violemment agitée, était revenue aux rochers et au sable : les pierres
EXERCICES SUPPLÉMENTAIRES ne roulaient plus de la colline ; je me levai et commençai à écarter les
débris de mon toit afin de porter secours à Paf.
Exercice 1 : a) Dites si les phrases sont simples ou complexes. b) Heureusement, celui-ci n’avait que des blessures superficielles
Repérez une proposition indépendante, une proposition principale et et, à part quelques poteries brisées, le dégât de ma demeure se
une proposition subordonnée. réduisait au toit. Sur l’heure, je m’attaquai à refaire la charpente mais
Sans le souffle blanchâtre de la cheminée, l’haleine brumeuse il se passa de longs jours avant de pouvoir remettre le tout en état.
du fumier et les geignements du bétail, on eût pu croire la ferme
abandonnée. Propositions indépendantes juxtaposées : Le tremblement de terre cessa enfin ; la
Sur le chemin de boue figée, recouvert par une neige souple, mer, quoique toujours violemment agitée, était revenue aux rochers et au sable : les
marche un homme, grand et large d’épaules, suivi de loin par les pierres ne roulaient plus de la colline ; je me levai.
Propositions indépendantes coordonnées :
animaux à peine visibles dans le crépuscule. En vue des Bâtards, il - je me levai et commençai à écarter les débris de mon toit afin de porter secours à
s’arrête et arrête son troupeau, puis il avance seul dans la cour. Il va Paf ;
fièrement. Le bois de ses sabots crisse. En approchant, il voit que la - Heureusement, celui-ci n’avait que des blessures superficielles et, à part quelques
flamme du foyer projette une ombre rousse sur les vitres de la poteries brisées, le dégât de ma demeure se réduisait au toit ;
- Sur l’heure, je m’attaquai à refaire la charpente mais il se passa de longs jours avant
grande salle. Arrivé contre la porte, il la heurte du poing, sans
de pouvoir remettre le tout en état.
marquer d’hésitation.
D’une lourde jetée d’épaule, l’homme repousse le panneau de Exercice 3 : a) Mettez les propositions entre crochets. b)
chêne qui craque puis cède. Surlignez le lien qui les unit. c) Précisez si elles sont reliées par
juxtaposition, coordination ou subordination.
Phrases simples : phrases 1, 2, 4, 5, 7.
Phrases complexes : phrases 3 (3 propositions indépendantes coordonnées), 6 a. Le chien mange l’os qu’il a trouvé dans l’herbe. b. N’activez pas
(proposition principale + proposition subordonnée conjonctive introduite par que, COD de l’alarme, c’est trop bruyant et cela ne sert à rien. c. Après que vous
voit), 8 (proposition principale + proposition subordonnée relative introduite par qui, serez passé à droite, vous tournerez à gauche. d. Que faites-vous là,
complément de l’antécédent le panneau de chêne). immobile et l’air ahuri ? e. Quand il a faim, le chat attrape une souris
puis il la mange ! f. Chez l’opticien du quartier, elle a acheté des
Exercice 2 : a) Délimitez, dans ce texte, les propositions
lunettes très chères mais très belles.
indépendantes à l’aide de crochets. b) Précisez si elles sont
juxtaposées ou coordonnées. a. [Le chien mange l’os] [qu’il a trouvé dans l’herbe.] Subordination b. [N’activez pas
Après son naufrage, Robinson s’est réfugié sur une île où il partage sa l’alarme], [c’est trop bruyant] et [cela ne sert à rien.] Juxtaposition et coordination c. [Après
cabane avec Paf, le chien qu’il a sauvé de la noyade. Un jour, un que vous serez passé à droite,] [vous tournerez à gauche.] Subordination d. [Que faites-
tremblement de terre secoue l’île. vous là, immobile et l’air ahuri ?] e. [Quand il a faim,] [le chat attrape une souris] puis [il la
mange !] Subordination et coordination f. [Chez l’opticien du quartier, elle a acheté des
Le sol tremblait toujours sous mes pieds. [...] dans ma maison
lunettes très chères mais très belles.]
bouleversée, sous mon toit abattu, mon pauvre Paf gémissait sans
arrêt.
