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Cours 2 Ethique Et Plagiat

Ce cours aborde l'éthique de la recherche scientifique, en mettant l'accent sur le plagiat et la tricherie, et vise à sensibiliser les étudiants aux enjeux de l'intégrité académique. Il définit des concepts clés tels que la morale, l'éthique et la déontologie, tout en examinant les différentes formes de tricherie et de plagiat, ainsi que leurs conséquences et sanctions. Le cours propose également des conseils pour éviter le plagiat et souligne l'importance d'une formation adéquate pour prévenir ces pratiques.

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Cours 2 Ethique Et Plagiat

Ce cours aborde l'éthique de la recherche scientifique, en mettant l'accent sur le plagiat et la tricherie, et vise à sensibiliser les étudiants aux enjeux de l'intégrité académique. Il définit des concepts clés tels que la morale, l'éthique et la déontologie, tout en examinant les différentes formes de tricherie et de plagiat, ainsi que leurs conséquences et sanctions. Le cours propose également des conseils pour éviter le plagiat et souligne l'importance d'une formation adéquate pour prévenir ces pratiques.

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Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou

Faculté des sciences économiques, commerciales et des sciences de gestion


Département des sciences économiques
Licence 2ème année

Unité d’enseignement : Méthodologie

Chargé du cours : HASSAINE M

Cours 2 : Ethique de la recherche scientifique et plagiat

Objectif du cours :

A travers ce cours, les étudiants sont tenus de connaitre les différents concepts inhérents à
l’Ethique, au plagiat, à la tricherie pour ne pas tomber dans ces pratiques lors de la réalisation
des travaux de recherche.

Plan du cours

- Introduction
- Concepts de morale, d’éthique et de déontologie
- La tricherie
- Le plagiat
- Quelques exemples
- Conclusion
Introduction

Le phénomène du plagiat et de la tricherie aux examens a pris une telle ampleur. Avec
l’utilisation répandue des technologies, la fraude, le plagiat et la tricherie constituent un fléau
contre lequel plusieurs établissements tentent de lutter pour le respect de l’intégrité et de la
reconnaissance de la propriété intellectuelle. Ce phénomène est en étroite relation avec
l’éthique, les valeurs individuelles, la morale et le respect des normes.

1.Concepts de morale d’éthique et de déontologie

Dans chaque université, il existe une charte d’éthique et de déontologie universitaires qui fixe
les principes fondamentaux, le droits et les obligations de chaque catégorie. Plusieurs concepts
relatifs à l’éthique peuvent être confondus. Il serait utile de les clarifier.

1
La morale c’est ce qui nous permet de différencier le bien du mal. Elle dicte la conduite
humaine par un ensemble d’habitudes et de règles définies et admises par la société se référant
au bien.

L’éthique est « … la réflexion qui analyse l’action de l’homme en regard des valeurs et des
normes morales et concerne aussi bien le sujet et sa conscience que sa relation à l’autre sujet et
à la société ». L’éthique détermine et motive les actions en vue du bien agir.

La déontologie a « … une visée pratique ; elle entend définir pour une pratique professionnelle
donnée (…), un socle commun de règles, de recommandations et de procédures. » Elle a pour
but de réglementer les activités d’une profession et constitue donc un code de bonne conduite
qui définit une identité professionnelle. https://www.mesrs.dz/index.php/fr/ethique-et-
deontologie/charte-ethique-et-deontologie/

I- Tricherie
1- Définition de la tricherie

(Nouveau Petit Robert – Edition 1996) : Tricher consiste à enfreindre discrètement les règles
du jeu en vue de gagner. Enfreindre une règle, un usage en affectant de les respecter. Se
conduire avec mauvaise foi, trahir ce que l’on affecte de servir, de respecter.

A l’université, la triche est considérée comme un acte qui recouvre des domaines définis comme
illégale, non éthiques, immoraux ou qui vont à l’encontre des règlements en vigueur.

