LE CONTACT DES LANGUES :
PRATIQUES LANGAGIERES,
PRATIQUES ARTISTIQUES
ANDRY SOLOFO ANDRIAMIARISETA
JEUNE-CHERCHEUR EN ANTHROPOLOGIE
UNIVERSITÉ D’ANTANANARIVO
Résumé Abstract
Le contexte actuel de mondialisation The context of globalization invites the
invite les artistes malgaches à commu- Malagasy artists to communicate, to go
niquer, à aller vers l’Autre, par le biais du towards the Other one, by means of the
contact des langues. Depuis un certain contact of the languages. For some time,
temps, la production musicale populaire the Malagasy musical production popular
malgache se trouve envahie par la mise is invaded by the unconscious implemen-
en œuvre inconsciente du « discours ted (operated) of the « mixed speech » ;
mixte » ; ce qui n’est pas sans effet dans what is not ineffective in the represen-
la représentation et l’imaginaire collectif tation and the Malagasy collective imagi-
malgache. A la fois un outil de commu- nation. At once (At the same time) a
nication de masse très réussie mais aussi communications tool of very successful
une source d’incompréhension. Réfléchir mass also a source (spring) of incompre-
sur la problématique du contact des hension. Languages. Footbridge and
langues notamment le malgache et le interbreeding. Reflect about the problem
français, sur la matérialité de ces of the contact of the languages in parti-
contacts, sur les enjeux de telles cular the Malagasy and French, on the
pratiques et dans l’industrie de la musique materialism of these contacts, on the
malgache et pour la culture malgache stakes in such practices and in the
nous permettent de nous interroger sur le industry of the music Malagasy and for
destin du malgache en quête de statut de the culture Malagasy allow us to wonder
« langue nationale ». Contacts des about the fate of the Malagasy in search
langues. Rencontre interculturelle entre of status of « national language ».
dérive linguistique et nouvelle « culture » Contacts of the languages. Intercultural
langagière. meeting between linguistic drift and new
« culture ». (Translated by Systram)
Mots-clés : Culture orale – discours
Key words : Oral Culture – Pidgin –
mixte – innovation langagière – pratiques
linguistic innovation – practices artistic –
artistique – interculturalité – identité
identity Malagasy.
malgache.
Depuis quelques temps, le retour du débat sur la langue d’ensei-
gnement nourrit les réflexions politiques et des spécialistes de l’éducation
1
sur le nouvel enjeu de la réintégration de la langue maternelle dans le
système éducatif malgache dès la première année de scolarité.
1
L’histoire politique malgache a gravé dans la mémoire collective l’échec de la
malgachisation de la deuxième République. Cet échec constitue un trauma collectif des
368 KABARO V, 6-7
La question que je me suis posée comme préalable avant de traiter le
procès interculturel à travers le contact des langues – un axe thématique
sur lequel j’ai travaillé – est que compte tenu de l’ouverture informationnelle
et des réflexes identitaires constatés sur le terrain, quels sont les para-
mètres en jeux pour asseoir une définition du Malgache contemporain ?
Pseudo-patriotisme, politique linguistique nationale, mondialisation, re-
composition/innovation ou perte identitaire, phénomènes d’acculturation,
capacité d’appropriation, paresse intellectuelle au profit du fantasme
matériel, pauvreté chronique et développement rapide sont les configu-
rations actuelles du Malgache contemporain. Entre fatalité et utopie.
2
L’éducation va au-delà des institutions . L’éducation des enfants
malgaches se construit d’abord au sein de la famille, autour du cercle
social où il évolue. C’est-à-dire une éducation de base. Le fondement de
cette éducation de base est imperméable au changement. Dans le cadre
de ce colloque international « Construction Identitaire et interculturalité dans le
monde indo-océanique » j’ai trouvé pertinent de focaliser le présent travail de
recherche sur un phénomène très récent, un phénomène langagier en
pleine propagation, le discours mixte, d’où l’intitulé de ma communication :
« Le contact des langues à Madagascar : Pratiques artistiques, pratiques
langagières ». Pour mieux cerner le sujet, sans pour autant faire un état
des lieux sur les multiples métamorphoses des phénomènes langagiers et
linguistiques, constater l’utilisation fréquente du « discours mixte » dans
ses mises en œuvre selon le contexte trouve sa pertinence car celle-ci
devient notre matière première.
