0% ont trouvé ce document utile (0 vote)
30 vues12 pages

USTH, Chapitre III - Les Structures Auto-Stables (Poteau-Poutre) en Béton Armé

Transféré par

bougouffaimene
Copyright
© © All Rights Reserved
Nous prenons très au sérieux les droits relatifs au contenu. Si vous pensez qu’il s’agit de votre contenu, signalez une atteinte au droit d’auteur ici.
Formats disponibles
Téléchargez aux formats PDF, TXT ou lisez en ligne sur Scribd
0% ont trouvé ce document utile (0 vote)
30 vues12 pages

USTH, Chapitre III - Les Structures Auto-Stables (Poteau-Poutre) en Béton Armé

Transféré par

bougouffaimene
Copyright
© © All Rights Reserved
Nous prenons très au sérieux les droits relatifs au contenu. Si vous pensez qu’il s’agit de votre contenu, signalez une atteinte au droit d’auteur ici.
Formats disponibles
Téléchargez aux formats PDF, TXT ou lisez en ligne sur Scribd
Vous êtes sur la page 1/ 12

USTHB - Faculté de génie civil Bâtiment - Master 1ere année Structures

Section A F.DJOUAHER - C.TALEB

Chapitre III : Les structures auto-stables en béton


armé
1. Introduction :
Une structure auto-stable est un système de contreventement formé de poteaux et de
poutres uniquement, qui sont capables de reprendre la totalité des charges horizontales et
verticales qui peuvent solliciter le bâtiment.
Afin d’assurer la stabilité d’une construction, il est important d’estimer correctement les
charges extérieures qui lui sont appliquées. En passant par les poutres puis par les poteaux,
vers les fondations, ce cheminement d’efforts est appelé la descente de charges. Cette
dernière permet d’évaluer la partie des charges verticales revenant à chaque poteau de
l’ossature, ce qui permet de le dimensionner.
2. Descente de charges :
L’estimation de la charge permanente d’un niveau donné d’une construction dépend de ses
différentes parties constituantes. Le poids de chaque partie est estimé en fonction du poids
volumique du matériau de cette partie multiplié par ses dimensions. D’une manière
générale, les poids volumiques sont donnés dans le DRBC2.2 dit « Charges permanentes et
charges d’exploitations ». Parfois, nous pouvons trouver les poids propres d’une partie
donnée dans sa fiche technique.
2.1. Plancher terrasse accessible :
Soit une terrasse accessible formée d’un plancher en corps creux (16+5), d’une isolation
thermique en liège de 4cm d’épaisseur, d’un béton de pente (non armé) d’une épaisseur
moyenne de 6cm, d’une étanchéité multicouche, d’une chape en mortier de ciment de 2cm
d’épaisseur et d’un revêtement en carrelage de 2cm d’épaisseur. Dans sa partie inférieure,
une couche de 3cm de plâtre est appliquée. Le poids propre de ce plancher peut être estimé
comme suit :
Enduit en plâtre (3cm) 1000x0.03= 30kg/m2
Poids propre du plancher (16+5)cm 290kg/m2
Isolation thermique (4cm de liège) 400x0.04= 16kg/m2
Béton de pente (6cm) 2200x0.06= 132kg/m2
Etanchéité multicouche 12kg/m2
Chape (2cm) 2000x0.02= 40kg/m2
Carrelage (2cm) 2000x0.02= 40kg/m²
--------------------------------------------------------------------------------
La valeur de la charge permanente est donnée par la sommation des poids dus à ces
différentes parties : Gter acc=560kg/m². La charge permanente doit être majorée de 10% afin
de prendre en compte le poids des poteaux et des poutres 1.1Gter acc=616kg/m².
La valeur de la surcharge d’exploitation est donnée dans le DTRBC2.2 intitulé « Charges
permanentes et charges d’exploitations », pour une terrasse accessible Qter acc=150kg/m2.
N.B : Le poids propre du plancher (20+5)cm est de 325kg/m2, celui de la dalle pleine est
calculé par (e(m)x2500kg/m3).

