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Le Texte Corrigé Du Vademecum Pour Le Synode Diocésain

Le document présente le synode diocésain de Thiès, un événement historique visant à rassembler le peuple de Dieu pour écouter, discerner, décider et agir ensemble dans la mission évangélisatrice. Il souligne l'importance de l'écoute, du discernement et de la prière tout au long du processus synodal, tout en établissant trois axes centraux : l'annonce, la célébration et le service. Enfin, il propose un calendrier pour organiser les consultations et les assemblées synodales, favorisant ainsi une participation dynamique et collaborative.

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Le Texte Corrigé Du Vademecum Pour Le Synode Diocésain

Le document présente le synode diocésain de Thiès, un événement historique visant à rassembler le peuple de Dieu pour écouter, discerner, décider et agir ensemble dans la mission évangélisatrice. Il souligne l'importance de l'écoute, du discernement et de la prière tout au long du processus synodal, tout en établissant trois axes centraux : l'annonce, la célébration et le service. Enfin, il propose un calendrier pour organiser les consultations et les assemblées synodales, favorisant ainsi une participation dynamique et collaborative.

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1

Publié par le comité des experts pour le synode diocésain


Rév. Abbé Albert T. SENE, Docteur en droit canonique, Vicaire Général et
Recteur de ISAE/Thiès
Abbé Raymond Boucar NDIONE, Diplôme en formation catéchétique, Vicaire
épiscopal et Responsable de la catéchèse nationale
Abbé Étienne Diagne DIENE, Docteur en théologie et Directeur de la Caritas
diocésaine
Abbé Camille SENE, Docteur en théologie, Curé de la paroisse Saint Jean
Baptiste, Professeur au grand séminaire.
Abbé Richard Ngagne TINE, Docteur en théologie, Curé de la paroisse Marie
Reine de l’univers et Professeur au grand séminaire.
Abbé Marcel B. MBENGUE, Docteur en théologie, Secrétaire de l’évêque et
Vicaire à Bambey
Abbé Tobie Oscar M. BADIANE, Licence en droit canonique, Chancelier de
l’évêque, Responsable de la fondation de Yindane, Professeur au grand Séminaire
Abbé Étienne MBENGUE, Formation en liturgie et Vicaire au Montrolland et
Responsable de la commission diocésaine pour la liturgie.
Abbé Arman Ngamby NDIAYE, Master en communication et Responsable du
service diocésain pour la communication
Abbé Vincent SENE, Responsable des archives diocésaines
Madame Faye Marthe NDOUR, Enseignante à la retraite
2

PRIERE POUR LE SYNODE DIOCESAIN DE THIES

Esprit Saint, Toi qui parles toujours à l’Eglise,


Nous voici réunis en ton nom.
Viens éclairer notre cheminement synodal,
pour que nous puissions écouter, discerner, décider et agir selon ta volonté.
Nous sommes faibles et fragiles,
et pouvons facilement tomber dans l’erreur.
Viens nous assister et nous guider.
Préserve-nous du désordre.
Éloigne-nous de l’ignorance et de la partialité.
Fais-nous découvrir le chemin de la vérité et de la justice en vue de la communion.
Aide-nous à marcher vers le Royaume de Dieu.
Nous te le demandons, Toi notre Conseiller et notre Défenseur
Qui agis en tout temps et en tout lieu, avec le Père et le Fils,
Pour les siècles des siècles. Amen !

- Pater noster

- 3 Ave Maria

- Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit…


3

Table des matières

A. Quel est l’objectif du document


B. Le synode diocésain
B.1. Qu’est-ce qu’un synode diocésain
B.2. Quel est le but du synode diocésain
C. La Présentation des trois axes et leurs
questionnaires
C.1. L’annonce
C.2. La célébration
C.3. Le service
D. Le calendrier du synode diocésain
4

A. Introduction
Depuis son érection en diocèse, le 06 février 1969, l’Église de Thiès s’est engagée
sur le chemin de l’évangélisation. Ce chemin missionnaire et prophétique, vécue
dans la foi, est à la fois un don de la grâce de Dieu et un appel de Jésus-Christ, le
Maître de la Mission. Pour la première fois de son histoire, le diocèse entre dans
un chemin synodal particulier. Son excellence Mgr André a décidé de la
célébration d’un synode diocésain, pour rassembler le peuple de Dieu et donné la
voix à son expérience. En donnant le thème, "Tous ensemble en synode :
écouter, discerner, décider et agir", son excellence appelle vivement le peuple
de Dieu à redécouvrir sa nature d’Église missionnaire, tout en portant le regard
sur notre contexte, nos situations de vie, nos aspirations et nos préoccupations.
Dans cette perspective, le tournant nouveau qu’est le synode implique l’ouverture,
la réceptivité et l’accueil. À ces vertus, il faut ajouter le respect, l’estime mutuelle
et l’impartialité. Par ailleurs, le thème comporte deux séquences. La première
"Tous ensemble en synode" exprime un appel solennel et vivant à entrer dans le
processus synodal. Elle montre que le synode diocésain est une expérience
collaborative et une œuvre de communion et de participation qui concerne toute
la famille diocésaine. Ce chemin missionnaire à l’échelle diocésaine requiert
fondamentalement la coresponsabilité, l’interaction et la coopération.
Quant à la deuxième séquence, "écouter, discerner, décider et agir", elle
manifeste le caractère dynamique de l’expérience synodale diocésaine. Tout
d’abord, son point de départ est l’écoute qui est en effet le trait d’union de
l’expérience synodale. Cette vertu est à la fois divine et humaine. D’un côté,
l’écoute est un acte de la miséricorde et de la bonté du cœur de Dieu1, qui est plein
de compassion et de tendresse pour les hommes. Sous cet angle, l’écoute est une
initiative divine et un signe visible de sa bienveillance et de son amour sauveur.
De l’autre, envers Dieu, l’écoute est une disponibilité du cœur de l’homme qui
accueille le don la grâce divine. Dans cette perspective, elle est le début de la
conversion et du renouvellement intérieur, car elle est une fidélité à l’esprit du
Christ et en même temps une écoute de l’Esprit Saint, Esprit de Vérité2 et
Protagoniste3 du processus synodal. Cependant, l’écoute devra aller de pair avec
la vertu de la prière, le silence, la patience et la persévérance. Une telle approche
du processus synodal conduira sans doute à l’action de grâce à Dieu, à la joie pour
les évènements heureux et les succès, mais aussi à la compassion, à la solidarité
et à la sollicitude pour les épreuves vécues. Ici, il s’agira d’imiter la bonté et
l’attention du cœur de Jésus-Christ envers les hommes, surtout les plus petits, les
exclus, les faibles, les malades, les pauvres et les opprimés, etc.
Ensuite, le discernement est au cœur de l’expérience diocésaine du synode. Il
est le don de Dieu qui nous rend capables de distinguer la vérité du mensonge, le
vrai du faux, le juste de l’erreur, le bien du mal, etc. Déjà, ce don divin fut décisif
1
Cf Ex 3, 7 : "J’ai vu la misère de mon peuple en Égypte et je l’ai entendu (littéralement J’ai écouté, le verbe
Shamati) crier sous les coups de ses chefs de corvée : Oui je connais ses souffrances".
2
Jn 14, 17.
3
Pape François, Moment de réflexion pour le début du processus synodal, 9 octobre 2021.
5

