Direction Technique Nationale

Département de la formation
stage DU 1er module du stage de formation
de la licence CAF B

La préparation physique
chez les jeunes
Instructeur CAF: Sadi Nacreddine
 La préparation physique chez les jeunes

Introduction:

L’évolution des caractéristiques de

la compétition en football au cours
de ces quinze dernières années a
entraîné de profondes révisions,
parfois radicales, des conceptions
non seulement de certains aspects de
l’entraînement mais aussi, de la
formation du jeune joueur.
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Introduction:

Former un jeune footballeur impose à la fois de spéculer

sur ce que sera le jeu au moment où l’enfant d’aujourd’hui
atteindra sa pleine maturité sportive et, au quotidien, de
savoir choisir les contenus d’entraînement dans le respect des
stades du développement moteur de l’enfant pré pubère,
pubère, post pubère ou de l’adolescent qui nous est confié.
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Les étapes de
développement
du jeune
footballeur:
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La préformation:
la préformation (13 à 15 ans), un grand travail doit être accompli dans
le développement et l’éducation. La préformation est une étape clé dans la
réussite d‘une formation.

C’est l’âge d’or du développement des qualités athlétiques,

techniques, des bases technico tactiques et même psychologiques.

Un complément physique consacré à un travail spécifique de capacité

aérobie et de vitesse, ainsi que des exercices de souplesse, de
coordination et d’appuis-déplacements complèteront le programme de
formation.
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La formation:
La période de formation (16 à 18 ans) correspond à l’âge du
renforcement des qualités acquises qui doivent conduire le joueur vers la
performance.

renforcer les éléments athlétiques et physiques déjà acquis, continuer le

travail précédent, introduire un travail de puissance (PMA), stabiliser et
gainer les chaînes musculaires par un travail de renforcement musculaire
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post-formation :
Pour le plus haut niveau, une étape de post-formation nous semble
aujourd’hui nécessaire pour assurer le suivi et la fin de la formation des
meilleurs espoirs.

Ces joueurs de 19 à 21 ans, jouant régulièrement ou occasionnellement

avec l’équipe première (chez les amateurs ou chez les professionnels), se
trouvent dans une situation souvent délicate. Il arrive souvent que ces
jeunes n’aient pas encore pleinement terminé leur formation, et que des
lacunes subsistent, notamment au niveau physique (puissance musculaire
par exemple),
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Que faut il savoir pour bien développer les jeunes ?

Il faut connaître les caractéristiques des différents groupe d’âge

On ne fera pas travailler un jeune de 11 ans de la même

façon qu’un jeune de 16 ans.

Il est très important d’avoir des repères tout au long du

processus de développement et de savoir comment distribuer
l'entraînement dans le temps avec une vision à long terme.
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Que faut il savoir pour bien développer les jeunes ?

Il est important de prendre en compte l’âge biologique des

jeunes et non l’âge chronologique .

En effet, il peut exister une différence énorme entre 2 jeunes

du même âge. Un jeune de 14 ans pourra être à son pic de
croissance quand un autre le commencera seulement à 15 ans
et demi.
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L'âge biologique et chronologique:

Trois joueurs convoqués à la journée de sélection de l’équipe

nationale U15 de football.
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la maturation ne dépend pas directement de l’âge chronologique

du sujet et quelle détermine par contre son âge biologique, alors ce
dernier peut donc être normale, retardé ou avancé par rapport à l’âge
chronologique. (Rigal.F, 1985)

La notion d’âge chronologique reflète le temps qui passe du moment

de la naissance de l’individu jusqu’à une période déterminée de sa vie.

l'âge biologique reflète l’état physiologique ou fonctionnel exact de

l’individu. Cet âge physiologique peut d’ailleurs correspondre à l’âge
chronologique de la personne (normal),précoce ou tardif.
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Développement biologique:
Vitesse de croissance par
année des individus à
développement « précoce
», « normal » et « tardif »
en fonction de leur âge
chronologique. Ces
courbes représentent la
moyenne de chaque
groupe.
Le point le plus élevé de
chaque courbe marque le
pic de croissance des trois
types de développement
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Spirales positive et négative induites par l’effet de l’âge relatif:

(Romann et Fuchslocher, 2010)

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La détermination de l'âge biologique

• Il est possible d'utiliser de nombreux moyens pour établir l'âge biologique.

