sur
la chose. Il fait l’usage et la jouissance des fruits de la chose et
non la modifier. Tandis que le propriétaire possède trois droits
sur sa chose ou sur son bien ; c'est-à-dire il a le droit d’user,
jouir, aliéner ou modifier.
§ 1. CLASSIFICATION DES DROITS SUBJECTIFS
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Les droits subjectifs se divisent en deux catégories :
A. LES DROITS PATRIMONIAUX
Ce sont les droits qui ont en eux-mêmes une valeur
pécuniaire. Ils font donc parties du patrimoine et sont dans le commerce
juridique.
Il existe trois catégories de droits patrimoniaux :
1. LES DROITS REELS :
Ce sont les droits qui portent directement sur une
chose. C'est un droit opposable à tous. C’est donc un droit
susceptible d’abandon. (Ex : droit de propriété).
2. LES DROITS PERSONNELS :
Appelés aussi droits de créance. Ce sont des droits que
détient le créancier contre un débiteur. Ils sont opposables
simplement à des personnes déterminées.
Les droits réels sont limités, sûretés. Les droits
personnels sont infiniment variés, car on peut être obligé à
exécuter toutes sortes de prestations : obligation de faire
(contrat du travail), de ne pas faire (concurrence), de payer
(vente) etc.…
3. LES DROITS INTELLECTUELS :
Droit de propriété littéraire et artistique ;
Les droits de propriété industrielle.
Les droits patrimoniaux sont :
- Cessibles : car on peut les céder (vendre ou louer) ;
- Saisissables : peuvent être saisis (par un huissier par
exemple) ;
- Transmissibles : ils peuvent être transmis à une autre
personne.
- prescriptibles : on peut les perdre ou en acquérir à un
temps bien déterminé.
B. LES DROITS EXTRAPATRIMONIAUX
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Ce sont les droits qui sont hors les patrimoines, donc
non évaluable et ne peuvent être vendus. Ils sont attachés à la
personne et non susceptibles d’une évaluation pécuniaires. Ils
sont hors le commerce juridique.
Ces droits sont : incessibles, intransmissibles,
(s’éteignent avec le décès), incessibles et imprescriptibles.
Il existe deux catégories de droits extrapatrimoniaux :
Les droits publics extrapatrimoniaux : qui
comprennent essentiellement les droits de l’homme, les
droits politiques et les libertés publiques.
Les droits privés extrapatrimoniaux : ils comprennent
notamment les droits de la personnalité. Ces droits
comprennent essentiellement :
1) Le droit au respect de l’intégrité physique ;
2) Le droit au respect de l’intégrité morale ;
3) Le droit à la réputation et à l’honneur ;
4) Le droit à la vie privée ;
5) Le droit à l’image.
SECTION IV : LA PROTECTION DES DROITS
FONDAMENTAUX DE LA PERSONNE
Les droits fondamentaux sont inhérents à la personne
humaine, on ne peut y porter atteinte sans détruire le titulaire
au sujet.
Parler atteinte à la vie de la personne, la maintenir, la
réduire en esclavage, la maintenir dans une situation diminuée,
c’est porter atteinte à ce qu’il y a en elle de plus fondamental.
Les droits fondamentaux de la personne protégés par
ma constitution de la RDC sont :
- Droit à la vie ;
- Droit de la liberté et
- Droit à l’égalité devant la loi.
§1. DROIT A LA VIE
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La déclaration universelle des droits de l’homme à son
article 1er et la constitution de la RDC du 18 février 2006 telle
que modifiée à ce jour à son article 11 soutiennent que : « tous
les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en
droits ».
De ce fait, tout citoyen congolais à droit à la vie.
Chaque enfant dès le sein de sa mère est considéré comme une
personne même avant sa naissance. C’est pour cela que la loi
lui donne la possibilité d’acquérir la personnalité juridique dès la
conception, il a les prérogatives d’hériter en présence ou non
d’un testament ou encore de bénéficier d’une donation.
Il est de principe général considéré par la jurisprudence
que : « infans conceptus pronato habetur quoties de
commodis ejus agitur » qui veut dire l’enfant conçu, mais
non encore né doit être tenu pour né chaque fois qu’il y va de
son intérêt.
