Morphologie Et Croissance V-G-Tale - Nouvelle Version
Morphologie Et Croissance V-G-Tale - Nouvelle Version
morphogénèse, la mitose
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La diversité morphologique des végétaux
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Organisation du végétal
bourgeon
terminal
un entrenoeud
Appareil
aérien (tige et
feuilles) bourgeon axillaire
limbe
Appareil racines
racinaire
souterrain apex d’une
racine
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Port buissonnant ou arbusif
La forme des feuilles, des racines, des tiges permet de distinguer les espèces entre elles.
La disposition relative des différents organes (tiges, feuilles, racines) constitue le port
végétal.
Le port arborescent caractérise les plantes qui ont un tronc et un houppier bien
distincts.
Le port arbustif caractérise les plantes qui ont des branches ramifiées avec peu ou pas
de tronc. Ces plantes ont uneTige ramifiée dès sa base ne dépassant pas les 5 m. Il n’y a
pas de tige principale individualisée
Le port herbacé caractérise les plantes qui n’ont pas de parties ligneuses (bois). Il est
formé d’une tige feuillée verte et souple ne dépassant pas les 30 cm.
La construction du port du végétal (= morphogenèse) se met en place à partie de
territoires spécifiques (=les méristèmes) de la plante situés aux extrémités (apex) des
tiges et des racines.
C’est à ces niveaux que les gènes contrôlant la morphogenèse s’expriment.
Comme chez les animaux les végétaux possèdent des gènes de développement, mais
qui s’expriment tout au long de la vie plante.
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Port herbacé
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Port arborescent
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Appareil racinaire
• :
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Influence de l’environnement sur la morphologie des
végétaux
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Influence de l’environnement sur la morphologie des
végétaux
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Dans un même environnement, des ports semblables peuvent s’observer chez des
végétaux d’espèces différentes
Port en drapeau : réponse morphologique à un vent continu
C’est un phénomène d’anémomorphose : une graine provenant d’un de ces arbres
replantée en conditions non ventées donnera un arbre au port non déformé.
La modification de forme observée est une accommodation
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Influence de l’environnement sur la morphologie des
végétaux
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Conclusion
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2- Conclusion
Conclusion
La morphologie d’un végétal, son phénotype dépend en partie de son génotype, mais
l’expression de ses gènes est soumise à l’influence de l’environnement.
En fonction de leur environnement, des individus d’une même espèce peuvent avoir
une morphologie différente.
Des réponses morphologiques semblables peuvent être obtenues par des végétaux
d’espèces différentes placées dans un même environnement.
L’homme, par des techniques horticoles (taille des arbres fruitiers), la greffe ou par des
croisements et sélection d’individus de la même espèce peut donc modifier le port des
végétaux.
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Les mécanismes cellulaires de la morphogenèse végétale
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Les mécanismes cellulaires de la morphogenèse végétale
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Cet exemple illustre une particularité des végétaux par rapport aux animaux qui est de
posséder une croissance indéfinie. En effet, bien que des organes comme les feuilles ou
les fleurs aient, pour une espèce donnée, une taille maximale, la plante dans son
ensemble continue de s’accroître tout au long
de sa vie en produisant de nouveaux organes. Le nombre de ceux-ci n’est donc pas
déterminé pour une espèce donnée. Cela ne signifie pas que les plantes soient
immortelles, leur cycle de développement est déterminé génétiquement. Par exemple,
certaines espèces dites annuelles effectuent leur cycle de développement (de la
germination de la graine à la production de nouvelles graines suivie de la
disparition de la plante qui les a produites) en un an ou moins alors que d’autres dites
vivaces comme les arbres ou certaines graminées peuvent vivre plusieurs années.
Où se situent les zones qui assurent la croissance d’un végétal tout au long de sa vie ?
Quels sont les mécanismes cellulaires impliqués dans la croissance ?
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Localisation des zones de croissance en longueu chez
les spermaphytes
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Localisation des zones de croissance en longueu chez
les spermaphytes
Repérage des
zones de croissance
au niveau
d’une racine de
pois par l’évolution
de l’écartement
de traits au départ
équidistants.