1
USTHB - Faculté de génie civil Bâtiment - Master 1ere année Structures
Section A F.DJOUAHER - C.TALEB

2.2. Plancher terrasse non accessible :


Soit une terrasse inaccessible formée d’un plancher en corps creux (16+5), d’une isolation
thermique en liège de 4cm d’épaisseur, d’un béton de pente (non armé) d’une épaisseur
moyenne de 12cm, d’une étanchéité multicouche, d’une protection en gravillon roulé. Dans
sa partie inférieure, une couche de 3cm de plâtre est appliquée. Le poids propre de ce
plancher peut être estimé comme suit :
Enduit en plâtre (3cm) 1000x0.03= 30kg/m2
Poids propre du plancher (16+5)cm 290kg/m2
Isolation thermique (4cm de liège) 400x0.04 = 16kg/m2
Béton de pente (12cm) 2200x0.12= 264kg/m2
Etanchéité multicouche 12kg/m2
Protection en gravillon roulé (5cm) 1600x0.05= 80kg/m2
--------------------------------------------------------------------------------
La valeur de la charge permanente est donnée par la sommation des poids dus à ces
différentes parties : Gter inacc=692kg/m². La charge permanente doit être majorée de 10% afin
de prendre en compte le poids des poteaux et des poutres 1.1Gter=761kg/m².
La valeur de la surcharge d’exploitation est donnée dans le DTRBC2.2 intitulé « Charges
permanentes et charges d’exploitations », pour une terrasse inaccessible Qter inacc=100kg/m2.
2.3. Plancher étage courant :
Soit un étage courant formé d’un plancher en corps creux (16+5), d’un lit de sable de 3cm
d’épaisseur, d’une chape en mortier de ciment de 2cm d’épaisseur et d’un revêtement en
carrelage de 2cm d’épaisseur. Dans sa partie inférieure, une couche de 3cm de plâtre est
appliquée. Nous considérons une charge de 100kg/m2 pour les cloisons de répartition. Le
poids propre de ce plancher peut être estimé comme suit :
Enduit en plâtre (3cm) 1000x0.03= 30kg/m2
Poids propre du plancher (16+5)cm 290kg/m2
Lit de sable (3cm) 1700x0.03= 51kg/m2
Chape (2cm) 2000x0.02= 40kg/m2
Carrelage (2cm) 2000x0.02= 40kg/m2
Cloison de répartition 100kg/m2
--------------------------------------------------------------------------------
La valeur de la charge permanente est donnée par Gec=551kg/m², avec 1.1Gec=606kg/m².
Sachant que cet étage est à usage d’habitation, la valeur de la surcharge d’exploitation est
Qec=150kg/m2.
Selon le paragraphe 2 du chapitre III, du DTRBC2.2, la charge due aux cloisons de répartition
(cloison de distribution) peut être prise en compte comme une charge permanente de
1kN/m2.
2.4. Garde-corps (niveau terrasse accessible, ou balcon) :
Soit un garde-corps qui se trouve au niveau de la terrasse accessible, ayant pour rôle la
protection des usagers. Il sera réalisé avec de la maçonnerie en brique creuse de 1m de
hauteur et de 10cm d’épaisseur, sur lequel un enduit en ciment (enduit au mortier de liants

2
USTHB - Faculté de génie civil Bâtiment - Master 1ere année Structures
Section A F.DJOUAHER - C.TALEB

hydrauliques) de 2 cm d’épaisseur est appliqué, de part et d’autre de ses deux facettes. Le


poids propre de cet élément peut être estimé comme suit :
Maçonnerie (e=10cm, h=1m) 900x0.1xh= 90kg/ml
Enduit en ciment (2cm) 1800x0.02x2xh= 72kg/ml
--------------------------------------------------------------------------------
La valeur de la charge permanente est donnée par Ggc=162kg/ml. La charge permanente due
au garde-corps est linéaire vu qu’il sera réalisé sur la périphérie de la terrasse.
3. Pré-dimensionnement des poteaux et report des charges verticales aux
fondations :
Chaque poteau d’une construction reprend une partie de la surface du plancher qui lui est
au-dessus. Cette surface est calculée en supposant que le poteau reprend la moitié de la
travée dans le sens longitudinal du bâtiment, ainsi que la moitié de la travée dans le sens
transversal. La surface qui lui revient est la multiplication des deux longueurs.

Figure III.1 - Surfaces revenant aux différents poteaux.


Selon l’article B.8.1.1 du DTRBC2.41 dit « Règles de conception et de calcul des structures en
béton armé CBA93 », les surfaces obtenues doivent être majorées. Dans le cas des bâtiments
comportant des travées solidaires supportées par deux files de poteaux de rive et une ou
plusieurs files de poteaux centraux. Les charges évaluées en admettant la discontinuité des
travées doivent être majorées de :
 15% pour les poteaux centraux, dans le cas de bâtiments à deux travées.
 10% pour les poteaux intermédiaires, voisin des poteaux de rive, dans le cas des bâ-
timents comportant au moins trois travées.