C’est pourquoi l’enfant tout comme toute autre
personne a droit à la vie, il est interdit de rompre sa vie par
l’avortement, le meurtre, l’assassinat, l’empoissonnement,
homicide involontaire, la torture et les traitements inhumains,
non assistance d’une personne en danger…
a) L’AVORTEMENT
C’est un aspect d’agir, qui est strictement interdit par la
loi. L’article 165 du code pénal, livre II dispose que : « tout celui
qui aura fait avorter une femme par aliments, breuvages,
médicaments, violences ou tout autre moyen, sera puni d’une
servitude pénale de 2 à 10 ans.
L’avortement est tout accouchement avant terme,
volontairement provoqué ou procuré par un procédé
quelconque, indépendamment des circonstances d’âge et de
viabilité du produit de la conception.
La RDC protège les droits reproductif des femmes,
particulièrement en autorisant l’avortement médicalisé, en cas
d’agression sexuelle, les viols, l’inceste et lorsque la grossesse
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met en danger la santé mentale et physique de la mère ou la
vie de la mère ou du fœtus.
b) LE MEURTRE
Les articles 44 et 45 du code pénal congolais livre II
punissent cette infraction à la peine de mort (à perpétuité), le
meurtre est un homicide commis volontairement sans
préméditation.
c) HOMICIDE INVOLONTAIRE
Au regard de la loi, il est le fait de causer la mort par
défaut de prévoyance ou de précaution, mais sans l’intention
d’attenter à la personne.
d) L’ASSASSINAT
Est un meurtre commis avec préméditation, donc avec
intention bien déjà préparée de tuer. La sanction qui sera
retenue à cet effet est toujours la peine de la mort.
e) L’EMPOISONNEMENT
Est un homicide commis par l’utilisation de substance
qui peut occasionner la mort.
Selon l’article 49 du C.P.L. II c’est l’administration des
substances mortelles qui s’opère par injection (bouche), par
inhalation (inspiratoire).
f) NON ASSISTANCE D’UNE PERSONNE EN DANGER
C’est le fait de s’abstenir volontairement de porter
assistance à une personne en péril, dès lorsque le secours peut
être fourni sans risque pour soi, ni pour le tiers.
g) LA TORTURE ET LES TRAITEMENTS INHUMAINS
Ce sont des atteintes méchantes à l’intégrité corporelle
de la personne. Cet aspect de faire met la vie de la victime en
danger.
§ 2. LE DROIT A LA LIBERTE
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Selon l’esprit de l’article 28 de la constitution de la RDC
du 18 février 2006 telle que modifiée comme l’avons déjà
dit : « tous les êtres humains naissent libres. C'est-à-dire qu’ils
ont droit à la liberté de penser, de conscience, de religion,
d’expression, d’information, de manifester, des réunions. En
revanche, ils ne sont tenus à exécuter un ordre manifestement
illégal.
Cette liberté a des limites. Chacun doit tenir compte du
bien être de l’ensemble de la communauté.
ABUS DE POUVOIR :
Chaque fois qu’une personne profite de la parcelle
d’autorité qu’elle détient (ministre, fonctionnaire, policier,
militaire, employeur, professeur, gestionnaire…), pour porter
atteinte à la liberté d’une autre personne ou pour la provoquer
ou l’inciter à commettre une infraction (article 21 du CPL II).
On peut également parler d’atteintes aux droits
garantis aux particuliers comme une infraction commise par un
fonctionnaire ou un agent de l’ordre qui porte atteinte à un droit
garanti aux particuliers.
Il s’agit donc de tout acte arbitraire ou attentoire aux
libertés et aux droits reconnus aux particuliers, par exemple
l’arrestation arbitraire, les amendes illégales…
§ 3. LE DROIT A L’EGALITE
Tous les congolais sont égaux. Ils ont tous droits à la
même protection légale. Ils jouissent des mêmes droits
quelques soit leur situation personnelle. L’Etat doit lutter contre
les inégalités.
