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UNIVERSITE DU 20 AOUT 1955 SKIKDA

Institut des Sciences et Techniques


Appliquées (ISTA)
Mémoire de fin de cycle En vue de l’obtention du
diplôme de Licence en Hygiène , Sécurité et
environnement (HSE) dans l’industrie Pétrolière et
Gazière
Thème

Evaluation des risques professionnels au


niveau de la Raffinerie de Skikda RA1K
Cas de l’unité : Topping (U10/U11)

Présenté et soutenu publiquement le : 01/07/2023


Par :
Fradj Mokhtar
Boulakour Wail Madani
Boulakour Younes
Boulakour Youcef
Président Dr. Othm ani Am ira ISTA-Univ-Skikda
Encadreur Pr. ZENNIR Youcef ISTA-Univ-Skikda
Examinateur Dr :Barghout Belkacem ISTA-Univ-Skikda
Examinateur Ing : Bouassla Seif-islam ISTA-Univ-Skikda
Examinateur Ing : Fanit Ismail ISTA-Univ-Skikda

Promotion 2022/2023
Dédicaces

Je voudrai dédier cet humbletravail :

A mes chers parent Qui m’ont soutenus et couragé

A mes frères et sœurs.

A tous les membres de la famille fradj tous

A Tout mes amis Et tous ceux qui m’aiment

MOKHTAR

Je tiens c’est avec grande plaisir que je dédie ce modeste

travail :

A mes chers parents pour leur soutien,leur amour et leurs


prières
A mes frères et sœurs.
A tous les membres de la famille BOULAKOUR

tous mes amis

Et tous ceux qui m’aiment...

YOUCEF
Dédicaces

Je tiens c’est avec grande plaisir que je dédie ce modestetravail :

Pour mes parents que j’aime le plus et j’essaie de les rendre fiers de
moi

A mes frères et sœurs et tous les membres de la famille BOULAKOUR


tous mes amis et tous ceux qui m’aiment...

YOUNES

Je dédie ce modeste travail à ceux qui, quels que soient les

termes embrassés, je n’arriverais jamais à leur exprimer mon

amour sincère.

A la femme qui a souffert sans me laisser souffrir, qui n’a

jamais dit non âmes exigences et qui n’a épargné aucun effort

pour me rendre heureuse ; mon adorable mère.

A l’homme, mon précieux offre du dieu, qui doit ma vie,

maréussite et tout mon respect ; mon père.

A mon frère , ma sœur , tous mes amies et tout la famille


boulakour. Que dieu leur donne une longue et joyeuse vie.

Wail madani
Remerciements

On remercie dieu le tout puissant de nous avoir donné la

santé la volonté d’entamer ce mémoire.

Tout d’abord, ce travail ne serait pas aussi riche et

n’aurait pas pu avoir le jour sans l’aide et l’encadrement

de MR ZENNIR Youcef on le remercie pour la qualité de

son encadrement exceptionnel, pour sa patience, sa

rigueur et sa disponibilité durant notre préparation de ce

mémoire.

Nos remerciement s’adresse à MR ZAGHIOUD RABAH et

MRS DIB Khaoula pour ses aide pratique et ses soutien

moral etses encouragements.

Notre remerciement s’adresse également à tous nos

professeurs pour leurs générosités et la grande patience

dont ils ont su faire preuve malgré leurs charges

académiques et professionnelles.
Résumé

La sécurité industrielle est l’ensemble des méthodes ayant pour objet de supprimer, ou de
moins minimiser, les conséquences des défaillances ou des incidents, toutes les activités, l’industrie
pétrolière présente des risques de différentes natures dont les impacts peuvent être d’une gravité
considérable sur l’être humain, les biens et l’environnement. Pour pallier à ces effets, des études
approfondies doivent être menées pour identifier et connaître les risques liés à ces activités, ce travail a
été réalisé dans RA1K (Topping U10/U11)

L’objectifs de ce travail est de pouvoir à la fin d’identifier et évaluer les risques liés au poste
de travail et leurs impacts sur la santé et la sécurité des employés.

afin d’élaborer un plan d’action dans le but de réduire au maximum ces risques et leurs effects
d’accidents du travail et de maladies professionnelles selon le référentiel SONATRACH

Mots Clés : EvRP, Sécurité, Criticité, Fréquence d'exposition, Niveau de gravité, Risque
professionnel, Danger, Dommage

Abstrat

Industrial safety is the set of methods aimed at eliminating, or at least minimizing, the
consequences of failures or incidents, all activities, the oil industry presents risks of various kinds, the
impacts of which can be of a considerable gravity on human beings, property and the environment. To
mitigate these effects, in-depth studies must be carried out to identify and understand the risks
associated with these activities, this work was done in RA1K (Topping U10/U11).

The objectives of this work are to be able at the end to identify and assess the risks associated
with the workstation and their impact on the health and safety of employees in order to develop an
action plan with the aim of reducing these risks and their effects as much as possible from
professionals accidents and professionals diseases according to SONATRACH standard

Keywords: EvRP, Safety, Criticality, Exposure frequency, Severity level, Occupational risk, Danger,
Damage
‫الملخص‪:‬‬
‫السالمة الصناعية هي مجموعة األساليب التي تهدف إلى القضاء ‪ ،‬أو على األقل التقليل من عواقب الفشل أو الحوادث ‪،‬‬
‫وجميع ا ألنشطة ‪ ،‬وصناعة النفط تمثل مخاطر من مختلف األنواع التي يمكن أن تكون آثارها ذات خطورة كبيرة على البشر‬
‫والممتلكات والبيئة‪ .‬للتغلب على هذه اآلثار ‪ ،‬يجب إجراء دراسات متعمقة لتحديد ومعرفة المخاطر المرتبطة بهذه األنشطة ‪ .‬تم هذا‬
‫)‪R1AK (Topping U10/U11‬العمل في وحدة‬

‫أهداف هذا العمل هو أن تكون قادرة على تحديد وتقييم المخاطر المتعلقة بمكان العمل وآثارها على صحة وسالمة الموظفين من أجل‬
‫وضع خطة عمل بهدف الحد من هذه المخاطر وآثارها قدر اإلمكان والحد من الحوادث المهنية واألمراض المهنية وفقا لمعيار مجموعة‬
‫سوناطراك‪.‬‬

‫الكلمات الرئيسية‪ :‬إفرب ‪ ،‬والسالمة ‪ ،‬والحرجية ‪ ،‬وتواتر التعرض ‪ ،‬ومستوى الخطورة ‪ ،‬والمخاطر المهنية ‪ ،‬والخطر ‪ ،‬والضرر‬
Table des Matières
Liste des abréviations ........................................................................................................................................ 1

Liste des tableaux .............................................................................................................................................. 4

Liste des figures ................................................................................................................................................ 5

Liste des annexes .............................................................................................................................................. 6

Introduction générale………………………………………………………………………………......... 7

Chapitre 1 Présentation du complexe 9


1.1 Historique du complexe RA1K 9
1.2 Situation géographique du complexe RA1K 9
1.3 Description du complex. RA1K 10
1.3.1 Vue d’ensemble des unités de procès 11
1.3.2 Organisation générale de la sécurité 11
1.3.2.1 Présentation de la structure sécurité 12
1.3.2.1.1 Service intervention 12
1.3.2.1.2 Service prévention 13
1.3.2.1.3 Service environnement 13
1.3.3 Description des unités du complexe 14
1.3.3.1 Reforming catalytique (100 et 101/103) 14
1.3.3.2 Production de bitume (70) 14
1.4.3.3 Séparation et traitement de gaz (30/31 et 104) 15
1.4.3.4 Centrale thermique (CTE1/ CET2) 15
1.4.3.5 Distillation atmosphérique (Topping 10 et 11) 17
1.4.3.6 Récupération du paraxylène (400) 19

Chapitre 2 Risques professionnels liés au raffinage 24


2.1 Le raffinage 24
2.1.1 Définition 24
2.1.2 Les opérations de raffinage 24
2.1.3 Les équipements de raffinage 24
2.1.3.1 La colonne 25
2.1.3.2 Le four .25
2.1.3.3 L’échangeur 25
2.1.3.4 Le ballon 26
2.1.3.5 Le réacteur 26
2.1.3.6 Le compresseur 27
2.1.3.7 La turbine 27
2.1.3.8 La pompe 27
2.1.3.9 Le bac 28
2.1.2. Les risques professionnels liés au raffinage 28
2.1.2.1 Les risques chimiques . 29
2.1.2.2. Les risques physiques 30
2.1.2.3. Les risques d’incendie et d’explosion 31

Chapitre 3 Généralités sur le management des risques 33


3.1 Le management des risques 33
3.1.1 La gestion des risques 33
3.1.1.1 Notions et concepts 33
3.1.1.2 Analyse des risques 35
3.1.1.2.1 Définition d'un systéme 35
3.1.1.2.2 Définition des objectifs à atteindre 35
3.1.1.3 Evaluation des risques .36
3.1.1.4 Acceptation des risques 36
3.1.1.5 Réduction des risques 36
3.2 Démarche pour l’analyse des risques associés à des installations industrielles 37
3.2.1 Définition de l’évaluation des risques professionnels 38
3.2.2. Les principes d’évaluation des risques professionnels selon le referentiel EvRP de la
SONATRACH 39
3.2.2.1 Les Étapes de l’EvRP 39
3.2.2.2 Les exigences l’EvRP 39
3.2.2.3 Les avantage de l’EvRP 40
3.2.2.4 Mise en œuvre de l’EvRP 41
3.2.3 La mise en œuvre de l’EvRP au sein de l’Entreprise repose sur une organisation à 03 niveaux
. 42
3.2.4 La méthode d’évaluation « la méthode M.A.D.S et la hiérarchisation des risques professionnels
42
3.2.5 La Pondération des risques professionnels (Classification) 45

Chapitre 4 Application de la démarche EvRP 49


4.1 Objectifs de travail 49
4.2 Choix du site 49
4.3 Critères de choix 49
4.4 Risques professionnels liés à la production 50
4.5 Application de la méthode EvRP (Tableaux EvRP) 51
4.6 Recommandations 71
Conclusion générale 76

Bibliographie 79

Annexes 81
Liste des abréviations

SONATRACH : Société nationale pour la recherche, la production, le transport, la transformation,


et la commercialisation des hydrocarbures.
GPL : gaz de pétrole liquéfié ;
EVRP : évaluation des risques professionnels
RA1K : Raffinerie 1 de Skikda
LRP : Liquéfaction, Raffinage et Pétrochimie
U : Unité
HSE : Hygiène, Sécurité et Environnement
MELEX : Mélange et Expédition
CTE: Centrale Thermo Electrique
ILO OSH: International Labour Organization – Occupational Health and Safety
ERDP : Entreprise Nationale de Raffinage et Distribution des Produits Pétroliers
NAFTAL : Société Nationale de commercialisation et de Distribution de Produits Pétroliers
NAFTEC : Société Nationale de Raffinage de Pétrole
UTE : Unité de Transport Est
CCR: Central Control Room
DCS: Distributed Control System
ETP: Effluent Treatment Plant
PGE : Plan de Gestion Environnementale
BRI : Brut Réduit Importé
MP : MotoPompe
V : Ballon
G : Chaudière
CP1K : Complexe de Pétrochimie 1 de Skikda
GL1K : Complexe de Gaz Liquéfié 1 Skikda
E: Echangeur
F: Four
LGO: Light Gas Oil
HGO: Heavy Gas Oil
RCO: Reduced Crude Oil
MEA: Mono-Ethanol-Amine

1
HC: Hydrocarbures
dB : décibel
CEI: Commission Electrotechnique Internationale
ALARP: As Low As Reasonably Practicable
R.G.I.E : Règlement Général des Industries Extractives
MS: Management System
COVID19 : COronaVIrus Disease 2019
SST: Santé et Sécurité au Travail
OIT : Organisation Internationale du Travail
HLS : High Level Structure
AFAQ : Association Française pour l'Assurance de la Qualité
AFNOR : Association Française de Normalisation30
CHS : Commission d’Hygiène et Sécurité
PDCA: Plan, Do, Check and Act
ENS : Evénements Non Souhaités
DC : Direction Centrale
FE : Fréquence d’Exposition
DE : Dose d’Exposition
NG : Niveau de Gravité
EPC : Equipement de Protection Collective
EPI : Equipement de Protection Individuelle
BLEVE: Boiling Liquid Expanding Vapor Explosion
TMS : Troubles Musculeux Squelettiques
EN : European Norm
T : Température
PDR : Pièce De Rechange
DE : Décret Exécutif
NF : Norme Française
TBT : Très Basse Tension
ARH : Autorité de Régulation des Hydrocarbures
XP : Exploitation, MN : Maintenance, SE : Sécurité
CCE : Certificat de Consignation Electrique
BT : Basse Tension, HT : Haute Tension
LCD : Liquid Cristal Display
CMR : Cancérogènes, Mutagènes et toxiques pour la Reproduction
2
FDS : Fiches de Données de Sécurité
ISO: International Organization for Standardization
ATEX: Atmosphère Explosive
MADS : Méthodologie d’Analyse des Dysfonctionnements dans les Systèmes
MOSAR : Méthode Organisée Systématique d’Analyse du Risque
SDD : Source De Dange

3
Liste des tableaux

Tableau Error! No text of specified style in document.-1 : Unités de la raffinerie et leurs


capacités de production 11
Tableau Error! No text of specified style in document.-2 : Destinations des produits de
distillation du Topping 17
Tableau 3-1 : Détermination de la dose d’exposition 46
Tableau 3-2 : Dose d’exposition par rapport à la fréquence d’exposition 46
Tableau 4-1 : Fiches d’évaluation des risques professionnels au niveau de l’unité Topping
U10/U11 52
Tableau 4-2 : Moyens de maitrise des risques santé et sécurité (Famille physique) 71
Tableau 4-3 : Moyens de maitrise des risques santé et sécurité (Famille chimique) 73
Tableau 4-4 : Moyens de maitrise des risques santé et sécurité (Famille incendie / explosion) 74
Tableau 4-5 : Moyens de maitrise des risques santé et sécurité (Famille ergonomique) 76

4
Liste des figures

Figure Error! No text of specified style in document.-2 : Situation géographique du complexe


RA1K 10
Figure Error! No text of specified style in document.-3 : Schéma des unités de la raffinerie de
Skikda 10
Figure 2-1 : Schéma de colonnes 25
Figure 2-2 : Schéma du four 25
Figure 2-3 : Schéma d’échangeurs 26
Figure 2-4 : schéma du ballon 26
Figure 2-5 : Schéma du réacteur 26
Figure 2-6 : Schéma de compresseur 27
Figure 2-7 : Schéma de turbine 27
Figure 2-8 : Schéma de pompe 28
Figure 2-9 : Schéma1 de bac 28
Figure 3-1 : Relations entre risque, danger et dommage 34
Figure 3-2 : Processus de danger 34
Figure 3-3 : Gestion des risques 37
Figure 3-4 : Particularité de l’approche MADS 43
Figure 3-5 : MOSAR 43
Figure B.1 : Schéma 1 de procédé de l’unité 10 86
Figure B.2 : Schéma 2 de procédé de l’unité 10 87

5
Liste des annexes

Annexe A : Terminologie, définition et concept


Annexe B : Schéma de procès de l’unité Topping U10/11

6
Introduction générale

La sécurité industrielle est l’ensemble des méthodes ayant pour objet de supprimer, ou de
moins minimiser, les conséquences des défaillances ou des incidents, qui ont un effet destructif sur
le personnel, le matériel et ou l’environnement.
En industrie, la sécurité est une notion plus ou moins bien perçue selon le secteur industriel et
la taille des industries considérées.
Le niveau de perception HSE a évolué, et cette discipline est désormais considérée comme
une problématique pour les exploitants lors de la survenance des défaillances nécessitant des
solutions techniques et/ou d’engineering et d’intervention de professionnels en matière de
prévention des risques.
Pour cela, une mise en conformité des installations du groupe SONATRACH est retenue
comme étant une priorité première pour le groupe. Dans ce cadre, le groupe SONATRACH a mis
en place un processus de veille permanent concernant l’évolution du cadre législatif et
règlementaire régissant le domaine HSE et cela au niveau de la direction centrale HSE.
Ce processus constitue, un exemple concret de bonnes pratiques du groupe SONATRACH en
matière HSE car, la maîtrise de la conformité à la législation en matière de la santé et sécurité au
travail, constitue l’enjeu majeur du management S&ST dans ce groupe industriel.
Comme toutes les activités, l’industrie pétrolière présente des risques de différentes natures
dont les impacts peuvent être d’une gravité considérable sur l’être humain, les biens et
l’environnement. Pour pallier à ces effets, des études approfondies doivent être menées pour
identifier et connaître les risques liés à ces activités, afin d’anticiper et de limiter les conséquences
humaines, sociales et économiques des accidents du travail et des maladies professionnelles.

Pour répondre à cette problématique, il existe plusieurs méthodes d’évaluations des risques
professionnels. Parmi ces méthodes, nous porterons intérêt à la méthode MADS (Méthodologie
d’Analyse des Dysfonctionnements dans les Systèmes) et on a choisir la méthode MADS
parceque :

L’approche MADS ( Méthodologie d’Analyse des dysfonctionnements dans les Systémes ) a


pour objet d’appréhender les événements non souhaités comme les dysfonctionnements
susceptibles de provoquer des effets non souhaités sur l’individu, la population, l’écosystéme et
l’installation

en se basant sur la démarche d’évaluation des risques professionnels conformément au


référentiel EvRP du groupe SONATRACH (Elaboration du document EvRP)
 Le choix du processus (Production ; Unité Topping U10/U11),
 La définition des unités de travail au sein du processus,
 La description des différents scenarios,
 La définition de la grille de cotation (la matrice) utilisée,
 La discussion des résultats et la préconisation des actions préventives.