Nous pouvons remarquer que le caractère innovant du discours
mixte : teny mifangaro ou vary amin’ny anana dans les compositions de chan-
sons populaires préoccupe les universitaires, spécialistes des sciences du
langage et chercheurs de l’interculturel ; dérange les défenseurs de la
langue malgache. Le caractère innovant de ce phénomène langagier mixte
est incontestable dans le contexte malgache. Son irruption dans le marché
3
interculturel a été vu en profondeur par S.-H. Rodin.
Mon intervention n’est en aucune mesure l’analyse des faits de
langues mais plutôt l’analyse du processus de formation de la pratique
acteurs de l’éducation car ce premier épisode de la malgachisation n’a pour effet que
l’incapacité des élèves malgaches à maîtriser leur langue maternelle et de la culture
malgache d’où lors des événements politiques. On entend souvent parler de « générations
sacrifiées ». Ce qui nourrit les spéculations de certains sur la décision présidentielle
d’adopter le malgache comme langue d’enseignement.
2
La politique éducative, la politique linguistique, le programme scolaire ou autre.
3
Rodin, S. H., « Musique populaire et marché interculturel », Colloque International sur la
« Construction identitaire et interculturalité dans le monde indo-océanique », Université de
La Réunion - CIRCI / Université d’Antananarivo / Faculté de Droit, de Gestion et de
Sociologie, 10 décembre 2008.
A. S. ANDRIAMIARISETA, LE CONTACT DES LANGUES : PRATIQUES LANGAGIERES… 369
4
langagière du discours mixte en une culture linguistique en devenir ; une
culture linguistique largement partagée par les usagers des deux langues
[le malgache et le français] à divers degrés et dans toutes les catégories
socioprofessionnelles.
La culture malgache, en dehors des cercles des institutions du savoir
académique, est une culture de l’oralité. Les Antsa, les horija, le jijy, le
beko, le kabary, les chansons paillardes, représentent la persistance des
5
cultures orales populaires malgaches. Les « vazo miteny » et les chan-
6
sons « mozika qualifiées de "Mafana" » sont le prolongement et la perpétua-
tion de cette culture de l’oralité fortement ancrée à la base, et transporte
avec elle un certain nombre d’innovations et de changements langagiers.
Rappelons qu’au départ le parler discours mixte ou le vary amin’ny anana
7
fait l’objet de dérision de la part des humouristes pour dénoncer la pra-
tique. Mais justement dénoncer et tourner en dérision cette pratique
langagière a inconsciemment permis à ce phénomène langagier de faire
son chemin. Le mimétisme sur le discours mixte a nourri le fantasme lié à
l’appartenance à une classe sociale aisée de culture « francophone » et
aujourd’hui – ici et maintenant – le « vary amin’ny anana » est devenu un
8
produit de consommation largement diffusé et mis en œuvre .
Le phénomène de contact des langues n’est pas un phénomène qui
nous est étrange mais est au cœur de notre mode de communication au
quotidien. On peut retracer la trajectoire de l’utilisation du discours mixte en
quatre phases :
4
La notion de « discours mixte » est connue sous l’appellation de « pidgin ».
Nous pouvons assimiler le concept de « vazo miteny » soit aux chansons engagées soit aux
5
chansons à texte.
6
L’expression « mozika mafana » : traduit littéralement « une musique chaude dont la
charge sémantique est plus proche de l’expression "musique tropicale" ». Son utilisation
témoigne la réalité d’une pratique langagière du discours mixte de façon élargie. La
nouvelle vague de cette « mozika mafana » semble réduite dans la représentation du
corps en feu voire en transe avec une danse très suggestive/érotique et surtout ce qui
nous intéresse. Une musique très rythmée.