Par exemple, en définissant l'âge du squelette (radio du poignet en
général).

• Ou encore en utilisant des marqueurs du développement sexuelle

(pilosité,...).
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L’âge d’entrainement!!
C’est très intéressant de prise en compte de "l'âge d'entraînement", c'est-
à-dire le nombre d'années que le jeune sportif a passé à s'entraîner..
Ainsi, on ne proposera pas le même volume et peut être pas les mêmes
exercices à un jeune qui a déjà 6 ans d'entraînement dans un bon club
(plusieurs entraînements par semaine plus match tous les week ends) et à
un jeune qui commence juste.
A.broussal distingue également l'âge d'entraînement général (temps
passé à la pratique sportive régulière) et l'âge d'entraînement spécifique
(temps passé à la pratique spécifique).
Il faudra prendre en compte tous ses paramètres dans une approche à
long terme dans le développement du jeune.
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le bio-banding ….. Est une solution ?

Cette mesure est actuellement testée par différentes organisations
footballistiques à travers le monde, que ce soit aux États-Unis, en Belgique, en
Angleterre ou en Suisse (Cumming et al. 2017 ; Lüdin et al. 2019).

Les joueurs sont répartis dans les équipes en fonction de leur développement
biologique, et plus selon leur âge chronologique. Les méthodes de détermination
de cet indicateur varient entre la mesure de l’âge osseux, l’identification de l’âge
au pic de croissance ou le pourcentage de la taille adulte atteinte
Lors de la répartition en bio-banding, le développement biologique n’est pas
le seul critère à faire foi, la maturité intellectuelle et les capacités techniques
sont tout autant importantes et doivent être intégrées à la décision de
répartition.
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Une idée intéressante:

Pour proposer des entraînements adaptés , certains clubs

en Angleterre , proposent des entraînements aux jeunes de
mêmes âges biologiques .
Des jeunes de 13 ans "en avance" s'entraînent par exemple
avec des jeunes de 15 ans . Et vice versa, des jeunes "en retard"
de 15 ans s'entraînent avec des jeunes de 13 ans...
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L’âge d’or pour l’amélioration

des qualités physiques:
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Critères spéciaux pour

l’amélioration des
qualités physique chez
les jeunes:
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Entrainement de L’endurance:

L’enfant est particulièrement bien adapté pour des efforts

d’endurance.

L’enfant est différent de l’adulte au niveau de son système

cardiorespiratoire, de son potentiel enzymatique et de ses
capacités de récupération.
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Entrainement de L’endurance:
Dès 12-13 ans, c’est quotidiennement avec des formes jouées/jeux et avec
ballon (conduite du ballon, exercices de passes, situations de jeu) qu’il faut
envisager l’entraînement pour favoriser l’endurance et en même temps la
motivation.
Progressivement, dès 14-15 ans, la puissance aérobie (PA) qui agit sur
le débit du coeur se développe par intervalle ou par intermittent, ce qui
habitue l’organisme à travailler en état de fatigue (85-90% de la FCm).
(Zones 3-4)
Le travail au niveau du seuil lactique (PMA) s’effectue
préférentiellement à partir de l’âge de 16-17ans, mais aussi plus vite
selon le niveau de développement du joueur.
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La fréquence cardiaque(FC)

•A la fin d’un test de VMA la FC d’un enfant est maximale.