Selon l’article 13 de notre constitution dispose que :
« Aucun congolais ne peut en matière d’éducation et d’accès
aux fonctions publiques, ni aucune autre matière, faire l’objet
d’une mesure discriminatoire, qu’elle résulte de la loi ou d’un
acte de l’exécutif, en raison de sa religion, de son origine
familiale, de sa condition sociale, de sa résidence, de ses
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opinions ou de ses convictions politiques de son appartenance à
une race, à une ethnie, une tribu, à une minorité culturelle ou
linguistique ».
Tout recrutement à des emplois officiels, toute
inscription dans des établissements scolaires officiels ou
dépendants à la coordination nationale doivent être faits en se
basant exclusivement sur les critères officiels liés à l’âge,
capacité, moralité et bien d’autres valeurs objectives telles que
l’expérience professionnelle.
CHAPITRE II : LEGISLATION SOCIALE
Section I : Notions sur le droit du travail
La Bible précise dans genèse que Dieu l’éternel avait
placée dans le jardin d’Eden, Adam et Eve pour le garder et
cultiver. Hélas, homme a péché et l’éternel lui dit : « tu
gagneras le pain à la sueur de ton front » (Genèse 2 :15) donc
soumet l’homme au travail. Le travail est une prérogative
divine.
Ainsi l’homme doit prendre conscience de son existence
sur la terre et a pour obligation d’épanouir sa vie et protéger
toute forme de discrimination. Il doit enfin produire les biens et
services pour faire face à ses différents besoins et ceux de la
communauté.
En outre, le droit au travail est une prérogative
constitutionnelle.
C’est ainsi que l’Article 36 de la constitution du 18
Février 2006 de la République Démocratique du Congo tel que
modifiée par la loi N° 11/002 du 20 janvier 2011 dispose : « le
travail est un droit et in devoir sacré pour chaque congolais.
L’Etat garanti le droit au travail, la protection contre le
chômage et une rémunération équitable et satisfaisante
assurant au travailleur ainsi qu’à sa famille une dignité humaine
complétée par tous les autres moyens de protection sociale, la
pension, la retraite, rentre viagère… tout congolais a le droit et
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devoir de contribuer par son travail à la construction et à la
postérité nationales « la constitution reconnait à tout citoyen
congolais qui n’en est pas exclu le droit au travail.
Le travail étant à la quête de la dignité humaine, a fait
l’objet d’élaboration des textes tels que la loi n° 015/2002 du 16
octobre 2002 portant code du travail etc.
§1. FORMATION DE DROIT DU TRAVAIL
A. CONCEPTION CHRETIENNE
Le travail est conséquence de la dignité humaine. Il est
un moyen de réaliser les fins de l’homme et celle de la société
et de participer à l’achèvement de la création.
B. SOUS L’ANTIQUITE ET LA FEODALITE
Nous pouvons dans le premier cas constaté l’absence
d’un droit autonome. Cependant sous l’antiquité et la féodalité
le travail d’un esclave est une chose, le travailleur est alors
considéré comme un outil de production. Le travail d’un homme
libre par contrôle donne droit à un contrat de droit commun
(mandant, louage de service) était arrangée comme suit : les
serfs (paysans qui n’avaient pas de liberté personnelle)
attachés à la terre, tant dis que les seigneurs (maitres) les
protègent les armes à la main.
Tout ceci constituer une lente prise de conscience de la
signification et de la vocation du travail (évolution lente du droit
du travail), mieux la recherche de la dimension humaine de
l’entreprise.
§2 LA TERMINOLOGIE
1. DROIT DU TRAVAIL
Le droit du travail est définit comme étant l’ensemble
des règles qui régissent le travail subordonné entre l’employeur
et l’employé.
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2. LE TRAVAIL
Le travail revêt plusieurs définitions:
C’est l’emploi occupé, une activité conscience,
volontaire et naturelle mais pénible, en ce qu’elle comporte un
effort appliqué à l’élaboration d’une œuvre utile et matérielle.
Le travail est intellectuel ou manuel selon que l’élément
dominant est intellectuel ou physique, mais il y a toujours
l’intervention de deux éléments combinés.