7
Ma communication sur « Le contact des langues à Madagascar : Pratiques langagières,
pratiques sociales » retrace les origines du parler vary amin’ny anana dans le contexte
malgache. Pour une esquisse d’histoire du discours mixte, enjeux et domaines d’activités
professionnelles sont les axes abordés. Laboratoire de Dynamiques des Langues et
Médiation Culturelle / Faculté des Lettres et Sciences Humaines / Université d’Antana-
narivo, 28 avril 2008.
8
Bissiri, A., a déjà signalé dans sa contribution les secteurs d’activités touchés par le
phénomène du « discours mixte » dans le contexte africain. BISSIRI, A. (2001), « Le
français populaire dans le champ artistique francophone. Les paradoxes d'une exis-
tence », Cahiers d’études africaines, Editions de l’EHESS, 3-4 – 163, p. 776. Vu sur le site :
http://www.cairn.info/article.php?ID_REVUE=CEA&ID_NUMPUBLIE=CEA_163&ID_ARTI
CLE=CEA_163_0771. Parmi les fonctions actuelles du français populaire, on peut en effet
remarquer son rôle dans les arts non littéraires, le théâtre, les médias, les arts du
spectacle, la musique, les bandes dessinées et le cinéma.
370 KABARO V, 6-7
9
Phase 1 : Les pratiques langagières mixtes élitistes minoritaires .
Phase 2 : L’intégration des pratiques langagières dans le champ
10
artistique .
11
Phase 3 : L’appropriation du discours mixte comme expression
artistique reconnue par la masse.
12
Phase 4 : Vers une culture langagière du discours mixte .
L’accomplissement de la trajectoire du mixte profite à sa diffusion. La
preuve c’est que tous les artistes en ce moment (2008) ont recours à ce
type de pratiques langagières dans leurs compositions artistiques. Jerry
Marcos, Tsiliva, Viavy Chila, Dada Mama, Liana, tous des artistes issus
des périphéries font en moyenne deux cent cinquante prestations chaque
année soit cinq prestations par semaine. A titre d’exemple, Jerry Marcos a
13
vendu en moyenne cinq mille enregistrements sans parler des copies
pirates qui abondent sur le marché. Ces nouvelles vagues d’artistes vont
en brousse dans les villages les plus reculés et drainent en moyenne
quinze mille spectateurs. Ces créations et productions musicales en dis-
cours mixte produiront certainement un effet de métissage, du moins
linguistique.
Devons-nous être étonnés de constater l’utilisation en plein essor du
discours mixte ? Non, nous ne le sommes pas parce que nous en sommes
les acteurs. Faut-il voir dans le procès interculturel une « panacée » face
au réflexe identitaire malgache ? Peut-on parler de danger sans être en
attitude de rejet vis-à-vis du français ? La réponse va dans ce sens, il y a
danger par rapport au statut de la langue malgache. Car il y a là risque de
14
réduire la langue malgache à un simple « outil de communication » ce qui
aurait pour conséquence d’affaiblir le malgache en tant que « patri-
moine » culturel. En effet, la pratique langagière gagne du terrain, par une
9
Pratiques langagières utilisées par les élèves / étudiants sortant des collèges d’expression
française homologué] faites par des sujet bi-culturels souvent rattachées par les cher-
cheurs à l’exclusivité d’une lecture acculturationniste ce qui n’est pas tout à fait erroné.
10
Les humouristes comme « Gerard et Marco » de Fou’Hehy au milieu des années quatre
vingt dix ont adoptés ce procédé langagier mixte pour dénoncer justement ce
comportement langagier jugé de « parasite » vis-à-vis du malgache.
11
L’appropriation du « discours mixte » par les humouristes va créer un développement
inconscient de ce phénomène qui au départ est un phénomène isolé mais qui est mis en
œuvre et profite aux nouvelles vagues d’artistes malgaches actuels.
12
Andriamiariseta, A.-S., (2008), « contacts des langues à Madagascar : Pratiques langa-
gières, pratiques sociales », communication faite au Laboratoire de Recherche en
Médiation culturelle/DEFF/FLSH. Une communication dans laquelle l’auteur analyse les
multiples secteurs d’activités adoptant la pratique du discours mixte. Le 28 mai 2008 à
l’Amphi 24 FLSH.