dans la vie et la mission de multiples figures bibliques. C’est le cas du roi Salomon
à qui Dieu fait le don de la sagesse pour bien conduire le peuple d’Israël et
l’amener à adorer Dieu (cf 1 R3, 5-15). En outre, le discernement est le fruit de la
prière et de la recherche de la volonté de Dieu. Notre méthode consistera alors à
prier pour que Dieu nous " donne (…) un cœur plein de jugement pour gouverner
son peuple et discerner entre le bien et le mal…" 4. Pour remplir notre vocation
d’une Église diocésaine prophétique et missionnaire dans le contexte actuel, nous
devons distinguer, juger et vérifier. Dans cette tâche, le discernement commun
nous permettra de recueillir "ce qui est vrai et saint"5, par exemple dans les
cultures, de considérer les nouvelles situations et même de soumettre nos
méthodes pastorales à la critique.
En effet, ayant revêtu le Christ par le baptême (cf. Ga 3, 27 ; Col 3, 10 ; Ep 4,
24) et étant unis fermement à Lui (cf. Ep 3,12) par le sacrement de la confirmation,
nous sommes appelés à laisser l’Esprit Saint nous guider, afin que nous puissions
tous, mettre nos talents au service de la construction d’une Église diocésaine,
fidèle à sa mission d’annoncer l’Évangile du Christ. Alors, dans les consultations,
gardons à l’esprit ces paroles de recommandations de l’apôtre Paul : " N’éteignez
pas l’Esprit, ne dépréciez pas les dons de prophétie, mais vérifiez tout : ce qui est
bon, retenez-le" (1Th 5, 19-21). Par ailleurs, c’est seulement quand la puissance
vivifiante de l’Esprit Saint forgera en nous "une conscience synodale" que nous
pourrons d’abord analyser, comprendre, vérifier et interpréter, pour ensuite guérir
et sauvegarder. De même, nous pourrons nous libérer des mauvaises pratiques,
éviter les erreurs et nous éloigner du chemin d’égarement.
Puis, à la suite des résultats des consultations, les assemblées synodales seront
des moments de débats et de contributions. Les échanges porteront
essentiellement sur des questions dont l’évêque, en tant que pasteur du diocèse, et
"authentique gardien, interprète et témoin de la foi de l’Église" aura jugé de
l’importance. Comme dans toutes les assemblées ecclésiales, nos assemblées
synodales seront vécues sous le guide du Saint Esprit. C’est pourquoi, d’ailleurs,
elles commenceront toujours avec la prière pour le synode diocésain. Ainsi, nous
vivrons réellement en diocèse, le sens de la célèbre expression dans le livre des
Actes des Apôtres : "L’Esprit Saint et nous-mêmes avons décidé"6. C’est sous
l’assistance ce même Esprit Saint (sub assistentia Spiritus Sancti cf LG 16) que
l’autorité de l’évêque et la coresponsabilité des participants aux assemblées seront
en parfaite harmonie et en communion avec toute la famille diocésaine. En
définitive, sans l’Esprit Saint, tous nos efforts sont voués à l’échec. Car, c’est lui
le garant ; c’est lui qui suscite l’élan et qui donne l’intelligence spirituelle, pour
surmonter les obstacles qui obstruent le chemin de la foi et des responsabilités
pour le bien de l’Église. Alors, Pasteurs et fidèles seront tous sous son impulsion.
Dans cette dynamique, l’évêque se mettra à l’écoute du troupeau qui lui est
confié. Sa présence sera un signe d’unité et de communion. À ce propos, Lumen
gentium 23 nous rappelle que "l’évêque est le principe et le fondement de l’unité
4
Cf 1 R 3, 9.
5
Nostra aetate, n0 2.
6
Ac 15, 28.
6

de l’église particulière", c’est-à-dire le diocèse. Tout de même, le processus de