7
La démarche EvRP a pour objectifs de :

 Identifier les risques liés à l’unité impliquée (Topping) ;


 Evaluer et hiérarchiser les risques par ordre de priorité ;
 Préconiser des actions de prévention afin de préserver la santé et la sécurité des travailleurs
et améliorer les conditions de travail

Notre travail est structuré comme suit :

Introduction générale
Chapitre 1 : Présentation du complexe
Chapitre 2 : Risques professionnels liés au raffinage
Chapitre 3 : Généralités sur le management des risques
Chapitre 4 : Application de la démarche EvRP
Recommandations ; Moyens de maitrise des risques santé et sécurité par famille de
risque
Conclusion générale

8
Chapitre I : Présentation du complexe RA1K

Introduction

Dans ce chapitre, on va présenter le complexe en général avec une description des unités
de production.

Il est important qu’avant de réaliser toute évaluation des risques d’un système quelconque
concret de présenter tout d’abord en générale les principales notions relatives au système, et en
particulier le système de notre étude de cas, chapitre 4).
Le complexe de raffinerie de pétrole de Skikda, baptisé RA1/K a pour mission de transformer le
pétrole brut provenant de Hassi-Messaoud avec une capacité de traitement (16,5 millions t /an)
ainsi que le brut réduit importé (277.000 t/an).

1.1 Historique du complexe RA1K 1

Actuellement, le raffinage est une activité intégrée dans la société SONATRACH. En Janvier
1982 le raffinage et la distribution des produits pétroliers sont séparés et érigés en entreprise
nationale de raffinage et distribution des produits pétroliers ERDP. L’ERDP créée par le décret
80-101 du 06 avril 1980, dans le cadre de la restructuration de la SONATRACH, est mise en
place le 02 Janvier 1982. L’ERDP est placée sous tutelle du ministère de l’énergie et des
industries pétrochimiques.

À partir du 02 Février 1985, l’ERDP a été transformée sous le nom commercial NAFTAL, à
compter du décret 87 du 25 Août 1987 et, l’entreprise nationale NAFTEC est mise en place le 02
Janvier 1988. Elle a pour mission de promouvoir, de développer, de gérer et d’organiser
l’industrie du raffinage ; de traiter du pétrole brut et le condensât ainsi que le brut réduit importé,
en vue d’obtenir des produits raffinés destinés à la consommation Nationale et à l’exportation.

1.2 Situation géographique du complexe RA1K

Cette raffinerie est située dans la zone industrielle, à 7 Km à l’est de Skikda et à 2 Km de la


mer (Figure 1-1). Elle est aménagée sur une superficie de 256 hectares. Elle est alimentée en brut
algérien par l’unité de transport UTE de Skikda (c’est une station intermédiaire de Hassi
Messaoud). Le transport du pétrole brut est réalisé à l’aide d’un Pipe-line ayant une longueur de
760Km, à partir du champ pétrolier jusqu’au complexe de la raffinerie.

9
Chapitre 1 : Présentation du complexe RA1K

Figure Error! No text of specified style in document.-2 : Situation géographique du complexe


RA1K [1]

1.3 Description du complexe RA1K

Les unités et le cheminement des produits sont illustrés dans le schéma qui suit : [1]

10
Chapitre 1 : Présentation du complexe RA1K

Figure Error! No text of specified style in document.-3 : Schéma des unités de la raffinerie de
Skikda

1.3.1. Vue d’ensemble des unités de procèss

La raffinerie de Skikda est divisée en différentes unités de procèss, elle couvre les
principales parties de raffinage de secteur, l’ensemble des unités et la capacité de production sont
présentées dans le tableau ci-dessous : [1]

Tableau Error! No text of specified style in document.-3 : Unités de la raffinerie et leurs capacités de production

Installations Unité Capacité de production (Tn/an)

01 nouvelle Salle de Contrôle Centralisée de DCS CCR /

02 unités de distillation atmosphérique U.10/11 16.500.000

03 unités de séparation de GPL U.30/31/104 747.768

02 unités de reforming catalytique U.100/103 2.330.000


01 unité d’extraction / fractionnement aromatiques U.200 627.000

01 unité de séparation du paraxylène U.400 220.000

01 unité d’isomérisation des xylènes U.500 1.380.000

Installations Unité Capacité de production (Tn/an)

01 unité de purification de l’hydrogène U.900 272.000

02 unités d’isomérisation du naphta léger (N.A) U.700/701- 694.000


702/703
01 unité de production des bitumes U.70 277.000

Des utilités (Eau, vapeur, électricité, air, azote) CTE 1/CTE /


..))condensat, déminéralisation,…) 2
01 nouvelle unité de traitement des effluents ETP2 /

Un parc de stockage 147 Bacs 3.221.000 m3

(133
+ 14)

11
Chapitre 1 : Présentation du complexe RA1K

1.3.2.Organisation générale de la sécurité

La politique HSE mise en place par SONATRACH est répercutée au niveau des différents
sites par le département Hygiène, Sécurité et Environnement qui veille à sa bonne application. Ce
dernier, renferme des mesures de sécurité appliquées au niveau des sites.

La problématique de la sécurité est également traitée dans les manuels opératoires puisque
pour chaque unité de l’installation, les procédures, propres aux procédés, y sont formalisées. Ces
dernières permettent, pour les différents opérateurs, la maîtrise des procédés et de l’exploitation.

1.3.2.1. Présentation de la structure HSE

Au sein du département Hygiène, Sécurité et environnement de la raffinerie de Skikda, le


département HSE est composé de trois (03) services :

 Service intervention ;
 Service prévention ;
 Service environnement . [11]

1.3.2.1.1. Service intervention

Ce service est constitué des agents travaillant en quart, assure d’une manière continue, la
surveillance et les interventions sur les installations. Le service intervention a pour tâches
principales :
 Veiller au respect de la réglementation, normes, référentiels, procédures et consignes en
matière de sécurité intervention ;
 Intervenir avec les moyens appropriés en cas de situations d’urgences et de crises ;
 Contrôler et entretenir le matériel et les installations de sécurité à sa charge ;
 Prévoir et mettre en place les moyens humains, matériels et organisationnels pour faire
face aux situations d’urgences;
 Effectuer des rondes régulières et systématiques de contrôle et de surveillance des
installations et s’assurer de la prise en charge des anomalies constatées ;
 Planifier et préparer les exercices de simulation en prenant en considération les remarques
et les retours d’expériences ;
 Préparer les plans d’attaque pour les scénarios potentiellement dangereux ;

12
Chapitre 1 : Présentation du complexe RA1K

 Contribuer avec la structure exploitation dans l’exécution de l’ensemble des opérations


relatives aux démarrages et/ou arrêts des équipements stratégiques à risques potentiels ;
 Assister le service prévention dans la surveillance des travaux potentiellement dangereux ;
 Assurer l’escorte des produits dangereux à l’intérieur du site ;
 Contribuer dans la signature du permis de travail. [11]

1.4.2.1.2. Service prévention

Ce service est constitué d’agents travaillant en journée normale et assurant :


 La supervision et le contrôle des installations ;
 La gestion des risques liés aux travaux ;
 La préservation de la santé des travailleurs ;
 Le contrôle de la conformité des pratiques par rapport aux normes et aux règles du manuel
HSE.
Le service prévention a pour tâches principales :
 Veiller au respect de la réglementation, normes, référentiels, procédures et consignes en
matière de sécurité prévention ;
 Mettre en œuvre la politique de l’entreprise en matière HSE ;
 Etablir les règles et procédures en matière de prévention ;
 Elaborer et déclencher les programmes de sensibilisation et de formation du personnel à la
prévention des risques ;
 Participer aux études de sécurité sur toutes modifications ou nouvelles installations ;
 Veiller au Suivi des travaux pour assurer la sécurité dans l’unité ;
 Déclencher les investigations sur tout accident et /ou incident ;
 Analyser les statistiques des accidents et incidents pour engager les actions préventives et
correctives afin d’améliorer la sécurité ;
 Veiller à la réalisation des inspections et audits sécurité des locaux et installations ;
 Participer à l’identification des dangers, l’évaluation des risques et l’élaboration des
recommandations [11]

1.3.2.1.3. Service environnement

Il est constitué par des cadres chargés des inspections et du contrôle environnemental sur
les différents types de rejet . [03]
Le service environnement a pour tâches principales :

13
Chapitre 1 : Présentation du complexe RA1K

 Veiller au respect de la réglementation, normes, référentiels, procédures et consignes en


matière d’environnement ;
 Planifier et lancer toutes les actions d’analyse des différents milieux et rejets ;
 Mettre en place des outils d'évaluation de la performance environnementale ;
 Elaborer les procédures et consignes en matière d’environnement et veiller à leurs
diffusions ;
 Veiller à la réalisation d’investigation sur tout accident/incident environnemental ;
 Représenter l’unité en tant que « Délégué Environnement », auprès des organismes
externes ;
 Organiser des campagnes de sensibilisation pour la protection de l’environnement ;
 Promouvoir la culture Environnement sur les lieux de travail ;
 Assurer la veille règlementaire, normative et technologique en matière d’environnement ;
 Participer à l’élaboration du volet environnement des plans d’intervention ;
 Participer aux projets et études dans le domaine de l’environnement ;
 Veiller à la mise en œuvre du plan de gestion environnementale (PGE) ;
 Veiller à l’évaluation des impacts environnementaux et analyser leurs causes ;
 Veiller au traitement des aspects liés à l’environnement dans les Cahiers des charges des
autres structures ;
 Veiller à la réalisation des inspections et des audits environnementaux ; [11]

1.3.3. Description des unités du complexe

1.3.3.1. Reforming catalytique (Unités 100 et 101/103)

Le Magnaforming et le platforming ont pour but de transformer la Naphta moyenne et lourde,


obtenues du Topping (réformât) en essence réformée utilisées comme charge pour les unités
d’aromatiques (unité 200 et 400). Cette transformation a pour conséquence une augmentation de
l’indice d’octane de 45 à 99, permettant ainsi d’utiliser le réformât obtenu pour la fabrication des
essences.

1.3.3.2. Production de bitume (unité 70)

L’unité 70 a été conçue pour traiter 271 100 t/an de brut réduit importé (BRI), qui peut être :

 Charge A : résidu médium, 372°C plus ;

14
Chapitre 1 : Présentation du complexe RA1K

 Charge B : résidu lourd, 450°C plus ;


 Charge C : résidu du brut du Koweït.
L’unité se compose principalement d’une colonne de distillation sous vide et d’un réacteur
d’oxydation des bitumes. Le produit de fond de colonne est le bitume routier ordinaire qui est
envoyé comme suit :

 Une partie vers le stockage ;


 L’autre partie, comme charge, à la section d’oxydation où elle sera oxydée, au moyen
de l’air, en bitume oxydé.

1.3.3.3. Séparation et traitement de gaz (Unités 30/31 et 104)

Ces unités sont destinées à traiter les gaz liquides (GPL) venant des unités 10, 11,100 et 103
dans l’ordre suivant :

 Unité 30 : Traite le gaz liquides (GPL) qui vient de l’unité 100, en particulier ceux de tête de
la colonne C7 où les GPL sont séparés du pentane ;
 Unité 31 : Reçoit les gaz provenant de la tête des colonnes de stabilisation de l’essence, des
deux unités de Topping ;
 Unité 104 : Elle a été conçue pour traiter les GPL venant de l'unité de Platforming 103 ; Le
traitement des gaz dans ces unités est accompli en deux stades :
 Dans le premier stade, On fait subir au gaz un traitement qui consiste à passer la charge
composée de butane, propane, éthane, H2S et d’humidité, à travers une colonne contenant
des tamis moléculaires qui possèdent la propriété de retenir l’humidité et le gaz acide H 2S,
par le phénomène d’adsorption ;
 Dans le deuxième stade, C’est l’étape de séparation des gaz, elle est effectuée par deux
colonnes dont la première est une colonne de déethanisation ;
 Les gaz incondensables (C1, C2, H2), récupérés par stripping, sont envoyés vers le réseau
fuel gaz, le produit de fond (butane, propane) alimente la 2 ème colonne où le propane est
séparé du butane par simple distillation.

1.3.3.4. Centrale thermique (Unités CTE1/ CTE2)

C’est le système nerveux de la raffinerie, elle assure les utilités indispensables pour la
marche de toutes les unités. Elle comprend les unités suivantes :
Tour de refroidissement (1020)

15
Chapitre 1 : Présentation du complexe RA1K

Elle satisfait d’une manière continue les besoins de la raffinerie en eau de refroidissement,
en travaillant en circuit fermé. Les eaux polluées chaudes et froide qui proviennent des unités de
production, sont traitées chimiquement afin d’éliminer les acides chlorhydriques (HCL) entraînés
dans le circuit puis refroidis à l’aide d’une batterie d’aéro-réfrigérant et enfin renvoyées vers les
différentes unités aux moyens des pompes pour leur réutilisation.

Eaux de barrage et potable (1030)

Le système de l’eau brute a été projeté pour fournir de l’eau brute au réseau réfrigérant et de
l’eau au système de potabilisation et par conséquent au réseau de l’eau potable.

Le système comprend une station de pompage complète qui prévoit à alimenter le réseau
prédisposé à ce but.

 Système qui alimente le réseau de l’eau réfrigérante.


 Système qui alimente le réseau de l’eau potable.

Production d’Azote (1110)

L’azote est produit à partir de l’air atmosphérique, ce dernier est aspiré puis comprimé à
7,7 bars par des compresseurs (généralement avec des compresseurs à membrane).

Génération de vapeur (1050)

Cette unité fournit :

 L’eau dégazée, nécessaire aux usagers de la raffinerie et à la production de la vapeur, par


les dégazeurs V 1 A/B, les pompes d’alimentation MP 1 A/B/C/D et les pompes
d’alimentation moyenne pression MP7 A/B.
 La vapeur à toute la raffinerie, subdivisé en trois réseaux de distribution (haute, moyenne
et basse pression), par les chaudières G-1/2/3/4 et les stations de réduction et de
désurchauffement ME-3 A/B et ME- 4 A/B.

Récupération de vapeur (1060)

Cette section assure les besoins de la raffinerie en vapeur selon trois (03) gammes :
 Vapeur haute pression ;
 Vapeur moyenne pression ;

16
Chapitre 1 : Présentation du complexe RA1K

 Vapeur basse pression ;


La vapeur est produite dans les grandes chaudières, à partir des condensats qui proviennent des
circuits de vapeurs des unités de production.
Air comprimé (1080)
L’air atmosphérique est aspiré à travers deux 02 filtres puis comprimé par deux 2
compresseurs.

Une partie de cet air filtré, comprimé, est envoyé vers les différentes unités de production.
L’autre partie subit un séchage à travers un lit d’alumine avant d’être utilisée dans le système de
régulation pneumatique dans les différentes unités de production.

Déminéralisation de l’eau (62)

L’unité 62 est désignée pour déminéralisation de l’eau dessalée provenant des CP1K ou
GL1K pour l’alimentation des chaudières et les autres unités.

1.3.3.5. Distillation atmosphérique (Topping 10 et 11)

Le Topping ou la distillation atmosphérique, a pour but de fractionner le brut en différentes


coupes stabilisées pouvant être utilisées pour l’obtention de produits finis (naphta, gas-oil, …etc.)
et des produits semi-finis pour alimenter d’autres unités, situées en aval.
Les unités 10-11 de Topping traitent le brut de Hassi Messaoud avec une capacité
annuelle de 16 500 000 Tn/an pour produire les produits suivants :

Produits Destinations
GPL 30/31
Isopropane Mélange des essences
Naphta A Stockage
Naphta B (65°c - 150°c) Magnaforming
Naphta C (150°c- 180°c) Reforming
Kérosène (180°c - 225°c) Jet fuel, mélange des gasoils
Gasoil léger (225°c- 320°c) Mélange des gasoils
Gasoil lourd (320°c - 360°c) Mélange des gasoils
Résidus (> 360°c) Huiles combustibles

17
Chapitre 1 : Présentation du complexe RA1K

Tableau Error! No text of specified style in document.-4 : Destinations des produits de


distillation du Topping

Le brut provenant des réservoirs de stockage est pompé à l’admission du ballon de pré-
flash par les pompes de charge MP71AB ensuite est préchauffé dans les échangeurs E107/E72.
Le brut préchauffé entre ensuite au dessaleur V51. L’eau est provenue de la nouvelle ETP et
utilisées pour le dessalage. L’eau de dessalage est pompée du Ballon V52 est mélangeé avec brut,
ensuite s’installe au fond du dessaleur V51. La saumure provenant de dessaleur est envoyée à
l’ETP (effluent treatment plant). Le brut de V51 est ensuite chauffé à l’échangeur E93 et flashé
dans le ballon de pré-flash V1 où l’eau et la coupe légère dans le pétrole brut sont vaporisées, Ces
vapeurs sont acheminées vers la zone de Flash de la Colonne de Brut. Le brut flashé est pompé et
chauffé dans les échangeurs E82/E61/E83/E91/E90/E62. Le brut préchauffé est encore chauffé et
partiellement vaporisé dans les deux parallèles Fours de charge F1A/B. La colonne C1 a trois
prélèvements latéraux (side draws) : Kérosène (kero), Gasoil léger (LGO) et Gasoil lourd (HGO).
Le système se compose deux ballons accumulateurs en tête V2 et V3. La séparation de vapeur,
d’hydrocarbure liquide (naphta instabilisé) et d’eau sulfurée se déroule en V3. La vapeur non-
condensée du V3 passe à la section de récupération du gas combustible, l’eau sulfurée est
envoyée à l’Acid Water Stripper par les pompes MP70A/B. Le naphta instabilisé est alimenté au
stabilisateur-A C5 et stabilisateur-B C62 via les échangeurs E8/E9/E10 par la pompe MP92. Le
RCO Strippé provenant du fond de colonne est pompé au stockage par pompe MP 76 après
l’avoir préchauffé dans les échangeurs E63/E83/E8/E22/E67. Le kérosène est tiré et pompé vers
le stockage par la MP94 après son refroidissement au niveau des échangeurs E10/EA8/E2.