Le tremblement de terre cessa enfin ; la mer, quoique toujours
Exercice 4 : a) Mettez entre crochets les propositions Je marche, sans trouver de bras qui me secourent,
subordonnées de ce texte. b) Précisez le type des propositions Puisque je ris à peine aux enfants qui m’entourent,
subordonnées relevées. Puisque je ne suis plus réjoui par les fleurs ; [...]
L’homme qui parlait ainsi, d’un ton bourru, était un robuste gaillard de
trente-cinq ans environ. Il portait une redingote noire, de velours Maintenant, mon regard ne s’ouvre qu’à demi ;
grossier, une vieille culotte grise, des demi-bottes lacées et des bas Je ne me tourne plus même quand on me nomme ;
de coton bleu. Ses jambes massives étaient de celles auxquelles il Je suis plein de stupeur et d’ennui, comme un homme
semble toujours manquer quelque chose... quand elles ne traînent pas Qui se lève avant l’aube et qui n’a pas dormi.
une lourde chaîne de forçat. Il était coiffé d’un chapeau brun et
cachait son cou sous un foulard dont il était en train d’utiliser les Je ne daigne plus même, en ma sombre paresse,
bouts éraillés pour s’essuyer le visage. Quand il eut fini de s’essuyer, il Répondre à l’envieux dont la bouche me nuit.
montra une figure épaisse et vulgaire, noircie par une barbe de Ô Seigneur ! ouvrez-moi les portes de la nuit
plusieurs jours, et des yeux inquiétants dont l’un exhibait les traces Afin que je m’en aille et que je disparaisse !
1. Veni, vidi, vixi : je suis venu, j’ai vu, j’ai vécu.
d’un coup récent.
a) L’homme [qui parlait ainsi, d’un ton bourru], était un robuste gaillard de trente-cinq ans
environ. Il portait une redingote noire, de velours grossier, une vieille culotte grise, des J’ai bien assez vécu, puisque dans mes douleurs // Je marche, sans trouver de bras
demi-bottes lacées et des bas de coton bleu. Ses jambes massives étaient de celles [conjonctive circonstancielle de cause] qui me secourent, [relative] // Puisque je ris à peine
[auxquelles il semble toujours manquer quelque chose]... [quand elles ne traînent pas une aux enfants [circonstancielle de cause] qui m’entourent, [relative] // Puisque je ne suis
lourde chaîne de forçat]. Il était coiffé d’un chapeau brun et cachait son cou sous un plus réjoui par les fleurs ; [ circonstancielle de cause] [...]
foulard [dont il était en train d’utiliser les bouts éraillés pour s’essuyer le visage]. [Quand il Maintenant, mon regard ne s’ouvre qu’à demi ; // Je ne me tourne plus même quand on
eut fini de s’essuyer], il montra une figure épaisse et vulgaire, noircie par une barbe de me nomme ; [ circonstancielle de temps] // Je suis plein de stupeur et d’ennui, comme
plusieurs jours, et des yeux inquiétants [dont l’un exhibait les traces d’un coup récent]. un homme // Qui se lève avant l’aube et qui n’a pas dormi. [deux relatives
b)qui parlait ainsi, d’un ton bourru : proposition subordonnée relative auxquelles il semble coordonnées]
toujours manquer quelque chose : proposition subordonnée relative quand elles ne Je ne daigne plus même, en ma sombre paresse, // Répondre à l’envieux dont la
traînent pas une lourde chaîne de forçat : proposition subordonnée circonstancielle (de bouche me nuit. [relative] // Ô Seigneur ! ouvrez-moi les portes de la nuit // Afin que je
temps) dont il était en train d’utiliser les bouts éraillés pour s’essuyer le visage : m’en aille et que je disparaisse ! [deux circonstancielles de but coordonnées]
proposition subordonnée relative Quand il eut fini de s’essuyer : proposition subordonnée
circonstancielle (de temps) dont l’un exhibait les traces d’un coup récent : proposition Exercice 6 : Distinguez les propositions subordonnées complétives
subordonnée relative des propositions subordonnées relatives.