décision et d’action se déroule "au sein d’une communauté hiérarchiquement
structurée"7. Le consensus unanime devra être porté par le "sensus fidei" du
peuple et par la fonction de magistère des pasteurs. Tous seront animés par la
même "passion partagée pour la commune mission de l’évangélisation" 8 et la
même foi. Ici, s’articule le "munus regendi" dans lequel le peuple des baptisés
prend part à la fonction royale du Christ. Dans ce sens, il faudra se garder de tout
esprit ou comportement dicté par les modes propres à la démocratie et par une
volonté de protection d’un quelconque intérêt personnel. En somme, l’assemblée
synodale est consultative et délibérative.
Avant tout, le document est un guide dont le but est de favoriser un processus
d’écoute engagé, dynamique et participatif. Il cherche à soutenir les efforts
mutuels et à susciter l’esprit de dialogue et d’échange, pour marcher ensemble
dans des voies nouvelles. Ensuite, le document n’est ni un frein, ni une orientation
préétablie du processus. Il suggère au contraire des articulations, pour susciter la
participation, l’intérêt et la créativité. Puis, il veut favoriser la conversion
synodale et pastorale, pour que notre Église diocésaine soit plus fructueuse dans
la mission. Enfin, des interrogations qui ne figurent pas dans le questionnaire
peuvent émergées suivant les contextes. Dans ce cas, elles feront également objet
de consultation. Par ailleurs, il importe de faire une relecture de notre passé et de
recueillir la richesse de notre héritage culturel. Il est également important de
considérer l’expérience pastorale des paroisses et la particularité des
communautés religieuses et des structures du diocèse.
Un aspect important de ce guide est l’exposé sur la nature et le but du synode
diocésain. Cette étape explique la base théologique et ecclésiologique de
l’évènement. Elle montre sa portée pastorale en vue du renouveau et du progrès
de la mission évangélisatrice.
Les trois axes que sont l’annonce, la célébration et le service sont au centre du
document et expliquent la méthode de travail. L’approche s’articule, en effet,
autour de la proclamation de la foi au Christ, de la célébration des saints mystères
et du témoignage authentique de la charité chrétienne. Concrètement, il s’agit
d’une sorte de "munus docendi" du peuple en tant que sujet actif de
l’évangélisation, de "munus sanctificandi" par lequel le peuple accomplit sa
fonction sacerdotale, du "modus vivendi" par un style de vie façonné et animé par
la vertu de la charité. Cette structure montre que dans la vie du peuple, il ne saurait
y avoir de fossé entre la foi et la vie. Dans ce sens, la puissance subversive de
l’Évangile produit une foi qui se manifeste dans une triple dimension : une foi
proclamée, une foi célébrée et une foi vécue. Cette foi est avant tout centrée sur
Jésus-Christ. Elle se nourrit de sa grâce communiquée dans les sacrements.
Également, elle se perfectionne dans l’imitation du Christ, signe vivant et visible
de l’amour de Père pour les hommes.

7
CTI, La synodalité dans la vie et dans la mission de l’Église, n0 69.
8
Cf Document préparatoire au synode 2021-2023, p. 17.
7

À la fin du document, il y a le calendrier des sessions. Il traduit l’esprit de


planification pour une meilleure organisation des consultations et des assemblés
synodales.

B. Le synode diocésain
La célébration d’un synode diocésain est une grande première dans la vie de notre
Église-Famille de Dieu à Thiès. Ce tournant dans la mission d’évangélisation est
le chemin où Jésus-Christ, l’envoyé du Père, c’est-à-dire le missionnaire du Père
(Jn 20,21) a conduit notre Église locale. Cependant, pour une participation
fructueuse, il importe au préalable de bien comprendre la nature et le but d’un
synode diocésain.

B.1. Qu’est-ce qu’un synode diocésain


Avant tout le synode sera "un événement de grâce"9. Il sera un historique moment
dans la vie de notre Église diocésaine, car il marquera un nouveau tournant dans
notre mission évangélisatrice. Concrètement, il sera une entreprise
d’aggiornamento (mise à jour) de la vie et de la mission de notre Église
diocésaine.
Le document de "l’instruction sur les synodes diocésains"10 définit le synode
diocésain en se référant au canon 460 comme :" La réunion des prêtres et des
autres fidèles de l’Église particulière choisis pour apporter leur concours à
l’évêque diocésain pour le bien de la communauté diocésaine tout entière". La
définition se concentre sur l’aspect technique du synode diocésain. Elle justifie la
base juridique et explique la forme du synode diocésain. Le dernier aspect de la
définition anticipe sans détails sur sa finalité du synode, c’est-à-dire le bien de la
communauté diocésaine.
Le même document dit également que le synode diocésain est simultanément et
inséparablement "un acte de gouvernement épiscopal et un événement de
communion"11. Cette seconde définition du synode diocésain comporte deux
aspects : doctrinal et pastoral. Elle reflète les deux signatures de l’instruction :
celle de la congrégation des évêques et celle de la congrégation pour
l’évangélisation des peuples. D’abord, l’Instruction traduit le renouveau du
Concile Vatican II dans l’ecclésiologie de communion. En effet, la définition
expose la nature profonde de l’Église qui est aussi une communion hiérarchique.
Alors, dans l’assemblée synodale diocésaine, le peuple de Dieu remplit sa
vocation sacerdotale et prophétique. Cette double fonction est déjà mise en
lumière dans les numéros 11 et 12 de Lumen gentium. Les deux numéros
définissent respectivement l’Église comme "une communauté sacerdotale" et le
"peuple saint de Dieu qui participe aussi à la fonction prophétique du Christ". Le
9
Commission théologique internationale, La Synodalité dans la vie et la mission de l’Église, nᵒ 78.
10
Le document est produit par la congrégation pour les évêques et la congrégation pour l’évangélisations des
peuples, Rome 1997.
11
ISD, p. 1.
8

numéro 11 revient sur l’unité du peuple de Dieu qui se manifeste et se nourrit du