Le rôle du travail dans la société est considérable. Ainsi
le travail est la source de production, elle commande à ce titre
la croissance économique. En outre, le travail est actuellement
la source principale de revenu du travailleur et par là même
l’assurance de son autonomie et son indépendance ; il est une
composante essentielle du mode de vie, d’abord parce que une
bonne partie de temps des individus lui est consacré, ensuite
parce que le revenu qu’il procure commande la consommation.
3. LE CONTRAT DU TRAVAIL
Aux termes de l’article 7 du code du travail, le contrat
du travail est une convention verbale ou écrite par lequel le
travailleur s’engage à fournir à une autre personne, l’employeur
un travail manuel ou autres sous la direction et autorité directe
ou indirecte de celui ici moyennant une rémunération.
De cette définition découlent plusieurs formes de
travail, notamment : intellectuel, manuel, artistique,… tel que
définit, le contrat du travail présente les caractéristiques
suivantes :
- L’activité de l’homme qui peut revêtir plusieurs formes
- La prestation du travail est accompli moyennant une
rémunération appelé salaire, donc le contrat de travail est un
contrat à tire onéreux et un contrat synallagmatique parfait.
- Il y a le lien de subordination. A la différence de travailleur
indépendant (avocat…), le travailleur salarié se place sous la
direction et l’autorité de son employeur. La subordination
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sous-entend l’organisation du service par l’employeur et
l’exécution des tâches par l’employé.
4. LE TRAVAILLEUR
Le travailleur est toute personne physique en âge de
contracter qui s’engage à mettre son activité professionnelle en
œuvre moyennant rémunération sous la direction et autorité
d’une personnage physique ou morale publique ou privée dans
le lien d’un contrat du travail.
5. L’EMPLOYEUR
L’employeur est toute personne morale ou privée qui
utilise les services d’un ou des plusieurs travailleurs en vertu
d’un contrat de travail. Mais il faut noter que la personne
physique est aussi employeur.
6. LA REMUNERATION
La rémunération est la somme représentative de
l’ensemble des gains susceptible d’être évaluée en espèce fixée
par accord ou par dispositions légales et réglementaires qui
sont dus en vert d’un contrat de travail par un employeur à un
travailleur.
Elle est un élément important du contrat du travail.
Notions que nous avons une rémunération au temps et une
rémunération à la tâche, le premier est celle qui coule du
contrat tant dis que la dernière est celle qui s’effectue
proportionnellement à la tâche accomplie ou au prorata de la
prestation.
- Rémunération au temps. Ex : on vous paye 10.000FC par
heure.
- Rémunération à la tâche : on vous paye 10.000 après avoir
produit un banc ;
- Le travail égale salaire, c’est la combinaison de deux
principes suivants : « à chacun selon ses œuvres et chacun
selon ses besoins », selon ses œuvres, c’est le travail exécuté,
et selon ses besoins, celui qui a plus d’argents par exemple ;
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- L’adaptation du salaire à la situation familiale ou
sociale du travailleur ;
- L’adaptation à l’économie et à la productivité de
l’entreprise ;
- La sécurité du salaire c’est-à-dire la garantie du
pouvoir d’achat par l’adaptation du salaire au coût de la vie.
SECTION II. FORMATION DU CONTRAT DU TRAVAIL
§1. CONDITION DE FOND
Selon l’article 8 du code civil congolais livre III 4
condition sont indispensables pour la validité d’un contrat,
notamment :
Le consentement ;
La capacité ;
L’objet certain et licite ;
Cause licité.
A. LA MANIFESTATION DU CONSENTEMENT
La manifestation concomitante de consentement après
une discutions (conception classique) comme fondement est la
force obligatoire de l’engagement souscrit.
Le consentement du travailleur se manifeste tacitement
en deux temps : lors de l’embauchage et en cours de contrat.
1. LES CARACTERES DU CONSENTEMENT
Nécessité du consentement personnel du salarié. Il est
donc mis en exergue ici l’aptitude pour le salarié à
donner son consentement.
Nécessité d’un consentement exempté des vices.
Nécessité d’un consentement définit ou caractère
définitif se rattache le problème de l’engagement avec
essai. L’intérêt de la clause d’essai réside en ce que
l’essai permet à l’employeur de porter un jugement
éclairé sur la compétence et l’aptitude du salaire à tenir
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l’emploi ; pendant cette période le travailleur vérifiera si
la tâche lui confiée lui convient.