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Localisation des zones de croissance en longueu chez
les spermaphytes
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Localisation des zones de croissance en longueu chez
les spermaphytes
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Les mécanismes cellulaires de la croissance
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Les mécanismes cellulaires de la croissance
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La zone d’élongation se situe après la coiffe et le méristème apical. Dans cette zone les
cellules perdent leur capacité de division et grandissent. Cet accroissement des cellules
s’accompagne de modifications importantes de la structure des cellules. Le rapport
nucléoplasmique diminue, les organites se développent, les vacuoles dispersées
confluent pour former en général une vacuole unique de grande taille, la paroi cellulaire
s’épaissit. Ces modifications cellulaires traduisent l’élongation et la différentiation des
cellules qui vont constituer les différents tissus fonctionnels de
la racine. Au delà des cinq premiers millimètres, les cellules ne s’allongent plus bien
qu’elles puissent poursuivre leur différentiation.
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Les mécanismes cellulaires de la croissance
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Les mécanismes cellulaires de la croissance
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Les mécanismes cellulaires de la croissance
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Bilan
Un méristème est un tissu végétal indifférencié-non spécialisé- qui assure par des mitoses la formation de
tissus nouveaux, puis d’organes nouveaux- feuilles par exemple.
Il existe pour chaque apex, un méristème :
• Le méristème apical racinaire est à l’extrémité des racines ; il est protégé par une enveloppe appelée
coiffe et situé au dessus d’une zone sans division appelée zone quiescente. Il assure la croissance en
longueur de la racine
• Le méristème apical caulinaire est à l’extrémité de la tige sous une zone quiescente. Il est entouré par
de jeunes feuilles en formation. Au niveau macroscopique, il est dans un bourgeon. Il produit des
feuilles et assure la croissance en longueur de la tige.
• Les méristèmes axillaires sont à l’angle de la tige et des feuilles. Ils sont également dans un bourgeon.
Ils produisent une tige-ramification- et des feuilles. Ces méristèmes permettent une croissance indéfinie
du végétal, qui ne s’arrête qu’à la mort de celui-ci.
Remarque : Il existe d’autres méristèmes assurant la croissance des entrenoeuds (méristèmes
intercalaires), la
croissance des feuilles et la croissance en épaisseur des végétaux (méristèmes secondaires)
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• La mitose et la transmission de l’information
génétique
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L’organisation du matériel génétique au cours de
la vie cellulaire
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L’organisation du matériel génétique au cours de
la vie cellulaire
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Modifications des structures cellulaires et comportement
des chromosomes au cours de la mitose
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Modifications des structures cellulaires et comportement
des chromosomes au cours de la mitose
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Chacune des deux chromatides d’un chromosome se fixe, par une structure spécialisée située à
proximité du centromère, à des fibres du fuseau reliées à l’un ou l’autre des pôles de la cellule
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Modifications des structures cellulaires et comportement
des chromosomes au cours de la mitose
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Dans le cas des cellules animales, la séparation des deux cellules débute lors de la
télophase par invagination de la surface cellulaire au niveau du plan équatorial de la
cellule. Cette invagination forme un sillon de division qui se rétracte jusqu’à la
séparation complète des deux cellules filles. La rétraction du sillon est liée à l’activité de
protéines intra cytoplasmiques contractiles.
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Modifications des structures cellulaires et comportement
des chromosomes au cours de la mitose
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Dans le cas des cellules végétales, la séparation des cellules débute par la formation
d’une « plaque cellulaire » au niveau du plan équatorial de la cellule mère. Cette plaque
cellulaire se forme par fusion de vésicules dérivées de l ‘appareil de Golgi.
La fusion des vésicules conduit à la formation de deux membranes, qui en s’unissant
latéralement avec la membrane préexistante, complètent la membrane de chacune des
cellules filles. Une nouvelle paroi s’élabore entre les deux membranes nouvellement
constituées.
Pour que chacune des cellules filles ait reçu l’intégralité de l’information génétique
contenu dans le noyau de la cellule mère, il faut que les deux chromatides de chaque
chromosome de la cellule mère soient rigoureusement identiques entre elles. Ce qui
signifie que la cellule mère possède en double exemplaire la totalité de l’information
génétique au début de la mitose.