Sacrement de l’eucharistie. Un peu plus loin au numéro 32, la constitution
mentionne " la commune dignité" des membres du peuple saint au nom du
sacrement du baptême. Le même numéro souligne aussi "la véritable égalité des
fidèles dans leur activité commune d’édification du Corps du Christ". Par ailleurs
le synode manifeste et réalise la communion diocésaine.
Dans sa dimension pastorale, le synode sera premièrement, un moment
d’interrogation de la mémoire de notre passé. Cette démarche est nécessaire
d’autant plus "qu’un peuple sans histoire est un peuple sans âme" (Cf Senghor).
Elle pourra par exemple se servir de la méthode diachronique et synchronique. La
première serait une analyse de la mission diocésaine dans son évolution à travers
le temps. Le but de cette méthode est d’identifier les événements et les figures
vivantes de la mission en vue de l’interprétation de leur portée historique. Cette
analyse laissera certainement apparaître les chemins déjà parcourus et les
expériences déjà vécues. La méthode pourra nous aider à démasquer les erreurs,
les dissonances et les incohérences du passé pour un présent plus rayonnant
(regarder le passé avec les lunettes du présent). De surcroît, nous pourrons y
déceler "les émetteurs permanents" pour la mission actuelle.
Cependant, elle présuppose le courage, la franchise et la fidélité. Elle est une
étape obligatoire, car, à notre avis, elle sera une redécouverte de notre riche
héritage et une mise en lumière de l’identité permanente de notre Église
diocésaine. À ce propos, dans l’interprétation de l’identité humaine, Paul Ricoeur
évoque deux types d’identités : l’identité mêmeté et l’identité ipséité. Dans cette
perspective, notre identité mêmeté, serait notre fidélité à l’annonce de la Parole
de Dieu, (fidélité à la tradition ecclésiale) et notre identité ipséité, ce qui fait notre
particularité. Dans cette tâche, l’histoire de notre diocèse reste notre meilleure
école.
Deuxièmement, dans l’approche synodale, nous devrons nous mettre à l’écoute
des cultures pour y déceler ce qui est "conforme à la vérité de l’Évangile et à
l’esprit du Christ"12, pour une mission évangélisatrice qui intègre toutes les
dimensions de la personne. Car, les cultures véhiculent des messages de vie et des
valeurs que la mission peut accueillir et illuminer. Mais, en réalité, entre
l’annonce et les cultures, il s’agira d’un questionnement réciproque.
Troisièmement, le synode diocésain sera un précieux moment de dialogue,
d’écoute, de créativité et de coresponsabilité. Il sera, en outre, un temps de prière
et de conversion dans l’Esprit.
En somme, le processus synodal sera un temps où la communauté diocésaine
se mettra à l’école de Jésus à travers son écoute. Cette écoute s’opérera à différents
niveaux : l’évêque sera à l’écoute de son peuple ; et le peuple sera à l’écoute de
son Pasteur ; Nous serons tous à l’écoute les uns les autres : les enfants, les jeunes,
les hommes, les agents pastoraux, sans aucune forme de discrimination. Cette
entreprise se vit dans le lien de la foi. Alors, le synode s’articulera autour de trois
étapes clés : l’écoute, la délibération (le débat) et la réception. Cette articulation

12
Nostra aetate n0 4.
9

rendra le synode collaboratif, inclusif et participatif. Ainsi, le processus sera un


temps intermédiaire vers une pastorale évolutive et dynamique. Une telle
pastorale se nourrit d’une part de la doctrine ecclésiale et mais d’autre part, elle
porte le regard sur les situations de vie et le contexte des destinataires. Dans cette
perspective, l’Esprit Saint nous interpelle dans les événements de la vie. Il nous
amène à y percevoir le profond désir du cœur de l’homme. Alors, si la crédibilité
du message pastoral dépend de son contenu et du messager, son efficacité et sa
pertinence sont conditionnés par les réalités socio-culturelles, sociopolitiques du
milieu.

B.2. Le but
L’ultime objet du synode diocésain est d’emblée mis en lumière dans la définition
ci-dessus. Il s’agit, en effet, du "bien de la communauté diocésaine tout entière".
Il s’opère par la tâche des membres du synode ou des équipes synodales
"d’apporter leur concours à l’évêque diocésain".
Pour ce faire, le synode diocésain devra se concentrer sur l’actualité du diocèse.
Par leurs analyses, leurs critiques et leur profond diagnostic, les équipes synodales
parviendront à dresser le tableau des forces, des faiblesses et des priorités du
Diocèse. Une telle démarche cherche à susciter une nouvelle conscience
diocésaine. Par ailleurs, la méthode visera à contextualiser la mission et à explorer
de nouvelles pistes. À cet effet, il importe de porter le regard sur les aspirations
des hommes, en tenant compte du contexte de pluralité et de modernité.
Finalement, le processus devra aboutir à l’harmonisation de l’action pastorale, des
pratiques liturgiques et à des normes canoniques, etc.
10

C. La présentation des trois axes et les questionnaires

Axe 1. L’annonce de Jésus-Christ Sauveur

Introduction

La mission essentielle de l’Église est d’évangéliser, c’est-à-dire annoncer,


célébrer et témoigner de l’amour de Dieu révélé et donné dans le Christ pour le
salut de tous les hommes. « Evangéliser est, en effet, la grâce et la vocation propre
de l’Église, son identité la plus profonde. Elle existe pour évangéliser13 ».
L’évangélisation a en son centre l’annonce explicite que Dieu nous donne le salut
en Jésus-Christ crucifié et ressuscité. Mais la foi au Christ dépend de la
prédication de l’Église, car « la foi naît de ce que l’on entend ; et ce que l’on
entend, c’est la parole du Christ » (Rm 10, 17). L’Église est engendrée par cette
même Parole du Christ qu’elle a la mission d’annoncer et d’enseigner, « afin que
les hommes puissent croire et être sauvés14 ».