Quad à la durée de l’essai, en principe les parties sont
libres de la détermination à condition qu’elle ne dépasse pas la
durée légale. La durée légale est de 10 mois maximum pour les
travailleurs manœuvres, sans spécialité et 6 mois pour les autre
travailleurs (article 43 alinéa 3 du code du travail). Après 1 mois
ou 6 mois selon le cas, le contrat devient définitif.
B. CONCERNANT LES INCAPABLES
Notons que le droit du travail a ses particularités. La loi
n° 015/2002 du 16/10/2002 portant code du travail règlemente
la question de la capacité de contracter, lequel ne comprend,
l’article 6.
L’alinéa 1ère de cet article dispose : « la capacité d’une
personnalités d’engager ses services est régie par la loi du pays
auquel elle appartient ou à défaut de nationalité connue, par la
loi congolaise »
Aux termes de l’article susmentionné, la capacité de
contracter est fixée à 16ans sous réserve de dispositions
suivantes :
Une personne âgée de 15 ans ne peut cependant être
engagée ou maintenue au travail que moyennant
dérogation expresse de l’inspecteur du travail ou de
l’autorité parentale ou encore tutélaire ;
Une personne âgée de 15 ans ne peut être engagée ou
maintenue en service que pour des travaux légers et
salubres par un arrêté du ministre ayant dans ses
attributions le travail et prévoyance sociale.
Néanmoins, le tribunal peut aussi lever l’opposition de
l’inspecteur du travail et de l’autorité parentale ou tutélaire lors
que les circonstances ou l’équité le justifient
C. UN OBJET CERTAIN ET UNE CAUSE LICITE
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La présentation du travail moyennant rémunération
constitue l’objet du contrat du travail. Quant à la cause
rappelons que dans tout contrat synallagmatique, il y a
interdépendance des obligations des parties.
La cause est ainsi l’exécution de la présentation d’une
partie par l’autre, en l’occurrence obtenir l’exécution du travail
pour l’employeur et recevoir la rémunération pour le travailleur.
Les obligations des parties doivent pour ce faire revêtir
un caractère licité ou moral, c’est-a-dire qu’elles doivent être
conformes à la loi et non contraire à l’ordre public et aux
bonnes mœurs.
En dehors des conditions de fond ci-haut parcourues, le
contrat de travail requiert également l’aptitude au travail.
D. L’APTITUDE AU TRAVAIL
Est une condition particulière pour qu’une personne
engage valablement ses services. Cette condition constituerait
une limitation à la capacité d’exercice des travailleur avec la
production préalable d’un certificat d’aptitude du travail, établi
par un médecin agrée par l’employeur.
Elle est néanmoins justifiée par la nécessité de faire
subir au candidat un examen médical avant l’embauche afin de
déterminer s’il est physiquement apte à exercer le travail
envisagé.
§2. LES CONDITIONS DE FORME DU TRAVAIL
Le contrat du travail doit être constaté par écrit et
rédigé dans la forme qui convient aux parties d’adopter pour
autant qu’il comporte des énonciations visées à l’article 212 du
code du travail, à défaut d’écrit, le contrat est présumé jusqu’à
preuve du contraire avoir été conclu pour une durée
indéterminée (article 44 du code du travail), mais cet article ne
revanche, dans l’espace de deux mois de prestation
ininterrompue, le journalier est considéré comme étant engagé
pour une durée indéterminée.
§3. DE LA DUREE DU CONTRAT
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Tout contrat du travail est à durée déterminée ou à
durée indéterminée. Est à durée déterminée, le contrat conclut
pour un temps déterminée, pour un ouvrage déterminé, pour un
remplacement d’un travailleur temporairement au jour le jour,
sin le travailleur a déjà accompli 22 jour de travail sur une
période de deux mois, le nouvel engagement conclut pour une
durée indéterminée.