Zerbinette parle au père de celui qu’elle aime sans savoir qui il est.
Exercice 5 : a) Recopiez cet extrait de poème. b) Délimitez à Elle vient de se moquer de lui.
l’aide de crochets les propositions. c) Indiquez s’il s’agit de ZERBINETTE. — [...] Qu’en dites-vous ?
propositions indépendantes, principales ou subordonnées. d) GÉRONTE. — Je dis que le jeune homme est un pendard, un insolent, qui
Précisez, pour les subordonnées, leur catégorie. sera puni par son père du tour qu’il lui a fait ; que l’Égyptienne est une
VENI, VIDI, VIXI1 malavisée1, une impertinente, de dire des injures à un homme
J’ai bien assez vécu, puisque dans mes douleurs d’honneur, qui saura lui apprendre à venir ici débaucher les enfants de
famille ; et que le valet est un scélérat, qui sera par Géronte envoyé
au gibet2 avant qu’il soit demain.
1. malavisée : qui manque de bon sens. 2. envoyé au gibet : pendu.
ZERBINETTE. — [...] Qu’en dites-vous ?
GÉRONTE. — Je dis que le jeune homme est un pendard, un insolent, qui sera puni par
son père du tour qu’il lui a fait ; que l’Égyptienne est une malavisée, une impertinente, de
dire des injures à un homme d’honneur, qui saura lui apprendre à venir ici débaucher les
enfants de famille ; et que le valet est un scélérat, qui sera par Géronte envoyé au gibet
avant qu’il soit demain.
Exercice 7 : Dans chaque phrase, transformez les deux
indépendantes en une phrase complexe (comportant une principale
et une subordonnée) qui conservera le rapport logique exprimé par
le mot coordonnant ou sous-entendu par la virgule.
a. Je suis très fatiguée donc je me coucherai tôt. b. Je dois être
raisonnable, je participe à une compétition demain matin. c. Je me
suis entraînée dur, j’ai maintenant le niveau attendu. d. Je suis
angoissée car le résultat de cette épreuve est important pour moi. e.
Je serai à l’heure sur la piste d’athlétisme, mon entraîneur sera
satisfait. f. L’important est de participer mais je serai déçue de ne
pas être sur le podium. g. Le jour J arrive : je me sens à la fois
anxieuse et pressée de concourir. h. Je me sens fatiguée, pourtant
j’ai dormi suffisamment. i. Je me prépare un petit-déjeuner
équilibré : je dois être en pleine forme. j. Je n’aurais pas pris ce
mauvais départ, je gagnais la course.
a. Je suis tellement fatiguée que je me coucherai tôt. b. Comme je participe à une
compétition demain matin, je dois être raisonnable. c. Je me suis entraînée dur au
point que j’ai maintenant le niveau attendu. d. Je suis angoissée parce que le résultat de
cette épreuve est important pour moi. e. Je serai à l’heure sur la piste d’athlétisme
pour que mon entraîneur soit satisfait. f. Bien que l’important soit de participer, je serai
déçue de ne pas être sur le podium. g. Le jour J arrive si bien que je me sens à la fois
anxieuse et pressée de concourir. h. Je me sens fatiguée même si j’ai dormi
suffisamment. i. Puisque je dois être en pleine forme, je me prépare un petit-déjeuner
équilibré. j. Si je n’avais pas pris ce mauvais départ, j’aurais gagné la course.