2- Les méthodes de triche en milieu universitaire

2.1- la triches aux examens

Il existe beaucoup de méthodes que les étudiants utilisent lors de passage des examens en allant
d’un petit échange de discussion entre les examinés à l’utilisation des nouvelles technologies.

- Discussion entre les examinés : lors d’un examen, les étudiants échangent des informations et
des réponses du sujet traité.
- L’écriture sur les murs et les chaises des réponses éventuelles du sujet de l’examen :
justement, au sein de notre université, ce phénomène parle de lui-même, l’image des classes et
des amphis est ravagée.
- L’utilisation des miniatures : avant la date de l’examen, l’étudiant peut recourir à des
techniques comme reproduire les cours du module concerné avec des tailles petites, et lors de
l’examen il les utilise.
- L’utilisation des nouvelles technologies : les étudiants utilisent des smartphones dotés
d’internet pour chercher les réponses des questions posés à l’examen sur le web.
- Le remplacement de l’étudiant par un autre étudiant : par ignorance vis-à-vis le module,
un étudiant peut faire appel à une autre personne le maitrisant mieux pour passer l’examen à sa
place.
- L’appui et la falsification des notes par les enseignants ou responsables : lors des examens
ou le passage des concours, certains étudiants sont aidés soit par la distribution des sujets à
l’avance ou par la falsification des notes au moment des corrections.

2
2.1.1 : Les sanctions envisagées :
En Algérie, des conseils de disciplines sont mis en place au sein des établissements de
l’enseignement supérieur, l’arrêté no 371 du 11 juin 2014 porte sur leur création, composition
et fonctionnement.
Les infractions aux examens sont reconnues dans l’article 11 de cet arrêté : « sont considérés
des infractions de 1er degré toute tentative de fraude, fraude établie ou fraude prémédité établie
à un examen ».
Les sanctions sont introduites dans l’article 14 : « les sanctions applicables aux infractions de
premier degré sont fixées comme suit :
- Avertissement écrit et versé au dossier pédagogique de l’étudiant
- Blâme versé au dossier pédagogue de l’étudiant
- En cas de tentative de fraude ou de fraude établie, la note de zéro sur vingt est automatiquement
attribuée à l’examen en cause

2.2- La triche dans les travaux de recherche (le plagiat)

Plus que la fraudes aux examens, le véritable fléau de l’université algérienne est le plagiat, c’est
une véritable entrave pour au progrès de la recherche.

2.2.1- Définition du plagiat

Etymologie : A l’origine, de latin plagiarius, qui signifie dans la Rome antique le fait de voler
l’esclave d’un autre ou de vendre une personne libre. De nos jours il est considéré comme
une infraction de droit de propriété intellectuelle. De fait, le plagiat, ou action du plagiaire est
un vol littéraire. Plagier : copier un auteur en s’attribuant indûment des passages de son œuvre.

(Nouveau Petit Robert – Edition 1996) : Intention d’emprunter les idées d’autrui sans lui en
reconnaître la paternité Plagiaire : personne qui plagie.

L’article 3 de l’arrêté n° 933 du 28 juillet 2016 fixant les règles relatives à la prévention et la
lutte contre le plagiat stimule : « Il est entendu par plagiat, tout travail établi par l'étudiant,
l'enseignant chercheur, ... Ou quiconque participe a un acte de falsification de résultats ou de
fraudes revendiquées dans les travaux scientifiques ou dans n'importe quelle autre publication
scientifique ou pédagogique ».

2.2.2- Formes du plagiat

Le plagiat intentionnel/volontaire

Quand l’étudiant ou le chercheur s’approprie des mots ou des idées sans faire référence à leurs
auteurs. C’est un acte de copiage pour tromper tel que le téléchargement de travaux des sites.

La collusion :

Quand deux étudiants, chercheurs ou plus, coopèrent pour produire un travail qui devait en
principe être individuel, sous leurs noms séparément. La collusion se réalise quand deux

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étudiants soumettent un devoir identique ou des sections identiques du devoir, comme étant
leur propre travail individuel.