Par quel mécanisme s’effectue la copie de la totalité de l’information génétique,
indispensable à sa transmission intégrale lors de la mitose ? A quel moment de la vie
d’une cellule se produit cette réplication de l’information génétique ?
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La réplication de l’ADN au cours de l’interphase
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La réplication de l’ADN au cours de l’interphase
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La chromatine
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Mécanisme de la réplication de l’ADN
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Mécanisme de la réplication de l’ADN
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Mécanisme de la réplication de l’ADN
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Mécanisme de la réplication de l’ADN
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On peut prévoir pour chacun des trois modèles les résultats de la centrifugation de
l’ADN après une réplication ou deux réplications dans un milieu à 14N.
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Mécanisme de la réplication de l’ADN
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Dans un premier temps, les deux brins de la molécules d’ADN s’écartent par rupture des
liaisons hydrogène unissant les bases complémentaires.
Chaque brin sert en quelque sorte de moule pour la synthèse d’un nouveau brin par
assemblage de nucléotides présents dans la cellule.
Cet assemblage s’effectue dans un ordre déterminé par la complémentarité des bases
et conduit à la synthèse de deux molécules d’ADN, copies rigoureusement identiques de
la molécule initiale.
La synthèse d’ADN nécessite l’intervention de nombreuses enzymes, dont l’ADN
polymérase, et consomme de l’énergie (réaction endothermique).
L’élongation d’un nouveau brin s’effectue à la vitesse de 500 nucléotides par seconde
chez les bactéries et seulement 50 nucléotides par seconde pour l’ADN humain. En
revanche, chez les eucaryotes, l’ouverture de la molécule d’ADN s’effectue en de
nombreux points ; ainsi la réplication s’effectue en de nombreux points de la même
molécule, ce qui permet d’augmenter considérablement la vitesse
de synthèse d’une nouvelle molécule. On estime qu’il suffit de quelques heures pour
que la totalité de l’ADN (environ 6 milliards de paires de bases) d’une cellule humaine
soit répliqué.
Après la réplication, les deux molécules D’ADN identiques nouvellement formées
restent solidaires.
Elles formeront en se condensant les deux chromatides d’un chromosome.
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Croissance végétale ;
rôle des auxines ; rôle
de l’environnement
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Paroi et croissance des cellules
végétales
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La paroi des cellules végétales
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Évolution de la composition de la paroi au cours du temps
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Représentation schématique des relations entre l’orientation des microfibrilles de cellulose
(visibles sur la micrographie de droite au MET) et l’orientation de l’expansion cellulaire.
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Représentation schématique de l’effet de la concentration en soluté sur les mouvements
d’eau au travers d’une membrane hémiperméable.
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Les mouvements d’eau entre une cellule et le milieu
extracellulaire
La cellule a placée
dans un milieu
hypotonique est turgescente,
la cellule
b placée dans un
milieu hypertonique
est plasmolysée. Les
flèches indiquent
le sens des mouvements
d’eau entre les
milieux extra et intracellulaire
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Relation entre pression de turgescence, caractéristiques de la paroi et
croissance cellulaire
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Conclusion
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Conclusion
La croissance des cellules végétales est un processus complexe, associant :
– l’absorption d’eau déterminée par la différence de concentration en solutés entre
les milieux extra et intracellulaire ;
– la plasticité pariétale (de la paroi) sur laquelle s’exerce la pression de turgescence ;
– la sécrétion de nouvelles molécules qui s’insèrent entre les microfibrilles de
cellulose distendues.
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Le contrôle de la croissance cellulaire au niveau des tiges
Dessin montrant la
localisation
des mécanismes cellulaires
Dessin d’une coupe longitudinale d’une mis en jeu lors
jeune plantule de graminée du développement du
coléoptile
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Représentation schématique d’une série d’expériences
sur le coléoptile de graminées.
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Schématisation de l’expérience de Went.
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Mode d’action de l’auxine sur la croissance cellulaire
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Mode d’action de l’auxine sur la croissance cellulaire
Évolution de l’élongation
cellulaire de
cellules d’une jeune
tige de soja en fonction
du temps avec
auxine (courbe a) ou
sans auxine (courbe
b). La flèche indique
le moment d’une
injection d’auxine de
concentration égale à
10-5 mol/l.