Le gasoil léger est tiré est coulé par gravité dans les colonnes C3A/B puis l’échangeur de
train de préchauffage de brut avant d’être pompé au stockage par la pompe MP74. Le naphta
après entré dans les colonnes C5 et C62, les produits en tête sortent au Ballon de Reflux V8 après
avoir condensé dans l’échangeur EA2. Le liquide condensé est partiellement renvoyé vers la
colonne et le reste est envoyé comme le produit de distillat GPL à l’installation de Gaz. Le
produit au fond, le produit de Naphta stabilisé sont directement acheminés sous leur propre
pression au splitter-I C63. Les produits en tête sortent au Ballon de Reflux V67 après avoir étant
condenser dans l’échangeur E63, et partiellement renvoyé vers la colonne par la pompe MP29 et
le reste est envoyé comme le produit de liquide distillé Naphta A au stockage par les pompes
MP87A/B. Le produit au fond de C63 (exp : Naphta B+C) est pompé au Splitter-I C61et et

18
Chapitre 1 : Présentation du complexe RA1K

Coupe C6 Splitter. La C6 est fournie pour séparer les composants de C6 (principalement C6


paraffine) du naphta B+C. Les produits en tête sortent au V9 après avoir totalement étant
condenser dans l’échangeur EA3. Le liquide condensé est partiellement renvoyé à la colonne par
la pompe MP84 et le reste du liquide distillé coupe C6 est envoyé au stockage (ISOM
alimentation) après son refroidissement. Le produit au fond est pompé et rejoint aux fonds
Splitter-II C61 pour faire le flux du produit de Naphta. Une partie des fonds de Splitter-I C63 est
alimentée à la nouvelle colonne de Splitter-II C61 fournie pour rénover la séparation de Naphta B
du Naphta C. Les produits en tête sortent du ballon V63 après avoir totalement étant condenser
dans l’changeur EA6. Le liquide condensé est partiellement renvoyé à la C61 par la pompe MP77
et le reste de liquide distillé Naphtha B est envoyé par pompe MP5 au stockage, après le
refroidissement dans l’échangeur E14 et EA6. Les vapeurs non-condensées comme le gaz
combustible de V3 en Tête de la C1 vont à la section de récupération de gaz combustible pour la
récupération des composants C3/C4. Ce gaz après avoir passé le Ballon d’Aspiration V101 va au
compresseur de Gaz de Torche K101. Le gaz comprimé est mélangé avec la coupe latérale du
naphta instabilisé du Stabilisateur C5 et C62 pour absorber les composants de C3/C4. Il est
ensuite refroidi dans le Refroidisseur de Refoulement de Compresseur V101 et acheminé vers le
ballon de refoulement du compresseur de gaz de torche pour la séparation V102. Le gaz
combustible va en tête de gaz combustible lorsque le flux de naphta est pompé par pompe MP96
à rejoindre le flux de l’alimentation de stabilisateur. [08]

1.3.3.6. Récupération du paraxylène (400)

Cette unité est conçue pour récupérer le paraxylène. La charge venant permet, par
cristallisation, de séparer le paraxylène des autres xylènes (métha-ortho) et éthyl-benzène. Le
paraxylène est commercialisé ; le reste peut être utilisé comme base pour l’obtention des essences,
ou pouvant être utilisé dans l’industrie pétrochimique. Le procédé comprend les sections :

 Section de préfractionnement
 Section de cristallisation y compris :
 Pré-refroidissement d’alimentation ;
 Cristallisation à première étape ;
 Préparation des boues et production du paraxylène à haute-pureté ;
 Cristallisation à deuxième étape (récupération).
 Section de rinçage à chaud

19
Chapitre 1 : Présentation du complexe RA1K

 Section de réfrigération
Section de préfractionnement : La section divise les xylènes mixtes de la coupe C8+ des
plateformats et des magnaformats et prépare les xylènes mixtes comme la charge d’alimentation
pour la section de cristallisation. Le réservoir V-62 reçoit
l’alimentation du réservoir de stockage S-232, des deux colonnes 100-C52 et la 100-C6, par les
pompes d’alimentation du splitter du xylène MP76A/B en tirant l’aspiration de V62 et en
déchargeant le liquide comme alimentation aux splitter du xylène C51A/B. Cette alimentation est
préchauffée vers le point d’ébullition à travers trois échangeurs de chaleur en série. Le 1 er est l’E-
51, le 2eme est l’E-52 et E-72. C-51A et C-51B fonctionnent comme une colonne. L’interconnexion
de liquide de C-51A à C-51B est achevée à travers la pompe de transfert MP78A/B. La vapeur de
tête de C51A est complètement condensée dans le condenseur EA52. Le condensat résultant entre
dans le récepteur du xylène V74. Le condensat est pompé en arrière par la pompe de reflux xylène
MP77A/B vers la colonne C-51A comme reflux. Le produit sec du xylène mixte est retiré de la
colonne C-51A comme une coupe latérale, Le produit de coupe latérale est collecté dans le ballon
de coupe latérale V73 et pompé par le pompe de coupe latérale MP51A/B en continu vers le
cristalliseur comme la charge d’alimentation. Avant d’arriver au cristalliseur, le produit de coupe
latérale est préchauffé d’abord dans le préchauffeur E57 et ensuite réchauffé dans le préchauffeur
E58.

Le produit chaud de coupe latérale entre dans les tours d’argile du xylène V51A/B et toutes
oléfines contenant des traces et d’autres impuretés sont enlevées, les effluents des tours d’argile
sont refroidis dans E57, avec récupération supplémentaire de la chaleur dans : l’échangeur E51 pour
préchauffer l’alimentation fraîche du splitter du xylène, l’échangeur E56 pour préchauffer
l’alimentation d’isomérisation, E69 pour fusionner les produits finaux des cristaux du paraxylène.
Finalement, il est refroidi dans les condenseurs EA51 et E73/E55 à une température ambiante. Une
partie de l’alimentation de cristallisation est envoyée à l’unité de magnaforming (Unité 100) comme
l’huile pauvre d’appoint. Le liquide de fond de C51B est retiré et pompé par la pompe MP79A/B.
Le refoulement de pompe est divisé en deux courants. Le courant majeur est circulé à travers le
rebouilleur F51 retourné au fond de colonne C51B. Le produit net de fond (courant secondaire) est
d’abord refroidi dans l’échangeur E52 en réchauffant l’alimentation de splitter du xylène, ensuite
refroidi dans l’échangeur E54 en réchauffant l’alimentation d’isomérisation, et finalement refroidi à
la température ambiante dans l’échangeur E74 et l’échangeur E64 et envoyé à la limite de batterie.

20
Chapitre 1 : Présentation du complexe RA1K

Section de cristallisation y compris :

Pré-refroidissement d’alimentation : Le mélange du xylène (22% PX) produit dans la section de


fractionnement comme charge d’alimentation pour cristallisation est pré-refroidi avant d’être
envoyé à la cristallisation. Puis refroidi dans les echangeurs E-65 A/B/C et 400-E-66 A-H fournit le
1er niveau de refroidissement, suivi de refroidissement dans le refroidisseur E67. L’alimentation
refroidie sortant de l’échangeur’E67 est transportée à la section de cristallisation de première étape.

Cristallisation à première étape : Se compose de six (6) cristalliseurs et de trois (3) centrifugeuses
à bol perforé de service continu, avec chaque train contenant deux cristalliseurs en série et une
centrifugeuse. L’alimentation pré-refroidie de cristallisation de l’échangeur E-67 est fournie en
quantités égales, à chacun des cristalliseurs à première étape froide cristalliseur U51A/B/C.
L’éthylène à chaque section d’enveloppe est fourni à travers les réservoirs tampons de l’éthylène V-
59A-F, le fond de chaque cristalliseur est équipé d’une pompe de recirculation du premier
cristalliseur MP52A/B/C/S et d’une pompe de transfert des boues MP53A/B/C/S). Les Pompes de
recirculation MP52A/B/C/S recyclent de manière continue des boues vers le fond. Le refoulement
des MP-53A/B/C/S est acheminé vers deux emplacements. La partie principale est livrée aux
cristalliseurs à deuxième étape froide U52A/B/C et la partie secondaire est acheminée en arrière
vers le sommet des U-51A/B/C comme recyclage afin de maintenir une concentration uniforme des
cristaux. Dans les cristalliseurs à deuxième étape froide U52A/B/C, les boues du xylène sont encore
refroidies pour produire des cristaux supplémentaires du paraxylène. L’éthylène à chaque section
d’enveloppe est fourni au moyen du réservoir tampon de l’éthylène V60A-F, le fond de chaque
cristalliseur est équipé d’une pompe de recirculation MP54A/B/C/S et d’une pompe de transfert des
boues MP-55A/B/C/S. Les pompes MP54A/B/C/S recyclent de manière continue des boues vers le
fond. Les Pompes MP55A/B/C/S déchargent vers deux emplacements. La partie principale est
transférée aux centrifugeuses X51A/B/C. La partie secondaire est acheminée en arrière vers
U52A/B/C comme recyclage afin de maintenir une concentration uniforme des cristaux. Les
premiers filtrats de toutes les trois centrifugeuses X-51A/B/C sont collectés dans le V-54, à partir de
ce ballon, le filtrat est pompé vers la limite de batterie, avant de sortir de l’unité 400, le filtrat est
réchauffé dans 66A-H et E-65A/B/C. Les premiers filtrats sont finalement acheminés à l’unité 500
d’isomérisation du xylène pour rétablir une concentration équilibrée en xylènes. Les effluents de

21
Chapitre 1 : Présentation du complexe RA1K

tamisage de chaque centrifugeuse de première étape 400-X-51 A/B/C seront collectés dans les
ballons des effluents V-55A/B/C respectivement. Chaque Ballon de V55A/B/C a un fond conique et
est équipé des pompes de recirculation MP60A/B/C/S qui recyclent de manière continue des boues
vers le fond, Les effluents de tamisage sont transférés en arrière vers les cristalliseurs de première
étape froide U-51A/B/C via les pompes MP61A/B/C/S. Le gâteau de décharge, avec la teneur
enrichie en paraxylène (89.1 pds %), de chaque centrifugeuse X-51A/B/C est transféré vers la
section de préparation des boues de l’unité. Les centrifugeuses X-51A/B déchargent leurs gâteaux
dans les tambours des boues V-52A/B respectivement.

Préparation des boues et Production du paraxylène à haute-pureté : Le tambour de fusion


intermédiaire V53 collecte des gâteaux de X51C et fusionne les gâteaux à 100% de liquide pour le
transport facile aux tambours des boues V52A/B. La pompe MP57A/B prenne l’aspiration du fond
du V53. Le refoulement de pompe est divisé en trois courants. Les deux des courants sont transférés
à parts égales vers V52A/B. Le troisième courant est recyclé en arrière au V53 à travers le
réchauffeur de l’E-60. Les V52A/B collectent des gâteaux des X-51A/B et des X53A/B et
mélangent les gâteaux avec le liquide de fusion intermédiaire et lavent les effluents des
centrifugeuses des produits de X52A/B. Les boues sont enlevées du fond des récipients via les
pompes MP56A/B/S. Une partie des boues sont alimentées de façon continue, le reste des boues
sont recerclées en arrière aux tambours des boues à travers les réchauffeurs I et II de E68A/B et
E59A/B. Le liquide sortant du réchauffeur I E68A/B continue vers le réchauffeur II E59A/B. A
partir du réchauffeur II de tambour des boues 400-E-59A/B, le courant de procédé est retourné aux
tambours des boues 400-V-52A/B. Les filtrats et les effluents de lavage sont retirés comme courants
séparés de la centrifugeuse. Les effluents de lavage s’écoulent vers les V-52A/B et les filtrats
primaires s’écoulent vers le V-57. Le deuxième filtrat est pompé via la pompe MP-64 vers les
cristalliseurs à étape chaude U53A/B. Les Pompes des produits de PX MP62A/B prennent
l’aspiration du fond du tambour de fusion. Le refoulement de pompe se divise en deux courants : le
premier courant est circulé à travers l’E-61 et l’E-69. Le courant est retourné au tambour de fusion
en trois parties. Les deux parties égales sont utilisées comme rinçage de goulotte de la centrifugeuse
des produits de deuxième étape, lorsque la partie principale retourne directement au récipient via un
distributeur. Le deuxième courant des pompes MP62A/B est livré vers la limite de batterie comme
produit du paraxylène. Une partie de ce courant est également envoyé aux centrifugeuses X52A/B
comme liquide de lavage.

22
Chapitre 1 : Présentation du complexe RA1K

Cristallisation de deuxième étape (récupération) : cette section met en marche les deux lignes de
cristallisation. Les équipements majeurs dans chaque ligne se composent d’un cristalliseur, de
centrifugeuse et de ballon des filtrats. Les courants de deuxième filtrat des centrifugeuses des
produits de deuxième étape X52A/B sont alimentés aux cristalliseurs à étape chaude U-53A/B pour
produire et récupérer des cristaux du paraxylène du courant à haute concentration (88.0 pds%). Le
propane à chaque section enveloppée est fourni à travers les réservoirs tampons du propane V61A-
D. Le fond de chaque cristalliseur est équipé d’une pompe de recirculation MP65A/B/S et d’une
pompe de transfert des boues MP-66A/B/S. Les pompes MP65A/B/S recyclent de façon continue
des boues vers le fond, Le refoulement des pompes MP66A/B/S est acheminé à deux
emplacements. La partie principale est transférée aux X53A/B. La deuxième partie est acheminée
en arrière à l’U53A/B comme recyclage. Les filtrats de ces centrifugeuses s’écoulent par gravité
vers V58A/B, ce ballon mené par la pompe MP67A/B. Les courants de troisième filtrat sont
transférés via les MP-68A/B/S dont le refoulement est divisé en deux courants. Un courant est
recyclé aux U53A/B, Le reste du courant est recyclé en arrière aux U-51A/B/C.

Rinçages à chaud : A cause de la présence des solides et des courants des boues, il y a un potentiel
pour bouchage à différents emplacements dans le procédé. Par conséquent, les points d’injection de
rinçage à chaud sont mis en place à travers l’unité afin de permettre le rinçage complet des
bouchages des solides qui peuvent se former dans les lignes des boues. Les fluides du procédé à
chaud suivants sont utilisés pour le rinçage dans l’unité : alimentation, premier filtrat et troisième
filtrat. Chaque système de rinçage à chaud se compose d’un récipient, de pompe et d’échangeur de
chaleur. Le fluide de rinçage à chaud est stocké dans le récipient

Système de réfrigération : Un système de réfrigération d’éthylène/propane capable de remplir les


exigences demandées du procédé doit être fourni d’un package de fournisseur. Le package de
réfrigération doit être capable de fournir des réfrigérants liquides de l’éthylène et du propane à
toutes les enveloppes de huit cristalliseurs et au refroidisseur d’alimentation aux niveaux
spécifiques de température et aux débits nécessaires pour fournir le service de refroidissement au
procédé. [08]

Conclusion

23
Chapitre 1 : Présentation du complexe RA1K

Comme notre projet d’évaluation des risques professionnels présents au niveau la raffinerie
de Skikda RA1K est en cours de réalisation, il a été préjudiciable de faire un aperçu sur les risques
professionnels liée au raffinage dans le chapitre suivant

24
Chapitre 2 :Risques professionnels liès au raffinage

Introduction

Le raffinage se présente comme un art complexe ou chaque spécialité ne peut s’épanouir qu’en
bon harmonie avec sa voisine, en ce sens qu’il est avant tout une science de compromis entre une
successive procédure et leur sécurité. La présente partie a pour objectif de mieux comprendre l’activité
exercée au niveau du complexe RA1K, les principales opérations et les équipements importants dans le
projet. .