3
USTHB - Faculté de génie civil Bâtiment - Master 1ere année Structures
Section A F.DJOUAHER - C.TALEB

Figure III.2 - Majoration de la surface qui revient à un poteau.


La méthode utilisée pour le pré-dimensionnement des poteaux consiste à calculer l’effort
normal qui revient à un poteau, à l’état limite ultime Nu. En considérant le chargement par
m2, et en multipliant par la surface qui revient au poteau, nous obtenons l’effort normal
appliqué.
Le poteau est un élément non exposé aux intempéries, nous considérons la fissuration
comme étant peu-nuisible. Le pré-dimensionnement se fait à l’ELU. Nous supposons que le
poteau est soumis à une compression centrée, donc l’effort normal ultime N u calculé doit
rester inférieur à l’effort résistant Nres (article B8.4 du DTRBC2.41 dit « Règles de conception
et de calcul des structures en béton armé CBA93 »).

[ ]

L’effort normal qui revient à un poteau :


Pour éviter le calcul au flambement, nous fixons λ = 35 :

( )
La résistance caractéristique du béton à 28 jours est dite FC28, sa valeur est définie par le
concepteur. Les « Règles Parasismiques Algériennes RPA 99 Version 2003 » indique que :
« Pour les éléments principaux, le béton doit avoir une résistance F C28 au moins égale à
20MPa et au plus égale à 45MPa ». Il est courant de prendre des valeurs de 22 et 30MPa
comme résistance caractéristique du béton.
La limite élastique de l’acier de ferraillage est dite Fe. Pour les armatures longitudinales, il est
préconisé dans les « Règles Parasismiques Algériennes » que : « les armatures pour béton
armé des éléments principaux doivent être à haute adhérence, avec une limite d’élasticité
spécifiée inférieure ou égale à 500MPa. L’allongement total relatif sous charge maximale
spécifiée doit être supérieur ou égal à 5% ».

4
USTHB - Faculté de génie civil Bâtiment - Master 1ere année Structures
Section A F.DJOUAHER - C.TALEB

Pour un poteau carré : Br = (a - 0,02)2. Pour un poteau circulaire Br=π(d - 0,02)2.


Nous admettons que : As/Br=1/100, ϒb=1,5 et ϒs=1,15. Nous obtenons alors :

[ ]
[ ]

4. Conditions réglementaires selon les RPA99/2003 :


Selon l’article 7.4.1 des « Règles Parasismiques Algériennes RPA 99 Version 2003 », un
minimum de section de poteau est défini, en fonction de la zone sismique d’implantation du
projet :
 Pour un poteau rectangulaire : Min (b, h) ≥ 25cm en zones I et IIa.
Min (b, h) ≥ 30cm en zones IIb et III.
Min (b, h) ≥ he / 20
1/4 < h/b < 4
 Pour un poteau circulaire : D ≥ 25cm en zones I.
D ≥ 30cm en zones IIa.
D ≥ 35cm en zones IIb et III.
D ≥he / 15

Figure III.3 - Définition de la hauteur he selon les RPA99/2003.

Dans le but d’éviter le risque de rupture fragile sous sollicitations dues au séisme, selon
l’article 7.4.3.1 des RPA99/2003, l’effort normal réduit v doit vérifier la condition suivante :

Nu : est l’effort normal de calcul.


: est l’aire brute de la section du béton.
FC28 : est la résistance à la compression du béton.

5
USTHB - Faculté de génie civil Bâtiment - Master 1ere année Structures
Section A F.DJOUAHER - C.TALEB

Le même règlement exige un minimum pour la section des armatures :

Ainsi qu’un maximum, à ne pas dépasser :


en one courante
{
en one de recouvrement

Le diamètre minimum des armatures longitudinales est de 12mm.


La longueur minimale de recouvrement est de : 40φl en zone I et IIa.
50φl en zone IIb et III.
La distance entre les barres verticales dans une face du poteau ne doit pas dépasser :
20cm en zone IIb et III.
25cm en zone I et IIa.
La distance entre les armatures transversales ne doit pas dépasser :
10 cm en one nodale h max
{
Min ( 10 ) en one courante sur une longueur de h h

Figure III.4 - Dispositions constructives du ferraillage des portiques selon le RPA99/2003