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A court terme, l’auxine agit sur les cellules en croissance en activant des pompes à
protons (H+). Les pompes à protons sont des protéines membranaires qui peuvent
rejeter des protons hors de la cellule.
Cette activité moléculaire nécessite de l’énergie.
Le rejet de protons entraîne une acidification de la paroi. Cette acidification
s’accompagne de la rupture de certaines liaisons, notamment entre les microfibrilles de
cellulose, ce qui augmente l’extensibilité de la paroi. Une plus grande quantité d’eau
peut alors entrer dans la cellule avant que la résistance de la paroi ne s’oppose à la
pression de turgescence.
La comparaison par électrophorèse bidimensionnelle des produits de la traduction in
vitro des ARNm des cellules de jeune tige de pois soumises ou non à l’auxine montre
que la plupart des molécules sont produites de manière identique dans les deux cas.
Cependant, les molécules correspondant aux « tâches » 1, 2 et 3 n’apparaissent que
chez les cellules soumises à l’auxine.
Les molécules visualisées en 4 sont produites en plus grande quantité par les cellules
soumises à l’auxine.
En revanche, la production des molécules repérées en 5 et 6 diminue chez les cellules
soumises à l’auxine.
Ces résultats expérimentaux indiquent que l’auxine agit à plus long terme sur
l’expression des gènes.
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Dessin d’une électrophorèse des produits de la traduction in vitro des ARNm
extraits de cellules de jeunes plantules de pois.
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À gauche, électrophorèse témoin, les cellules n’ont pas été soumises à l’auxine. En
revanche, à droite les cellules ont été soumises à l’auxine.
L’électrophorèse bidimensionnelle permet de séparer les molécules, ici des protéines,
en fonction de leur charge électrique (selon l’axe horizontal) et en fonction de leur
masse moléculaire (selon l’axe vertical).
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Mode d’action de l’auxine sur la croissance cellulaire
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Auxine
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L’auxine, molécule produite par les cellules des méristèmes apicaux des tiges stimule
l’élongation des cellules sous-jacentes.
L’auxine agit à très faible dose.
A court terme, elle agit sur la plasticité pariétale:l’auxine provoque la sortie de protons
de la celluledu cytoplasme vers la paroi, ce qui rompt les liaisons faibles entre
l’hémicellulose et les microfibrilles de cellulose ; elle provoque également le gonflement
de la vacuole, ce qui augmente la pression vacuolaire.
A plus long terme, l’auxine favorise l’expression des gènes du métabolisme des glucides
de la paroi. En effet, elle active la transcription et la traduction des gènes codant pour
les enzymes de synthèses des polysaccharides (cellulose, hémicellulose et pectines)
présents dans la paroi. Ces caractéristiques font de l’auxine une hormone végétale ou
phytohormone. En effet, elle répond aux critères suivants, partagés par toutes les
hormones :
– C’est une molécule synthétisée par l’organisme.
– Elle est vectrice d’une information qu’elle apporte à une cellule cible (possédant des
récepteurs qui lui sont spécifiques) dont elle modifie le fonctionnement.
– Elle est active à très faible dose et pendant une durée limitée.
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Influence des interactions hormone - environnement
sur le développement du végétal
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Influence des interactions hormone - environnement
sur le développement du végétal
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Dépourvue de système nerveux, la plante ne décide pas de tourner ses feuilles vers la
lumière, elle y parvient parce que les cellules situées du côté sombre des tiges
s’accroissent plus vite que les cellules situées face à la lumière ce qui ploie la tige vers la
lumière. Cette réponse morphologique, appelée phototropisme, peut également être
observée sur les coléoptiles de graminées
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Phototropisme et auxine
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Phototropisme et auxine
L’expérience suivante permet de tester cette hypothèse. On récupère sur des blocs de
gélose l’auxine sécrétée par les cellules apicales. A gauche, le coléoptile témoin a été
préalablement soumis à une lumière isotrope (de même intensité dans toutes les
directions), alors que le coléoptile de droite a été soumis à une lumière anisotrope
(d’intensité maximale sur la droite du coléoptile). Le dosage de l’auxine dans les blocs
de gélose montre que la quantité totale d’auxine est pratiquement
identique pour les deux coléoptiles, mais répartie différemment : ainsi, la face éclairée
d’un coléoptile soumis à un éclairage latéral contient nettement moins d’auxine que la
face sombre (30 % de l’auxine totale pour la face claire contre 70 % après trois heures
d’exposition pour la face sombre).