2.1 Le raffinage

2.1.1.Définition

Le raffinage du pétrole désigne l'ensemble des traitements et transformations visant à tirer


du pétrole le maximum de produits à haute valeur commerciale, le raffinage consiste à obtenir des
produits vendables à partir du pétrole brut. [21]

2.1.2.Les opérations de raffinage

Le raffinage du pétrole comprend une série d’opérations permettant d’aboutir aux produits
que nous utilisons

 Distillation : l’obtention de produits intermédiaires, on sépare alors une dizaine de types de


produits différents appelés "coupes pétrolières", les produits légers (gaz, naphta), les moyens
(kérosène, Diesel) et les lourds (Fuel lourd) par :
 Réaction chimique
 Partage des fractions du brut par température et solubilité
 Transformation : à définir par exemple le reformage catalytique et l’isomérisation qui
génèrent de nouvelles molécules à travers plusieurs réactions dans différentes unités
 Conversion : Transformation d’une fraction lourde en produits plus
légers. [20]

2.1.3.Les équipements de raffinage

Le processus de raffinage est un ensemble des opérations successives compliquées, ces


opérations sont réalisées en utilisant des équipements spécifiques, on définit quelques équipements :

25
Chapitre 2 :Risques professionnels liès au raffinage

2.1.3.1.La colonne

Une colonne est un équipement de distillation


(séparation) physico-chimique utilisé dans les unités de
distillation, il s’agit en général d’un tube au sien duquel les
échanges de matière (à la base de la séparation) et d’énergie
(chaleur) s’effectuent entre une phase liquide descendante et
une phase gazeuse montante.

La colonne permet de séparer un ou plusieurs


composés d’un mélange. Le rôle de la colonne de distillation
est de favoriser les échanges de matières
et d’énergie entre la phase gaz et la phase liquide grâce à leur température dite élevée. [21]

Figure Error! No text of specified style


in document.-10 : Schéma de colonne

2.1.3.2.Le four

Le four est un outil utilisé pour élever la température de


produit, au processus de raffinage, le four considéré comme un
équipement destiné au chauffage (réchauffage de pétrole brut
avant distillation).

Au raffinage le four est un équipement dans lequel au le


pétrole en général est chauffé avant de pénétrer dans un appareil
de traitement, par exemple la colonne de distillation. Il est
caractérisé par son degré de température très élevée. [21]

Figure Error! No text of specified


style in document.-11 : Schéma du four

26
Chapitre 2 :Risques professionnels liès au raffinage

2.1.3.3.L’échangeur

L’échangeur de chaleur est un dispositif permettant de transférer de l'énergie thermique


d'un fluide vers un autre sans les mélanger. Le flux thermique y traverse la surface d'échange qui
sépare les fluides
La plupart du temps, on utilise cette méthode pour
refroidir ou réchauffer un fluide ou un gaz qu’il est
impossible ou difficile de les faire directement. Les
échangeurs sont caractérisés par leur température élevée, et
les plus utilisés en raffinage sont : l’échangeur à plaques
ou tubulaire, les rebouilleurs sont aussi des échangeurs.
[21]
Figure Error! No text of specified style
in document.-12 : Schéma d’échangeur

2.1.3.4.Le ballon

Les ballons sont des ensembles chaudronnés constitués


par une enveloppe cylindrique soudée et par deux fonds
hémisphériques, elliptiques ou torisphériques. La fixation sur
la fondation est réalisée par des boulons d’encrage. Ces
ballons sont utilisés comme capacités de stockage, comme
capacités-tampon permettant d’assurer une certaine stabilité de
fonctionnement à des procédés plus ou moins intégrés ou
comme séparateurs de phases ; ces deux dernières fonctions
peuvent être assurées simultanément dans le même ballon.
[21]

Figure Error! No text of


specified style in document.-13 : schéma de ballon

27
Chapitre 2 :Risques professionnels liès au raffinage

2.1.3.5.Le réacteur

On appelle réacteur tout appareil réalisant une opération de caractère chimique, on peut
classer les réacteurs suivant le type de transfert thermique :

 Gradient thermique faible : conditions isothermes


 Gradient thermique libre : conditions adiabatiques
 Gradient thermique dirigé : synthèse NH3. [20]

Figure Error! No text of specified


style in document.-14 : Schéma du réacteur

2.1.3.6.Le compresseur

Les compresseurs sont des machines tournantes


permettant d’augmenter la pression d’un gaz pour lui
permettre d’entrer et de circuler dans les équipements mis en
œuvre dans les industries de procédés.

On distingue deux types de compresseurs selon le


mécanisme d’accroissement de la pression :

 les compresseurs volumétriques : les plus utilisés dans


l’industrie sont les compresseurs alternatifs à piston.
 les compresseurs dynamiques : les principaux
représentants ce sont les compresseurs centrifuges. [20]

Figure Error! No text of specified style


in document.-15 : Schéma de compresseur

2.1.3.7.La turbine

Une turbine est un dispositif rotatif convertissant


partiellement l'énergie interne d'un fluide, liquide ou
gazeux, en énergie mécanique au moyen d'aubes disposées
sur un arbre tournant à grande vitesse. L'énergie entrante

28
Chapitre 2 :Risques professionnels liès au raffinage

du fluide est caractérisée notamment par sa vitesse, sa pression, son enthalpie. [20]

Figure Error! No text of specified style


in document.-16 : Schéma de turbine

2.1.3.8.La pompe

Une pompe est une machine rotative qui pompe un liquide en le forçant à travers d’une roue
ou d’une hélice appelée impulseur (souvent nommée improprement turbine). C’est le type des
pompes industrielles le plus utilisées en raffinage. Par effet de la rotation de l’impulseur, le fluide
pompé est aspiré axialement dans la pompe, puis accéléré radialement, et en fin refoulé
tangentiellement.

Il y a deux types de pompes les plus utilisées : centrifuge


et volumétrique.

Les pompes sont généralement caractérisées par le


niveau de bruit et la pression élevée. [21]

Figure Error! No text of


specified style in document.-17 : Schéma de pompe

2.1.3.9.Le bac

Le bac est un réservoir cylindrique et vertical destiné au


stockage des hydrocarbures liquides ou produit chimique, mené
par un évent pour évacuer l’excédent de vapeur, une soupape de
sécurité contre la surpression et une couronne à mouse contre
l’incendie. [20]

29
Chapitre 2 :Risques professionnels liès au raffinage

Figure Error! No text of


specified style in document.-18 : Schéma de bac

2.1.2.Les risques professionnels liés au raffinage

Les raffineries sont des vastes usines à haut risques car on y traite et on y stocke de grosses
quantités de produits liquides et gazeux inflammables, explosifs, toxiques, à des températures
élevées. Les risques professionnels présents par les raffineries sont à la fois physiques et chimiques,
du fait en particulier de fuites et déversements dangereux, de projections lors de l’éclatement de
tuyauteries ou de cuves sous pression ou lors des travaux d’entretien et de démontage des
canalisations et des vannes.

Ces risques chimiques, et physiques font de la raffinerie une activité très accidentogène. Par
ailleurs, la présence massive de gaz et de vapeurs combustibles expose le site à un risque grave
d’explosion et d’incendie (zone ATEX). [19]

2.1.2.1.Les risques chimiques

Ces risques généralement liés aux produits catalyseurs, réactifs, acides ou bases utilisés ou
aux produits résiduels comme les dérivés soufrés. Ils sont causés soit par la pollution de l’air en
fonctionnement normale environnement male formulé soit par l’émission accidentelle de substance.

Les risques chimiques des hydrocarbures

 L’asphyxie : provoquée par inhalation de gaz et vapeurs d’HC ou par manque d’oxygène.
 L’exposition toxique respiratoire ou cutanée : lors d’une inhalation de gaz ou vapeurs des
hydrocarbures d’une grande volatilité et de présence des sources d’émissions très
nombreuses.
 Le trouble du système nerveux et digestif : lors d’une inhalation répétée ou prolongée d’une
forte concentration d’hydrocarbures aliphatiques.
 Les troubles neurologiques, irritations oculaires, des affectations des voies respiratoires et
l’anémies due à l’exposition aux hydrocarbures aromatiques. [19]

Les risques chimiques des produits acides et caustiques


30
Chapitre 2 :Risques professionnels liès au raffinage

Les acides forts pour désulfurer le pétrole brut, les produits caustiques à l’eau de dessalage
et la soude caustiques sont très corrosifs pour la peau et des irritants respiratoires majeurs qui
entrainent des risques sérieux à savoir : brulures chimiques, des ulcérations cutanéo-dermiques
profondes et douloureuses, mais aussi des lésions aux yeux par projection.

Une intoxication aigue par les vapeurs acides ou basiques par une inhalation suite à une fuite ou
déversement importants. [18]

Les risques chimiques des catalyseurs métalliques

Un catalyseur métallique contenant des composés de platine, de molybdène…etc et le


catalyseur utilisé pour les procédés de désulfuration contient du cobalt et du nickel, l’exposition à
ces composés métalliques peut être dangereuse : la formation accidentelle de nickel-carbonyle suite
à la réaction du nickel avec l'oxyde de carbone est très toxique, et les sels de platine peuvent
provoquer des effets cytotoxiques, néphrotoxiques, ototoxiques…etc, par ailleurs, les oxydes de
molybdène sont des irritants des yeux, des muqueuses du nez et de la gorge et ont une toxicité
pulmonaire. [18]

Les risques chimiques des autres additifs et réactifs

Des additifs organométalliques à base de plomb pour améliorer l’indice d’octane, lors du
dégagement de fumées formées des particules d’oxyde de plomb ou de poussières, l’ingestion de
ces particules provoque la toxicité sanguine, neurologique et l’anémie, tandis que leur inhalation
génèrent des irritations respiratoires [18]

Les risques chimiques des rejets gazeux

Des atteintes respiratoires sont causées par l’inhalation des gaz irritants, asphyxiants et/ou
toxiques que dégage le raffinage du pétrole à l’air libre: H2S, NH3, HCN, CO, NO, NO2, SO2,
HF…etc.

Ces gaz provoquent des affectations des voies respiratoires aigües ou chroniques. [18]

31
Chapitre 2 :Risques professionnels liès au raffinage

2.1.2.2.Les risques physiques

 La perturbation des rythmes de sommeil due par l’activité continue impliquée dans le travail
de nuit ou posté en équipes alternantes, cela peut causer par manque de vigilance de graves
accidents.
 Des atteintes au système auditif (une surdité professionnelle) due par l’exposition à un
niveau de pression acoustique dépasse le 85 dB, aussi une gêne ou un stress vecteur de
troubles du psychisme et de pathologies qui nuisent à la santé des travailleurs et la sécurité
de son travail par baisse de vigilance et de concentration. [1]
 Des brulures thermiques, céphalées, hypersudation, tachycardie et hypotension provoquées
par contact directe avec les surfaces chaudes ou exposés à l’énergie rayonnante des
infrarouges des équipements de raffinerie : les fours, chaudières, échangeur, vapeurs
surchauffées, des produits chauds, …etc.
 Un trafic intense de poids lourds, de chariots de manutention, d’appareils de levage est
intrinsèquement dangereux, générant des accidents graves. Les dangers concernent non
seulement les conducteurs d’engins mais également tous les ouvriers qui se trouvent à
proximité, peuvent être heurtés par l’engin ou sa charge du fait de l’inattention, et /ou du
manque de visibilité.
 Autres risques physiques : Chutes de plain-pied sur sol glissant, inégal ou encombré,
projections de particules dans les yeux, troubles musculo-squelettiques causés par les
manutentions manuelles et le transport de charges lourdes, par les activités en station debout
prolongée, s'effectuant dans des postures complexes ou dans des espaces confinés
notamment dans les opérations de maintenance.

2.1.2.3.Les risques d’incendie et d’explosion

Les hydrocarbures sont très inflammables pour la plupart : les hydrocarbures gazeux et les
vapeurs d’hydrocarbures émis par les hydrocarbures liquides peuvent aussi former avec l’air des
mélanges explosifs, d’autant plus qu’ils ont tendance à accumuler les charges électrostatiques. Les
étincelles dues à l'électricité statique (par exemple lors du transvasement de liquides peu
conducteurs : hexane, toluène, xylène) peuvent suffire pour permettre l’inflammation.

La plupart des hydrocarbures liquides dégagent à leur surface, avant même d'avoir atteint
leur température d'ébullition, des vapeurs combustibles qui s'enflamment et/ou explosent au contact

32
Chapitre 2 :Risques professionnels liès au raffinage

d'une source de chaleur importante (étincelle, flamme, surface brulante...etc) au-delà d'une certaine
concentration. [4]

Les risques d'incendie et d'explosion dépendent des caractéristiques physico-chimiques de


chaque hydrocarbure, identifiées notamment par les critères suivants :

 La température d'auto-inflammation
 Le point d’éclair
 La température d’inflammabilité
 La limite d’explosivité
 La Présence d’une ATEX [6]

Les principales conséquences dangereuses consécutives à l’explosion ou à l’incendie sont


les traumatismes liés au blast, les brûlures et l’intoxication respiratoire.

 Traumatisme acoustique aigu : rupture tympanique et éventuellement lésions des os (blast),


souvent réversible, sauf si l’intensité du bruit a détruit des cellules de la cochlée.
 Brûlures cutanées, de degré variable mais souvent sévères avec les feux d’hydrocarbures.
 Inhalation de rejets atmosphériques massifs de gaz, fumées et poussières toxiques.

Conclusion

Les différents risques que présentent les raffineries ont conduit à de nombreuses réglementations
et normes de transport et d’exploitation des hydrocarbures, aboutissant à un ensemble complexe de
mesures préventives. Bien que le complexe RA1K doit faire l’objet d’une évaluation poussée des
risques professionnels en appréciant à la fois l’environnement matériel ,technique , l’efficacité des
moyens existants et de leur utilisation selon les postes de travail, en respectant la démarche adoptée par
le groupe SONATRACH

33
Chapitre 3 : Généralités sur le management des risques

Introduction

Le management des risques consiste à mettre en place une organisation pour identifier, évaluer et
gérer les risques afin de garantir un niveau de fiabilité élevé de la maîtrise des risques.

La mise en place d’une démarche d’évaluation des risques repose sur l’identification des dangers puis
sur l’évaluation des risques industriels, professionnels et environnementaux qui leur sont associés.

3.1 Le management des risques

Le management du risque est une partie du processus du management stratégique qui se


définit par l’administration d’une entité, et ce, en tenant en considération de l’importance
des apports et de l’influence de l’environnement.

Le management du risque se définit comme étant la gestion des risques, c’est-à-dire toute
action qui peut porter préjudice aux actifs de l’entreprise qui sont causés par les éléments de
l’environnement de l’activité.

Le management ou la gestion du risque c’est le processus de définition, évaluation et la


mise en œuvre des actions correctives afin d’éviter ou de corriger les conséquences
du risque.

3.1.1.La gestion des risques

3.1.1.1.Notions et concepts

Le risque

Fait qu’un événement précis non désiré puisse se produire et entraîner des lésions corporelles
ou dommages pour la santé et à la propriété. Combinaison entre probabilité et conséquence
de la survenue d’un événement dangereux donné. [6]

Le risque est envisagé comme l’éventualité de la rencontre entre un homme et un danger,


provoquant un dommage (accident, lésion, blessure, maladie). Les relations entre ces termes
peuvent être représentées par ce schéma : [14]

34
Chapitre 3 : Généralités sur le management des risques

Figure Error! No text of specified style in document.-19 : Relations entre risque,


danger, et dommage

Le danger

Le danger est la propriété ou capacité intrinsèque d’une substance, d’un équipement, d’une
activité, de causer un dommage pour la santé humaine, les biens et/ou l’environnement. [6]

Le danger est la propriété ou la capacité intrinsèque d'un équipement, d'une substance, d'une
méthode de travail, de causer un dommage pour la santé des travailleurs. [12]

Figure Error! No text of specified style in document.-20 : Processus de danger

35
Chapitre 3 : Généralités sur le management des risques

3.1.1.2.Analyse des risques

L’analyse des risques est un travail qui peut s’avérer complexe et mobiliser des ressources
importantes, vise tout d’abord à identifier les sources de dangers et les situations associées
qui peuvent conduire à des dommages sur les personnes, les biens et/ou l’environnement.

Dans un second temps, l’analyse des risques permet de mettre en lumière les barrières de
sécurité existantes en vue de prévenir l’apparition d’une situation dangereuse (barrières de
prévention) ou de limiter les conséquences (barrières de protection).

Consécutivement à cette identification, il s’agit d’estimer les risques en vue de’ hiérarchiser
les risques identifiés au cours de l’analyse et de pouvoir comparer ultérieurement ce niveau
de risque à un niveau jugé acceptable. [14]

3.1.1.2.1 .Définition d’un système


Lors d’une évaluation des risques, il est indispensable d’identifier clairement le système à
étudier et de déterminer sans ambigüités les limites des études.

Il se peut par exemple d’étudier les risques associés à des tâches effectuées lors d’un
procédé, d’identifier les risques associés à la modification du procédé existant ou de passer
en revue les risques à l’échelle d’un site industriel complet.

Cette définition permet notamment de limiter la description du système aux informations


nécessaires et suffisante au champ de l’étude. [13]

3.1.1.2.2. Définition des objectifs à atteindre

La définition des objectifs de l’analyse des risques est une étape essentielle qui permet
notamment de définir les critères d’acceptabilité des risques.

Il peut par exemple être nécessaire de mener une évaluation des risques dans l’un des buts
particuliers suivants :

 Analyser les risques d’accident de manière générale et les évènements qui peuvent nuire
à la bonne marche du procédé (incidents,…etc).
 Analyser plus spécifiquement les risques aux postes de travail (code de travail).
36
Chapitre 3 : Généralités sur le management des risques

 Analyser les risques d’accident majeurs (cas de l’étude de danger).

3.1.1.3.Evaluation des risques

L'évaluation du risque désigne une procédure fondée sur l'analyse du risque pour décider si le
risque tolérable est atteint (Guide ISO/CEI 51), c’est à dire le niveau ALARP est attient.