6
USTHB - Faculté de génie civil Bâtiment - Master 1ere année Structures
Section A F.DJOUAHER - C.TALEB

5. Loi de dégression :
Le paragraphe 6 du chapitre IV du DTRBC2.2 dit « Charges permanentes et charges
d’exploitations » autorise une dégression (diminution) des charges d'exploitation, en
fonction du nombre d'étages. Cette dégression s'applique aux bâtiments à grand nombre
d’étages, où les occupations des divers niveaux peuvent être considérées comme
indépendantes. C'est le cas des bâtiments à usage d'habitation ou d'hébergement pour
lesquels la loi de dégression est applicable.
Lorsque des locaux industriels ou commerciaux occupent certains niveaux, ils sont pris en
compte sans abattement et non comptés dans le nombre d'étapes intervenant dans la loi de
dégression.
Soit Qo la charge d'exploitation sur le toit ou la terrasse couvrant le bâtiment. Soient Q1, Q2,
Q3...Qn les charges d'exploitation respectives des planchers des étages 1, 2, 3...n numérotés
à partir du sommet du bâtiment.
Nous adoptons pour le calcul des points d'appuis du bâtiment les charges d'exploitation sui-
vantes :
Sous toit ou terrasse Q0
Sous dernier étage (étage I) Q0 + Q1
Sous étage immédiatement inférieur :
(étage 2) Q0 + 0,95 (Q1 + Q2)
(étage 3) Q0 + 0,90 (Q1 + Q2 + Q3)
(étage 4) Q0 + 0,85 (Q1 + Q2 + Q3 + Q4)
(étage n) Q0 + [(3+n)/2n] (Q1 + Q2 + Q3 +... Qn)
Le coefficient [(3+n)/2n] n’est valable que pour n≥5.
Lorsque la charge d'exploitation est la même pour tous les étages, la loi de dégression ci-
dessus est équivalente à la règle usuelle dans laquelle les charges d'exploitation de chaque
étage sont réduites dans les proportions indiquées ci-dessous :
Pour le toit ou la terrasse Q0
Pour le dernier étage Q
Pour l'étage immédiatement inférieur 0,90 Q
Pour l'étage immédiatement inférieur 0,80 Q
Et ainsi de suite en réduisant de 10 % par étage jusqu'à 0,50Q. Cette valeur sera conservée
pour les étages inférieurs.
6. Systèmes de contreventement :
L’ensemble des éléments structuraux destinés à assurer la reprise des charges horizontales,
qui s’appliquent sur un bâtiment, est appelé le « système de contreventement ». Il est
destiné à transmettre les charges horizontales aux fondations, et à limiter les déplacements
latéraux dans les ossatures à plusieurs étages.
Un contreventement peut être réalisé : par des voiles en béton armé, par des portiques
auto-stables en béton ou en acier, par brique pleine ou par des palées de stabilités en acier.
6.1. Contreventement par portiques auto-stables en béton armé :
Dans le cas des bâtiments nécessitant d’avoir de grandes portées sans appuis intermédiaires,
le contreventement par un système poteau-poutre peut être une solution adéquate. Ce

7
USTHB - Faculté de génie civil Bâtiment - Master 1ere année Structures
Section A F.DJOUAHER - C.TALEB

système de contreventement a l’avantage de ne pas créer d’obstacles en présence


d’ouvertures de grandes dimensions dans le plan des portiques.
L’ossature doit être capable de reprendre la totalité des charges verticales, et horizontales
appliquées sur la structure.

Figure III.4 - Contreventement par portiques auto-stables.


Dans le cas où le bâtiment est réalisé sans remplissage en maçonnerie rigide, les « Règles
Parasismiques Algériennes RPA 99 Version 2003 » autorisent l’utilisation de ce système de
contreventement pour les bâtiments qui ne dépassent pas 5 niveaux ou 17m en zone I, 4
niveaux ou 14m en zone IIa, et 3 niveaux ou 11m en zone IIb et III.
Dans le cas où le bâtiment est réalisé avec des murs en maçonnerie rigide, les « Règles
Parasismiques Algériennes RPA 99 Version 2003 » autorisent l’utilisation de ce système de
contreventement pour les bâtiments qui ne dépassent pas 5 niveaux ou 17m en zone I, 4
niveaux ou 14m en zone IIa, 3 niveaux ou 11m en zone IIb et 2 niveaux ou 8m en zone III.
Au-delà de ces limites, le concepteur doit passer vers un autre système de contreventement
qui assure un meilleur comportement de la structure du bâtiment vis-à-vis du séisme.
6.2. Contreventement par des voiles porteurs :
Un voile est un mur en béton armé, dont sa longueur est quatre fois plus grande que son
épaisseur. C’est un élément de structure très rigide dans son plan, qui a pour rôle la
transmission des charges hori ontales de la superstructure vers l’infrastructure. La solution
de contreventement par des voiles en béton armé est très courante. Ce système peut être
constitué par des voiles uniquement, ou des voiles plus des portiques. Parfois, les voiles
constituent également des éléments de transmission des charges verticales, sans être
obligatoirement renforcés par des poteaux.