L’auto-plagiat

« Recyclage de texte ». C’est le fait qu’un étudiant utilise pour une seconde fois un travail ou
une partie d’un travail déjà réalisé dans le cadre d’un autre cours. Néanmoins, on peut dire que :
« L’auto-plagiat implique la malhonnêteté mais pas le vol intellectuel ».

Le « Ghostwriting » :

C’est quand l’étudiant ou le chercheur paie une personne tierce pour lui faire son devoir écrit,
son mémoire ou sa thèse. Le plus souvent les étudiants plagiaires trouvent leur compte sur le
web.

Le plagiat mosaïque

Quand l’étudiant ou le chercheur intercale dans son propre écrit des passages de phrases à qui
il a changé les mots clés pour les adapter à son texte sans en citer la provenance. C’est une
technique de construction d’essais tout entiers moyennant des sources disparates, le travail du
plagiaire étant juste de tisser les matériaux ensemble tout en y effectuant des retouches.

Le plagiat inconscient

C’est quand un étudiant ou un enseignant-chercheur croit qu’il a produit une idée originale alors
il se trouve que cette idée est déjà citée par d’autres, cette situation se produit lorsque la revue
de littérature n’est pas enrichie suffisamment.

Le plagiat électronique

C’est copié ou paraphraser du contenu électronique, quel qu’en soit le support (Web, courriel,
vidéo…) sans citer la source.

2.2.3- Les principales causes du plagiat

Pour les étudiants :

- L’ignorance => Ils n’ont pas conscience de l’acte de plagiat sur internet par exemple

- La mauvaise organisation => Il faut rendre ce rapport demain matin, donc ils vont
s’inspirer….

- Les facilités offertes par l’ère numérique

- La difficulté du travail => Faire des recherches c’est dur et « il y a des gens plus intelligents
que moi qui ont déjà réfléchi au problème »

-La malle écriture de la langue française, donc ils recopient le travail d’un autre.

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- La mauvaise foi => ils pompent pour faire croire que qu’ils ont travaillé

Pour les enseignants-chercheurs

- La pression à la publication

- Le manque de temps

- Les facilités offertes par l’ère numérique

- La soif de publications => créer sa propre collection, pour la publication de sa production


plagiaire.

2.2.4- Les conséquences du plagiat

- Atteinte à l'un des principes fondamentaux de tout travail universitaire et scientifique, qui doit
être fondé sur la réalisation d'un travail original, dans le respect et la citation des sources
utilisées.

- Absence de la créativité chez les étudiants.

- Découragement des étudiants n’ayant pas eu recours au plagiat et dont les travaux ne sont pas
bien valorisés.

-Mécontentement chez l’auteur source du travail scientifique faisant objet d’un plagiat.

2.2.5- Conseils méthodologiques pour éviter le plagiat

- Commencer le travail de recherche suffisamment à l'avance : dans l'urgence, il est moins


facile de veiller à bien citer ses sources.
- Noter systématiquement où telle idée ou telle phrase a été prise lors du travail de
recherche bibliographique, car il est beaucoup plus difficile de le retrouver après.
- Ne jamais utiliser, dans un travail académique, de documents dont ni l'auteur, ou la date,
ou le responsable de la publication est connu.
- Citer seulement les documents lus et utilisés.
- Si quelqu'un est cité par quelqu'un d'autre, il faut le dire.
- Rédiger le travail essentiellement avec des mots et idées propres à soi: les citations
d'autres auteurs sont là pour illustrer et appuyer l’argumentation, pas pour la remplacer.
- En cas de doute, il vaut toujours mieux citer.

2.2.6- Détection du plagiat et sanctions

Démarche manuelle

- Repérer le plagiat :

• Identifier les ruptures de styles, de syntaxe et de vocabulaire,

• Reconnaître certains passages empruntés.

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- Trouver les sources de plagiat :

• Copier les passages identifiés dans un moteur de recherche tel que Google (lorsque les
sources sont sur Internet).