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Phototropisme et auxine
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Ces résultats expérimentaux confirment que la croissance différentielle des deux côtés
de la tige soumise à un éclairement anisotrope provient d’une inégale distribution de
l’auxine.
L’origine de la modification de la répartition de l’auxine par la lumière est assez mal
connue. Il semble que la lumière provoque une migration de l’auxine de la face éclairée
vers la face sombre et que cette migration se produise dans les 2 ou 3 premiers
millimètres de l’extrémité du coléoptile. On ignore le mécanisme de cette migration
induite par la lumière.
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Croissance et ramification d’un Erable.
Dans le cas du développement d’un arbre comme l’Erable, pendant plusieurs années
après la germination, la croissance du jeune arbre est assurée par l’activité du bourgeon
terminal qui constitue un axe
principal non ramifié. Les bourgeons axillaires de petites tailles restent inactifs.
Ce n’est qu’au bout de plusieurs années (6 à 10 ans par exemple chez l’Erable sycomore)
que les bourgeons axillaires de la dernière unité de végétation se développent pour
former des ramifications, et dans ce cas ce sont les bourgeons les plus haut qui
formeront les rameaux les plus longs
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Ramifications d’un buisson d’Epine-Vinette
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Contrôle hormonal du développement des bourgeons axillaires
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Contrôle hormonal du développement des bourgeons axillaires
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Contrôle hormonal du développement des bourgeons axillaires
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Contrôle hormonal du développement des bourgeons axillaires
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Apport du clonage à l’étude du rôle des hormones sur la morphogenèse végétale
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10- Apport du clonage à l’étude du rôle des hormones sur la morphogenèse végétale
Sur le diapo ci_dessus, on peut voir que suite à une blessure ayant endommagé les
cellules de deux faisceaux vasculaires (tissu spécialisé dans la conduction des sèves), de
nouvelles cellules spécialisées dans le transport des sèves se sont développées à partir
des cellules adjacentes aux faisceaux.
Les techniques de culture in vitro reposent sur cette totipotence des cellules végétales
qui permet à partir de quelques cellules, mêmes différenciées, de reconstituer une
plante entière.
Grâce à ces techniques, il est possible d’étudier à partir des cultures tissulaires les effet
des différentes hormones sur la morphogenèse.
La capacité de croissance d’une plante tout au long de sa vie est assurée par la présence
des méristèmes où persistent des cellules capables de se diviser activement. Chez les
végétaux les cellules des méristèmes ne sont pas les seules à pouvoir se diviser.
En effet les cellules végétales, même mâtures, ont une exceptionnelle capacité de
division et de redifférentiation.
Pratiquement n’importe quelle cellule de la plante peut redonner tous les types
cellulaires de la plante. Cette totipotence des cellules végétales est facilement
observable au cours de la réparation des tissus végétaux blessés.
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Expérience
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Dans le cas des cultures du diapo ci-dessus, les cals (petits massifs de cellules
indifférenciées) produits par des fragments de tige de Freezia ont été soumis à des
mélanges d’hormones différents. Le cal A a été soumis à une forte concentration
d’auxine (2 mg/l) et à une faible concentration de cytokinine
(0,25 mg/l). En revanche, le cal B a été soumis à une faible concentration d’auxine (0,25
mg/l) et à une forte concentration de cytokinine (0,5 mg/l). On constate que la
production d’organes (racines ou tiges), donc la production de cellules différenciées, est
sous le contrôle du rapport auxine-cytokinine auquel sont soumises les cellules
indifférenciées du cal.
La connaissance des effets des équilibres hormonaux, notamment le rapport auxine-
cytokinine, est un préalable indispensable pour développer des cultures in vitro
présentant un intérêt économique.
Dans ce cas, les techniques de culture in vitro permettent de produire des individus
génétiquement identiques en grand nombre. Elles permettent ainsi le clonage de
végétaux dont les phénotypes sont particulièrement intéressants.
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Expérience
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Synthèse
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