8
USTHB - Faculté de génie civil Bâtiment - Master 1ere année Structures
Section A F.DJOUAHER - C.TALEB

Figure III.5 - Voiles porteurs - Portiques contreventés par des voiles en béton armé.
Les « Règles Parasismiques Algériennes RPA 99 Version 2003 » ne limitent pas l’utilisation de
ce système de contreventement (ni en hauteur, ni en nombre d’étages).
6.3. Contreventement par noyaux en béton armé :
C’est un système de contreventement très utilisé dans le cas des tours de grandes hauteurs.
Un noyau est formé d’un ensemble de voiles en béton armé, disposés dans les deux sens
d’un bâtiment d’une manière perpendiculaire et adjacente, formant ainsi une partie rigide.
Le noyau peut être assimilé à une console verticale placée au milieu de la construction,
reprenant toutes les forces horizontales, pour les transmettre aux fondations.

Figure III.6 - Contreventement par noyau en béton armé.

9
USTHB - Faculté de génie civil Bâtiment - Master 1ere année Structures
Section A F.DJOUAHER - C.TALEB

Ce type de contreventement est implanté, généralement, dans la zone réservée aux


circulations verticales (ascenseurs et escaliers) et des locaux annexes (des installations
électriques, mécaniques..). Les parois de ce noyau (les voiles) assurent la transmission des
forces horizontales. Les éléments verticaux de la structure, tout autour du noyau, n’ont à
supporter que des charges verticales.

Figure III.7 - Contreventement par noyaux en béton armé.


Les « Règles Parasismiques Algériennes RPA 99 Version 2003 » ne limitent pas l’utilisation de
ce système de contreventement (ni en hauteur, ni en nombre d’étages).

6.4. Les systèmes de contreventement par des palées triangulées en acier :


En construction métallique, le contreventement peut être assuré par la disposition de barres
diagonales, par rapport aux portiques en acier. Ces éléments diagonaux, peuvent être
disposés en X ou en V, de manière à éviter les déplacements importants des portiques.
La présence des triangulations crée souvent des difficultés pour la réalisation des ouvertures
dans les pans de contreventement.
Les « Règles Parasismiques Algériennes RPA 99 Version 2003 » autorisent l’utilisation de ce
système de contreventement pour les bâtiments qui ne dépassent pas 10 niveaux ou 33m.

10
USTHB - Faculté de génie civil Bâtiment - Master 1ere année Structures
Section A F.DJOUAHER - C.TALEB

Figure III.8 - Portiques en acier contreventés par des palées de stabilités.


6.5. Structure en maçonnerie porteuse chainée :
Cette solution consiste à assurer le contreventement par une maçonnerie de résistance
suffisante. Elle est plus spécialement à retenir dans le cas de bâtiments comportant un
nombre limité d’étages. Ce système concerne des structures porteuses réalisées en
maçonnerie pleine, et comportant des chainages en béton armé, mis en œuvre après
l’exécution de la maçonnerie.

Figure III.9 - Construction en briques pleines porteuses - Position du chainage.


11
USTHB - Faculté de génie civil Bâtiment - Master 1ere année Structures
Section A F.DJOUAHER - C.TALEB

Les « Règles Parasismiques Algériennes RPA 99 Version 2003 » autorisent l’utilisation de ce


système de contreventement pour les bâtiments qui ne dépassent pas 5 niveaux ou 17m en
zone I, 4 niveaux ou 14m en zone IIa, 3 niveaux ou 11m en zone IIb et III.
6.6. Disposition du système de contreventement :
Le contreventement doit être disposé le plus symétriquement possible par rapport au centre
de gravité des planchers, et de préférence aux angles, avec une longueur suffisante.
La distribution verticale doit être régulière, avec des éléments structuraux superposés afin
d’éviter les changements brusques de rigidité entre deux niveaux successifs.
Les éléments de contreventement doivent présenter une configuration régulière et former
un système continu autant que possible.
Lors d’un séisme une rotation, sous forme d’une torsion, peut apparaitre sur un bâtiment.
Plusieurs faits sont à l’origine de la torsion des bâtiments lors d’un séisme. L’une des causes
les plus importantes est due à l’existence des dissymétries dans la disposition du système de
contreventement.

Figure III.10 - Torsion du bâtiment due à une mauvaise disposition du système de


contreventement.

12

Vous aimerez peut-être aussi