Le principe d’évaluation des risques potentiels s’appuie sur des techniques simplifiées de
modalisation des expositions et des situations professionnelles d’une part, et des méthodes de
calculs des scores pondérés d’autre part.

Ces techniques ont été validées par des experts avant d’être réalisées dans les entreprises
industrielles.

 L’évaluation est une démarche collective.


 L’évaluation doit être réactualisée périodiquement ou lors de tout changement significatif
d’activité. [14]

3.1.1.4.Acceptation des risques

La définition de critères d’acceptabilité du risque est une étape-clé dans le processus de


gestion du risque dans la mesure où elle va motiver la nécessité de considérer de nouvelles
mesures de réduction du risque et rétroactivement, influencer les façons de mener l’analyse et
l’évaluation des risques.

Cette étape cruciale est bien souvent la plus délicate. Il est entendu que ces critères sont en
fonction du contexte de l’établissement concerné et des objectifs poursuivis dans la gestion
des risques.

Quels que soient les critères d’acceptation retenus, il est indispensable qu’ils soient connus et
explicites préalablement à toute phase d’évaluation des risques. [14]

3.1.1.5.Réduction des risques

La réduction du risque (ou maîtrise du risque) désigne l’ensemble des actions ou dispositions
entreprises en vue de diminuer la probabilité ou la gravité des dommages associés à un risque
particulier.
37
Chapitre 3 : Généralités sur le management des risques

De telles mesures doivent être envisagées dès lors que le risque considéré est jugé
inacceptable. [14]

Figure Error! No text of specified style in document.-21 : La gestion des risques [14]

3.2 Démarche pour l’analyse des risques professionnels associés à des


installations industrielles

La partie suivante présente la méthode à adoptée pour l’analyse des risques associés à
l’exploitation d’installations industrielles.
Evaluation des Risques Professionnels (EvRP)
Evaluer les risques professionnels c’est appréhender, mesurer les risques créés pour la santé
et la sécurité des travailleurs par l’existence des conditions de réalisation du danger sur le
lieu de travail, dans tous les aspects liés au travail (organisation, rythme et durée du travail
compris).
L’évaluation des risques professionnels (EvRP) constitue une étape cruciale de la démarche
de prévention. Elle en est le point de départ. L’identification, l’analyse et le classement des
risques permettent de définir les actions de prévention les plus appropriées, couvrant les

38
Chapitre 3 : Généralités sur le management des risques

dimensions techniques, humaines et organisationnelles. L’évaluation des risques doit être


renouvelée régulièrement. [15]

3.2.1.Définition de l’évaluation des risques professionnels

L'évaluation des risques professionnels constitue l'étape initiale de toute démarche de


prévention en santé et sécurité au travail, l’EvRP est une démarche structurée dont les
résultats sont formalisés dans un document unique. Ce document est mis à la disposition des
salariés, des membres du Comité d’Hygiène et Sécurité et des Conditions de Travail, des
délégués du personnel, du médecin du travail, de l'inspecteur du travail et des agents des
services de prévention des organismes de sécurité sociale ainsi que des inspecteurs de la
radioprotection.

L’EvRP consiste à identifier les risques auxquels sont soumis les salariés d'un
établissement, en vue de mettre en place des actions de prévention pertinentes couvrant les
dimensions techniques, humaines et organisationnelles. [17]

Pourquoi l’évaluation des risques professionnels

L’évaluation des risques professionnels (EvRP) relève de la responsabilité de l’employeur,


et s’inscrit dans le cadre de son obligation générale d’assurer la sécurité
et de protéger la santé des salariés. [16]
L’EvRP constitue l'un des principaux leviers de progrès dans l’entreprise. Elle lui est utile
puisqu’elle peut contribuer à améliorer son fonctionnement tout au long de son évolution
donc, la santé et la sécurité des salariés ne doivent pas être dissociés du fonctionnement de
l’entreprise (choix techniques, organisation du travail, mobilisation des compétences,
formation...etc).
La mise en place d’une démarche de prévention contribuera à améliorer la performance de
l’entreprise sur le plan humain et économique. [17]

39
Chapitre 3 : Généralités sur le management des risques

3.2.2. les principes d’évaluation des risques professionnels selon le referentiel EvRP de la
SONATRACH:

L’EvRP s'inscrit dans une politique de santé et de sécurité exigée par SONATRACH, est une
démarche anticipatrice, dynamique et évolutive.
3.2.2.1. Les Étapes de l’EvRP [7]

L’EvRP est une démarche structurée en trois étapes :

 L’identification des risques professionnels.


 L’évaluation et la hiérarchisation des risques professionnels.
 La planification des actions de prévention et les outils de suivi.

3.2.2.2 Les exigences de l’EvRP [7]

 Engagement de l’employeur

L’employeur est tenu d’afficher sa volonté, de réaliser une Évaluation des Risques
Professionnels, auprès des salariés. Cet engagement se décline par :

 La présentation de la démarche aux salariés ;


 La mise à disposition des ressources ;
 L’organisation de la communication ;
 L’adaptabilité à la situation propre de l’Entreprise ;
 L’implication régulière et continue dans la démarche
L’employeur choisit les outils appropriés pour l’évaluation des risques
professionnels Il utilise des outils adaptés aux spécificités de son Entreprise, en
termes de :
 Taille
 Situation
 Organisation

40
Chapitre 3 : Généralités sur le management des risques

 Nature des activités


 Nature de ses risques professionnels
Il réitère l’opération chaque fois que son entreprise évolue, tendant ainsi vers une
évaluation la plus complète possible.
Autonomie dans la réalisation de l’EvRP
L’Entreprise s’organise pour être autonome dans sa démarche, elle s’appuie pour cela sur
des compétences en interne.

Le développement de l’autonomie permet à l'employeur de rester maître des décisions


garantissant la maîtrise des risques professionnels et de contribuer à l’appropriation de la
démarche par l’encadrement de ses salariés.

 Participation des salariés de l’Entreprise


Le chef d’Entreprise associe les salariés à l’évaluation des Risques Professionnels.
Des concertations avec le personnel doivent être organisées en procédant à une analyse de
leur poste et leur situation de travail. Ces concertations permettent de croiser les savoirs et
les savoir- faire professionnels des salariés et ceux des préventeurs.

 Finalité : décider des actions de prévention

Le chef d’Entreprise décide des actions de prévention à mettre en place.

L’EvRP conduit à choisir les actions de prévention appropriées afin de préserver la santé et la
sécurité des salariés de l’Entreprise, cette démarche est anticipatrice, dynamique et évolutive

3.2.2.3. Avantages de l’EvRP

 Protéger la santé et la sécurité des travailleurs


L'évaluation des risques professionnels suppose qu'un travail d'anticipation soit réalisé au
sein de l'Entreprise afin de comprendre et d'analyser tous les phénomènes susceptibles de
faire naître un risque pour la santé et la sécurité au travail.

L'évaluation des risques professionnels vise à tenir compte aussi bien des aspects humains,
que des aspects techniques et organisationnels du travail.

41
Chapitre 3 : Généralités sur le management des risques

 Répondre aux obligations de prévention


L'employeur doit respecter ses obligations en matière de santé et de sécurité au travail.
La loi 88- 07 du 26 Janvier 1988 et ses décrets d’application prévoient notamment que tout
employeur est responsable de l'évaluation des risques professionnels et des actions de
prévention qui en découlent. Il revient à l'employeur de mettre en place les moyens les plus
adaptés pour répondre à son obligation de résultat dans ce domaine.

 Favoriser le dialogue social


La prévention et l'évaluation des risques professionnels s’appuient sur un dialogue constant
et constructif entre l'employeur, les représentants du personnel et les salariés. Ce dialogue
est la garantie d'une meilleure compréhension et d'un traitement efficace des risques
professionnels.

 Créer un emploi de qualité


Cet enjeu, a pour composante essentielle un environnement de travail sûr et sain. Il s'agit
d'assurer de bonnes conditions de travail par une démarche de prévention ambitieuse.
L'image de l'Entreprise et de la profession en sont valorisées.

 Contribuer à la performance de l'Entreprise

Les accidents du travail et les maladies professionnelles se traduisent par la perte de


centaines de journées de travail, c'est un coût humain et économique très important pour
les entreprises :

 Le temps et production perdus ;


 Les dégâts causés aux matériels, équipements et produits ;
 L’augmentation des primes d'assurance et des frais de justice ;
 La baisse du moral et de la motivation des salariés ;
 La dégradation du climat social ;
3.2.2.4. Mise en œuvre de l’EvRP

1ere Etape : Mettre en place une organisation adaptée et un pilotage du processus


d’évaluation des risques.
42
Chapitre 3 : Généralités sur le management des risques

 Définir des règles de fonctionnement,


 Définir les règles de suivi.
2ème Etape : Identifier les acteurs qui participeront activement au processus d’évaluation
des risques au sein de l’activité.

3ème Etape : Structurer le processus d’évaluation des risques. [7]

3.2.3. La mise en œuvre de l’EvRP au sein de l’Entreprise repose sur une


organisation à 03 niveaux :

 Niveau 1 : Comité de Pilotage Entreprise


 Niveau 2 : Comité de Pilotage Activité/Direction
 Niveau 3 : Comité de Coordination Région/Complexe/Unité. [7]
3.2.4. La méthode d’évaluation « la méthode M.A.D.S et la hiérarchisation des
risques professionnels :

L’approche MADS (Méthodologie d’Analyse des Dysfonctionnements dans les Systèmes)


a pour objet d’appréhender les événements non souhaités (ENS) caractérisés comme les
dysfonctionnements susceptibles de provoquer des effets non souhaités sur l’individu, la
population, l’écosystème et l’installation.

Cette approche est basée sur le modèle de processus de danger, représenté ci-dessous, qui
a pour objet de décrire l’enchaînement des événements conduisant à une situation
dangereuse. Le processus relie les processus sources de danger aux processus susceptibles
d’être affectés au niveau de la cible.
La liaison s’effectue par l’intermédiaire d’un flux de danger (matière, énergie, information) orienté de
la source vers la cible. L’ensemble ; Sources, cibles et flux sont immergés dans un champ de danger
qui peut influencer l’état du système source mais également l’effet sur les cibles et le flux. L’approche
MADS est schématisée sur la figure ci-après [7]

43
Chapitre 3 : Généralités sur le management des risques

Figure 3-4 : particularité de l’approche MADS [7]

Figure 3-5 : MOSAR [7]

44
Chapitre 3 : Généralités sur le management des risques

La démarche adoptée par le Comité de Pilotage Entreprise (DC/HSE) est une


segmentation par espace géographique à savoir :

• Définir des espaces d’observation appelées champs d’application


• subdiviser, par commodité, en espaces plus petits, périmètres ou sous-ensembles
• (Unités de travail).
• Réaliser un inventaire des Sources de Danger (SDD) pour toutes les zones
identifiées (ne pas oublier les SDD liées à l’infrastructure et à l’environnement
immédiat).

• Identifier des scénarios de danger pour chaque SDD inventoriée :


- En utilisant les typologies de danger : qui constituent une liste de questions à
se poser lorsque l’on cherche à identifier des scénarios pour les SDD .
- Se limiter dans un premier temps, aux sources de danger porteuses de
risques professionnels principaux.

- Limiter le nombre de scénarios à 02 ou 03 principaux pour chaque SDD.


- Pour finaliser les scénarios de danger, il faut préciser les dommages causés à
la santé (l’impact) et indiquer quels sont les opérateurs (la population) qui peuvent
être exposés.

- Quantifier les scénarios de danger : l’Entreprise a pris en considération 03


grandeurs (Niveau de Criticité)

La fréquence d’exposition(FE)
La Dose d’exposition (DE)
Le Niveau de gravité. (NG)
 Évaluer le Niveau d’Exposition : combinaison entre la FE et DE,
 Évaluer le Niveau de Risque : combinaison entre le NE et NG.

- Proposer des actions de prévention en fonction de la classification des


scénarios de danger. [7]

45
Chapitre 3 : Généralités sur le management des risques

3.2.5. La Pondération des risques professionnels (Classification) :


Ce classement des risques professionnels comporte forcément une part de subjectivité en
lien avec le vécu du groupe de travail et de sa perception différentielle du risque. L’objectif
est surtout d’obtenir un consensus autour d’un niveau de priorité.

a) Définition des critères d’exposition


La Fréquence d’Exposition : Occurrence du phénomène dangereux :
- FE1 : Rare (une fois par an)
- FE2 : Fréquent (une fois par mois)
- FE3 : Permanent (une fois par semaine
- La Dose d’Exposition : Cette dose varie entre :
- DE1 : Faible à moyenne,
- DE2 : Moyenne à forte,
Pour différencier entre DE1 et DE2, nous avons pris en considération les (six) 06
facteurs suivants :

1. La durée d’exposition,

2. Le nombre de personnes exposées,

3. La formation et l’habilitation des personnes,

4. Les équipements de protection collective et individuelle,

5. Les facteurs aggravants : conditions de travail, travail de nuit,

6. La détection ou non des risques professionnels,

Et nous avons retenu ce qui suit :

 DE1 : Faible à moyenne (supérieur ou = à 4 critères)

 DE2 : Moyenne à forte (supérieur ou = à 3 critères) [7]

46
Chapitre 3 : Généralités sur le management des risques

Tableau 3-1 : Détermination de la dose d’exposition. [7]

N° Critères DE1 DE2


1 La durée d’exposition Faible Importante
2 Le nombre de personnes exposées <= 2 >2
3 La formation et l’habilitation des personnes + -
4 Les équipements de protection : EPC-EPI + -
5 Les facteurs aggravants : travail de nuit, Conditions - +
climatiques, éclairage….
6 Détection ou non des risques professionnels + -
>= 4 >= 3

 Dans un premier temps : Déterminer le Niveau d’Exposition.


Le Niveau d’Exposition : C’est la combinaison de la fréquence d’exposition (FE) et de la
dose d’exposition (DE).

Il est représenté par trois niveaux (voir tableau ci-dessous) :


- Faible
- Moyen
- Important

Tableau 3-2 : la dose d’exposition par rapport à la fréquence d’exposition. [7]

NE FE1 FE2 FE3

DE1 Faible Moyen Moyen

DE2 Faible Moyen Important

47
Chapitre 3 : Généralités sur le management des risques

b) Définition du critère de gravité


Le Niveau de Gravité : le Niveau de gravité est représenté par 05 paliers suivants :
- NG1 : Peu d’atteinte à la santé
- NG2 : Atteinte réversible sérieuse
- NG3 : Atteinte irréversible sans aggravation
- NG4 : Atteinte irréversible avec détérioration
- NG5 : Mort sur le coup.
 Ensuite : Déterminer le Niveau de Risque Le Niveau de Risque
C’est la combinaison du Niveau d’Exposition et du Niveau de Gravité.
Il se traduit directement en priorités d’actions (du plus urgent P1 au moins urgent P5).

Il indique à la fois l’urgence dans le traitement de la situation dangereuse ainsi que le type de
réponse. (Voir tableau ci-dessous). [7]

NR NG1 NG2 NG3 NG4 NG5


NE=F P5 P4 P4 P2 P1

NE=M P5 P4 P3 P2 P1

NE=I P4 P3 P3 P1 P1

Zone des EPI et des actions palliatives


P1 : catastrophique

P2 : critique

P3 : urgent
Zone des protections collectives et des EPI
P4 : Dangereux
Zone de la suppression du danger à la source
P5 : Acceptable

48
Chapitre 3 : Généralités sur le management des risques

Conclusion

Dans ce chapitre on a présenté la démarche d’évaluation des risques professionnels proposée


, en définissant la méthode et les outils utilisés. Cette démarche, nous a permis
d’identifier et évaluer les risques liés au poste de travail et leurs impacts sur la santé et la
sécurité des employés afin d’élaborer un plan d’action dans le but est de réduire au maximum
ces risques et leurs impacts conformément au référentiel EvRP de la SONATRACH.

Et en suite dans chapitre 4 en va appliqué le tableau EvRP .

49
Chapitre 4 : Application de la démarche EvRP

Introduction

La démarche d’évaluation des risques professionnels EvRP est appliquée au


niveau des sites SONATRACH notamment au niveau de la raffinerie de Skikda suite
au courrier référencé N°138/HSE du 22/03/2011 relatif à la mise en œuvre de la 1 ère
étape du projet « Evaluation des risques professionnels liés au poste de travail », et la
décision de mise en œuvre du référentiel EvRP du groupe SONATRACH, qui a été
signée en 2019.

Ce chapitre dont l’objectif est de mettre en place la démarche d’évaluation de risques


professionnels au niveau des deux unités Topping U10/11.

4.1 Objectifs de travail

Le but de notre étude EvRP est de :

 Identifier les risques liés à l’unité impliquée (Topping) ;


 Evaluer et hiérarchiser les risques par ordre de priorité ;
 Préconiser des actions de prévention afin de préserver la santé et la sécurité des
travailleurs et améliorer les conditions de travail.
4.2 Le choix du site

Avant de faire une évaluation des risques professionnels au niveau des unités de la
raffinerie de Skikda, il faut d’abord déterminer l’unité dans laquelle notre évaluation
va se dérouler, et après une analyse des différentes unités, nous avons choisi
spécifiquement l’unité Topping U10/11 : Distillation atmosphérique du département
production.