Dans les besoins notre monde d’aujourd’hui est inscrite l’attente d’une
annonce urgente de l’Évangile qui mette les hommes et les femmes en contact
avec la force de conversion et de sanctification de l’Évangile et avec l’annonce de
la Vie en Jésus Christ, mort et ressuscité pour nous. Cette annonce dans
l’aujourd’hui de notre histoire exigence de repenser des nouveaux chemins pour
que l’Évangile rejoigne tout homme et l’atteigne dans la profondeur ultime de son
humanité. C’est alors pour toute l’Eglise, et en particulier pour l’Eglise de Thiès,
le devoir de présenter aux hommes de notre temps le message évangélique autant
que possible, d’une façon compréhensible (méthode/comment) et persuasive15
(contenu).

13
PAUL VI, Exhortation apostolique Evangelii nuntiandi (EN) (8 décembre 1975), n° 14.
14
EN 5.
15
EN 3.
11

La mission d’annoncer Jésus-Christ Sauveur et son Évangile est confiée à


toute l’Église. Il s’agit précisément ici de toute l’Église-famille de Dieu à Thiès
(Évêque, prêtres, diacres, personnes consacrées et fidèles laïcs, jeunes, personnes
âgées et même les enfants), le peuple que Dieu s’est choisi et qu’il rassemble pour
partager sa Parole et la vie avec lui. Cette Eglise est la communauté de ceux et
celles qui écoutent la Parole de Dieu, la communauté qui a reçu et accepté
l’Évangile, et le reçoit constamment et le vit et l’annonce par la parole, au niveau
personnel et communautaire, à tous les niveaux de la vie ecclésiale et jusqu’aux
extrémités de la terre.

Dans cette mission d’annoncer Jésus Christ l’unique sauveur des hommes,
nous avons conquis des acquis à la lumière et à la stimulation des lettres pastorales
des différents évêques de notre diocèse, et de manière décisive avec les différents
plans pastoraux de notre actuel évêque Mgr André Gueye. Ces acquis sont à
renforcer. Toutefois des faiblesses ou des manquements y persistent encore, et que
nous devons combler avec nos forces à travers de nouvelles intuitions. Ce
questionnaire pour le synode diocésain, loin d’être exhaustif, nous invite à
identifier nos forces et nos faiblesses pour pouvoir décliner de nouvelles
perspectives pour une annonce de Jésus Christ Sauveur plus pertinente, plus
authentique et plus crédible.
12

Questionnaires

I. La Parole de Dieu dans la vie personnelle et communautaire des fidèles du


Christ du diocèse de Thiès

1. Quelle importance est accordée à la Parole de Dieu dans la vie personnelle des
croyants ? Que proposez-vous pour un meilleur enracinement de la parole de Dieu
de Parole dans la vie personnelle des fidèles ?

2. Quelle est la place de la Parole de Dieu dans la vie de nos familles chrétiennes ?
Que proposez-vous pour que nos familles chrétiennes deviennent davantage des
maisons de l’Evangile ?

3. Quelle place est accordée à la Parole de Dieu dans la vie communautaire des
fidèles du Christ (en paroisse, dans les équipes des prêtres, dans les communautés
des personnes consacrées, dans les CEB, les Mouvements d’action catholique, les
Associations et Groupes de prière) ? Que proposez-vous pour que la Parole de
Dieu soit davantage au cœur de la vie communautaire des fidèles ?

II. L’accessibilité et l’enseignement de la Parole de Dieu

1. Que proposez-vous pour valoriser davantage la Parole de Dieu dans nos


célébrations liturgiques ?

2. Que proposez-vous pour rendre plus accessible la Parole de Dieu à tous ?

3. Comment la Parole de Dieu est-elle proclamée dans nos célébrations


liturgiques ? Que proposez-vous pour une proclamation plus digne de la Parole de
Dieu dans la célébration du culte divin ?

4. Quelle appréciation faites-vous des homélies de l’Évêque, des prêtres et des


diacres ? Que proposez-vous pour une meilleure qualité des homélies des
ministres ordonnés ?
13

5. Que pensez-vous des autres prédicateurs non ordonnés qui enseignent Jésus
Christ dans notre Eglise mais sans aucun mandat, ni sans aucune préparation
doctrinale ? Que proposez-vous pour ces laïcs ?

6. Quel esprit de discernement et quelle attitude par rapport aux autres


prédicateurs qui prêchent Jésus Christ en dehors de l’Eglise catholique ? Que
proposez-vous pour un attachement fidèle à la foi de l’Eglise catholique ?

7. Que pensez-vous du juste équilibre à avoir entre la Parole annoncée et prêchée,


et les signes qui l’accompagnent : miracles, guérisons, délivrance et libération,
etc. ?

III. L’éducation et la formation à la foi

1. Quelle appréciation faites-vous de l’enseignement de la catéchèse dans notre


diocèse ? Que proposez-vous pour une catéchèse qui transmette une foi plus
enracinée en Jésus Christ ?

2. Que proposez-vous pour que les parents assument leur rôle de premiers
catéchistes dans la famille, Eglise domestique ?

3. Que pensez-vous du rôle et de la place des catéchistes dans notre Eglise


diocésaine ? Que proposez-vous pour plus de reconnaissance et de visibilité de
nos catéchistes ?

4. Quelle appréciation faites-vous de l’enseignement de la foi dans nos


établissements d’enseignement catholique ? Que proposez-vous pour un
enseignement effectif de la foi catholique dans tous les établissements catholiques
du diocèse ?