Le contrat à durée déterminée ne peut excéder deux
ans de maximum. Cette durée ne peut pas en autre excéder un
an si le travailleur est mariée et séparé de sa famille ou s’il est
veuf, séparé de corps ou divorcé et séparé de ses enfants dont
il doit assurer la garde.
Aucun travailleur ne peut conclure avec le même
employeur ou la même entreprise plus de deux contrats à
durée déterminée sauf dans le cas d’exécution des travaux
saisonniers ou d’ouvrages bien définis et autre travaux arrêtés
par le ministre d travail et de la prévence sociale.
CHAPITRE III : LES CONTRATS, LES OBLIGATIONS ET LA
RESPONSABILITE
SECTION I : LES CONTRATS S
Comme nous l’avons déjà définit ci-haut, le contrat est
une convention par laquelle deux personne s’obligent à faire ou
à n’est pas faire quelque chose selon les principes de la loi.
Ex : le contrat du travail.
CLASSIFICATION DES CONTRATS
Nous avons les différents types des contrats qui sont :
Le contrat à durée déterminée : c’est un contrat qui est
conclus soit pour un temps déterminé, soit pour un
ouvrage déterminé,
le contrat à durée indéterminée : est celui que la durée
de sa fin n’est pas déterminée dans les clauses.
Le contrat unilatéral dont les obligations sont tenues à
une seule partie au contrat ;
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Le contrat synallagmatique : est celui par lequel, les
obligations sont tenues à toutes les deux parties ;
Le contrat aléatoire : c’est un contrat qui exige
l’exécution des obligations par l’une de partie qu’au
moment du sinistre.
SECTION II : LES OBLIGATIONS
Dans le contrat, les obligations de partie doivent pour
ce faire revêtir un caractère licite ou moral, c'est-à-dire qu’elles
doivent être conformes à la loi et non contraire à l’ordre public
ou bonnes mœurs.
a. OBLIGATIONS DU TRAVAILLEUR
Le travailleur à l’obligation :
Exécuter personnellement et habituellement son travail
dans les conditions, au temps et au lieu convenu ;
Il doit agir conformément aux ordres qu’ils sont donnés
par l’employeur ou son préposé en vue de l’exécution
du contrat du travail ;
Il doit respecter le règlement établit par
l’établissement ;
Il doit s’abstenir de tout ce qui pourrait nuire soit à sa
propre sécurité, soit de ses compagnons ou soit de tiers.
b. OBLIGATIONS DE L’EMPLOYEUR
L’employeur à l’obligation de supporter la charge
résultant du transport de travailleur dès leurs
résidences jusqu’à leur lieu de travail ;
Il a l’obligation de verser la rémunération à son
travailleur au temps et les accessoires convenus ;
Il doit traiter les travailleurs avec dignité dans le respect
de la loi.
SECTION III : LA RESPONSABILITE ADMINISTRATIVE
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C’est une obligation faite à l’administration pour réparer
les préjudices qui sont causés aux particuliers.
a. Les préjudices résultant des actes juridiques
Sont ceux qui sont causés par une décision prise par
l’administration illégalement.
Ex : le maire de la ville procède à la fermeture des
bâtiments commerciaux sans cause.
b. Les préjudices résultant des actes matériels
Ex : un accident causé par un engin du service public
ayant entrainé la mort des particuliers.
1. RESPONSABILITE PERSONNELLE DU
FONCTIONNAIRE
Ici on étudiera le cas pour savoir si la faute vient de
service ou soit de l’agent de l’administration. Si la faute vient
de l’agent, il sera responsable de son fait selon la disposition
des articles 258 et 259 du code civil congolais livre III.
2. LA RESPONSABILITE DE L’ADMINISTRATION ELLE-MEME
C’est une hypothèse ou l’administration peut répondre
vis-à-vis de ses faits ou de ses comportements en vers le
particulier.
LA FIN DU CONTRAT ADMINISTRATIF
Le contrat peut prendre fin :
De manière normale : c’est lorsqu’on arrive à
l’atteinte de l’objectif ;
Soit de manière anticipée : c’est lorsque la personne
au contrat est décédée ou se trouve dans l’impossibilité
d’exécuter le contrat. Ex : une maladie grave, une faute
lourde ;
C’est par l’intervention de la force majeure.
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