Démarche automatisée

Logiciels de Détection de Plagiat : Ils effectuent automatiquement une recherche


systématique et exhaustive des similitudes et mesurent le taux de copier-coller pour tous les
travaux d’une classe sans intervention de l’enseignant.

Il existe des logiciels de détection de plagiat gratuits tel que : Copyscape, Article Checker,
néanmoins, un inconvénient à signaler vis-à-vis ce type de logiciel : c’est qu’ils ne prennent
pas en compte tous les formats de texte, exemple : Txt et web.

Il y a des logiciels payants qui permettent la détection des plagiats et qui prennent en compte
tout type de format à l’exemple de Turnitin, Compilatio.

Limites des logiciels de détection du plagiat

- Détection du plagiat dans des textes traduits n’est pas possible.

- Difficulté de détecter le plagiat dans des textes reformulés (plagiat d’idées, reprise d’une
vidéo ou du contenu d’une image).

- Confidentialité de certains travaux (non soumis à la comparaison).

Sanction du plagiat

Art 35 de l’arrêté n° 933 du 28 juillet 2016, fixant les règles relatives à la prévention et la
lutte contre le plagiat : tout acte de plagiat ayant un rapport avec les travaux scientifiques
et pédagogiques requis à l'étudiant dans les mémoires de licence, de master, de magistère et
thèses de doctorat, avant ou après sa soutenance, expose son auteur a l'annulation de la
soutenance ou au retrait du titre acquis.

Néanmoins, on peut dire que les dispositions mise en Algérie vis-à-vis le plagiat ne sont pas
claires vu que :

– Les textes sont pauvres en informations détaillées sur le plagiat.

– Les types de sanctions ne sont pas précisés selon le degré du plagiat

– Les types et les degrés du plagiat ne sont pas cités.

3. Quelques exemples concrets :

En Allemagne : Le ministre allemand de la Défense Karl-Theodor Guttenberg a démissionné,


emporté par de violentes accusations de plagiat dans sa thèse de doctorat.

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En Hongré : c'était le président hongrois Pal Schmitt en personne qui avait abandonné ses
charges présidentielles en avril 2012 pour une affaire de plagiat après s'être vu retirer par le
Sénat de l'Université Semmelweiss de Budapest son titre de Docteur en affirmant que sa thèse
de Doctorat ne répondait pas aux «méthodes scientifiques, ni éthiques».

En France : En octobre 2014, un étudiant en droit a été jugé par le tribunal correctionnel de
Bordeaux pour tricherie aux examens. L’étudiant transmettait par sms le sujet à un ami à
l’extérieur, lequel mobilisant une autre étudiante en droit qui cherchait les réponses. Le fraudeur
a été condamné à trois mois de prison ferme. Son avocat déclare qu’il s’agit plutôt d’affaire de
trafic de stupéfiant.

En Algérie : A l’université d’Alger 3, à la faculté des sciences économiques, c’est une affaire
de triche à un concours de doctorat en octobre 2016. Des falsifications des notes ont été
observées sur deux lauréats du concours. Le premier est deuxième sur la liste admis pour la
spécialité finance du fait qu’il est fils de l’inspecteur général du ministère de l’enseignement
supérieur. Le deuxième était classé en quatrième place sur la liste de candidats admis pour la
spécialité comptabilité, celui-ci étant le fils du directeur des ressources humaines auprès du
ministère de l’enseignement supérieur.

Conclusion

Le plagiat doit être pris au sérieux dans le domaine de la pédagogie et de la recherche


scientifique.

La lutte contre le plagiat doit se faire sur plusieurs niveaux :

- La formation et la prévention

Pour des plagiats mineurs, une meilleure formation à l’utilisation et aux normes de
référencement des sources pourrait palier l’ignorance de bonne foi de certains plagiaires.

- Travailler sur l’aspect moral et éthique en premier lieu.


- Aspect réglementaire répondant aux attentes de la communauté universitaire.
- Sensibiliser les enseignants et les étudiants sur les dangers du plagiat.

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