4.3 Les critères du choix de l’unité Topping U10/11

Nous avons basé dans notre choix sur beaucoup de critères, entre autre:

 Présence des produits dangereux à savoir ; Essences, GPL, Kérosène,


Naphta,…etc,

 Système de travail (2*12) système de quart,

50
Chapitre 4 : Application de la démarche EvRP

 Probabilité d’avoir un accident grave ou majeur (BLEVE, BOILOVER)

4.4 Risques professionnels liés à la production

Les risques professionnels présentés dans la production, sont à la fois physiques et


chimiques, du fait en particulier des fuites et déversements dangereux, de projections
lors de l'éclatement de tuyauteries ou de cuves sous pression ou lors des travaux
d’entretien et du démontage des canalisations et des vannes :

 Le risque d’asphyxie et d’incendie ou d’explosion pour les gaz et les liquides


volatils, car la plupart des hydrocarbures sont inflammables,

 La toxicité (par inhalation, ingestion et /ou contact cutané), qui est variable selon les
produits, parfois élevée, avec risque cancérogène pour certains produits,

 Les risques liés au travail dans un environnement où les conditions sont difficiles :
bruit (pompes, turbines, ...etc), chaleur (brulures ...), odeurs des produits pétroliers,
travail de nuit et en extérieur, circulation d’engins, chutes de plain-pied sur sols
glissants, inégaux ou encombrés. [1]

Les opérations sont aujourd’hui pour une large part automatisées et mécanisées :

 Le procèss des raffineries ainsi fortement modernisé permet de réduire l’exposition


des travailleurs et de diminuer considérablement les risques physiques et chimiques.

 Le procèss d'une installation en vase clos et en circuit fermé, piloté par un contrôle
informatisé centralisé, des automates et de multiples capteurs de température,
pression, débit ... réduit les interventions sur les équipements et minore ainsi beaucoup
les possibilités de sources d’exposition chimique et physique et les risques d'incendie.

Toutefois, des incidents dans l’automatisation des opérations, des fuites de gaz, vapeurs, fumées ou
des rejets et déversements liquides intempestifs, des dysfonctionnements des asservissements...etc
génèrent des dangers et nécessitent également des interventions de maintenance qui restent très
dangereuses, avec des risques présents aussi lors des opérations de vidange, de nettoyage,
d'assainissement, et de purge. [1]

51
Chapitre 4 : Application de la démarche EvRP

4.5 Application de la méthode EvRP (Tableaux EvRP)

Les résultats de l’application de la démarche EvRP (chapitre 3) selon le référentiel du groupe


SONATRACH sont illustrés dans les tableaux suivants :

52
Chapitre 4 : Application de la démarche EvRP

Tableau 4-1 : Fiches d’évaluation des risques professionnels au niveau de l’unité Topping U10/U11
Risqu
Périmèt Danger Conséquences Niveau de risque Mesures de prévention
Champs e
re ou
d’applicati Scenario de
unité de Source de Impact. Population
on N° danger FE DE NE NG NR Existantes A proposer
travail danger dommages exposée
Descriptif
- Nettoyage
Un déversement périodique est
accidentel d'huile Technicien immédiat en
de lubrification exploitation, cas de
- EPI
lors des appoints chef de d’épandage de
- Contusions ; adéquats
des moteurs quart, Chef produit ;
Technicien Fractures (chaussure
Sol glissant provoque un de section Moye NG - Circonscrire
exploitation 1 - Traumatisme FE2 DE2 P3 de sécurité)
(huile) trébuchement, distillation n 3 les sols
crânien - Nettoyage
heurt et chute de atmosphériq souillés.
- Entorse du sol
plain-pied de ue - Port des
glissant
l'agent lors de inspecteur de chaussures en
l'exécution de sa prévention accord avec la
Topping tâche norme EN/ISO
(U10/U11) 20345:V2011;
- Respect de
Fuite sur garniture -Entretien la procédure
mécanique de la préventif de démarrage
pompe provoque (graissage, et
Gaz et fluides un échappement à - Technicien changement conditions de
Technicien sous pression l'atmosphère des exploitation FE Moye de PDR fonctionneme
- Brulures graves, DE2 NG3 P3
exploitation (GPL < 6,9 1 hydrocarbures - Travailleurs 2 n usée) nt de la
asphyxie
bar) (GPL) à une T°> avoisinants - Ronde de pompe ;
340° qui s'auto- l’opérateur - Respect de
enflamme lors pour le la durée de
d'une intervention contrôle vie des
garnitures
Champs Périmèt Risqu
Danger Conséquences Niveau de risque Mesures de prévention
d’applicati re ou e

53
Chapitre 4 : Application de la démarche EvRP

on unité de Scenario de
Source de Impact. Population
travail N° danger FE DE NE NG NR Existantes A proposer
danger dommages exposée
Descriptif
- Assurer un
éclairage
convenable
conformément
à l’article 13
Pendant la nuit, et du DE n° 91-
lors de la 05 ;
vérification des - Assurer la
ailettes de l’Aero- vérification et
réfrigérant - Pose l’entretien
Topping Eclairage 10-EA-11A, régulière périodique des
U10/11 Technicien - Entorse Technicien FE Moy NG
inadéquat (Une 1 l’opérateur s’est DE1 P4 - EPI lampes à tube
exploitation - Fracture exploitation 3 en 2
baisse trébuché à cause adéquats néon ;
visibilité) d’une male - Ronde - Assurer la
fixation des en binôme conformité des
caillebotis et un plateformes de
éclairage travail en
insuffisant hauteur (la
stabilité et les
points de
fixation, l’état
des garde-
corps)
Risqu
Périmètre Danger Conséquences Niveau de risque Mesures de prévention
Champs e
ou unité
d’applicatio Source de Scenario de Impact. Population
de travail N° FE DE NE NG NR Existantes A proposer
n danger danger dommages exposés

54
Chapitre 4 : Application de la démarche EvRP

Risque de brulures -Réduire le


dues à un travail à temps
proximité des d’exposition
sources chaudes aux surfaces
(trappes des fours chaudes
1 F - 1 A/B) lors de -Utiliser des
vérification de la revêtements
qualité de flamme réfléchissants
à l’intérieur du Port des sur la paroi de
four. EPI la trappe;
Sources Brûlures graves,
adéquats ; - Port des
Topping Technicien chaudes Céphalées,
Technicien Moye NG (Casque, gants de
U10/11 exploitation (vapeurs, hypersudation, FE2 DE1 P4
exploitation n 2 Chaussure protection en
charge Tachycardie,
Travail à s de accord avec la
préchauffée) hypotension
proximité des sécurité, norme NF/EN
sources chaudes lunette) 407 V2020
ainsi que les - Former et
2 changements informer les
brusques et répétés salariés sur les
de températures différents
(vapeurs, produits risques liés
chauds) aux dangers
thermiques
DE 02-427.
Risqu
Champs Périmètre Danger Conséquences Niveau de risque Mesures de prévention
e
d’applicati ou unité
Source de Scenario de Impact. Population
on de travail N° FE DE NE NG NR Existantes A proposer
danger danger dommages exposés
Lors d'une - Brûlures -Port des - Installer un
Produits
opération de chimiques, infection Technicien EPI câble de
Topping Technicien chimiques transvasement, le cutanée exploitation Moye NG adéquats sécurité
1
U10/11 exploitation (inhibiteur de flexible de - Lésions oculaires Travailleurs
FE2 DE2
n 3
P3
(Masque (dispositif anti
corrosion
transfert se Irritation des voies avoisinants à fouet) entre les
NALCO
détache et unrespiratoires cartouche raccordements

55
Chapitre 4 : Application de la démarche EvRP

EC1010B) déversement - Somnolence ou spécifiqu - Surveillance


accidentel se vertiges. e, gants) médicale pour
produit à- Irritation des voies Sensibilis les agents
proximité du digestives, ation sur exposés aux
ballon 11-V-12 vomissement l'utilisatio substances,
provoquant une maux de tête, n des produits ou
fuite ou projection nausées produits préparations
violente (Contact chimique dangereuses
direct avec le s (Art:12
produit chimique). DE 05-08) ;
- Fiches de
données de
sécurité
récentes (Art :
10 DE 05-08) ;
- Installer une
douche de
sécurité selon
NF/EN 15154-
2 V2009
- Porter EPI
adaptés ; un
gant résistant
EN ISO 374-1
V2016 Lunette
de protection
ou écran facial
NF/EN 166
V2002, Botte
résistant aux
produits
chimiques
NF/EN

56
Chapitre 4 : Application de la démarche EvRP

Risqu
Champs Périmètre Danger Conséquences Niveau de risque Mesures de prévention
e
d’applicati ou unité
Source de Scenario de Impact. Population
on de travail N° FE DE NE NG NR Existantes A proposer
danger danger dommages exposés
13832-3
Lors d'une
V2018, tenue
opération de
de protection
transvasement, le
-Brûlures -Port des NF EN ISO
flexible de
chimiques, infection EPI 6530 V2005 et
transfert se
cutanée adéquats masque à
détache et un
Produits - Lésions oculaires (Masque à cartouche
déversement
chimiques Irritation des voies cartouche NF/EN 136
accidentel se Technicien
Topping Technicien (inhibiteur de respiratoires spécifique, V1998/ NF EN
1 produit à exploitation Moye NG
U10/11 exploitation corrosion - Somnolence ou FE2 DE2 P3 gants) 14387 V2008
proximité du Travailleurs n 3
NALCO vertiges. Sensibilisat - Formation et
ballon 11-V-12 avoisinants
EC1010B) - Irritation des voies ion sur information du
provoquant une
digestives, l'utilisation personnel sur
fuite ou
vomissement, des les risques liés
projection
maux de tête et produits aux produits
violente (Contact
nausées chimiques chimiques
direct) de produit
manipulés
chimique.
(Art:12 DE
(Suite)
05-08).

57
Chapitre 4 : Application de la démarche EvRP

-Prévoir un
support en
plastique
Chute
-Port des (Socle) ;
accidentelle du
EPI - Respecter les
fut de l’inhibiteur
adéquats conditions de
(inhibiteur de
(chaussure rangement des
corrosion
de sécurité, futs lors de
NALCO
- Atteintes gants et l’opération de
Topping Technicien EC1010B) à Technicien
2 physiques Faibl NG lunette de transvasement ;
U10/11 exploitation cause de la exploitatio FE1 DE1 P4
(contusion, plaies e 2 protection) - Cuvette de
fragilisation des n
sévères) Sensibilisa rétention
supports par la
tion sur - Formation du
corrosion et/ou à
l'utilisation personnel sur
cause d’un
des les risques liés
mauvais
produits aux produits
rangement des
chimiques manipulés
futs
(Décret
exécutif 05-08
Art:12).
Risqu
Champs Périmètre Danger Conséquences Niveau de risque Mesures de prévention
e
d’applicati ou unité
Source de Scenario de Impact. Population
on de travail N° FE DE NE NG NR Existantes A proposer
danger danger dommages exposés

58
Chapitre 4 : Application de la démarche EvRP

-Eviter le
transvasement
- Port des
en pluie;
EPI adéquats
-Le récipient
(Tenue
doit être relié à
antistatique
la terre lors de
Accumulation de EN 1149
l’opération de
l’électricité V2018,
Technicien transvasement
statique due à la - Traumatismes Chaussure
exploitatio - Prévoir un
Topping Technicien vitesse de produit bénins à antistatique
n, Faibl NG dispositif
U10/11 exploitation 4 et son frottement graves pouvant FE2 DE2 P2 NF EN IEC
personnel e 4 d’equipotentiali
sur les parois entraîner 61340
au té pour
peut déclencher plusieurs décès V2018)
voisinage éliminer
un incendie ou Sensibilisat
l’électricité
une explosion ion sur
statique
l'utilisation
- Choisir une
des
pompe adaptée
produits
au
chimiques
transvasement
des liquides
Risqu
Champs Périmètre Danger Conséquences Niveau de risque Mesures de prévention
e
d’applicati ou unité
Source de Scenario de Impact. Population
on de travail N° FE DE NE NG NR Existantes A proposer
danger danger dommages exposés
Accumulation de - Port des inflammables
l’électricité EPI adéquats selon la
Produits statique due à la Technicien (Tenue directive
chimiques - Traumatismes
vitesse de produit exploitatio antistatique ATEX
Topping Technicien (inhibiteur de bénins à
et son frottement n, Faibl NG EN 1149 2014/34/EU,
U10/11 exploitation corrosion 4 graves pouvant FE2 DE2 P2
sur les parois personnel e 4 V2018, catégorie 1.
NALCO entraîner
peut déclencher au Chaussure - Tenue de
EC1010B) plusieurs décès
un incendie ou voisinage antistatique protection
une explosion NF EN IEC selon
(Suite) 61340 NF/EN1149-

59
Chapitre 4 : Application de la démarche EvRP

V2018) 5 V2019 ;
Sensibilisat
ion sur
l'utilisation
des
produits
chimiques

- Prévoir des
cuvettes de
rétention
pour le
stockage des
produits
chimiques ;
- Refaire un
sol
Risque de chute
antidérapant ;
plain-pied accru - EPI
- Mettre à
par glissement sur Technicien adéquats
disposition
surfaces souillées exploitation (chaussure de
Topping Technicien - Entorse et/ou des
5 lors du , personnel FE DE2
Moye
NG2 P4 sécurité)
U10/11 exploitation fracture 2 n absorbants
transvasement à au - Nettoyage
industriels ;
cause de produits voisinage du sol
- Etablir une
épandus au sol glissant
procédure sur
(liquides renversé)
les bonnes
pratiques
pour le
transvasemen
t des produits
chimiques ;
- Port des
chaussures en
accord avec

60
Chapitre 4 : Application de la démarche EvRP

la norme
EN/ISO

Risqu
Champs Périmètre Danger Conséquences Niveau de risque Mesures de prévention
e
d’applicati ou unité
Source de Scenario de Impact. Population
on de travail N° FE DE NE NG NR Existantes A proposer
danger danger dommages exposés
Risque de chute 20345:V2011
plain-pied accru ;- Former le
- EPI
par glissement sur personnel par
Technicien adéquats
surfaces souillées une
exploitation (chaussure de
Topping Technicien lors du - Entorse et/ou démonstratio
5 , personnel FE DE2 Moye NG2 P4 sécurité)
U10/11 exploitation transvasement à fracture 2 n n de
au - Nettoyage
Produits cause de produits l’application
voisinage du sol
chimiques épandus au sol de la
glissant
(inhibiteur de (liquides renversé) procédure ;
corrosion (Suite)
NALCO -Eviter les
Postures
EC1010B) postures
contraignantes
statiques
Position de travail
Topping Technicien - Troubles musculo Technicien FE Moy longues ;
6 en debout DE2 NG3 P3 -
U10/11 exploitation squelettique exploitation 2 en Pose - Sensibiliser
fréquente lors de
régulière sur les gestes
la manipulation du
et postures
produit
appropriés.

61
Chapitre 4 : Application de la démarche EvRP

- Limitation
Surdité, troubles - Agent du temps ;
-
neuropsychiques de d’exposition.
Installations Exposition Surveillance
Fatigue auditive, Maintenan - Alterner la
bruyantes prolongée au médicale
Topping Agent de -Acouphène ce FE Moy tache ;
(Bruleurs des 1 milieu bruyant à DE2 NG3 P3 spécifique
U10/11 maintenance - Maux de tête. - 2 en - Acquérir
fours, pompes, côté des fours F - (suivi
- Stress Travailleur des
aéro,…) 1 A/B (bruleurs) audiogramm
- Perte de s équipements
e)
concentration avoisinants moins
bruyants
Risqu
Champs Périmètre Danger Conséquences Niveau de risque Mesures de prévention
e
d’applicati ou unité
Source de Scenario de Impact. Population
on de travail N° FE DE NE NG NR Existantes A proposer
danger danger dommages exposés
- La
réduction des
vibrations à
la source doit
-Surveillance toujours être
-TMS (troubles médicale privilégiée ;
Equipements / Les vibrations
musculo- Agent de - Entretien et - Voir la
Topping Agent de Installations engendrées par les
1 squelettiques) maintenanc FE DE1
Moy
NG3 P3 maintenance possibilité
U10/11 maintenance vibrantes équipements/ 3 en
- Lombalgie e des d'envisager
(Pompes) installations.
- Hernies discales équipements pour les
vibrants machines
fixes
l’utilisation
des plots
anti-
Risqu
Champs Périmètre Danger Conséquences Niveau de risque Mesures de prévention
e
d’applicati ou unité
Source de Scenario de Impact. Population
on de travail N° FE DE NE NG NR Existantes A proposer
danger danger dommages exposés

62
Chapitre 4 : Application de la démarche EvRP

vibratiles
pouvant
réduire la
transmission
de la
vibration au
sol.
- Se
-Surveillance
conformer à
Les vibrations -TMS (troubles médicale
Equipements / l’Art. 17 de
engendrées par les musculo- Agent de - Entretien et
Topping Agent de Installations la convention
1 équipements/ squelettiques) maintenanc FE DE1
Moy
NG3 P3 maintenance
U10/11 maintenance vibrantes 3 en 167, relatif
installations. - Lombalgie e des
(Pompes) aux
(Suite) - Hernies discales équipements
installations,
vibrants
machines,
équipement
et outils à
main ;
- Limitation du
temps de
travail aux
vibrations
Risqu
Champs Périmètre Danger Conséquences Niveau de risque Mesures de prévention
e
d’applicati ou unité
Source de Scenario de Impact. Population
on de travail N° FE DE NE NG NR Existantes A proposer
danger danger dommages exposés
Le risque de Echafaudag - Contrôle de
chute de hauteur e l’échafaudage
lors des Harnais par une
- Décès Agent de
Topping Agent de Travail en Interventions en de personne
1 - Blessures graves maintenanc FE DE1 Moy NG
U10/11 maintenance hauteur hauteur pour le 3 en 5 P1 sécurité certifiée;
e
remplacement Personnel - Utiliser un
des courroies de habilité échafaudage
distribution des Supervisi multidirectionn