5. Quels autres types de formation proposez-vous pour les fidèles laïcs et les
personnes consacrées pour une meilleure compréhension de la Parole de Dieu et
de la foi en Jésus-Christ ?
14

IV. L’Eglise catholique en dialogue

 Le dialogue œcuménique

1. Connaissez-vous les autres « Communautés ecclésiales » présentes dans notre


diocèse ?

2. Le dialogue œcuménique dans notre diocèse : quels sont les difficultés et les
obstacles au dialogue avec les chrétiens d’autres confessions ?

3. Que proposez-vous pour mieux développer le dialogue œcuménique dans notre


diocèse ?

 Le dialogue islamo-chrétien

4. Quelles expériences fortes avez-vous faites ou faites-vous du dialogue islamo-


chrétien ?

5. Quels sont encore les résistances, les difficultés et les obstacles que vous
rencontrez dans le dialogue avec les croyants musulmans ?

6. Que proposez-vous pour un dialogue islamo-chrétien plus fructueux ?

 Le dialogue avec la culture moderne

1. Quel regard portez-vous sur la société sénégalaise actuelle dans laquelle nous
vivons et devons annoncer Jésus Christ ?

2. Que proposez-vous pour une annonce authentique et crédible de Jésus Christ


dans notre Sénégal d’aujourd’hui ?
15

V. L’inculturation de la foi (le dialogue de l’Evangile avec les cultures)

1. Quelle appréciation faites-vous de la rencontre de l’Evangile avec nos


cultures ?

2. Quelles sont les résistances, les difficultés et les pesanteurs socioculturelles qui
ne permettent pas encore un enracinement plus profond de l’Evangile dans nos
cultures ? Selon vous, pourquoi certains ´fideles continuent de consulter les
fétiches, les marabouts, les charlatans ? D’après vous cela est.il conciliable avec
la foi chrétienne ?

3. Que proposez-vous pour une foi catholique plus authentique et enracinée dans
nos cultures ?

VI. La transmission de la foi à travers les moyens de communication sociale

1. Quel regard portez-vous sur l’annonce de Jésus-Christ Sauveur dans notre


diocèse à travers les moyens de communication sociale ?

2. En quoi les médiats et les réseaux sociaux peuvent-ils être une force ou une
faiblesse pour l’annonce de l’Évangile dans notre diocèse ?

3. Quelle formation des acteurs pour une meilleure utilisation des moyens de
communication ?
16

Axe II : Célébrer Jésus-Christ

« Célébrer Jésus Christ » a été l’un des trois Objectifs Généraux du Plan Pastoral
diocésain 2017- 2021. Il constitue l’un des trois axes de réflexion du synode dio-
césain. Il s’agit de la Liturgie. Le Concile Vatican II accorde une place importante
à la Liturgie dans la vie de l’Église. En effet, dans la célébration liturgique,
l’Église fait mémoire et réactualise l’œuvre du salut réalisée en Jésus- Christ. Se-
lon le Concile Vatican II, « la Mère Église désire beaucoup que tous les fidèles
soient amenés à cette participation pleine, consciente et active aux célébrations
liturgiques » (SC 14). Ainsi, il est nécessaire que les fidèles du Christ accèdent à
la liturgie avec de bonnes dispositions, parce qu’il s’agit en réalité de la fonction
de sanctification.

Selon le Droit canonique, « l’Église remplit sa fonction de sanctification d’une


manière particulière par la Sainte Liturgie qui, en vérité, est considérée comme
l’exercice de la fonction sacerdotale de Jésus Christ » (Can. 834). C’est le culte
public intégral de Dieu qui y est célébré. Ce culte est une œuvre qui procède de la
foi et s’appuie, en même temps sur elle. En effet, dans la célébration liturgique, le
peuple participe réellement à la fonction sacerdotale du Christ. Par ailleurs, l’ac-
tion liturgique est composée de différents rites.
Cependant, selon les nécessités d’aujourd’hui, ces rites peuvent être révisés, par
exemple, dans le cadre de l’inculturation. Également, dans les principes généraux
de la Constitution sur la sainte liturgie (Sacrosanctum Concilium), les aspects es-
sentiels de la liturgie sont clairement exposés. Il s’agit de la formation liturgique,
de la restauration de la liturgie, du développement de la vie liturgique dans le
diocèse, la paroisse et la pastorale liturgique.

Par ailleurs, l’évaluation du Plan Pastoral Diocésain 2017-2021 a révélé des


résultats obtenus dans la Liturgie. On retient entre autres :

>La bonne participation des fidèles aux célébrations liturgiques, notamment à


l’Eucharistie.
>L’observation des normes liturgiques.
> Des célébrations vécues avec dévotion.
> L’engouement envers les sacramentaux.
> Le respect accordé aux lieux de culte.
> La formation des acteurs liturgiques qui est faite dans certaines paroisses.
> La participation massive aux rassemblements diocésains et paroissiaux.
> Les belles mélodies dans le chant choral.

Tout de même, il convient de noter qu’il y a encore du chemin à parcourir.


Pour ce faire, nous vous proposons le questionnaire suivant :
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I. Les sacrements

1- Que proposez-vous pour une meilleure harmonisation de la célébration des ob-


sèques dans notre diocèse ?

2- Quel sens donnez-vous aux biscuits ou autres offrandes qui sont déposés aux
pieds de l’autel lors des messes de Requiem, d’anniversaire de décès, en semaine
et même le dimanche ?

3- Quelle appréciation faites-vous des processions des offrandes, de l’évangéliaire


et autres ?

4- Nos célébrations liturgiques ne sont-elles pas parfois très folkloriques ? Favo-


risent-elles vraiment le recueillement et la prière ?

5- Comment voyez-vous certains gestes comme le baiser des nouveaux mariés


durant la célébration de mariage ?