13
Enquête sur la musique populaire malgache et marché musicale. Parcours Médiation
Culturelle L3 ; Laboratoire de Recherche en Médiation Culturelle.
14
Argument avancé par certains collègues lors du débat sur « la réforme de l’enseignement
et la mise en œuvre de la langue malgache comme "langue d’enseignement" » pendant ce
colloque.
A. S. ANDRIAMIARISETA, LE CONTACT DES LANGUES : PRATIQUES LANGAGIERES… 371
mise en pratique inconsciente. Dans les compositions musicales à discours
15
mixte il y a un « travail de réécriture » de la réalité sociale malgache. Ainsi,
quand les pratiques langagières mixtes s’immiscent dans la création
« artistique » :
L’écriture apparaît alors comme un espace de tension et de rencontre
entre des langues différentes, espace à l’intérieur duquel l’écrivain va
trouver « sa langue », sa ligne propre unique, d’invention et de création
16
(Prieur & Pierra 1999 : 28), ainsi pour Alain Joseph Sissao .
En réaction à l’usage des pratiques artistiques langagières du discours
mixte, une pratique langagière de ce discours tendant vers une culture
langagière légitime permettrait de promouvoir le malgache. La seule façon
de diffuser et promouvoir la langue malgache est par le biais de l’édition.
Qui serait une édition financée par l’Etat. Tout simplement parce qu’« une
vraie langue mérite d’être prise au sérieux »17. Jean-Louis Joubert n’a pas tort
de constater le procès de métissage des langues dans son analyse en
affirmant que « la pluralité langagière est partout sensible et elle fait bouger les
normes trop vite posées comme intangibles »18.
Certes, l’usage du discours mixte dans les compositions musicales
contemporaines malgaches est sans conteste l’expression d’une rencontre
interculturelle. Dans son analyse sur le même phénomène en contexte
africain, Amadou Bissiri apporte un éclairage théorique sur la problé-
matique de cette rencontre interculturelle en disant :
… c’est une langue qui est l’expression d’une certaine culture résultant de
transformations sinon d’évolutions socio-historiques propres à un contexte
donné. On peut donc s’accorder avec Gisèle Prignitz (1998 : 8) lorsqu’elle
affirme : « Or une langue qui génère ses propres représentations, qui se
reconnaît dans sa forme et dans ses fonctions, qui suscite des discours
19
sur le bien-fondé de ses normes est une vraie langue .
En conclusion, la création musicale malgache contemporaine prend sa
source dans les traditions populaires locales, l’appropriation du discours
mixte ne remet pas en cause le contenu identitaire malgache dans ces
15
Sissao, A.-J., (2001), « La question du métissage dans l’écriture du roman burkinabè
contemporain », Cahiers d’Etudes africaines, 163-164, XLI-3-4, 2001, p. 783-794.
Sissao, A.-J., (2001), ibid.
16
17
Bissiri, A., (2001), « Le « français populaire » dans le champ artistique francophone. Les
paradoxes d’une existence », Cahiers d’Etudes africaines, 163-164, XLI-3-4, p. 771-782,
p. 775.
18
Joubert, J.-L., (2001), « Métissage des langues et des langues dans l’espace
e
francophone », Actes du X congrès mondial des professeurs de français, Paris, 17- 21 juillet.
p. 243-247.
Bissiri, A., (2001), op. cit., p. 775.
19
372 KABARO V, 6-7
compositions répondant efficacement aux besoins collectifs du moment. La
recherche universitaire doit être plus que jamais engagée car adopter la
pratique langagière mixte sans se soucier des normes linguistiques affai-
blira la langue malgache. Les pratiques du discours mixte vont continuer à
se développer mais il est encore possible d’intervenir pour que se main-
tienne la vitalité de la langue malgache ; c’est à ce prix que l’interculturel ne
deviendra pas un terrain de rapport de forces entre les cultures. Autrement
20
dit, cherchons : « Comment se réconcilier avec ces dissociations ? » (HESS,
2005).
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