63
Chapitre 4 : Application de la démarche EvRP

aéroréfrigérants, on el conforme
peuvent entraîner renforcée aux normes
des pertes EPI NF/ EN
d’équilibre adéquats 12810/12811
V2004;
- Utiliser un
harnais adapté
à la
morphologie de
l’intervenant
(NF/ EN 361
V2002) ;
- Port des
chaussures en
accord avec la
norme EN ISO
20345:V2011.
-Stricte
-Balisage application du
Lors des travaux - Brûlure -Isolement plan de
d’entretien à thoracique, process platinage du
l’intérieur du bac céphalées, Nettoyage du bac ;
S-4 (Capacité de acouphènes et bac par la -Vérification
3
5380 m ) l'agent nausées vapeur préalable de la
Produit
peut inhaler des - Irritation oculaire Agent de -Contrôle de conformité des
Topping Agent de toxique Faibl NG
1 vapeurs de - Somnolence ou maintenanc FE1 DE1 P4 l'atmosphère Joints utilisés
U10/11 maintenance (Vapeur de e 2
kérosène dû à la vertige e ; plusieurs par un chargé
kérosène)
mauvaise - Trouble de fois à de consignation
étanchéité du joint conscience l'intérieur du ;
d’isolement du bac - Maux de tête bac -Prévoir un
(que ce soit en- Erythème - Platinage extracteur d'air
amant et/ou aval) (rougeur) au plus près ATEX au
de la capacité niveau du toit ;
-Prévoir une

64
Chapitre 4 : Application de la démarche EvRP

pause
chaque 1/2
d'heure
Risqu
Champs Périmètre Danger Conséquences Niveau de risque Mesures de prévention
e
d’applicati ou unité
Source de Scenario de Impact. Population
on de travail N° FE DE NE NG NR Existantes A proposer
danger danger dommages exposés
Risqu
Champs Périmètre Danger Conséquences Niveau de risque Mesures de prévention
e
d’applicati ou unité
Source de Scenario de Impact. Population
on de travail N° FE DE NE NG NR Existantes A proposer
danger danger dommages exposés
Risqu
Champs Périmètre Danger Conséquences Niveau de risque Mesures de prévention
e
d’applicati ou unité
Source de Scenario de Impact. Population
on de travail N° FE DE NE NG NR Existantes A proposer
danger danger dommages exposés
- - Se
Habilitatio conformer à
Contact accidentel n des Art : 61 du
avec des électriciens décret
installations intervenant exécutif 01-
Sous-station électriques non s 342, relatif
électrique, conformes lors de - aux
- Choc électrique,
Equipements l’exécution d’un Vérificatio prescriptions
électrocution,
Topping électriques travail d’ordre n destinées au
1 brulures électrique FE Faibl
U10/11 Electricien (moteur, électrique Electricien DE1 NG5 P1 périodique personnel
- Décès 1 e
armoire (équipements des intervenant
- Atteintes
électrique non défectueux ou installation sur les
irréversibles
fermée à pièce conductrice : s installations
clefs,…) fil électrique électriques électriques ;
dénudé et des -Dotation - Se
branchements des conformer à
anarchiques, …) installation Art : 26 de la
s convention
électriques 167, relatif

65
Chapitre 4 : Application de la démarche EvRP

par des aux


disjoncteur matériels et
s installations
différentiel électriques et
s l’habilitation
- des
Consignatio intervenants
n électrique - Réaliser les
CCE

Périmètr Risqu
Champs Danger Conséquences Niveau de risque Mesures de prévention
e ou e
d’applicati
unité de Source de Scenario de Impact. Population
on N° FE DE NE NG NR Existantes A proposer
travail danger danger dommages exposés

66
Chapitre 4 : Application de la démarche EvRP

- travaux
Habilitation portés sur le
des registre de
électriciens vérification
intervenant Art : 71 du
s décret
- exécutif 01-
Contact accidentel
Vérificatio 342 ;
avec des
n - Vérificateur
installations
périodique d’absence de
électriques non
des tension BT
conformes lors de
Sous-station installation avec pochette :
l’exécution d’un - Choc électrique,
électrique, s EN 50110-
travail d’ordre électrocution,
Topping Equipements électriques 1V2013 ;
1 électrique brulures électrique Faibl NG
U10/11 Electricien électriques Electricien FE1 DE1 P1 -Dotation -Gants isolants
(équipements - Décès e 5
(moteur, des BT + pochette :
défectueux ou - Atteintes
armoire installation NF/EN
pièce conductrice : irréversibles
électrique,…) s 60 903V2004
fil électrique
électriques Gants isolants
dénudé et des
par des HT + pochette
branchements
disjoncteur NF/EN
anarchiques, …)
s 60 903V2004
(Suite)
différentiel - Protèges-bras
s isolants NF/EN
- 60 984 V2003;
Consignati - Ecran de
on protection
électrique faciale NF/EN
CCE 166 V2002.

67
Chapitre 4 : Application de la démarche EvRP

- - Prévoir des
Vérification pauses
L’installation
règlementai régulières
électrique non
re des - Se
conforme
- Incendie Electricien, installations conformer
(défectueuse) peut
2 - Brulures tout le FE Moye NG électriques aux Arts: 55
provoquer un DE2 P3
- Asphyxie personnel 2 n 3 par un à 59 du
échauffement des
de l’unité organisme décret
fils et générer un
agréé exécutif 01-
incendie (prise de
- 342, relatifs à
courant
Programme la prévention
de des
Périmètr Risqu
Champs Danger Conséquences Niveau de risque Mesures de prévention
e ou e
d’applicati
unité de Source de Scenario de Impact. Population
on N° FE DE NE NG NR Existantes A proposer
travail danger danger dommages exposés
-
Vérification
brulures,
règlementai
L’installation incendies et
re des
électrique non explosions
Sous-station installations
conforme d’origine
électrique, électriques
(défectueuse) peut - Incendie Electricien, électriques ;
Topping Equipements par un
2 provoquer un- Brulures tout le FE Moye NG - Se conformer
U10/11 Electricien électriques DE2 P3 organisme
échauffement des - Asphyxie personnel 2 n 3 aux Arts: 45 à
(moteur, agréé
fils et générer un de l’unité 53 du DE 91-
armoire -
incendie (prise de 05, relatifs aux
électrique,…) Programme
courant) mesures de
de
(Suite) prévention des
maintenanc
incendies.
e
préventive
Champs Périmètr Risqu
Danger Conséquences Niveau de risque Mesures de prévention
d’applicati e ou e

68
Chapitre 4 : Application de la démarche EvRP

on unité de Source de Scenario de Impact. Population


N° FE DE NE NG NR Existantes A proposer
travail danger danger dommages exposés
Travail sur écran
(+ 5 heures) en -Utilisation des
- Troubles de la
utilisant de écrans LCD
vision Chef de FE Moy -Suivi
1 mobilier de bureau DE1 NG2 P4 pour abaisser
- Maux de tête. quart 3 en médical
inadapté (PC les niveaux des
vétuste) radiations.
(Suite)
- Pour éviter les
reflets et
réverbérations,
ne pas placer
l’écran face à la
lumière;
- Equiper les
Travail bureaux de
Topping prolongé sur L'utilisation de chaises
Chef de quart
U10/11 micro- mobilier de TMS ergonomiques à
ordinateur bureau inadapté - Dorsalgie dossiers
(vétuste et - Lombalgies ajustables et à
Chef de Moye NG -Suivi
2 dégradé) génère - Fatigue physique FE3 DE1 P3 siège pivotant
quart n 3 médical
pour les agents - Fatigue visuelle avec une base
des mauvaises - Maux de tête stable ;
postures de Plaies -Pauses
travail régulières ;
-En cas de
rédaction
fréquente sur
écran, utiliser
un porte-
sténogramme.
- Variation des
travaux pour

69
Chapitre 4 : Application de la démarche EvRP

éviter la
monotonie ;
-
Sensibilisation
du personnel
sur les postures
au travail ;

Périmètr Risqu
Champs Danger Conséquences Niveau de risque Mesures de prévention
e ou e
d’applicati
unité de Source de Scenario de Impact. Population
on N° FE DE NE NG NR Existantes A proposer
travail danger danger dommages exposés
-Port des
lunettes de
Lors de purge des
Technicien Pompe de Dépressur protection en
Topping instruments pour Technicien
instrumentati charge de brut 1 Lésions au visage, isation accord avec
U10/11 inspection, l'agent instrumenta FE DE1
Moye
NG2 P4
on (10-P-71 A/B) plaies 3 n EPI la norme
peut exposer au tion
adéquats NF/EN166
risque de pression
V2002.
- Se

70
Chapitre 4 : Application de la démarche EvRP

conformer
aux Arts: 10
à 20 du
décret
exécutif 02-
427, relatifs à
la formation
et
l’information
du personnel
de
l’entreprise ;

Nous avons dans cette partie identifié les sources de danger dans l’unité U10/U11 et trouvé les dommages et la population éxposés et
nous avons trouvé le niveau de risque après avoir pris connaissance de la FE , DE , NE et NG
FE : la fréquence d’exposition
DE : la dose d’exposition
NE : le niveau d’exposition

NG : le niveau de gravité

Avec l’aide d’ingénieurs pour trouver les scénario de danger et mesures de prévention

71
Chapitre 4 : Application de la démarche EvRP

4.6 Recommandation

Après l’application de l’évaluation des risques professionnels (EvRP), nous avons remarqué des
insuffisances en matière d’exploitation de cette démarche d’où l’établissement d’un plan d’action est
primordial pour traiter ces insuffisances en court, moyen ou à long terme.

Tableau 4-2 : Moyens de maitrise des risques santé et sécurité (Famille physique)

Famille des Mesures de contrôle et moyens de maitrise (organisationnels, techniques et


Risque
Risques humains)

- Fournir des fiches de données de sécurité récentes et appliquer leurs


recommandations
- Intensifier la surveillance sur le port des équipements de protection individuelle
et/ou collective
- Eliminer toute fuite des produits qui peuvent engendrer des dommages
Brûlure au éventuels
contact - Vérifier l'étiquetage des produits approvisionnés
de corps - Limiter les manipulations de produits
très chaud - Délimiter les zones à risque
ou de - Former et informer le personnel sur les risques des produits chimiques
produits - Réduire au maximum le temps d’exposition aux surfaces chaudes,
chimiques - Limiter l’exposition des agents aux surfaces chaudes : voir la possibilité de
calorifuger ces surfaces
- La réparation des fuites des sources chaudes tel que les fuites de vapeur

Famille
Physique

- Suivre et faire analyser les bilans des maladies professionnelles.


- Instaurer une clause limitant les vibrations des équipements dans les cahiers des
charges,
- Voir la possibilité d'envisager pour les équipements fixes : l’utilisation des plots
anti vibratiles pouvant réduire la transmission au sol.
Risque lié - Modifier le mode opératoire dès que possible pour minimiser l’exposition à la
aux vibration
vibrations - Atténuer les vibrations à la source
- Entretien et maintenance préventive des équipements et installations
- Suivi médical (personnel concerné)

72
Chapitre 4 : Application de la démarche EvRP

Famille des Mesures de contrôle et moyens de maitrise (organisationnels, techniques et


Risque
Risques humains)

- Signaler les zones bruyantes avec une mise à jour de la cartographie de bruit ;
- Suivre et faire analyser les bilans des maladies professionnelles ;
- Acquérir des équipements moins bruyants ;
- Limiter les temps d’exposition du personnel ;
- Porter les équipements de protection individuelle : casque antibruit, bouchons
d’oreille, stop bruit ;
Risque lié à
- Organiser la surveillance médicale au profit des travailleurs hautement exposés
l’exposition
aux nuisances sonores élevées ;
au bruit
- Entretien et maintenance préventive des équipements et installations ;
- Suivi médical (personnel concerné).

Famille
Physique - Utiliser de revêtements de sol antidérapants, suppression des inégalités du
sol, élargissement des passages…
- Modification sur les purges d’eau et condensat par l’envoi direct vers le
Chute de caniveau ;
plain-pied - Entretenir les sols : nettoyage périodique et immédiat en cas d’épandage de
produit, réparation des parties défectueuses…
- Fournir les équipements de protection individuelle (chaussures antidérapante).

-Respect des procédures de travail et consignes de sécurité ;


-Utiliser une échelle adaptée aux interventions à effectuer ;
-Former et informer le personnel impliqué sur les risques liés aux travaux en
Risque lié à hauteurs ;
la chute de -Vérifier la conformité des équipements et du matériel (échafaudages, échelles,
hauteur escabeau,…) avant chaque utilisation.

73
Chapitre 4 : Application de la démarche EvRP

Tableau 4-3 : Moyens de maitrise des risques santé, sécurité (Famille chimique)
Famille des Mesures de contrôle et moyens de maitrise (organisationnels, techniques et
Risque
Risques humains)

Risque des - Dotation du personnel chargé de manipulation des produits chimiques par des
produits équipements de protection individuelle adaptés aux taches qui sont lui dévolues
toxiques - Former et informer le personnel sur les risques liés aux produits toxiques
- Examen médical préalable pour les agents exposés à des produits CMR

Famille
Chimique

Risque des - Mettre en place les moyens d’intervention appropriés en cas de déversement
produits accidentel (Epandage, fuite,…)
toxiques - Moyen de mesure et de détection (produit ou gaz)
- Limiter le temps d’exposition aux produits dangereux

74
Chapitre 4 : Application de la démarche EvRP

- S'informer des FDS sur les produits chimiques utilisés.


- Faire séparer les vestiaires des vêtements civil et les vêtements de travail,
- Interdiction d'apporter ou de consommer des aliments au poste de travail,
- Sensibilisation sur les risques des produits chimiques,
- Organiser la surveillance médicale spéciale des travailleurs exposés avec examen
médical préalable
Risque des - Équipements de protection individuelle adaptés et en bon état,
produits - Dotation du personnel chargé de manipulation des produits chimiques par des
chimiques équipements de protection individuelle adaptés aux taches qui sont lui
dévolues (spécifique).

Tableau 4-4 : Moyens de maitrise des risques santé, sécurité (Famille incendie / explosion)
Famille des Mesures de contrôle et moyens de maitrise (organisationnels, techniques et
Risque
risques humains)

- Respect à la haute des consignes de sécurité et procédure de travail,


- Renforcer les inspections des équipements et des points faibles des installations
(Mesure d'épaisseur, corrosion, brides, joints,…etc.) et respect des programmes de
Risque des maintenance préventive.
gaz et - Maintenance régulière des équipements stratégiques (ballon, échangeurs,...).
fluides - Formation et sensibilisation du personnel sur les dangers liés aux gaz.
Famille sous - Restriction d'accès du personnel étranger au service aux zones à risque ,
Incendie / pression.
explosion

75
Chapitre 4 : Application de la démarche EvRP

- Renforcer les inspections des équipements et des points faibles des installations et
respect des programmes de maintenance préventive.
- Dispositifs de détection, d'alarme des gaz et d’intervention (couverture anti feu,
détecteurs de fumer, sirènes, détecteurs de gaz,…) et respect de programme
d’étalonnage des détecteurs de gaz.

Risque
incendie /
explosion
- Une inspection régulière et complète des équipements avant le démarrage.
- Sensibiliser et informer les salariés aux différents risques liés aux produits
inflammables et explosifs.
- Former à la hauteur des équipes incendie et l’entrainer à la gestion des situations
d’urgence au niveau des unités à hauts risques,

76
Chapitre 4 : Application de la démarche EvRP

Tableau 4-5 : Moyens de maitrise des risques santé, sécurité (Famille ergonomique)

Famille des Mesures de contrôle et moyens de maitrise (organisationnels, techniques et


Risque
risques humains)

- Préconiser l’utilisation de la manutention mécanique


- Fournir des informations au personnel sur les caractéristiques des charges.
- Assurer une formation «gestes et postures » adaptée à l’activité du personnel
- Réorganiser les fréquences des rotations, la durée de travail sur les différents
postes.
Risque lié - Sensibilisation des personnels en gestes et postures,
aux - Formation des personnels sur les risques liés aux manutentions, geste et postures
Gestes et - Visite médicale périodiques
postures

Famille
Ergonomique

- Pauses régulières
Charge - Réduire la durée d’exposition
sensorielle - Ergonomie du poste adaptée à l’utilisateur : siège, écran, repose pieds, ...
(contrainte - Formation et information du personnel (geste et postures,…)
visuelle, - Visite médicale périodiques
travail sur
écran)

Conclusion

Évaluer les risques professionnels et s’inscrire dans une démarche de progrès qui porte notamment sur le
renforcement du dialogue social par les travaux en groupe et l’amélioration des conditions de travail ; et par
la suite elle permet de prioriser les risque et proposer un plan d’action à mettre en place.