6- Quel sens donnez-vous à la remise des perles, des pagnes, chapeaux, etc… dans
nos célébrations liturgiques (Ordinations, vœux religieux, mariage …) ?

7- Que proposez-vous pour une meilleure participation des enfants aux célébra-
tions liturgiques ?

II. Les sacramentaux

1- Quel sens donnez-vous aux demandes de bénédictions de certains objets : eau,


sel, encens, huile, bic, etc… ?

2- Que pensez-vous des bénédictions des familles ?

3- Quelle appréciation faites-vous de la célébration des chemins de croix ?

III. Les acteurs liturgiques

1. Comment voyez-vous la proclamation de la Parole de Dieu lors de nos célébra-


tions ?

2. Comment appréciez-vous le service des acteurs liturgiques (servants d’autel,


lecteurs, sacristains, maîtres de chœur, chorales etc… ?
18

IV. Formation des acteurs liturgiques

1. Selon vous, nos acteurs de la liturgie sont-ils bien formés ? (Lecteurs, servants
d’autel, sacristains, chorales, maîtres de chœur, etc…)

V. Les lieux liturgiques

1. Selon vous, le sens du sacré est-il bien observé ?

2. Que proposez-vous pour un meilleur entretien de nos églises ?

3. Que proposez-vous pour une meilleure gestion de nos cimetières catholiques ?

VI. Tenue et attitudes liturgiques

1. Quelle appréciation portez-vous sur le service d’ordre durant nos célébrations


liturgiques ?

2. Que pensez-vous de la question de la sécurité pendant nos rassemblements li-


turgiques ?

3. Quel regard portez-vous aujourd’hui sur le port vestimentaire des fidèles dans
l’Église ?

4. Quelle appréciation faites-vous des attitudes liturgiques pendant la messe (po-


sitions : debout, assis, à genoux etc…) ? Que proposez-vous ?

5. Comment voyez-vous certains rôles que les célébrants font faire à certains mi-
nistres extraordinaires (religieux, religieuses, séminaristes, laïcs, etc…) pendant
les célébrations liturgiques, en particulier pendant la messe (par exemple : trans-
fert de la réserve eucharistique du tabernacle à l’autel, ou bien le sens inverse ; la
distribution de la communion pendant qu’il y a suffisamment de concélébrants :
les ministres extraordinaires qui remplissent les fonctions du diacre… ?

VII. Piété populaire

1. Que pensez-vous de la tenue d’un Congrès Eucharistique proposée pendant


l’évaluation du Plan Diocésain 2017- 2021 ?
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2. Que proposez-vous pour que notre Sanctuaire marial diocésain soit mieux
connu et plus fréquenté, en plus des pèlerinages périodiques ?

3. Quelle appréciation faites-vous du contenu des pèlerinages diocésains (célébra-


tion eucharistique, conférence, actes de dévotion, etc…) ?

4. Que pensez-vous du ministère de l’écoute et de compassion dans le Renouveau


Charismatique qui semble s’identifier au sacrement de la Réconciliation ?

5. Comment voyez-vous la manière dont le chapelet est récité aujourd’hui ?

VIII. Chorale
1. Quelle appréciation faites-vous du service rendu par nos chorales dans nos cé-
lébrations liturgiques ?
2. Que proposez-vous pour que le contenu des chants chorales soit toujours con-
forme aux normes liturgiques ?
20

Axe III : LA Diaconia ou service de la charité

La diaconia ou service de la charité renvoie à l’office royal de tout baptisé.


Prêtres, consacrés et laïcs sont, à l’instar du Christ, rois pour servir ! Le service
est au cœur même de la mission de Jésus : « Le Fils de l’homme n’est pas venu
pour être servi, mais pour servir » (Mc 10, 45). Ou encore : « Je suis au milieu de
vous comme celui qui sert » (Lc 22, 27). Et joignant l’acte à la parole, il dira à ses
Apôtres, après le geste symbolique du lavement des pieds : « Vous m’appelez
Maître et Seigneur, et vous dites bien car je le suis. Si donc moi le Seigneur et le
Maître je vous ai lavé les pieds, vous devez aussi vous laver les pieds les uns les
autres. (…) En vérité, en vérité, je vous le dis : le serviteur n’est pas plus grand
que son maître, ni le disciple plus grand que celui qui l’a envoyé » (Jn 13, 13-15).
Par analogie, l’on peut dire que la liturgie, l’annonce et le service sont les trois
pieds d’une même marmite : l’une ne peut aller sans les deux autres. C’est dans
ce sens que le Pape Benoît XVI affirmait que « l’Église ne peut pas négliger le
service de la charité, de même qu’elle ne peut négliger les Sacrements ni la
Parole » (DCE, n. 22). Il ajoutait : « La charité n’est pas pour l’Église une sorte
d’activité d’assistance sociale qu’on pourrait laisser à d’autres, mais elle
appartient à sa nature, elle est une expression de son essence elle-même, à laquelle
elle ne peut renoncer » (DCE, n. 25).

Parce que la charité en est l’âme, la diaconie désigne les œuvres de charité,
c’est-à-dire le « service de l’amour du prochain exercé de manière communautaire
et ordonnée » (DCE, n. 21). Toutefois, la diaconie dépasse largement le souci de
justice envers les pauvres. Elle est engagement à bâtir le règne de Dieu : « règne
de vie et de vérité, règne de grâce et de sainteté, règne de justice, d’amour et de
paix ». En ce sens, la diaconie est l’exercice même de la charité au cœur des
relations humaines qui demandent à être évangélisées au quotidien.

L’évaluation du Plan Pastoral Diocésain (2017-2021) nous a permis de


constater qu’en matière de diaconia ou service de la charité, notre Église-Famille
de Dieu a fait des progrès non négligeables. On retient entre autres :

Par rapport à la Caritas

 Organisation de Journées de la Caritas au niveau paroissial.