•La FC de l’enfant > a celle de l’adulte de 10 à 40 bpm.
•La FC maximale atteint 200 à 220bpm.
•Au repos elle est + élevée que chez l’adulte
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La VO2 max:

•Adaptation cardiorespiratoire +rapide que l’adulte

• Moindre sollicitation du métabolisme anaérobie
• Activité des enzymes oxydatifs +élevée que l’adulte(30 à
50%).
•Adaptation +rapide du métabolisme aérobie à l’effort
intense
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La récupération après l’effort:

L'enfant récupère +vite et semble physiologiquement mieux

équipé que l’adulte pour récupérer suite à des exercices répétés
à forte PA(100 à120% de la vma) que pour récupérer suite à des
exercices longs à puissance aérobie faible(70-80 à 95-99% de
la vma)
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L’entrainement de la vitesse:
Il est justifié de commencer très tôt la vitesse.
À 6 ans la vitesse dépend étroitement de la coordination
motrice donc des adaptations du SNC (à travailler pendant des
jeux ,forte élévation de la fréquence gestuelle ).
À la puberté le développement de la force contribue à
l’amélioration de la vitesse(facteurs musculaires).
Course avec changement de direction un excellent moyen
pour améliorer l’agilité (avec et sans ballon).
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L’entrainement de la vitesse:
Facteur décisif du football moderne, la vitesse s’entraîne favorablement
très tôt, entre 9 et 13 ans, avec des distances courtes (10-20 m) et de
longues pauses.

La vitesse de réaction (vivacité, explosivité) se travaille par des

exercices ludiques (concours, jeux), notamment à travers des séances
d’endurance aérobie pour favoriser aussi la motivation. La forme intégrée
avec ballon permet de se trouver en situation de jeu (exemple : action
réactive de 5m qui se termine par un tir ou une passe précise)
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Entrainement de la force:
Le gain de force pendant la croissance est corrélé au gain de masse musculaire
(gain +rapide chez les garçons testostérone).

Il n’ya pas de raisons biologiques pour ne pas entreprendre un travail de

force à l’age pré-pubaire (Ramsay 1990 enfants 9 à 11ans, exercices 3 à 5
séries à 70- 85% de RM sans danger pour la colonne vertébrale 20 semaines
3fois/semaine , gain de 35% en développé couché et 22% en presse-quadriceps
+augmentation de l’endurance force ).
Le renforcement de la musculature présente de nombreux intérêt dont la
prophylaxie des lésions musculaires.
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Entrainement de la force:
La période de pré-puberté (12-14 ans/niveau de maturation) est favorable à
un développement de la force de maintien et de stabilisation /gainage)
(éducation harmonieuse à l’entraînement de force).

Progressivement, vers 15-16 ans (selon les joueurs), on introduit un travail

avec charges légères (50-60% du poids du corps), en prenant les précautions
nécessaires (exécution correcte du mouvement, respect des charges conseillées,
surveillance accrue de l’entraînement)
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La coordination:
La capacité de coordination qui est à la base de la technique gestuelle se
développe très tôt avec des enfants de 6 à 8 ans, et se poursuit de 9 à 12 ans par
la stabilisation psychomotrice

Cet entraînement doit être optimisé impérativement chez les jeunes, surtout
en période de croissance, pour qu’ils puissent acquérir un meilleur équilibre
de leur corps, une qualité de rythme essentielle au football et une plus grande
maîtrise du ballon
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La proprioception:
«Faculté associée à la coordination qui vise à développer et améliorer
l’équilibre et joue un rôle prophylactique (renforcement) au niveau des
articulations des genoux et des chevilles»

Ce travail s’effectue selon l’âge de développement du jeu, mais surtout à partir

de U15 ans par du travail d’équilibre au sol, de jonglage, de course dans le
sable ainsi que de corde à sauter.
L’école de course et de bondissements favorise aussi la proprioception.
La pratique à pieds nus est favorable au développement de cette faculté
importante et notamment au niveau de la technique.
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Conclusion:

L’organisme de l’enfant est capable de s’adapter à toutes les

situations que lui offre les pratiques physiques et sportives.

Le problème majeur est de savoir trouver l’activité physique et

sportive qui convient le mieux à leurs capacités et à leurs goûts, de
façon à ce que les joies que procurent les pratiques d’un sport bien
adapté ne les privent jamais du plaisir de jouer.
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