77
Chapitre 4 : Application de la démarche EvRP

Conclusion générale

L’évaluation des risques professionnels réalisée dans le cadre de ce mémoire a permis de


progresser dans la connaissance et la maitrise des risques associés aux métiers de raffinage.
L’évaluation des risques professionnels est l’élément fondamental et indispensable de
l’amélioration des conditions de travail de la sécurité et de la santé des travailleurs.
De nombreuses rencontres et interviews de professionnels du raffinage associés à des visites de
site ont permis de comprendre et décrire les procédés de raffinage et les métiers exercés de
chaque poste de travail, d’identifier les risques physiques, chimiques et incendie/explosion y
afférents, et ainsi les moyens de prévention mis en place qui ont pu être identifiés.
Cette démarche a permis de dégager des priorités d’actions et de proposer des moyens de
prévention et de protection.
Le travail présenté dans ce mémoire, donne un aperçu général sur l’évaluation des risques
professionnels liés au processus de raffinage de pétrole.
Dans le cadre de ce mémoire, nous avons opté à une démarche d’évaluation des risques qui
consiste à :
Une évaluation des risques professionnels au niveau de l’unité Topping. Cette évaluation
comprend :
 La préparation de l’évaluation avec la composition des groupes de travail.
 Le sectionnement et le découpage des unités l’objet de l’étude.
 Le recensement des périmètres et les tâches confiées.
 L’identification des risques par le groupe de travail opérationnel et les sources de dangers y
afférentes.
 La description des scénarios associés pour chaque source de danger.
 L’évaluation des risques suivant la matrice du groupe SONATRACH prévue dans le référentiel
EvRP R1/2019
 La détermination des mesures de prévention technologiques, organisationnelles et humaines
existantes.
 La proposition des mesures de prévention techniques, organisationnelles et humaines
supplémentaires.

78
Chapitre 4 : Application de la démarche EvRP

Le contenu de l’évaluation des risques professionnels permet de prioriser les risques et de


proposer un plan d’action pour le mettre en place.
En suite l’application de l’évaluation des risques professionnels nécessite une bonne
communication et la création d’une bonne façon de sensibiliser les salariés sur l’importance de
cette évaluation, et nécessite aussi l’investissement et les compétences techniques, pour mieux
réduire ou éliminer les risques professionnels présents dans l’entreprise et assurer l’amélioration
continue, pour une réduction continue de ces risques.
Sur le plan personnel, ce mémoire a été une expérience riche, complète et diversifiée. Nous avons
découvert un nouveau domaine, le raffinage, et nous avons pu mettre à profit et approfondir nos
connaissances dans les domaines des risques physiques, chimiques et incendie/explosion et nous
nous sommes familiarisés avec la méthodologie d’évaluation des risques professionnels.
Ce travail est une première étape : il fait le point sur les risques existants, les moyens de
prévention en place et propose des pistes d’amélioration. Il devra être complété et précisé par des
études ultérieures.

79
Chapitre 4 : Application de la démarche EvRP

Bibliographie

Références Bibliographiques.

[1] A. Bourekda. Prévention des Risques Professionnels d’une démarche réactive à une
démarche proactive « Changement de perspective dans la mesure de risque professionnel ».
Centre d’Études Supérieures Industrielles, 2008.
Decion
[2] Charlotte Guerin, Evaluation des risques professionnels des métiers de forage, septembre
2006.
[3] Bouffennech Souhaila, Boulbessoul Meriem. Mémoire fin d’étude pour l’obtention d’un
diplôme ingénieur, Evaluation des risques professionnels EVRP, 2015
[4] GT Méthodologie, Principes généraux pour l'élaboration et la lecture des études de
dangers. INERIS, 2003
[5] Décision N° 050/RPC portant sur la mise en œuvre de l’organisation de direction de la
raffinerie de Skikda (RA1K), signée le 06 Mi 2020 par le vice-président B.BOUTOUBA
[6] Direction centrale santé, sécurité et environnement de SONATRACH, Référentiel HSE –
MS du groupe Sonatrach, décembre 2010.
[7] Référentiel EVRP, référentiel évaluation des risques professionnels du groupe
SONATRACH délivré par direction générale santé, sécurité et environnement version janvier
2019.

[8] Samsung engineering, avril 2012, Manuel de l’opération et l’entretien pour les unités de
la raffinerie Skikda

[9] Service prévention, Manuel d’information et de sensibilisation, SONATRACH activité


Aval, raffinerie de Skikda 2012.

[10] Journal officiel de la république algérienne, [www.jouradp.dz]. consulter le 05/05/2023

[11] Le Système I, manuel interne d’organisation du groupe SONATRACH, rédigé par


M.D.E Rahmani (ingénieur sécurité HSI/HSE), validé par H.M Benachnhou directeur HSE
activité aval, approuvé par A.Fettouhi vice-président de l’activité LRP le 13 mai 2018.
80
Chapitre 4 : Application de la démarche EvRP

Sites internet

[12] Le management du risque, 2013, via URL http://management.savoir.fr/management-du-


risque/. consulter 01/06/2023

[13] Le management des risques, 2011, via URL http://www.cultivezvostalents.fr/qualite-


securite-environnement/le-management-des-risques/ consulter 01/06/2023

[14] La gestion des risques, 2008, via URL https://www.cairn.info/revue-des-sciences-de-


gestion-2009-3-page-5.htm consulter 03/06/2023

[15] L’évaluation des risques professionnels, 2012, via URL


http://www.inrs.fr/demarche/evaluation-risques-professionnels/ce-qu-il-faut-retenir.html
consulter 04/06/2023

[16] Evaluation des risques professionnels, 2006, via URL


http://www.polesantetravail.fr/userfiles/files/pdf/fiche_pratique_evrp_v2.pdf
consulter07/06/2023

[17] EvRP évaluation des risques professionnels, 2009, via URL


https://dtenc.gouv.nc/actions-contributions-travail-sante-et-securite/evrp-evaluation-des-
risques-professionnels consulter 07/06/2023

[18] https://www.iso.org consulter 07/06/2023

[19] Protection des risques chimiques en détail dans le dossier CHSCT, 2012, via URL
http://www.officiel-prevention.com/protections-collectives-organisation-ergonomie/risque-
chimique/detail_dossier_CHSCT.php?rub=38&ssrub=69&dossid=548 consulter 08/06/2023

[20] Prévention des risques, 2004, via URLhttp://www.pdca-engineering-ltd.com/prevention-


risque-cote-d-ivoire consulter 10/06/2023

[21] Les risques professionnels des raffineries de pétrole, décembre 2015, via URL
http://www.officielprévention.gov.pf/IMG/risque_porfrssionnel_raffinerie_pétrole_v2014-2.
Consulter 10/06/2023

81
Chapitre 4 : Application de la démarche EvRP

Annexe A : Terminologie, définition et concept

Accident : Evénement soudain et imprévu qui a pour conséquence une atteinte à la santé des
personnes, à l'environnement et/ou aux biens et équipements.
Accident avec arrêt de travail : Une blessure qui découle du fait qu’une personne qui a été
blessée au cours d’un accident du travail et ne peut physiquement plus remplir ses tâches
(prescription d’un arrêt de travail de plus d’un jour par le médecin).
Accident de circulation : Accident impliquant des véhicules du Groupe SONATRACH ou des
véhicules de sociétés prestataires, survenu sur la route et entraînant des dommages ou accidents
de travail.
Accident du travail : Tout accident ayant entraîné une lésion corporelle, imputable à une cause
soudaine extérieure et survenu au moment où la victime était sous la dépendance de son
employeur.
Accident sans arrêt de travail : Une blessure mineure qui nécessite uniquement
l’administration de premiers soins sans arrêt de travail.
Action Corrective : Action visant à éliminer la cause d’une non-conformité ou d’une autre
situation indésirable détectée. Action visant à traiter le non récurrence d’un dysfonctionnement.
Action Préventive : Action visant à éliminer la cause d’une non-conformité potentielle ou d’une
autre situation indésirable probable. Action visant à traiter le non récurrence d’un
dysfonctionnement potentiel.
Alarme : Appareil, dispositif ou tout autre moyen utilisé, destiné à prévenir un danger ou
signaler la survenance d’un danger
Alerte : Appel ou signal qui prévient de la menace ou de la survenance d’un danger.
Atteinte à la santé : Etat physique ou mental défaillant identifiable, résultant de et/ou aggravé
par une activité professionnelle et/ou une situation professionnelle.
Audit : Processus méthodique, indépendant et documenté permettant d’obtenir des preuves
d’audit et de les évaluer de manière objective pour déterminer dans quelle mesure les critères
d’audit sont satisfaits.

82
Chapitre 4 : Application de la démarche EvRP

Crise : Une crise se définit comme « toute situation ayant le potentiel d’avoir un impact sur la
réputation et les capacités professionnelles de SONATRACH. »
Danger : Est la capacité d’un matériel, d’un équipement ou d’un mode opératoire de provoquer un
dommage
Risque résiduel : Désigne un risque qui subsiste alors que des mesures de prévention ont été
prises.
Facteurs de risques : La combinaison de facteurs liés à l’organisation du travail dans
l’entreprise est susceptible de porter atteinte à la santé et la sécurité des travailleurs, bien qu’ils
ne puissent être nécessairement identifiés comme des dangers. A titre d’exemple, l’association
du rythme et de la durée du travail peut constituer un risque psychosocial.
Unité de travail : Cette notion doit être comprise au sens large, afin de recouvrir les situations
très diverses d’organisation du travail. Son champ peut s’étendre à un poste de travail, à
plusieurs types de postes occupés par les travailleurs ou à des situations de travail, présentant les
mêmes
caractéristiques… De même, d’un point de vue géographique, l’unité de travail ne se limite pas
forcément à une activité fixe, mais peut aussi bien couvrir des lieux différents (manutention,
chantiers, transports…).
Les risques professionnels : De par l’évolution de la technologie, de la structure des métiers et
des modes d’organisation du travail, les situations de travail actuelles sont susceptibles d’exposer
le travailleur à différents risques. Différentes classifications de ces risques peuvent être
proposées selon les critères retenus. En termes de réparation médico-légale, l’expression "risques
professionnels" désigne trois types d’évènements : l’accident du travail, l’accident de trajet, la
maladie professionnelle.
Maladie professionnelle : La maladie professionnelle doit être la conséquence directe d’une
exposition à un risque physique, chimique, biologique ou bien résulter des conditions dans
lesquelles l’assuré exerce son activité professionnelle. Elle doit figurer sur la liste des maladies
professionnelles fixées par voie réglementaire au nombre de 84.
Prévenir les risques professionnels : C’est mettre en œuvre un ensemble de mesures techniques
et organisationnelles (collectives et individuelles) susceptibles de supprimer (ou de limiter) les
risques pour les travailleurs exposés à des dangers.

83
Chapitre 4 : Application de la démarche EvRP

La température d'auto-inflammation : En l’absence de source d’allumage, un mélange gazeux


compris dans les limites d’inflammabilité peut s’enflammer spontanément s’il est porté à une
certaine température. Il s’agit de la température d’auto-inflammation. Il n’est pas nécessaire
d’activer la totalité d’un mélange pour le faire brûler. Cette inflammation d’une partie du
mélange libère une énergie suffisante pour activer le solde
Le point d’éclair : Le point éclair correspond à la température minimale à partir de laquelle, dans des
conditions d’essai spécifiées, un liquide dégage une quantité suffisante de gaz inflammable pour
s’embraser au contact d’une source d’allumage. A cette température, la combustion ne s’entretient
pas faute de vapeurs.
La température d’inflammabilité : Supérieur au point éclair de quelques degrés, c’est la
température à laquelle le liquide inflammable émet suffisamment de vapeurs pour former avec
l’air un mélange inflammable qui, une fois allumé, est capable de rayonner assez de chaleur vers
la surface du liquide pour que la combustion puisse s’entretenir d’elle-même.
Exposition : Circonstance au cours de laquelle un opérateur est exposé à un danger (en fonction
de la durée, l'intensité, la fréquence).
Dose d’exposition : Fait intervenir plusieurs facteurs (la formation sur le risque, la durée, le
nombre d’agents exposés, EPC, EPI, les facteurs aggravants, la compétence, … etc.)
EPC : « Équipements de protection Collective » : Équipement placé entre la source du danger
et le travailleur le protégeant des risques professionnels pour sa sécurité ou pour sa santé au
travail. Exemple : la ventilation, le système d'aspiration des poussières de bois à la source, le filet
anti- chute, le système d'isolation acoustique des murs.
EPI : « Équipements de protection individuelle » : Équipement porté par l'agent, le protégeant
des risques professionnels pour sa sécurité ou pour sa santé au travail. Exemple : gants,
chaussures de sécurité, vêtements de signalisation etc.
EvRP : Consiste à identifier et classer les risques professionnels auxquels sont soumis les
salariés d’un établissement, en vue de mettre en place des actions de prévention pertinentes. Elle
constitue l’étape initiale d’une politique de santé et de sécurité au travail.

Fréquence d’exposition : Occurrence du phénomène dangereux,

Système de Management HSE (HSE – MS) : Un ensemble d’éléments corrélés permettant


d’établir et de faire appliquer une politique santé, sécurité et environnement et les objectifs
84
Chapitre 4 : Application de la démarche EvRP

associés.

Politique HSE : Un ensemble d’orientations et d’axes d’amélioration relative à la santé, la


sécurité et l’environnement donnant un cadre pour la définition d’objectifs et l’amélioration des
performances HSE.

Habilitation : Reconnaissance, par l'employeur, de la capacité d'une personne à accomplir en


sécurité les tâches fixées. Elle est matérialisée par un document établi par l'employeur et signé
par celui-ci. Par exemple, en ce qui concerne l'habilitation électrique, elle est délivrée par
l'employeur au personnel ayant suivi une formation dans le domaine de la sécurité électrique et
médicalement apte à cette activité. Sur le titre d'habilitation figure le niveau d'habilitation, le
domaine de tension électrique, les ouvrages concernés et les autorisations ou interdictions
particulières.

Niveau d’exposition : Combinaison entre la Fréquence et la Dose d’Exposition.


Niveau de gravité : Le degré d’atteinte sur la santé
Niveau de Risque : La combinaison entre le niveau d’exposition et le niveau de gravité.
Champs d’application : Des espaces d’observations, qui contiennent plusieurs unités de travail.

Périmètres « unités de travail » : Son champ peut s’étendre à un poste ou l, à plusieurs types de
postes occupés par les travailleurs ou à des situations de travail, présentant les mêmes
caractéristiques… De même, d’un point de vue géographique, l’unité de travail ne se limite pas
forcément à une activité fixe, mais peut aussi bien couvrir des lieux différents (manutention,
chantiers, transports…etc.)

Pondération / Hiérarchisation : La hiérarchisation résulte d’un classement des risques


professionnels au regard de leur gravité et de leur fréquence.

Population : Les travailleurs exposés.


Protection et prévention : Protéger consiste à limiter les conséquences d’un sinistre, prévenir
consiste à limiter la probabilité d’occurrence d’un sinistre. Par définition, la protection agit sur la
gravité, alors que la prévention agit sur la fréquence.

Risk Manager : c’est le garant de la méthode et de la démarche de l’EvRP.

85
Chapitre 4 : Application de la démarche EvRP

Scénario de danger : Situation de danger à laquelle, nous pouvons associer des événements
possibles la rendant potentiellement dangereuse pour la santé et la sécurité des travailleurs.
Source de danger : Situation dans laquelle les personnes sont soumises au danger ou dans
laquelle elles sont susceptibles de subir les conséquences d’un aléa redouté
Travail réel : Le travail adapté par les opérateurs « réalisé par le salarié pour répondre au travail
prescrit et qui est adapté en fonction des aléas, des dysfonctionnements imprévus, de
l’expérience et de la compétence du salarié ».

Typologie de danger : Liste de questions à se poser lorsque l’on recherche à identifier les
situations de danger.

La méthode MADS/MOSAR : Son moteur articulé autour de la notion de processus (source-


flux-cible) est parfaitement adapté aux exigences actuelles en matière d'analyse de risques. Ce
moteur assure systématisme, exhaustivité, cohérence et logique. De plus, il s'applique aux
risques industriels,
FDS : « Fiche de données de sécurité » : Les fabricants de produits chimiques ont l’obligation de
fournir à leur client un document appelé fiche de données de sécurité
(FDS) qui donne des informations sur les risques professionnels liés au produit et les précautions
d’emploi.

Référentiel : Un document qui s’attache à définir les composantes du système de management


ainsi que les exigences en terme « de résultats attendus » qu’un organisme se doit de satisfaire.
L’objectif d’un référentiel est de définir des valeurs communes (cadre commun) pour un
ensemble d’organismes.

Diagnostic : Processus méthodique, indépendant et documenté permettant de faire un état des


lieux d’une situation par rapport à des exigences spécifiques et de situer le chemin restant à
parcourir pour atteindre la conformité aux exigences.

Exigence : Un besoin ou une attente formulée, habituellement implicites, ou imposés


Processus : Tout type d’activité servant à produire quelque chose ; Produit ou service …qui va
être utile à quelqu’un, un client.

Procédure : Manière spécifiée d’effectuer une activité ou un processus. Une procédure peut ou
86
Chapitre 4 : Application de la démarche EvRP

non faire l’objet d’un document.

87
Chapitre 3 : Généralité sur le management des risques

Annexe B : Schéma de procès de l’unité Topping U10/11

Figure B.1 : Schéma 1 de procédé de l’unité 10

88
Chapitre 3 : Généralité sur le management des risques

Figure B.2 : Schéma 2 de procédé de l’unité 10

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