 Des initiatives pour venir en aide aux plus nécessiteux.

Par rapport à l’enseignement

 Rénovation de plusieurs écoles.


 Construction de nouveaux établissements scolaires.
21

Par rapport aux Structures de santé

 Réhabilitation ou construction et équipement de dispensaires.


 Mise sur pied de Mutuelles de santé.
 Plus d’adhérents pour les Mutuelles de santé.

Par rapport à l’environnement et au cadre de vie

 Quelques campagnes de reboisement.


 Des journées de nettoyage et de balayage (« Sétsétal »).

Par rapport à la culture de la justice et de la paix

 La création de Comités « Justice et Paix ».


 Un plus grand engagement pour la justice et la paix.

Par rapport à l’autonomie financière et matérielle de nos paroisses et de notre


diocèse

 Une plus grande conscience des fidèles laïcs de leur devoir de prendre en
charge leur Église.
 Augmentation des quêtes, du Denier du Culte, des demandes de messes et
des cotisations dans beaucoup de paroisses.
 Une plus grande participation aux activités génératrices de revenus pour les
paroisses ou le diocèse (Dîner, Mbilim, Ngél, etc.).

En dépit de ces avancées remarquables et appréciables, il reste beaucoup à faire


et à parfaire en matière de service de la charité pour une Église plus belle parce
que plus fraternelle, plus vivante parce que plus agissante. C’est tout l’intérêt de
ce présent synode diocésain et des questions ci-après !
22

I. Pour un développement humain intégral (Caritas)

Parmi les moyens mis en œuvre par l’Église pour contribuer au développement
humain intégral, il y a la Caritas reconnue d’utilité publique.

1. Contribuez-vous à la mission de la Caritas ? Comment ?

2. Quelles sont vos attentes par rapport à la Caritas ?


3. Que proposez-vous pour redynamiser nos Caritas paroissiales et notre Caritas
diocésaine ?

4. Quels sont les freins au développement humain intégral ?

5. Quels autres moyens l’Église pourrait-elle mettre en œuvre pour contribuer au


développement humain intégral ?

II. Pour une éducation chrétienne participative et inclusive (Enseignement)

1. Quel regard portez-vous sur l’enseignement catholique ? (Forces, faiblesses,


attentes)

2. Que proposez-vous pour faciliter l’accès des couches défavorisées à l’éduca-


tion ?

3. Quels autres moyens l’Église pourrait-elle mettre en œuvre pour mieux pro-
mouvoir une éducation chrétienne participative et inclusive ?

III. Pour un accès à des soins de santé de qualité (Structures de santé)

1. Quel regard portez-vous sur nos structures de santé (HSJD, dispensaires, postes
de santé) ?

2. Que proposez-vous pour faciliter l’accès des personnes démunies à des soins
de santé de qualité ?

3. Comment améliorer notre système de santé actuel ?


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IV. Pour la préservation de l’environnement et l’amélioration du cadre de


vie

1. Quelles appréciations faites-vous de notre environnement et de notre cadre de


vie ?
2. Quelles attitudes et habitudes trouvez-vous répréhensibles vis-à-vis de notre
environnement, « Maison commune » ?

3. Quels efforts devons-nous faire pour mieux préserver notre environnement et


notre cadre de vie ?

V. Pour un Sénégal de justice et de paix

1. Quel regard portez-vous sur notre pays en matière de justice et de paix ?

2. Quelles sont les attitudes et les comportements qui constituent un frein à la


justice et à la paix sociale ?

3. Que proposez-vous pour préserver et promouvoir une culture de justice et de


paix ?

VI. Pour une Église diocésaine plus autonome et solidaire

1. Quelles appréciations faites-vous de la situation financière et matérielle de nos


paroisses et de notre Église diocésaine ?

2. Comment pouvons-nous contribuer davantage à l’autonomie de nos paroisses


et de notre Église diocésaine ? Quelles stratégies faudrait-il mettre en œuvre ?

3. Quelles stratégies mettre en œuvre pour renforcer les capacités financières et


matérielles de nos paroisses et de notre Église diocésaine ?

4. Quelles appréciations faites-vous de la situation financière et matérielle des


fidèles chrétiens en général ?

5. Comment promouvoir la solidarité, le leadership et l’entreprenariat chez les


fidèles laïcs ?
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6. Comment trouvez-vous les relations dans notre Église diocésaine ?

D. Le Calendrier du synode diocésain

Sessions/ Mini sessions/ mini-


Date Lieu Assemblées assemblées Participants
1ère Année 2024-2025
04.
Février
2024 Sainte Anne Assemblée d’ouverture 200
Janvier
25 Salle Clément Faye
Février
25 Maison des jeunes/centre AJBF 3 Groupes de travail 100

Doyenné
Mars 25 Nord Deuxième assemblée synodale
Mboro 100
Doyenné
Avril 25 Urbain Groupes de travail
Doyenné
mai-25 urbain Troisième Session 100

2ème Année 2025 - 2026


Doyenné du
Nov- 25 Baol Première session 100
Maison des
janv-26 Jeunes Groupes de travail 100
mars-26 Salle
Clément Faye Deuxième session 100
Maison des
Mai- 26 jeunes Groupes de travail 100
Juin -26 Centre AJBF Troisième session 100

3ème année 2026 - 2027


Nov- Salle
2026 Clément Faye Première session 100
Maison des
janv-27 jeunes Groupes de travail 100
Mars Marie
2027 Auxiliatrice Deuxième session 100
Avril - Salle
27 Clément Faye Troisième session 100
juillet-
27 Cathédrale Clôture du synode 200
25

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